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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

Il y a 7 heures, gustave a dit :

Le problème s'agissant des tribus arabes, semi autonomes depuis toujours sur les marges syriennes (dans le sud, l'est et le nord-est), c'est que c'est l'environnement rêvé pour Daesh ou tout autre groupe du même genre, avec une mosaïque incontrôlable de clans et tribus versatiles, rétifs à toute autorité...

Il faut espérer que le retour au calme du pays permette le développement économique. La région est ingrate sur le plan climatique et agricole et elle très pauvre. Sans les liens d entraide ancestraux, c est sans doute intenable.

C est peut-être un peu lointain comme objectif.

 

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Il y a 3 heures, Akilius G. a dit :

Il faut espérer que le retour au calme du pays permette le développement économique. La région est ingrate sur le plan climatique et agricole et elle très pauvre. Sans les liens d entraide ancestraux, c est sans doute intenable.

C est peut-être un peu lointain comme objectif.

 

Tant que les Israéliens continueront de bombarder et de soutenir des mouvements séparatistes, plus les menus désagréments qu'ils soutiennent au Liban voisin, aucune chance.

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L'OSDH indique 1311 morts comme bilan des affrontements entre druzes, bédouins et forces de sécurité à Soueidia il y a quelques jours. 

Les druzes auraient eu 833 morts dont 533 combattants et 300 civils (dont 196 exécutés sommairement par les forces de sécurité)

Modifié par loki
Complément
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  • 1 month later...
  • 3 weeks later...

On annexe, on affaiblit la souveraineté nationale du pays voisin, on se retire centimètre par centimètre de la frontière tout en se donnant la possibilité d'y revenir dès que possible. Quid du financement de la milice du leader druze dans le sud syrien, toujours assuré par Israël ? Quid du Golan ? Quid de la valeur de la parole israélienne ?

Bref, rien de bien neuf. Ils ne valideraient même pas officiellement le nouveau régime. 

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Il y a 2 heures, olivier lsb a dit :

Compte tenu des difficultés qu'on lui créé, surtout vers Tel Aviv, le bonhomme mène remarquablement bien sa barque. 

 

Il ne faut pas exagérer, il est soutenu par les UK (qui fournissent son agence de conseil et communication), l'envoyé spécial US, les Turcs, l'UE, bref à peu près tout le monde. Et même Israël a conclu récemment un accord avec lui sur Souweida.

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il y a 6 minutes, gustave a dit :

Il ne faut pas exagérer, il est soutenu par les UK (qui fournissent son agence de conseil et communication), l'envoyé spécial US, les Turcs, l'UE, bref à peu près tout le monde. Et même Israël a conclu récemment un accord avec lui sur Souweida.

Un accord ? Tu veux parler de ce "cassez vous de la frontière, évacuez vos armes lourdes jusqu'à la banlieue de Damas et pendant ce temps, on finance 3000 combattants druzes avec un type qu'on aime bien aux commandes, sachant qu'on continuera de vous bombarder de temps en temps et de passer sur votre territoire pour aller bombarder l'Iran... quoi en échange ? Rien !" ? 

Le seul vrai atout qu'ils ont, c'est la bienveillance (pas totalement désintéressée) des Saoudiens et du Golfe, et l'appui (et encore) turc. 

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il y a 54 minutes, Ciders a dit :

Un accord ? Tu veux parler de ce "cassez vous de la frontière, évacuez vos armes lourdes jusqu'à la banlieue de Damas et pendant ce temps, on finance 3000 combattants druzes avec un type qu'on aime bien aux commandes, sachant qu'on continuera de vous bombarder de temps en temps et de passer sur votre territoire pour aller bombarder l'Iran... quoi en échange ? Rien !" ? 

Le seul vrai atout qu'ils ont, c'est la bienveillance (pas totalement désintéressée) des Saoudiens et du Golfe, et l'appui (et encore) turc. 

Cet accord, pour imparfait qu'il paraisse, reconnaît l'intégrité du pays et un processus d’intégration de la province. Pour le reste toute la communauté internationale soutient Sharaa, des US aux Golfiques en passant par les Européens...

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https://www.liberation.fr/societe/police-justice/soupcons-de-complicite-de-crimes-de-lhumanite-en-syrie-sos-chretiens-dorient-perquisitionnee-20250927_DJ7DUDW2CZCIPONZ4H5NKMPWU4/?

 

Citation

L’ONG française proche de l’extrême droite est soupçonnée par le Parquet national antiterroriste d’avoir reversé des fonds à l’ancien régime de Damas.

Selon Mediapart et France Info, l’enquête viserait à déterminer si l’ONG a versé une partie des fonds qu’elle récolte aux Forces de défense nationale (NDF), des milices pro-Bachar al-Assad accusées par des ONG syriennes d’avoir pillé des villages, bombardé des civils et entraîné des enfants au combat en Syrie.

Modifié par collectionneur
Précisions
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  • 3 weeks later...

La Syrie est en voie de stabilisation, et si beaucoup reste à faire, beaucoup de fantasmes lus ici, semblent avoir fait long feu.

Minorité (!!) des religieux salafistes dans les mosquées et les instituts religieux, contrôle des jihadistes étrangers en voie d'assimilation, protection des quartiers chrétiens, retour encouragé au courant traditionaliste modéré plutôt que salafiste, 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/10/12/syrie-la-paix-a-l-epreuve-d-un-sunnisme-triomphant-et-vengeur_6645871_3210.html

Extraits

A l’époque, il se démarquait déjà d’Al-Qaida, du wahhabisme et du confessionnalisme. Jamais, il n’a menacé l’Occident ou l’Amérique. Et il a éliminé l’EI de la province d’Idlib sans recourir au soutien des Occidentaux. »

Alors qu’il dirigeait le Front Al-Nosra, un groupe djihadiste rattaché à Al-Qaida et considéré à l’époque comme l’une des principales forces rebelles en Syrie, Abou Mohammed Al-Joulani avait confié à Ahmad Zeidan qu’il ne se dévoilait pas complètement auprès de ses hommes, afin de les guider progressivement vers la modération. Il réussit à les convaincre de rompre avec Al-Qaida et le djihad international, en 2016, pour se consacrer, au sein de HTC, à la gestion de l’enclave rebelle d’Idlib, envisagée comme une étape vers la construction d’un projet national visant à remplacer le régime d’Al-Assad. Pour cela, HTC imposa son hégémonie aux autres factions rebelles, en 2019, et, l’année suivante, engagea une confrontation directe avec Al-Qaida, l’EI et leurs affiliés.

Pour Ahmad Zeidan, il est certain qu’aujourd’hui encore ses hommes – y compris les chefs de brigade influents et les anciens du Front Al-Nosra – le suivent dans ce projet pour l’Etat syrien. « Sa vraie force est qu’il leur a apporté la victoire en renversant le régime : une fois cet objectif atteint, ils ont oublié les autres considérations, observe le conseiller. C’est une question de pouvoir : que veulent-ils d’autre ? »

 

Citation

Syrie : la ligne modérée du président Al-Charaa à l’épreuve du revanchisme sunnite

Par Hélène Sallon (Damas, Hama, Alep, Khattab, Salqin, envoyée spéciale ) Publié le 12 octobre 2025 à 05h15, modifié le 12 octobre 2025 à 16h29

EnquêteDans un climat d’impunité persistante depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024, la fragile paix promise par le président de transition, Ahmed Al-Charaa, peine à contenir un désir de revanche tenace, que des groupes djihadistes exploitent pour renforcer leur influence.

Entre la bourgade sunnite de Khattab et le village alaouite d’Arzé, que sépare une étendue de pêchers dans la campagne de Hama, plane le spectre de massacres confessionnels perpétrés en représailles aux crimes commis par le régime Al-Assad durant la guerre civile en Syrie. A Khattab, l’omerta règne sur l’identité du commando responsable de la mort de huit hommes d’Arzé, le 31 janvier. Le 7 mars, alors que la minorité alaouite, dont le clan Al-Assad était issu, était la cible de massacres sur la côte, une autre offensive sanglante dans le village a fait 24 morts, dont deux femmes.

Personne, à Khattab, ne s’en émeut. « Nous ne savons pas qui a massacré les habitants d’Arzé, mais eux ont fait du tort à tout le monde », lâche Abdelbassat Tami, 60 ans, l’un des deux mokhtars (« édiles ») de la ville. Ici, les habitants ont payé très cher leur soutien à la révolution lancée contre Bachar Al-Assad, en mars 2011 : 415 morts, 200 disparus et des milliers de déplacés, victimes des milices prorégime.

Aujourd’hui, l’espoir de justice s’est évanoui : les chefs de milice ont fui, en Irak ou au Liban ; des dizaines d’anciens chabihas – les nervis du clan Al-Assad – errent dans la région ; parmi une cinquantaine de suspects arrêtés, seuls cinq sont en prison. Le désir de vengeance est palpable, mais peu l’expriment ouvertement, alors que le président de transition, Ahmed Al-Charaa, a promis de poursuivre les responsables des tueries à Arzé, qualifiées d’actes « criminels » et « illégaux ».

« La vengeance est naturelle pour ceux qui ont été opprimés, estime Mohamed Mohand, dit “Abou Jaber”. En l’absence de mécanisme de justice, nous faisons justice nous-mêmes : ce n’est pas de la barbarie. » Assis à même le sol dans sa modeste maison, retapée depuis son retour d’Idlib avec ses deux épouses et ses cinq enfants, ce cheikh salafiste de 45 ans parle sans vindicte. L’amnistie générale, décrétée à la libération par les nouvelles autorités, l’avait rendu furieux : « Mais, selon le droit religieux, ne pas la respecter serait de la traîtrise. Et nous soutenons le gouvernement », assure-t-il.

Accusé par des survivants d’Arzé d’avoir participé aux massacres, Abou Jaber nie toute responsabilité dans la tuerie du 31 janvier – revendiquée par un groupe mystérieux, Ansar Al-Sounna (« les partisans de la Sounna ») –, mais il admet avoir pris part à l’assaut du 7 mars. « Ce sont les alaouites qui ont commencé : ils ont trahi le serment d’amnistie en tuant des hommes de la sûreté générale sur la côte, justifie le cheikh, doctorant en religion à l’université d’Idlib et vétéran au sein du groupe radical sunnite Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, “Organisation de libération du Levant”, aujourd’hui au pouvoir). Nous sommes donc allés à Arzé et dans d’autres villages avec la sûreté générale. Notre but n’était pas de nous venger, mais d’éliminer les fouloul [partisans de l’ancienne dictature]. » A ses yeux, tout adulte de plus de 15 ans ayant soutenu le régime déchu était une cible légitime.

« Faire justice soi-même était une erreur, juge Mondher Zhouri, responsable à Hama de la société agricole Iktifah, liée aux autorités. Nous avons supporté le régime Al-Assad durant cinquante ans. Il faut donner le temps aux nouvelles autorités de traduire les criminels en justice. » Cet ingénieur de 42 ans, qui a combattu au sein de HTC, a perdu 30 de ses proches pendant la guerre. « Depuis la libération, de nombreuses factions revenues sous la houlette des nouvelles autorités ont commis des exactions, mais il ne s’agit pas d’une stratégie d’Etat : ce sont des actes individuels, et nous en poursuivrons les responsables », précise le vice-gouverneur de Hama, Hassan Hassan, ancien professeur d’histoire de 37 ans, originaire de Khattab.

Violence diffuse

Si Damas a appelé à la retenue, les massacres de mars, qui ont fait au moins 1 400 morts au sein de la communauté alaouite, ont entaché l’image de modération que voulait donner le président Al-Charaa. Washington et les capitales occidentales lui ont accordé le bénéfice du doute en attendant l’enquête indépendante qu’il a promise, et dont les conclusions ont été rendues le 22 juillet. Dans cette Syrie d’après-guerre, le revanchisme sunnite et la haine confessionnelle alimentent une violence diffuse.

« Le radicalisme n’est plus l’apanage des marges radicales militantes, jadis incarnées par des organisations comme Al-Qaida, l’organisation Etat islamique [EI] ou leurs affiliés : il migre vers le centre, en proie à une fièvre populiste, analyse Patrick Haenni, auteur, avec Jérôme Drevon, de Transformed by the People. Hayat Tahrir Al-Sham’s Road to Power in Syria (“transformé par le peuple, la route vers le pouvoir de HTC en Syrie”, Hurst, 2025, non traduit). La nouvelle radicalité est profondément liée à la question de l’Etat, perçu implicitement par beaucoup comme sunnite – d’où une nouvelle glorification du passé omeyyade. Et cette surchauffe identitaire affecte également les éléments du système sécuritaire, que le leadership ne contrôle pas toujours totalement. »

La même dynamique est à l’œuvre dans les massacres commis à l’encontre de la communauté druze, notamment dans la province de Souweïda, en juillet, qui ont fait près de 2 000 morts, toutes parties confondues, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Des membres de factions armées intégrées aux forces de sécurité, mus par des logiques sectaires, y ont participé, ainsi que des tribus bédouines nourrissant d’anciens griefs contre les druzes. « C’est un radicalisme diffus, sans limite idéologique et organisationnelle claire, qui mobilise autour d’un sens radical de la fierté sunnite », écrivent Patrick Haenni et Jérôme Drevon.

Pour la majorité sunnite – fortement éprouvée par la dictature imposée par le clan alaouite des Al-Assad durant plus d’un demi-siècle, et qui a payé le plus lourd tribut durant la guerre –, l’arrivée d’Ahmed Al-Charaa à la tête de l’Etat est perçue comme une revanche de l’histoire. La reconquête du pouvoir s’est accompagnée de l’exaltation du passé glorieux du califat omeyyade de Damas (661-750) et de son fondateur, le calife Mouawiya Ibn Abou Soufiane, présenté comme un modèle. Au sein de HTC, cet héritage historique et ses symboles – notamment le drapeau blanc orné de la chahada, la profession de foi musulmane, inscrite en noir – ont été mobilisés pour louer l’essor d’un nouveau leadership sunnite face à l’axe pro-iranien.

Abou Mohammed Al-Joulani a repris le nom d’Ahmed Al-Charaa au moment de troquer son identité de chef djihadiste pour celle d’homme d’Etat. Son entourage proche, qui a mené la rupture décisive avec Al-Qaida en 2016, puis la lutte contre l’EI, a rompu avec l’idéal salafiste d’une société strictement encadrée par la charia. Cette mue idéologique s’est traduite par un discours prônant la modération religieuse et politique, valorisant l’appartenance à une nation syrienne inclusive. Cette approche s’accompagne d’une stratégie conciliatrice avec les membres de l’ancien régime et d’une politique de non-conflit avec les pays voisins – y compris avec Israël, malgré des violations répétées dans le Sud syrien.

« Ici, c’est la Syrie, pas l’Afghanistan – avec tout le respect que j’ai pour l’Afghanistan. Ahmed Al-Charaa cherche à rallier l’intelligentsia, les élites et les modérés », explique Ahmad Zeidan, conseiller média du nouveau président. Selon lui, ce pari a porté ses fruits : « Les gens lui font confiance, il jouit d’une popularité élevée, avec de récents sondages le plaçant autour de 80 %. » « Depuis notre première rencontre en 2015, Ahmed Al-Charaa n’a pas changé, souligne cet ancien journaliste d’Al-Jazira, qui fut proche d’Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaida jusqu’en 2011. A l’époque, il se démarquait déjà d’Al-Qaida, du wahhabisme et du confessionnalisme. Jamais, il n’a menacé l’Occident ou l’Amérique. Et il a éliminé l’EI de la province d’Idlib sans recourir au soutien des Occidentaux. »

« Contrôle total sur les djihadistes étrangers »

Alors qu’il dirigeait le Front Al-Nosra, un groupe djihadiste rattaché à Al-Qaida et considéré à l’époque comme l’une des principales forces rebelles en Syrie, Abou Mohammed Al-Joulani avait confié à Ahmad Zeidan qu’il ne se dévoilait pas complètement auprès de ses hommes, afin de les guider progressivement vers la modération. Il réussit à les convaincre de rompre avec Al-Qaida et le djihad international, en 2016, pour se consacrer, au sein de HTC, à la gestion de l’enclave rebelle d’Idlib, envisagée comme une étape vers la construction d’un projet national visant à remplacer le régime d’Al-Assad. Pour cela, HTC imposa son hégémonie aux autres factions rebelles, en 2019, et, l’année suivante, engagea une confrontation directe avec Al-Qaida, l’EI et leurs affiliés.

Pour Ahmad Zeidan, il est certain qu’aujourd’hui encore ses hommes – y compris les chefs de brigade influents et les anciens du Front Al-Nosra – le suivent dans ce projet pour l’Etat syrien. « Sa vraie force est qu’il leur a apporté la victoire en renversant le régime : une fois cet objectif atteint, ils ont oublié les autres considérations, observe le conseiller. C’est une question de pouvoir : que veulent-ils d’autre ? »

Des compagnons de longue date se sont transformés en fervents ambassadeurs de la ligne modérée d’Ahmed Al-Charaa. Parmi les djihadistes étrangers, le plus visible est le cheikh saoudien Mohamed Al-Muhaysini, qui fait l’étalage de ses largesses en soutien à la reconstruction de la Syrie et commente régulièrement la vie politique sur les réseaux sociaux. Cette loyauté est partagée par une majorité des 5 000 combattants étrangers présents sur le sol syrien. « Le vieux radicalisme des combattants étrangers issus des organisations djihadistes originelles s’étiole », observe Patrick Haenni.

Les 3 000 combattants du Parti islamique du Turkestan, ainsi que la plupart des autres vétérans étrangers, ont coupé les ponts avec le djihad global. Installés en Syrie, souvent mariés avec des Syriennes, ils se sont reconvertis dans les institutions militaires ou le commerce. Leur fidélité a été récompensée par une promesse de naturalisation, qui tarde à se concrétiser en raison des réticences de Washington. « Ahmed Al-Charaa exerce un contrôle total sur les djihadistes étrangers. Leur maintien en Syrie est la meilleure solution, car les pays d’origine peuvent s’appuyer sur lui pour les contrôler plutôt que de risquer leur dispersion », plaide Ahmad Zeidan.

Seule une minorité résiduelle de radicaux persiste. Ceux qui sont allés porter le glaive contre les alaouites et les druzes risquent des poursuites. « Même parmi les opposants à la ligne modérée d’Al-Charaa, beaucoup se désintéressent de la question de l’Etat, précise Patrick Haenni. Ils se concentrent sur les modes de vie, savent que Damas restera cosmopolite et diverse, ils valorisent Idlib, vue comme leur “Halalistan”, où ils vivent en repli communautaire. »

Le cheikh salafiste Abou Malek Al-Talli n’a aucune difficulté à incarner la ligne de modération d’Ahmed Al-Charaa, tant qu’il peut pratiquer la prédication (daawa) sur sa terre natale. Après quatorze ans d’exil, il a retrouvé Al-Tall, sa ville sunnite conservatrice, située au nord de Damas, derrière le mont Qassioun, avec ses deux épouses et ses dix enfants. Il avait fait allégeance à Abou Mohammed Al-Joulani quelques mois après avoir été libéré de la prison de Saydnaya, avec d’autres islamistes, par Bachar Al-Assad. Il a combattu dans la Ghouta orientale et sur les hauteurs du Qalamoun avant de prendre des responsabilités plus politiques. Il fut médiateur dans la libération des nonnes de Maaloula, au nord de Damas, en mars 2014, puis actif au sein du gouvernement de salut d’Idlib, mis en place par HTC.

Partisan, à l’époque, de la rupture avec Al-Qaida, il défend aujourd’hui la politique d’Al-Charaa de non-conflit avec les pays voisins et étrangers, « tout en suivant les principes d’Ahl As-Sounna [fondés sur les pratiques et enseignements du prophète Mahomet] ». L’homme, qui dit prodiguer ses conseils au président, se permet une critique sur la façon qu’a celui-ci de gérer le pouvoir : « Il nomme des gens pas qualifiés : le travers des djihadistes est de centraliser le contrôle entre les mains d’une seule personne, ce qui ne fonctionne pas pour la gestion d’un Etat. » En revanche, il soutient sans réserve sa ligne religieuse : « Nous ne devons pas combattre les autres sectes, c’est un ordre de Dieu. Notre lutte ne doit viser que ceux qui menacent notre honneur et notre religion. »

Les cheikhs « au double visage »

Ces cheikhs « au double visage » exaspèrent le cheikh salafiste Abdelrazaq Al-Mahdi. « Ils perçoivent de nombreux avantages parce qu’ils parlent bien du gouvernement », critique le théologien de 64 ans, qui se présente comme « une voix qui dérange ». Il a pris ses distances avec HTC, en 2019, lorsque celui-ci a imposé son contrôle à Idlib au détriment des autres factions révolutionnaires : « J’ai dénoncé des cas de torture dans les prisons de HTC. Certaines personnes y sont encore détenues pour leurs opinions. En revanche, Ahmed Al-Charaa se montre très conciliant envers les chabihas et les criminels, auxquels il accorde des amnisties. » Il accuse l’Etat de négliger les combattants qui ont sacrifié leur vie pour la loi islamique et subi de lourdes pertes.

Des djihadistes déçus le contactent encore : « Certains, peu nombreux mais influents, n’acceptent pas la ligne de modération des autorités et prônent une voie radicale. D’autres dénoncent la corruption et la reproduction des anciennes méthodes de HTC, telles que les mauvais traitements dans les prisons. » Révulsé par la consommation d’alcool en public et par le fait que des hommes et des femmes se fréquentent hors mariage, le cheikh Al-Mahdi réclame l’application stricte de la charia. Originaire de Zamalka, au nord-est de Damas, il a déposé une demande pour y ouvrir un institut d’enseignement, bien que le champ religieux, dans la capitale syrienne, ait été laissé par les autorités aux traditionalistes modérés. Sur les 500 mosquées de Damas, environ 30 sont dirigées par un imam salafiste. Le nouveau pouvoir veille à ce que les groupes de prédication ne viennent plus faire de grabuge dans les quartiers, notamment chrétiens.

Le courant traditionaliste a aussi été maintenu à la tête des grandes institutions religieuses de Syrie. La direction de Dar Al-Ifta, le conseil de la fatwa, a été confiée au cheikh Oussama Al-Rifai, également nommé grand mufti de Syrie. Ce théologien de 81 ans, rattaché à l’école traditionnelle acharite, est connu pour son engagement révolutionnaire. Il a aussi été une voix critique de HTC. Le conseil qu’il préside comprend, à parts égales, des traditionalistes et des salafistes.

A ses côtés officie le cheikh Abd Al-Rahim Atoun, référence religieuse au sein de HTC et aujourd’hui conseiller religieux du président. « Lui et Mazhar Al-Wais, le ministre de la justice, sont les artisans de la ligne modérée depuis la création du Front Al-Nosra. Ils bénéficient de la confiance des combattants », loue Ahmad Zeidan. Le cheikh Atoun est perçu comme un homme de synthèse, conciliant les différents courants de pensée. Un effort facilité par les frontières de plus en plus poreuses entre partisans du traditionalisme et d’un salafisme plus modéré en Syrie que dans d’autres pays.

La première fatwa de Dar Al-Ifta a condamné les actes de vengeance perpétrés contre les minorités. « Je ne vois pas de grandes dissensions au sein de Dar Al-Ifta : les débats existent, mais la prise de décision, en général, est fluide », note Abdelfattah Al-Bezem, le mufti de Damas. Ce théologien âgé de 80 ans a été reconduit à ce poste qu’il occupait depuis trente-trois ans, ainsi qu’à la direction de Fatah Al-Islam, institution phare de l’islam damascène. « Certains ont quitté l’institution, car ils soutenaient l’ancien régime, et le conseil d’administration a accueilli de nouvelles personnalités, mais il n’y a pas eu de changement notable », assure son directeur.

Ce constat n’est pas partagé par tous. « La stratégie consiste à ne pas changer la direction, mais tous ceux qui sont derrière, en imposant des salafistes durs qui viennent d’Idlib », estime Feda Al-Madhjoub, un cheikh sunnite de Lattaquié. Ancien doyen de la faculté de charia d’Alep durant la révolution, qu’il a soutenue, cet homme de 57 ans décèle « un conflit entre ce qui est décrété au sommet de l’Etat et les pratiques sur le terrain. La question est de savoir qui l’emportera ».

Il a été témoin de tentatives, par des cheikhs salafistes, syriens mais aussi égyptiens et saoudiens, de prendre le contrôle, par la force, de mosquées à Lattaquié après la libération : « L’administration religieuse les a stoppés, car la communauté reste attachée à l’islam traditionnel. Ils se sont alors repliés sur la prédication, et l’Etat laisse faire. » Ahmad Zeidan défend cette stratégie : « La Syrie n’est pas une terre de salafisme, mais il y existe des poches qui tentent de se développer. Les réprimer provoquerait une explosion de violence ; si vous les laissez tranquilles et que la société les rejette, ils changeront. »

Le cheikh sunnite Feda Al-Madhjoub, 57 ans, ancien doyen de la faculté de charia d’Alep durant la révolution, qu’il a soutenue. A Lattaquié, le 2 septembre 2025. ABDULMONAM EASSA POUR « LE MONDE »

A Alep, où la présence salafiste est plus marquée, la communauté soufie est dans l’expectative. Les habituelles processions célébrant la naissance du prophète, prévues le 4 septembre, ont été annulées « non par ordre officiel, mais du fait des inquiétudes sur les changements en cours », confie un membre d’une institution locale. Les salafistes considèrent, en effet, cette commémoration comme une hérésie.

Une jeunesse sunnite assoiffée de vengeance

Les mosquées, qui connaissent une forte affluence depuis la fin de la répression du régime Al-Assad, se transforment parfois en lieu de confrontation. En août, dans la ville conservatrice de Hama, un incident a éclaté dans la grande mosquée Mohamed Al-Hamed. « Mon frère a prononcé un sermon mal interprété par l’assistance : il avait expliqué que la charia interdit la vengeance, mais certains ont cru qu’il rejetait le principe de justice et se sont énervés », relativise le cheikh Abd Al-Moez Al-Hamed, revenu à Hama à 74 ans, après quarante-quatre années d’un exil précipité par la répression sanglante menée par le président Hafez Al-Assad (1971-2000), qui fit au moins 40 000 morts dans la ville, au début des années 1980.

Un témoin offre une lecture différente : « Certains habitants ont une mentalité proche de l’EI, qui résulte des crimes de l’ancien régime. Heureusement, ils ne sont pas nombreux. » Les discours radicaux gagnent néanmoins du terrain auprès d’une jeunesse sunnite assoiffée de vengeance et qui s’approprie les symboles de la culture djihadiste, comme les bandeaux religieux. De nouveaux groupes émergent, capitalisant sur le suprémacisme sunnite, la haine des minorités et l’imposition de la charia, en menant des attaques à caractère confessionnel dans le but de recruter.

C’est le cas d’Ansar Al-Sounna, qui a revendiqué l’attentat du 22 juin contre l’église grecque orthodoxe Mar Elias, en banlieue de Damas, causant 25 morts. Ce groupe, dont l’emblème est un drapeau blanc frappé du verset « Combattez les idolâtres », s’était déjà attribué plusieurs attaques visant la minorité alaouite. Une source interne a affirmé au chercheur Aymenn Al-Tamimi, dans un entretien daté du 24 juin, que sa création, par d’anciens membres de HTC et par le groupe qaidiste Hourras Al-Din après la chute du régime Al-Assad, répondait à « la haine [des nouvelles autorités] envers la loi islamique ».

« Ansar Al-Sounna est plus visible sur les réseaux sociaux que sur le terrain. Son idéologie et son mode opératoire suggèrent une proximité avec l’EI », explique le colonel Mohamed Abdelghani, chargé de la sécurité de la province d’Alep. Désorganisé face aux assauts menés par les nouvelles autorités syriennes, par les forces kurdes dans le Nord-Est syrien et par la coalition internationale, l’EI joue sa survie. Après la chute de Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024, une partie de ses quelque 1 000 combattants ont profité du vide sécuritaire pour se disperser à Damas et dans d’autres grandes villes. Leurs attaques se concentrent dans les zones sous administration kurde, mais plusieurs tentatives d’attentat ont été déjouées à Damas, à Alep et dans le nord de la Syrie, notamment grâce à une meilleure coordination avec Washington.

Selon les experts, le commandement syrien de l’EI est largement infiltré par le MIT (les renseignements turcs) et par HTC. « L’EI reste une menace, mais la seule force qui peut les gérer, c’est notre gouvernement. Nous connaissons tous les détails les concernant et comment les convaincre », affirme Ahmad Zeidan, conseiller d’Ahmed Al-Charaa, alors que Damas souhaite reprendre la gestion de ce dossier aux Kurdes. Les djihadistes de l’EI auraient fait de l’élimination du nouveau président syrien une priorité. Pour le ministère de l’intérieur, l’EI est sans aucun doute derrière l’attentat contre l’église Mar Elias, compte tenu de sa complexité et des réseaux logistiques découverts.

« Ansar Al-Sounna ne dispose pas de réseau logistique propre, et tout mène à des éléments de l’EI dans le désert de la Badiya, abonde un expert, qui a requis l’anonymat. C’est une façade qui permet à l’EI de reprendre des forces sous une autre bannière, afin d’attirer les déçus de ses propres rangs et de HTC. » « Ces individus sont dispersés dans la société, sans lien entre eux, agissant plus par quête du pouvoir que par idéologie, estime le cheikh Feda Al-Madhjoub, de Lattaquié, qui pense que ce phénomène va se développer. On les reconnaît aux propos radicaux qu’ils tiennent dans leurs zones de confort : les mosquées, les rassemblements de jeunes, les réseaux sociaux. »

 

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D'ailleurs illustration de la grande souplesse pragmatique d'Al Charaa: une visite à Poutine, dans la plus pure realpolitik, avec surement une proposition de normalisation en échange d'Assad. 

De l'importance de ne pas trop en faire sur la longueur des barbes à domicile, à peine de laisser une occasion historique de récupérer notre mise diplomatique avec notre opposition historique à Assad. 

 

Modifié par olivier lsb
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il y a 59 minutes, olivier lsb a dit :

La Syrie est en voie de stabilisation, et si beaucoup reste à faire, beaucoup de fantasmes lus ici, semblent avoir fait long feu.

Minorité (!!) des religieux salafistes dans les mosquées et les instituts religieux, contrôle des jihadistes étrangers en voie d'assimilation, protection des quartiers chrétiens, retour encouragé au courant traditionaliste modéré plutôt que salafiste, 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/10/12/syrie-la-paix-a-l-epreuve-d-un-sunnisme-triomphant-et-vengeur_6645871_3210.html

Extraits

A l’époque, il se démarquait déjà d’Al-Qaida, du wahhabisme et du confessionnalisme. Jamais, il n’a menacé l’Occident ou l’Amérique. Et il a éliminé l’EI de la province d’Idlib sans recourir au soutien des Occidentaux. »

Alors qu’il dirigeait le Front Al-Nosra, un groupe djihadiste rattaché à Al-Qaida et considéré à l’époque comme l’une des principales forces rebelles en Syrie, Abou Mohammed Al-Joulani avait confié à Ahmad Zeidan qu’il ne se dévoilait pas complètement auprès de ses hommes, afin de les guider progressivement vers la modération. Il réussit à les convaincre de rompre avec Al-Qaida et le djihad international, en 2016, pour se consacrer, au sein de HTC, à la gestion de l’enclave rebelle d’Idlib, envisagée comme une étape vers la construction d’un projet national visant à remplacer le régime d’Al-Assad. Pour cela, HTC imposa son hégémonie aux autres factions rebelles, en 2019, et, l’année suivante, engagea une confrontation directe avec Al-Qaida, l’EI et leurs affiliés.

Pour Ahmad Zeidan, il est certain qu’aujourd’hui encore ses hommes – y compris les chefs de brigade influents et les anciens du Front Al-Nosra – le suivent dans ce projet pour l’Etat syrien. « Sa vraie force est qu’il leur a apporté la victoire en renversant le régime : une fois cet objectif atteint, ils ont oublié les autres considérations, observe le conseiller. C’est une question de pouvoir : que veulent-ils d’autre ? »

 

 

Excellent article qui résume bien la situation, même si un peu optimiste à mon sens en sous-estimant les groupes armés qui vont être difficiles à intégrer, en particulier les proxys turcs. Mais il montre bien qu'il y a peu (pas) d'alternative à Charaa, qui bénéficie de son aura de chef de guerre vainqueur pour tenir les combattants du HTC.

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#Omar Omsen

Les forces de sécurité syriennes mènent une opération contre le camp de Fırqatu'l Ghuraba, composé de combattants français, à Idlib. Le groupe, dirigé par Omar Omsen, dispose d'un camp totalement indépendant, doté de son propre tribunal et de sa propre prison. Certains réseaux sociaux affirment que cette opération est menée suite à des plaintes selon lesquelles Omar Omsen aurait commis des actes de torture, incarcéré, subi des baisses de salaire [<- ça c'est affreux; dsl pour la trad auto] et subi des châtiments injustes. En réponse, on prétend que la Syrie cherche à dissoudre les groupes étrangers (muhajirs) qui ne coopèrent pas avec l’État.

 

Modifié par fraisedesbois
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Il y a 3 heures, fraisedesbois a dit :

#Omar Omsen

Les forces de sécurité syriennes mènent une opération contre le camp de Fırqatu'l Ghuraba, composé de combattants français, à Idlib. Le groupe, dirigé par Omar Omsen, dispose d'un camp totalement indépendant, doté de son propre tribunal et de sa propre prison. Certains réseaux sociaux affirment que cette opération est menée suite à des plaintes selon lesquelles Omar Omsen aurait commis des actes de torture, incarcéré, subi des baisses de salaire [<- ça c'est affreux; dsl pour la trad auto] et subi des châtiments injustes. En réponse, on prétend que la Syrie cherche à dissoudre les groupes étrangers (muhajirs) qui ne coopèrent pas avec l’État.

 

Pour compléter : https://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Omsen

"Omar Diaby, né à Dakar (Sénégal) vers 1976, dit également Omar Omsen (contraction d'Omar et Sénégal[1]), est un jihadiste français d'origine sénégalaise proche d'Al-Qaïda. Il est d'abord actif à Nice où il recrute de nombreux candidats au djihad, avant de se rendre en Syrie où il fonde une communauté de combattants français."

C'est un des "grands" recruteurs français, un de ceux qui posaient vraiment souci sans équivoque.

"Il rejoint la Syrie en 2013 pour prendre la tête d'un groupe constitué principalement de jeunes Niçois affilié au Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Son groupe comptera jusqu'à 150 combattants[3], dont son frère Moussa[9]. À partir de fin 2013[10], son groupe souffre de tensions quand il rejette l’État islamique pour rester fidèle au groupe de djihadistes du Front al-Nosra par révérence pour Al-Qaïda[1]."

 

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Affaire qui est assez significative: d'une part parce qu'elle pourrait bien s'inscrire dans une volonté du nouveau pouvoir de neutraliser les combattants étrangers, possiblement à la demande de leurs pays d'origine, d'autre part parce que ces combattants étrangers semblent se mobiliser contre le pouvoir. A suivre de près donc...

Par ailleurs une opération de contre terrorisme US visant un responsable de Daesh la semaine dernière aurait conduit à blesser mortellement sa cible, qui se serait avéré être un agent du pouvoir syrien infliltré dans l'organisation. Cela révèle les limites pratiques de la coopération CT entre Damas et les occidentaux.

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Il y a 21 heures, gustave a dit :

Affaire qui est assez significative: d'une part parce qu'elle pourrait bien s'inscrire dans une volonté du nouveau pouvoir de neutraliser les combattants étrangers, possiblement à la demande de leurs pays d'origine, d'autre part parce que ces combattants étrangers semblent se mobiliser contre le pouvoir. A suivre de près donc...

Par ailleurs une opération de contre terrorisme US visant un responsable de Daesh la semaine dernière aurait conduit à blesser mortellement sa cible, qui se serait avéré être un agent du pouvoir syrien infliltré dans l'organisation. Cela révèle les limites pratiques de la coopération CT entre Damas et les occidentaux.

Pour ta première phrase, c'est exactement ce que j'avais en tête, et c'est pour ça que je me suis permis de souligner la particularité du profil.

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