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[LPM] Loi Programmation Militaire


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A la décharge de Bercy, il a été demandé à la Défense de réduire la masse salariale de la défense de 1 milliards (suppression de poste) et un an plus tard, l'EM est venu avec un budget Ressources humaines AUGMENTÉ de 1milliard de dépense.  Y a des baffes qui se perdent. Donc Bercy a pris d'autorité 1mds à la Défense puisqu'elle n'a pas rempli son contrat. C'était convenu et bien acté par tous les responsables.

 

La réalité n'est pas toute noire ou blanche.

 

c'est bien de ça dont on parle ici (même si c'est pas claire j'avoue), il y a un TRES gros problème dans la gestion des milliards de la Défense au niveau de la masse salariale et surtout celle "non combattante"... 

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En effet, et les 3x14 milliards ne sont pas définis. Ça fait juste plus de 6 mois que l'on ne sait pas.

Mais, on peut se rassurer. Avec la chasse aux fraudeurs, ça va changer. Des types que l'on a jamais attrapé, maintenant, on les aura.

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A la décharge de Bercy, il a été demandé à la Défense de réduire la masse salariale de la défense de 1 milliards (suppression de poste) et un an plus tard, l'EM est venu avec un budget Ressources humaines AUGMENTÉ de 1milliard de dépense.  Y a des baffes qui se perdent. Donc Bercy a pris d'autorité 1mds à la Défense puisqu'elle n'a pas rempli son contrat. C'était convenu et bien acté par tous les responsables.

 

La réalité n'est pas toute noire ou blanche.

 

A la déchargé de l'Etat Major, ça ne regarde pas du tout Bercy la répartition du budget militaire.

Parce que si pour faire plaisir à des comptable, il faut réduire de 1 milliards la dépense salariale mais augmenter de 2 milliards les sous-traitance associé, c'est du gaspillage. Quand je vois que des militaires se font supprimer leur poste pour "raisons budgétaires" mais font le même travail mais mieux rémunéré par une boite privé qui loue leurs service à l'armée, j'ai du mal à voir la logique.

Bercy devrait se limiter à son domaine de compétence, c'est à dire le budget global et le budget associé aux importations. Maintenant que l'armée recrute des militaires ou fasse vivre des civils français, ça ne regarde pas Bercy.

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Mais, on peut se rassurer. Avec la chasse aux fraudeurs, ça va changer. Des types que l'on a jamais attrapé, maintenant, on les aura.

En fait tant le contexte international ( plusieurs grosses puissances économiques dont les USA ont décidé de lutter sérieusement contre la fraude fiscale ) que le contexte national vont dans le sens d'un lutte plus sérieuse contre la fraude fiscale et donc de meilleurs résultats tant budgétaires que dissuasifs à venir

Ca ne fera pas des dizaines de milliards en plus mais quelques milliards soit recouvrés en plus soit non fraudés sont possibles

Pour obtenir plus que quelques milliards, il faudrait passer à une politique bien plus répressive ( notamment des peines de prisons fermes et en faire la publicité ) et/ou ciblant certaines pratiques ( transferts des bénéfices vers les pays à faible taux d'IS, lutte au pénal contre les carrousel etc )

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et la cavalerie en Twingo

 

Trop cher. En Dacia Logan par contre, faut voir.

 

Ou alors on met une partie sur Twingo zéro option, et l'autre sur Logan d'occaze. Par contre l'Europe de la défense va faire la tronche. Hmm. On rajoute quelques mini cooper pour les forces spéciales et une golf gti en command car présidentiel pour faire brigade franco-allemande. Peinture camo couleur flan la Golf. Heu, je veux dire couleur sable.

 

Par contre les pneus seront à la charge des soldats. Après tout ce n'est qu'une question de confort d'avoir de bons pneus.

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En fait tant le contexte international ( plusieurs grosses puissances économiques dont les USA ont décidé de lutter sérieusement contre la fraude fiscale ) que le contexte national vont dans le sens d'un lutte plus sérieuse contre la fraude fiscale et donc de meilleurs résultats tant budgétaires que dissuasifs à venir

Ca ne fera pas des dizaines de milliards en plus mais quelques milliards soit recouvrés en plus soit non fraudés sont possibles

Pour obtenir plus que quelques milliards, il faudrait passer à une politique bien plus répressive ( notamment des peines de prisons fermes et en faire la publicité ) et/ou ciblant certaines pratiques ( transferts des bénéfices vers les pays à faible taux d'IS, lutte au pénal contre les carrousel etc )

Quand on voit les "sommes" engendrés par la régularisation des comptes en Suisse, on peut vraiment douter qu'il y ait qqch a gratter autre part.

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Quand je vois que des militaires se font supprimer leur poste pour "raisons budgétaires" mais font le même travail mais mieux rémunéré par une boite privé qui loue leurs service à l'armée, j'ai du mal à voir la logique.

Il y a bien une logique pourtant. Transformer un emploi en prestation de service, c'est se permettre de se débarrasser de la charge associé n'importe quand. En gros tu paye plus aujourd'hui pour au besoin ne pas avoir a payer demain.

Je t'avoue que vis a vis de l'armée et ca peut sembler assez contre productif ... vu la mission des soldats mais bon certain semble penser que la paix sera éternelle et qu'embaucher des "privés" ne sera jamais un probleme quand il faudra faire la guerre.

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Quand on voit les "sommes" engendrés par la régularisation des comptes en Suisse, on peut vraiment douter qu'il y ait qqch a gratter autre part.

Il y a pourtant pas mal de pistes soit déjà employées et qui montent en puissance soit à finaliser ( avec un peu de volontarisme politique )

Il y a surtout une lutte bien plus importante à l'échelon international qui dissuade la fraude : le but n'est pas seulement de faire des contrôles "juteux" mais de dissuader

Modifié par loki
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Il y a pourtant pas mal de pistes soit déjà employées et qui montent en puissance soit à finaliser ( avec un peu de volontarisme politique )

Il y a surtout une lutte bien plus importante à l'échelon international qui dissuade la fraude : le but n'est pas seulement de faire des contrôles "juteux" mais de dissuader

 

Oui, c'est clair qu'une lutte intense et efficace contre la fraude fiscale est l'un des Graal du retour à de meilleurs finances publiques. Lors d'un reportage sur le sujet en 2012 j'avais été surpris d'entendre que le montant annuel moyen du manque à gagner dû à la fraude fiscale est en moyenne de 45 milliards d'€ par an. C'est énorme et pour tout dire ça correspond presque au montant moyen du déficit annuel des comptes publics avant la crise causée par les "subprimes" sévissant depuis 2008.

 

Un argument de plus en faveur de ceux qui estiment que la situation budgétaire actuelle est surtout due à un manque de recettes, plus qu'à un excès des dépenses.

Ca ne dispense aucun ministère bien sûr de faire des efforts pour rationnaliser / "pragmatiser" sa gestion, mais en attendant force est de constater que l'on fait, comme par hasard, surtout payer à répétition le seul Ministère dont les personnels sont bien disciplinés, n'ont ni droit d'expression publique, ni droit de grève, ne risquent pas de gêner l'organisation des examens, ni les grands départs en vacances ...

 

En ce qui concerne les dérapages de la masse salariale, le MinDef est-il le pire d'ailleurs ?

Modifié par Bruno
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Trop cher. En Dacia Logan par contre, faut voir.

 

Ou alors on met une partie sur Twingo zéro option, et l'autre sur Logan d'occaze. Par contre l'Europe de la défense va faire la tronche. Hmm. On rajoute quelques mini cooper pour les forces spéciales et une golf gti en command car présidentiel pour faire brigade franco-allemande. Peinture camo couleur flan la Golf. Heu, je veux dire couleur sable.

 

Par contre les pneus seront à la charge des soldats. Après tout ce n'est qu'une question de confort d'avoir de bons pneus.

Renault 5 gti turbo pour les hussards

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Ca ne dispense aucun ministère bien sûr de faire des efforts pour rationnaliser / "pragmatiser" sa gestion, mais en attendant force est de constater que l'on fait, comme par hasard, surtout payer à répétition le seul Ministère dont les personnels sont bien disciplinés, n'ont ni droit d'expression publique, ni droit de grève, ne risquent pas de gêner l'organisation des examens, ni les grands départs en vacances ...

 

En ce qui concerne les dérapages de la masse salariale, le MinDef est-il le pire d'ailleurs ?

Dès lors que la notion de fonction régalienne devient un four tout, tout se vaut. Donc tout ne vaut plus rien.

Pour le dérapage, il faudrait voir en effet.

Pour l'armée de Terre, il y a eu une responsabilité nette de la DRH-AT il y a quelques années qui entraîne des conséquence. Mais quand tu demandés une baisse de la masse salariale en interdisant des fermetures de casernes, il se passe ce qu'il devait se passer.

Pour le reste de la fonction publique, celle-ci ne peut que croître à moins d'effondrer le recrutement bien au delà du 1/2.

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Pour citer ptitponey sur un autre sujet:

il reste la bite et le couteau

 

Si le mindef peut plus assurer l'effort logistique (en munitions!) sur une OPEX chaude, couper quoi que ce soit d'autre du budget est criminel. Dérapage de la masse salariale ou pas. 

Il faudra régler le problème de la pyramide des grades et de la masse salariale mais ça ne peut se faire maintenant au détriment de la préparation des forces et de la conduites des opérations, pas alors qu'on est en guerre.

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Pour citer ptitponey sur un autre sujet:

Si le mindef peut plus assurer l'effort logistique (en munitions!) sur une OPEX chaude, couper quoi que ce soit d'autre du budget est criminel. Dérapage de la masse salariale ou pas. 

Il faudra régler le problème de la pyramide des grades et de la masse salariale mais ça ne peut se faire maintenant au détriment de la préparation des forces et de la conduites des opérations, pas alors qu'on est en guerre.

 

Effectivement. Ou si on ne veut plus payer pour avoir un outil militaire conséquent, avec capacité de projection de puissance, alors on arrête de faire des OPEX, on se retire des affaires du monde, on ne s'en mêle pas plus que la Finlande ou la Suède, qui ont juste une armée défensive. 

 

On descendrait sans doute de 1.5% du P.I.B à 1%.  Seulement, il faut voir que dans ce cas la question de notre maintien au Conseil de Sécurité de l'ONU va inévitablement se poser.

 

Je serais d'ailleurs favorable pour que l'on fasse trancher le peuple sur cette question par référendum, précédé d'un vrai débat de plusieurs mois, organisé avec des temps de parole réglementés pour les partisans des deux réponses possibles, et une présentation aux électeurs des implications de chaque choix. Un peu comme la Suisse l'a fait pour l'achat de Gripen, mais la question serait cette fois générale et porterait sur l'ampleur de l'effort que le pays doit consacrer à son outil de Défense (un peu plus que maintenant pour pouvoir continuer à peser sur le cours des évènnements mondiaux, ou on se retire dans notre petite cour personnelle ?).  

Modifié par Bruno
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Pour info, il y avait une centaine de commandos suédois en RDC il y a quelques années... Au coté des notres.

 

Oui, de même qu'il y a eu des commandos norvégiens en Afghanistan, bel effort symbolique de ce petit pays de 4.5 millions d'habitants. Et des commandos polonais en Irak en 2003.

Ca n'enlève rien à ce que je disais : avec un budget militaire réduit on pourrait toujours participer à des opérations internationales en envoyant 300 à 600 hommes + quelques hélicos ou avions, mais on ne pourrait plus nulle part être la nation cadre d'une intervention (comme en Lybie) ni juguler à nous seuls la progression d'une bande de quelques milliers de miliciens déterminés comme on vient de le faire au Mali.

 

Ce que l'on fait au Mali, la Suède et la Finlande réunies ne pourraient pas le faire, par contre chacune de ses nations à des moyens corrects de se défendre d'une agression contre son territoire national.

 

Quand on entend être "un pays qui compte dans les affaires du monde" (propos du 1er Ministre M.Valls sur France Info ce matin), être capable de faire reculer des groupes de miliciens armés qui veulent prendre le pouvoir dans un pays pauvre c'est quand même le strict minimum syndical. Avec un budget militaire annuel inférieur à 30 milliards d'€ on ne pourrait plus se mêler des affaires du monde que dans le sillage des US, en n'étant plus qu'un partenaire mineur, parmi d'autres, des actions qu'ils décideront.

 

On pourrait objecter que la Russie aurait aujourd'hui du mal à faire ce que l'on fait dans la "bande Sahélo-Saharienne" tout en restant considérée comme une grande puissance ; c'est peut-être justement parce qu'elle augmente son budget militaire depuis déjà 8 ans, et que ses capacités se remettent à progresser. Contrairement aux nôtres qui sont continuellement orientées à la baisse depuis 15 ans...   

 

Se contenter d'être une nation mineure dans le jeu géostratégique mondial, c'est une posture politique qui est en soi tout à fait défendable, tout à fait respectable ; seulement est-ce là ce que veut la majorité des français ??

 

Les implications politiques, mais aussi industrielles/économiques d'un tel changement de posture internationale de notre pays sont telles qu'à mon sens aucune "élite" proclamée, aucun gouvernement, n'a le droit de le décider seul sous le prétexte du "on a reçu un mandat de 5 ans pour diriger le pays".

Il faudrait donc (si on était bien en démocratie) consulter la population par référendum, précédé d'une vraie campagne contradictoire, permettant aux 40 à 50% d'électeurs qui se déplaceront pour s'exprimer de bien comprendre les implications de leur réponse, de leur décision *

 

 

* Attention, je ne dis pas qu'il y a seulement cette question là dont l'enjeu justifierait un référendum, mais ici l'objet de nos débats c'est la Défense et la géopolitique et sous le contrôle vigilant de nos modérateurs on essaie d'éviter le glissement vers la politique tout court ...       

Modifié par Bruno
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Le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a annoncé qu'il visait des réductions de dépenses de fonctionnement dans les armées.
 
Après avoir coupé 1 milliard d'euros de crédits budgétaires en six mois au ministère de la Défense, dont 350 millions d'euros dans le budget 2014, le ministère du Budget ne compte pas s'arrêter à cette somme. Selon les propos du secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, il compte bien s'attaquer encore au budget du ministère de la défense dans les mois à venir.
 

"Il y a des dépenses de fonctionnement du ministère de la Défense, du fonctionnement des armées en général, qui peuvent faire l'objet de mesures d'adaptation. Il en reste ", a assuré Christian Eckert aux députés, rappelant que c'était d'ailleurs le sens de la déclaration du président de la République. Fraçois Hollande avait demandé début juin une amélioration de la gestion du budget Défense. Une balle prise au bond par Bercy, qui tient à sa revanche sur l'Hôtel de Brienne.
Pour autant, la loi de programmation militaire (LPM) prévoit déjà la suppression de 34.500 postes dans les armées en six ans, qui viennent s'ajouter aux 45.000 déjà supprimés au cours de la LPM précédente. Et les armées estiment être à l'os. La LPM, avait expliqué Jean-Yves Le Drian, "contribue au redressement de nos comptes publics. Parce qu'il y a 34.000 suppressions de poste, parce qu'il y a une masse salariale réduite de plus de 4 milliards, parce qu'il y a eu, par rapport à un Livre Blanc antérieur, une réduction des commandes d'environ 14 milliards d'euros, parce qu'il y a des restructurations qui parfois sont difficiles pour les territoires". Mais visiblement, cela ne suffit toujours pas à Bercy.

250 millions d'euros de recettes exceptionnelles supplémentaires
Quant aux 250 millions d'euros de recettes exceptionnelles supplémentaires piochées dans le programme d'investissement d'avenir (PIA) pour compenser l'annulation des 350 millions d'euros d'annulations de crédits budgétaires, Christian Eckert oublie de dire que c'était déjà une promesse de Bercy fin 2013... pour compenser l'annulation de 650 millions de crédits budgétaires à la fin de l'exercice 2013.

Alors que la somme des trois ressources (PIA, cessions immobilières et redevances de fréquences) n'aboutirait pas au montant total prévu par la LPM pour 2014, selon la Cour des comptes, le ministère de la Défense avait arraché fin 2013 à Bercy 500 millions d'euros de REX supplémentaires "afin de sécuriser la programmation des opérations d'armement jusqu'à la première actualisation de la programmation si la soutenabilité financière de la trajectoire des opérations d'investissement programmée par la présente loi apparaît compromise". Cet amendement à l'article 3 de la LPM visait à compenser l'annulation de crédits de paiement de 650 millions d'euros, qui a touché en fin des gestion 2013 les investissements du programme 146 et qui remettait en cause le point d'entrée de la LPM 2014-2019.

 

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140612trib000834837/defense-bercy-promet-de-couper-encore-le-budget-des-armees.html

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Il y a bien une logique pourtant. Transformer un emploi en prestation de service, c'est se permettre de se débarrasser de la charge associé n'importe quand. En gros tu paye plus aujourd'hui pour au besoin ne pas avoir a payer demain.

Je t'avoue que vis a vis de l'armée et ca peut sembler assez contre productif ... vu la mission des soldats mais bon certain semble penser que la paix sera éternelle et qu'embaucher des "privés" ne sera jamais un probleme quand il faudra faire la guerre.

 

 

    C'est exactement cela, car oui  dans les faits en général ça coute + cher , sauf que la tu as une option qui te permet de t'en débarasser d'un claquement de doigt et adieu la dépense ...

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      Général Clément-Bollée : " Des équipements ont mon âge ; ce n'est pas pour rien si mon statut décide de me mettre dehors... "

 

 

commandement des forces terrestres, le général Bertrand Clément-Bollée n’a pas besoin d'en rajouter (photo Patrick James, La Voix du Nord). Trente-neuf ans de carrière, les quatre dernières à Lille, forgent un certain état d’esprit. « Les seuls qui sont indispensables à la Défense sont à Notre-Dame-de-Lorette », précise-t-il dans un sourire surmonté de sa célèbre moustache.

Ce qui ne l’empêche pas de commenter longuement l'horizon budgétaire, les restructurations, les réformes et de comprendre les inquiétudes. Comme toujours avec le général Bertrand Clément-Bollée, l'entretien est dense mais il vaut le déplacement...

Que regard portez-vous sur l’armée de terre au moment de quitter ?

« Au titre des satisfactions, incontestablement, la maturité professionnelle de l’armée de terre. Ça a toujours été mon credo mais ça l’est encore plus depuis Serval et Sangaris. Il n’y a plus les seigneurs de la guerre et les valets d’armes comme il y avait autrefois la FAR(force d’action rapide) et le reste du monde. C’est fini. On a ainsi les conditions pour réussir la future transformation parce qu’on sait ce que nous a coûté une armée à deux vitesses et parce qu’on sait ce que nous apporte cette armée homogène sur le plan capacitaire. »

Il y a de sérieuses inquiétudes budgétaires…

« La préoccupation du moment, c’est la soutenabilité du modèle. Le défi est important. Une mission est donnée dans un cadre d’effort financier de tout le pays, on y participe. Mais on ne doit pas dériver car ce qui a été décidé au niveau financier, c’est le service minimum. Ce n’est pas pour rien que l’on est monté au créneau quand on a envisagé d’y tailler. Certains ont pris ça pour une fronde mais ce n’en est pas une. Il s’agit du ministre et ses chefs d’état-major, dans une position républicaine. Et puis, il y a la parole présidentielle. Quand un militaire, dit oui, c’est oui, quand il dit non, c’est non, quand il dit peut-être, ce n’est pas un militaire. On est un peu binaire. Puisque le chef a dit ça, pour nous l’affaire est claire. »

Malgré tout, il reste les incertitudes des ressources exceptionnelles…

« On sait que la construction est assez précaire, avec du potentiel. Quand on commence à taper le ferme et qu’on remet en cause le potentiel, il y a des raisons de s’inquiéter. Je reviens de Sangaris. La coquetterie de l’histoire fait que trente-trois ans après avoir été à Bangui pour débuter ma carrière, je m’y suis retrouvé pour dire au revoir. J’ai vu nos forces là-bas, le travail extraordinaire du général Soriano et de ses hommes. Avec des moyens taillés au plus juste et des équipements… bon voilà, ils faisaient face avec une admirable intelligence de situation déclinée à tous les niveaux hiérarchiques. »

Vous n’avez pas qualifié les équipements en Centrafrique…

« Des équipements ont mon âge. Ce n’est pas pour rien si mon statut décide de me mettre dehors. Il y a un moment où il faut renouveler. Il faudrait une loi statutaire de renouvellement des équipements. Le VAB rend service mais il est largement plus vieux que le COMFT. Il y a des VBCI en France, utilisons nos matériels modernes, il faut tourner la page du VAB. Le VBCI a bien servi en Afghanistan, au Mali, c’est sûr qu’au milieu de la Centrafrique, pendant la saison des pluies, il n’est pas adapté. Mais à Bangui, au milieu des populations, on peut gesticuler en exposant ou pas. Il faut savoir en jouer, renverser l’asymétrie. »

Le renouvellement des équipements reste au cœur des préoccupations…

« En 2008, on annonçait le troisième renouvellement des forces terrestres depuis 1945, après le plan Marshall, puis les arrivée des AMX10P, puis RC, les AMX30 dans les années 60-70. Quarante ans après, il faut le renouvellement de cette génération-là. Pour des raisons budgétaires, on a différé dans le temps des décisions et maintenant, on en est à l’acharnement thérapeutique sur un certain nombre de matériels comme le VAB. Pour les hélicoptères, on est en sortie de crise avec le Tigre et le NH90. Pour le matériel terrestre, la sortie de crise, c’est Scorpion. Ce n’est plus une nécessité, c’est vital pour l’armée de terre, au sens clair du terme. »

L’armée de terre est une armée d’emploi, suit-elle le rythme ?

« Ce n’est pas seulement une armée d’emploi pour les OPEX. Ce serait faire une erreur. Elle est d’abord faite pour protéger nos citoyens et le territoire national. Vous en avez 6 300 en OPEX, à peu près autant dans les DOM-COM, un certain nombre dans Vigipirate, un peu plus de 5 000 en alertes Guépard, d’autres dans Héphaïstos pour les feux de forêt, en Guyane pour Harpie et le centre spatial de Kourou, quand vous additionnez tous les gens qui sont en posture opérationnelle, en alerte ou engagés, vous arrivez à 21 900. Rapporté à un taux annuel, ça fait 18 000 en OPEX. L’armée de terre est employée à 114 % sur l’année. Elle n’a jamais été autant employée. »

Est-ce supportable ?

« Je ne dirais pas suremployée même si j’ai quelques petits créneaux d’alerte, un pic dans un brigade ou une autre. Ce fut particulièrement vrai fin mai début juin avec le D-Day, l’exercice Rochambeau, l’alerte NRF. Si l’on regarde la situation opérationnelle de référence (la SOR) dans le Livre blanc, 6 à 7 000 hommes sur trois théâtres, dont un majeur, on est un peu au-dessus, pas en terme de volume d’effectifs déployés mais en nombre de théâtres. Déployer 20 000 hommes sur un théâtre, à la louche, ça ne me coûte pas plus cher en PC. Mais six ou sept théâtres, c’est différent. L’aéromobilité reste tendue en lots de déploiements, le C2 (Command and Control) aussi. C’est pour ça qu’on va fermer le Kosovo. D’un autre côté, cet emploi est aussi la condition du moral. »

Comment situez-vous le moral des soldats français ?

« Il y a trois facettes. C’est d’abord un professionnel conforté dans son volontariat par la dynamique des OPEX. La deuxième, c’est un subordonné respectueux de sa hiérarchie et conciliant mais qui constate que son commandement de proximité a de moins en moins la possibilité de changer les choses. La troisième facette de ce personnage, c’est un administré parfois un peu frustré de ce qu’il vit au quotidien, parfois désabusé avec des « sketchs » du style Louvois et qui pourrait, si on n’y prend garde, remuer dans les brancards. Ce n’est pas du tout une menace mais ce sont des petits gars de notre société d’aujourd’hui. Il ne faut pas les prendre pour des moutons. Le besoin en visibilité pour son avenir est clairement exprimé par le Conseil supérieur de la fonction militaire terre. »

Le manque de visibilité ressort d’ailleurs très fortement…

« Ils disent « oui ça nous fera mal de casser telle unité ou telle unité mais dites-nous laquelle ». Je discute récemment avec quelqu’un du 3e RG de Charleville-Mézières. Il finit par me dire : « Est-ce qu’on va continuer d’exister ? » Je comprends parfaitement ce besoin de visibilité. Ça ne veut pas dire qu’on ne saura pas faire face aux situations douloureuses mais on a besoin de les anticiper. Je milite pour qu’on annonce la couleur le plus tôt possible avec le maximum de détails et après, on conduira la réforme. On fera le job dès lors que ça se fera dans le cadre de la LPM. »

Le plan des restructurations pour 2015 est-il prêt ?

« Pour 2015, il n’y a rien d’annoncé, ce sera fin juillet (il se lève pour chercher des dossiers) Ce sont mes propositions fournies au CEMAT. Comment, moi, je conduirais les choses, en tant que commandeur des forces terrestres avec 82-84 % de l’armée de terre sous ma responsabilité. J’ai essayé de conduire une réforme qui répond à ce qui nous est demandé. En essayant de faire de cette contrainte une opportunité. Pour améliorer l’existant. »

Pour améliorer quels secteurs ?

« Je vous donne un exemple concret pour la cavalerie. Je peux le dire, c’est décidé. Les différentes réformes n’ont été vécues que comme des amputations du modèle. L’unité élémentaire de cavalerie finissait par friser le seuil de 100. Or la vie dans un régiment se fait très souvent autour de l’unité élémentaire, l’escadron de garde, de service, de manœuvre... Quand vous avez un effectif trop petit, ce pion de base n’est plus viable et pour faire une mission, on va taper dans deux, trois unités et ça commence à être le bazar dans la vie courante. Dans ce cas-là, on gère les urgences, on ne traite plus les priorités. Du coup, on transforme les EEI (escadrons d’éclairage et d’investigation) pour faire un mix capacitaire avec l’antichars, etc. Avec la fonction infanterie qui évolue aussi pour permettre ces balances d’effectif. Du coup, on redonne à chaque unité élémentaire de cavalerie un effectif supérieur à 100. J’espère qu’ils verront que dans le régiment, on va peut-être mieux vivre. »

Les bases de défense vont évoluer également…

« Ce n'est pas directement de mon ressort mais on en vient à « un double casquettage » avec un chef, une mission globale et des moyens. Au lieu de répartir la frustration. Il y a un principe tactique qui dit « celui qui fait l’effort partout, fait l’effort nulle part ». Il faut que celui qui décide à la tête de la base de défense soit celui qui assume ses décisions. On revient vers moins d’idéologie et plus de pragmatisme. Je suis très content de voir mes commandants de brigades récupérer ce commandement base de défense. Ce principe d’autorité va faire en sorte qu’on va mieux travailler. »

On doit passer de huit à sept brigades, est-elle désignée ou est-ce l’équivalent d’une brigade ?

« Ça a toujours été l’équivalent d’une brigade. Il y aura bien un état-major de brigade qui va disparaître. Il y aura bien deux régiments d’infanterie qui vont disparaître – il y en a déjà un, le 110. Il va bien y avoir un régiment de cavalerie – le 4e Dragons –, un régiment d’artillerie. Et après, un certain nombre d’autres formations. Mais là, il y a une décision politique. La pire des choses pour nous est l’indécision et le manque de courage. Les effectifs, il va bien falloir les réduire sinon, on aboutirait à un échenillage, le pire de tout. »

Comment la réorganisation des brigades va-t-elle s’opérer ?

« Des propositions ont été faites, des forces terrestres vers l’état-major terre, puis vers l’EMA et le cabinet du ministre. Maintenant, des décisions doivent être prises, ce n’est plus de notre ressort. Tous les personnels aiment leur unité, c’est un drame pour chacun d’entre eux que d’apprendre « c’est lui », « c’est moi » ou « c’est un autre ». On a bien vu les réactions au 3e RPIMa, au 126e RI à Brive. Rien que le fait de les évoquer provoque des réactions. »

Pour Brive, il y a même eu une question écrite d’un député de Corrèze...

« Dans ce travail, on n’a pas dit quel est le plus mauvais régiment ? Vu le nombre restant, il n’y a plus de mauvais régiments. On est obligé de considérer des paramètres comme l’attractivité, le bassin de recrutement, l’effort financier à faire ou pas pour une garnison, les infrastructures de tir, de préparation opérationnelle autour du régiment… Quand on a adapté au VBCI un régiment d’infanterie, on a refait des garages. Si c’est pour les casser demain, c’est un peu dommage. Cette multitude de critères « prédésigne » un certain nombre de choses. Après, on en discute… »

Et il y a des critères politiques d’aménagement du territoire…

« Je reste dans mon rôle. Je ne suis pas stupide. J’ai mes critères, le CEMAT a ses critères dans son périmètre comme le recrutement, la balance des moyens sur le territoire national… Au final, il y aura la décision. Sénèque disait « il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». »

A l’heure du bilan personnel, comment jugez-vous l’institution ?

« Au bilan, on retient toujours les bonnes choses. Pour moi, c’est trente-neuf ans de satisfaction. J’ai toujours eu la chance de vivre ça dans une collectivité à forte identité, la cavalerie, la légion étrangère, le commandement, à l’état-major de l’armée de terre, au commandement des forces terrestres, avant à la direction du personnel de l’armée de terre. Ça m’a tiré vers le haut. On dit souvent que la priorité, c’est satisfaire les besoins de l’institution, puis de l’individu. Mais la prise en compte de l’humain rend assez fier.

J’ai vécu aussi trente-neuf ans de diversité de responsabilités, lieutenant, chef de corps, général, ce n’est pas rien. J’ai vécu des choses très particulières, chef de peloton isolé à Bangui, commandant d’un escadron en poste isolé à Djibouti à la 13e demi-brigade de la légion étrangère (aujourd’hui aux Emirats arabes unis). C’est le plus beau commandement de l’armée française pour un capitaine-commandant, à 80 km de son chef, tout seul, sur un piton au milieu de rien. Le capitaine avait ses hommes, son matériel de guerre, ses munitions, son carburant et devait faire vivre cette unité en autonomie. C’était extraordinaire au sens propre du terme. »

Quel est votre meilleur souvenir ?

« (Hésitant) Un légionnaire anglais, qui est aujourd’hui président des sous-officiers du 2e régiment étranger du génie, que j’ai préparé à l’examen de premier niveau de sous-officier. Il ne partait pas pour le réussir compte tenu de son niveau de français, de son tempérament. Il m’a fait confiance. On a bossé ensemble. Aujourd’hui, il est reconnu, c’est une figure, ce que j’appelle un « maréchal » de la légion. Il m’a envoyé un petit mot admirable, car je l’ai invité à mon départ et il ne pouvait venir. Ce service est exigeant, pour votre famille aussi, on donne mais on reçoit beaucoup. »

Un mot sur vos années lilloises…

« Quatre ans à Lille, deux ans de commandant en second et deux ans de commandant des forces terrestres. Pour ne rien vous cacher, quand j’ai appris à mon épouse que nous allions à Lille alors que nous habitions Paris et que j’ai vécu l’essentiel de ma carrière au sud de la Loire, je n’ai pas rencontré un enthousiasme débordant. Pour la première et seule fois de ma carrière, je me suis dit qu’il faudrait peut-être envisager de rejoindre la garnison en tant que célibataire géographique, ce que je me suis toujours refusé. Marié, cinq enfants, ce n’est pas pour vivre tout seul. Finalement, on a décidé d’y aller. Non seulement, on ne le regrette pas mais on va y rester à Lille.

On y reste parce qu’on n’a jamais été aussi bien accueilli dans une garnison. Le nombre d’amis civils n’a jamais été aussi important. Avec mon épouse, on a été impressionné. Ajoutez à ça le Vieux-Lille, de la rue Négrier à la rue de Roubaix où j’habite, c’est une ville où on se plaît. On a choisi d’y rester pour les quelques années qui viennent.

Et peut-être y travailler. J’ai un acquis et un bagage, soit je l’exploite, soit je l’investis. Le projet de cœur, c’est investir ce capital de 39 ans, dans le tissu associatif. Il se pourrait que je rejoigne une structure qui aide à resocialiser les jeunes en déshérence scolaire au-delà de 17 ans pour les ramener dans le monde du travail. On a là une vraie responsabilité sociétale. Ça pourrait se faire du côté des Jardins de Cocagne à la Haute-Borne à Villeneuve-d’Ascq. Et ça me permettra de continuer à servir mon pays. »

 

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/06/24/general-clement-bollee-13158.html

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   Ca aura au moins le mérite de renforcer le fait que la France doit se tenir prête a un scénario de guerre intense en Europe a la différence que du temps du pacte de Varsovie il était question d'arrêter une invasion de l'Europe de l'Ouest entière ... Aujourd'hui le risque se cantonne a un ou 2 états est européen pouvant entrer en guerre avec la Russie ou il nous faudra peut être intervenir (ou non ...)

 

    Cela pourrait nécessiter de réfléchir a des formats encore bien différents que ceux auxquels on a réfléchit par le passé

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Sur le Figaro d'hier, un article parle d'un rapport rajouter a la LPM suite a l'affaire ukrainienne et l'annexion de la Crimée montrant que la menace inter étatique en Europe est de retour.

Cela va t'il infléchir les dissolutions annoncé ?

 

Je ne pense pas. Dans six mois, toute cette histoire ukrainienne aura disparu des médias et les budgets étant toujours à sec, on en reviendra à cette méthode classique de l'assèchement des budgets militaires vu qu'il n'y a pas de crise immédiate en vue autour de Paris.

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