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France 2014-2018 ... Une nouvelle catastrophe ?


Clairon

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Une "organisation concurrentielle de la protection sociale" ? Ca marche comment ce truc là ? En gros pas de cotisations et chacun pour sa gueule, avec la liberté de cotiser ce qu'on veut où on veut dans le privé ?

....

Bref, il faut du changement oui, mais vers un modèle adapté au peuple français et adapté au 21ème siècle, pas recopier chez nous ce qui s'est fait aux USA ou ailleurs.

Tout de suite les grands mots : citer le diabolique système américain.

Tout salarié ayant une mutuelle complémentaire (donc privée !) sait pertinemment que le gros du remboursement vient de cette mutuelle et non de la sécu.

Donc on pourrait faire très simplement :

- ceux qui ont les moyens de se payer une mutuelle le font et sont gérés à 100% par elle : ce n'est alors plus une complémentaire mais une intégrale,

- ceux qui n'en n'ont pas les moyens ont la sécu : c'est la solidarité sociale.

gros +1

gros ? gros comment ?  :rolleyes:
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Justement non, quand on a un état qui intervient fortement dans l'économie on peut et doit tricher: on finance l'infrastructure, l'éducation et la recherche (par exemple notre parc nucléaire) avec un taux le plus réduit possible. Le problème aujourd'hui c'est que le taux de déficit dépasse largement ces dépenses d'investissement, une fois qu'on est structurellement endetté, il faut soit une forte dépression soit une négociation de la dette avec dévaluation. Certains pays comme la Grèce, le Portugal, l'Italie ou l'Espagne n'ont pas du tout investie dans l'avenir et ont flambé. Ce n'est pas le cas de la France qui ont certes fait un effort insuffisant par rapport à la stratégie de Lisbonne, mais néanmoins largement supérieur à ces pays.

Plusieurs problèmes ici et dès la première phrase.

Que signifie "on doit tricher"? C'est pas seulement dangereux. C'est la cause de ce que nous vivons. Actuellement, nous sommes dans la phase correctrice des triches passées. Et on peut en avoir pour encore 40 à 50 ans.

Que signifie "investir" ici? Les infras, ça y est. On en a. Nous ne sommes plus en 1960. Le territoire est maillé. Pour l'éducation, c'est la même chose. L'investissement nécessaire est minime car pour lutter contre l'échec scolaire il suffit de bons profs, de crayons et cahiers. Rien de plus.

Pourquoi sommes-nous structurellement endettés? Parceque c'est une mécanique autonome qui en est responsable. Dès lors que l'on admet l'emprunt comme normal, on va vers le sur-endettement. C'est mécanique. Un pays doit vivre sur l'impôt et seulement l'impôt.

Le problème fondamental de ceux qui parlent d'emprunt pour investir est qu'ils sont très vite incapable d'expliquer le mécanisme de sélection des projets.

10% de la fonction publique est payée avec des emprunts. Comme y mettre fin? Ça, c'est un cas concret.

C'est vrai, mais ça vaut autant pour les ménages que pour l'état. Si ces pays avaient investie en infrastructures et recherches rentables (pas des éoliennes et des panneaux PV) ils auraient eu un réel bénéfice sur leur croissance quelques années plus tard, mais leurs ménages se seraient quand même endettés n'importe comment. Quand le peuple se complait dans la bulle immobilière à cause de la fausse impression de richesse que cela procure, il est difficile de le faire redescendre sur terre.

Ici, je dois dire que je ne comprend pas grand chose.

Se complaire dans une bulle, je ne vois pas non plus ce que c'est sinon un problème de déséquilibre d'offre et demande.

Le plus étrange est que tu prônes des taux en dessous du marché et tu denonces en même temps l'effet artificiel de richesse que crée ta proposition.

Oui mais pas que, le marché de l'immobilier est difficile à régulé par l'offre, elle est physiquement moins élastique que l'offre de produits de consommation courant. Le problème c'est que l'augmentation des prix de l'immobilier n'est jamais considéré par les politiques comme un signal de problème, d'où l'absence de réaction et la situation compliqué quand il faut redescendre sur terre: il n'y a pas d'autre solution qu'un gros paquet de faillite personnelle. Franchement, avec la tradition mutualiste du pays, je me demande si ça ne serait pas une si mauvaise solution que cela. Il faudrait strictement encadrer le taux de profit des assurances et éviter les dérives. Sinon on peut mettre tout ce beau monde en droit privé et les mettre au boulot...

L'immobilier a de très nombreuses particularités (marché de quartier, bien non déplaçable, biens hétérogènes, différences d'approche de la demande....). Aussi faut-il être prudent pour en parler car chaque comparaison doit intégrer un grand nombre de paramètres.

Une précision:

La régulation ne vient pas seulement de l'offre. C'est par nature un équilibre permanent. Après, pour fluidifier la chose, il y a de nombreuses mesures à prendre. Mettre fin à toutes les aides sur la demande fera baisser les prix. C'est mécanique et pour une raison simple:

- la somme des aides représente un coût donc un impôt. Supprimer une aide, c'est baisser les taxes donc... les prix.

- quand un offreur sait que le demandeur a une aide, il ne baisse pas son prix de vente. En effet, la formule est simple: prix de vente = capacité financière du demandeur + aide + coût de la cession - urgence de la nécessité de la vente.

Si le vendeur n'est pas pressé, les aides et taux zéro sont une pression à la hausse.

Pour ce qui est des assurances, il n'y a pas de taux de rentabilité à imposer. L'arbitrage se fait par le client qui met en concurrence les assureurs. Si le prix de l'assurance est trop élevé, on va ailleurs.

C'est simple et cela ne coûte rien. Car toute réglementation doit être contrôlée ce qui augmente là aussi la pression fiscale.

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Les infras, ça y est. On en a.

Tu compte préparer l'après pétrole comment? T'a déjà prit le train genre Bordeaux Lyon? Tu pense que nos infrastructure d'irrigation sont suffisante si le RCA atteint 6°C?

Tout salarié ayant une mutuelle complémentaire (donc privée !) sait pertinemment que le gros du remboursement vient de cette mutuelle et non de la sécu.

La sécu paye surtout pour les dépenses lourdes: hospitalisation, chirurgie, traitement couteux. Un cancer ça coute des dizaines voir des centaines de milliers d'euro par an. De là à dire qu'il faut taxer plus le tabac et la malbouffe...

Pour l'éducation, c'est la même chose. L'investissement nécessaire est minime car pour lutter contre l'échec scolaire il suffit de bons profs, de crayons et cahiers.

C'est vrai pour le primaire et le secondaire qui souffrent de problème idéologique et organisationnel tout en recevant des fonds relativement élevées, mais en post-bac nos universités sont des épaves, la formation pro est très mal équipée.

Parceque c'est une mécanique autonome qui en est responsable. Dès lors que l'on admet l'emprunt comme normal, on va vers le sur-endettement.

Un état n'est pas un ménage ni une entreprise. Il a un rôle de création monétaire, il doit être la banque du pays. Le capitalisme sans dette, ça n'existe pas. Quand l'état français avait de l'argent de la BCF à 0.5% et 4% de croissance, on s'endettait de moins de 4% du PIB par décennie. C'était bien plus facile de faire une année ou deux de vache maigre pour écouler la dette. Aujourd'hui c'est impossible de rembourser la dette accumulé.

Le plus étrange est que tu prônes des taux en dessous du marché et tu dénonces en même temps l'effet artificiel de richesse que crée ta proposition.

La question est surtout de savoir ce que l'ont fait avec la création monétaire. Si c'est pour endetter des ménages sur 40 ans pour acheter des appartements, c'est stupide. Pour construire un réacteur nucléaire qui va rapporter du fric pendant 60 ans, c'est logique.

Supprimer une aide, c'est baisser les taxes donc... L'as prix.

Question: comment tu fait pour solder les comptes quand des "spéculateurs" se sont endettés pour mettre en location des logements dont le loyer devraient être divisé par deux? Des ménages qui se sont endetté sur 30 ans pour une maison à 300ke qui n'en vaudra plus que 100 une fois la bulle éclatée?
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Tout salarié ayant une mutuelle complémentaire (donc privée !) sait pertinemment que le gros du remboursement vient de cette mutuelle et non de la sécu.

Donc on pourrait faire très simplement :

- ceux qui ont les moyens de se payer une mutuelle le font et sont gérés à 100% par elle : ce n'est alors plus une complémentaire mais une intégrale,

- ceux qui n'en n'ont pas les moyens ont la sécu : c'est la solidarité sociale.

Dans ce cas, on peut imposer deux trois règles simples pour imposer la mise à disposition de contrats simples avec une couverture de base.

Laisser une sécu pour les plus pauvres, c'est créer un système déficitaire.

Le deficites de la CNAM est le plus facile à résoudre. On fait passer au privée (quite à privatiser la Sécu. Pourquoi pas? Si c'est aussi efficace que ça.) et en 6 mois, il n'y a plus de deficite. Les comptes santé seraient à l'équilibre immédiatement.

De plus, nous aurions une amélioration des soins car les assureurs promouvraient des plans de préventions comme un dentiste gratuit par an avec détartrage....

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Les comptes santé seraient à l'équilibre immédiatement.

De plus, nous aurions une amélioration des soins car les assureurs promouvraient des plans de préventions comme un dentiste gratuit par an avec détartrage....

Rien ne nous empêche de faire de même avec une structure publique: mettre en place une régulation en temps réel des taux de remboursement et de cotisation en fonction des rentrées et sortie, c'est qu'un problème informatique.

Idem pour les préventions, mais là on touche à un problème de culture: en France on ne discute pas trop de pratique médicale, suffit de constater l'absence de retour d'information centralisé sur l'efficacité et la dangerosité de médicament.

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En théorie, cela marche. Techniquement, c'est d'une simplicité enfantine. Tu as tout à fait raison la dessu.

Le problème va venir de la pratique. C'est sur ce point que se fait toute la différence: Tant qu'un organisme n'est pas en concurrence, celui-ci n'est pas efficace. Je sais que cela ne fait pas plaisir à certains mais c'est un fait.

Agnès Verdier-Molinié (qui propose pas moins de 60Mds d'économie par an et sans toucher aux services publics dans leurs versements) prend l'exemple d'un sportif. Un sportif qui serait seul à concourir dans un sport. De quel effort aurait-il besoin pour monter sur le podium? Aucun. Et comme elle le démontre, il n'y a même pas de chronomètrage dans la fonction publique.

Prenons l'exemple des forces armées que j'ai bien connu de l'intérieur. Quand nos armées se sont-elle améliorée? Réponse: Guerre du golf, Bosnie, Afghanistan. Dans ces trois conflits, on s'en est pris plein la figure et puis, on s'est amélioré. Le soldat français est pas mal du tout actuellement.

Quand le niveau baissera-t-il? Deux ans sans missions de guerre. C'est, là aussi, une logique de concurrence.

Parcours le livre de A. Verdier-Molinié et tu comprendras pourquoi les projections de bonnes intentions ne marchent jamais. Biensur, c'est une libéral et j'en vois déjà frémir dans le dos.

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En théorie, cela marche. Techniquement, c'est d'une simplicité enfantine. Tu as tout à fait raison la dessu.

Le problème va venir de la pratique. C'est sur ce point que se fait toute la différence: Tant qu'un organisme n'est pas en concurrence, celui-ci n'est pas efficace. Je sais que cela ne fait pas plaisir à certains mais c'est un fait.

Agnès Verdier-Molinié (qui propose pas moins de 60Mds d'économie par an et sans toucher aux services publics dans leurs versements) prend l'exemple d'un sportif. Un sportif qui serait seul à concourir dans un sport. De quel effort aurait-il besoin pour monter sur le podium? Aucun. Et comme elle le démontre, il n'y a même pas de chronomètrage dans la fonction publique.

Prenons l'exemple des forces armées que j'ai bien connu de l'intérieur. Quand nos armées se sont-elle améliorée? Réponse: Guerre du golf, Bosnie, Afghanistan. Dans ces trois conflits, on s'en est pris plein la figure et puis, on s'est amélioré. Le soldat français est pas mal du tout actuellement.

Quand le niveau baissera-t-il? Deux ans sans missions de guerre. C'est, là aussi, une logique de concurrence.

Parcours le livre de A. Verdier-Molinié et tu comprendras pourquoi les projections de bonnes intentions ne marchent jamais. Biensur, c'est une libéral et j'en vois déjà frémir dans le dos.

Pour les Armées je confirme, elles se sont améliorées avec les Opex, avec l'entrée dans l'OTAN, en se frottant aux autres armées sur le terrain, en faisant face à des vraies guerres, et en sortant du franco-francais. Tout ce qui est coupé de l'extérieur a vocation à pourrir et à mourir.
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C'est sur ce point que se fait toute la différence: Tant qu'un organisme n'est pas en concurrence, celui-ci n'est pas efficace. Je sais que cela ne fait pas plaisir à certains mais c'est un fait.

En bon libéral tu admettra que le déterminisme reste relatif. EDF est plus efficace que la plupart des entreprises privées d'énergie, et les assurances santés privées US sont lamentables. Mais c'est vrai que le fonctionnariat devrait être limiter aux emplois régaliens. Le moteur des gains de productivité c'est l'innovation (au sens large), je ne suis pas persuadé que l'administration ou la sécu ne puissent pas être mise sous pression pour s'améliorer, mais il ne faut pas s'attendre à des gains comparables à l'industrie..  il faudrait aussi alléger les procédures, ce qui est contre culture en France.
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Tiré d'un site "nauséabond" dont je ne transmettrais pas le lien, mais le contenu me semble pertinent:

1° le chef de l'Etat a ainsi montré qu'il ignorait le caractère universel de la sécurité sociale qui s'applique tout autant aux bénéficiaires qu'aux cotisants de sa branche FAMILLE. Or, ce caractère universel, établi dès 1945, constitue l'un des fondements "les plus sacrés" des IV° et V° Républiques. Si son argument clé est le déficit de la branche FAMILLE, pourquoi donc ne pas diviser également par deux le montant des allocations journalières d'assurance maladie ou de maternité et des pensions de retraites des "plus aisés" puisque ces branches s'avèrent encore nettement plus déficitaires ? Les cotisations d'allocations familiales (payés en fait par les entreprises) des "plus aisés" seront-elles également divisées par deux ?

2° Le chef des armées se prend également pour le "chef de la sécurité sociale" qui ne constitue pas non plus sa propriété personnelle. Ainsi pour la branche FAMILLE, la loi (article 212-1 du code de la sécurité sociale) garantit une gestion quadripartite : assurés sociaux, organisations patronales, associations familiales et Etat (qui ne dispose d'ailleurs que de 4 représentants sur 24 !) sont chargés de gérer les caisses d'allocations familiales.

3° le président de la République semble ignorer que le budget de la sécurité sociale est totalement distinct du budget de l'Etat. Or, si la loi de financement de la sécurité sociale est, comme la loi de finances de l'Etat, également votée par le Parlement, elle répond à une procédure spécifique et tout à fait distincte. Mais, les plus hauts dignitaires de l'Etat, dont M. HOLLANDE lui-même annoncent régulièrement réduire le déficit de l'Etat par des restrictions ayant trait à la sécurité sociale !

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C'est de fait un oligopole puisque ce marché est fourni par un faible nombre d'acteur.

Ce qui compte, c'est l'absence de formation de cartel. Pour l'heure, cela se passe bien. Les tarifs ont baissé. Des clients payent moins et, pour certains, c'est une bouée d'oxygène.

Ce qui est bon signe, c'est que les anciens opérateur fassent pression pour obtenir des fonds publics. Cela signifie que Free a perturbé un ronron bien tranquille.

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Tu oublies ici de préciser que ces dépenses sont des monopoles. Aussi, leur coût est supérieur à une organisation concurrentielle de la protection sociale.

Et en effet, certains en vivent bien. Très bien même.

Sauf que c'est faux. L’extrême concentration des activités implique des économies d'échelles ... c'est ce qui se produit dans toutes les logiques de fusions acquisitions et de croissance externe. Tous ceux qui se sont penchés sur les comptes de la sécurité sociale branche maladie, t'expliqueront que le plus rentable et de loin, c'est un uniformisation complète des systèmes avec un seul client, un  seul payeur, de manière à maximiser les volumes d'achat et à réduire au maximum les frais de traitement. En gros c'est la solution allemande, des toubibs fonctionnaires avec une patientelle attitrée, un seul organisme négociant et payant les médicaments et les soins.

Tout le reste c'est la solution US où la santé représente 16%/ PIB alors qu'ils sont moins bien soignés qu'en Europe avec des dépenses de santé de 10%/PIB.

La problématique est grosso modo la même avec les autres branche sécu excepté la vieillesse, qu'il faudrait migré vers une solution unique a point sans régime spéciaux ni complémentaire - les solution de complément il y en a plein partout, des sponsorisés par l'état genre PERCO, PERP de l'assurance vie, du viager etc. -

Comme d'habitude tu es dans l'idéologie ... et seulement dans l'idéologie.

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Le deficites de la CNAM est le plus facile à résoudre. On fait passer au privée (quite à privatiser la Sécu. Pourquoi pas? Si c'est aussi efficace que ça.) et en 6 mois, il n'y a plus de deficite. Les comptes santé seraient à l'équilibre immédiatement.

De plus, nous aurions une amélioration des soins car les assureurs promouvraient des plans de préventions comme un dentiste gratuit par an avec détartrage....

Pour avoir un peu bosser dans la santé publique, le problème qui se pose c'est plutôt que les gens ne vont pas suffisamment vers les dispositifs et l'accès à leurs droits. Avec un système privatisé tout le monde va couper dans les dépenses santés, et du coup resté sans soins longtemps.

tu peux bien théoriser sur les offres promos des mutuelles et des assureurs, ça place les gens en position défavorable de demandeur  : ils vont attendre d'être dans des souffrances intolérables avant d'aller à l'hosto, où les couts de prise en charge seront plus élevés au final.

Les compagnies privées ont des couts de concurrence, (marketing/pub, stratégies sur les prix et les offres, coût de recherches et d'infrastructures redondants, marge à payer à l'actionnaire qui doit rester attractive). Si je suis plutôt d'accord pour dire que dans l'absolu le secteur économique doit avoir un environnement concurentiel, en revanche privatiser la sécu c'est :

- Ficher en l'air les indicateurs de santé publique de manière structurelle pendant plusieurs décennies (le temps de refaire une réforme coûteuse pour reconcentré le dispositif)

- Créer des inégalités structurelles villes/campagnes dans l'accès au soin

- ça va nous coûter encore plus cher sauf que le coût sera distribué socialement (moins de dette pour la sécu, mais plus pour les individus en général, et une augmentation des coûts pour les organismes proposant des contrats).

Encore une fois ça va dans le sens de la privatisation des bénéfices et de la mutualisations des risques sociaux.

Plus généralement regarder le détail des dépenses publiques, c'est un calvaire de trouver un truc à gratter qui ne soit pas nécessaire.

Si vous tapez les amortisseurs sociaux vous êtes perdant

Santé idem.

On ne peut plus ronger la défense

On ne peut pas non plus ronger dans la sécurité

La Justice française a un budget plus de deux fois inférieur en proportion à la moyenne européenne

Les collectivités il doit y avoir quelques fond de tiroir à racler, mais c'est peanuts

Investissements publics : c'est anecdotique (autour de 13 milliards je crois en 2006, ça a du un peu évolué)

Enseignement : Si on peut gratter c'est probablement pas grand chose

Supérieur : déjà sous doté

Ce sont des questions complexes, on ne peut pas se contenter d'accuser tel ou telle catégorie et des politiciens qui sont de toute façon si peu sollicités.

Combien d'entre nous ont envoyé une lettre à leur député dans leur vie ou était le voir dans sa perm ? Ils ont des arbitrages difficiles, ils vont là où les gros groupes de pressions les mènent. Pour l'instant les gros groupes de pressions c'est pas le citoyen et ses intérêts ...

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Pour avoir un peu bosser dans la santé publique, le problème qui se pose c'est plutôt que les gens ne vont pas suffisamment vers les dispositifs et l'accès à leurs droits. Avec un système privatisé tout le monde va couper dans les dépenses santés, et du coup resté sans soins longtemps.

tu peux bien théoriser sur les offres promos des mutuelles et des assureurs, ça place les gens en position défavorable de demandeur  : ils vont attendre d'être dans des souffrances intolérables avant d'aller à l'hosto, où les couts de prise en charge seront plus élevés au final.

Accessoirement si j’apprends que lors d'une opération il a fallu débourser XXXX € pour acheter du sang, du plasma ou des organes, je vais demander à me faire rémunérer lors de mon prochain don du sang et je vais demander combien on me donne pour un prélèvement d'organe.
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Ça marche comme ton assurance auto. Tu vas là où tu veux et tu es libre du contrat d'assurance que tu signes. Voilà comment ça marche.

Ok prenons cet exemple. La liberté de signer tel ou tel contrat d'assurance auto ? Tout le monde s'en moque de cette liberté, tout le monde veut juste trouver rapidement un service avec un bon rapport qualité prix et passer à autre chose le plus vite possible.

Grâce au système privé, on a le choix entre des dizaines de sociétés proposant chacune un ou plusieurs contrats. Chaque service est bien entendu différent et décrit en x longues pages écrite en petit que personne ne lit, alors que chaque ligne peut contenir une entourloupe. Chaque tarif inférieur à un autre implique en général un truc en moins quelque part dans le contrat.

La popularité d'un service ne dépend pas vraiment de son rapport qualité prix car :

- beaucoup de gens prennent l'assurance auto proposé par leur banque ou leur mutuelle, en leur faisant confiance pour que ce soit un bon service, ce qui n'incite pas ces derniers à faire trop d'efforts.

- ceux qui vont voir ailleurs vont chercher parmi les services les plus connus, ceux des sociétés qui dépensent beaucoup d'argent en publicité. Le prix de la pub est payée par le client, de même que toute la force de vente avec leurs locaux de proximité.

- certains vont demander conseil à un courtier en assurance, mais là aussi il y a le choix entre les prestataires plus ou moins bons. Certains sont honnêtes et compétents, certains sont nuls, certains refourguent simplement le service qui offre la meilleure commission. Même chose pour les services en ligne de comparaison.

- dans le prix de l'assurance, il y a les dividendes aux actionnaires, les salaires importants de la direction, les primes diverses pour motiver les troupes, les investissements de la boite dans d'autres pays ou d'autres secteurs. L'ensemble des citoyens paye tout cela multiplié par le nombre de sociétés.

- je passe sur les ententes, les barrières aux nouveaux entrants sur le marché et tout ce qui permet au gros du privé de bien manipuler à leur avantage les lois du marché pour éviter une saine concurrence.

- je passe aussi sur les activités financières spéculatives de certaines sociétés d'assurances, avec des profits pour les actionnaires et des pertes épongées par les assurés

-... (un spécialiste du secteur pourrait sans doute écrire un bouquin entier sur le sujet)

Actuellement, l'état s'en fout que tout cela soit inefficace. Au contraire, il taxe et touche sa part de toute cette activité improductive qui fait tourner l'économie. Ca fait même de la croissance, donc c'est du tout bon, CQFD !

Au lieu de tout ce bordel, on peut faire simple et moins cher avec un service public unique.

- 1 seul service pour gérer une assurance obligatoire , lié à la carte grise par exemple, c'est carré. Gain de temps et de soucis pour tout les citoyens.

- c'est un service public, par définition au service des citoyens et dans leur intérêt. Ca ne suffit pas pour bien faire bien sûr, mais ça augmente les chances par rapport a des entreprises dont l'objectif unique de gagner un max de fric.

- 1 seule direction, 1 seul service administratif, 1 seul service informatique,... pas 36 !

- 0 frais de pub, de marketing, de force de vente ( un gros % du cout de l'assurance)

- centralisation possible des données pour faire facilement un système vraiment juste, tenant compte des actions des assurés, éventuellement en lien avec d'autres services de l'état.

- moins de litiges entre assureurs et assurés, moins de litiges entre assureurs, pas besoin de contrôler et légiférer, donc moins de frais pour l'état

- le salarié de base d'une grosse assurance n'est ni plus ni moins productif ou compétent que celui d'un organisme public. Ils bossent tout les deux dans une grosse machine avec x supérieurs hiérarchiques plus ou moins potables, avec des collègues plus ou moins sympas.

- Le fait que la structure soit publique n’empêche pas d'adopter des organisations efficaces ayant fait leur preuves dans le privé. Ca n'oblige pas non plus à faire appel a une masse de salariés en contrat classique ou d'indépendants.

Avec un tel système, on les payerait beaucoup moins cher nos assurances auto et on perdrait moins de temps. Tout l'argent économisé et les emplois associés pourrait être ailleurs, dans des trucs plus utiles et intéressants qu'un stupide marché des assurances auto.

Mais il est évident qu'avec les français cela ne peut marcher. Il faut plus d'état, plus de loi pour t'interdire de faire des choix.

Voilà de quoi nous crevons, tu résumes admirablement le problème.

Non, on crève de manque de bonnes reformes, pas de manque de privatisation. Tu crois que la privatisation résout tout les problèmes, mais c'est faux, c'est un raisonnement simpliste. La transition est en général longue et foireuse, et ce qu'on obtient à l'arrivée peut être mieux ou pire que l'ancien service public. Quand tu affirmes que le privé fait systématiquement mieux que le public, c'est de la pure idéologie, du raisonnement binaire alors que le monde est complexe. C'est a étudier au cas par cas.
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Laisser une sécu pour les plus pauvres, c'est créer un système déficitaire.

:rolleyes:

Bien moins déficitaire qu'à l'heure actuelle où la sécu paie pour tous (et mal ...).

Ce serait toujours les rentrées fiscales qui subventionneraient la caisse de toute façon mais il y aurait moins de personnes à gérer, donc une administration moins conséquente en face et une identification des fraudes plus facile.

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moi je dirais un truc simple :

qu'ils se sortent les doigts du cul TOUS nos politiques (ceux qui  ont toujours eu le pouvoir ,CAD gauche ou droite ) parce que là faudra pas s'étonné d'avoir l'extrême-droite d'ici quelques années au pouvoir avec une extrême gauche ultra virulente ...

à force de dire qu'ils ne passeront jamais ,ben plus sa avance moins j'y crois ...

continué les conneries ,continué ...

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Au lieu de tout ce bordel, on peut faire simple et moins cher avec un service public unique.

- 1 seul service pour gérer une assurance obligatoire , lié à la carte grise par exemple, c'est carré. Gain de temps et de soucis pour tout les citoyens.

-

c'est un service public, par définition au service des citoyens et dans leur intérêt. Ca ne suffit pas pour bien faire bien sûr, mais ça augmente les chances par rapport a des entreprises dont l'objectif unique de gagner un max de fric.

- 1 seule direction, 1 seul service administratif, 1 seul service informatique,... pas 36 !

- 0 frais de pub, de marketing, de force de vente ( un gros % du cout de l'assurance)

- centralisation possible des données pour faire facilement un système vraiment juste, tenant compte des actions des assurés, éventuellement en lien avec d'autres services de l'état.

- moins de litiges entre assureurs et assurés, moins de litiges entre assureurs, pas besoin de contrôler et légiférer, donc moins de frais pour l'état

- le salarié de base d'une grosse assurance n'est ni plus ni moins productif ou compétent que celui d'un organisme public. Ils bossent tout les deux dans une grosse machine avec x supérieurs hiérarchiques plus ou moins potables, avec des collègues plus ou moins sympas.

- Le fait que la structure soit publique n’empêche pas d'adopter des organisations efficaces ayant fait leur preuves dans le privé. Ca n'oblige pas non plus à faire appel a une masse de salariés en contrat classique ou d'indépendants.

Avec un tel système, on les payerait beaucoup moins cher nos assurances auto et on perdrait moins de temps. Tout l'argent économisé et les emplois associés pourrait être ailleurs, dans des trucs plus utiles et intéressants qu'un stupide marché des assurances auto.

Non, on crève de manque de bonnes reformes, pas de manque de privatisation. Tu crois que la privatisation résout tout les problèmes, mais c'est faux, c'est un raisonnement simpliste. La transition est en général longue et foireuse, et ce qu'on obtient à l'arrivée peut être mieux ou pire que l'ancien service public. Quand tu affirmes que le privé fait systématiquement mieux que le public, c'est de la pure idéologie, du raisonnement binaire alors que le monde est complexe. C'est a étudier au cas par cas.

Idéologie! Amusant.

La totalité de ce que tu proposes est ce qui ne marche pas.

http://www.bfmtv.com/video/bfmbusiness/grand-journal/agnes-verdier-molinie-directrice-fondation-ifrap-4-mars-bfm-grand-journal-4-4-114920/

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Tout le reste c'est la solution US où la santé représente 16%/ PIB alors qu'ils sont moins bien soignés qu'en Europe avec des dépenses de santé de 10%/PIB.[..]

Comme d'habitude tu es dans l'idéologie ... et seulement dans l'idéologie.

Vu que je suis dans l'idéologie, tu vas nous rappeler les grandes différences de structure des deux PIB ce qui relativise le 17,2% américain par rapport à nos 11,9%.
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Comme je fais l'effort de comprendre ton point de vue, j'ai pris le temps de voir ta vidéo (en m'attendant quand même au pire vu les sources que tu postes parfois). Or c'est très bien, et je suis tout à fait d'accord avec ce que dit cette dame !

Elle ne parle pas de tout basculer vers le privé, elle dit même clairement qu'elle ne recommande aucune suppression de service public et aucune baisse des prestations. Elle parle d'open data, de l'opacité empêchant l'évaluation indépendante des performances des administrations, des doublons et du besoin de réorganisation (101 caisses d’assurance maladie au lieu de caisses régionales). Bref elle est à fond pour une réforme et une restructuration des administrations, et pas du tout pour leur suppression ou leur privatisation.

Alors où diable vois-tu une contradiction avec mes propos ? T'es sûr que tu ne t'es pas trompé de lien ? (parce que je vois surtout un gros décalage avec tes propos...)

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Les collectivités il doit y avoir quelques fond de tiroir à racler, mais c'est peanuts

Des sommes faramineuses d'après la Cour des comptes, notamment sur un remembrement des communes selon des logiques économiques et d'aménagement du territoire.

On peut voir combien d'intercommunalités en fait transfèrent par des mécanismes juridiques nouveaux des compétences communales à l'échelon d'un département/préfecture et dans quelle mesure on pourrait acter la chose et transférer ces compétences à une préfecture, si toutefois cela dégage des synergies économique ou supprimer la préfecture, c'est selon. Même réflexion à faire sur les sous préfectures et les régions. Envisager des communes-départements là où c'est logique etc. Certains parlent d'une économie de 25 à 30 milliards pour l'Etat.

En gros sortir de l'aménagement révolutionnairo-napoléonien du territoire, ça commence à dater...

Enseignement : Si on peut gratter c'est probablement pas grand chose

Je me rappelle d'un article sur un rapport de la Cour des comptes pointant une hypercéphalie du ministère, un nombre incroyable de commission ministérielles dont certaines faisaient triplon avec d'autres etc.

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Pourquoi cela va mal se passer:

Les quantitative easings des banques centrales portent un aléa moral immense. Un scénario de choc monétaire façon Argentine 2001 se dessine en Occident, laissé en suspens provisoire par une sorte d'érosion du capital par la bulle des actifs entretenue par les banques centrales. Seule une extraordinaire croissance de fond pourrait sauver l'essentiel de l'Occident d'une profonde récession.

Par Xavier Driancourt.

Ces dernières années et ces derniers mois, une bonne part de la faramineuse croissance du bilan des banques centrales occidentales vient des fameux quantitative easings (ou QE) et autres prêts à moyens termes à des taux défiant toute concurrence, concédés par les banques centrales occidentales en violation avec l'esprit de leurs constitutions. Cette baisse de qualité des actifs apportés en gage des emprunts a été concédée par les banques centrales à de fallacieux motifs de relance keynésienne mais aussi pour permettre aux banques commerciales... de ne plus se faire confiance les unes aux autres, ce qui est moins connu de l'opinion publique.

En effet avant la crise majeure de l'automne 2008 et sa prémisse déjà aiguë de 2007, chaque jour les banques s'empruntaient les unes aux autres des sommes considérables durant une journée, processus normal dû aux décalages ponctuels lors du processus de compensation (résultante de l'encaissement des chèques et virements bancaires de leurs clients). Selon les jours de la semaine, les jours du mois ou les mois de l'année, certaines banques étaient emprunteuses puis prêteuses, en fonction des fluctuations des comptes de leurs clients qui sont parfois fortes, par exemple pour les entreprises agricoles, entreprises de tourisme, institutions religieuses, associations caritatives, monde du spectacle, ou industriels de la crème glacée.

Depuis la crise de 2008 et sa prémisse de 2007, les banques ne se font plus confiances les unes aux autres et ne se prêtent plus. Le processus de compensation s'est donc grippé, menaçant de blocage tout le système économique. Les banques centrales ont alors baissé pavillon et se sont lancées dans les QE sur les prêts à court terme et autres prêts à moyens terme à des taux défiant toute concurrence, permettant aux banques de disposer en permanence des liquidités suffisantes pour couvrir leurs périodes débitrices temporaires les plus fortes.

Le brillant économiste Jean-Yves Naudet, dans son article du 19 février intitulé "L'inflation, péché mignon des banques centrales", publiée dans les médias de ce remarquable think-tank qu'est l'Aleps, a parfaitement raison de souligner qu'il s'agit d'une baisse majeure de la qualité des monnaies occidentales. Même si nombre d'acteurs de la finance ne l'ont pas ou peu traduit en baisse des cours de ces monnaies, les QE et autres prêts laxistes concédés par les banques centrales signifient concrètement que ces institutions portent désormais une partie importante des risques de mauvaise créance à la place des banques commerciales qui, elles, sont rémunérées pour porter ce risque. Or parmi ces mauvaises créances, il y a les obligations d’État, les fameux bons du trésor.

La boucle est bouclée : par un tour de passe passe de pure forme circulant via les banques commerciales prises à la gorge mais aussi grassement rémunérées pour cette collaboration à la moralité pour le moins douteuse, les banques centrales financent bel et bien en violation de l'esprit de leur constitution les déficits publics non soutenables des démocraties sociales européennes et américaines. Quand les prêteurs internationaux seront lassés de ce tonneau des Danaïdes, ils retireront leurs avoirs dans un mouvement qui prendra in fine la forme d'une panique croissante. Ce sera la phase de choc monétaire, avec fermetures bancaires nationales, dévaluations massives, et inflation de plus de 100% en quelques trimestres pour les prix à la consommation.

Ce scénario, dont on voit mal comment nous pourrions l'éviter, s'est déroulé en Argentine au début des années 2000. L'Argentine, lourde démocratie sociale en perte de vitesse économique tout au long du 20ème siècle (alors qu'elle avait été par habitant le 4ème pays le plus riche de la planète), bloquée par ses syndicats et administrations grévistes, n'avait pas réussi à mener les réformes de rigueur budgétaire, en l'occurrence libérales, promises aux prêteurs internationaux et au FMI. Sa monnaie était alors arrimée au dollar états-unien avec une parité de un peso pour un dollar. La banque centrale d'Argentine s'est alors retrouvée à court de devise, d'où la fermeture bancaire de 3 semaines fin 2001, puis le dévissage des taux de change et l'inflation de 300% ou 400% en 6 mois, avec au passage la montée des émeutes et la promulgation de la loi martiale, puis l'apparition de bidonvilles peuplés d'Argentins, ce qui n'avait jamais existé auparavant. La situation de la banque centrale argentine vis-à-vis de la réserve fédérale états-unienne de cette période à parité fixe ressemble fort à la relation de la banque de France à la BCE.

Si les prêteurs internationaux, intimidés par la puissance occidentale, continuaient néanmoins à prêter aux puissances publiques occidentales et à leurs systèmes bancaires de plus en plus soviétisés, nous verrions alors non ce probable choc monétaire, mais une sorte de pourrissement général de la valeur des actifs bancaire, où tout le système bancaire aurait plus intérêt à continuer la courses aux créances de mauvaises qualité, plutôt que d'avouer leur existence. Un tel système dégénératif serait voué à l'anéantissement de la valeur réelle des actifs. Si ce n'est un choc monétaire, ce serait l'effritement du capital réel et la baisse "tranquille" du pouvoir d'achat qui en résulterait, à l'image de l'Union soviétique finissante de la seconde moitié du 20ème siècle. Quel que soit le chemin suivi, l'aléa moral engendré par les QE est immense.

Seule une extraordinaire croissance de fond pourrait sauver ce système monétaire par le haut, où une rapide création de valeur nouvelle viendrait éponger la valeur perdue qui flotte globalement dans le système monétaire via les actifs de mauvaise qualité fournis en gage à la banque centrale avec les QE, et l'immense bulle des actifs, notamment obligataires publics, qui s'ensuit. Une croissance aussi intense peut-elle se produire au point de compenser la fatale récession majeure issue de l'évacuation du PIB virtuel lié aux déficits publics, dont le signal sera donné par l'éclatement des bulles d'actifs impulsées par les puissances publiques et leurs banques centrales ? J'ai peine à croire en l'existence d'une telle source de croissance, qui serait si puissamment à l’œuvre qu'elle sauverait pour l'essentiel tout l'Occident. Certes le monde industriel porte quelques bonnes nouvelles pour l'Occident : l'exploitabilité croissante des gaz et pétrole de schiste a déjà apporté une spectaculaire baisse des prix du gaz aux USA et dans quelques autres pays, une nouvelle ère industrielle se dessine avec les imprimantes 3D, et la robotique commence à rivaliser avec le monde ouvrier des pays pauvre pour la plupart des tâches des chaines de production...

https://www.contrepoints.org/2013/04/04/120481-des-qe-a-linflation
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