hadriel Posté(e) le 2 novembre 2020 Share Posté(e) le 2 novembre 2020 Dans le rapport parlementaire sur les 10 ans du traité de Lancaster House, il y a des infos nouvelles sur le FMAN/FMC. Je mets ça ici vu qu'il n'y a pas de sujet dédie: Citation Toutefois, l’expérience des coopérations passées enseigne aussi que les besoins capacitaires français et britanniques peuvent être voisins mais pas tout à fait identiques. Comme le montre bien le programme FMAN/FMC, il ne faut pas mésestimer les écarts de doctrines d’emploi, intrinsèquement liées à des situations géographiques différentes. Ainsi, deux concepts ont été retenus pour la phase d’étude du futur missile FMAN/FMC, par les deux pays. 1. – Un concept subsonique furtif pour remplir le besoin de missile de croisière longue portée aéroporté pour les armées françaises et britanniques. Ce missile intéresse également la marine britannique pour être tiré depuis leur bâtiment de surface T26 pour des missions antinavire et de croisière. 2. – Un concept supersonique pour remplir les besoins de missile antinavire tiré depuis des bâtiments de surface et aéroporté pour la France. Ce concept permettrait également de traiter les missions SEAD (Suppression Ennemy Air Defence). Le Royaume-Uni dispose d’un concept d’emploi des missiles antinavires reposant sur une portée plus importante que celui de la France. Le désir de furtivité est donc le corollaire d’un emploi longue portée. A contrario, la France mise sur la vitesse pour traiter des cibles. L’objet supersonique est utile pour répondre au déni d’accès et donc pour percer des défenses anti-aériennes. Les travaux des rapporteurs laissent entrevoir une solution à deux missiles qui satisferait pleinement les besoins opérationnels – et donc les états-majors – mais pourrait remettre en cause les économies d’échelle escomptées et comporte un risque de « désintégration » du programme. En gros pas de surprise: pour le MdC il faut de la longue portée et une grosse charge militaire donc il est subsonique. La ou ça diverge c'est que les brits veulent aussi un ASM subsonique, alors qu'en France on préférerait un missile à statoréacteur, pour faire l'ASM et du SEAD réactif. http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b3490_rapport-information#_Toc256000001 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 3 novembre 2020 Share Posté(e) le 3 novembre 2020 Il y a 22 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : https://www.air-cosmos.com/article/la-33e-escadre-de-surveillance-de-reconnaissance-et-dattaque-sagrandit-23811 Pas content de retrouver le Savoie ? Révélation ...sur drone ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 4 novembre 2020 Share Posté(e) le 4 novembre 2020 (modifié) http://www.opex360.com/2020/11/03/dix-ans-apres-les-accords-de-lancaster-house-quelle-suite-a-donner-a-la-cooperation-franco-britannique/ Citation Ainsi, l’armée de l’Air et de l’Espace [aAE] « aimerait pouvoir proposer à la Royal Air Force une flotte partagée d’hélicoptères lourds », indiquent-ils. « Dans cette hypothèse, ceux-ci seraient produits en coopération. En tout état de cause, la France ne dispose pas aujourd’hui d’une telle capacité, tandis que le Royaume-Uni a déjà des CH‑47 Chinook », tempèrent-ils. Ça le ferait bien ! Car il est bon de rappeler que les hélicoptères lourd sont géré par la RAF, et quelque part ça serait pas mal que notre Armée de l'Air soit équipé pareil avec du lourd. Je pense que ça pourrait être pas idiot d'acheter à deux du lourd, le prix serait forcément plus bas, se qui ne serait pas du luxe pour nous et les britanniques. Enfin en attendant qu'on puisse créer un hélicoptère lourd en commun, enfin si c'est possible un jour... D'ailleurs est-ce que dans le budget de l'armée de l'air l'achat à moitié prix en achat commun avec les britanniques de CH 47 pourrait-il être possible sans que cela ne nuise à d'autres besoin de l'armée de l'Air ? Je vais faire un doublon dans un autres file, celui sur les CH47. Modifié le 4 novembre 2020 par Gibbs le Cajun Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 5 novembre 2020 Share Posté(e) le 5 novembre 2020 Le 04/11/2020 à 07:47, Gibbs le Cajun a dit : http://www.opex360.com/2020/11/03/dix-ans-apres-les-accords-de-lancaster-house-quelle-suite-a-donner-a-la-cooperation-franco-britannique/ Ça le ferait bien ! Car il est bon de rappeler que les hélicoptères lourd sont géré par la RAF, et quelque part ça serait pas mal que notre Armée de l'Air soit équipé pareil avec du lourd. Je pense que ça pourrait être pas idiot d'acheter à deux du lourd, le prix serait forcément plus bas, se qui ne serait pas du luxe pour nous et les britanniques. Enfin en attendant qu'on puisse créer un hélicoptère lourd en commun, enfin si c'est possible un jour... D'ailleurs est-ce que dans le budget de l'armée de l'air l'achat à moitié prix en achat commun avec les britanniques de CH 47 pourrait-il être possible sans que cela ne nuise à d'autres besoin de l'armée de l'Air ? Je vais faire un doublon dans un autres file, celui sur les CH47. Si tu regardes bien la phrase de opex360 que tu as cité, il ne s'agit pas d'acheter en commun des hélicoptères lourds, mais de les construire. L'idée d'un hélicoptère lourd produit en Europe est dans l'air depuis longtemps sans avoir pu encore se concrétiser. Si on additionne l'ensemble des besoins du continent Européen en hélicoptères lourds, ça commence a ressembler a un marché "viable", sous réserve de volontés. Mais pour autant, les volontés nationales sont fractionnées entre "faire comme avant" et "avoir la volonté de construire un futur continental". Les Allemands ont envoyé récemment un signal fort en annulant leurs négociations avec "Sikorsky-Lockheed" pour renouveler leur flotte de CH53. Les Anglais ont vendu leur industrie de production d'hélicoptères aux Italiens. Les Anglais ont vendu leur participation aux moteurs d'hélicoptères aux Français. Les Français, les Allemands et un peu les Espagnols sont dans Airbus Hélicoptère. Voilà. Il y a donc des enjeux de politiques industrielles, a concilier avec des enjeux de politiques de défense, a synthétiser dans une politique "d'intérêts continentaux"...le Royaume Uni n'étant plus dans l'UE. Comme toujours dans ces jeux, chacun, que ce soit le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie ou la France, espère prendre le leadership sur le programme en coopération, ce que les USA observent avec le sourire de la Joconde. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 5 novembre 2020 Share Posté(e) le 5 novembre 2020 Il y a 12 heures, capmat a dit : ce que les USA observent avec le sourire de la Joconde. C'est vrai qu'en Europe on est pas doué, mais aux USA, ça fait 15/20 ans qu'ils n'ont pas été capable de terminer un programme militaire dans les temps, dans les prix, et surtout qui correspondent aux specs : F35, LCS, Zumwalt, PA,... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 5 novembre 2020 Share Posté(e) le 5 novembre 2020 il y a 1 minute, rendbo a dit : C'est vrai qu'en Europe on est pas doué, mais aux USA, ça fait 15/20 ans qu'ils n'ont pas été capable de terminer un programme militaire dans les temps, dans les prix, et surtout qui correspondent aux specs : F35, LCS, Zumwalt, PA,... La puissance des USA maintenant c'est les GAFA, ils se désintéressent progressivement des jeux de guerre jusqu'à ce qu'ils soient contrains d'y revenir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 12 novembre 2020 Share Posté(e) le 12 novembre 2020 Quote S’agissant de l’aviation de chasse et de sa modernisation – ce qui rejoint aussi votre question, Madame la présidente – je rappelle que l’ aviation de combat est constituée des avions porteurs, mais aussi de tous les équipements et munitions. Nous avons commandé, depuis le début du programme, 180 Rafale. L’armée de l’air et la marine en disposent actuellement de 152. Nous prévoyons de disposer de la tranche 4T2, qui compte 28 appareils, avant 2025. Comme je l’ai dit, ainsi que Mme la ministre dans son discours devant votre Commission, 129 Rafale sont attendus au sein de l’armée de l’air en 2025, et ce point de passage n’est pas remis en cause. Il est important car parallèlement, douze Mirage 2000C vont être retirés du service à l’horizon 2022. Et 55 Mirage 2000D sur les 70 dont nous disposons, seront rénovés. Nous sommes ainsi engagés dans un mouvement de réduction progressive du nombre de Mirage 2000 qui doiven être compensés par l’augmentation du nombre du Rafale. Nous avons construit un « biseau », pour accueillir la livraison de la cinquième tranche de 30 Rafale entre 2027 et 2030, et permettre la création d’un escadron Rafale sur la base aérienne de Luxeuil, que vous connaissez bien Monsieur Lejeune. Un grand effort est aussi porté sur les équipements plus petits : radars à antenne active (AESA), jumelles de vision nocturne, gilets de combat et radios dont La LPM prévoit l’augmentation Le CEMAAE p77 de ce rapport http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b3465-tvi_rapport-avis.pdf 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 17 novembre 2020 Share Posté(e) le 17 novembre 2020 (modifié) L'armée de l'air veut 129 Rafale en service en 2025 La ministre des Armées a promis à l'armée de l'air qu'elle aurait 129 Rafale en 2025. Les aviateurs y tiennent beaucoup. Florence Parly l'a promis : l'armée de l'air aura bien 129 Rafale en service opérationnel en 2025. "J'ai bien l'intention de tenir cet engagement. Pour cela, je commanderai d'ici à la fin de l'année, en parallèle des commandes qui seront adressées pour la Grèce, douze avions destinés à compenser le prélèvement identique fait sur les appareils de notre armée pour satisfaire la commande grecque", avait-elle expliqué le 6 octobre dernier à l'Assemblée nationale. La commande de ces douze Rafale pour l'armée de l'air "complétera la mise en production des vingt-huit avions déjà prévus pour être livrés entre 2022 et 2024", a-t-elle précisé. Soit la tranche 4T2 (Rafale F3R). La France a jusqu'ici commandé 180 Rafale depuis le début du programme. L'armée de l'air et la marine en disposent actuellement de 152 appareils. Un engagement à tenir L'Armée de l'air tient beaucoup à ce que cette promesse soit respectée comme l'a rappelé le chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace au Sénat le 21 octobre. "Le point de passage en 2025 à 129 Rafale est primordial, et les équipements (radars, armements) qui l'accompagnent sont tout aussi dimensionnants" pour "disposer d'une aviation de combat dimensionnée en quantité et qualité" et, donc, "répondre aux contrats opérationnels", a expliqué le général Philippe Lavigne. Et ce conformément à ce qui est inscrit en loi de programmation militaire (LPM). Le ministère des Armées doit une nouvelle fois composer avec ce dilemme : assurer les contrats opérationnels de ses armées et permettre l'exportation de systèmes d'arme, un enjeu majeur du modèle économique de l'industrie de défense française. La suite est payante Modifié le 17 novembre 2020 par Picdelamirand-oil 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 19 novembre 2020 Share Posté(e) le 19 novembre 2020 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seal33 Posté(e) le 19 novembre 2020 Share Posté(e) le 19 novembre 2020 Il y a 4 heures, Gibbs le Cajun a dit : Révélation Florian Morilhat : « Nos bombes sont très précises, le problème, c’est quand la technologie lâche » Florian Morilhat, pilote de l’armée de l’air, publie un livre, « Ethique et puissance aérienne », sur l’éthique de son arme, en la soumettant à la critique morale Florian Morilhat, « Ethique et puissance aérienne », Economica, 108 pages, 24 euros De la Libye au Haut-Karabakh, du Yémen à la Syrie, des populations vivent sous la menace de frappes aériennes, souvent irrespectueuses du droit de la guerre. Face aux conflits modernes, dans lesquels se mêlent des Etats surarmés et des acteurs « gris », il était opportun d’interroger l’arme aérienne, comme le fait le lieutenant-colonel Florian Morilhat. A 38 ans, cet officier de l’armée de l’air a rejoint l’état-major après des missions opérationnelles en Afghanistan, au Sahel ou dans le Golfe comme pilote d’hélicoptère de l’escadron Pyrénées, basé à Cazaux. Il vient de publier Ethique et puissance aérienne (Economica, 108 pages, 24 euros). Ce travail, solide, fait appel à la philosophie autant qu’à l’expérience pour s’inscrire en défense d’« une arme focalisée sur la précision, à la recherche d’une parfaite maîtrise de la violence ». Mais l’officier accepte aussi d’en exposer longuement la critique morale, qu’il partage en partie. La distanciation toujours plus grande qu’apporte la technologie des missiles et des aéronefs permet de tuer sans s’exposer. Elle a abouti, notamment dans le cas des frappes de drones de la CIA, à commettre des crimes d’assassinat extrajudiciaire. Ainsi, la licéité de l’élimination par les Etats-Unis du général iranien Qassem Soleimani, début 2020 en Irak, « semble hautement contestable » pour l’auteur. En revanche, estime-t-il, « rien dans le droit international humanitaire ne permet de considérer que l’opérateur de drone ne serait pas un combattant » s’il intervient dans le cadre des règles de la guerre, même ce militaire américain frappant au Moyen-Orient depuis sa base aérienne de Creech, au Nevada. Florian Morilhat a répondu en exclusivité aux questions du Monde. Vous rappelez qu’il n’existe pas de droit particulier à l’arme aérienne, comment l’éthique intervient-elle dans ce cadre ? Il n’existe pas de droit spécifique à l’arme aérienne, en effet. Sûrement parce que les Etats qui en possèdent l’avance technologique n’ont aucun intérêt à légiférer. C’est particulièrement vrai des Etats-Unis depuis la deuxième guerre mondiale. Mais le droit des conflits armés s’applique bien ! Et dans la conception des Occidentaux, les « règles d’engagement » – tout ce qui guide l’ouverture du feu pour les pilotes – sont, normalement, encore plus restrictives. Dans certaines conditions – pour faire simple, en l’absence de risque pour la population civile –, le droit autorise les bombes incendiaires. Nous, Français, en refusons totalement l’emploi car nous les jugeons contraires à nos valeurs. C’est là où intervient l’éthique. La France a une vigilance particulière. Des spécialistes du ciblage et des conseillers juridiques sont présents dans toute la chaîne des ordres, en vue d’éliminer la part d’arbitraire ou d’amateurisme qui pourrait survenir dans nos décisions d’ouvrir le feu. Les restrictions sont souvent plus grandes que celles de notre allié américain, même si les Etats-Unis partagent le même socle de valeurs démocratiques. Nous marquons nos différences dans les coalitions. Nous ne frappons pas, même des leaders terroristes, sans faire au préalable sortir les civils du bâtiment où l’on pense les trouver. D’autres acteurs, ou des Etats voyous, ont des pratiques différentes, non éthiques. Il faut pourtant considérer qu’elles relèvent toujours d’un raisonnement national, d’un système de valeurs, si éloigné du nôtre soit-il. La Russie considère ainsi que l’efficacité militaire prime sur les dommages collatéraux. D’où les barils largués par ses hélicoptères sur Alep, ou les « tapis de bombes » qu’on lui reproche. Vous dites que l’aviation de guerre s’est d’emblée positionnée comme une arme de terreur, mais quelle conscience en avez-vous eue comme jeune pilote ? Les jeunes qui s’engagent dans l’armée de l’air n’ont pas en tête la vision des villes martyres de la deuxième guerre mondiale, Dresde, Tokyo ou Hiroshima. A 20 ans, on a d’abord envie de voler, on est insouciant. Pourtant, un de mes cadres, qui avait fait la guerre d’ex-Yougoslavie, était là pour me dire que notre métier, c’était ça : on a des bombes, on les tire sur des gens. J’en ai pris conscience en première année de l’Ecole de l’air. Cette toile de fond s’instille peu à peu dans votre esprit. Chacun réfléchit à ce que cela veut dire. Au cours de notre formation nous étudions des vidéos des effets produits par les frappes d’avions de chasse et d’hélicoptères. Ce n’est pas du voyeurisme. Il faut comprendre pourquoi dans tel cas on a ouvert le feu, et dans tel autre, non. Quand je partais en mission de guerre, j’ai souvent ressenti le stress de la préparation, celui d’agir de nuit… Il s’évacue quand on entre dans l’avion et que l’on fait les « check-lists » : il est remplacé par une répétition de gestes. Pendant l’action, on se repose sur le cadre des valeurs qui sous-tend ces automatismes, on évacue la question du bien et du mal. L’opérateur est pris entre le sens politique donné à sa mission, le sentiment d’appartenir à une nation dont le gouvernement défend de hautes valeurs, et ses sentiments personnels qu’il met de côté, ce qui n’est pas toujours facile. Le risque n’est-il pas la solitude du pilote ? A la fin, le pilote va assumer tout seul. Mais il s’inscrit dans une chaîne globale. En Afghanistan comme chef de patrouille, j’avais donné l’autorisation d’ouvrir le feu sur l’ennemi s’il se présentait ce jour-là à flanc d’une montagne. Je ne le voyais pas. Nous aurions pu tirer sur nos troupes car elles sont apparues, en avance, dans la zone. J’ai fait confiance au pilote du Tigre qui m’a dit que les silhouettes qu’il apercevait ne marchaient pas de la même façon que ceux que nous combattions. On en parle peu, mais tous les pilotes rapportent ces situations, où ils n’ont pas tiré parce qu’ils ont simplement pensé : « La situation n’est pas normale. » Il faut comprendre que nous sommes préparés minutieusement. Quand on ne se trouve pas dans la situation prévue, dans le doute, on ne tire pas. Admettez-vous que les drones ne sont pas une simple étape de plus dans la mise à distance de l’ennemi car ils apportent un changement radical des perceptions ? Les drones ont beaucoup de qualités, je suis convaincu notamment que pour analyser une situation au sol, on est meilleur en étant au calme dans une station sur une base aérienne que dans un cockpit en vol. Mais la permanence des drones en l’air fait peser une menace. Elle est traumatisante au plan psychologique, autant que la couverture satellite de la Terre qui placera bientôt tout le monde sous observation en temps réel. Car les gens ont l’impression de n’être plus jamais en sécurité. Je nuance en disant qu’on ne surveille pas une population civile vivant dans une zone de conflit. On frappe des combattants. La France possède depuis très peu de temps des drones armés de moyenne altitude et longue endurance. Nous en sommes encore aux balbutiements. Parce que nous voulons être sûrs d’avoir tout pris en compte, nous refusons aujourd’hui certaines frappes que nous nous autoriserons sûrement demain. Le vrai enjeu, ce sont les systèmes d’armes létaux autonomes. Il n’y aura pas toujours un homme « dans la boucle ». Dans les systèmes antimissiles, il n’y a déjà plus de temps pour passer un tir au prisme humain. Très rapidement, nos compétiteurs vont s’en passer pour d’autres tâches. Que pourrons-nous accepter, nous Français, avec quel risque ? On peut déjà déléguer l’autodestruction d’une arme, si elle perd une liaison ou rencontre une panne. Mais on ne peut pas la laisser décider de tirer sur quelque chose qui apparaît dans une scène. Seul un homme peut discriminer une pioche d’une Kalachnikov portée sur le dos de quelqu’un. L’asymétrie entre un drone et un combattant faiblement armé est-elle éthique ? Vous n’êtes pas d’accord avec l’idée selon laquelle « c’est le sacrifice consenti de sa propre vie qui rend moralement supportable l’obligation de tuer », ce que défend le chef d’état-major des armées François Lecointre. Ce serait le duel chevaleresque. L’approche est noble mais à mon sens, le but reste de gagner la guerre en préservant au maximum notre population et notre système de valeurs. Tout ce qui peut éviter de nous mettre en danger est bon à prendre. Heureusement qu’on n’est pas dans une logique de chair à canon. Il reste que la prise de risque demeure nécessaire quand elle peut nous affranchir des dommages collatéraux ou fratricides. C’est en ce sens que l’opinion accepte que deux commandos meurent pour libérer un otage. Vous évoquez les débats entre Jacques Chirac et l’état-major sur l’altitude des bombardiers français lors des opérations au Kosovo, le président voulant l’abaisser sous 15 000 pieds dans un souci humanitaire, pour avoir plus de précision. N’est-ce pas une illusion ? Nos bombes sont désormais très précises, de l’ordre du mètre. Mais il peut y avoir une erreur de renseignement, j’évoque plusieurs cas dans le livre. L’autre problème, c’est quand la technologie lâche ; cela est arrivé récemment à des avions de chasse français, les pilotes ont été horrifiés de voir leurs bombes tomber à 4 km de la cible. Heureusement, les « runs » d’attaque étaient tracés pour qu’il n’y ait rien sur la trajectoire. Mais cela ne suffit pas toujours 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. ascromis Posté(e) le 22 novembre 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 novembre 2020 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 22 novembre 2020 Share Posté(e) le 22 novembre 2020 Les Transall sont retirés du service ? Ou juste ils n’iront plus en Afrique ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oxcart Posté(e) le 22 novembre 2020 Share Posté(e) le 22 novembre 2020 il y a 5 minutes, Teenytoon a dit : Les Transall sont retirés du service ? Ou juste ils n’iront plus en Afrique ? Ils ne vont déjà plus en Afrique (sauf pour la tournée d'adieu). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 22 novembre 2020 Share Posté(e) le 22 novembre 2020 Il y a 2 heures, Teenytoon a dit : Les Transall sont retirés du service ? Ou juste ils n’iront plus en Afrique ? Je crois que les Transall restant, ça se limite presque aux Gabriel. Sauf que si on veut que les Gabriel puissent faire leur mission, ils ont besoin d'un ravitailleur. Donc un KC130J, A400M ou nos derniers C160 "NG". Vu qu'on prévoit de garder encore un peu nos Gabriel, on va maintenir 2 C160 ravitailleur. Les C160 doivent être quasiment retirés des missions hors Gabriel. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 23 novembre 2020 Share Posté(e) le 23 novembre 2020 Je comprends mieux que ça coince aux entournures vu que les A400M sont pour partie en retrofit. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oxcart Posté(e) le 23 novembre 2020 Share Posté(e) le 23 novembre 2020 Vous voulez devenir pilote d'A330 MRTT à Istres ? Vous avez dépassé la limite d'age pour faire pilote dans l'armée de l'air ? Cela reste possible, via un recrutement spécifique : Les conditions : - Avoir au minimum bac +3 ; - Avoir moins de 42 ans à la date de signature du contrat ; - Avoir plus de 4 ans d'expérience en tant que pilote civil. Plus d'infos ici : https://devenir-aviateur.fr/sites/default/files/2020-11/231120_Fiche de poste pilote A330MRTTvf.pdf 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 23 novembre 2020 Share Posté(e) le 23 novembre 2020 il y a 43 minutes, Oxcart a dit : devenir pilote d'A330 MRTT à Istres ? Vous avez dépassé la limite d'age pour faire pilote dans l'armée de l'air ? Cela reste possible, via un recrutement spécifique : Les conditions : - Avoir au minimum bac +3 ; - Avoir moins de 42 ans à la date de signature du contrat ; - Avoir plus de 4 ans d'expérience en tant que pilote civil. Le forum va y perdre quelques habitués !? Non ! Pourquoi ?? mince alors ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ascromis Posté(e) le 23 novembre 2020 Share Posté(e) le 23 novembre 2020 Il y a 21 heures, ARPA a dit : Je crois que les Transall restant, ça se limite presque aux Gabriel. Sauf que si on veut que les Gabriel puissent faire leur mission, ils ont besoin d'un ravitailleur. Donc un KC130J, A400M ou nos derniers C160 "NG". Vu qu'on prévoit de garder encore un peu nos Gabriel, on va maintenir 2 C160 ravitailleur. Les C160 doivent être quasiment retirés des missions hors Gabriel. C'est ça. Il est prévu que le Dunkerque récupères des C-160NG, qui auront la double fonction d'assurer le rôle de ravitailleur aux "Gaby" et de permettre aux navigants de conserver leurs qualifs sur Transall sans trop "taper" dans le potentiel des C-160G. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 23 novembre 2020 Share Posté(e) le 23 novembre 2020 Le CEMA a donné une interview au Monde, y'a des abonnés qui pourraient jeter un coup d'oeil? https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/23/philippe-lavigne-chef-d-etat-major-de-l-armee-de-l-air-et-de-l-espace-nous-assistons-a-une-contestation-des-espaces-aeriens_6060783_3210.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. seal33 Posté(e) le 24 novembre 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 novembre 2020 Il y a 15 heures, hadriel a dit : Le CEMA a donné une interview au Monde, y'a des abonnés qui pourraient jeter un coup d'oeil? https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/23/philippe-lavigne-chef-d-etat-major-de-l-armee-de-l-air-et-de-l-espace-nous-assistons-a-une-contestation-des-espaces-aeriens_6060783_3210.html Révélation Le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace, en juillet 2019. PHILIPPE DESMAZES / AFP A 55 ans, le général d’armée aérienne Philippe Lavigne est, depuis le mois de juillet, le premier chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace (AAE). Alors que doit se tenir, mardi 24 novembre, le colloque annuel de l’AAE, il détaille comment la France se prépare à un éventuel conflit de « haute intensité » en la matière. C’est à dire un conflit majeur entre Etats mobilisant l’ensemble des moyens militaires. Lire aussi L’armée de l’air peut ajouter le terme « espace » à son nom Quelles sont les évolutions des conflits en cours qui, vus du ciel et de l’espace, vous obligent à vous adapter ? Avec la guerre en Syrie, durant ces dix dernières années, le contexte a changé. La Russie se déploie. La Turquie bouge. L’Iran aussi. Nous assistons à une démonstration de force des grandes puissances, à une contestation des espaces aériens, à une diversification des menaces et à une désinhibition dans l’emploi de la force. Des bombardiers russes à long rayon d’action partent du Grand Nord et descendent le long de nos côtes jusqu’à l’Espagne, ou passent par la mer Noire, et remontent en Méditerranée. L’année 2020 a vu la démonstration de force d’un avion russe qui a effectué plus de vingt-cinq heures de vol en Russie. L’élément marquant est la densification des défenses sol-air et leur combinaison avec l’aviation de combat, ainsi que l’emploi de plus en plus important des drones. Les mêmes démonstrations ont lieu dans l’espace. Inde, Russie et Chine disposent de la capacité de détruire un satellite depuis le sol. Nous avons observé deux satellites russes se rapprocher très près l’un de l’autre, dans les basses couches de l’atmosphère. Cela démontre leur capacité d’approche et d’écoute de nos satellites. Ces capacités nouvelles sont impressionnantes. Pour conserver la « liberté d’action » que demandent nos autorités politiques, nous devons donc garder notre supériorité opérationnelle, afin de pouvoir agir militairement au sol ou en mer avec un risque beaucoup plus faible. L’armée de l’air et de l’espace, aujourd’hui, est sur tous les théâtres : en Afrique, au Levant, à l’est en Europe (dont la mer Noire), dans l’Indo-Pacifique. Comment prendre en compte la menace terroriste des drones sur le territoire national ? Nous travaillons sur des dispositifs multicouches [du plus bas au plus haut de l’espace aérien] à base de moyens antidrones, mais aussi de missiles de très courte portée, courte portée et moyenne portée, car il s’agit aussi de pouvoir traiter les menaces aériennes plus classiques. Ces moyens sont nécessaires pour protéger nos populations, nos bases et nos forces. L’enjeu est de coordonner tous les moyens de l’Etat. C’est d’ailleurs un peu le retour d’expérience du raid sur Aramco, en Arabie saoudite, mené avec des drones d’une taille assez importante : il faut les détecter assez rapidement et diffuser l’information à tous les sites que l’on protège, pour qu’ils puissent ensuite orienter leurs radars à courte portée et réagir plus rapidement. C’est ce que nous faisons avec notre centre de commandement des opérations [basé à Lyon], qui fusionne les informations de radars civils et militaires. Lire aussi Le général François Lecointre : « Une armée n’est pas faite que pour la gestion de crise » La lutte antidrone doit encore progresser. Nous construisons une feuille de route en vue des JO 2024. Il s’agira de défendre plusieurs sites, qui devront disposer d’un système de commandement et de contrôle, avec de l’intelligence artificielle. L’intérêt commun est aussi de développer le même système antidrone. Des brouilleurs existent, et des tests sont en cours pour disposer de lasers. Au Sahel, vous évoquez quarante frappes des drones Reaper depuis leur armement en décembre 2019. Est-ce un bon bilan ? Sous l’autorité du chef d’état-major des armées, qui dirige les opérations, les actions aériennes sont toujours intégrées dans une manœuvre interarmées. Le drone est ainsi un des membres de l’équipe qui contribue au collectif. Il a besoin d’être orienté par un renseignement (d’origine électromagnétique ou humaine), car il observe une surface réduite – c’est comme si vous regardiez depuis le ciel avec une paille, il faut donc savoir où chercher. Une fois que la cible est identifiée et qu’il n’y a pas de risque d’effet collatéral, elle peut-être traitée par un drone Reaper, un avion de chasse ou un hélicoptère d’attaque, moyens complémentaires. Au Sahel, 80 % des effets cinétiques [les éliminations de terroristes] sont le fait de ces moyens aériens. Un conflit de « haute intensité », cela veut dire quoi pour l’armée de l’air et de l’espace ? La haute intensité nous impose de disposer d’une aviation de combat d’une certaine qualité, mais aussi en quantité suffisante. Parce que, dans un tel engagement, il y aura de l’attrition. On assume plus de pertes ? Oui, bien sûr. Dans les opérations de moyenne ou haute intensité, les pertes sont estimées de 4 % à 8 %. Il faut l’assumer pour gagner et durer dans des opérations majeures semblables à celles de la guerre du Golfe, que l’on prépare avec nos alliés et qui engageraient 1 000 sorties d’avions de chasse par jour. La France, dans une telle coalition, pèserait environ 10 %. Aujourd’hui, l’armée de l’air et de l’espace réalise ce nombre de sorties quotidiennement en intégrant les missions de préparation opérationnelle en France. Dans les années 2000, la France estimait le besoin à 280 avions de combat polyvalents. On en est loin, et votre armée a subi d’énormes réductions de moyens jusqu’en 2017. Qu’avez-vous réalisé, depuis, sur le chemin de la haute intensité ? La LPM [loi de programmation militaire] pour 2019-2025 permet la modernisation de nos Rafale. La version F3R nous redonne, avec le missile Meteor, la supériorité aérienne grâce à son allonge, supérieure aux missiles adverses. La nacelle Talios, pour la désignation d’objectif et la reconnaissance, apporte une définition bien meilleure – on voit mieux au sol, et de plus loin. Nous rénovons notre missile de croisière Scalp. Enfin, nous améliorons notre capacité à aller plus loin, qui nécessite de pouvoir ravitailler en vol : le MRTT, cet avion multirôle, apporte la possibilité de projeter vingt Rafale à 20 000 kilomètres en quarante-huit heures. Lire aussi Le programme de l’avion de combat franco-allemand franchit une nouvelle étape La LPM prévoit, à terme, 225 avions de combat. Nous voulons tenir cet objectif, plus encore si le contexte devient aussi dur que nous le décrivons. Pour l’armée de l’air et de l’espace, ce seront 129 en 2025, plus 30 en 2030 et le complément après. Ensuite, il y aura le système de combat aérien du futur, SCAF, réalisé avec nos partenaires allemands et espagnols. Avec mes homologues, nous avons exprimé notre besoin commun dans un document qui sert de référence aux travaux menés par l’équipe internationale chargée du projet. Etes-vous inquiet de l’engagement allemand, souvent débattu outre-Rhin ? Je suis positif. Nous devons beaucoup travailler pour parvenir à un système commun. On a connu un échec dans les années 1980 et 1990, quand l’Europe a fait l’Eurofighter et le Rafale, alors qu’on avait l’idée de réaliser un seul avion européen. Maintenant, il faut absolument être capables de le faire ensemble. Ce qui est très important, c’est que les trois chefs d’état-major allemand, français et espagnol se sont mis d’accord, en 2018, puis 2019, sur les besoins opérationnels face aux menaces futures, en matière de supériorité opérationnelle, de capacité à frapper dans la profondeur, de « système de systèmes » permettant de discuter avec l’ensemble des moyens aériens qui seront autour de l’avion – ce seront tous des capteurs, depuis les drones jusqu’aux satellites, au ravitailleur, au système de détection aéroporté, etc. Ce réseau donnera à celui qui est le plus près de l’action l’opportunité de remplir sa mission. Etes-vous déjà prêts pour un conflit dur ? Nous sommes prêts, et nous nous entraînons pour faire face à ce type de conflit. Nous consolidons au quotidien nos capacités d’évoluer en coalition avec nos partenaires américains, allemands, britanniques, italiens, espagnols. Au travers des exercices, de nos formations, de la standardisation apportée par l’OTAN, nous pouvons opérer ensemble. Nous sommes aujourd’hui plug and fight [« on se branche et on combat »], capables d’agir ensemble sur les mêmes réseaux de communication, avec les mêmes procédures et les mêmes tactiques, pour disposer de la masse nécessaire. Mais, avec un ennemi potentiel qui, demain sera meilleur, avec des technologies encore plus modernes, il nous faut conserver notre supériorité. Dites-vous, comme les chefs militaires américains, que la Chine a pris l’avance technologique, notamment sur l’hypersonique, ce qui vole plus vite que mach 5 ? Nous disposons d’atouts avec nos capacités spatiales, notre précision de frappe, nos moyens de renseignement. Dans le domaine cyber, nous n’avons absolument pas à rougir, au niveau national comme à l’échelle de nos alliés. Notre entraînement est notre force. Grâce à nos années d’engagement opérationnel, nous savons conduire des missions très complexes. Notre maîtrise de la dissuasion nucléaire, avec sa composante aéroportée, nous tire également vers le haut. Concernant l’hypersonique, la France a un retard, mais elle travaille à le rattraper. Le successeur du missile de croisière ASMP-A portera cet enjeu. Mais les alliés de l’OTAN n’ont pas réussi, en dix ans, à se doter du système de commandement et de contrôle commun de haut niveau ACCS… Ce système est important, car il permettra aussi bien de planifier des opérations que de les conduire et de protéger nos espaces aériens. Il l’est d’autant plus que nous allons multiplier les capteurs, au sol et en vol, et que nous allons faire de ce « combat collaboratif coordonné » un élément fondateur de notre puissance. Des retards ont été constatés, et nous avons demandé à ThalèsRaytheon d’y remédier. Les derniers tests, en septembre, sont positifs. L’industriel a montré qu’il était capable de réaliser ce système. On a retrouvé la confiance. Il vous manque encore des pilotes, des mécaniciens, des spécialistes. Les ressources humaines sont-elles toujours un problème ? Malgré le Covid-19, nous assurons nos missions opérationnelles et 90 % des entraînements prévus. Nous recrutons plus de 3 000 personnes. J’ai besoin du millier d’aviateurs prévu dans la LPM, car je vais accueillir de nouvelles flottes, et l’activité va augmenter. Il me manque aussi des commandos pour renforcer la protection de mes bases, ainsi que des spécialistes pour accompagner la digitalisation des missions. La création de « l’armée de l’air et de l’espace » a toutefois eu un effet d’attraction auprès des jeunes. Le moral est bon. L’aviateur était, ces dernières années, suremployé en raison de la réduction des moyens. Il est aujourd’hui employé, son armée se modernise, et un aviateur est heureux quand il vole et voit voler. Lire aussi L’armée française face aux nouvelles attentes sociales de ses soldats La disponibilité des avions reste un problème lancinant. Les réformes en cours n’ont pas encore produit d’effets décisifs ? La dynamique est positive. Les résultats sont là pour le Rafale, pour lequel nous nous sommes donnés, en 2019, trois ans pour avoir 10 % de disponibilité de plus. Nous avons également encore modernisé notre propre chaîne de maintenance. Ainsi, nous avons pu diviser par deux les temps de dépose d’un moteur sur un A400M. Nous montons en puissance sur cet avion de transport stratégique. Il vole, il fait des largages de plus de 17 tonnes directement depuis la France au Mali. Déployé rapidement en Polynésie pour aider nos concitoyens, cet appareil a conduit ses missions durant un mois sans panne. Voir le portfolio : Paris, vu du ciel à bord d’un A400M en pleine préparation du 14-Juillet Des progrès sont encore à réaliser sur le C130-H, un appareil qui commence à être ancien. En 2018, nous avons réinternalisé sa maintenance de type industriel au service de l’aéronautique des armées. J’espère de premiers résultats en 2021. Je propose, en outre, un projet européen pour son successeur : un transporteur bimoteur médian (15 tonnes), un dérivé plus petit de l’A400M et de la même famille d’avions, ce qui éviterait des coûts de développement. L’armée de l’air peut-elle renforcer ses opérations en Indo-Pacifique ? Le président de la République affirme nos intérêts économiques et stratégiques dans cette région. L’armée de l’air et de l’espace peut assurer la protection des Français, de la ZEE [zone économique exclusive] et de la liberté de navigation aérienne, et secourir nos partenaires. Les nouveaux moyens, Rafale et MRTT, permettent de réduire la distance et de projeter de la puissance. En 2023, je pourrai envoyer une vingtaine de Rafale grâce à dix MRTT à 20 000 kilomètres en quarante-huit heures. Lire aussi Dans l’Indo-Pacifique, une stratégie française « inclusive » Nous disposons d’alliés dans cette zone. Nous préparons un exercice, en 2022, en Australie, avec le déploiement de Rafale. Lorsque nous envoyons un A400M durant un mois pour contribuer aux évacuations sanitaires dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, c’est remarqué. Ce vecteur me permet de construire des coopérations dans toute la région, grâce à sa rapidité et à son faible coût en personnel. Enfin, nous constituons des communautés d’usagers : l’Australie et Singapour disposent du MRTT, la Malaisie d’hélicoptères Caracal, l’Inde du Rafale. 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 24 novembre 2020 Share Posté(e) le 24 novembre 2020 (modifié) Le 23/11/2020 à 21:40, hadriel a dit : Le CEMA a donné une interview au Monde, y'a des abonnés qui pourraient jeter un coup d'oeil? https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/23/philippe-lavigne-chef-d-etat-major-de-l-armee-de-l-air-et-de-l-espace-nous-assistons-a-une-contestation-des-espaces-aeriens_6060783_3210.html Je retiens cette info sur ACCS de l' OTAN, système rarement évoqué : Le Monde : "les alliés de l’OTAN n’ont pas réussi, en dix ans, à se doter du système de commandement et de contrôle commun de haut niveau ACCS…" Le CEMAAE: "Ce système est important, car il permettra aussi bien de planifier des opérations que de les conduire et de protéger nos espaces aériens. Il l’est d’autant plus que nous allons multiplier les capteurs, au sol et en vol, et que nous allons faire de ce « combat collaboratif coordonné » un élément fondateur de notre puissance. Des retards ont été constatés, et nous avons demandé à Thalès-Raytheon d’y remédier. Les derniers tests, en septembre, sont positifs. L’industriel a montré qu’il était capable de réaliser ce système. On a retrouvé la confiance." " Sachant que ACCS, c'est ou ce sera au moins: https://fr.wikipedia.org/wiki/Air_Command_and_Control_System L'ACCS connectera à terme 27 sites opérationnels (statique ou mobile) et environ 300 senseurs de surveillance aérienne (représentant plus de 40 types de radars différents). Il intégrera de nombreuses liaisons de données et formats d'échanges standardisés (ex : ADatP-3, ADEXP, Liaison 1, Liaison 11, Liaison 16, ATDL-1...). Modifié le 25 novembre 2020 par Bechar06 CEMA => CEMAAE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 25 novembre 2020 Share Posté(e) le 25 novembre 2020 Superbe photo d'un Mirage 2000 ( si je ne dis pas de connerie ) lord de l'exercice Cerces. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 25 novembre 2020 Share Posté(e) le 25 novembre 2020 C'est même un 2000 D 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 25 novembre 2020 Share Posté(e) le 25 novembre 2020 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 25 novembre 2020 Share Posté(e) le 25 novembre 2020 il y a une heure, pascal a dit : C'est même un 2000 D C'est quand même pratique qu'il n'y ait plus de 2000 N Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant