Wallaby Posté(e) le 8 novembre 2024 Auteur Share Posté(e) le 8 novembre 2024 https://www.eurotopics.net/fr/329084/lituanie-la-premire-ministre-putative-fait-faux-bond (7 novembre 2024) Les sociaux-démocrates (LSDP) disposent du plus gros contingent de députés au Seimas à l'issue des législatives, mais la présidente du parti, Vilija Blinkevičiūtė, pressentie pour prendre les rênes du gouvernement, a indiqué qu'elle préférait conserver son mandat au Parlement européen. Le LSDP a ainsi proposé le vice-président du parti, Gintautas Paluckas, pour le poste de Premier ministre. Un choix dont s'offusque la presse [Lituanienne]. Rimvydas Valatka, chroniqueur du portail Delfi, fustige le choix du LSDP : « Gintautas Paluckas a des antécédents judiciaires - il a déjà été condamné pour corruption. Dans une démocratie, il paraît évident qu'une telle candidature devrait être rejetée. Un Etat qui ne trouve rien de mieux qu'un candidat avec un casier judiciaire pour occuper le poste de Premier ministre se rend d'emblée suspect. Il en va de même pour le parti de Paluckas. Cette condamnation passée n'est même pas le pire dans le curriculum de Paluckas. Il devient le premier chef de gouvernement à n'avoir jamais été élu député dans aucune circonscription, en dépit de plusieurs participations aux législatives. Cette année, il n'a même pas atteint le second tour ». Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 17 janvier Share Posté(e) le 17 janvier "La Lituanie veut consacrer 5 à 6 % de son produit intérieur brut à la défense La Lituanie a l'intention de mettre en place une division d'infanterie pleinement opérationnelle d'ici 2030 et augmentera, entre autres, ses dépenses de défense à 5 à 6 % du produit intérieur brut (PIB) entre 2026 et 2030. Comme l'a annoncé aujourd'hui le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kęstutis Budrys, sur Platform Le VGT traite d'importantes questions de politique de défense et est composé du Président, du Président du Parlement, du Premier ministre, du ministre de la Défense nationale et du commandant en chef des forces armées. « Les temps difficiles exigent des décisions courageuses et un leadership. Nous appelons nos alliés à suivre cet exemple. Le temps des stratégies passives « attentistes » est révolu », a déclaré Budrys, commentant la décision. La ministre lituanienne de la Défense, Dovilė Šakalienė, a également commenté la réunion d'aujourd'hui du Conseil de la Défense nationale. « Nous avons pris des décisions historiques au Conseil de la Défense nationale. Nous devons être conscients que l’ennemi améliore et développe rapidement et efficacement ses capacités, et nous assistons à une augmentation des attaques hybrides », a déclaré aujourd’hui le ministre dans un message publié aujourd’hui par le ministère lituanien de la Défense sur son propre site Internet. « Nous devons aussi agir. "Nous avons exprimé aujourd'hui la volonté politique commune de créer une division d'infanterie nationale pleinement opérationnelle d'ici 2030, intégrée aux plans de défense de l'OTAN, et nous augmenterons donc considérablement le financement de la défense", a poursuivi Šakalienė, sans préciser le montant exact des dépenses de défense. Selon un aperçu de l'OTAN de juin 2025, la Lituanie prévoyait de consacrer environ 2,133 milliards d'euros à la défense en 2024, ce qui correspondrait à 2,85 % du PIB. Une augmentation de 5 à 6 pour cent porterait le budget de la défense à environ 4 à 4,5 milliards d'euros. Le Conseil de défense nationale de ce pays balte, qui borde entre autres la région russe de Kaliningrad et la Biélorussie, a décidé en mai 2023 de créer une division d'infanterie en regroupant les anciennes grandes unités des forces terrestres lituaniennes et en créant une nouvelle division d'infanterie. brigade mécanisée. Pour équiper cette brigade, 44 chars de combat principaux Leopard 2 A8 d'une valeur totale d'environ un milliard d'euros ont été récemment commandés au KNDS Allemagne. Le pays a également l'intention de se procurer une centaine de véhicules blindés de transport de troupes CV90 afin de pouvoir constituer deux bataillons de grenadiers en plus du bataillon de chars de la nouvelle brigade, a rapporté Hartpunkt ." https://www.hartpunkt.de/litauen-beschliesst-5-bis-6-prozent-des-bruttoinlandsproduktes-fuer-verteidigung-ausgeben/ 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 26 février Auteur Share Posté(e) le 26 février https://www.fpri.org/article/2025/02/is-taiwan-fever-breaking-in-lithuania/ (24 février 2025) Après les élections de l'automne 2024 en Lituanie, le nouveau gouvernement de Vilnius a fait du rétablissement et de la normalisation des relations entre la Lituanie et la Chine populaire une priorité de sa politique étrangère. L'un des architectes de l'expansion des relations entre Taïwan et la Lituanie, Gabrielius Landsbergis, qui était alors ministre des affaires étrangères, ne siège plus au parlement après que son parti n'a obtenu que vingt-huit sièges lors des élections législatives de 2024. Il maintient que permettre à Taïwan d'ouvrir un bureau et d'utiliser le mot « taïwanais » était la bonne décision. Il s'est rendu à Taïwan pour la première fois en janvier 2025 pour recevoir un prix des mains du président Lai Ching-te. Le problème le plus crucial pour la Lituanie reste la fermeture de son ambassade en Chine populaire, qui rend difficile la diplomatie de Vilnius avec Pékin. Il est difficile d'obtenir un visa pour se rendre dans le pays, que ce soit pour affaires ou pour le plaisir. Un fonctionnaire lituanien interrogé sur ces sujets a fait remarquer que les États-Unis et la plupart des pays du monde maintiennent une ambassade en Russie malgré la guerre en Ukraine. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) le 27 mars Share Posté(e) le 27 mars (modifié) https://www.rfi.fr/fr/europe/20250326-estonie-le-parlement-donne-son-feu-vert-à-la-limitation-du-droit-de-vote-des-résidents-russes Estonie: le Parlement donne son feu vert à la limitation du droit de vote des résidents russes Le Parlement estonien a donné mercredi 26 mars son feu vert à un projet interdisant aux citoyens non européens de participer aux élections locales, une mesure qui vise en particulier la forte minorité russe. Quote Les députés ont adopté un amendement constitutionnel en vertu duquel « le droit de vote aux élections locales » sera « révoqué pour les ressortissants de pays tiers résidant en Estonie », selon un communiqué du Parlement. Cette mesure initiée par 61 députés, si elle est validée par le président Alar Karis qui a, par le passé, exprimé des réserves, concernera au premier chef 80 000 citoyens russes vivant dans cette ancienne république soviétique voisine de la Russie ayant recouvré son indépendance en 1991. Cette disposition, votée à une large majorité, 93 voix pour et sept contre, fait écho aux préoccupations grandissantes de sécurité dans cet État balte depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. De crainte d’ingérences étrangères, diverses forces politiques estoniennes ont proposé d’exclure des élections les Russes et les Biélorusses, mais aussi des apatrides (ils sont 60 000 au total) vivant en Estonie, qui compte 1,3 million d’habitants. « Merci ! C’est une victoire pour nous tous », a déclaré le Premier ministre estonien après le vote. « Les décisions dans notre vie locale ne seront pas prises par les citoyens des États agresseurs, mais nous déciderons nous-mêmes sur notre terre », a écrit Kristen Michal, qualifiant la décision prise d’« importante ». Mais la maire de Narva, ville à majorité russophone située à la frontière avec la Russie, a déploré la décision des parlementaires. « Le pays est divisé : vous, les Estoniens, et nous, les Russes, en qui les Estoniens n’ont pas confiance », a déclaré Katri Raik au site d’information Delfi. Droits fondamentaux Les résidents permanents de l’Estonie ont actuellement le droit constitutionnel de voter aux élections locales, mais pas aux élections législatives. Le président Karis a émis des doutes sur ce texte. « Les restrictions des droits fondamentaux qui ne sont pas étayées par des arguments convaincants compromettent notre statut international d’État de droit et, partant, notre sécurité », avait-il ainsi dit en février. Les relations entre Moscou et les trois capitales baltes, Tallinn, Riga et Vilnius, ne cessent de se détériorer depuis longtemps, au gré des tensions grandissantes entre la Russie et les Occidentaux. De manière générale, les droits des citoyens russes et biélorusses, environ 200 000 dans une région de 6 millions d’habitants, sont de plus en plus restreints, note notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau. En Estonie, ils ne peuvent plus être détenteurs d’un permis de port d’armes. En Lituanie, s’ils ne sont pas résidents permanents, les ressortissants russes ont pour interdiction d’acquérir des biens immobiliers. Tant l’Estonie que la Lettonie ont d’importantes minorités russophones qui demeurent parfois en désaccord avec les gouvernements nationaux, suscitant l’inquiétude que Moscou puisse chercher à exploiter ces différences pour déstabiliser ces pays, membres à la fois de l’UE et de l’Otan. D’autres symboles de la rupture avec Moscou L’Estonie a annoncé ce mois-ci qu’elle augmenterait ses dépenses de défense l’année prochaine pour les faire passer à « au moins » 5 % du PIB, évoquant la menace que fait, selon elle, peser la Russie voisine. « La Russie n’a pas changé ses objectifs et ses ambitions impérialistes. C’est une menace réelle pour à la fois l’Europe et l’Otan », a récemment estimé le Premier ministre estonien. Selon lui, « les citoyens russes et biélorusses voient ce que la Russie fait en Ukraine (...) d’une manière différente de celle des citoyens estoniens ». « Si une personne souhaite être un citoyen de la Russie (...), elle ne doit pas s’attendre à participer à la discussion sur l’Estonie », a-t-il souligné auprès du média public ERR en janvier. Le débat sur les droits de vote n’est que le dernier en date d’une série d’actes symbolisant la rupture des liens avec Moscou. Les pays baltes ont notamment décidé, en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine, d’enlever et de démolir certains monuments de l’ère soviétique. L’ancienne responsable estonienne et actuelle cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas figure depuis sur une liste russe des personnes recherchées pour son soutien à la destruction de statues datant de l’URSS. Lorsque l’Estonie a obtenu son indépendance de l’Union soviétique, environ un tiers de ses habitants étaient des russophones dont les familles avaient émigré d’autres républiques soviétiques. Ils n’ont pas obtenu la citoyenneté en raison d’un manque de liens de sang avec l’Estonie. Pour obtenir la citoyenneté de ce pays, il faut aussi passer un test sur la connaissance de la langue estonienne. Modifié le 27 mars par OysterCultist 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 mars Auteur Share Posté(e) le 28 mars https://www.eurotopics.net/fr/336375/l-estonie-dechoie-les-russes-du-droit-de-vote-aux-municipales Le Parlement estonien a adopté un changement de la Constitution excluant les citoyens russes et autres ressortissants de pays non-membres de l'UE des élections municipales. Quelque 80 000 ressortissants russes vivent en Estonie. Les commentateurs de la presse du pays évoquent la situation de cette communauté et les conséquences potentielles de la décision. L'ostracisation des citoyens russes nuit aussi aux Estoniens, estime le sociologue Andrus Ristkok dans Maaleht (27 mars 2025) : « Le contexte sécuritaire sert maintenant aussi de justification. On peine à comprendre dans quelle mesure la modification de la loi électorale est susceptible de garantir l'indépendance de l'Etat dès lors que l'administration ne tient plus compte des intérêts sociaux, économiques, culturels et naturels de certaines régions. ... L'indifférence vis-à-vis de la culture et de la nature de ces régions, mais aussi de leurs problèmes démographiques, signifie une atteinte directe aux intérêts des Estoniens. Car ces régions aussi font partie de l'Estonie ». Le rédacteur en chef de l'édition russophone de Postimees, Sergueï Metlev, analyse la situation comme suit (26 mars 2025) : « Cette mesure change la réalité politique en Estonie et illustre, en plus d'autres décisions, que sur la question russe, l'Estonie a choisi une stratégie jusqu'au-boutiste. ... D'un autre côté, il y a le risque majeur qu'un tiers environ des Russes qui vivent déjà en marge des réalités estoniennes deviennent encore plus récalcitrants et se désintéressent complètement des soucis des Estoniens. ... Impossible de dire pour l'heure si cette attitude est appelée à s'aggraver dans un avenir proche, jusqu'à atteindre des dimensions funestes, c'est bien là le risque majeur. ... C'est pourquoi nous avons besoin sans plus tarder d'une initiative positive. Une société libre ne peut pas se cantonner à serrer la vis ». Dans Eesti Päevaleht, Katri Raik, la maire de Narva, ville proche de la frontière russe et dont 30 pour cent de la population environ sont de nationalité russe, fait part de sa consternation (26 mars 2025) : « Le pays est divisé : il y a d'un côté vous les Estoniens, de l'autre nous les Russes, qui n'inspirent que méfiance aux Estoniens. ... L'intégration telle que nous la connaissions est un échec patent. Ce ne sont pas tant les citoyens russes – quoi qu'eux aussi – qui sont vexés, mais aussi et surtout les citoyens estoniens dont la langue maternelle est le russe. Tout habitant de Narva compte dans sa famille au sens large des citoyens russes ou apatrides. En quoi ma belle-mère ne serait pas adaptée à l'Estonie ? Pourquoi mon père, qui a travaillé et passé toute sa vie dans le respect des lois dans ce pays, n'y aurait pas sa place ? ... Voilà ce à quoi on me demande de répondre, au titre de maire de Narva. Même si je n'ai pas les réponses ». Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 avril Auteur Share Posté(e) le 15 avril https://www.eurotopics.net/fr/337333/estonie-une-loi-contre-l-influence-de-l-eglise-russe (14 avril 2025) Le Parlement estonien a adopté une loi visant à séparer l'Eglise orthodoxe estonienne du patriarcat de Moscou. A l'origine de cette initiative, le soutien du patriarcat à l'invasion russe de l'Ukraine. Cette nouvelle loi pose en outre le droit de vote aux élections municipales comme un prérequis indispensable pour devenir ecclésiastique. Les habitants de citoyenneté russe avaient récemment été privés du droit de vote à ces scrutins. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 15 avril Share Posté(e) le 15 avril il y a 2 minutes, Wallaby a dit : https://www.eurotopics.net/fr/337333/estonie-une-loi-contre-l-influence-de-l-eglise-russe (14 avril 2025) Le Parlement estonien a adopté une loi visant à séparer l'Eglise orthodoxe estonienne du patriarcat de Moscou. A l'origine de cette initiative, le soutien du patriarcat à l'invasion russe de l'Ukraine. Cette nouvelle loi pose en outre le droit de vote aux élections municipales comme un prérequis indispensable pour devenir ecclésiastique. Les habitants de citoyenneté russe avaient récemment été privés du droit de vote à ces scrutins. Ce qui est rigolo avec les Estoniens, c'est que ça a toujours été la course à l'échalotte à partir de l'instant ou ils ont eu un parapluie américain leur permettant un certain nombre d'excès (acceptés par l'UE bien que régulièrement pointés du doigt). J'aurais cru qu'ils se calmeraient avec l'ère Trump pour revenir à une position plus sensée sur certains aspects, mais non. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) le 15 avril Share Posté(e) le 15 avril il y a 31 minutes, rendbo a dit : Ce qui est rigolo avec les Estoniens, c'est que ça a toujours été la course à l'échalotte à partir de l'instant ou ils ont eu un parapluie américain leur permettant un certain nombre d'excès (acceptés par l'UE bien que régulièrement pointés du doigt). J'aurais cru qu'ils se calmeraient avec l'ère Trump pour revenir à une position plus sensée sur certains aspects, mais non. De ce que j'ai vu/rencontré/vécu avec (juste Lituanien et Estonien mais je suppose, peut être à tors, que les Lettoniens sont pareils) les représentants des pays Baltes ont assez mal vécut la domination Soviétique/Russe des 2 derniers siècle. Genre beaucoup. Au vu des méthodes de l'époque, j'imagine assez bien qu'ils ont leur quota de griefs. Bon ou mauvais ce n'est pas la question, juste que préserver en partie sa culture pendant 2 siècles d'occupations diverses, de passage de mains en mains (donc de vengeance de part et d'autres) ça doit forger un certain caractère nationaliste et très soucieux de "l'ennemi intérieur". On peut grosso modo appliquer la même chose aux Polonais j'ai l’impression aussi, mais la je n'ai aucune expérience personnelle juste un vague ressenti de ce que je lis. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 avril Auteur Share Posté(e) le 15 avril Il y a cependant chez certains intellectuels estoniens me semble-t-il, plus que dans les autres pays baltes ou en Pologne, peut-être par proximité avec la Finlande, un réalisme qui conçoit une sorte de convivienza avec les Russes, qui ne se laisse pas enfermer dans le ressentiment du passé. Le 23/10/2019 à 18:54, Wallaby a dit : https://www.politico.eu/article/estonia-russia-border-language/ (21 octobre 2019) Je ne suis pas allé en Estonie depuis plus de cinq ans et je me suis souvenu que la langue russe était aussi mal vue qu'elle l'est aujourd'hui en Ukraine, même si un tiers des 1,5 million de citoyens estoniens sont russophones. J'ai donc été surpris quand tout le monde était détendu et parlait russe à la station-service Shell. C'était la même chose quand je suis arrivé dans la capitale, Tallinn, quelques heures plus tard : La réceptionniste estonienne blonde de l'hôtel parlait couramment le russe à certains clients de Saint-Pétersbourg, et les menus étaient en russe et en estonien. Même mes amis estoniens étaient enthousiasmés par la nouvelle ouverture vers les Russo-Estoniens et la langue russe. "Je viens de terminer le tournage d'une émission de télévision en langue russe dans l'est de l'Estonie ", a annoncé Ken Saan, un ami et producteur de télévision estonien. "Ça va faire un tabac à la télévision estonienne." Saan a admis que les Estoniens acceptent maintenant beaucoup mieux la langue russe et les Russo-Estoniens qui sont parmi eux. "Les Estoniens vont même à Narva (une ville à la frontière russe où la majorité sont d'origine russe) pour un week-end culturel." Il a parlé de Vaba Laba, un théâtre d'avant-garde de Narva qui a récemment ouvert ses portes dans une usine soviétique abandonnée. Mais il n'y a pas que les hipsters estoniens qui se dirigent vers la ville la plus russe du pays pour y faire du théâtre. La présidente estonienne progressiste Kersti Kaljulaid a déménagé ses bureaux à Narva pendant quelques semaines l'année dernière afin de sensibiliser davantage le pays à cette ville en difficulté. "La région attirera ainsi davantage l'attention et aidera à briser certains des stéréotypes que certaines personnes continuent d'entretenir à propos de Narva ", a-t-elle dit. La présidente estonienne a également été critiquée pour avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou au printemps dernier - la première présidente balte à le rencontrer depuis l'annexion de la Russie à la Crimée en 2014. Elle a balayé ses critiques, déclarant à Moscou que "les voisins devraient parler, même si nous avons certains désaccords". A bien des égards, l'Estonie ressemble à une émission de télévision alternative historique, où les espoirs du président français Emmanuel Macron d'une relance avec la Russie ont déjà eu lieu (le dirigeant français a demandé en août que la relation soit "profondément réinventée"). Même le maire de Tallinn, la capitale de l'Estonie, Mikhaïl Kolvart, est d'origine russe - bien qu'il parle couramment l'estonien. Et si l'Ukraine a interdit la plupart des télévisions et des médias russes, l'Estonie n'impose aucune restriction aux médias du Kremlin, et possède même une industrie florissante de l'édition en langue russe. "C'est leur peur commune des immigrés musulmans", a déclaré un ami américain résidant en Estonie. "Les Estoniens ont regardé les Russes et ont décidé qu'ils n'étaient pas si différents après tout. Ils sont blancs et chrétiens." Avec l'arrivée au pouvoir l'an dernier d'un parti d'extrême droite, nationaliste et anti-immigrant, le Parti du peuple conservateur conservateur (les membres de son cabinet ont fait les manchettes en saluant le "pouvoir blanc" lors de leur entrée en fonction), l'analyse de mon ami n'est peut-être pas loin de la vérité. L'Estonie n'a accepté que 200 réfugiés dans le cadre du plan de réinstallation de l'UE et l'opinion publique est farouchement opposée à une augmentation de l'immigration. Mais la vraie raison de la chaleur retrouvée entre les locuteurs estoniens et russes est la guerre dans l'est de l'Ukraine. Les Estoniens se sont rendu compte que s'ils n'intègrent pas leurs russophones, leur mécontentement pourrait les transformer en une cinquième colonne et donner au Kremlin une excuse pour attaquer leur pays. "Le conflit en Ukraine a été un signal d'alarme ", a déclaré Kristi Raik, directrice de l'Institut estonien de politique étrangère au Centre international de défense et de sécurité de Tallinn, dans une interview accordée à la Deutsche Welle. Elle a contribué à attirer l'attention de la nation sur la question de la loyauté des russophones, a-t-elle ajouté : "Est-ce qu'ils se sentent chez eux ici ? Se sentent-ils loyaux envers l'Etat estonien ?" Alors que la Lituanie voisine distribue des brochures contenant des instructions pour faire face à une invasion armée en provenance de Russie, les Estoniens sont beaucoup moins effrayés ces jours-ci. Naguère le plus faucon des États baltes dans leurs relations avec la Russie, l'Estonie est aujourd'hui la colombe de la région. Bien que la Pologne vienne de négocier avec Trump l'ajout de 1 000 soldats américains supplémentaires pour renforcer ses défenses de l'OTAN là-bas, il se peut qu'il s'agisse d'un cas particulier. La Hongrie voisine, sous la direction de son président Viktor Orbán, et d'autres en République tchèque, se sont rapprochés de la Russie de Poutine pendant des années. Même l'Ukraine, qui est en première ligne de la guerre avec la Russie, passe de l'affrontement au dialogue sous la direction de son nouveau président Volodymyr Zelenskiy. Le comédien devenu politicien a récemment négocié un échange de prisonniers très médiatisé avec le Kremlin, et souhaite que les médias ukrainiens diffusent en russe dans le Donbas ravagé par la guerre pour regagner le cœur et l'esprit de ses habitants. Alors que son prédécesseur, Petro Poroshenko avait défendu avec acharnement une solution militaire au conflit avec la Russie, Zelenskiy réalise à juste titre que l'Ukraine doit également regagner l'allégeance des habitants de la région, traumatisés et russophones. Il a recommencé à verser des pensions aux résidents et veut que les produits ukrainiens reviennent dans ses magasins. L'Ukraine et la Russie ont maintenant fait part de leur volonté d'accepter l'initiative de M. Macron et d'assister aux pourparlers de paix qui se tiendront bientôt à Paris pour redonner vie à l'accord de Minsk qui est au point mort. L'Estonie a fêté l'année dernière le centenaire de la fondation de sa république et se sent maintenant suffisamment confiante dans son État pour accepter les Russes en son sein et ouvrir un dialogue avec Moscou. L'avertissement sévère de Macron selon lequel si l'Europe n'explore pas les moyens de " convergence avec la Russie... L'Europe restera le théâtre d'une bataille stratégique entre les Etats-Unis et la Russie " fait clairement écho au ressenti de nombreuses personnes dans ce pays. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 17 avril Share Posté(e) le 17 avril Le 15/04/2025 à 13:42, Elemorej a dit : De ce que j'ai vu/rencontré/vécu avec (juste Lituanien et Estonien mais je suppose, peut être à tors, que les Lettoniens sont pareils) les représentants des pays Baltes ont assez mal vécut la domination Soviétique/Russe des 2 derniers siècle. Genre beaucoup. Au vu des méthodes de l'époque, j'imagine assez bien qu'ils ont leur quota de griefs. Bon ou mauvais ce n'est pas la question, juste que préserver en partie sa culture pendant 2 siècles d'occupations diverses, de passage de mains en mains (donc de vengeance de part et d'autres) ça doit forger un certain caractère nationaliste et très soucieux de "l'ennemi intérieur". On peut grosso modo appliquer la même chose aux Polonais j'ai l’impression aussi, mais la je n'ai aucune expérience personnelle juste un vague ressenti de ce que je lis. Si si...avec pour les plus bourrins que c'est une menace, et que si on leur en donne trop, ils exploiteront avec les pires intentions du monde. Et je parle d'une conversation qui remonte à avant la guerre en Ukraine, qu'à l'époque ils me prophétisaient. Un estonien et des polonais. Je dois dire qu'à l'époque, j'avais beaucoup relativisé dans la conversation...bon je me suis bien planté ! ^^ Maintenant que tu en parles, le lituanien était à part lui...et ressemblait à un slave. Bon, j'avoue que ça ne veut rien dire, c'est peut-être juste une question de caractère et d'affinité dans le cas présent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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