collectionneur Posté(e) hier à 03:23 Share Posté(e) hier à 03:23 @Wallaby Hum, on part en HS, mais quel pourcentage des poids noirs restant sur place a effectivement demander et obtenu la nationalité algérienne ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) hier à 06:35 Share Posté(e) hier à 06:35 Il y a 8 heures, nemo a dit : Probablement pas mais 1) pas besoin d eleur donner de prétexte 2) la mesure est simplement dégueulasse. Le ressentiment ne méne jamais à rien de bon. Pile, je perds, face, ils gagnent. Toujours pareil avec les dictatures grandes blessées de la vie. Il y a 6 heures, Wallaby a dit : L'Algérie était une colonie française et pourtant, les accords d'Évian prévoyaient que les Français qui restaient en Algérie deviendraient citoyens algériens, sur simple demande, sans qu'on leur demande de savoir parler arabe. https://web.archive.org/web/20070203143500/http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/algerie-accords_d'Evian.htm Au terme du délai de trois années susvisé, ils acquièrent la nationalité algérienne par une demande d'inscription ou de confirmation de leur inscription sur les listes électorales; à défaut de cette demande, ils sont admis au bénéfice de la convention d'établissement. Le mot clé est "prévoyaient". De mémoire, les traités de 1940 entre l'URSS et les républiques indépendantes baltes prévoyaient aussi beaucoup de choses. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) hier à 08:30 Share Posté(e) hier à 08:30 Il y a 8 heures, Wallaby a dit : L'Algérie était une colonie française et pourtant, les accords d'Évian prévoyaient que les Français qui restaient en Algérie deviendraient citoyens algériens, sur simple demande, sans qu'on leur demande de savoir parler arabe. https://web.archive.org/web/20070203143500/http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/algerie-accords_d'Evian.htm Au terme du délai de trois années susvisé, ils acquièrent la nationalité algérienne par une demande d'inscription ou de confirmation de leur inscription sur les listes électorales; à défaut de cette demande, ils sont admis au bénéfice de la convention d'établissement. Elle ne l'est plus. C'était en 1962. La France ne s'offusquerait certainement pas de la disparition d'une telle disposition aujourd'hui... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) hier à 10:28 Auteur Share Posté(e) hier à 10:28 Il y a 7 heures, collectionneur a dit : @Wallaby Hum, on part en HS, mais quel pourcentage des poids noirs restant sur place a effectivement demander et obtenu la nationalité algérienne ? Très faible, ça n'a pas marché. Mais cela montre la vision du monde qu'avaient les gens qui ont écrit le texte. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) hier à 10:46 Share Posté(e) hier à 10:46 (modifié) Il y a 12 heures, Patrick a dit : Bref, absolument rien de choquant ici. Désolé pas désolé. Les Pays Baltes ne sont pas une colonie russe. Et ben si Je sais que tant qu'on peut poker du russe, c'est open bar ici mais 1- ils s'agit de citoyens baltes depuis 1991 de facto ou de jure. C'est pas de l'immigration économique récente ni une question de colonie (joli red herring) 2- et quand je dis citoyens baltes c'est via le process d'indépendance. Entre 20 et 30% de la population de l'Estonie ou de la Lettonie sont russophones depuis 1945, pas depuis 2025 3- une éviction de population selon la méthode estonienne va a l'encontre de toutes les règles de l'UE (mais bon, comme c'est des "russes" ca passe crème même si ca risquerait de moins bien passer à la moindre procédure devant la CEDH) 4-l'éviction sur une base "ethnique" ou "linguistique" (qui vont souvent de paire dans la zone) c'est pas vraiment quelque chose à toucher sans grosses pincettes en Europe centrale/orientale (pas les zones de frictions qui manquent même entre pays alliés dans l'OTAN) 5-la même chose est traitée avec un regard différent dès que ça ne concerne pas les "russes" (et encore une fois au sein même de l'UE, essaie de voir ce type de traitement pour les minorités hongroises en Roumanie ou des minorités moraviennes (sans même un état constitué donc) en Rep Tchèque et Slovaquie et regarde ce qui va te tomber sur la tronche. Deux poids, deux mesures donc, géométrie variable tout ca Bref rien ne va dans le process choisi, ni la méthode, ni le choix politique, ni l'alimentation de l'agit prop russe, ni l'effet précédant possible pour d'autres régions européennes, ni les accrocs aux règles démocratiques dont se gargarisent les Baltes qu'on aime bien mettre en avant sous cette optique alors que pour le coup c'est pire que du Orban ou du Fico du point de vue nationaliste Modifié hier à 10:46 par Akhilleus 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) hier à 11:34 Auteur Share Posté(e) hier à 11:34 https://www.russkije.lv/en/lib/read/minority-ngos.html Les ONG de la minorité russe dans la Lettonie de l'entre-deux-guerres La Première Guerre mondiale et la révolution russe ont eu un impact considérable sur la société civile. Au cours des premières années de l'indépendance de la Lettonie dans les années 1920, la minorité russe de Lettonie (qui représentait un dixième de la population du pays) a dû déployer des efforts considérables pour rétablir les organisations non gouvernementales qui existaient auparavant et en créer de nouvelles. Des dizaines d'ONG de la minorité russe fonctionnaient déjà au début des années 1920 et leur nombre ne cessait de croître. Riga était le centre de la vie publique de la minorité russe. Mais des associations russes ont également été créées dans d'autres villes et villages comptant une importante population minoritaire. Il existait des organisations culturelles et éducatives, caritatives, professionnelles, religieuses, de jeunes et d'émigrants issues de la minorité russe. La période républicaine parlementaire (1918-1934) a été la plus favorable au développement de la vie sociale dans la Lettonie d'avant-guerre. La situation a changé après l'instauration de la dictature de Kārlis Ulmanis en 1934. Les associations qui avaient promu des objectifs politiques ont été réprimées. Les organisations restantes ont été placées sous le contrôle strict de l'État. Une autorisation spéciale était nécessaire pour interpréter des chansons russes ou imprimer des programmes en russe, etc. (comme pour les autres langues minoritaires). En 1938, une nouvelle loi sur les associations a été adoptée, qui exigeait leur réenregistrement. Cela a conduit à un étouffement encore plus grand de la vie publique. Le nombre d'associations russes a été réduit. Néanmoins, la vie publique de la minorité russe se poursuivit jusqu'à l'annexion de la Lettonie en 1940. De juin 1940 à février 1941, la nouvelle administration soviétique de Lettonie dissolut les 58 associations de la minorité russe restantes. Ce n'est que 50 ans plus tard, à la fin des années 1980, que les Russes de Lettonie purent à nouveau participer librement aux activités des organisations non gouvernementales. https://www.russkije.lv/ru/pub/read/rus-in-latvia-edition2/feigmane-societies-rus-latvii-2.html Les communautés russes en Lettonie (1920-1940) Tatiana Feigmane L'activité sociale de la population russe de Lettonie s'est principalement manifestée à travers les activités de nombreuses organisations, essentiellement à caractère culturel, éducatif, professionnel et caritatif. Vous trouverez ci-dessous une liste des associations qui, selon nous, ont joué un rôle particulièrement important dans la vie de la population russe. Il convient de noter que les conditions les plus favorables à l'activité sociale ont prévalu pendant la période de la république parlementaire (1920-1934). Sous le régime autoritaire (1934-1940), la vie sociale est devenue moins active et certaines organisations, principalement à caractère politique, ont été fermées. Néanmoins, la vie sociale s'est poursuivie jusqu'à l'annexion de la Lettonie en 1940, après quoi toutes les associations russes existantes ont été fermées. « Union nationale démocratique » (NDS). Formée en avril 1917. Après l'occupation de Riga par les troupes allemandes en août 1917, elle a cessé ses activités jusqu'en juin 1919. Au départ, l'Union ne regroupait que les habitants russes de Riga, mais à partir de 1920, ses activités s'étendirent à toute la Lettonie. L'objectif de l'Union était de rassembler la population russe locale afin de défendre ses intérêts sur les plans politique, social et matériel. En 1920, le syndicat créa : « le Comité spécial pour les affaires des émigrants russes », « le Comité caritatif des dames » et « le Comité d'aide » (à la population russe locale). En 1921, le « Comité d'aide aux affamés en Russie » a été créé. Au début de l'année 1924, le NDS a cessé d'exister en raison de l'entrée en vigueur de la loi « Sur les sociétés, les unions et les organisations politiques », qui prévoyait la division des sociétés entre celles qui s'occupaient de politique et celles qui en étaient exclues. Le président du conseil d'administration du NDS était l'avocat, membre du Conseil populaire, député de l'Assemblée constituante et de la Ière Diète A.S. Bochaïgov. « Union nationale russe en Lettonie » (RNS). Créée en 1924, sur la base du NDS. La RNS était une organisation politique. L'Union avait pour objectifs programmatiques les suivants. 1. Défendre les droits socio-politiques et les intérêts culturels et éducatifs des citoyens russes en Lettonie, conformément aux lois en vigueur dans le pays. 2. Réunir tous les citoyens russes de Lettonie, sans distinction de croyances religieuses, dans une étroite fraternité avec les autres ethnies locales. 3. Mise en œuvre et développement de l'autonomie nationale et culturelle russe. 4. Respect des intérêts religieux et des biens des orthodoxes et des vieux-croyants. 5. Souci : a) d'améliorer les conditions de vie rurales de la population russe en général et de la population de Latgale en particulier ; b) d'améliorer les conditions de vie des travailleurs ; c) d'alléger la charge fiscale et de faciliter l'accès au crédit. 6. Élection de candidats russes dans les institutions électives en nombre correspondant à la population russe en Lettonie. « Association nationale russe » (RNO). Fondée en 1924 sur la base du NDS. Contrairement au RNS, elle ne se fixait pas d'objectifs politiques. La RNO avait pour objectif de rassembler la population russe afin de résoudre des problèmes dans les domaines culturel, éducatif, juridique, caritatif, religieux et sanitaire. La RNO pouvait compter à la fois des membres individuels et collectifs. Par exemple, en 1938, la RNO comptait 27 membres collectifs et 109 membres individuels. Cela donnait à la RNO le droit, dans certains cas, de parler au nom de la communauté russe. En 1939, dans le cadre du réenregistrement des associations, le RNO a été rebaptisé « Société russe de Riga ». En 1938, 1939 et 1940, grâce aux efforts de la Société, des recueils intitulés « Annales russes » ont été publiés, contenant de nombreuses informations sur la population russe de Lettonie. Les présidents du conseil d'administration de la RNO étaient : N.S. Savvitch, A.B. Sirotin, B.V. Galkin, P.A. Nikanorov, S.A. Korenev. L'association était hébergée dans le « Club russe » (maison « Uley »). [J'arrête la traduction ici, mais la liste est infiniment plus longue...] https://www.russkije.lv/ru/pub/read/rus-in-latvia-edition2/infantyev-language-rus-latvii-2.html La langue et la littérature russes dans les écoles lettones des années 1920-1930 Boris Infantiev L'enseignement de la langue et de la littérature russes dans les écoles lettones des années 1920-1930 a fait l'objet de vifs débats et discussions dans divers cercles sociopolitiques. Les personnalités les plus radicales, qui militaient pour protéger la jeune République de Lettonie de l'influence soviétique qu'elles jugeaient néfaste, assimilaient les concepts de « soviétique » et de « russe » et reportaient leur mécontentement à l'égard du régime soviétique sur la langue russe et la culture russe dans son ensemble. Les radicaux d'extrême gauche voyaient également d'un mauvais œil la langue russe, y voyant à leur tour les vestiges vivants de la trinité « autocratie, orthodoxie, nationalité ». C'est ainsi que la direction social-démocrate du ministère de l'Éducation interprétait la langue et la littérature russes dans les écoles lettones, exprimant lors de réunions d'enseignants et dans la presse son mécontentement face au fait que la langue russe occupait toujours une place importante dans les écoles lettones de différents niveaux [1]. Dans des publications d'une autre tendance, par exemple dans le journal Latvis, connu pour ses aspirations d'extrême droite, les mêmes dirigeants justifiaient parfois leur mécontentement à l'égard de la langue russe dans les écoles lettones par d'autres raisons : ils s'inquiétaient du fait que la culture russe « asservissait toute notre jeune génération » [2]. Il est peu probable qu'il s'agisse ici de « l'héritage de la Russie tsariste ». Les milieux libéraux, sans éprouver de sympathie pour la Russie soviétique, et encore moins pour la Russie tsariste, tenaient néanmoins compte du fait que, du point de vue des intérêts de l'État, il fallait étudier la langue des peuples et des États voisins avec lesquels la Lettonie était liée d'une manière ou d'une autre sur le plan économique [3]. Les communistes et leurs sympathisants – qui étaient nombreux en Lettonie au début des années 1920 – estimaient que la connaissance de la langue russe permettrait aux Lettons de mieux se familiariser avec la pratique révolutionnaire des peuples de la Russie soviétique. Ces divergences dans l'évaluation politique de la langue russe au début des années 1920 se sont manifestées lors de diverses réunions d'enseignants au cours desquelles la question de la langue étrangère qui devait devenir obligatoire dans les écoles lettones a été débattue. Au cours d'une même réunion, des opinions diamétralement opposées étaient exprimées, et les votes qui clôturaient les discussions donnaient tantôt la victoire à la langue russe, tantôt à la langue allemande [4]. Au début de l'année scolaire 1921/22, le ministère de l'Éducation mène une enquête auprès des enseignants et des parents d'élèves afin de déterminer quelle langue, le russe ou l'allemand, doit être privilégiée dans les écoles lettones comme première langue étrangère obligatoire. 86 % des personnes interrogées se sont prononcées en faveur du russe (dont 13 % pour l'enseignement simultané du russe et de l'allemand aux enfants lettons), et 93 % en Latgale (dont 4 % pour l'enseignement simultané du russe et de l'allemand) [5]. Les motivations pour préférer le russe étaient diverses : les futures relations économiques et commerciales avec la Russie soviétique ; la popularité du russe parmi la population lettone ; la proximité du russe avec le letton ; la situation géographique de la Lettonie, dont la Russie soviétique est le voisin le plus proche ; l'utilité du russe pour communiquer avec les Estoniens et les Lituaniens ; l'importance internationale du russe ; le manque de professeurs d'allemand ; la perte d'importance politique et économique de l'allemand en Europe après la guerre avec l'Allemagne ; l'éloignement de la culture allemande de la conscience nationale des Lettons [6]. Malgré ces déclarations sans équivoque des conseils scolaires et parentaux, le ministère de l'Éducation n'a pas accepté cette fois-ci de faire du russe la première langue étrangère enseignée dans les écoles lettones. À la fin de l'année 1921, l'arrêté du ministère de l'Éducation sur la première langue étrangère obligatoire dans les écoles lettones a été modifié comme suit : « Dans les écoles secondaires, deux langues étrangères sont obligatoires, si l'une d'entre elles n'est pas le russe ». 7 Quant aux écoles primaires, il était recommandé d'y enseigner en premier lieu l'allemand ou l'anglais, et ce n'est que dans le district d'Ilūkste et en Latgale que le russe était autorisé comme première langue étrangère. Dans les écoles du deuxième cycle, où le russe était obligatoire, l'allemand ou l'anglais étaient recommandés comme deuxième langue facultative [8]. La pression exercée par les responsables du ministère et un groupe d'enseignants pro-occidentaux n'est pas restée sans conséquences : le nombre de classes où le russe est la première langue étrangère obligatoire diminue fortement. Si, au cours de l'année scolaire 1919/20, le russe était la première langue étrangère obligatoire dans 60 % des classes, il ne l'était plus que dans 42 % des classes en 1921/22 [9]. En 1922, le ministère de l'Éducation continue de promouvoir l'idée selon laquelle l'enseignement du russe doit être limité [10]. Dans les lycées proposant un enseignement intensif des langues étrangères, le russe est relégué à la troisième place [11]. Dans le même temps, les enseignants qui cherchaient à connaître et à faire connaître au grand public l'opinion objective des enseignants et des parents sur ce qui, selon eux, était le plus nécessaire pour la jeune génération, n'ont pas baissé les bras. Les enseignants et les personnalités publiques, défenseurs de la langue russe, se sont exprimés dans la presse et dans des publications spécialisées pour promouvoir l'apprentissage du russe par les Lettons. Même les préfaces des manuels scolaires sont devenues un terrain de propagande. Ainsi, le célèbre pédagogue letton K. Dekens notait dans la préface de son manuel de 1923 : « La connaissance de la langue russe revêt une grande importance dans la vie des Lettons aujourd'hui et continuera à en avoir à l'avenir. Il n'est pas nécessaire de le prouver, car nous le ressentons chaque jour. La majorité de la population le ressent et le comprend également. C'est pourquoi les parents exigent que leurs enfants commencent à apprendre le russe dès leur plus jeune âge ».12 L'enseignement du russe se maintient dans de nombreuses écoles secondaires au milieu des années 1920 ; dans les 2e et 4e gymnases municipaux de Riga, dans les gymnases féminins A. Klaustina et N. Draudzina, dans le gymnase d'Elgava, dans les écoles commerciales de Riga, Valmiera et Balvi, ainsi que dans les écoles agricoles et culturelles et techniques.13 La langue russe ne cède pas ses positions dans les écoles primaires et devient même prédominante dans certaines d'entre elles.14 Les protestations contre la langue russe s'intensifient dans la seconde moitié des années 1920. L'un des partisans les plus fervents de l'orientation occidentale, le journaliste J. Unams, exigeait que la langue russe soit définitivement supprimée des écoles lettones.15 Ces revendications étaient soutenues par certains députés du Seimas qui, lors du débat sur la nouvelle loi scolaire, ont organisé une attaque de quatre heures contre les députés qui se sont prononcés en faveur du maintien de la langue russe dans les écoles lettones. Comme la majorité des députés n'ont finalement pas voté en faveur de l'allemand comme première langue obligatoire, la commission de l'éducation a proposé une formulation de compromis de la loi, selon laquelle les matières obligatoires seraient déterminées par le ministre de l'Éducation et les matières facultatives par l'administration scolaire.16 Commentant cette décision très vague, le magazine « Mūsu nākotne »17, qui examine de manière approfondie la place de la langue russe dans les écoles lettones, publie une interview du ministre de l'Éducation Rainis, dans laquelle le poète letton se distancie du point de vue du ministère dont il est « responsable » : « Contrairement à l'avis du ministère, je pense que nous n'avons pas le droit d'ignorer la langue russe, comme cela a été le cas jusqu'à présent »18. Ces remarques critiques n'ont toutefois pas empêché le ministère de l'Éducation de poursuivre son objectif d'éliminer la langue russe des écoles lettones. Dans le programme scolaire de 1928, la langue russe n'apparaissait dans les écoles primaires et les lycées que comme deuxième langue facultative. Cela signifiait concrètement qu'à cette époque, la langue russe n'était enseignée que dans de rares cas dans les écoles d'enseignement général. Les événements du 15 mai 1934 ont privé les défenseurs de la langue russe de la possibilité de poursuivre le débat à ce sujet. Néanmoins, au cours des années suivantes, la langue russe a été conservée dans certaines écoles spécialisées : les écoles de commerce20, d'imprimerie et de navigation21. Lorsque le russe est devenu une matière facultative, témoigne V. Osmolovsky, le niveau général des connaissances s'est amélioré ; seuls ceux qui avaient bien appris cette langue dans les deux dernières classes de l'école primaire et qui arrivaient au collège bien préparés ont continué à l'étudier. (...) V. Osmolovsky considère que l'une des raisons du succès de l'enseignement du russe est la connaissance préalable de la grammaire latine, combinée à la volonté consciente des lycéens d'apprendre cette langue, ainsi que la proximité du russe avec le letton. Au cours des cinq dernières années, constate G.P. Gerbanenko, la composition des élèves des classes supérieures était telle qu'ils pouvaient assimiler avec succès la littérature russe la plus récente. Ce ne sont pas seulement des objectifs pratiques qui ont joué un rôle dans le choix de la langue russe, mais aussi l'intérêt pour la littérature russe, pour des écrivains tels que Nekrassov, Tourgueniev, Gogol, Dostoïevski, L. Tolstoï. Les élèves lettons recherchent dans la littérature russe un matériel éducatif et formateur qui satisfasse les aspirations spirituelles des jeunes, leur soif de perfectionnement personnel. Pour répondre à cette aspiration, les enseignants leur ont fait découvrir Pouchkine, Lermontov, Gogol, Nekrassov, Tourgueniev, Dostoïevski et L. Tolstoï. Dans le contexte actuel, où les élèves manifestent un grand intérêt pour la littérature russe, ils se sont montrés tout à fait capables de présenter des exposés sur des sujets complexes tels que « L'idée du pardon et de la réconciliation dans la poésie de Pouchkine », « Le sentiment de patrie et l'amour du peuple chez Lavretski », « L'image de la mère dévouée dans les œuvres de Nekrassov », « La foi de Dostoïevski en l'homme », « L'attitude de Dostoïevski envers le meurtre » ; sur les « Notes d'un chasseur » de Tourgueniev : « La situation extérieure des paysans sous le servage », « La force de la patience du peuple », « Le talent artistique du peuple simple », « L'incompatibilité du servage avec la haute dignité du peuple ». Tout ce qui a été dit sur l'enseignement de la langue et de la littérature russes dans les classes de V. Osmolovsky et G. Gerbanenko montre que les enseignants expérimentés des écoles où le russe était enseigné obtenaient de bons résultats. Mais en 1934, dans les écoles latines générales, tant primaires que secondaires, l'enseignement du russe a pratiquement cessé. Dans les programmes des classes supérieures, la lecture en letton de certaines œuvres classiques russes - Pouchkine, Gogol, Léon Tolstoï et Dostoïevski - a été maintenue. Cependant, même dans ces conditions, les défenseurs les plus fervents de la littérature lettone ont soulevé la question de la nécessité de remplacer la lecture en letton des traductions des classiques russes et étrangers, et en premier lieu des œuvres de Tourgueniev, Tchekhov, Léon Tolstoï et Dostoïevski, par des œuvres similaires d'Adolf Erss [ https://lv.wikipedia.org/wiki/Ādolfs_Erss , c'est le père de https://lv.wikipedia.org/wiki/Mirdza_Ersa ] et Karlis Štrāls [ https://lv.wikipedia.org/wiki/Kārlis_Štrāls ]. Il convient toutefois de noter que, quelle que soit l'attitude des professeurs de littérature, la popularité et l'autorité des classiques russes parmi les Lettons sont restées assez élevées tout au long des années 1920 et 1930, comme en témoignent les nouvelles éditions lettones des œuvres complètes de Tourgueniev, Léon Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine, Gogol, ainsi que dans la publication des romans d'une nouvelle génération de romanciers russes : Aldanov, Merezhkovsky, Bunin, Shmelev, Kuprin, Ehrenburg, Alexei Tolstoï, les recueils de nouvelles de Mikhaïl Zoshchenko, Arkadi Averchenko, Panteleimon Romnov. Des critiques littéraires éminents tels que Janis Grine, Adolf Ere, Andrejs Upīts et Rudolph Egle consacrent de longs essais et articles aux écrivains et poètes russes, et pas seulement à l'occasion d'anniversaires. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) hier à 12:00 Auteur Share Posté(e) hier à 12:00 https://www.russkije.lv/en/lib/read/schools-in-independent-latvia.html Les écoles pour les minorités russes dans la Lettonie de l'entre-deux-guerres En décembre 1919, le Conseil populaire de Lettonie (parlement provisoire du nouvel État) adopta des lois sur les établissements d'enseignement en Lettonie et sur l'organisation des écoles pour les minorités dans le pays, selon lesquelles les minorités nationales avaient le droit à l'autonomie dans la création et la gestion de leurs écoles. Des départements nationaux furent créés au sein du ministère de l'Éducation, dont le département russe. Le professeur Ivan Yupatov a dirigé ce département pendant 10 ans. Pendant une brève période, des écoles lettones, russes, biélorusses, allemandes, juives, polonaises, lituaniennes et estoniennes ont vu le jour en Lettonie. Le droit des minorités à l'éducation a ainsi été respecté, y compris le droit à l'enseignement secondaire dans leur langue maternelle. Seules l'histoire et la géographie de la Lettonie étaient enseignées en letton dans les écoles minoritaires à partir de la 5e année de l'école primaire. Dans les années 1920 et 1930, le taux d'alphabétisation de la population russe a augmenté de manière constante. Si en 1920, seuls 41,32 % des Russes lettons âgés de plus de 10 ans étaient alphabétisés, en 1930, ce pourcentage était passé à 62,74 %. Cette augmentation du taux d'alphabétisation a été facilitée par la création d'un réseau d'écoles primaires russes, en particulier dans les régions reculées de l'est de la Lettonie, en Latgalie. Cependant, tous les enfants russes n'ont pas terminé leur scolarité primaire. Seul un enfant sur 22 quittant l'école primaire poursuivait ses études dans le secondaire. Après le coup d'État du 1er mai 1934, les tendances nationalistes lettones se sont renforcées. Les relations des autorités avec les minorités nationales se sont fortement détériorées. La loi sur l'éducation nationale a supprimé l'autonomie des écoles. Elle a été suivie de directives sur la répartition des écoliers en fonction de leur appartenance ethnique, qui ont restreint le droit des parents de choisir la langue d'enseignement. Alors qu'au début des années 1930, il existait cinq lycées russes (à Riga, Daugavpils, Lūdza, Rēzekne et Jaunlatgale), à la fin des années 1930, il n'en restait plus que deux : à Riga et à Rēzekne, ainsi que le département russe du deuxième lycée de Daugavpils. En 1936, le dernier des nombreux lycées privés russes de l'époque, le O. Lishina Gymnasia, a été fermé. Au cours de l'année scolaire 1939/40, les écoles secondaires russes restantes comptaient 568 élèves, ce qui était clairement insuffisant pour répondre à la demande croissante des jeunes Russes en matière d'éducation. Les lycées lettons étaient surchargés et n'étaient pas en mesure d'accueillir de nouveaux élèves. https://www.russkije.lv/en/lib/read/oasis-of-russian-culture.html Une oasis de culture russe Dans le contexte de l'indépendance de la Lettonie entre les deux guerres mondiales, Riga est devenue l'un des centres culturels pour les Russes vivant à l'étranger. La population russe de Lettonie pouvait mener une vie riche en culture et en spiritualité. Le journal Segodnya était l'une des plus grandes publications en russe imprimées hors de Russie. Le seul théâtre russe fonctionnant en permanence hors de Russie, avec une brillante troupe d'acteurs, se trouvait à Riga. Tout comme les écoles russes minoritaires de Lettonie, le théâtre russe était financé par le budget de l'État letton. Des artistes russes talentueux ont créé leurs œuvres en Lettonie. De nombreux représentants célèbres de l'élite culturelle et scientifique russe ont visité Riga. Ivan Bounine, qui a reçu le prix Nobel en 1933, est venu à Riga, tout comme Ivan Chmelev. Fiodor Chaliapine a fait plusieurs tournées à Riga. Les habitants de Riga ont eu l'occasion de découvrir les œuvres du poète Alexandre Vertinsky. Les représentations du Chœur des Cosaques du Don ont laissé une impression inoubliable. De nombreux scientifiques russes de renom ont donné des conférences, parmi lesquels les philosophes Nikolaï Berdiaev, Ivan Il'ine et Semion Frank. La proximité avec la Russie et la présence d'une importante population russe locale ont attiré de nombreux émigrés russes de premier plan. « Grâce à sa position géographique, Riga, située à la jonction de deux mondes – celui de la Russie et celui de l'Europe occidentale –, invitait volontiers des artistes venus tant de l'Est que de l'Ouest. Les artistes russes qui voyageaient vers l'ouest ne pouvaient pas passer à côté de Riga, avec son accueil chaleureux et enthousiaste. À Riga, des solistes renommés du Théâtre Bolchoï ont donné des représentations : Barsova (soprano colorature), qui a magnifiquement interprété le rôle de Rosina dans « Le Barbier de Séville », Maksakova (Carmen), Sobinov, Zhadan – dans le rôle de Lensky dans « Eugène Onéguine » et d'autres. De l'Ouest venait Chaliapine, qui chantait en russe le rôle de Boris Godounov à l'opéra et apparaissait dans « La Sirène » ainsi qu'en concert. Les billets étaient vendus plusieurs mois à l'avance. Ses représentations étaient des événements auxquels les habitants de Riga de tous âges et de toutes nationalités se préparaient et dont ils se souvenaient longtemps », se souvient Natalya Sinayskaya, témoin oculaire des événements de ces années-là. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) hier à 12:33 Share Posté(e) hier à 12:33 Il y a 14 heures, g4lly a dit : C'est un mouvement qui dure depuis longtemps https://www.courrierinternational.com/article/minorites-trois-mille-citoyens-russes-ages-en-instance-d-expulsion-de-la-lettonie Trois mille citoyens russes âgés en instance d’expulsion de la Lettonie Le 20 septembre, le Bureau de la citoyenneté et de la migration de Lettonie a annoncé que plus de 3 000 résidents de nationalité russe seraient prochainement officiellement informés par courrier que, “conformément à la nouvelle la loi sur l’immigration”, ils devraient quitter la république de Lettonie avant le 30 novembre 2023. Comme le rapporte le site de la chaîne publique de Lettonie LSM, ils avaient jusqu’au 1er septembre pour faire leur demande de renouvellement de carte de résident de longue durée et passer l’examen de langue lettone, obligation à laquelle ils ont dérogé. En 2022, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un amendement à la loi a durci les règles de résidence en Lettonie pour les citoyens russes. La Lettonie, qui compte 1,9 million d’habitants, est limitrophe de la Russie. Une forte minorité russe habite le pays (environ 24 % de la population), dont la majorité sont des immigrants de l’ère soviétique et leurs descendants. Selon les statistiques officielles lettones, 445 600 Russes vivent en Lettonie. Près de 299 000 d’entre eux ont la nationalité lettone, environ 116 000 sont des “résidents non-citoyens” (c’est-à-dire qu’ils n’ont aucune citoyenneté depuis la perte de leur passeport soviétique, en 1991), 31 200 des citoyens d’autres États et environ 38 000 sont citoyens de la Fédération de Russie. Toujours selon le site de Riga, 13 147 citoyens russes se sont inscrits au test de langue, 11 301 s’y sont présentés, 4 400 l’ont réussi du premier coup, 6 000 ont demandé à le repasser. En tout, 25 000 personnes étaient censées se présenter à cette épreuve. Selon le site économique russe RBK, un allègement récent des règles permettait d’obtenir un maintien sur le territoire pendant deux années supplémentaires pour les personnes qui ont demandé de pouvoir repasser le test après un premier échec. Finalement, après des ajustements administratifs, selon RBK, en date du 6 octobre ce sont 3 255 personnes qui ont été averties de l’expiration de leurs droits. Les autorités lettones ont fait savoir qu’elles contrôleraient, en décembre 2023, si les personnes en situation d’infraction ont bien quitté le territoire. Si ce n’est pas le cas, elles seront alors priées de le faire “dans les trois mois”, ce délai permettant de “ne pas les bousculer”, relaie toujours RBK. “La Russie est mise devant le fait accompli” Le 6 octobre, le ministère des Affaires étrangères russe a annoncé que la Russie accueillerait les Russes de Lettonie qui seraient “déportés”, rapporte encore RBK. “Si les choses vont jusqu’au renvoi de nos compatriotes vers leur patrie d’origine, la Russie fera le maximum pour les prendre en charge”, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Glouchko. Cette situation provoque l’indignation en Russie, notamment parce que les résidents de Lettonie menacés de se retrouver à la rue sont majoritairement des personnes âgées. Pour toutes sortes de raisons liées à leur état physique ou intellectuel, ces démarches et surtout le test de langue sont hors de leur portée. “La Russie est mise devant le fait accompli : plusieurs milliers de nos compatriotes risquent d’être expulsés des lieux où ils vivent depuis des dizaines d’années”, s’insurge le site russe conservateur Vzgliad. “Les racines de cette tragédie plongent dans les événements du début des années 1990 [chute de l’URSS]”, explique Vzgliad. Un grand nombre de Russes ethniques s’étaient alors vu refuser la citoyenneté lettone, et “le statut inédit de ‘non-citoyen’ fut alors créé pour eux”. Certains ont donc adopté la citoyenneté russe tout en restant en Lettonie, avec l’accord des autorités lettones, qui leur ont délivré des permis de séjour de résident permanent. En 2022, la nouvelle loi lettone a finalement annulé les permis de séjour permanents des Russes, conditionnant leur renouvellement à la réussite du fameux examen de langue lettone. La grand-mère d’un célèbre hockeyeur letton Le drame pour ces citoyens âgés réside dans le fait que l’expiration de leur permis de séjour a automatiquement entraîné l’annulation de leurs droits, notamment celui à la sécurité sociale, mais surtout au versement de leur pension de retraite, explique toujours Vzgliad dans un autre article. “Au-delà de la menace d’expulsion, ces personnes âgées font face à une menace plus terrible – celle de mourir purement et simplement de faim sans leur pension de retraite”, s’alarme le site. Le site fait par ailleurs valoir que les retraités russes ont souvent une descendance tout à fait intégrée. Il s’émeut par exemple du sort d’une vieille dame “menacée de déportation” qui se trouve être la grand-mère d’Artur Chilov, membre de l’équipe nationale lettone de hockey sur glace, qui a pour la première fois obtenu une médaille (de bronze) lors d’une compétition internationale, le championnat du monde, en mai 2023. Chilov est pourtant l’“exemple idéal du Russe intégré – il parle couramment le letton et se considère comme un patriote letton”, commente le site. La politologue et professeur à Saint-Pétersbourg Natalia Eremina souligne, auprès du titre, les points cruciaux de la situation de ces gens : “La majorité des personnes âgées en instance d’expulsion n’ont pas de famille en Russie. Celles qui en avaient ont déjà quitté la Lettonie. Pour la plupart, elles ont vécu en Lettonie toute leur vie et sont peu familières avec les réalités de la Russie. Par ailleurs, elles ont atteint un âge où il est difficile de travailler, d’étudier, d’adopter de nouvelles habitudes.” Une “première vague” ? Natalia Eremina estime par ailleurs que ces 3 000 personnes pourraient bien ne constituer qu’une première vague. D’autres pourraient suivre. “Les autorités lettones ont commencé par les personnes qui habitent depuis toujours en Lettonie justement parce qu’elles constituent le groupe le plus vulnérable, explique-t-elle. Mais, selon les nationalistes au pouvoir, le nettoyage du pays doit se poursuivre. Après les citoyens dotés d’un passeport russe, ils s’en prendront aux non-citoyens, puis aux naturalisés. On en débat déjà publiquement.” Selon le journal Izvestia, la Russie a déjà à plusieurs reprises attiré l’attention de la communauté internationale sur les atteintes aux droits de la minorité russe en Lettonie. La question de la possible expulsion des citoyens russes a notamment été soulevée par la délégation russe au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le 16 août, la commission chargée de la société civile et des droits de l’homme auprès de la présidence russe a exhorté les structures de défense des droits humains de l’ONU, de l’OSCE et du Conseil de l’Europe à défendre les russophones de Lettonie face au risque de leur expulsion. “Mais, pour l’heure, il n’y a pas eu de réponse publique à la demande de la Russie”, constate le titre. Une lettonne, plutôt pacifiste et pas anti-russe (mais effrayé par la Russie, l'entité politique) m'avait présenté les choses ainsi : une population que l'on a fait immigrer de force, à la base soviétique et non-pas que russe, aujourd'hui russophone et prorusse, qui ne cherche pas à s'intégrer et menace l'équilibre national letton. Or, sur ce dernier point la Lettonie (comme les autres nations baltes) sont très jeunes, très fragiles et historiquement menacé par les Russes. D'où méfiance, et je pense une frange radicale/très effrayé de la population. J'avais eu des propos assez proches en Estonie. Tellement proche que je pense que l'on peut dire que les deux pays ont un discours officiel pro-occidental, assumé et globalement admis par la population. Il y a 14 heures, Alexis a dit : Voici un article de Politico sur le sujet La Lettonie ordonne à plus de 800 citoyens russes de quitter le pays d'ici la mi-octobre La Lettonie a ordonné à 841 citoyens russes de quitter le pays avant le 13 octobre, après qu'ils n'aient pas réussi à prouver leur maîtrise de la langue lettone et à se soumettre aux contrôles de sécurité obligatoires. (...) Les modifications exigent des citoyens russes qu'ils demandent le statut de résident de longue durée dans l'UE, qu'ils démontrent leur maîtrise de la langue lettone au niveau A2 et qu'ils se soumettent à des contrôles de sécurité et à des vérifications d'antécédents avant le 30 juin 2025 pour pouvoir rester légalement dans le pays. Environ 30 000 citoyens russes ont été concernés par ces nouvelles règles. Si la plupart ont réussi à s'y conformer, environ 2 600 ont quitté volontairement la Lettonie. Cependant, 841 citoyens russes n'ont pas soumis les documents requis dans les délais impartis. Ils ont désormais été informés qu'ils devaient quitter le pays avant le 13 octobre, a déclaré Madara Puķe, responsable des relations publiques à l'Office des affaires de citoyenneté et de migration (OCMA) de Lettonie, à POLITICO. Mais il semble que certaines personnes n'aient pas été informées de ces changements. « Ce n'est que lorsqu'ils ne reçoivent plus leur pension qu'ils se rendent compte que quelque chose ne va pas », a déclaré Maira Roze, directrice de l'OCMA, à l'émission « De facto » de la télévision lettone. « Ils nous appellent alors pour nous demander pourquoi ils ne reçoivent plus leur pension. Nous leur répondons qu'ils n'ont pas de permis de séjour. Ils nous demandent où est leur permis de séjour. Nous leur répondons qu'ils doivent se conformer à la loi », a-t-elle déclaré. La phrase que j'ai mise en gras confirme bien qu'il s'agit de personnes âgées. La plupart des habitants russophones de la Lettonie se sont soumis à l'obligation d'apprendre la langue lettone. Un certain nombre de personnes âgées ne l'ont pas fait. Les uns ont été poussés à quitter le pays (les 2 600), les autres plus de 800 sont maintenus menacés d'être mis dehors Il s'agit de gens qui vivent depuis très longtemps en Lettonie, certains sans doute y sont nés. Ce ne sont pas des immigrés illégaux arrivés il y a six mois Et ce ne sont pas non plus des délinquants Au-delà de l'inhumanité de la mesure - à mon avis indéniable, cela dit si on compare à beaucoup de choses qui se passent dans le monde au même moment, il est vrai que c'est une injustice de plutôt petit calibre - ce qui me frappe est la stupidité de fournir sur un plateau des arguments de propagande à un gouvernement dont on a précisément raison de craindre qu'il puisse envisager une invasion Soit un Français d'ascendance étrangère, disons algérienne pour fixer les idées C'est un type bien, il ne pose aucun problème à qui que ce soit Il héberge chez lui sa vieille maman. Qui vit en France depuis longtemps en fait, mais qui pour diverses raisons n'a jamais appris le français correctement, elle n'en connait pas grand-chose. Elle ne parle qu'arabe Elle aussi est quelqu'un de bien, qui ne pose problème à personne ... On la met dehors ? Non seulement la loi française dit le contraire, non seulement je ne suis pas d'accord, mais même les partis politiques les plus à droite en France ne proposent pas une telle chose ! Relis-moi s'il te plaît... Voir l'article plus haut Non mais je te relis. Mais en gros ça revient à baisser la tête dans la cours de récréation parce que la brute du coin est de passage. A un moment donné on est souverain chez soi. Je comprend ton propos de ne pas trop jouer avec l'Ours russe, et clairement ils ont tendance à se chauffer là. Mais en même temps est-ce que faire de la grandeur d'esprit et arrondir les angles, ça a payé avec les Russes ? Il y a 14 heures, Ciders a dit : Tu crois sérieusement que les Russes vont envahir un pays pour une poignée de babouchkas en fraude ? Quant à la propagande, ils ont vraiment largement de quoi faire avant d'en arriver à jouer cette carte. Envahir peut-être pas, je reste persuadé que les vrais motivations restent géopolitiques, économiques et très terre à terre. Par contre des actions hybrides, ça y a moyen. Mais effectivement, à partir du moment que de toute façon il y a propagande contre, pourquoi s'emmerder à prendre des gants ? Il y a 14 heures, nemo a dit : Probablement pas mais 1) pas besoin d eleur donner de prétexte 2) la mesure est simplement dégueulasse. Le ressentiment ne méne jamais à rien de bon. Oui, pourquoi un ancien déporté prendrait des mesures contre un nazis... Alors c'est pas que je cherche le point Goodwin, mais de ce que j'ai entendu là-bas, c'est assez ça la logique. Ils ont vraiment souffert fort pour pas un rond. Il y a 12 heures, Wallaby a dit : L'Algérie était une colonie française et pourtant, les accords d'Évian prévoyaient que les Français qui restaient en Algérie deviendraient citoyens algériens, sur simple demande, sans qu'on leur demande de savoir parler arabe. https://web.archive.org/web/20070203143500/http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/algerie-accords_d'Evian.htm Au terme du délai de trois années susvisé, ils acquièrent la nationalité algérienne par une demande d'inscription ou de confirmation de leur inscription sur les listes électorales; à défaut de cette demande, ils sont admis au bénéfice de la convention d'établissement. Oui, y a un accord...là y en a pas, à part l'avoir forcé dans les Pays-Baltes. Or aujourd'hui ça devient un problème, au sens où une situation équivalente en Ukraine a mené à l'OMS. 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) hier à 13:13 Share Posté(e) hier à 13:13 il y a 26 minutes, Polybe a dit : Je comprend ton propos de ne pas trop jouer avec l'Ours russe, et clairement ils ont tendance à se chauffer là. Mais en même temps est-ce que faire de la grandeur d'esprit et arrondir les angles, ça a payé avec les Russes ? Le truc c'est que "les Russes" est un collectif un peu trop indifférencié Le pouvoir - qui pourrait concevoir le projet à l'avenir de prendre le contrôle des pays Baltes - se contrefiche bien sûr éperdument des petits vieux un peu paumés que la Lettonie s'apprête à expulser Le gros de la population a l'immense tort de ne pas voir l'évidence que l'opération militaire spéciale est une guerre d'agression, c'est entendu. Mais cela ne garantit pas, du point de vue du pouvoir, qu'il va marcher aussi comme un seul homme si on leur dit qu'il faut attaquer les Baltes aussi. Il faut prévoir de la propagande pour cela La Lettonie facilite la tâche du pouvoir, au cas où il voudrait effectivement faire la propagande pour une telle future agression Disons que si Moscou nous fait une "guerre hybride" en tentant de jouer sur nos divisions - et c'est le cas ! - il serait aussi de bon ton de leur rendre la pareille. Dans l'idéal avec un discours du type "Ah non mais vous les Russes on ne vous aime pas on vous adore ! C'est juste le pouvoir chez vous qui tue plein de gens dans d'autres pays, donc on se défend et on se prépare au cas où ils continueraient. C'est pas contre vous. D'ailleurs, est-ce que vous pourriez nous aider un peu ?" Sans atteindre cet idéal, déjà cesser de s'en prendre à des vieux russophones qui ne font de mal à personne, ce serait déjà bien Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) hier à 13:24 Share Posté(e) hier à 13:24 il y a 6 minutes, Alexis a dit : Le truc c'est que "les Russes" est un collectif un peu trop indifférencié Le pouvoir - qui pourrait concevoir le projet à l'avenir de prendre le contrôle des pays Baltes - se contrefiche bien sûr éperdument des petits vieux un peu paumés que la Lettonie s'apprête à expulser Le gros de la population a l'immense tort de ne pas voir l'évidence que l'opération militaire spéciale est une guerre d'agression, c'est entendu. Mais cela ne garantit pas, du point de vue du pouvoir, qu'il va marcher aussi comme un seul homme si on leur dit qu'il faut attaquer les Baltes aussi. Il faut prévoir de la propagande pour cela La Lettonie facilite la tâche du pouvoir, au cas où il voudrait effectivement faire la propagande pour une telle future agression Disons que si Moscou nous fait une "guerre hybride" en tentant de jouer sur nos divisions - et c'est le cas ! - il serait aussi de bon ton de leur rendre la pareille. Dans l'idéal avec un discours du type "Ah non mais vous les Russes on ne vous aime pas on vous adore ! C'est juste le pouvoir chez vous qui tue plein de gens dans d'autres pays, donc on se défend et on se prépare au cas où ils continueraient. C'est pas contre vous. D'ailleurs, est-ce que vous pourriez nous aider un peu ?" Sans atteindre cet idéal, déjà cesser de s'en prendre à des vieux russophones qui ne font de mal à personne, ce serait déjà bien Pas pour les Baltes. "Les Russes", c'est un souvenir douloureux, un présent gênant et un futur inquiétant. Donc ta théorie serait que, dans le cas où ça serait la Russie qui menacerait/attaquerait les Baltes, les Russes eux-mêmes s'y opposeraient ? Pardon, mais ça me parait lunaire là... Cette propagande existe déjà de fait. Donc les Baltes n'ont rien à y perdre de ce point de vu là. Je crois qu'on leur rend la pareil. En tout cas du point de vu russe : activisme libéral, ONG, défense des minorités gays, des opposants politiques, guerre des narratifs informationnels, concurrences sur les accès aux matières premières etc. Les Russes qui pensent ça n'ont de toute façon pas le droit de l'exprimer, et n'ont pas prise sur les actions de leur pays. Donc bon...ok pour les bons sentiments et le paraitre, mais en Relation Internationale ça revient à des coups d'épées dans l'eau. Je pense justement que si c'est ce niveau de naïveté que l'on propose aux Baltes, ils vont encore plus faire n'importe quoi en nous prenant nous pour des fous. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures Le problème du nationalisme balte c'est qu'il risque de les couper du soutien d'une partie des Européens... C'est un calcul, gain é politique intérieure vs perte en politique extérieure. Mais au moment où Israël risque de finir lui même un état paria sur le sujet, je pense qu'il est assez maladroit pour les baltes de monter au cocotier... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures il y a 1 minute, g4lly a dit : Le problème du nationalisme balte c'est qu'il risque de les couper du soutien d'une partie des Européens... C'est un calcul, gain é politique intérieure vs perte en politique extérieure. Mais au moment où Israël risque de finir lui même un état paria sur le sujet, je pense qu'il est assez maladroit pour les baltes de monter au cocotier... Comparer Israël aux pays baltes ? On est vendredi, d'accord, mais là on part loin sur l'échelle du Arnold & Willy. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures Il y a 3 heures, Ciders a dit : Comparer Israël aux pays baltes ? On est vendredi, d'accord, mais là on part loin sur l'échelle du Arnold & Willy. Ça s'appelle, des tendances, des associations, de collisions médiatiques. Et quoi que tu en penses quand dans la même période on parle de déportation en Israël et de déportation et Lettonie, inconsciemment la plupart vont procéder a une association d'action . C'est de la neurosciences élémentaire... Et c'est probablement une faiblesse de l'esprit humain. Le fait est que c'est comme ça que l'humanité fonctionne. Tu peux trouver ça ridicule ou idiot peut importe ça s'impose a nous de fait. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 14 heures Share Posté(e) il y a 14 heures Il y a 20 heures, collectionneur a dit : @Wallaby Hum, on part en HS, mais quel pourcentage des poids noirs restant sur place a effectivement demander et obtenu la nationalité algérienne ? tous. Mais ils étaient peu nombreux. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 9 heures Share Posté(e) il y a 9 heures Il y a 8 heures, g4lly a dit : Le problème du nationalisme balte c'est qu'il risque de les couper du soutien d'une partie des Européens... C'est un calcul, gain é politique intérieure vs perte en politique extérieure. Mais au moment où Israël risque de finir lui même un état paria sur le sujet, je pense qu'il est assez maladroit pour les baltes de monter au cocotier... Et c'est pour ça qu'il me semble deviner que plusieurs fois, eux comme les polonais, se sont fait rappeler à l'ordre par l'OTAN et les US. Parce que je soupçonne qu'il y a une tendance à vouloir la revanche en se disant que cette fois, y a l'Occident derrière. Mais l'idée qu'il faudrait baisser la culotte devant les Russes n'est pas entendable non plus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : Et ben si Je sais que tant qu'on peut poker du russe, c'est open bar ici mais 1- ils s'agit de citoyens baltes depuis 1991 de facto ou de jure. C'est pas de l'immigration économique récente ni une question de colonie (joli red herring) La preuve que non puisque statut particulier avec passeport particulier. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : 2- et quand je dis citoyens baltes c'est via le process d'indépendance. Entre 20 et 30% de la population de l'Estonie ou de la Lettonie sont russophones depuis 1945, pas depuis 2025 Depuis la déportation et l'extermination du tiers de la population des pays Baltes et leur remplacement par d'autres peuples soviétiques russophones à partir de 1945, en effet. Ça s'appelle un génocide par substitution. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : 3- une éviction de population selon la méthode estonienne va a l'encontre de toutes les règles de l'UE (mais bon, comme c'est des "russes" ca passe crème même si ca risquerait de moins bien passer à la moindre procédure devant la CEDH) Rappelle-nous ce qui s'est passé avec les Serbes du Kosovo? Et je ne dis pas que ce fut une bonne chose, très loin de là. Mais c'est la preuve que l'UE s'en foutait complètement déjà à l'époque. Alors que dans ce cas les Serbes étaient chez eux depuis bien longtemps. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : 4-l'éviction sur une base "ethnique" ou "linguistique" (qui vont souvent de paire dans la zone) c'est pas vraiment quelque chose à toucher sans grosses pincettes en Europe centrale/orientale (pas les zones de frictions qui manquent même entre pays alliés dans l'OTAN) Voir ci-dessus. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : 5-la même chose est traitée avec un regard différent dès que ça ne concerne pas les "russes" (et encore une fois au sein même de l'UE, essaie de voir ce type de traitement pour les minorités hongroises en Roumanie ou des minorités moraviennes (sans même un état constitué donc) en Rep Tchèque et Slovaquie et regarde ce qui va te tomber sur la tronche. Deux poids, deux mesures donc, géométrie variable tout ca Je ne sais pas comment sont traitées les langues régionales dans ces pays mais à mon avis tout ça est déjà bien encadré. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : Bref rien ne va dans le process choisi, ni la méthode, ni le choix politique, A2. Il est demandé aux résidents russes qui vivent depuis 75 ans dans ce pays, de savoir parler le Letton au niveau A2. C'est ce qu'on demande en langue étrangère à un enfant de 4e en France. Je me demande même comment c'est possible de ne PAS avoir ce niveau de langue après tout ce temps. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : ni l'alimentation de l'agit prop russe, Plus personne de sensé ne prend au sérieux l'agit-prop poutinienne qui pointe la paille dans l'oeil du voisin mais ignore le tronc d'arbre qu'elle a dans le sien. En plus poutine devrait être logique: il veut lutter contre le déclin démographique de la russie, et que les russes soient à nouveau unis. Il se plaint des moeurs décadentes de l'Europe. Bon et bien les Lettons lui offrent l'opportunité d'accueillir dans la sainte russie des russes opprimés par la décadence occidentale. Un deal en or massif! Sinon, les colons Français aussi habitaient parfois les colonies depuis 80 ans ou plus. Beaucoup d'entre eux étaient arrivés là-bas moins par choix que par nécessité, voire y avaient été contraints. Beaucoup y étaient nés, et leurs parents aussi. Et ils sont rentrés en France quand même. Ça énerve quelqu'un aujourd'hui? Non. Même l'extrême droite s'en fout. Il y a 20 heures, Akhilleus a dit : ni l'effet précédant possible pour d'autres régions européennes, ni les accrocs aux règles démocratiques dont se gargarisent les Baltes qu'on aime bien mettre en avant sous cette optique alors que pour le coup c'est pire que du Orban ou du Fico du point de vue nationaliste Orban et Fico qui sont... pro-russes et de grands amis de poutine. Modifié il y a 7 heures par Patrick 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 3 heures Auteur Share Posté(e) il y a 3 heures Il y a 3 heures, Patrick a dit : Je me demande même comment c'est possible de ne PAS avoir ce niveau de langue après tout ce temps. Peut-être pour la même raison qu'il y a des Irlandais qui sont nés en Irlande et qui mourront en ne sachant pas parler irlandais. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 2 heures Auteur Share Posté(e) il y a 2 heures Distribution des Russes, Biélorusses et Ukrainiens en 2011 Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Demographics_of_Latvia#Ethnic_groups 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Pendant ce temps en Lituanie : https://www.la-croix.com/international/en-lituanie-la-justice-tente-de-dissuader-les-sabotages-inspires-par-la-russie-20251017 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures L'Estonie construit une usine de production d'aimants en terres rares. Comment se rendre utile (indispensable) à l'Europe ? https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/la-plus-grande-usine-de-production-d-aimants-en-terres-rares-d-europe-a-ouvert-en-estonie-elle-doit-permettre-de-s-affranchir-du-quasi-monopole-de-la-chine-dans-ce-secteur_AV-202510180167.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Et pour illustrer la vision des politiques baltes, la réaction aux propos de Mme. Merkel : https://www.lefigaro.fr/international/elle-parle-comme-une-propagandiste-russe-angela-merkel-critiquee-apres-avoir-fustige-la-pologne-et-les-pays-baltes-sur-la-guerre-en-ukraine-20251010 "[...] Dans un entretien accordé au média hongrois en ligne Partizán, au cours d’une visite au début du mois octobre à Budapest, Angela Merkel a livré sa vision des différents déclencheurs de la guerre en Ukraine. [...] Conclus en 2015, ces accords devaient mettre fin aux divers conflits dans les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine. Six ans plus tard, en compagnie d’Emmanuel Macron, la chancelière, 71 ans, voulait instaurer une nouvelle forme d’échange entre l’Union européenne et la Russie, pour communiquer plus directement avec le maître du Kremlin. Une demande qui aurait été alors rejetée en bloc par les pays d’Europe de l’est. «Certains ne soutenaient pas cette idée. Il s’agissait principalement des pays baltes, mais aussi de la Pologne, qui craignait que nous n’ayons plus de politique commune vis-à-vis de la Russie. Quoi qu’il en soit, cela ne s’est pas fait. Puis j’ai quitté mes fonctions, et c’est alors que l’agression de Poutine a débuté», retrace-t-elle. [...] Ces propos, qui ont eu un écho relatif en Europe de l’Ouest, ont créé une vive polémique dans les pays ciblés par l’ancienne chancelière. En Pologne, l’ex-premier ministre polonais Mateusz Morawiecki l’a qualifié de «l’une des personnalités politiques allemandes les plus nuisibles à l’Europe du siècle dernier», avant de tancer sa prise de parole médiatique «irréfléchie». De son côté, l’eurodéputé Waldemar Buda a jugé que l’accord voulu par Angela Merkel aurait mené à la «partition» de l’Ukraine. L’ex-chancelière s’est également attiré les foudres des personnalités des pays baltes, dont ceux du ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, qui pointe «le refus de Vladimir Poutine» à «accepter l’effondrement de l’Union soviétique» et d’abandonner «ses ambitions impérialistes». Tout en critiquant des propos «honteux et inexacts», Margus Tsahkna désigne le rôle de l’Occident à ne pas prendre conscience de velléités russes. «Dans notre région, la véritable nature de la Russie a été comprise très tôt. Mais le monde occidental a préféré l’ignorer», précise le ministre. «Le problème, c’est qu’elle suit le scénario du Kremlin pour diviser les Européens. Elle parle comme une propagandiste russe», accuse l’ancien ministre de la Défense letton Artis Pabriks, sur X. L’eurodéputé Rihards Kols, lui, a même qualifié les déclarations de Merkel de «révisionnisme historique». «Peut-être qu’une sérieuse introspection serait plus appropriée (...) car l’Europe paie aujourd’hui le prix de ses illusions», attaque l’élu. [...]" 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Connectez-vous maintenant