greg0ry Posté(e) le 28 octobre Share Posté(e) le 28 octobre il y a 58 minutes, Polybe a dit : Certes, mais là on a la poursuite d'un schéma connu. Avec habituellement ce travers. Le fait qu'il n'y ait aucune communication en ce sens, et la tentation d'un Service National me fait dire que le problème n'est pas adressé. Il a quand même été envisagé un tirage au sort pour la conscription il me semble. Donc ils auront des machines et personne à mettre dedans. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 28 octobre Share Posté(e) le 28 octobre il y a 2 minutes, greg0ry a dit : Il a quand même été envisagé un tirage au sort pour la conscription il me semble. Donc ils auront des machines et personne à mettre dedans. C'est surtout que quand on connait la situation, le SN est censé pallier à la très difficile réalisation des effectifs théoriques dans les bataillons allemands. Tout simplement parce que les pros ne veulent pas vivre en caserne (conditions de vie pas au niveau, et pas forcément la place), ne peuvent pas s'acheter un logement à côté de leurs unités (trop cher), et gardent des logements dans leur région d'origine, parfois très loin. Tout ça créé une situation très peu saine pour la RH. Je passe ensuite sur la DTO de certains matériels, qui à mon avis là tient de certains règles peut-être un peu trop rigoureuses. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 28 octobre Share Posté(e) le 28 octobre (modifié) L'alliance Rheinmetall Anduril fait tousser chez nos voisins allemands... https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/10/28/en-allemagne-le-partenariat-de-rheinmetall-avec-l-americain-anduril-suscite-la-controverse_6649915_3234.html Révélation Faut-il imposer aux géants européens de l’industrie d’armement des clauses plus strictes en matière de souveraineté ? C’est la question qui se pose depuis que Rheinmetall, champion européen des chars et des munitions, a conclu un partenariat stratégique avec l’américain Anduril Industries au mois de juin 2025, pour fabriquer des drones autonomes. Les deux sociétés ont annoncé qu’elles allaient développer conjointement des variantes européennes des drones aériens Barracuda et Fury d’Anduril, et explorer les possibilités de construire des moteurs à propergol solide, utilisés pour propulser des missiles et des fusées. Le deal a suscité plusieurs réactions critiques. Anduril, fondée en 2017, a reçu des financements de Peter Thiel, milliardaire libertarien controversé pour ses critiques contre la démocratie, qui a beaucoup investi dans les technologies de défense et de sécurité comme Palantir Technologies, une société spécialisée dans l’analyse de données de masse, qu’il a cofondée. Le partenariat Rheinmetall-Anduril, même enveloppé de garanties de « souveraineté » assurées par les deux intéressés, peut-il poser des problèmes éthiques ? Sans parler des risques pour la sécurité européenne, en cas de désaccord avec les Etats-Unis. Se pose aussi le problème des dépendances technologiques : l’Europe peut-elle continuer à s’appuyer sur les compétences américaines dans les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, alors que des alternatives européennes existent ? « Anduril est peut-être une formidable entreprise, mais je ne comprends pas pourquoi Rheinmetall ne préfère pas travailler avec Helsing [start-up franco-germano-britannique fondée en 2021 et spécialisée dans les drones autonomes et l’intelligence artificielle dans l’armement], qui fait la même chose, ou bien une autre société en Europe », peste Guntram Wolff, économiste chez Bruegel, un institut de recherche européen indépendant. Dans une analyse publiée mi-octobre, il alerte sur le niveau de dépendance envers certaines technologies américaines comme la défense aérienne, les missiles, les avions de combat ou les logiciels embarqués. Le risque, estime-t-il, est de privilégier des solutions « sur l’étagère », plutôt que de développer des technologies européennes, permettant de créer un écosystème complet. Contacté, Rheinmetall n’a pas souhaité répondre. Le groupe de Düsseldorf, devenu en trois ans l’acteur central de l’industrie allemande de la défense, continue de soigner ses relations avec l’industrie américaine de l’armement. Les Etats-Unis sont présentés comme essentiels dans la stratégie de croissance et les ambitions mondiales du groupe. Outre son large partenariat avec Lockheed Martin, notamment pour la fabrication des avions de chasse F35 commandés par Berlin, il a racheté, à l’été 2024, le groupe américain Loc Performance Products, spécialiste des véhicules militaires, espérant profiter des énormes commandes de l’armée américaine. Outre-Rhin, le débat sur la souveraineté bat son plein. Dans une note sur l’armement européen parue en septembre, l’institut économique Kiel et le Conseil franco-allemand des experts économiques recommandent de « développer des capacités européennes indépendantes parallèlement à l’OTAN afin de réduire la dépendance vis-à-vis des ressources américaines, qui sont de moins en moins fiables ». Mais Christian Mölling, expert des questions de sécurité au European Policy Centre, un centre de recherche basé à Bruxelles, exprime son scepticisme à l’égard de cette approche. « La souveraineté est une catégorie politique et non économique. Il semble difficile d’interdire à une entreprise privée de travailler avec tel ou tel partenaire si elle y voit un intérêt commercial ou technologique. Selon quels critères ? Avec quelle définition ? Je ne pense pas que cela soit praticable. » Modifié le 28 octobre par tipi 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 28 octobre Share Posté(e) le 28 octobre il y a 11 minutes, tipi a dit : L'alliance Rheinmetall Anduril fait tousser chez nos voisins allemands... J'avais posté cette interniew de Rheinmetall dans le fil europe de la défense. Papperger ne cache pas ses intentions .... Le 15/09/2025 à 23:32, Titus K a dit : Le PDG de Rheinmetall met en garde l’Allemagne contre une attitude de “petit garçon” vis-à-vis des États-Unis. https://breakingdefense.com/2025/09/rheinmetall-ceo-warns-germany-against-small-boy-thinking-toward-us/ « L'Allemagne, mais aussi l'Europe... deviendront un partenaire fiable des États-Unis », a déclaré le directeur de la plus grande entreprise de défense du pays. DSEI 2025 — L'Allemagne ne doit pas développer de complexe d'infériorité vis-à-vis des États-Unis si elle veut contribuer à la mise en œuvre d'un programme urgent de réarmement à l'échelle européenne et devenir un « partenaire fiable » de Washington, affirme le patron du plus grand sous-traitant allemand de la défense. « Nous ne devons pas être, comme on dit, un petit garçon qui travaille avec un géant », a déclaré Armin Papperger, PDG de Rheinmetall, à Breaking Defense lors du salon DSEI à Londres. « Nous devons être sur un pied d'égalité avec les États-Unis d'Amérique et l'Europe. L'Allemagne doit jouer son rôle » dans la défense du continent. Avant de prendre ses fonctions de chancelier allemand, Freidrich Merz a critiqué la doctrine « l'Amérique d'abord » du président américain Donald Trump et s'est dit préparé au « pire scénario », laissant entendre que Washington ne serait plus considéré comme un allié de confiance. Mais Papperger a rejeté les signaux politiques de Merz invitant l'Allemagne à établir son « indépendance » vis-à-vis des États-Unis. « Le chancelier Mertz investira désormais l'argent, et l'ensemble du gouvernement investira également », a ajouté Papperger, à propos des projets de Berlin visant à augmenter les dépenses de défense. « Je pense donc que l'Allemagne, mais aussi l'Europe… deviendront un partenaire fiable des États-Unis. » La pression exercée par Trump sur l'Europe pour qu'elle renforce sa propre sécurité a depuis conduit la plupart des alliés de l'OTAN à s'engager à consacrer 3,5 % de leur PIB à la défense et 1,5 % de leur PIB supplémentaire à des postes connexes comme les infrastructures. Le gouvernement allemand investit « plus que le reste de l'Europe » et des années de sous-financement des forces armées avant la guerre en Ukraine ont été « corrigées » dans le cadre d'un plan du ministère des Finances visant à atteindre un budget militaire de 160 milliards d'euros en 2029, a déclaré Papperger. Rheinmetall entretient des liens industriels solides avec le géant américain Lockheed Martin et a encore renforcé sa coopération cette semaine au DSEI en dévoilant un démonstrateur technologique de « chasseur de chars lance-missiles » de nouvelle génération. Le système terrestre comprend un véhicule blindé Fuchs 6×6, des missiles Hellfire Longbow et des missiles air-sol interarmées (JAGM). Cette dernière initiative d'unification s'appuie sur des partenariats portant sur plusieurs autres programmes de systèmes d'armes de premier plan, notamment les avions de combat F-35 de cinquième génération et le système mondial de roquettes d'artillerie mobile GMARS. « Nous procédons à une européanisation de ces technologies », a déclaré Papperger. « Il ne s'agit pas d'acheter de la technologie américaine, mais de l'intégrer en Europe. » Se fier uniquement aux solutions européennes serait contre-productif, a-t-il suggéré. « Si vous souhaitez mettre en place un programme de R&D [recherche et conception] en Europe pour tout mettre en place… vous ne serez pas prêt dans 10 ans », a-t-il déclaré. Au total, trois fuselages de F-35A, construits par Rheinmetall pour des clients non américains, ont été produits à ce jour par l'entreprise dans une nouvelle usine de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne. L'inauguration officielle du site est prévue dans quatre à six semaines, a expliqué Papperger. En 2023, Rheinmetall a déclaré qu'« au moins » 400 fuselages seraient fabriqués au total. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 28 octobre Share Posté(e) le 28 octobre Il y a 3 heures, Titus K a dit : Il y a 3 heures, Titus K a dit : Il y a 3 heures, tipi a dit : L'alliance Rheinmetall Anduril fait tousser chez nos voisins allemands... J'avais posté cette interniew de Rheinmetall dans le fil europe de la défense. Papperger ne cache pas ses intentions .... Le 15/09/2025 à 23:32, Titus K a dit : Le PDG de Rheinmetall met en garde l’Allemagne contre une attitude de “petit garçon” vis-à-vis des États-Unis. https://breakingdefense.com/2025/09/rheinmetall-ceo-warns-germany-against-small-boy-thinking-toward-us/ « L'Allemagne, mais aussi l'Europe... deviendront un partenaire fiable des États-Unis », a déclaré le directeur de la plus grande entreprise de défense du pays. DSEI 2025 — L'Allemagne ne doit pas développer de complexe d'infériorité vis-à-vis des États-Unis si elle veut contribuer à la mise en œuvre d'un programme urgent de réarmement à l'échelle européenne et devenir un « partenaire fiable » de Washington, affirme le patron du plus grand sous-traitant allemand de la défense. « Nous ne devons pas être, comme on dit, un petit garçon qui travaille avec un géant », a déclaré Armin Papperger, PDG de Rheinmetall, à Breaking Defense lors du salon DSEI à Londres. « Nous devons être sur un pied d'égalité avec les États-Unis d'Amérique et l'Europe. L'Allemagne doit jouer son rôle » dans la défense du continent. Avant de prendre ses fonctions de chancelier allemand, Freidrich Merz a critiqué la doctrine « l'Amérique d'abord » du président américain Donald Trump et s'est dit préparé au « pire scénario », laissant entendre que Washington ne serait plus considéré comme un allié de confiance. Mais Papperger a rejeté les signaux politiques de Merz invitant l'Allemagne à établir son « indépendance » vis-à-vis des États-Unis. « Le chancelier Mertz investira désormais l'argent, et l'ensemble du gouvernement investira également », a ajouté Papperger, à propos des projets de Berlin visant à augmenter les dépenses de défense. « Je pense donc que l'Allemagne, mais aussi l'Europe… deviendront un partenaire fiable des États-Unis. » La pression exercée par Trump sur l'Europe pour qu'elle renforce sa propre sécurité a depuis conduit la plupart des alliés de l'OTAN à s'engager à consacrer 3,5 % de leur PIB à la défense et 1,5 % de leur PIB supplémentaire à des postes connexes comme les infrastructures. Le gouvernement allemand investit « plus que le reste de l'Europe » et des années de sous-financement des forces armées avant la guerre en Ukraine ont été « corrigées » dans le cadre d'un plan du ministère des Finances visant à atteindre un budget militaire de 160 milliards d'euros en 2029, a déclaré Papperger. Rheinmetall entretient des liens industriels solides avec le géant américain Lockheed Martin et a encore renforcé sa coopération cette semaine au DSEI en dévoilant un démonstrateur technologique de « chasseur de chars lance-missiles » de nouvelle génération. Le système terrestre comprend un véhicule blindé Fuchs 6×6, des missiles Hellfire Longbow et des missiles air-sol interarmées (JAGM). Cette dernière initiative d'unification s'appuie sur des partenariats portant sur plusieurs autres programmes de systèmes d'armes de premier plan, notamment les avions de combat F-35 de cinquième génération et le système mondial de roquettes d'artillerie mobile GMARS. « Nous procédons à une européanisation de ces technologies », a déclaré Papperger. « Il ne s'agit pas d'acheter de la technologie américaine, mais de l'intégrer en Europe. » Se fier uniquement aux solutions européennes serait contre-productif, a-t-il suggéré. « Si vous souhaitez mettre en place un programme de R&D [recherche et conception] en Europe pour tout mettre en place… vous ne serez pas prêt dans 10 ans », a-t-il déclaré. Au total, trois fuselages de F-35A, construits par Rheinmetall pour des clients non américains, ont été produits à ce jour par l'entreprise dans une nouvelle usine de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne. L'inauguration officielle du site est prévue dans quatre à six semaines, a expliqué Papperger. En 2023, Rheinmetall a déclaré qu'« au moins » 400 fuselages seraient fabriqués au total. Papperger joue ses cartes et il les joue bien. Il a le mérite de représenter la position réelle de l'Allemagne et non pas celle qu'elle veut se donner. Il est également amusant de voir qu'il fabrique des sections centrales de fuselage de F-35, tandis qu'Airbus D&S Allemagne fabrique des sections centrales de fuselage d'Eurofighter. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 28 octobre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 octobre il y a 3 minutes, Patrick a dit : Il est également amusant de voir qu'il fabrique des sections centrales de fuselage de F-35, tandis qu'Airbus D&S Allemagne fabrique des sections centrales de fuselage d'Eurofighter. On a toujours dit que l'Allemagne avait une position centrale dans cette affaire. 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Myrtil Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre 15 hours ago, greg0ry said: Il a quand même été envisagé un tirage au sort pour la conscription il me semble. Donc ils auront des machines et personne à mettre dedans. La copie n'est pas seche, par divergence politique. Cependant ils finiront bien par trouver une formule qui convient a la representation. Le sujet RH est evoque depuis un bon moment depuis l'emergence du pouvoir en place. C'est plus delicat et moins spectaculaire qu'une longue liste de materiels. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre Il y a 12 heures, tipi a dit : L'alliance Rheinmetall Anduril fait tousser chez nos voisins allemands... https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/10/28/en-allemagne-le-partenariat-de-rheinmetall-avec-l-americain-anduril-suscite-la-controverse_6649915_3234.html Révéler le contenu masqué Faut-il imposer aux géants européens de l’industrie d’armement des clauses plus strictes en matière de souveraineté ? C’est la question qui se pose depuis que Rheinmetall, champion européen des chars et des munitions, a conclu un partenariat stratégique avec l’américain Anduril Industries au mois de juin 2025, pour fabriquer des drones autonomes. Les deux sociétés ont annoncé qu’elles allaient développer conjointement des variantes européennes des drones aériens Barracuda et Fury d’Anduril, et explorer les possibilités de construire des moteurs à propergol solide, utilisés pour propulser des missiles et des fusées. Le deal a suscité plusieurs réactions critiques. Anduril, fondée en 2017, a reçu des financements de Peter Thiel, milliardaire libertarien controversé pour ses critiques contre la démocratie, qui a beaucoup investi dans les technologies de défense et de sécurité comme Palantir Technologies, une société spécialisée dans l’analyse de données de masse, qu’il a cofondée. Le partenariat Rheinmetall-Anduril, même enveloppé de garanties de « souveraineté » assurées par les deux intéressés, peut-il poser des problèmes éthiques ? Sans parler des risques pour la sécurité européenne, en cas de désaccord avec les Etats-Unis. Se pose aussi le problème des dépendances technologiques : l’Europe peut-elle continuer à s’appuyer sur les compétences américaines dans les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, alors que des alternatives européennes existent ? « Anduril est peut-être une formidable entreprise, mais je ne comprends pas pourquoi Rheinmetall ne préfère pas travailler avec Helsing [start-up franco-germano-britannique fondée en 2021 et spécialisée dans les drones autonomes et l’intelligence artificielle dans l’armement], qui fait la même chose, ou bien une autre société en Europe », peste Guntram Wolff, économiste chez Bruegel, un institut de recherche européen indépendant. Dans une analyse publiée mi-octobre, il alerte sur le niveau de dépendance envers certaines technologies américaines comme la défense aérienne, les missiles, les avions de combat ou les logiciels embarqués. Le risque, estime-t-il, est de privilégier des solutions « sur l’étagère », plutôt que de développer des technologies européennes, permettant de créer un écosystème complet. Contacté, Rheinmetall n’a pas souhaité répondre. Le groupe de Düsseldorf, devenu en trois ans l’acteur central de l’industrie allemande de la défense, continue de soigner ses relations avec l’industrie américaine de l’armement. Les Etats-Unis sont présentés comme essentiels dans la stratégie de croissance et les ambitions mondiales du groupe. Outre son large partenariat avec Lockheed Martin, notamment pour la fabrication des avions de chasse F35 commandés par Berlin, il a racheté, à l’été 2024, le groupe américain Loc Performance Products, spécialiste des véhicules militaires, espérant profiter des énormes commandes de l’armée américaine. Outre-Rhin, le débat sur la souveraineté bat son plein. Dans une note sur l’armement européen parue en septembre, l’institut économique Kiel et le Conseil franco-allemand des experts économiques recommandent de « développer des capacités européennes indépendantes parallèlement à l’OTAN afin de réduire la dépendance vis-à-vis des ressources américaines, qui sont de moins en moins fiables ». Mais Christian Mölling, expert des questions de sécurité au European Policy Centre, un centre de recherche basé à Bruxelles, exprime son scepticisme à l’égard de cette approche. « La souveraineté est une catégorie politique et non économique. Il semble difficile d’interdire à une entreprise privée de travailler avec tel ou tel partenaire si elle y voit un intérêt commercial ou technologique. Selon quels critères ? Avec quelle définition ? Je ne pense pas que cela soit praticable. » Je l'ai lu, j'avais hésité à le poster ici. Bon je dirai que c'est plutôt sain de se poser les bonnes questions. Il y a 5 heures, Myrtil a dit : La copie n'est pas seche, par divergence politique. Cependant ils finiront bien par trouver une formule qui convient a la representation. Le sujet RH est evoque depuis un bon moment depuis l'emergence du pouvoir en place. C'est plus delicat et moins spectaculaire qu'une longue liste de materiels. Oui mais il est évoqué - à ma connaissance - en terme comptable/Excel : remplir les casernes. Pas en adressant les problèmes qui font que les casernes se vident. Tu peux écoper autant que tu veux, à un moment il faut boucher les trous dans la coque. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
greg0ry Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre Il y a 2 heures, Polybe a dit : Je l'ai lu, j'avais hésité à le poster ici. Bon je dirai que c'est plutôt sain de se poser les bonnes questions. Oui mais il est évoqué - à ma connaissance - en terme comptable/Excel : remplir les casernes. Pas en adressant les problèmes qui font que les casernes se vident. Tu peux écoper autant que tu veux, à un moment il faut boucher les trous dans la coque. Et surtout à mon sens ça pérennise la doctrine d’emploi c’est à dire des chiffres mais aucune efficacité. A quoi employer des gens tirés au sort dans la société allemande de 2030 ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre il y a 4 minutes, greg0ry a dit : Et surtout à mon sens ça pérennise la doctrine d’emploi c’est à dire des chiffres mais aucune efficacité. A quoi employer des gens tirés au sort dans la société allemande de 2030 ? Bof ça en soi...pour faire un militaire du rang logisticien ou fantassin, ça peut suffire. Mais ça suffira moins si justement le but est de mettre en œuvre des systèmes complexes. Par contre pour la DTO des-dits matériels complexes, ça pourrait être salutaire. Et ça par contre ça me parait être une option intéressante. Mais on le voit en France, les réservistes ou les VDAT ne viennent pas pour repeindre les murs, mais pour faire du militaire avec un fusil dans les bois/dans les rues. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
greg0ry Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre (modifié) il y a 4 minutes, Polybe a dit : Bof ça en soi...pour faire un militaire du rang logisticien ou fantassin, ça peut suffire. Mais ça suffira moins si justement le but est de mettre en œuvre des systèmes complexes. Par contre pour la DTO des-dits matériels complexes, ça pourrait être salutaire. Et ça par contre ça me parait être une option intéressante. Mais on le voit en France, les réservistes ou les VDAT ne viennent pas pour repeindre les murs, mais pour faire du militaire avec un fusil dans les bois/dans les rues. Mais tu pars du principe que malgré l’arbitraire du tirage au sort , les jeunes seront de bonnes volontés . Et en arrière plan cet effort RH est motivé par la perspective d’un conflit. donc ces personnels seraient déployés ? Ou plus raisonnablement s’occuperaient de la base arrière ? Mais quid de la régénération des unités si la base arrière est non employable ? Modifié le 29 octobre par greg0ry Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 29 octobre Share Posté(e) le 29 octobre il y a 4 minutes, greg0ry a dit : Mais tu pars du principe que malgré l’arbitraire du tirage au sort , les jeunes seront de bonnes volontés . Et en arrière plan cet effort RH est motivé par la perspective d’un conflit. donc ces personnels seraient déployés ? Ou plus raisonnablement s’occuperaient de la base arrière ? Mais quid de la régénération des unités si la base arrière est non employable ? Non, je pars du principe que ça a toujours fonctionné comme ça. Le système militaire est bien fait pour prendre en compte ce genre de choses. Personnellement les militaires professionnels ne me vendent pas du rêve non plus en terme de motivation...parfois. Oui, et la perspective de ce conflit est une réalité bien ancrée proportionnellement avec la proximité de ton pays à la Russie. Assez général en Europe désormais. Le paradigme n'est plus aux opérations expéditionnaires de petits contingents, mais que si ça se déclenche, ça sera le Grand Soir : un seul gros déploiement sans de durée limite. Un appelé, c'est aussi un rappelable. C'est tout l'intérêt de le conscription (et de la réserve) : avoir un réservoir de gens que l'on peut rapidement faire remonter en puissance. Exactement comme les exercices Vulcain ou Vortex en France, où l'on s'entraine à rappeler des anciens pro' (qui sont mobilisables un certains nombre d'années après leur départ). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 30 octobre Auteur Share Posté(e) le 30 octobre https://www.dw.com/en/germany-downplays-impact-of-postponed-china-trip/a-74514358 (27 octobre 2025) Le gouvernement allemand a déclaré qu'il ne s'attendait pas à un revers majeur dans ses relations avec la Chine après le report à court terme du voyage du ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul à Pékin. « Il s'agit seulement d'un report, pas d'une annulation », a déclaré M. Wadephul à propos de cette visite. Ce report intervient après que Pékin n'ait confirmé qu'un seul rendez-vous officiel, une réunion avec son homologue chinois Wang Yi, tout en refusant d'organiser d'autres rencontres de haut niveau, selon le ministère des Affaires étrangères. Le voyage était prévu pour lundi et mardi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 31 octobre Auteur Share Posté(e) le 31 octobre https://www.eurozine.com/the-missing-palestinians/ (30 octobre 2025) L'approche prudente adoptée cette année par la Biennale de Berlin à l'égard des manifestations de solidarité avec la Palestine a laissé aux artistes et au public amateur d'art le sentiment que ce qui est actuellement autorisé dans le secteur culturel allemand n'est pas suffisant. Malgré – ou peut-être à cause – du ton ouvertement politique de l'exposition et de la mise en avant des injustices mondiales, la biennale a suscité des critiques de la part de ceux qui s'attendaient à... eh bien, davantage sur la Palestine. Certains critiques ont été frustrés par « l'évasivité irritante » de la biennale (Art in America) ; d'autres ont trouvé l'exposition « étrangement discrète dans le contexte d'un Berlin qui, au cours des 16 derniers mois, a été le théâtre d'intenses troubles politiques » (Frieze). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 novembre Auteur Share Posté(e) le 3 novembre https://www.tagesspiegel.de/berlin/syrer-soll-selbstmordattentat-in-berlin-geplant-haben-abdallah-r-war-den-behorden-bislang-nicht-als-islamist-bekannt-14726336.html (3 novembre 2025) Samedi, des forces spéciales ont arrêté à Berlin un sympathisant présumé de l'État islamique. Les enquêteurs ont trouvé chez lui du matériel pouvant servir à la fabrication d'engins explosifs. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 3 novembre Share Posté(e) le 3 novembre https://www.ouest-france.fr/europe/allemagne/allemagne-laeroport-de-breme-ferme-temporairement-apres-un-survol-de-drone-1061b7e4-b842-11f0-82c7-21cf9bb02d71 Allemagne : l’aéroport de Brême fermé temporairement après un survol de drone Le trafic aérien a été temporairement suspendu à l’aéroport de Brême dimanche en soirée à cause d’un survol de drone d’origine inconnue, a indiqué la police allemande à l’AFP. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) mardi à 11:03 Auteur Share Posté(e) mardi à 11:03 Merz fête ses 70 ans : https://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/innenpolitik/id_100993390/friedrich-merz-so-will-der-kanzler-seinen-70-geburtstag-feiern.html (11 novembre 2025) L'ancienne chancelière Angela Merkel a annulé sa participation en raison d'un voyage en Israël. Merz est le premier chancelier fédéral âgé de plus de 70 ans depuis Konrad Adenauer il y a plus de 60 ans. Il est également le plus âgé des 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne. Il existe toutefois quelques chefs d'État puissants qui sont plus âgés que lui : le président chinois Xi Jinping a 72 ans, le chef d'État russe Vladimir Poutine en a 73 et le président américain Donald Trump a 79 ans. Wagenknecht démissionne : https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/bsw-sahra-wagenknecht-parteivorsitz-100.html (10 novembre 2025) La présidente du BSW, Sahra Wagenknecht, souhaite quitter la présidence fédérale de son parti. C'est ce qu'a annoncé la femme de 56 ans à Berlin. À l'avenir, la direction du parti sera assurée par l'actuelle coprésidente Amira Mohamed Ali et le député européen Fabio de Masi. Il a été annoncé il y a quelques jours que le parti allait également se séparer du nom de sa fondatrice. La décision [sur le nouveau nom] sera également prise lors du congrès du parti qui se tiendra à Magdebourg les 6 et 7 décembre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) jeudi à 20:46 Auteur Share Posté(e) jeudi à 20:46 https://www.politico.eu/article/germany-rearmament-upends-europes-power-balance-military/ (12 novembre 2025) Alors que l'Allemagne aspire à devenir la première puissance militaire européenne, l'équilibre politique est en train de basculer. En France, on s'efforce de rester dans la course, tandis qu'en Pologne, le réarmement allemand réveille de vieux fantômes et fait naître le sentiment qu'une alliance entre Berlin et Varsovie pourrait être le moyen le plus efficace de tenir la Russie à distance. Une Allemagne dotée de la plus grande armée d'Europe, équipée de chars, de missiles et d'avions à réaction à la pointe de la technologie, est bien loin de la Bundeswehr chaotique, critiquée pour son moral bas et son équipement obsolète. Cette puissance militaire est liée au poids politique et économique, et l'Europe devra s'adapter à une Allemagne dominante. D'ici 2029, l'Allemagne devrait consacrer 153 milliards d'euros par an à la défense. Cela représente environ 3,5 % du PIB, soit l'expansion militaire la plus ambitieuse du pays depuis la réunification. À titre de comparaison, la France prévoit d'atteindre environ 80 milliards d'euros d'ici 2030. La Pologne prévoit de consacrer 186 milliards de zlotys (44 milliards d'euros) à la défense cette année, soit 4,7 % du PIB, ce qui représente le niveau le plus élevé de l'OTAN, et envisage de se doter d'une des armées les plus importantes et les mieux équipées d'Europe. La situation budgétaire évolue également. Alors que Paris est confronté à une dette supérieure à 110 % du PIB et à un déficit supérieur à 5 %, la capacité d'emprunt de Berlin lui confère une liberté que ses voisins ne peuvent qu'envier. La Pologne lutte également pour maîtriser ses dépenses publiques, aggravées par l'explosion des dépenses de défense. Un responsable européen a qualifié l'évolution du potentiel militaire allemand de « tellurique », c'est-à-dire bouleversante. Un autre diplomate l'a exprimé plus directement : « C'est l'événement le plus important qui se produit actuellement au niveau de l'UE. » Pour les diplomates européens, cette montée en puissance soulève plus que des questions budgétaires. Elle remet en cause l'histoire que le bloc se raconte depuis longtemps sur qui assure sa sécurité. Et cette question fait le tour de Bruxelles, où les responsables se demandent dans quelle mesure le renforcement militaire allemand sera réellement « européen ». La réponse réside en partie dans les marchés publics. Berlin reste très attachée à ses prérogatives nationales en matière de défense. Elle s'est opposée à ce que la Commission européenne ait davantage de poids dans l'achat d'armes et prévoit de s'appuyer fortement sur les cadres nationaux, notamment une nouvelle loi sur les marchés publics qui fera systématiquement appel à l'article 346 du traité de l'UE. Cette clause permet aux pays de contourner les règles de concurrence de l'UE afin de favoriser les contrats nationaux. Cette approche Germany First commence déjà à prendre forme. Des documents internes relatifs aux marchés publics consultés par POLITICO montrent que Berlin se prépare à faire passer 83 milliards d'euros de contrats de défense devant le Bundestag d'ici la fin 2026. Il s'agit d'une augmentation sans précédent qui touche tous les domaines des forces armées, des chars et frégates aux drones, satellites et systèmes radar. Et ce n'est que la phase initiale. Derrière cela se cache une « liste de souhaits » beaucoup plus importante de la Bundeswehr, d'un montant de 377 milliards d'euros, un plan à long terme couvrant plus de 320 nouveaux programmes d'armement dans tous les domaines militaires. Ce qui est encore plus frappant, c'est la destination de ces milliards. Selon les plans d'approvisionnement, moins de 10 % des nouveaux contrats seront attribués à des fournisseurs américains, ce qui marque un revirement après des années pendant lesquelles Berlin était l'un des principaux clients de Washington en matière de défense. La quasi-totalité du reste restera en Europe, et une grande partie ira à l'industrie de défense allemande. Pour l'Europe, cela signifie que le moteur économique de l'UE devient également son moteur industriel et militaire, Berlin injectant des centaines de milliards dans les chaînes de production nationales tandis que la France et les pays du sud restent soumis à des contraintes budgétaires. La France est dans l'embarras Ce changement se fait sentir à Paris, où le réarmement de l'Allemagne est considéré avec un mélange de scepticisme et d'inquiétude. « En France, l'appareil de défense est au cœur du système », a déclaré un responsable de l'UE. « La différence entre Paris et Berlin est qu'en France, tout fonctionnaire est, en fin de compte, un fonctionnaire de la défense. » Malgré les efforts déployés depuis 2017 par le président français Emmanuel Macron pour améliorer les relations franco-allemandes, la méfiance envers Berlin reste profondément ancrée dans les milieux de la défense français. « C'est à mi-chemin entre la vigilance et la menace », a déclaré un responsable français de la défense à POLITICO. « Il sera difficile de travailler avec eux car ils seront extrêmement dominants », a déclaré ce responsable, ajoutant que la principale réserve concerne la capacité du chancelier allemand Friedrich Merz à combler les lacunes en matière de personnel de la Bundeswehr. Cependant, la puissance industrielle et économique de l'Allemagne est tout aussi préoccupante que le réarmement du pays, a poursuivi le responsable. « Ils n'auront pas besoin d'envahir l'Alsace et la Moselle », a-t-il plaisanté, faisant référence aux régions françaises que l'Allemagne a envahies avec succès lors de sa conquête de la France en 1940. « Ils peuvent simplement les acheter. » Au-delà du malaise historique, les responsables français et européens s'interrogent sur le rôle géopolitique que Berlin, sous la direction de Merz, entend jouer. « On ne sait pas encore clairement ce que Merz souhaite faire », a déclaré un diplomate européen basé à Paris. « L'Allemagne devra assumer un rôle plus important sur la scène internationale, mais on ne sait pas encore comment. » Les dernières tensions autour du projet européen de chasseur de nouvelle génération, le Future Combat Air System (FCAS), n'ont fait qu'accentuer ce malaise. Ce programme de 100 milliards d'euros était censé être le fleuron de la coopération franco-germano-espagnole en matière de défense. Mais les retards et les querelles sur la répartition des tâches entre les différents pays mettent cette coopération à rude épreuve. Ces dernières semaines, les responsables allemands de la défense ont envisagé des solutions de repli, explorant la possibilité d'une coopération avec la Suède ou le Royaume-Uni, ou poursuivant seuls avec l'Espagne. Cette perspective inquiète Paris. Pour la France, le SCAF est davantage un projet politique qu'un simple projet d'acquisition. Il est directement lié à sa force de dissuasion nucléaire, un aspect fondamental de sa revendication du leadership militaire européen. Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, qui doit jouer un rôle de premier plan dans le SCAF, s'est montré franc avec les législateurs français : « Je ne suis pas contre le projet, mais quand l'Allemagne dit qu'elle va exclure la France, cela ne vous dérange-t-il pas ? » Si Berlin dépense sans compter tout en s'associant principalement à ses alliés nordiques et orientaux, Paris risque de perdre le rôle central qu'elle occupe depuis longtemps dans l'architecture de défense européenne. L'approbation prudente de la Pologne Cependant, tout le monde ne considère pas le réarmement de l'Allemagne comme une menace. À Varsovie, il est considéré comme nécessaire et attendu depuis longtemps. « La Pologne est devenue un modèle parmi les alliés de l'OTAN en termes de dépenses militaires », a déclaré Marek Magierowski, ancien ambassadeur de Pologne en Israël et aux États-Unis. « Par conséquent, nous insistons pour que les autres partenaires suivent notre exemple. Mais si nous nous soucions sérieusement de la défense collective, nous ne pouvons pas continuer à dire : « S'il vous plaît, dépensez tous plus pour la défense. Mais pas vous, l'Allemagne. » Un groupe de responsables polonais qui s'est entretenu avec Politico a exprimé un pragmatisme similaire. « Ils vont dans la bonne direction », a déclaré l'un d'eux. « De notre point de vue, cela aurait pu être fait plus tôt, mais c'est une bonne chose que cela se produise. » Mais le passé souvent sanglant jette une ombre longue. « Si l'on se réfère à l'histoire, une situation dans laquelle l'Allemagne associerait sa puissance économique à sa puissance militaire a toujours suscité des craintes », a déclaré Paweł Zalewski, vice-ministre polonais de la Défense. « Aujourd'hui, la Pologne dispose de la plus grande armée terrestre d'Europe et sera un acteur très important à l'avenir. Les plans de modernisation de la Bundeswehr doivent donc être replacés dans leur contexte. Tous les pays européens se réarment. » M. Zalewski a souligné que le renforcement de l'Allemagne intervient alors que Washington signale une réduction de sa présence en Europe. « L'augmentation de la puissance militaire de l'Allemagne est une réponse naturelle », a-t-il déclaré. « Les principaux pays qui défendront le flanc est seront la Pologne et l'Allemagne. » Cependant, les vieux souvenirs sont tenaces à Varsovie, tant ceux de la guerre que ceux de la politique de codépendance économique avec la Russie menée par l'ancienne chancelière Angela Merkel. « Nous nous souvenons également de la position pro-russe de Merkel », a déclaré Zalewski. « Nous appelons l'Allemagne à montrer avec quelle fermeté elle défendra l'ordre international contre la Russie. Une vérification constante est nécessaire. Nous n'oublions rien. » Magierowski a fait écho à cette préoccupation. « Je suis plus inquiet au sujet des relations commerciales entre l'Allemagne et la Russie, qui restent très dynamiques, et de la pression croissante à Berlin pour revenir à la normale après la guerre en Ukraine. » Cette ligne plus souple à l'égard de la Russie est particulièrement visible au sein du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), désormais deuxième parti du pays. « Lorsque nous pensons à l'AfD et à la possibilité qu'elle accède au pouvoir ou participe au pouvoir dans les futurs gouvernements allemands, cela nous préoccupe », a déclaré un responsable polonais. « L'AfD est pro-Poutine et son programme prévoit la récupération d'une partie du territoire polonais. Nous ne pouvons pas ouvrir ce débat en Europe. La Seconde Guerre mondiale a éclaté parce que l'Allemagne était mécontente des résultats de la Première. » Un centre de gravité en plein déplacement Dans l'ensemble, le renforcement rapide de l'Allemagne et les réactions mitigées de ses partenaires soulignent le déplacement vers l'est du centre de gravité de l'Europe. La puissance économique du continent se transforme désormais en puissance militaro-industrielle, tandis que la France s'accroche à sa carte nucléaire et que la Pologne devient un poids lourd conventionnel sur le flanc est de l'OTAN. À Bruxelles, ce réalignement pose un défi : l'UE peut-elle canaliser cette dynamique vers des structures communes, ou cela va-t-il accentuer la fragmentation de la défense du bloc ? Pour l'instant, le renforcement militaire de Berlin est considéré comme un retour à la responsabilité plutôt que comme une tentative de domination. Mais même ses partisans admettent que l'ampleur du changement est difficile à appréhender. « Cela pourrait être effrayant, sans aucun doute », a déclaré un diplomate européen. « Mais l'Allemagne a des coalitions. Elle fait partie de l'UE et de l'OTAN, et beaucoup de choses peuvent se passer entre-temps. » Cela s'ajuste comme un gant à ce que disait Todd : Le 27/03/2025 à 19:18, Wallaby a dit : 26 mars 2025 Donc la suite : 56:02 Si on parle de réarmement européen, ça sera un réarmement de l'Allemagne. 56:19 Le retrait américain peut nous faire imaginer qu'on va revenir faire une Europe avec des aspirations fédérales. Mais en fait, ce qui reviendra à ce qu'était devenue l'Europe entre la crise financière de 2007 et 2008 etc..., une Europe dominée par l'Allemagne. Donc ce que nous proposent en pratique ces politiques françaises, c'est une réémergence de l'Allemagne-puissance. C'est extraordinaire quand on y pense. Je ne voudrais pas avoir l'air d'être un héritier de Jacques Bainville sur « Les conséquences économiques politiques de la paix » [Les conséquences économiques de la paix est l'ouvrage de John Maynard Keynes auquel Bainville répond], mais il y a une réalité des populations et de la géographie qui est inerte, etc... et personnellement, quelle que soit ma bienveillance traditionnelle à l'égard de l'Allemagne, très connue, on a là le président Macron qui nous parle d'une menace existentielle "russe" etc... dont le projet va amener à l'existence d'une Allemagne surarmée à notre frontière. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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