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Adaptation structurelle au terrorisme


Tancrède

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Suite à une évolution de l'échange sur les attentats de janvier 2015, je propose de poursuivre ici sur le sujet des évolutions souhaitables face à une menace qui, étant données les évolutions technologiques, techniques, sociales, sociétales, géopolitiques.... Va faire partie de notre quotidien comme jamais auparavant. Le terrorisme islamiste semble aujourd'hui porter l'essentiel de cette menace étant donné son évolution particulière, l'existence de nombreuses zones plus ou moins sûres pour lui, servant de bases arrières, l'existence de forts soutiens à travers le monde, la répartition de la population musulmane dans le monde (donc la capacité à avoir une minorité plus ou moins radicalisée)... 

Le point ici est donc de partir du principe que la menace terroriste ne peut peut être plus être considérée comme un simple job supplémentaire pour la police en marge de ce qu'elle doit déjà faire, mais comme une mission permanente réclamant moyens, organisation, pensée.... En soi et pour soi, et pas dans une petite mesure. 

 

 

 

Quoiqu'il se passe ca sera toujours "pinot simple flic" - attention joke inside  ;) - qui se retrouvera le premier sur l'affaire, pour la bonne et simple raison que le régulateur au téléphone ne peut pas faire confiance a l'appelant et orienté d'office des moyen qui pourrait manquer ailleurs.

 

En gros tu aura la police tout cours, qui une fois sur les lieu, qualifiera les faits et le régulateur fera alors intervenir les moyens des autre unité plus spécialisé.

 

En résumé le policier lambda - soit le planton, soit des élément en patrouille, soit des éléments dépéché sur place depuis le commissariat ou ailleurs - se retrouvera a gérer la situation pendant plusieurs dizaine de minute au moins. En IDF il y a des unité de soutien qui existe déjà, et qui dispose de moto pour accéder plus vite au endroit encombré etc. mais il n'y a pas énormément de monde pour toute l'agglomération parisienne.

 

La seule solution c'est de multiplié les policiers prépositionné qui maillent le terrain, plutot que des les accumuler dans des commissariat "centralisé". Ca veut aussi dire un policier par véhicule, plus de véhicule au moins autant de policier mais en dehors des commissariat, et des policier équipé pour "assumer" seul et des le début des situation compliqué, et qui sont certain d'avoir des renfort dans la minute.

 

Au canada il propose ce genre de solution, et garantisse dans les zone urbaine des intervention dans les moins de 5 minutes partout. En ville ca passe aussi par le vélo-électrique ou la moto pour esquiver les bouchon etc.

 

L'autre chose c'est le rapprochement police population, pour que la population n'hésite pas un seul instant a signaler tout et n'importe quoi a la police... et n'attendre pas d'avoir entendu 50 coup de fusil pour commencer a se fdire qu'il sera peut etre intéressant d'avertir les fdo. Le discours ... non n'appeles pas, te fais pas remarquer, de toute facon quelqu'un d'autre le fera ... c'est un discours assez courant. Genre d'appele le 17 t'es "fiché"?!

 

Par contre je doute que ce soit le meilleur fil pour engager cette reflexion compliqué.

J'avais vu quelques trucs comme quoi certaines villes avaient commencé à disposer des capteurs de son qui repéraient surtout les coups de feu (pouvant faire la différence avec d'autres sons proches) et pouvaient signaler en temps réel leur lieu d'occurrence à un poste central: quelqu'un sait quelque chose là-dessus? Si c'est le cas, c'est le genre de trucs qui aiderait grandement les flics de base, voire les gens appelant en urgence la police, en terme de rapidité de prise en compte d'un événement grave.

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Être capable de trianguler un coup de feu grâce à des capteurs sonores en terrain ouvert c'est plutôt prometteur, mais j'avoue être septique quant à leur efficacité en zones urbaine avec des battisses qui absorbent et font se réverbérer l’écho. C'est un milieu très complexe, un peu comme les hauts fonds d'un littoral qui constitue de bonne cache pour sous-marin, meilleur que la haute mer.

 

Et contrairement aux situations de guerre où les munitions de sniper (c'est surtout cette menace qu'on cherche à contrer avec cette technologie) sont largement supersonique avec un bang bien audible, les munitions civils sont bien moins rapide donc bien moins bruyante.

 

Mais si ça marche  avec une capacité d’amplification et de traitement qui suit, et sachant que les écouteurs ne sont pas forcément cher, on peut envisager le quadrillage de zone plus ou moins vaste. Je demande à voir.

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Ca doit avoir l'avantage d'être moins polémique et plus spécifique (et peut-être bien moins cher) qu'un réseau de caméras de surveillance, à l'efficacité contestée et aux conséquences politiques de toute façon lourdes. 

 

 

Plus largement, j'étais depuis quelques temps en train de me demander si l'implantation durable du terrorisme comme forme nouvelle de menace chronique sur la vie normale dans une société (le terrorisme n'est pas en soi nouveau, mais la possibilité que ça devienne une réalité de toute les semaines, surtout le terrorisme "low tech" où le nombre et la fréquence compte beaucoup), ne justifiait pas la création d'une nouvelle police. Peut-être pas une branche à part des autres forces de l'ordre, mais plus que ce qu'il y a actuellement en termes d'effectifs dédiés spécifiquement à ça, qui ressemble, face à l'évolution de la menace, à du bricolage assemblant des petites pièces ici et là dans un tas d'organismes civils et militaires. C'est encore plus flagrant avec le caractère éminemment transnational de la menace (quelque chose d'Européen au moins?), la "coopération", fluctuante et aléatoire, entre quelques noyaux de spécialistes dans un Etat et entre plusieurs Etats, pouvant désormais être vue comme insuffisante, même si peu facilement dépassable, étant donnée la reluctance naturelle des Etats à céder quoi que ce soit dans un tel domaine, fut-ce en dépit de l'urgence et du bon sens. 

 

Au niveau national, une force plus structurée dédiée au terrorisme et/ou aux menaces transnationales ne commencerait-elle pas à acquérir une certaine  légitimité, étant donné l'évolution de la menace, si on compare ) la situation actuelle où il semble plus s'agir d'une "mission supplémentaire" pour les organisations et forces existantes? 

Quand je parle d'organisation, ça inclue aussi bien les cellules de renseignement et analyse au sommet, que des forces de terrain (intervention et quadrillage de zone, voire éléments "expéditionnaires"), en effectifs conséquents et dédiés en permanence à cette/ces menaces désormais permanentes ET importantes. Caricaturalement, je soulignerais l'après 11 septembre où les agences fédérales US avaient du détourner leurs efforts du crime organisé, national et international, vers l'antiterrorisme: outre qu'un tel revirement ne produit pas d'efficacité du jour au lendemain, les grandes mafias (et les moins grandes) n'ont pas cessé d'être dangereuses entre temps, et ont d'ailleurs connu une période faste. 

Le point étant que la part de budget dédiée aux forces de l'ordre et à la sécurité intérieure a peut-être à être largement revue, au-delà des différences géographiques et conjoncturelles: de façon structurelle, la paix civile peut-elle être vue comme ayant connu une brutale phase de hausse de coût dans un court laps de temps, qui change le paradigme sur lequel nous avons reposé pendant longtemps (et que nous préservons par habitude)? 

De la même façon, les nomenclatures que nous avons établi entre police et armée, entre domaine national et international.... Ne sont-elles pas (et ça risque d'être dur) à revoir étant donné l'évolution des menaces non étatiques ou strictement militaires? 

Modifié par Tancrède
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Au niveau national, une force plus structurée dédiée au terrorisme et/ou aux menaces transnationales ne commencerait-elle pas à acquérir une certaine  légitimité, étant donné l'évolution de la menace, si on compare ) la situation actuelle où il semble plus s'agir d'une "mission supplémentaire" pour les organisations et forces existantes?

 

 

Tu veux dire comme les gardes civils espagnols, les carabiniers italiens, la gendarmerie royale du Canada ou ce qu'aurait pu devenir la gendarmerie belge (très forte concentration d'universitaires) si on ne l'avait pas dissoute ?

 

 

Ce qu'on peut constater quand même c'est que même les loups solitaires sont à un moment ou à un autre reliés aux circuits de financement de filières internationales, qu'elles soient terroristes ou mafieuses. Plus qu'une police il faudrait aussi envisager le développement d'une unité fiscale dédiée non ?

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C'est en partie mon point: la menace terroriste, ou toute menace fonctionnant au niveau transnational, peut-elle être considérée désormais comme suffisamment endémique, permanente et faisant partie "du quotidien" pour justifier un type de force entièrement dédié à la lutte contre cette forme d'insécurité? J'entends par là une force "intégrale", du renseignement (ce qui inclue bien évidemment la traque de l'argent) à l'action et à la surveillance "au sol", et non plus seulement un minimum de noyaux de cellules spécialisées opérant au sein de la police et profitant de ses ressources (voire les détournant à certain moments d'urgence extrême), ce qui me semble de plus en plus à la fois pas assez (contre ce qu'est devenue la dite menace qualitativement et quantitativement) et trop (en ce que ça bouffe des ressources de maintien de l'ordre "normal" déjà plutôt comptées). L'extension de cette question est une réévaluation du montant global consacré à la sécurité d'un pays, car il s'agit dans ce cas clairement d'une augmentation en net, pas d'un semi déshabillage de Pierre pour aller couvrir le cul (et pas grand chose d'autre) de Paul, ce qui réclame un effort politique et une prise de conscience dans le débat public que l'équation sur laquelle on a longtemps reposé avec un budget sécurité à grosso modo X% du PIB (avec des variations plus ou moins mineures selon la période et le pays) ne peut plus fonctionner pour un niveau de sécurité équivalent, et doit être sérieusement revu à la hausse (et connaître une évolution en nature). 

C'est juste que j'ai peur de ce que le maintien de l'équation actuelle n'ait plus de chance d'amener à la fois moins de sécurité et une plus grande propension à passer à des modes de sécurité plus agressifs (militarisation de la police, usage de l'armée plus spontané, voire un usage "normalisé" à l'intérieur du pays), parce qu'il n'y a aujourd'hui rien entre police et armée (ou action policière et action militaire), alors qu'il me semble qu'un espace plus large qu'avant existe (en terme de menace) entre les deux, réclamant de ce fait une réaction adaptée. 

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C'est juste que j'ai peur de ce que le maintien de l'équation actuelle n'ait plus de chance d'amener à la fois moins de sécurité et une plus grande propension à passer à des modes de sécurité plus agressifs (militarisation de la police, usage de l'armée plus spontané, voire un usage "normalisé" à l'intérieur du pays), parce qu'il n'y a aujourd'hui rien entre police et armée (ou action policière et action militaire), alors qu'il me semble qu'un espace plus large qu'avant existe (en terme de menace) entre les deux, réclamant de ce fait une réaction adaptée.

 

Ce que tu suggères là n'est pas simplement une DST/DGSE plus musclée ?

Un volet renseignement, un volet analyse, un volet action "soft" (blocage des comptes financiers, piratage, cyberguerre), un volet action dure (elimination ciblée), manque juste un volet action cinétique CT (que la DGSE avait via le 11e choc avant).

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Est-ce qu'une forme de convergence augmentant la coopération des forces de l'ordre de chaque ministère qui en opère ne pourrait pas aider ? D'une manière ou d'une autre, des informations utiles aux enquêtes et à la lutte contre le terrorisme sont potentiellement détenue par des agents de la Défense, de l'Intérieur, des Finances, de l'Agriculture, des Pêches, de la Justice, voire même du Travail ou de la Ville.

 

Sans aller jusqu'à croiser ces informations (rien que l'idée hérisse ma fibre libertaire), n'est il pas possible de clarifier les interfaces entre les services pour faciliter la détection. L'accès croisé (mais controlé) des services aux informations que les uns et les autres recueillent pourrait faciliter le démantèlement de filières ou de cellules, non ?

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Est-ce qu'une forme de convergence augmentant la coopération des forces de l'ordre de chaque ministère qui en opère ne pourrait pas aider ? D'une manière ou d'une autre, des informations utiles aux enquêtes et à la lutte contre le terrorisme sont potentiellement détenue par des agents de la Défense, de l'Intérieur, des Finances, de l'Agriculture, des Pêches, de la Justice, voire même du Travail ou de la Ville.

 

Sans aller jusqu'à croiser ces informations (rien que l'idée hérisse ma fibre libertaire), n'est il pas possible de clarifier les interfaces entre les services pour faciliter la détection. L'accès croisé (mais controlé) des services aux informations que les uns et les autres recueillent pourrait faciliter le démantèlement de filières ou de cellules, non ?

j'ai peur qu'il faille choisir entre la sécurité et la liberté...

Parce que la liberté, elle profite aussi au Tango, ce qui fait que la sécurité a (toujours) un coup de retard...

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j'ai peur qu'il faille choisir entre la sécurité et la liberté...

Parce que la liberté, elle profite aussi au Tango, ce qui fait que la sécurité a (toujours) un coup de retard...

 

On ne choisi pas entre la liberté et la sécurité ... ce qu'il faut apprendre c'est qu'on est pas tout puissant et qu'on doit aussi vivre avec la fatalité meme si c'est assez frustrant.

 

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
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C'est le moins qu'on puisse dire.

 

 

C'est en partie mon point: la menace terroriste, ou toute menace fonctionnant au niveau transnational, peut-elle être considérée désormais comme suffisamment endémique, permanente et faisant partie "du quotidien" pour justifier un type de force entièrement dédié à la lutte contre cette forme d'insécurité? J'entends par là une force "intégrale", du renseignement (ce qui inclue bien évidemment la traque de l'argent) à l'action et à la surveillance "au sol", et non plus seulement un minimum de noyaux de cellules spécialisées opérant au sein de la police et profitant de ses ressources (voire les détournant à certain moments d'urgence extrême), ce qui me semble de plus en plus à la fois pas assez (contre ce qu'est devenue la dite menace qualitativement et quantitativement) et trop (en ce que ça bouffe des ressources de maintien de l'ordre "normal" déjà plutôt comptées). L'extension de cette question est une réévaluation du montant global consacré à la sécurité d'un pays, car il s'agit dans ce cas clairement d'une augmentation en net, pas d'un semi déshabillage de Pierre pour aller couvrir le cul (et pas grand chose d'autre) de Paul, ce qui réclame un effort politique et une prise de conscience dans le débat public que l'équation sur laquelle on a longtemps reposé avec un budget sécurité à grosso modo X% du PIB (avec des variations plus ou moins mineures selon la période et le pays) ne peut plus fonctionner pour un niveau de sécurité équivalent, et doit être sérieusement revu à la hausse (et connaître une évolution en nature). 

C'est juste que j'ai peur de ce que le maintien de l'équation actuelle n'ait plus de chance d'amener à la fois moins de sécurité et une plus grande propension à passer à des modes de sécurité plus agressifs (militarisation de la police, usage de l'armée plus spontané, voire un usage "normalisé" à l'intérieur du pays), parce qu'il n'y a aujourd'hui rien entre police et armée (ou action policière et action militaire), alors qu'il me semble qu'un espace plus large qu'avant existe (en terme de menace) entre les deux, réclamant de ce fait une réaction adaptée.

 

 

 

Tancrède tu n'as pas l'impression d'être en train d'imaginer une force sortant des cadres connus disposant d'une immunité de fait pour ses agissements futurs ?

 

J'ai l'impression que l'idée de force intermédiaire entre Police et Armée devrait refaire surface plutôt. À l'image de l'arme des carabiniers ou des gardes civils espagnols ou de la GRC. C'est un rôle qui irait comme un gant à la gendarmerie qui délaisserait ses missions de police à la Police Nationale au lieu d'assurer le maintien de l'ordre dans des coins perdus. Ceci implique une réorientation des effectifs vers d'autres formes de tâches et la faculté de les déployer à l'étranger afin de faire le lien entre affaires intérieures et extérieures (ce qu'elle fait déjà).

 

Je crois que les carabiniers ou la GRC seraient la meilleure base de réflexion.

Modifié par Chronos
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C'est le moins qu'on puisse dire.

 

 

 

Tancrède tu n'as pas l'impression d'être en train d'imaginer une force sortant des cadres connus disposant d'une immunité de fait pour ses agissements futurs ?

 

J'ai l'impression que l'idée de force intermédiaire entre Police et Armée devrait refaire surface plutôt. À l'image de l'arme des carabiniers ou des gardes civils espagnols ou de la GRC. C'est un rôle qui irait comme un gant à la gendarmerie qui délaisserait ses missions de police à la Police Nationale au lieu d'assurer le maintien de l'ordre dans des coins perdus. Ceci implique une réorientation des effectifs vers d'autres formes de tâches et la faculté de les déployer à l'étranger afin de faire le lien entre affaires intérieures et extérieures (ce qu'elle fait déjà).

 

Je crois que les carabiniers ou la GRC seraient la meilleure base de réflexion.

bonsoir,

 

je ne suis pas polémique ;

la Gendarmerie, c'est, environ 85% du territoire et 15% de la population, (pour celle des "campagnes") et la police, c'est l'inverse, puisque c'est une institution urbaine.

 

Donc, si on vide les campagnes des Gendarmes... il va falloir des effectifs, parce que la police, c'est civil, c'est 38 h hebdo....

bref, irrealiste.

On ne choisi pas entre la liberté et la sécurité ... ce qu'il faut apprendre c'est qu'on est pas tout puissant et qu'on doit aussi vivre avec la fatalité meme si c'est assez frustrant.

la fatalité, je ne connais pas.. je connais le renoncement, l'abandon, pas la fatalité..

 

Par contre, les deux autres, si, je les connais :-X

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bonsoir,

 

je ne suis pas polémique ;

la Gendarmerie, c'est, environ 85% du territoire et 15% de la population, (pour celle des "campagnes") et la police, c'est l'inverse, puisque c'est une institution urbaine.

 

Donc, si on vide les campagnes des Gendarmes... il va falloir des effectifs, parce que la police, c'est civil, c'est 38 h hebdo....

bref, irrealiste.

Je crois que c'est plutôt une fusion entre les différents corps de la sécurité intérieur dont il est question là.

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Ce que tu suggères là n'est pas simplement une DST/DGSE plus musclée ?

Un volet renseignement, un volet analyse, un volet action "soft" (blocage des comptes financiers, piratage, cyberguerre), un volet action dure (elimination ciblée), manque juste un volet action cinétique CT (que la DGSE avait via le 11e choc avant).

Oui, une filière complète, mais boostée question moyens et effectifs (qui ne pomperaient pas sur les moyens et effectifs dédiés ailleurs, qui sont déjà très limités), et disposant de son autonomie dans l'appareil de sécurité (bref, qui rend des comptes à plus haut échelon); après, que ça ressorte de la DGSI, de la police ou du ministère de l'Intérieur directement, c'est une question pour laquelle je manque par trop de biscuits pour l'instant. J'essaie juste d'appréhender la menace telle qu'elle est devenue, et il me semble qu'on ne puisse plus la traiter comme un simple à-côté de la mission de la police, d'amont en aval, ce qui inclue les flics à la base qui ne peuvent pas être rendus toujours plus multitâches (ils ont une limite tant en termes de bases d'entraînements divers qu'en termes de temps dédiés), avec simplement des noyaux de spécialisation très en haut de la pyramide (renseignement/analyse) ou au niveau intervention (quelques unités antiterroristes.... Pour quand ça a déjà largement chié, mais dans un nombre très limité de situations). Peut-être que j'exagère beaucoup, et qu'il conviendrait juste d'une augmentation d'effectifs et de structures d'une police un peu réorganisée, créant une place plus importante à cette fonction (avec des effectifs dédiés, pas prélevés ailleurs), et surtout aussi d'une DGSI un tantinet plus importante (parce que là, je crois qu'on n'aura pas trop de polémiques sur la taille et les moyens assez ridicules de cette organisation), avec une inconnue sur les modes d'interaction entre les deux (si quelqu'un connaît bien?). 

 

 

C'est le moins qu'on puisse dire.

 

 

 

Tancrède tu n'as pas l'impression d'être en train d'imaginer une force sortant des cadres connus disposant d'une immunité de fait pour ses agissements futurs ?

 

J'ai l'impression que l'idée de force intermédiaire entre Police et Armée devrait refaire surface plutôt. À l'image de l'arme des carabiniers ou des gardes civils espagnols ou de la GRC. C'est un rôle qui irait comme un gant à la gendarmerie qui délaisserait ses missions de police à la Police Nationale au lieu d'assurer le maintien de l'ordre dans des coins perdus. Ceci implique une réorientation des effectifs vers d'autres formes de tâches et la faculté de les déployer à l'étranger afin de faire le lien entre affaires intérieures et extérieures (ce qu'elle fait déjà).

 

Je crois que les carabiniers ou la GRC seraient la meilleure base de réflexion.

Tout à fait: spontanément, je pensais à la Gendarmerie, mais en l'état des choses, ce n'est qu'une question d'appellation et de principes, car si la Gendarmerie devenait un organisme dédié à l'antiterrorisme et à la lutte contre le crime organisé et international, sa taille (autour de 100 000 personnels) et ses structures actuelles seraient du coup complètement hors de propos. Mais il s'agit bien d'un concept apte à occuper l'espace entre police et armée, pour une action qui est moins strictement intérieure, même s'il s'agit toujours et avant tout d'être un organisme de sécurité, cad pas là pour "faire la guerre" (quelle que soit la forme de guerre), mais bien pour être, en définitive, des "gardiens de la paix" (et des lois). Au moment où on voit la réaction moutonnière des politiques dans l'après 10 janvier (on en est déjà à évoquer un "Patriot Act" français, à "étendre les frappes" en Syrie - quoi? 3 Rafales au lieu de 2?), la question de l'absence (ou de la dispo trop limitée) de marge de manoeuvre, de capacité, entre action policière et action militaire, se pose. Ou bien c'est celle de la définition actuelle (et de la priorisation) de la nature et de l'ensemble des missions policières. N'est-ce qu'une question de moyens et de budgets?

 

Je pose justement cette question plus que je n'essaie d'y répondre avec une idée réellement formulée, suite notamment à ce qui a pu être dit assez souvent depuis 1 semaine sur l'extrême limitation des capacités de surveillance/contrôle de sujets potentiellement à haut risque dont les effectifs n'ont plus rien à voir avec les excités rouges des années 70 (quelques dizaines à l'époque contre peut-être quelques milliers aujourd'hui). Rien que cet aspect des choses, si on accepte les ratios évoqués de 12 à 20 personnels nécessaires pour une surveillance à H24 d'un seul sujet, indique qu'il y a un manque. On peut y ajouter des sujets comme la protection des témoins, la sécurité des personnels de police et de leurs familles, la surveillance interne contre la corruption (là on est plus dans le sujet des grandes mafias actuelles et de leurs moyens et modes d'opérations désormais très sophistiqués), la nature transfrontalière, voire mondialisée, des grandes menaces non militaires.... Toutes choses qui supposent quelques changements autres que cosmétiques dans la conception des fonctions de sécurité intérieure. Tout en gardant bien à l'esprit que les fonctions "anciennes" telles qu'elles sont appréhendées, ne disparaissent pas: le policier en uniforme dans la rue, le CRS/GM, la police judiciaire.... Ont des missions, et tout comme les avions de combat, ils peuvent être multirôles, et leur palette de capacité peut s'élargir (si tant est que les moyens soient là), mais cette capacité a un plafond, et ils n'en acquièrent pas pour autant le don d'ubiquité (et leurs heures de travail ne sont pas extensibles à volonté), et ce alors que leurs effectifs ont déjà subi des coupes dangereuses (surtout la PJ). 

 

 

Est ce que dans ton esprit Tancrède cette institution aurait aussi pour vocation à lutter contre le crime organisé, ou c'est quelque chose de plus circonscrit au terrorisme ?

Réponses plus haut, si ça te satisfait sur la vision préalable qui a motivé la création du topic; j'aurais besoin de plus m'immerger dans ces questions. Mais oui, la dimension internationale des menaces non militaires telles qu'elles ont évolué récemment pose des questions à mon sens graves qui étendent le champ de préoccupation de la sécurité non strictement "armée", sujet qu'au final on avait déjà à l'occasion, il y a un bail, traité sous l'autre angle (savoir s'il fallait avoir une armée plus partagée entre les fonctions "militaire classique" et une fonction de "police internationale"/zone grise/gendarmerie/rétablissement de l'ordre dans les Etats faillis/lutte contre les grands trafics). 

L'un des grands problèmes de cet angle d'attaque des menaces actuelles est que, outre le fait de poser la question de la pertinence de nos définitions actuelles des domaines et modes de lutte (militaire/police), ce genre de réorganisation supposerait un tout autre niveau de coopération entre Etats, donc là directement de la diplomatie, donc de la politique (soit une inconnue, ce qui est chiant quand on veut organiser une force de police avec structures, cursus de recrutement, modes d'action définis, procédures....), bien au-delà des accords très limités et contraignants (essentiellement bilatéraux, donc à petite optique) existant aujourd'hui, qui satisfont les souverainetés chatouilleuses, mais sont à mille lieues de la réalité des menaces qui elles ne sont pas restées dans les années 60-70. 

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Tu risques pas un effet doublon avec certains services quand même ? Je pense surtout aux douanes, le fisc en général...

 

Je verrais  un triple degré d'action.

 

-Accroissement de l'échange d'information et de la coopération au niveau européen (voir des marches de l'Union - Maghreb, Russie, Ukraine)  sur base bilatérale en fournissant des cadres harmonisés pour faciliter ces coopérations ('par exemple le cas des policiers roumains patrouillant avec des français etc). De manière générale l'Union est compétente pour la création d'un espace de sécurité et de justice...

 

-Action diplomatique soutenue visant à reconsidérer le rôle d'une institution comme Europol. À quoi pourrait-elle servir dans un tel contexte ? Comment la transformer en force de proposition pour accélérer le premier point et le rendre plus efficace tout en générant une dynamique propre aboutissant à une forme d'obsolescence du premier point qui relève plus de la logique transitoire. Utiliser des mécanismes de coopération renforcée si nécessaire.

 

-Création d'une force dédiée comme tu dis servant de point de contact aux deux autres points. L'avantage de la création de cette force est qu'elle peut donner un plus diplomatique à celui qui la crée bien. Il sera potentiellement en mesure de mieux maîtriser les sujets et disposer d'éléments supplémentaires de négociation (enfin me semble-t-il).

 

Se poserait de toutes façons la question du contrôle de tels services. L'article du point relatif aux services de renseignement pestant contre le contrôle a priori dont ils font l'objet rappelle le danger potentiel. Il s'agit avant tout d'éviter d'arriver à ceci (à supposer que cela soit vrai même si je n'en serais guère étonné) :

 

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/le-fbi-a-pousse-des-musulmans-a-commettre-des-attentats-selon-human-rights-watch_1560930.html
 

Modifié par Chronos
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Comme on l'a constaté, nos fous de dieu sont souvent passé par la case délinquance et crime organisé. Lutter contre les gangs permet d'éviter que ses membres passes au niveau au dessus.

Un dealer a Marseille avec une AK est potentiellement aussi capable de tirer sur les FDO qu'un terroriste. On voit sur le continent américain des groupes armées causant des milliers de morts.

Du moment que ces criminels se balladent avec une grosse puissance de feu, ils faut les mettre hors jeu avant qu'ils ne l'utilisent.

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Pendant ce temps, en Belgique, certains voudraient voir un Vigipirate se mettre en place. La Police est contre.

 

http://www.lalibre.be/actu/belgique/vigipirate-a-la-belge-le-slfp-defense-y-est-favorable-contrairement-au-slfp-police-54b7aba235703897f8385ec1

 

Plus des idées étranges de bracelets électroniques à des personnes bénéficiant de la présomption d'innocence...

 

http://www.lalibre.be/actu/belgique/ducarme-propose-le-bracelet-electronique-pour-les-suspects-de-radicalisme-54b7ab2635703897f8385eb8

Modifié par Chronos
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Plutot que la reserve actuelle il serait peut etre utile de créer une reserve pro avec des contrats de cinq ans pour des militaires qui quiteraient l'active, ce serait une force mature et aguerris et a meme de remplir les missions du vigipirate actuel et d'un nouveau avec un cadre élargi a définir.

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En partie mais ils sont complétés en naval par la Douane et en rens par les services de la Marine et les Finances si besoin.

Un corps unique ne pouvant pas tout faire.

 

Je suis d'accord. Depuis le début de cette discussion  j'insiste que l'importance du volet fiscal/financier.

 

La Douane c'est autre chose et relève de la dimension fiscale au fond.

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Moi j'ai peur que l'on entre petit à petit dans un cercle vicieux de violences, avec des crimes contre l'état et les français, des crimes contre les musulmans, la monté du FN, la monté de l'extrême gauche. C'est dangereux pour la démocratie et nos valeurs actuelles, ça peut même se finir très mal pour l'ensemble du pays. Notez bien que l'attaque contre Charlie Hebdo, ça reste soft comparé à ce que d'autres tarés pourraient faire. Je vous laisse imaginer ce qu'il se passera si des cinglés se mettent à faire des cartons dans des écoles, à décapiter des gens au hasard dans la rue, à attaquer des familles de militaires,...

 

Je ne vois pas comment vos mesures pourraient régler rapidement le problème posé par la forte augmentation du nombre de fous d'allah en France, et surtout, comment elles pourraient convaincre la majorité des citoyens que l'état fait le nécessaire pour résoudre le problème, en particulier si les médias en font des tonnes comme toujours à chaque évènement. N'avez-vous pas des idées de mesures un peu plus énergiques ? Ne serait-ce pas souhaitable ?

Modifié par Carl
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Définis "mesure énergique", à quoi penses-tu ?

 

Je crois que la meilleure réponse est cartésienne, logique, rationnelle et méthodologique. j'ai l'impression que les solutions actuellement proposées dans la presse ne sont que des hyperboles de ce qui existe déjà et fonctionne peu.

 

 

Une interview d'un criminologue portant sur la matière qui nous préoccupe. Ce n'est pas très long mais cela résume bien beaucoup de points.

 

 

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-criminologue-de-l-ulg-michael-dantinne-s-exprime-sur-les-evenements-de-verviers?id=8784870

Modifié par Chronos
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