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La Composante Air belge


Chevalier Gilles

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Paradoxalement, la situation budgétaire et l'idéologie libérale du gouvernement actuel (et singulièrement du ministre de la défense qui semble là pour liquider un maximuum de fonctionnaires fédéraux, militaires ou autres) pourrait être une bonne chose. Jusqu'à un certain point. En effet, pour la première fois depuis des années et des années, il est question d'avoir un document d'orientation stratégique à long terme et d'envisager les investissements en fonction de celui-ci. Or, la grande critique que j'ai par rapport à la politique de défense belge est qu'elle n'a ni stratégie ni doctrine depuis la chute du Mur: on s'est retrouvé sans ennemi désigné, et avec une armée ne sachant trop à quoi elle sert, ou ce à quoi elle devrait servir. Chaque ministre y a un peu mis sa patte, par exemple André Flahault la voyant comme une sorte de protection civile musclée ou Pieter De Crem qui voulait qu'elle "se batte" (mais on ne sait pas bien contre qui ni pourquoi, du moment qu'elle castagne) pour ne parler que des deux derniers.

 

On a vécu 25 ans sur les investissements des années 80 sans avoir à se poser de questions sur l'avenir, puisque le matériel était là, et dans une certaine abondance (finalement, après 1990, la Belgique n'avait plus grande utilité de 140 F-16, donc en réduisant la flotte de plus de 60%, on a pu maintenir à niveau les appareils en ligne sans véritable coût. Pour la première fois, il va falloir en même temps investir beaucoup (on parle de 3,5 milliards rien que pour le remplacement des F-16, soit l'équivalent —voir plus— du budget annuel de la défense)  et se demander dans quel but. Au lieu d'investir pour moderniser du matériel parce qu'il est là et qu'on n'en a pas d'autre (donc pas le choix), on va devoir se demander quel matériel on aura besoin dans les 30 prochaines années et pour quoi faire. Et la contrainte budgétaire (forte) va peser là-dessus: si on pense l'armée du futur dans ce cadre au lieu de chercher des économies de bouts de chandelles à court terme, ça pourrait être intéressant. Choisir des avions en fonction de la politique que la Belgique entend mener dans les 30 prochaines années, et non mener la politique que les avions qu'on a nous permet de faire (en clair: on fait actuellement des opérations OTAN presque plus pour occuper les pilotes et utiliser le matériel —totalement intégré OTAN—, plus que parce que la Belgique a une vision très claire quant à la nécessité de ces opérations: il n'y a pour ainsi dire aucun débat là-dessus), ce serait une révolution!

 

Evidemment, ça n'est pas sans risques.

 

D'abord, j'ai une confiance proche de zéro dans le ministre pour qu'il mène ça à terme sérieusement. Il est membre d'un parti séparatiste qui prépare ouvertement la fin de la Belgique après 2019: qui peut croire qu'il va réellement tracer une orientation stratégique cohérente pour les 30 ans à venir sans l'instrumentaliser dans la perspective de l'indépendance d'une république de Flandre?

 

Ensuite, cela suppose que les choses soient faites dans l'ordre, or on peut craindre que pour des raisons de politique interne, le dossier du remplacement des F-16 et celui de la vision à long terme soient, de fait, dissociés. Avec un risque dans le risque: que la vision à long terme soit guidée par le choix des matériels faits en amont pour d'autres raisons, et non l'inverse.

 

Enfin, certains ici hurleront quand on constatera qu'il y a de fortes chances que la vision à long terme en question soit en fait une actualisation de la doctrine de fait, à savoir plaider pour une défense européenne intégrée à l'OTAN. Vision par rapport à laquelle le choix du F-35 est hélas (en raison du prix prohibitif) beaucoup plus logique que le Rafale, par exemple.

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Ton post est extrêmement intéressant. Il a notamment le mérite de mettre en lumière une dichotomie assez étrange de la politique de Défense belge : d'une part un "plan stratégique" à long terme (positif) mais avec un ministre qui est effectivement là pour sabrer au maximum dans les budgets des administrations. Donc qu'est-ce qu'il va se passer ? Soit on va moduler le budget en fonction des besoins ou alors moduler les besoins en fonction du budget.

 

Si on se base sur les besoins réels pour établir le budget on peut espérer de bonnes choses vu que l'armée belge a théoriquement de grands besoins si elle veut rester un partenaire fiable de l'OTAN : des F-16 à remplacer mais aussi des navires, des hélicoptères (les Agusta A109 ne sont pas des hélicoptères de combat), les armes légères, besoin de missiles antichars et d'armes antistructures... Maintenant si on fige un budget "à la Vandeput" et qu'on décide d'ajuster les missions de l'armée au budget qui serait fixé par le ministre de la Défense ça risque d'être très douloureux. Et on peut se poser la question de savoir si on aura encore une armée dans dix ans.

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Ce n'est pas le but de parler d'armement terrestre dans cette partie du Forum mais l'armement léger de la composante terre est en total renouvellement ainsi que l'armement antichars. Le problème est au niveau du nombre de véhicule blindé disponible pour cette composante. Voir mes post à ce sujet dans la partie Terre.

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Je rejoins LYS sur certains points, notamment celui-ci qui selon moi sous-tend tout son argumentaire et qui est souvent le mien également.

 

Pour un pays comme la Belgique TOTALEMENT inféodé à l'OTAN ou à une coalition dirigée par les USA dès qu'il s'agit d'actions extérieures impliquant l'emploi notamment d'une force aérienne (je ne parle pas des opérations de police dans la zone des grands lacs en Afrique) il semble évident que l'option américaine semble bien plus pertinente à long terme en terme stratégique.

On pourrait presque dire le contraire avec une Belgique totalement inféodé aux coalitions impliquant la France. Le nombre d'opérations militaires qui ont vu la participation de la Belgique sans voir la participation de la France doit être proche de 0. La France n'est évidement qu'un des participants de ces coalitions dirigé par les USA, mais la France reste présente avec ses avions.

La France ne pourra pas se permettre d'avoir un Rafale incapable de participer à une opération militaire donc la flotte de Rafale belge (pouvant correspondre à 100% aux versions française) pourra assez facilement être compatible avec les standards OTAN. La France fait partie du commandement intégré de l'OTAN et en ait une des plus grandes puissances militaires (la 2eme ? ) ce qui fait que du matériel français reste du matériel OTAN.

 

Le coût du F 35 est secondaire au regard du rôle de lien stratégique qu'il représente entre USA et alliés. Les Belges ne pourront acheter que 30 F 35 au lieu de 50 Rafale ? mais quelle importance, si ces F 35 sont un ticket d'entrée standardisé dans les coalition OTAN ou américano-centrées et si ces avions représentent l'assurance de bénéficier là encore de modernisation compatibles avec celles réalisées chez les alliés.

Avec seulement 30 avions, une armée de l'air ne sera pas forcement capable de se déployer en OPEX (même soutenu par les alliés) tout en maintenant une posture de défense aérienne renforcée. Si l'armée de l'air veut continuer à exister comme une "force" aérienne il faudra bien un minimum d'effectifs et d'équipements.

 

Quant à savoir ce que sera le rafale en 2055, la prudence s'impose au vu de l'atonie actuelle du programme en terme de production notamment.

On entend presque plus parler du remplaçant du F35 (C mais pas uniquement) que du Rafale. Donc la prudence me parait aussi de mise l'avenir du F35 en 2055.

Je ne vais rien rajouté d'autre sauf que si on avait fait le choix du Mirage F1 àlp du F16, il n'y aurait déjà plus de composante air à même d'intervenir dans le concert international. Le F16 a été constamment modernisé, les modernisations développées pour les F16 MLU   ont également été reprises en parties sur les F16 de l'USAF. C'est un contrat donnant donnant et l'industrie belge a été entièrement gagnante de ce choix.

Le choix du F1M53 impliquait la commande de 120 F1M53 par la France (donc probablement l'abandon des 150 mirage 2000 B/C) ce qui remet complètement en cause le choix des 2000D et N pour des missions ou le 4000 aurait eu un rapport coût/efficacité nettement plus important et à une époque ou le Rafale effectué déjà ses premiers vols. La carrière du F1M53 aurait été nettement plus longue que celle du F1.

Concernant la modernisation des F16MLU, j'avais entendu dire que le coût de ces modernisations était assez proche du prix d'un avion neuf. La commande de F1M53 aurait peut-être pu être suivi par un programme de l'ampleur du MLU mais qui correspondrait en pratique à équiper la Belgique de Rafale. Le choix du mirage F1 aurait peut-être permis à la composante air d'avoir une flotte de Rafale F3 parfaitement adapté au contexte international actuel.

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Ne pas oublier que l' U.S. Air Force considère elle-même que le F-35 SEUL n'est pas viable. Le F-16 actuel est beaucoup plus autonome et de ce point de vue, ce serait une régression de capacité pour la Composante Air si la Belgique choisissait le F-35. L'histoire des compatibilités est une blague car comme l'a souligné ARPA, tout ce qui peut s'intègrer est compatible même si c'est différent et je ne parle pas que de l'armement.

Si une scission de la Belgique est programmée, le plus judicieux serait de prendre les deux.

15 Rafale et 15 F-35. Cela permettrait la fusion des F-35 avec ceux des Pays-Bas et la compatibilité des Rafale wallons avec ceux de l'Armée de l'Air. Pour la différence sur les prix, elle serait compensée par des achats connexes.

Enfin en ce qui concerne la durée de vie des deux programmes, il faut d'abord rappeler qu'il y a moins de 10 ans d'écart en ce qui concerne l'industrialisation des cellules; que sur certains points, notamment les détecteurs, les appareils intégrés sur le Rafale sont plus modernes (et le seront encore davantage en 2018 si L'EOTS n'est pas largement modifié); que la tranche 5 est confirmée, qu'il n'y a pas d'étude en cours pour un remplacement du Rafale alors qu'elle existe pour le F-35. Donc en restant strictement sur les faits, rien ne permet de dire aujourd'hui que le F-35 ira plus loin dans le temps que le Rafale.

Modifié par Gallium nitride
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Si une scission de la Belgique est programmée, le plus judicieux serait de prendre les deux.

15 Rafale et 15 F-35. Cela permettrait la fusion des F-35 avec ceux des Pays-Bas et la compatibilité des Rafale wallons avec ceux de l'Armée de l'Air. Pour la différence sur les prix, elle serait compensée par des achats connexes.

 

Le plus judicieux alors serait de ne rien prendre du tout ....

 

Parce qu'en plus on imagine encore que la Wallonie serait capable de financer 15 Rafale sans un kopek flamand, sans oublier certains aspects comme le fait que les flamands n'ont aucune envie de convôler avec les néerlandais, et les néerlandais encore moins, et que vu l'état vers lequel l'hexagone semble se diriger, le nombre de Wallon rattchistes (déjà pas très llourd) fond comme neige au soleil ...

 

Clairon

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De toute façon l'absence de réflexion sur un éventuel successeur du Rafale laisse supposer que Dassault (et l'armée de l'air française) devront les faire durer le plus longtemps possible faute de pouvoir développer un successeur et cela passera par des programmes de mise à jour. Le F-35 et le Rafale seront toujours là après 2040 ça ne fait aucun doute.

 

Pour ce qui est de la compatibilité OTAN c'est une blague. n'importe quel avion peut être porté aux normes OTAN. Même des MiG-29 peuvent être "OTAN compatibles" si on leur greffe les bons composants.

 

Le plus judicieux alors serait de ne rien prendre du tout ....

 

Effectivement. Sans même parler de l'efficience d'une flotte d'à peine 15 avions. Quant on voit le taux de disponibilité lamentable des avions modernes, avec 15 avions officiellement en ligne on va se retrouver avec seulement deux ou trois avions en état de vol.

 

.. .et que vu l'état vers lequel l'hexagone semble se diriger, le nombre de Wallon rattachistes (déjà pas très lourd) fond comme neige au soleil ...

 

Le rattachement Wallonie-France semble surtout un fantasme français je pense. Très peu de Wallons y sont favorables.

 

Personnellement je préférerais que l'on tente notre chance seul, que l'on se prenne en main nous mêmes.

 

Si on doit se rattacher alors va pour le Luxembourg. ^_^

Modifié par Kiriyama
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Invité Dorfmeister

Si une scission de la Belgique est programmée, le plus judicieux serait de prendre les deux.

15 Rafale et 15 F-35. Cela permettrait la fusion des F-35 avec ceux des Pays-Bas et la compatibilité des Rafale wallons avec ceux de l'Armée de l'Air. Pour la différence sur les prix, elle serait compensée par des achats connexes.

 

La scission n'est pas programmée... elle est dans les cartons d'un parti, mais un parti - peu  importe sa taille - ne fait pas la loi dans tout un pays (je parle de parti démocratique, inutile de me sortir les exemples à la faucille et au marteau ou à la Swastika). Sans compter que le jeu politique étant ce qu'il est, si le leader charismatique du parti venait à s'effacer de la scène: je donne peu cher de la peau dudit parti. Mais bon, ça c'est de la politique générale et ça mérite une réflexion plus approfondie.

Je ne joue pas l'hyper-optimisme sur l'avenir du pays, mais je n'aime pas cet espèce d'hyper pessimisme ambiant qui veut que la fin du pays est inscrite dans les astres. Après tout, ça fait 184 ans que nous sommes un accident de l'histoire et on ne se porte pas trop mal pour autant.

Par contre, il ne faut pas rêver: la situation financière wallonne étant ce qu'elle est, je vois très mal une hypothétique République Wallonne pouvoir assumer les coûts de fonctionnement d'une flotte - même réduite - de 15 Rafales/Typhoon/F-35/Boîte à chaussettes volantes.

Sinon, je trouve l'analyse de Bat des plus pertinentes: à voir si les économies imposées permettent - ENFIN - d'avoir un véritable plan stratégique pour la Défense, ce serait déjà un bon début. 

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Invité Dorfmeister

En effet. Maintenant cela dit le système fonctionne de plus en plus mal en mode uni. La scission n'est pas pour demain c'est sûr mais tout est fait pour y aller.

 

 

On pouvait imaginer le FN français mort sans le père Le Pen et pourtant... Tant que l'idéologie est là et le contexte socio-économique favorable un parti n'a pas de raison de mourir.

 

Le système fonctionne mal (et encore fonctionne-t-il si mal que ça?) parce qu'on passe son temps à le rendre (ou plutôt le présenter comme étant) ineffectif.

 

Et qu'est devenu le parti de Pim Fortuin après sa disparition? Le parti de Jorg Haider? Etc... Il y a des exemples dans les deux sens et je ne vois pas de grandes carrures intellectuelles/stratégiques (Bracke?) prendre le relais de Bart 1er. Mais bon, c'est un constat général au niveau de tous les partis en Belgique.

Modifié par Dorfmeister
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La scission n'est pas programmée... elle est dans les cartons d'un parti, mais un parti - peu  importe sa taille - ne fait pas la loi dans tout un pays (je parle de parti démocratique, inutile de me sortir les exemples à la faucille et au marteau ou à la Swastika). Sans compter que le jeu politique étant ce qu'il est, si le leader charismatique du parti venait à s'effacer de la scène: je donne peu cher de la peau dudit parti. Mais bon, ça c'est de la politique générale et ça mérite une réflexion plus approfondie.

 

Certes, mais chaque jour qui passe fait que se parti se renforce et s'ancre dans le paysage tout en préparant la relève. Sa présence maintenant dans de multiples rouages de l'état belge (la plupart des nominations se font en proportion de la représentativité politique) fait qu'il se forge une base ou de potentiels remplaçants poindront.

 

L'exemple du FN et de Marine Le Pen, prouve aussi qu'un parti n'est plus seulement tributaire que d'un tribun 

Je ne joue pas l'hyper-optimisme sur l'avenir du pays, mais je n'aime pas cet espèce d'hyper pessimisme ambiant qui veut que la fin du pays est inscrite dans les astres. Après tout, ça fait 184 ans que nous sommes un accident de l'histoire et on ne se porte pas trop mal pour autant.

 

Pas mal d'études montrent que le Français est l'un des peuples les plus pessimistes au monde, de même que les belges, peut-être l'influence d'Outre-Quiévrain.

 

http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-les-francais-se-noient-dans-le-pessimisme-30-12-2014-1893114_23.php

 

Il est d'ailleurs souvent énoncé que les français socialisent très fortement par le négatif .... On s'adresse ainsi plus facilement à un inconnu en évoquant un aspect négatif (le gouvernement qui ne fait rien, les étrangers qui bouffent le pain, ....)

 

Clairon

Modifié par Clairon
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Et qu'est devenu le parti de Pim Fortuin après sa disparition? Le parti de Jorg Haider? Etc... Il y a des exemples dans les deux sens et je ne vois pas de grandes carrures intellectuelles/stratégiques (Bracke?) prendre le relais de Bart 1er. Mais bon, c'est un constat général au niveau de tous les partis en Belgique.

 

La NVA puise ses origine dans un très vieux mouvement indépendantiste flamand qui remonte à la fin du 19e siècle et qui pendant près de 50 ans a eu un représentant influent en Belgique : la VolksUnie dont le président charismatique (Hugo Schilz) dans les années 70-80 participa aux différents gouvernements belges pour donner naissance au fédéralisme.

 

Il ne s'agit pas du tout d'un "feu de paille" à la Pim Fortuyn, mais d'un mouvement très profond au sein d'une partie de la société flamande

 

Clairon

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Invité Dorfmeister

La NVA puise ses origine dans un très vieux mouvement indépendantiste flamand qui remonte à la fin du 19e siècle et qui pendant près de 50 ans a eu un représentant influent en Belgique : la VolksUnie dont le président charismatique (Hugo Schilz) dans les années 70-80 participa aux différents gouvernements belges pour donner naissance au fédéralisme.

 

Il ne s'agit pas du tout d'un "feu de paille" à la Pim Fortuyn, mais d'un mouvement très profond au sein d'une partie de la société flamande

 

Clairon

 

Je connais encore un peu l'histoire du pays - dieu merci!  :)  - mais mouvement profond ou non, le parti ne représente quand même que 30-40% de la Flandre. Donc si on joue avec les chiffres ça signifie que 60-70% des Flamands ne sont pas attirés par les idées du parti (partiellement ou dans sa globalité). On ne décide pas de l'avenir d'un pays avec des statistiques pareilles. Alors oui il y a une réalité du mouvement en Flandre, tout comme ce fut le cas à une époque en Wallonie.

 

Quant au mouvement "nationaliste" Flamand, ne pas oublier non plus que ses résultats électoraux sont en bonne partie du aux différentes "coalitions" qui ont acceptés de jouer/s'allier avec eux (le CD&V/CVP principalement) ainsi que le poids de ses leaders. Tu as cité - à juste titre - Hugo Schilz, il y a eu également Bert Anciaux. Curieusement, le mouvement a repris de l'ampleur avec BdW: ce qui laisse quand même voir que sans leader charismatique sont poids est diminué. Je ne nie pas le phénomène - que du contraire - je dis juste que les personnalités importent tout autant que l'idéologie véhiculée... Il suffit de voir le "ramassage de machines à voix" effectué par le parti une fois qu'il a pris de l'ampleur.

Les médias ont un sale rôle dans toute cette situation: il suffit de voir la palanquée d'articles à chaque fois que BdW éternue... c'est hallucinant, surtout qu'il n'est même pas ministre fédéral - officiellement en tous cas - .  

 

(Par contre, on ne trouverait pas un autre endroit pour discuter? On est loin de la Composante Air)

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Le rattachement Wallonie-France semble surtout un fantasme français je pense. Très peu de Wallons y sont favorables.

 

Je te rassure, très peu de français aussi, qu'ils soient riverains du Quiévrain ou plus lointains. Ce genre de rattachement est toujours un chiffon remué par quelques agités de part et d'autre, mais très peu de personnes y pensent sérieusement tellement les implications seraient énormes (et très fortement négatives tant pour la France que pour la Belgique).

 

Mais cela nous éloigne fortement du sujet.

Modifié par FATac
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Le plus judicieux alors serait de ne rien prendre du tout ....

 

Parce qu'en plus on imagine encore que la Wallonie serait capable de financer 15 Rafale sans un kopek flamand, sans oublier certains aspects comme le fait que les flamands n'ont aucune envie de convôler avec les néerlandais, et les néerlandais encore moins, et que vu l'état vers lequel l'hexagone semble se diriger, le nombre de Wallon rattchistes (déjà pas très llourd) fond comme neige au soleil ...

 

Clairon

 

Je ne parle pas de rattachement de la Wallonie mais de la continuation des entrainements communs (et de la maintenance si besoin) avec l'Armée de l'Air. Les Rafale Wallons seraient commandés et payés du temps de l'union donc les finances de la Wallonie n'interviendraient que pour la maintenance dans mon hypothèse.

En tout cas, Si la Belgique venait à se scinder avec le F-35 comme seul avion, il me semble que cela deviendrait un réel problème pour la Wallonie.

Pour la partie Flammande, il me semble, là aussi, que malgré leurs divergences affichées le rapprochement entre les deux forces aériennes est déjà acté.

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Pour ce qui est de la compatibilité OTAN c'est une blague. n'importe quel avion peut être porté aux normes OTAN. Même des MiG-29 peuvent être "OTAN compatibles" si on leur greffe les bons composants.

Ce n'est plus une blague lorsqu'il s'agit de passer à la caisse, d'autant plus que la plupart du temps les modifications nécessaires ne concernent pas uniquement l'avion mais aussi tout son environnement.

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Je ne parle pas de rattachement de la Wallonie mais de la continuation des entrainements communs (et de la maintenance si besoin) avec l'Armée de l'Air. Les Rafale Wallons seraient commandés et payés du temps de l'union donc les finances de la Wallonie n'interviendraient que pour la maintenance dans mon hypothèse.

 

 

Normalement la dette du paiement serait divisée en concordance avec les règles applicables à la succession d’États. Dont les finances de la Belgique résiduaire (ben oui, la Flandre indépendante n'emporte pas disparition de l’État belge).

 

Pour discuter de la politique belge.

 

http://www.air-defense.net/forum/topic/5754-la-belgique-un-etat-uni-pour-encore-combien-de-temps/page-154#entry828777

Modifié par Chronos
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Il faut voir quand même : est-ce qu'un avion non américain porté aux standards OTAN serait plus cher que le F-35, déjà hors de prix et dont les coûts sont encore loin d'être figés ?

 

Pour la modification de l'environnement cela nécessitera des investissements mais qui vu l'état de délabrement de l'armée belge devraient être fait (que l'on achète américain ou autre).

 

De toute façon je pense que le remplacement des F-16 est de plus en pus hypothétique. J'ai beau retourner le problème dans tous les sens je ne vois pas d'où l'argent pourrait venir.

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Arrêtez les délires! 15 Rafale et 15 F-35 pour préfigurer deux forces aériennes distinctes, c'est du grand n'importe quoi: personne en Belgique n'imaginerait une "solution" pareille, par ailleurs sans doute encore plus coûteuse que le choix d'un seul appareil, pas même un ministre wallon du budget en état éthylique avancé!

 

L'enjeu est de savoir si le choix qui sera fait sera le F-35 ou un autre appareil, et à hauteur de combien d'appareils et à quel prix. À mon avis, ça va se jouer entre 24 + 2 F-35 ou peut-être une trentaine d'appareils d'un autre type, point. Le F-35 permet la poursuite de la collaboration DATF avec les Pays-Bas, mais n'empêche pas non plus les collaborations avec la France comme actuellement pour l'écolage avancé. Après tout, les pilotes Belges volent sur F-16 depuis 35 ans et ça ne les empêche pas de se former en France, ce sera idem avec le F-35/F-18/Gripen/EF-2000 (et même Rafale ;))

 

Le F-35 coûte très (très) cher, mais c'est un problème secondaire: il serait naïf de croire que le choix d'un avion moins cher règlerait le problème. La difficulté, c'est que le remplacement des F-16 est un investissement supérieur au budget annuel de la Défense. Donc l'enjeu n'est pas de savoir si on va choisir un avion à 120 ou 150 millions, mais de savoir si on veut vraiment investir 3,5 milliards pour ça. Comme le dit Kiriyama: c'est pas gagné (malgré les engagements de la coalition au pouvoir).

 

Si l'investissement est effectivement fait, on ajustera simplement la commande non à un éventuel besoin opérationnel, mais à ce qu'on investit. Autrement dit: on réduira le nombre de machines et on regroupera tout sur une seule base et on baissera la cadence des vols, etc. pour comprimer les coûts. Que la Belgique ait 24, 26 ou 28 F-35 ne change finalement pas grand chose, et les besoins opérationnels sont secondaires pour les décideurs ou même pour l'armée: croire que l'investissement va se faire pour garantir un nombre plus élevé de machines est un leurre (pour rappel, il y a15 ans, un ministre de la défense en plein plan d'économie avait juré ses grands dieux que JAMAIS on ne descendrait à moins de 72 F-16 opérationnels car ce chiffre était considéré par l'armée comme le minimum minimorum pour assurer l'entrainement et remplir les missions; 15 ans après ils sont 54, dont une grosse quinzaine sous cocon, et jamais la Belgique n'a participé à autant d'opérations).

Modifié par Bat
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En effet, un vrai délire. La seule proposition valable serait que l'on prenne 14 F35, 14 Rafale et 2 EF-2000 pour la communauté germanophone, qui ainsi pourra s'entrainer avec la Luftwaffe ....

 

Ne vous en faites pas, je sais ou est la porte de sortie .....

 

Clairon

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En effet, un vrai délire. La seule proposition valable serait que l'on prenne 14 F35, 14 Rafale et 2 EF-2000 pour la communauté germanophone, qui ainsi pourra s'entrainer avec la Luftwaffe ....

 

Ne vous en faites pas, je sais ou est la porte de sortie .....

 

Clairon

 

Et pour la région de Bruxelles-Capitale? D'autant qu'il faut garantir dans cet escadron un pilote flamand pour 4 pilotes bruxellois francophones!

 

OK, je sors aussi!

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Et pour la région de Bruxelles-Capitale? D'autant qu'il faut garantir dans cet escadron un pilote flamand pour 4 pilotes bruxellois francophones!

 

 

 

Ben en fait pour Bruxelles, seule solution le F35B, car il n'y a pas de piste d'aéroport suffisement longue ....

 

Clairon

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