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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

Intervention russe ou pas et malgré la rencontre avec Poutine, Israël ne semble pas prêt a renoncer a frapper quand elle en ressent le besoin ou l'envie.

Il y a certaines choses qui ne changent jamais. :mellow: 

Il est utile de préciser que le tir erratique n'a pas visé le territoire israélien tel que reconnu internationalement, mais le territoire syrien du Golan sous occupation israélienne.

Tel Aviv choisit de considérer des tirs même erratiques, même n'ayant provoqué aucun dégât, même frappant un territoire qu'il occupe mais qui n'est pas le sien, et que les tirs soient effectués par l'une ou l'autre partie de la guerre civile syrienne, comme de la responsabilité des loyalistes syriens, et justifiant des représailles contre eux.

Il est vrai que si j'étais un combattant de l'opposition syrienne, je pourrais imaginer d'utiliser cette politique israélienne à mon profit, par exemple en tirant exprès sur un bout de désert occupé par Israël pour que mon ennemi syrien se prenne une riposte dans les dents. Mais bon j'ai sans doute trop d'imagination et suis beaucoup plus vicieux que les gentils garçons qui s'affrontent en Syrie... aucun risque qu'ils descendent aussi bas :sleep:

 

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Ce n'est pas faux, mais cela pourrait aussi être de la fausse naïveté. A traduire par "je sais que je ne parviendrai pas à faire renverser Bachar, mais je ne peux quand même pas le reconnaître tout de suite... donc je fais semblant de ne lui accorder qu'un délai"

Autre traduction envisageable : ce n'est que partie remise...

 

Tous se prosternent devant le Fils du Ciel !

kowtow.jpg

 

 

Schnell, schnell... Z'en avez de bonnes, vous !

806999_fed5_625x1000.jpg

Honte à cette tortue !

Elle porte certes un casque allemand , mais a une tourelle de Sherman ...

Franchement déçus ,une tourelle de char Tigre aurait encore plus ralenti cette tortue :bloblaugh:

 

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the Lemniscat @theLemniscat 23 sept.

 

US satellites noticed a few Russian planes in Syria but didn't see 100s of ISIS trucks driving to Mosul or Palmyra?

Je vais me faire l'avocat du diable mais, n'est-il pas plus facile de remarquer des avions de combat garés sur un tarmac, que des véhicules avançant en ordre dispersé?

A+/Yankev

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Des supporters de """l'opposition""" """""modérée"""" (les enfants de quelques types en fait, puisque c'est tout ce qu'il en reste) brandissent des pancartes anti-YPG/PKK, à Alep. C'est en réaction aux combats qui ont eu lieu entre leurs alliés (al-Nosra/Al-Qaida, ahrar al-sham) et les kurdes ces derniers jours ?

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Des supporters de """l'opposition""" """""modérée"""" (les enfants de quelques types en fait, puisque c'est tout ce qu'il en reste) brandissent des pancartes anti-YPG/PKK, à Alep. C'est en réaction aux combats qui ont eu lieu entre leurs alliés (al-Nosra/Al-Qaida, ahrar al-sham) et les kurdes ces derniers jours ?

Ah, tu veux dire qu'ils accusent les Kurdes (qui combattent courageusement les égorgeurs en série du "Da Chie" ) de lâcheté pendant qu'eux mêmes sucent les salafistes d'Al-Nosra ? Ca doit être pour ça qu'ils s'expriment via des pancartes : difficile de parler ou crier la bouche pleine... 

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Ah, tu veux dire qu'ils accusent les Kurdes (qui combattent courageusement les égorgeurs en série du "Da Chie" ) de lâcheté pendant qu'eux mêmes sucent les salafistes d'Al-Nosra ? Ca doit être pour ça qu'ils s'expriment via des pancartes : difficile de parler ou crier la bouche pleine... 

Heu c'est vraiment utile comme commentaire ? Ca vole pas haut....

Quoi-qu'il en soit faut-il voir qui est derrière cette "manifestation" et qu'est ce qu'ils représentent. Est-ce que ce sont uniquement des supporters d'Al-Nosra, où si ce mouvement non spontané est soutenu par l'ASL Jusqu'à présent les Kurdes ont pas mal collaboré avec ces derniers contre l'EI, ce serait un changement de relation.

Modifié par Dino
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Oui, bon faut reconnaître que mon commentaire était vulgaire et sévère, il n'empêche qu'accuser les Kurdes de lâcheté quand même c'est à mon sens très, très fort et malvenu : ils ont été les premiers à engager une lutte féroce hectare par hectare contre l'EI, et ils restent les principaux à le faire, se montrant souvent plus efficaces que l'armée officielle irakienne ou l'armée syrienne malgré des moyens qui restent modestes... 

Et en prime des lourdes pertes qu'ils subissent, certains d'entre eux (les plus proches de la frontière Turque) subissent le pilonnage fréquent de l'armée turque, plus préoccupée de tuer des Kurdes que les salafistes d'Al-Nosra ou du Daech   

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accuser les Kurdes de lâcheté quand même c'est à mon sens très, très fort et malvenu : ils ont été les premiers à engager une lutte féroce hectare par hectare contre l'EI, et ils restent les principaux à le faire, se montrant souvent plus efficaces que l'armée officielle irakienne ou l'armée syrienne malgré des moyens qui restent modestes... 

Et en prime des lourdes pertes qu'ils subissent, certains d'entre eux (les plus proches de la frontière Turque) subissent le pilonnage fréquent de l'armée turque, plus préoccupée de tuer des Kurdes que les salafistes d'Al-Nosra ou du Daech   

J'ajouterais qu'ils semblent être ceux qui combattent le plus "proprement", à la différence du gouvernement syrien qui ne se soucie guère des pertes collatérales, sans parler des djihadistes divers et de leurs diverses persécutions.

Ce sont aussi les seuls chez qui les combattants femmes ont un rôle important. Signe très clair que les Kurdes sont musulmans oui, mais pas de l'espèce à persécuter les femmes.

Enfin, un certain nombre de croyants persécutés par les djihadistes ont trouvé refuge chez eux, chrétiens ou yezidis d'Irak. Signe très clair encore que les Kurdes sont des musulmans non islamistes.

Je ne ferai aucun commentaire sur les actes du gouvernement turc.

 

 

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Les kurdes - du moins les divers mouvement qui ont organisé la résistance - ont un fort fond idéologique socialiste - communaliste - ... ceci explique cela.

D'où le soutien important que leur apporte Obama, figure du communisme aux States.

(je postule chez FoxNews).

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D'où le soutien important que leur apporte Obama, figure du communisme aux States.

(je postule chez FoxNews).

Pas mal pour un début, mais avec ça tu ne pourras guère décrocher plus qu'un stage.

Si tu veux un vrai contrat, passe la vitesse supérieure : rappelle que Obama est musulman (ça on le sait), suggère qu'il pourrait bien être islamiste (hypothèse vraisemblable), parle de taqqiya, puis disserte sur les liens voire l'alliance tacite entre islamistes et communistes...

Ramassage des copies dans deux heures. :happy:

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Soixante ans après, la France et l'Angleterre continuent de payer leur occupation du canal de Suez en 1956, voire les accords Sykes-Picot de 1916. Les cancres de la classe sont exclus de la distribution des prix.

http://www.theguardian.com/world/2015/sep/27/putin-russia-syria-assad-propaganda-gangster (28 septembre 2015)

Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov, parle d'un groupe de contact pour la Syrie avec la Russie, les Etats-Unis, la Turquie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et l'Iran. Un groupe qui exclut ostensiblement l'Angleterre et la France.

 

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Intéressant billet de JD Merchet La Syrie, chemin de croix de la diplomatie française

La Syrie est le chemin de croix de la diplomatie française. Celle-ci est «hors-jeu», tranche même l'ancien ministre Hubert Védrine dans le Figaro, alors que l'actuel patron du Quai d'Orsay, Laurent Fabius, semble être lui aussi plus très loin du banc de touche. La ligne qu'il défendait mordicus depuis plus de trois ans, celle d'une confrontation directe avec Bachar al-Assad, a été progressivement désavouée par le chef de l'Etat.

(...)

Mise en place en 2011 par Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, alors au Quai d'Orsay, puis poursuivie par François Hollande et Laurent Fabius, la politique syrienne de la France, très liée à celle des monarchies du Golfe, a échoué : Bachar n'est pas tombé et l'opposition modérée, sur laquelle Paris misait tout, a disparu. Dans le même temps, l'installation de l'Etat islamique au coeur du Levant rebat l'ensemble les cartes géopolitiques et, n'eût été le revirement décidé par François Hollande, la France courrait le risque d'être exclue du grand jeu autour de la Syrie.

La Russie en est, une fois de plus, un acteur majeur, dans le rôle du caillou dans la chaussure des Occidentaux, en particulier de la France et de sa ligne dure. Avec le récent renforcement de la présence militaire russe en Syrie, l'histoire proche semble se répéter. En septembre 2013, alors que Barack Obama venait de renoncer à punir Assad, Moscou avait pris tout le monde par surprise en convaincant Washington de trouver un accord sur le désarmement chimique de la Syrie. Les Français étaient fous de rage et Bachar remis en selle.

(...)

S'agit-il de sauver Bachar, comme le répètent l'aile dure de la diplomatie française et américaine ? La réponse est plus nuancée. Un diplomate français de premier rang le confiait récemment : «Les Russes ne cessent de nous répéter qu'ils ne sont pas mariés avec Bachar, mais qu'ils ont des intérêts en Syrie». L'un de ses collègues, lui aussi proche du dossier, ajoutait il y a quelques semaines : «Pour les Russes, c'est un ennemi à la fois». Et cet ennemi, c'est Daech. Vu de Moscou, il s'agit d'une évidence : Raqqa, la capitale de l'Etat islamique, n'est qu'à 850 km de la frontière russe. Cette hiérarchie des menaces est désormais la politique de la France.

 

(...)

François Hollande l'a compris : la France ne pouvait rester à l'écart d'un tel mouvement, cramponnée à sa condamnation morale, aussi légitime soit-elle, des atrocités commises par le régime de Bachar.

 

Cette analyse de la politique de la France en Syrie sonne comme une nécrologie... 

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Soixante ans après, la France et l'Angleterre continuent de payer leur occupation du canal de Suez en 1956, voire les accords Sykes-Picot de 1916. Les cancres de la classe sont exclus de la distribution des prix.

http://www.theguardian.com/world/2015/sep/27/putin-russia-syria-assad-propaganda-gangster (28 septembre 2015)

Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov, parle d'un groupe de contact pour la Syrie avec la Russie, les Etats-Unis, la Turquie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et l'Iran. Un groupe qui exclut ostensiblement l'Angleterre et la France.

 

Il dit ce qui l'arrange aussi, ça va dans le sens de la propagande de partis politiques chez nous...

Intéressant billet de JD Merchet La Syrie, chemin de croix de la diplomatie française

Cette analyse de la politique de la France en Syrie sonne comme une nécrologie... 

... bon exemple. Merchet écrit dans l'Opinion, le torchon du gars qui affirmait sans honte qu'il n'y avait pas eu de manipulation de marché dans l'affaire Enron et qu'il fallait faire confiance aux marchés (édito de Beigbeder-le-financier lors du lancement de Direct Matin, de mémoire ; pour justifier son business de parasite d'EDF dans un journal entièrement conçu pour ruiner la presse payante et assurer un relais d'opinion à son propriétaire...).

Ce n'est pas pour prétendre que la diplomatie française soit parfaitement en forme sur ce dossier, n'est-ce pas.

Mais on pourrait aussi bien affirmer que le fait que les russes acceptent d'envisager la Syrie sans Bachar, une fois Raqqa rasée, est une forme de validation du discours tenu ; dans le même temps, l'état Syrien actuel est aussi le produit du soutien quasi-inconditionnel de Moscou jusqu'à une date récente et conséquemment une faillite complète. Et puis qu'espériez-vous de la diplomatie française, au juste ? Des capacités magiques de conviction, alors que Hollande hérite d'une situation hyper-pourrie léguée par l'histoire et un prédécesseur lui-même surpris, comme tout le monde, par le Printemps arabe, alourdie de quelques casseroles Libyenne en plus ? Fabius a bon dos.

 

 

Ah et je n'avais pas vu ça : Mikhail Bogdanov :mechantc:

 

Modifié par Boule75
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Pour Alep le quartier kurde de la ville ( Sheikh Maqsud ) aurait décidé d'ouvrir un point de passage avec les zones loyalistes et pour ce faire de virer manu militari des groupes de combattants du Levant Front ( la grande alliance rebelle sans nosra à Alep ) de quelques bâtiments bloquant le passage selon une source loyaliste : 

Forcément Nosra a sauté sur l’occasion pour bombarder le quartier kurde et en retour ceux ci ont ouvert le feu et bloqués la seule voix d'approvisionnement rebelle d'Alep : 

Forcément ça a de quoi créer de grosses tensions y compris avec des groupes rebelles qui avaient jusqu’à il y a plusieurs mois de bonnes relations avec les kurdes de ce quartier, le Levant Front et le YPG avait mis en place des accords sécuritaires et d'échanges entre les zones kurdes et rebelles d'Alep, et les accrochages entre régime et kurdes à Alep étaient assez fréquents.

Dur de pas voir la main d'un pays proche dans la grosse détérioration de ces relations ces derniers mois et les provocations de certains groupes comme Al Nosra ou Ahrar al-Sham contre les kurdes d'Alep et ça risque pas de s'améliorer vu qu’apparemment les américains ont l'air d'avoir renoncés a aider les rebelles contre l'EI dans le nord d'Alep et vont revenir vers les kurdes pour avancer dans ce coin la, notamment à Jarabulus, ce que craignait la Turquie.

 

Pour info y'a également des partisans de l'opposition modérée du côté kurde : 

Et une coalition d'unités de l'ASL : Jaysh al-Thuwar ( https://en.wikipedia.org/wiki/The_Revolutionary_Army_(Syrian_rebel_group) ) dont certaines unités sont des unités kurdes combattent aux côtés du YPG à Alep.

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 Et puis qu'espériez-vous de la diplomatie française, au juste ? 

Une Dé-ses-ca-lade. Comme le disait Julien Barnes-Dacey (un auteur dont j'ai entendu parler pour la première fois dans un article du Monde) :

Le Monde http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/29/la-levee-de-l-embargo-sur-les-armes-en-syrie-un-faux-debat_3419678_3218.html s'appuie sur Julien Barnes-Dacey et Daniel Levy : « Syrie : l'impératif d'une désescalade » : http://ecfr.eu/page/-/ECFR80_SYRIA_BRIEF_AW.pdf 24 mai 2013, 24 pages.

 

 

Dans le texte  http://ecfr.eu/page/-/ECFR80_SYRIA_BRIEF_AW.pdf "Syrie : l'impératif d'une désescalade" (24 mai 2013) qu'indiquait le journal Le Monde l'autre jour, Daniel Levy et Julien Barnes-Dacey préconisent les choses suivante (je traduis une partie de la page 5 et des bribes des pages 6 et 7) :

Principes directeurs

 

En amont de la conférence de paix, les États-Unis et la Russie devraient développer la déclaration de Moscou en déclinant le communiqué de Genève initial (le communiqué final du Groupe d'Action pour la Syrie du 30 juin 2012 http://www.unog.ch/80256EDD006B9C2E/%28httpNewsByYear_en%29/18F70DBC923963B1C1257A2D0060696B?OpenDocument ) en cinq principes directeurs pour la conférence de paix Genève II :

 

1. « Toutes les parties doivent se réengager à cesser durablement la violence armée » (article 5a du communiqué de Genève initial). Cela pourrait inclure la reconstitution de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (UNSMIS) dès que les conditions le permettent (l'UNSMIS créée en 2012 avait été suspendue à cause de l'escalade de la violence : voir http://www.un.org/en/peacekeeping/missions/unsmis/ ). S'il est possible de créer des poches déroulantes et extensibles dans lesquelles les cessez-le-feu tiennent, on doit accorder une plus grand priorité à la proposition de réinstaurer l'UNSMIS. Les parties doivent comprendre que l'engagement à ce principe vient en premier. Son application, de même que les autres clauses indiquées ici prendra du temps.

 

2. « Les membres du Groupe d'Action sont opposées à toute militarisation supplémentaire du conflit » (article 12b). L'application de cette clause requerrait que toutes les parties acceptent d'endiguer au lieu d'accroître le débit d'armes parvenant aux parties en guerre en Syrie.

 

3. « La souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la République Arabe Syrienne doivent être respectés » (article 11a). Il y a une énorme différence entre un nouvel effort politique accepté par toutes les parties dont l'une des stipulations clefs est que l'intégrité territoriale de la Syrie restera intacte, et un conflit prolongé dans lequel l'existence même de la Syrie est un point contesté. Un processus politique qui clarifie ce but commun constitue déjà un progrès important et un argument convainquant pour certains des acteurs régionaux qu'il sera nécessaire de faire embarquer dans cet effort diplomatique.

 

4. « L'établissement d'une structure de gouvernement de transition qui puisse établir un environnement neutre dans lequel la transition puisse se dérouler, cette structure de gouvernement exerçant la plénitude du pouvoir exécutif. Elle pourrait inclure des membres du gouvernement actuel et de l'opposition et d'autres groupes et sera formée sur la base du consentement mutuel » (article 9a). La transition vers un ordre différent en Syrie est la clef, quoiqu'il ne puisse y avoir aucune pré-condition fixant ce à quoi cette nouvelle Syrie ressemblera. Elle devra être sculptée par les syriens sur la table des négociations. Les questions centrales à aborder incluront : à qui et sur quelle base transférer le pouvoir ? Quel est le rôle et la chronologie des réformes constitutionnelles et des élections ? Quel type d'élection devrait être organisé ? Quel sera le rôle d'Assad, y compris lors de toute élection présidentielle ? Aucun résultat de la négociation ne peut déboucher sur un retour au status quo ante du gouvernement de Damas d'avant le soulèvement. Par nature, tout processus politique favorisera le changement et la réforme.

 

5. « Le gouvernement doit autoriser le plein accès immédiat des organisations humanitaires à toutes les zones affectées par les combats » (article 5d). L'aide humanitaire est une nécessité critique. Dès la réalisation d'une ouverture politique, l'une des premières priorités devrait être d'apporter un soutien à un plus large accès aux secours humanitaires. Plusieurs états membres de l'Union Européenne ainsi que la Norvège ont déjà pris la tête du financement de l'aide humanitaire, les cinq plus grands donateurs de l'UE étant le Royaume-Uni,, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France et la Suède.

 

Création d'une coalition pour la désescalade

 

Pour être efficaces, les sponsors de la conférence de Genève devront constituer une coalition incluant tous les acteurs régionaux. Jusqu'à présent, comme l'indiquent leurs actions qui majoritairement nourrissent le conflit, aucun d'entre eux n'a fait l'objet d'une argumentation suffisante pour leur faire accepter l'idée d'une désescalade et d'une négociation diplomatique.

[...]

 

Russie

[...]

La condition pour que Moscou soutienne la paix en Syrie sera de créer un processus qui ne soit pas perçu par Moscou comme l'imposition d'une solution pro-occidentale ou pro-islamiste.

[...]

Iran

[...]

Les intérêts de l'Iran en Syrie incluent la défense de son poids politique régional, ainsi que son accès au Hezbollah au Liban, qu'il craint de voir remis en question par un ordre régional sunnite post-Assad. L'Iran va conduire une négociation dure, mais pas forcément absolutiste.

[...]

Turquie

[...]

(Malgré la détérioration avec Assad, Erdogan reste l'un des rares intermédiaires potentiels entre l'Occident, le Golfe et l'Iran, et il reste en bons termes avec les Russes)

[...]

Qatar

[...]

Ce pourrait être l'acteur le plus difficile à convaincre de changer de trajectoire.

[...]

 

 

D'agir dans le cadre du droit international, au moins aussi finement que les Allemands :

Stefan Talmon, "Recognition of Opposition Groups as the Legitimate Representative of a People", Bonn Research Papers on Public International Law Paper No 1/2013, 3 March 2013

http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2227615

 

La partie VI de l'article examine si la reconnaissance de l'opposition syrienne constitue une infraction au regard du droit international.

 

Lorsque la France a reconnu l'opposition syrienne en novembre 2012, Dmitri Medvedev a manifesté son désaccord dans une interview au Figaro dans laquelle il s'appuyait sur la résolution des Nations Unies sur les relations amicales de 1970 : http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/26/01003-20121126ARTFIG00317-medvedevenvisage-de-briguer-a-nouveau-la-presidence-russe.php

En particulier ces principes de 1970 ont été appliqués par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1986 à propos du Nicaragua, et les Etats-Unis avaient été condamnés à payer une indemnité au Nigaragua : http://en.wikipedia.org/wiki/Nicaragua_v._United_States

La Cour Internationale de Justice disait ceci : (http://www.mpil.de/en/pub/research/details/publications/institute/wcd.cfm?fuseaction_wcd=aktdat&aktdat=106030000100.cfm )

Elle [la Cour] doit examiner s'il pourrait y avoir des indications d'une pratique illustrant la croyance à une sorte de droit général des États à intervenir, directement ou indirectement, sans ou avec des forces armées, en soutien d'une opposition interne dans un autre Etat, dont la cause apparaitrait particulièrement valable en raison des valeurs politiques et morales avec lesquelles elle s'est identifiée. Car l'émergence d'un tel droit général impliquerait une modification fondamentale du principe juridique coutumier de non-intervention.

La cour par conséquent trouve qu'il n'existe pas un tel droit général d'intervention en soutien à une opposition dans un autre Etat dans le droit international actuel.

Donc il n'existe aucun droit d'ingérence humanitaire unilatérale consacré par la jurisprudence.

Mais Talmon précise que le simple fait de reconnaître politiquement une opposition (c'est à dire purement verbalement sans lui fournir d'armes) n'est pas le type d'ingérence militaire que le droit international condamne. Dans la même affaire du Nigaragua, la Cour Internationale de Justice précisait bien que les sanctions économiques (donc pas militaires) n'étaient pas répréhensibles.

En décembre 2012, Sergueï Lavrov indiquait qu'en reconnaissant l'opposition syrienne comme seule entité politique syrienne légitime, les Etats-Unis reniaient leur engagement pris dans l'accord de "Genève I" où il était stipulé que le dialogue politique syrien devait inclure tous les secteurs de la société syrienne de façon inclusive. Mais même s'il a raison cela n'implique pas de conséquences juridiques, indique Talmon, car l'accord "Genève I" est une simple déclaration d'intentions qui n'est pas contraignante sur le plan juridique.

On voit donc que l'Allemagne, qui reconnaît l'opposition syrienne, mais ne lui fournit pas d'armes, est parfaitement "dans les clous" du droit international.

Plus loin dans l'article, Talmon mentionne la position du Brésil, qui est de ne pas reconnaître l'opposition syrienne avant que l'ONU ne le fasse, car contourner l'ONU affaiblit l'ONU, ce que le Brésil ne souhaite pas.

Sondage fait du 12 au 16 juin 2013, où 70% des Américains interrogés se déclarent contre le fait d'armer les rebelles : http://www.people-press.org/2013/06/17/public-remains-opposed-to-arming-syrian-rebels/

De ne pas jouer à faire le caniche des Américains comme Tony Blair en Irak.

Bref de faire du Chirac-Villepin comme dans l'affaire de l'Irak de 2002-2003.

 

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Une Dé-ses-ca-lade. Comme le disait Julien Barnes-Dacey (un auteur dont j'ai entendu parler pour la première fois dans un article du Monde) :

On est en plein dedans, non ? Et pas seulement côté Français : les évolutions sémantiques et les petits pas sont aussi le fait des russes et potentiellement des iraniens, n'est-ce pas ? On est en train de bombarder les ennemis de Bachar en Syrie, c'est une escalade d'un côté, une désescalade de l'autre.

En outre, je goûte l'ironie qui consiste à 1. partir d'une déclaration russe pour 2. illustrer la nécessaire désescalade dans le conflit alors même que 3. les dits russes sont en pleine escalade de leurs moyens sur place !

D'agir dans le cadre du droit international, au moins aussi finement que les Allemands :

Ah ? Les allemands font quelque chose mis à part vider les camps de réfugiés syriens de Turquie ? Sans rire... Et puis tu aurais pu parler des anglais et de plein d'autres, qui sont fermement dans le camp du Droit, du fait de leur totale inertie. C'est une attitude qui se plaide, remarques. Actuellement nous, français, réussissons d'ailleurs cet exercice au Soudan, en Corée du Nord, au Zimbabwe, à plein d'endroits, nous nous conformons strictement au droit en étant parfaitement passifs.

De ne pas jouer à faire le caniche des Américains comme Tony Blair en Irak.

Bref de faire du Chirac-Villepin comme dans l'affaire de l'Irak de 2002-2003.

 

Mais la posture de Chirac était simple et claire !

Là, quelle position préconises-tu ? Soutien inconditionnel à Bachar el-Assad, et c'est tout, et merde à la Turquie et aux sunnites, à tous les opposants ? Et bises à Vladimir.

Si tu préconises que tout le monde s'entende pour écraser Daesh (du moins en Syrie et en Irak), c'est, je pense, ce vers quoi on va, France comprise. Et il faudra au moins obtenir le concours des turcs...

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