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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

il y a 2 minutes, Niafron a dit :

P.S: bon 0.K, il est tard, mais t es sûr qu on risque pas de se faire choper par la modération?

Ah mais moi je connais la solution, à la modération !

 

 

C'est comme ça :

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il y a 3 minutes, Alexis a dit :

Ah mais moi je connais la solution, à la modération !

 

 

C'est comme ça :

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Ah bah je vois, merci!

Tu m abandonnes en rase campagne!

Bon...

Ok, envoyez les Topol, la garde meurt mais ne se rend pas!

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Le 25/03/2021 à 16:52, Nemo123 a dit :

On n'a pas dû lire le même livre alors.

Tu parles d'autres travaux, desquels s'agit-il ? Car il n'y a pas grand monde, en France, qui a fait des études sérieuses sur le sujet. Donc si je suis passé à côté d'une (surtout si elle n'apporte pas le même point de vue que Thomson), ça m'intéresserait de corriger mon ignorance :happy:

J'en ai trouvé un résumé du bouquin (ça se lit vite, ça va droit au but, vous pouvez y aller) : pileface.com/sollers/IMG/pdf/slate_djihadistes.pdf

Il y a réponse à nos points de vue dans les premières pages :
 

  Révéler le texte masqué

 

Au contraire, un grand nombre étaient bien installés dans la vie active, avec une famille et des salaires corrects voire supérieurs à la moyenne nationale, avant de tout quitter pour partir en raison de leurs convictions religieuses ou politiques.

[...] celle que j’appelle «Clémence», qui s’est convertie après avoir trouvé un exemplaire du Coran à la Fnac et qui y a trouvé les réponses aux questions religieuses qu’elle se posait en tant que catholique pratiquante. Ce qui l’a conduite à adopter l’islam, c’est qu’elle y a trouvé le monothéisme pur qui résolvait à ses yeux les complexités de la Trinité.

Mais dans l’ensemble, les profils sociaux sont donc extrêmement variés, comme c’était d’ailleurs déjà le cas dans les années 1990 et 2000, lorsque des Français partaient rejoindre les troupes islamistes de Bosnie ou d’Afghanistan: dans le «gang de Roubaix», Christophe Caze et Lionel Dumont étaient tous les deux blancs, ancien étudiant en médecine pour l’un et ancien militaire pour l’autre. [...] S’il existe un dénominateur commun entre tous les «Français djihadistes», au-delà des générations et des époques, c’est qu’ils se reconnaissent tous une djahilia, c’est-à-dire une période d’«ignorance» pré-islamique. Certains étaient dans la musique, beaucoup étaient dans le rap, d’autres étaient militaires, fonctionnaires, intérimaires ou employés, certains étaient dans la délinquance mais d’autres menaient une existence familiale tout à fait rangée.

Oui, effectivement. C’est bien sûr le cas pour les musulmans de culture qui découvrent la foi et se mettent à pratiquer, mais les convertis non-musulmans viennent aussi souvent de familles catholiques ou protestantes plus ou moins pratiquantes. Il existe aussi de rares personnes issues d’autres horizons religieux ou politiques: l’un de ceux que j’ai interrogé était passé par le bouddhisme avant de faire le choix de l’islam, et j’ai même rencontré des djihadistes issus de familles juives ou encore d'autres qui militaient dans les rangs de l'extrême-droite. En fait, on trouve un peu de tout, et toutes sortes de cas qui ne sont absolument pas représentatifs.

Plus généralement, ce qui revient en permanence, c’est un sentiment de frustration très largement partagé qui touche tous les milieux pour des raisons différentes. Le djihadisme propose à des egos froissés d'accéder au statut valorisant de héros de l'islam sunnite. Il y a un volet individualiste dans ce projet. Chez certains, il vient du fait d’être issus d’une minorité, ce qui fait naître le sentiment de vivre en situation d’infériorité du fait de son origine.
L’une des personnes dont je dresse le portrait dans mon livre menait une vie active et familiale en apparence très satisfaisante,

Bien sûr, l'addition de ces cas particuliers ne suffit pas non plus pour dresser des tendances lourdes, tout simplement parce que beaucoup de djihadistes n'ont jamais vécu le moindre traumatisme et affichent un parcours scolaire et familial qui frappe uniquement par sa grande banalité. Et puis, il y a aussi le vide «idéologique» contemporain, l’absence de «transcendance» dont le sentiment offre un terrain très favorable à l’accueil de la propagande djihadiste.

L’un de mes interviewés raconte par exemple que pour lui, tout a commencé à un moment de sa vie où il se retrouvait chez lui sans avoir rien à faire. Par ennui, il s’est mis à poster sur Facebook des vidéos djihadistes qui lui ont valu de plus en plus de «likes», et qui lui ont donc donné un sentiment d’importance dont il était totalement privé jusque-là. Le même jeune homme me racontait d’ailleurs qu’une fois arrivé en Syrie, il postait des photos de lui avec sa «kalach» qui lui valaient une dizaine de demandes en mariage par jour, alors qu’en France il n’avait jamais pu avoir de relation sexuelle. Pour beaucoup finalement, le djihadisme, c’est une manière d’exister, de trouver un sens.

Le terrain économique, les difficultés sociales ne sont pas toujours un facteur de compréhension. Tout simplement parce que les classes moyennes, voire, dans de rares cas, supérieures de la société, sont également concernées. Et cela vaut pour la France comme pour la Tunisie, où j'ai commencé à étudier cette question en 2011 et qui est actuellement le pays le plus touché au monde par ce phénomène.

 

Je me suis arrêté à la page 8/21.

 

 

Après relecture Thomson ne minimise pas du tout la part de la délinquance et de la prison dans les parcours djihadistes, tout comme la proximité entre djihadisme et salafisme quiétiste (même si les djihadistes renient cette période du fait de son caractère inabouti). Même chose dans "le djihadisme" de Bénichou/Khosrokhavar/Migaux. Ce sont les deux ouvrages que j'ai sous la main ici. Ceci dit aucun n'en fait une règle incontournable évidemment (ne serait-ce que du fait d'un phénomène féminin très spécifique et d'une multicausalité assez fréquente si ce n'est générale).

Par ailleurs le second ouvrage évoque la possibilité de déradicalisation. Globalement le facteur décisif est l'insertion dans un nouveau groupe procurant identité et fierté. Autant dire que c'est difficile, et encore moins mesurable...

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Le 27/03/2021 à 18:56, gustave a dit :

Globalement le facteur décisif est l'insertion dans un nouveau groupe procurant identité et fierté. Autant dire que c'est difficile, et encore moins mesurable...

+1

D'ailleurs, je trouve intéressant qu'on retrouve également ces profils en grand nombre dans les groupes d'extrême droite.

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Il y a 2 heures, Nemo123 a dit :

+1

D'ailleurs, je trouve intéressant qu'on retrouve également ces profils en grand nombre dans les groupes d'extrême droite.

Et dans l'armée.

Les jeunes sont en attentes de repère, de grande cause.

 

Quelqu'un peme disais qu'entre un jeune ayant rejoint de Gaulle et un jeune ayant rejoint la lvf, bien souvent peut de chose différait...

Qu'ils voulaient juste une cause a défendre.

Parfois ils n'auraient pas fallu grand chose pour que l'un rejoigne l'autre camp.

 

Même chose d'ailleurs pour les Allemands ayant rejoint la légion étrangère dans les années 45, c'est de continuer l'aventure, plutôt que la cause qui les avaient motivés.

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C est ce que disait Olga (Kurienko) dans un film présenté par Kiri.

C est au gouv. d arrêter cette action coûteuse et finalement guère utile (cf Bataclan).

Fin du hs 

Une organisation bien structurée, bien organisée, peut aider des ado revenant de Syrie mais tant que des salafistes pourront cracher leur venin le risque est très grand d un échec.

Il y a également la capacité d acceptation de la population :

qu un seul de ces jeunes fasse un attentat et ce sera le tollé général.

Dur dur, il n y a que des solutions risquées, fragiles et imparfaites.

 

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...
  • 2 months later...

Combats à Deraa, sud de la Syrie.

Citation

Vingt-trois personnes, dont huit civils, ont été tuées jeudi 29 juillet à Deraa dans les combats « les plus violents » ayant secoué cette province du sud de la Syrie depuis sa reconquête par le régime il y a trois ans, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

[...]

Les affrontements les plus violents ont lieu dans la ville même de Deraa, divisée entre l’armée et les ex-rebelles. Les belligérants s’affrontent à coups de mortiers et de roquettes autour de l’ancienne ligne de démarcation qui s’est embrasée.

L’armée russe a dépêché des renforts et a entamé des négociations pour tenter de consolider l’accord de cessation des hostilités très fragilisé.

 

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  • 1 month later...

Bonjour, 

Cela fait un moment que on n'entend moins parler de la guerre en syrie , mais quels est la situation global ? 

Bachar al assad a promis de reprendre tout les territoires perdues ? mais qu'en est il ?  ( je sais qu'il y a encore des affrontements à deraa et au centre de la syrie contre daesh . )  Mais qu'en est il de la poche d'idlib ? 

L'armée syrienne peut elle envisager de reprendre idlib ? Ou dans un avenir proche ? 

Quelle est l'état et la situation de l'armée syrienne aujourd'hui , maintenant qu'il y a moins de combat que dans le passé ..., envisage t'il de se moderniser ou de se préparer à reprendre idlib ? Avec des drones notamment ?  

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Il y a 5 heures, Bastion a dit :

Bonjour, 

Cela fait un moment que on n'entend moins parler de la guerre en syrie , mais quels est la situation global ? 

Bachar al assad a promis de reprendre tout les territoires perdues ? mais qu'en est il ?  ( je sais qu'il y a encore des affrontements à deraa et au centre de la syrie contre daesh . )  Mais qu'en est il de la poche d'idlib ? 

L'armée syrienne peut elle envisager de reprendre idlib ? Ou dans un avenir proche ? 

Quelle est l'état et la situation de l'armée syrienne aujourd'hui , maintenant qu'il y a moins de combat que dans le passé ..., envisage t'il de se moderniser ou de se préparer à reprendre idlib ? Avec des drones notamment ?  

Il est probable que l'armée syrienne ne peut rien faire sans l'aval de ses sponsors (russe et iranien) et ceux-ci ont décidé que la situation actuelle leur convient ou est trop couteuse à changer. En face c'est pareil (en ce qui concerne les turcs, les kurdes et les occidentaux) et les djihadites quant à eux n'ont plus les moyens de faire quoi que ce soit à part un peu de guerilla. Le conflit est donc gelé jusqu'à ce que la situation géopolitique change ou que l'un des acteurs se sente capable de modifier les lignes à son avantage.

Modifié par nemo
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Des combats ont lieu quotidiennement sur le front d'Idlib ... notamment des bombardement aériens.

Pour  le moment le probleme du régime c'est le sud ... ou l'insurrection avec qui il y avait des accords de paix ... s'est réveillé ... résultat des combats de temps en temps mais assez violent.

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  • 3 weeks later...

https://www.mei.edu/publications/russia-iran-and-competition-shape-syrias-future (12 septembre 2021 2019)

L'exemple le plus récent de cette rivalité [Iran-Russie] est la nouvelle selon laquelle l'homme d'affaires le plus riche et le plus puissant de Syrie, Rami Makhlouf, a été effectivement défroqué par le président Bashar al-Assad et ses principaux avoirs financiers ont été saisis : SyriaTel et l'Association al-Bustan. Si les détails précis de cette affaire restent mystérieux, le rôle de la Russie est difficile à ignorer. Des informations publiques ont affirmé que la Russie avait manipulé Assad pour qu'il se retourne contre Makhlouf en réclamant ses dettes - quelque 3 milliards de dollars - et en faisant comprendre que si Damas n'était pas en mesure de payer, Makhlouf, son plus grand ami commercial, l'était.

Plus important encore, Makhlouf était connu pour être un allié précieux de l'Iran, agissant en tant que réparateur et médiateur dans le cadre d'innombrables transactions commerciales en Syrie, notamment l'acquisition par l'Iran d'un port à Lattaquié et de plusieurs contrats importants de télécommunications multi-provinces. Ce contrat portuaire a été annulé, ainsi qu'au moins deux autres contrats de télécommunications qui étaient sur le point d'être signés. Un réseau plus large d'au moins 30 personnes liées à Makhlouf dans les milieux d'affaires, dans la politique locale et provinciale, et dans l'appareil militaire et de renseignement a été mis sur la touche depuis, et beaucoup ont été assignés à résidence. Tous opéraient, d'une manière ou d'une autre, au profit de l'Iran.

Peu de temps après que l'épisode Makhlouf a été rendu public, il en a été de même pour le changement de nom de l'unité de combat loyaliste la plus connue du régime syrien, la Force Tigre, qui n'était qu'une aile semi-autonome et disparate de la Direction des renseignements de l'armée de l'air syrienne et qui est devenue la 25e Division du contre-terrorisme, une nouvelle structure centralisée entièrement sous le contrôle du ministère de la Défense dirigé par la Russie. Il se trouve que Makhlouf avait été un important bailleur de fonds de la Force Tigre, mais cette relation d'investissement est désormais morte. L'intégration de la Force Tigre dans l'appareil d'État central sert les intérêts de la Russie, étant donné les éloges publics de Moscou à l'égard de son chef, le général de brigade Suhail al-Hassan, et les efforts préexistants du ministre syrien de la défense pro-russe, le général Ali Ayoub, pour "démilitariser" le paysage militaire et paramilitaire de la Syrie.

L'Iran, quant à lui, a redoublé d'efforts pour investir dans le centre et l'est de la Syrie, des régions où la Russie a désinvesti depuis l'éclatement de la crise d'Idlib. Tout en déployant des efforts pour contenir l'ISIS, l'Iran consacre l'essentiel de son énergie dans le centre et l'est de la Syrie à la construction de bases militaires étendues, à la construction de nouveaux postes-frontières avec l'Irak, à son intégration culturelle dans un cœur arabe sunnite par ailleurs conservateur, et au recrutement de la population locale pour rejoindre ses milices.

Il est possible que les actions de la Russie soient destinées en partie à signaler à Washington qu'une "victoire" d'Assad en Syrie ne représente pas nécessairement une victoire iranienne.

Modifié par Wallaby
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  • 2 weeks later...
  • 4 weeks later...

Hum hum...

Plusieurs explosions ont été entendues en provenance de la base d'al-Tanf utilisée par la coalition menée par les États-Unis près des frontières syriennes avec la Jordanie et l'Irak. «Des explosions ont été entendues provenant de la base d'al-Tanf utilisée par la coalition» qui combat les groupe Etat islamique, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé en Grande-Bretagne.

 

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  • 3 weeks later...

A noter ces dernières semaines le rapprochement des pays arabes avec la Syrie. 
- Efforts de l’Égypte pour réintégrer la Syrie dans le giron arabe : https://www.google.com/amp/s/www.al-monitor.com/originals/2021/11/egypt-intensifies-efforts-bring-syria-back-arab-fold%3famp
- Appel du roi de Jordanie au président Assad https://www.atlanticcouncil.org/blogs/menasource/jordan-is-pushing-for-rapprochement-with-syria-but-is-it-to-reinforce-artificial-stability-in-the-region/

- Visite du MAE Emirati à Damas https://www.google.com/amp/s/www.aljazeera.com/amp/news/2021/11/9/uae-foreign-minister-visits-damascus-set-to-meet-president-assad

Oman et Bahreïn avaient déjà rouverts leurs ambassades à Damas en 2019-2020 sans toutefois aller plus loin vers la normalisation. L’Arabie Saoudite et le Koweit demeurent toujours silencieux. Le Qatar par contre s’est opposé publiquement à toute réconciliation avec la Syrie après la visite du MAÉ emirati à Assad.

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