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Allemagne


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https://www.liberation.fr/planete/2019/04/07/loyers-berlin-a-l-ouest-le-peuple-proteste_1719982 (7 avril 2019)

Une pétition vient d’être lancée afin de proposer l’expropriation des sociétés immobilières détenant plus de 3 000 logements dans la capitale allemande. Si ce texte recueille 170 000 signatures, il sera alors possible d’organiser un référendum d’initiative populaire, comme la loi locale le permet. Une petite majorité de Berlinois sont en faveur de cette mesure.

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il y a 41 minutes, Boule75 a dit :

Ben voyons... Quelle politique de déflation salariale ?

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Le 14/12/2018 à 15:28, Wallaby a dit :

https://www.nytimes.com/2018/12/07/opinion/merkel-germany-christian-democrats.html (7 décembre 2018)

En Allemagne de l'Ouest, où un emploi sûr était la norme, l'emploi à plein temps était le fondement de l'intégration sociale. La métaphore classique pour décrire cet arrangement a été inventée par le sociologue Ulrich Beck dans les années 1980 : l'"effet ascenseur". Cela impliquait que même si les inégalités sociales existaient toujours, tout le monde s'élevait dans le même "ascenseur" social, ce qui signifiait que l'écart entre les riches et les pauvres ne se creuserait pas.

Trente ans plus tard, cette société a disparu. Le revenu réel moyen a diminué pendant près de 20 ans à partir de 1993. Non seulement l'Allemagne a connu une croissance plus inégale, mais le niveau de vie des couches inférieures a stagné, voire baissé. Les 40 pour cent des ménages les plus pauvres ont subi des pertes de revenu net annuel depuis environ 25 ans maintenant, avec la réduction des types d'emplois promettant une stabilité à long terme.

Le nombre d'emplois précaires comme les postes temporaires ont explosé. Au plus fort de la prospérité de l'après-guerre, près de 90 p. 100 des emplois offraient un emploi permanent et protégé. En 2014, ce chiffre était tombé à 68,3 %. En d'autres termes, près d'un tiers de tous les travailleurs ont un emploi précaire ou à court terme. De plus, un secteur à bas salaires est apparu, employant des millions de travailleurs qui peuvent à peine subvenir à leurs besoins de base et qui ont souvent besoin de deux emplois pour s'en sortir.

La classe moyenne allemande se rétrécit et ne fonctionne plus comme un bloc cohésif. Bien que la classe moyenne supérieure jouisse encore d'un haut niveau de sécurité, la classe moyenne inférieure est confrontée à un risque très réel de mobilité descendante. Le phénomène relativement nouveau de la contraction - et de la division interne - de la classe moyenne a déclenché une anxiété généralisée.

Au lieu d'un seul ascenseur, l'Allemagne ressemble aujourd'hui à un quai d'escaliers mécaniques dans un grand magasin : un escalier mécanique a déjà emmené quelques clients aisés à l'étage supérieur, tandis que pour ceux qui se trouvent en dessous, le sens de marche commence à s'inverser. L'expérience quotidienne d'un grand nombre de personnes se caractérise par la montée constante d'un escalier mécanique descendant. Même lorsque les gens travaillent dur et respectent les règles, ils font souvent peu de progrès.

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Le 22/03/2019 à 14:53, Wallaby a dit :

https://www.telos-eu.com/fr/la-nouvelle-question-allemande-2.html (13 mars 2018)

Recension du livre The Germany Illusion de Marcel Fratzscher

Le faible taux de chômage cache un marché dual où coexistent des emplois bien rémunérés dans l’industrie et des emplois précarisés et mal payés dans les services : en 2014 les 40% de salariés les moins payés gagnaient moins que dans les années 1990.

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@Wallaby : tendance mondiale ou spécifiquement allemande ? Mondiale amplifiée suite à la politique post-réunification en Allemagne ? En outre, comme je l'ai répondu à @Castor sur le fil du Brexit, des corrections ont quand même été apportées ces dernières années (salaire minimum, négociations salariales dans le public et le privé, etc..).

Et tu sais comme je peux être critique de la politique macro-économique allemande pourtant...

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@Wallaby : je suis 100% d'accord. Ils se plaignent aussi de leurs routes, les quelques échos que j'ai du terrain m'indiquent que les écoles ont un peu baissé aussi. Et ils peuvent investir dans leur armée, en passant. Je ne remet plus la main dessus, mais j'ai lu aujourd'hui qu'ils en étaient à leur 6e année consécutive en excédent budgétaire, et qu'il devient élevé (ils remboursent leur dette publique, donc, ce qui est singulier quand on emprunte à des taux négatifs...).

Au passage, j'ai vu aussi un résumé de ce que la BCE fait comme bénéfices, qu'elle reverse aux états à concurrence de leurs parts, et ça se compte en milliards d'€/an.

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il y a 16 minutes, Fusilier a dit :

c'est quand même un sacre détournement de sens qu'accuser les allemands de ne pas vouloir l'Europe fédérale, alors que la "fédéralisation" a toujours été, et est,  leur position de fond.  En 2012, ils avaient même proposé un parlement de la zone euro et le vote en commun des budgets.   

Je n'ai pas souvenir de cela. Aurais-tu des précisions quant à la date et au nom du porte-parole de cette proposition, ou un lien internet à ce sujet ?

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il y a 12 minutes, Wallaby a dit :

Je n'ai pas souvenir de cela. Aurais-tu des précisions quant à la date et au nom du porte-parole de cette proposition, ou un lien internet à ce sujet ?

"Un parlement de la zone euro plutôt que des parlements nationaux

Le ministre allemand veut accompagner cette réforme d?une amélioration du droit du parlement européen. Ou plus exactement du parlement de la zone euro. Car Berlin propose de faire voter au sein du parlement européen seulement les députés concernés par les questions en jeu. Dans le projet allemand, ce parlement de la zone euro obtiendrait le pouvoir budgétaire des parlements nationaux et devrait valider les budgets des Etats-membres. Ce serait un pas de géant vers la centralisation de l?Union européenne. Mais Wolfgang Schäuble prévient: un député européen devra alors représenter le même nombre d?électeurs. Pas question donc de donner plus de pouvoir à Malte ou Chypre que ce qu?ils représentent vraiment."  

Ca date de 2012  https://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121016trib000725157/le-plan-de-l-allemagne-pour-l-europe-federale.html

dans les années 90 ils étaient sans doute moins prudents, plus pro fédération, prêts aux transferts de compétences et toussa (ils se sentent à l'aise dans ce cadre) Ils ont eu un peu marre, je pense, de pédaler contre les français, lus dans la position "Fédération d'Etats-Nations"  (on est un Etat centralisé)   

Beaucoup de pays sont proches des allemands en termes de conception fédérale de l'Etat, simplement par ce que leur organisation est déjà fédérale 

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il y a 4 minutes, Fusilier a dit :

Mais Wolfgang Schäuble prévient: un député européen devra alors représenter le même nombre d?électeurs. Pas question donc de donner plus de pouvoir à Malte ou Chypre que ce qu?ils représentent vraiment.

Ah ben voilà, on a l'explication, ils voulaient utiliser ça pour grappiller plus de députés.

Rapide calcul : selon la répartition des sièges en 2012 (99 pour l'Allemagne, 72 pour la France, 5 pour Malte, etc.), on obtient un ratio allant de un député pour 925 mille habitants (France)  à un député pour 86 mille habitants (Malte). L'Allemagne n'est pas le pays le plus à plaindre avec un député pour 830 mille habitants, mais est quand même dant le haut du panier; vu qu'au total la zone euro dans sa globalité est représentée par 489 députés pour près de 340 millions d'habitants, soit une moyenne d'un député pour 695 mille habitants.

Avec une représentation strictement proportionnelle, donc, l'Allemagne bondirait à 118 eurodéputés, la France ferait aussi un bon appréciable à 96 eurodéputés, l'Italie et l'Espagne en profiterait également, les Pays-Bas y perdrait un petit peu (passant de 25 à 24), et tout les autres y perdrait beaucoup. La Belgique passerait de 22 à 16. Chypre, le Luxembourg, et Malte passeraient à un seul eurodéputé chacun.

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il y a 27 minutes, Kelkin a dit :

tout les autres y perdrait beaucoup

Cela les inciterait à envoyer des gens de qualité parmi le peu d'eurodéputés qu'il leur resterait, plutôt que des lobbyistes pro-saakashvili comme Eerik Niiles Kross :

Le 03/04/2019 à 11:25, Wallaby a dit :

https://www.tagesschau.de/europawahl/hintergruende/eu-lobbying100.html (17 mars 2018)

[L'Estonien] Eerik Niiles Kross, l'un des co-organisateurs et conseiller de Saakashvili à l'époque, fait campagne actuellement pour un siège au Parlement européen. S'il est élu, on peut le supposer, il défendra également la cause géorgienne à Bruxelles.

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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :

Cela les inciterait à envoyer des gens de qualité parmi le peu d'eurodéputés qu'il leur resterait, plutôt que des lobbyistes pro-saakashvili comme Eerik Niiles Kross :

Ou alors à rassembler encore plus les europhobes, l'Allemagne et la France pourraient faire plus de dégât comme des sanctions pour les pays qui n'achètent pas français coups européen etc....

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La Grèce demande des réparations pour la seconde guerre mondiale :

https://www.tagesschau.de/ausland/griechenland-zweiterweltkrieg-reparationen-103.html (18 avril 2019)

Le gouvernement allemand a catégoriquement rejeté les nouvelles demandes de réparation de la Grèce. L'attitude est inchangée, a déclaré un porte-parole. "La question des réparations allemandes a été réglée de manière concluante tant sur le plan juridique que politique".

L'été dernier, une commission parlementaire à Athènes avait déjà estimé que l'Allemagne devait au moins 270 milliards d'euros à la Grèce. Selon une commission d'experts grecque, ce chiffre s'élève à 290 milliards d'euros.

 

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Il y a 10 heures, Wallaby a dit :

La Grèce demande des réparations pour la seconde guerre mondiale :

https://www.tagesschau.de/ausland/griechenland-zweiterweltkrieg-reparationen-103.html (18 avril 2019)

Le gouvernement allemand a catégoriquement rejeté les nouvelles demandes de réparation de la Grèce. L'attitude est inchangée, a déclaré un porte-parole. "La question des réparations allemandes a été réglée de manière concluante tant sur le plan juridique que politique".

L'été dernier, une commission parlementaire à Athènes avait déjà estimé que l'Allemagne devait au moins 270 milliards d'euros à la Grèce. Selon une commission d'experts grecque, ce chiffre s'élève à 290 milliards d'euros.

 

Encore cette affaire... :rolleyes: et ça se multiplie comme les petits pains,  en 2015 c'était 150  milliards.  

http://www.economiematin.fr/news-dette-grece-europe-allemagne-tsipras

NB.  Pour ceux qui ne l'auraient pas en tête , "l'haircut" ou  l’annulation de la dette privée, était de  107 milliards d’euros.  Dont la plus grosse partie par les banques allemandes et françaises. 

Modifié par Fusilier
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il y a 5 minutes, kotai a dit :

Mais dans ce cas ci, c'est dût à la guerre....

Et tu inclus aussi la France dans la réparation de guerre, c'est beau l'Europe.

Et je termine, combien à gagner la France sur l'emprunt grecques?

Yes, mais sur la dette de guerre allemande,  la Grèce est signataire, comme la France,  des accords d'annulation...  Donc juridiquement leur demande n'est pas fondée. C'est davantage un argument "moral",  voir "politicien" , afin de plaider l'annulation d'une partie de la dette  publique.   Annulation sans doute fondée,  même le FMI le pense, mais c'est une autre affaire. 

Tu as parfaitement  raison,  la France, c'est à dire l'Etat, gagnait de l'argent  sur les prêts à la Grèce. Plus précisément,  la France empruntait à la place de la Grèce (car personne ne voulait lui prêter) à un taux x  (bas) et le prêtait à la Grèce au taux normal (plus haut)  Mais cette différence ,ou gain, les pays prêteurs s'étaient engagés à  le rembourser à la Grèce. Pour la France et de mémoire il y a eu au moins un remboursement de 450 millions.  Par la suite,  le mécanisme a changé et les prêts étaient accordés au même taux d'emprunt, donc sans gain pour le pays prêteur (note qu'au passage on s'endette pour leur prêter, que cet argent on doit le rembourser et payer les intérêts) 

Quand aux banques françaises, elles ont sans doute gagné de l'argent avant la crise, j'ignore le montant.  Mais elle ont aussi annule les dettes, j'estime au minimum 40 milliards, ce qui est considérable. Les Banques allemandes idem,  d'un montant inférieur car moins engagées que les banques françaises, probablement dans les 30 milliards.  

Enfin,  il ne faudrait pas oublier l'origine de tout ceci:  la gabegie des gouvernements grecs . D'abord ils ont menti sur le déficit réel et de beaucoup, ce qui, une fois connu, a conduit à la dégradation de leur note et au refus de prêt. La seule solution, mise  à part la banqueroute, c'était donc les prêts d'autres Etats.  D'un manière plus large, depuis 1981 la Grèce a reçu en moyenne 3 " milliards / an  de fonds structurels, ce qui pour un pays de 10 millions d'habitants est considérable, le pays a d'ailleurs multiplié son PIB a par 3 voir 4. Ce que les Grècs ont fait de cet argent ils en sont responsables, tout comme ils sont responsables de l'utilisation des flux financiers via les banques.  S'il y avait une bulle immobilière, c'est eux qui l'on créée, personne d'autre,  tout comme personne d'autre est responsable de la gabegie dans la gestion de l'Etat et des entreprises publiques.  Faut dire les choses comme elle sont, les Grècs s'étaient installés dans une sorte d'économie de rente, voir de cavalerie. Il est d'ailleurs à craindre que le système se soit reproduit sous le flux des prêts, bon marché, des Etats. D'où, peut-être , le fait que cette histoire allemande ressorte juste au moment où la  Grèce sort du mécanisme européen  et va devoir se financer sur le marché, au taux du marché...  Et c'est peut-être là le vrai problème, car si le budget grec est en excédent primaire,  ce qui permet sa sortie du mécanisme, la  économie grecque est loin d'être dans l'état de santé  des trois autres pays qu'étaient dans le même mécanisme,  Espagne, Portugal,  Irlande.  

Sans doute on aurait du y réfléchir trois fois avant d'admettre la Grèce dans la CE et l'Euro , vu les carences de son Etat (pas de cadastre par exemple)  et de son économie.  Mais, ce qui est fait est fait.  

 

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A écouter ou réécouter https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-mardi-23-avril-2019

Quote

Le jour où l'Allemagne renouera avec une logique de puissance...

Pour Robert Kagan, les causes géostratégiques qui ont fait autrefois de l'Allemagne la puissance dominante du continent européen sont en train de réapparaître.

La seule chose qu'on peut reprocher à l'Allemagne actuelle, c'est de négliger sa Défense.

On vient de fêter le 70 ° anniversaire du Traité de l’Atlantique Nord. Mais on a un peu oublié aujourd’hui les origines géostratégiques de l’OTAN. Elles furent résumées d’une formule lapidaire par Lord Ismay, le premier secrétaire général de l’OTAN,  un général britannique très lié à Churchill. Je cite : « to keep the Soviet Union out, the Americans in, and the Germans down. » Garder l’URSS dehors, les Américains dedans et les Allemands par terre. 

La mise en commun du charbon et de l’acier, premier pas accompli en direction de l’Union européenne avait pour objectif principal, on l’a oublié depuis, de mettre sous contrôle la reconstruction industrielle de l’Allemagne. Et la création de l’Euro fut le prix à payer, exigé par la France, pour la réunification allemande. 

On peut mesurer le chemin accompli en ayant entendu un ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, confier qu’il redoute bien davantage l’inactivité de l’Allemagne que sa puissance. L’Allemagne, crainte autrefois par ses voisins pour son militarisme agressif, est devenue la nation la plus pacifique d’Europe. Le seul reproche que l’on puisse lui faire, c’est de négliger sa contribution à la sécurité commune. Angela Merkel ne vient-elle pas d’annoncer que le budget de la Défense allait encore reculer, passant de 1,37 % du PIB à 1,25 dans les quatre années à venir. Trump est furieux. A comparer avec les Etats-Unis (3,1 %), ou à la Russie (4,3 %). 

Mais nous traversons des temps bien incertains et rien ne dit les choses sont vouées à demeurer identiques. C’est du moins l’avertissement lancé par Robert Kagan dans le numéro d’avril-mai de la revue Foreign Affairs.

L'Allemagne avait renoncé à s'affirmer pour des raisons conjoncturelles. Lesquelles ?

Quatre facteurs expliquaient, aux yeux de Kagan, le relatif effacement en Europe d’une puissance qui n’avait pas cessé de jouer les trouble-fêtes et les semeurs de guerre, de 1866 à 1945. 

Il y avait d’abord la garantie de sécurité apportée par les Etats-Unis à l’Europe de l’Ouest. Elle a permis aux nations sous protection de se consacrer à rétablir leur prospérité et à améliorer les conditions de vie de leurs peuples. Et c’est l’une des causes principales de la stabilité politique dont ont bénéficié nos Etats. 

Ensuite, il y a le système économique libéral. Le libre-échange a permis aux industries allemandes de faire la preuve de la qualité de leurs produits en les exportant dans le monde entier. Dès les années quatre-vingt, les Américains prirent conscience qu’ils étaient perdants dans de nombreux secteurs, comme l’automobile et l’acier, face à l’Allemagne, comme face au Japon. Mais ils se résignèrent à se faire tailler des croupières sur le plan commercial par leurs deux anciens ennemis : leur prospérité étaient les piliers de l’ordre multilatéral voulu par les Etats-Unis. 

Troisième cause : l’ordre démocratique paraissait le sens même de l’histoire. Contrairement aux années trente, où, en Europe, la démocratie parlementaire était jugée comme un régime faible, jamais les démocraties européennes n’ont paru aussi affermies et sûres d’elles qu’en 1989, lorsque les anciennes démocraties populaires ont manifesté leur ardent désir de « retourner en Europe » et d’adopter les institutions libérales et démocratiques de l’Ouest. 

Enfin, quatrième facteur : l’Allemagne a pu échapper aux démons de son passé parce que les passions nationalistes semblaient partout éteintes. Elles l’étaient en Allemagne comme dans toute l’Europe.

Or, la donne est en train de changer de manière radicale, en Europe.

La garantie de sécurité américaine est fort douteuse depuis que Donald Trump lui-même l’a mise en question par ses proclamations isolationnistes. De même l’ordre international libéral, qui a permis l’enrichissement des nations exportatrices, est en train de se défaire. La démocratie elle-même est à nouveau défiée, même en Europe qui l’a vue naître : des populistes sont au pouvoir en Italie. La majorité des pays d’Europe centrale pratiquent des formes d’autoritarisme bien peu démocratique. Quant au nationalisme, il fait retour partout en Europe sous des formes parfois très agressives. 

Et même dans l’archi-démocratique Allemagne, où l’Alternative pour l’Allemagne est devenue le premier groupe parlementaire de l’opposition...

Plus grave encore, le « rêve kantien » d’une humanité pacifiée par le doux commerce et par le droit international, que caressait l’Union européenne est en train de se dissiper. Les logiques de puissance sont partout à l’œuvre. Ni les Etats-Unis de Trump, ni la Chine de Xi Jinping, ni la Russie de Poutine ne sont des puissances post-modernes, ayant renoncé à l’usage de la force… Bien au contraire !

Dans ce contexte, plus rien ne peut être exclu en Europe dans les années à venir. Et pas, en particulier, une réaffirmation par l’Allemagne de ses propres intérêts et de sa puissance. Il pourrait suffire, par exemple, que l’Italie, ruinée par ses gouvernants actuels, se mettent à exiger un renflouement de son économie par les riches Allemands. Ou que la France, à son tour, confie son destin à un parti populiste…

 

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en attendant ....

LE MONDE :

Les piteux coucous de la République fédérale allemande

Les avions officiels subissent des pannes à répétition, perturbant régulièrement l’activité des plus hautes autorités du pays.

LETTRE DE BERLIN

Il était 9 h 30, mardi 16 avril, quand le trafic fut soudainement interrompu à l’aéroport de Berlin-Schönefeld. En cause, « la présence d’un avion défectueux sur la piste de décollage et d’atterrissage », annonça le service d’information des aéroports berlinois, une demi-heure plus tard, sur Twitter. A la mi-journée, la piste fut rouverte à la circulation. A priori, pas de quoi faire les gros titres de l’actualité. Mais « l’avion défectueux » n’était pas n’importe quel avion.

Dès le milieu de la matinée, le quotidien Bild révéla en effet qu’il s’agissait d’un Bombardier Global 5000 appartenant à la flotte gouvernementale, et qu’il avait dû se poser en urgence à Schönefeld peu après avoir quitté l’aéroport – sans passager à bord – en direction de Cologne. Quelques heures plus tard, la ministre de la défense, Ursula von der Leyen, rendit hommage à l’équipage de la Luftwaffe – l’armée de l’air, responsable des appareils mis à la disposition du gouvernement – qui « ramena l’avion au sol dans des conditions particulièrement difficiles et évita ainsi le pire ».

Inutile de préciser que l’appareil, contrairement à ce qui était prévu, n’a pas servi, le lendemain, à transporter le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, qui devait l’emprunter pour aller à Stuttgart. Selon un rapport d’expertise de la Bundeswehr révélé par le Spiegel, vendredi 19 avril, l’atterrissage – qui se fit sur l’herbe avant que l’avion ne fût ramené sur la piste – fut en effet tellement périlleux que les ailes ont subi des « dommages structurels » et que la coque elle-même a été endommagée.

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/23/les-piteux-coucous-de-la-republique-allemande_5453621_3210.html

Pourquoi selon vous l'Allemagne qui a autant de pognon en est là ?

(La Suite de l'Article réservée aux abonnés dont je ne suis plus.)

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Article réservé aux abonnés

Un Bombardier Global 5000 appartenant à la flotte gouvernementale est remorqué à l’aéroport de Berlin-Schönefeld, le 16 avril. 639b6a0_kn-JGU-MZ5Qn46M7DZdoXTrA.jpg
Un Bombardier Global 5000 appartenant à la flotte gouvernementale est remorqué à l’aéroport de Berlin-Schönefeld, le 16 avril. PAUL ZINKEN / AFP

LETTRE DE BERLIN

Il était 9 h 30, mardi 16 avril, quand le trafic fut soudainement interrompu à l’aéroport de Berlin-Schönefeld. En cause, « la présence d’un avion défectueux sur la piste de décollage et d’atterrissage », annonça le service d’information des aéroports berlinois, une demi-heure plus tard, sur Twitter. A la mi-journée, la piste fut rouverte à la circulation. A priori, pas de quoi faire les gros titres de l’actualité. Mais « l’avion défectueux » n’était pas n’importe quel avion.

Dès le milieu de la matinée, le quotidien Bild révéla en effet qu’il s’agissait d’un Bombardier Global 5000 appartenant à la flotte gouvernementale, et qu’il avait dû se poser en urgence à Schönefeld peu après avoir quitté l’aéroport – sans passager à bord – en direction de Cologne. Quelques heures plus tard, la ministre de la défense, Ursula von der Leyen, rendit hommage à l’équipage de la Luftwaffe – l’armée de l’air, responsable des appareils mis à la disposition du gouvernement – qui « ramena l’avion au sol dans des conditions particulièrement difficiles et évita ainsi le pire ».

Inutile de préciser que l’appareil, contrairement à ce qui était prévu, n’a pas servi, le lendemain, à transporter le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, qui devait l’emprunter pour aller à Stuttgart. Selon un rapport d’expertise de la Bundeswehr révélé par le Spiegel, vendredi 19 avril, l’atterrissage – qui se fit sur l’herbe avant que l’avion ne fût ramené sur la piste – fut en effet tellement périlleux que les ailes ont subi des « dommages structurels » et que la coque elle-même a été endommagée.

Incident de gravité majeure

D’après le rapport, l’appareil se trouvait à 6 000 mètres d’altitude quand le pilote, constatant « de graves problèmes dans les commandes de vol », décida de faire demi-tour. Un incident de catégorie A, le degré de gravité majeure, ont conclu les experts de la Bundeswehr.

Les déboires des avions du gouvernement allemand ne datent pas d’hier. A son arrivée au pouvoir, en 2005, Angela Merkel avait hérité d’une flotte vétuste, composée de deux Airbus en fin de course et d’autres appareils dont certains étaient déjà utilisés par les dirigeants d’ex-Allemagne de l’Est dans les années 1970.

Après un long débat parlementaire, la flotte fut en partie renouvelée au début du second mandat de Mme Merkel (2009-2013). Il en coûta près d’un milliard d’euros à l’Etat allemand. En 2011, deux Airbus A340 vinrent notamment remplacer les deux vieux A310 utilisés par le gouvernement depuis le début des années 1990. Au fil des années, l’un des deux nouveaux appareils, le A340 Konrad-Adenauer, n’en est pas moins devenu lui aussi célèbre pour ses pannes à répétition.

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Revenu disponible des ménages (utilisable pour la consommation ou l'épargne), 2016

source : https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/studie-belegt-drastisches-wohlstandsgefaelle-in-deutschland-16154744.html (24 avril 2019)

https://www.zeit.de/politik/ausland/2019-04/gaspipeline-nord-stream-2-spd-manfred-weber (24 avril 2019)

Manfred Weber, tête de liste du PPE, veut empêcher le gazoduc Nord Stream 2 s'il devient président de la Commission européenne. Le SPD réagit avec indignation.

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Les pauvres à l'est, les riches au sud. Finalement, rien n'a changé depuis la réunification.

Faut croire que les Allemands sont aussi peu doués que nous en matière de redistribution des richesses et d'aménagement du territoire.

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Manfred Weber en Grèce :

https://www.tagesschau.de/ausland/wahlkampfauftakt-weber-101.html (23 avril 2019)

Les attaques de Weber contre le chef du gouvernement grec ont été aussi vives que les contre-attaques de Tsipras le week-end dernier devant des amis du parti : Si quelqu'un vote pour la Nea Demokratia lors des prochaines élections européennes en Grèce, c'est un vote pour l'anti-Grec Weber, a dit M. Tsipras. "Le candidat actuel à la présidence de la Commission européenne voulait que la Grèce quitte la zone euro. Donner son vote aux conservateurs et à lui, c'est voter pour une Europe du nationalisme et de la discorde. Pour un néolibéralisme et une Europe des technocrates du Fonds monétaire".

Un murmure s'est fait entendre au cœur de la capitale grecque lorsque Weber a parlé des relations difficiles avec la Turquie pour de nombreux Grecs : "La Turquie ne peut pas devenir membre de l'UE" - Weber a exprimé plus clairement que d'autres ce qui, à Athènes en particulier, rencontre des oreilles très ouvertes.

Les réactions du public en soirée ont été clairement pro-Weber : "Manfred Weber est un Européen, un Allemand, issu d'un parti frère - il est le meilleur pour l'Europe", a déclaré un homme d'affaires de Thessalonique.

Le politicien de Syriza Dimitrios Papadimoulis est l'un des vice-présidents du Parlement européen et combine son "non" personnel à Weber avec un aperçu de l'état d'esprit de la chancelière allemande : "Dans le prochain Parlement européen, il y aura une majorité qui dira "non" à la candidature de M. Weber comme président de la Commission. Et je sens qu'Angela Merkel a aussi mal au ventre à cause de la candidature de Weber".

Modifié par Wallaby
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https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/huawei-lempire-sous-pression-1014160 (26 avril 2019)

« Un projet pilote de la police a pour but de collecter un maximum de données sur les comportements des fans de foot, afin d'améliorer la gestion des foules », ajoute le Chief Digital Officer. La sécurité sera, elle, garantie grâce à un réseau de caméras de surveillance dotées de technologies dernier cri - comme la reconnaissance faciale.

Cette cité connectée est l'oeuvre de Huawei. Le groupe a fourni tous les équipements et les solutions déployés à Gelsenkirchen. Une entreprise chinoise qui a la haute main sur toutes les infrastructures critiques de communication d'une ville - a fortiori d'un pays -, tel est précisément la perspective qui fait frémir l'Occident.

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