Shorr kan Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) Bon, on évacue d’emblée le pourquoi et l’on s’attaque directement au comment en s’intéressant aux modalités et aux formes que peut prendre le retour au Service Militaire. En somme, on va réfléchir à comment bien faire les choses et j’aimerais vous voir exprimer vos avis sur la façon de s’organiser ou simplement commenter les idées lancées ici ou là. Le principe c’est que vous avez tout pouvoir et partez d’une feuille blanche pour imaginer ce qui vous semble approprié. La parole est libre messieurs. Si vous le voulez bien, je commence. Il me semble que l’une des choses qu’à beaucoup de mal à supporter les civils nouvellement incorporés, c’est le casernement sur la longue durée et en particulier au début, au point que l’enferment, l’isolement et le fait d’être arraché à son milieu peut être un choc, surtout pour les petites natures d'aujourd'hui. Au-delà des économies d’échelles gagnées grâce aux grandes structures, avec l’apparition des guerres de masses, la principale justification des grandes concentrations de soldats était de les entrainer à manœuvrer ensemble et en « bloc ». L’efficacité militaire de l’époque imposait cette façon de faire. Le déracinement avait aussi l’avantage de fournir des recrues plus malléables et de tuer le provincialisme au profit de l’idée national. Mais pendant longtemps les gens, dans le cadre de milices, s’entrainaient en petits groupes sur leur temps libre, pratiquement « entre potes » et à domicile. Avec des prestations très valables sur le champ de bataille. Donc mes questions sont : - est ce que le contact avec la vie militaire ne pourrait pas être plus progressif ? - quelle est la taille minimale, l’effectif nécessaire pour avoir une instruction de qualité ? Personnellement la compagnie me semble « l’unité insécable ». - question liée à la précédente : quel équilibre vous voyez entre implantations géographiques des casernes et proximité géographique avec les lieux de vies des appelés ? Par exemple, pouvoir rentrer dormir à la maison ou y revenir facilement au moins les weekends me semble un gros plus. - d’ailleurs, est ce nécessaire pour faire de bons soldats de « baigner » dans une ambiance martiale 24h/24 ? Ou au contraire c’est indispensable ne serais-ce que pour renforcer l’esprit de corps, de même qu’une certaine dureté pour les préparer sérieusement à la guerre ? En gros est ce qu’il n’y a pas moyen de rendre tout le processus plus « normal » et qui s’insèrerait plus facilement dans la vie moderne ? la mobilisation générale est déclaré ! Note : j’aurais pu continuer sur le fil traitant de la Garde Nationale, mais au-delà du fait que le sujet n’est pas tout à fait pareil, même s’il y a manifestement un lien, je trouve que la discussion était mal goupillée et surtout trop fermé. Modifié le 3 janvier 2016 par Shorr kan 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TimTR Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 Il y a 2 heures , Shorr kan said: Bon, on évacue d’emblée le pourquoi et l’on s’attaque directement au comment en s’intéressant aux modalités et aux formes que peut prendre le retour au Service Militaire. En somme, on va réfléchir à comment bien faire les choses et j’aimerais vous voir exprimer vos avis sur la façon de s’organiser ou simplement commenter les idées lancées ici ou là. Le principe c’est que vous avez tout pouvoir et partez d’une feuille blanche pour imaginer ce qui vous semble approprié. La parole est libre messieurs. Je veux pas faire mon chieur, mais on peut pas séparer le pourquoi du comment. Si c'est un SM juste pour défendre le territoire national et faire école de la vie, il aura une tronche assez différente d'un SM donnant des capacités expéditionnaires robustes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 3 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 3 janvier 2016 il y a 17 minutes, TimTR said: Je veux pas faire mon chieur, mais on peut pas séparer le pourquoi du comment. Si c'est un SM juste pour défendre le territoire national et faire école de la vie, il aura une tronche assez différente d'un SM donnant des capacités expéditionnaires robustes. Disons que c'est pour faire la guerre sérieusement. Avec possibilité de projections dans la zone qui va de l'Afrique à l'Asie centrale en passant par le Moyen Orient. On va dire aussi que la situation internationale c'est tellement détériorée que les chances qu'un conflit de grande ampleur voir mondial éclate deviennent significative. Voila pour le cadre. Ma perspective c'est une armée réellement préparée et correctement instruite, pas d’être une annexe de la fédération de scoutisme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imparator Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) Le service militaire? C'est une pratique assez préhistorique alors qu'on parle de la robotisation des armées, de la guerre du 21ème siècle. L'humain aura de moins en moins de place dans les guerres du future. Modifié le 3 janvier 2016 par Imparator Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) il y a 7 minutes, Imparator said: Le service militaire? C'est une pratique assez préhistorique alors qu'on parle de la robotisation des armées, de la guerre du 21ème siècle. L'humain aura de moins en moins de place dans les guerres du future. Et c'est sans doute pour ça qu'à l'heure actuelle, tout le monde ou presque revient à la conscription ou envisage de le faire. Parce que les robots sont bien gentils, mais on ne gagne pas un conflit sur le long terme avec des robots de combat. Modifié le 3 janvier 2016 par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 3 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 3 janvier 2016 il y a 8 minutes, Imparator said: Le service militaire? C'est une pratique assez préhistorique alors qu'on parle de la robotisation des armées, de la guerre du 21ème siècle. L'humain aura de moins en moins de place dans les guerres du future. S'il y a bien une chose qu'on montré les récents conflits depuis le début du XXIème siècle, que ce soit en Afghanistan, en Irak, ou en Syrie actuellement, c'est bien les besoins importants et jamais satisfait en effectifs. Aussi, de par sa versatilité et le renouveau de sa puissance de feu avec les ATGM/manpads, on voit le retour de l'infanterie comme reine des champs de batailles. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imparator Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) il y a 8 minutes, Ciders said: Et c'est sans doute pour ça qu'à l'heure actuelle, tout le monde ou presque revient à la conscription. Parce que les robots sont bien gentils, mais on ne gagne pas un conflit sur le long terme avec des robots de combat. Je suis pas du tout convaincu, il faut voir à long terme, avoir une capacité d'analyse stratégique sur le long terme. Le civil et le militaire s'influencent mutuellement dans les domaines technologiques, regardez autour de vous, comment l'humain disparaît au profit de la robotique (caisse, métro, téléphonie, voiture). Ce qui accepteront cette réalité de la robotisation seront toujours en avance sur ceux qui défendent le concept des anciennes armées. Modifié le 3 janvier 2016 par Imparator Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 il y a 2 minutes, Imparator said: Je suis pas du tout convaincu, il faut voir à long terme, avoir une capacité d'analyse stratégique sur le long terme. Le civil et le militaire s'influencent mutuellement dans les domaines technologiques, regardez autour de vous, comment l'humain disparaît au profit de la robotique (caisse, métro, téléphonie, voiture). Ce qui accepteront cette réalité de la robotisation seront toujours en avance et ceux qui défendent les concepts des anciennes armées. En attendant, il y a toujours des humains près des caisses automatiques et on n'a jamais vu de robot penser par lui-même. C'est cela la vraie faille du tout-robotique. Après oui, l'argument de la modernité face au passéisme... naturellement. En attendant, ce sont des Mosin-Nagant qui ont gagné la Seconde Guerre Mondiale. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 3 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) Les armées sont déjà largement robotisé : un missile anti-char est un robot... Les robots n'ont pas encore le discernement nécessaire pour évoluer dans un milieu tactique et physique complexe comme peut le faire un troufion. Un robot c'est pas très polyvalent et généralement monotâche. l'humain est versatile. Donc les robots, peut être, mais pas maintenant et pas à échéance prévisible. Que les armées se dotent de drones terrestres télé-opérés pour la reconnaissance et de combat dans les zones urbaines, ce sera déjà une sacré avancé. Modifié le 3 janvier 2016 par Shorr kan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imparator Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 Toute façon, on verra tout ça, d'ici 20-30 ans. Mais la robotisation évolue très rapidement depuis les débuts des années 2000. Mais bon, on verra bien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 A lire : robots de combat, la fin des illusions. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 3 janvier 2016 Share Posté(e) le 3 janvier 2016 (modifié) Il y a 4 heures , Shorr kan said: Disons que c'est pour faire la guerre sérieusement. Avec possibilité de projections dans la zone qui va de l'Afrique à l'Asie centrale en passant par le Moyen Orient. On va dire aussi que la situation internationale c'est tellement détériorée que les chances qu'un conflit de grande ampleur voir mondial éclate deviennent significative. Voila pour le cadre. Ma perspective c'est une armée réellement préparée et correctement instruite, pas d’être une annexe de la fédération de scoutisme. bonjour my 2 cents. Il y a 1-2 trucs qui me chiffonnent dans le postulat de départ : je cite : Citation - est ce que le contact avec la vie militaire ne pourrait pas être plus progressif ? heu, je reprends le parallèle avec l'ancien service national ; au début étaient les classes. 2 mois loin de papa-maman, 2 mois à etre formaté. Je vais avoir du mal à comprendre un SN à temps partiel, 4 h ici, 2 h là.. (j'exagère, hein, mais l'idée, c'est qu'au départ, les mecs doivent avoir une base commune comme une aptitude physique, un test de connaissances (qui sait lire écrire et comprendre ?), apprendre la vie en collectivité, les corvées (quand tu es dans la verte, personne pour faire la bouffe), savoir se servir d'une arme, avoir une condition physique (le crapahut ; voir le massif des Iffogah au Nord Mali) toussa loin d'un hotspot (pour couper avec la vie civile). Reprenons l'idée de la milice Suisse où les citoyens ont aussi un point de départ long pour connaitre la vie militaire, enfin, un peu avant de retourner en famille (et de revenir pour la suite). Citation - quelle est la taille minimale, l’effectif nécessaire pour avoir une instruction de qualité ? Personnellement la compagnie me semble « l’unité insécable ». pas di'dée préconcue sur le sujet, mais un volume minima me semble aussi indispensable (voire plus grand pour les manoeuvres regroupant plusieurs "spécialités" Citation - question liée à la précédente : quel équilibre vous voyez entre implantations géographiques des casernes et proximité géographique avec les lieux de vies des appelés ? Par exemple, pouvoir rentrer dormir à la maison ou y revenir facilement au moins les weekends me semble un gros plus. non ! j'allais écrire surtout pas ; sinon, cela reviendrait à dire que près de la mer-ocean, il n'y aurait que des marins, dans les Alpes, que des chasseurs alpins (et les mecs ne pourraient pas faire autre chose).. Rentrer à la maison ?? Non ! il faut une coupure entre la vie d'avant et la vie militaire. Est ce que les combattants rentrent passer le week end à la maison ? rentrent pour Noel ? pour l'anniversaire de leur douce ??? Imagines tu un navire de la Royale qui ne sortirait en mer que la semaine, et encore quand il n'y a pas de férié au milieu ??? et pour en revenir avec la proximité geographique du domicile et de la caserne.. Il y a des regions qui ont été desertées par l'armée... donc pas de proximité, donc pas de SN ? Non : le candidat, le volontaire doit avoir le choix (et l'armée aussi : si elle a besoin de TDM, elle ne va pas agglomerer des parachutistes). Citation - d’ailleurs, est ce nécessaire pour faire de bons soldats de « baigner » dans une ambiance martiale 24h/24 ? Ou au contraire c’est indispensable ne serais-ce que pour renforcer l’esprit de corps, de même qu’une certaine dureté pour les préparer sérieusement à la guerre ? Il faut quand meme une rupture entre la vie civile (que je pourrais qualifier d'individuelle, d'égoiste) et celle en collectivité où l'individu n'existe qu'en temps qu'un élément d'un ensemble.. Et tu reconnais dans ton postulat, que j'ai cité, une certaine dureté pour les préparer à la guerre... ce qui sous entend que le reste, c'est du scoutisme, bref, pas le but d'un SN identique à une garde nationale. Modifié le 3 janvier 2016 par christophe 38 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Désolé, mais sujet inutile. Si ceux qui croient que l'on va envoyer des conscrits mal entrainés ou peu efficace (il ne faut pas se bercer d'illusion où alors ça se limitera à un petit nombre) se faire tuer en Irak, rêvent tout haut. A la rigueur pour participer à une action comme Sentinelle dans des zones sures en complétant les soldats de métier genre un pour quatre. Mais pour moins cher et plus efficace il vaut mieux une garde nationale. Refaire un vrai service national ça coute trop cher, c'est inutile sauf pour permettre au PR de ce représenter par ce qu’il a fait reculer le chômage. Sinon augmenter l'effectif de l'armée de métier sera moins cher, plus employable et efficace ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Les américains on bien fait mourrir des tas de réservistes et des guardes nationaux en Irak et en Afghnistan sans que ca n'émeuve grand monde ... la preuve que c'est possible. L'armée américaine est massivement servi par des réservistes ... et non négligeablement servi par des gardes nationaux, preuve que c'est possible ... Donc non le débat n'est pas clos ... et le citoyen soldat a à mon sens plus d'avenir aujourd'hui qu'hier. Quant au histoire de rentabilité ... le jour ou une force "pléthorique" sera indispensable on en reparlera. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Quelques éléments de réflexion ... La "rupture" avec la vie civile est un mal nécessaire (absolument nécessaire). C'est ce qui permet de désindividualiser l'individu et de l'intégrer comme une pièce de l'ensemble. C'est dans cette période - qu'elle soit dure ou facile - que se constituera l'esprit de corps nécessaire ensuite. Le fait de supprimer l'individualité et de forcer une réponse collective aux problèmes posés accélèrera l'intégration des éléments dans la nouvelle structure. Sans ce passage - les classes, le centre d'instruction, etc. - la culture des appelés sera trop différente de celle de ceux dont c'est le métier. Ils ne partageront pas leurs préoccupations et leurs attentes. Ils ne leur serviront donc à rien - sans parler de les envoyer "au front". Ce sera donc pire encore que la différence qui était largement perceptible à la fin de la période du SN obligatoire. Sinon, une idée démago qui m'a toujours trotté dans la tête depuis mon propre SN (et l'exemption du SN de certain de mes camarades, certains pour des raisons valables, d'autres moins) : est-ce que ces 10/12/18/24 mois de service ne sont pas, d'une certaine manière, une forme d'impôt ? N'aurait ils pas été possible, à l'époque du SN obligatoire, de considérer cet impôt comme pouvant être acquitté par la période d'appel sous les drapeaux OU, pour ceux qui tenaient absolument à en être exemptés, par une contribution financière sur leurs revenus (genre 2% de tous leurs revenus - salaires ou indemnités de chomage - les 10 mois d'appel correspondant aussi à peu près à 2% de la durée d'une carrière). Ainsi, celui qui avait un job avant de partir à l'armée pouvait choisir de le conserver en "payant" son exemption ; de même que celui opposé farouche à cette période d'indisponibilité. Celui que rien ne retenait pouvait faire le calcul de faire son service pour gagner plus par la suite. L'exempté (qu'il soit soutient de famille, P4 ou tout autre motif) pouvait ainsi contribuer d'une manière significative à l'action de notre pays, par rapport à ceux qui passaient cette période sous les drapeaux ou sous toute autre forme de service (scientifiques du contingents, objecteurs de conscience affectés dans les milieux associatifs ou sociaux, etc.). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Il y a 10 heures , g4lly said: Les américains on bien fait mourrir des tas de réservistes et des guardes nationaux en Irak et en Afghnistan sans que ca n'émeuve grand monde ... la preuve que c'est possible. L'armée américaine est massivement servi par des réservistes ... et non négligeablement servi par des gardes nationaux, preuve que c'est possible ... Donc non le débat n'est pas clos ... et le citoyen soldat a à mon sens plus d'avenir aujourd'hui qu'hier. Quant au histoire de rentabilité ... le jour ou une force "pléthorique" sera indispensable on en reparlera. Nous sommes en France et on parle de personnes non volontaires. On a aujourd’hui une armée de métier et c'est bien, sauf qu'on n'a pas la volonté d'y mettre les moyens d'où un sous effectif et un sous équipement ou manque de matériels modernes et il faudrait dépenser bien plus pour un truc inutile et couteux. Il me semble que l'on ne sommes plus au début du siècle dernier et que la chair à canon était passée de mode. J'ai fais mon service entre 1982 et 83, je suis pas sur qu'il n'a pas durer moins de 12 mois, la grande partie des conscrits de mon régiment étaient incapables d'aller se battre ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 4 janvier 2016 (modifié) Il y a 13 heures , gargouille said: Désolé, mais sujet inutile. Si ceux qui croient que l'on va envoyer des conscrits mal entrainés ou peu efficace (il ne faut pas se bercer d'illusion où alors ça se limitera à un petit nombre) se faire tuer en Irak, rêvent tout haut. A la rigueur pour participer à une action comme Sentinelle dans des zones sures en complétant les soldats de métier genre un pour quatre. Mais pour moins cher et plus efficace il vaut mieux une garde nationale. Refaire un vrai service national ça coute trop cher, c'est inutile sauf pour permettre au PR de ce représenter par ce qu’il a fait reculer le chômage. Sinon augmenter l'effectif de l'armée de métier sera moins cher, plus employable et efficace ! Alors une bonne fois pour toute. Le parti pris de la discussion est de considérer que le service national a été rétabli pour x ou y raison. Je ne cherche pas à discuter ni de son utilité ni de sa légitimité. Ce n’est pas l’objet de ce fil. Quant au manque d’efficacité des conscrits comparée aux réguliers, c’est juste un préjugé facile. Il y a 21 heures , christophe 38 said: bonjour my 2 cents. Il y a 1-2 trucs qui me chiffonnent dans le postulat de départ : je cite : heu, je reprends le parallèle avec l'ancien service national ; au début étaient les classes. 2 mois loin de papa-maman, 2 mois à etre formaté. Je vais avoir du mal à comprendre un SN à temps partiel, 4 h ici, 2 h là.. (j'exagère, hein, mais l'idée, c'est qu'au départ, les mecs doivent avoir une base commune comme une aptitude physique, un test de connaissances (qui sait lire écrire et comprendre ?), apprendre la vie en collectivité, les corvées (quand tu es dans la verte, personne pour faire la bouffe), savoir se servir d'une arme, avoir une condition physique (le crapahut ; voir le massif des Iffogah au Nord Mali) toussa loin d'un hotspot (pour couper avec la vie civile). Reprenons l'idée de la milice Suisse où les citoyens ont aussi un point de départ long pour connaitre la vie militaire, enfin, un peu avant de retourner en famille (et de revenir pour la suite). pas di'dée préconcue sur le sujet, mais un volume minima me semble aussi indispensable (voire plus grand pour les manoeuvres regroupant plusieurs "spécialités" non ! j'allais écrire surtout pas ; sinon, cela reviendrait à dire que près de la mer-ocean, il n'y aurait que des marins, dans les Alpes, que des chasseurs alpins (et les mecs ne pourraient pas faire autre chose).. Rentrer à la maison ?? Non ! il faut une coupure entre la vie d'avant et la vie militaire. Est ce que les combattants rentrent passer le week end à la maison ? rentrent pour Noel ? pour l'anniversaire de leur douce ??? Imagines tu un navire de la Royale qui ne sortirait en mer que la semaine, et encore quand il n'y a pas de férié au milieu ??? et pour en revenir avec la proximité geographique du domicile et de la caserne.. Il y a des regions qui ont été desertées par l'armée... donc pas de proximité, donc pas de SN ? Non : le candidat, le volontaire doit avoir le choix (et l'armée aussi : si elle a besoin de TDM, elle ne va pas agglomerer des parachutistes). Il faut quand meme une rupture entre la vie civile (que je pourrais qualifier d'individuelle, d'égoiste) et celle en collectivité où l'individu n'existe qu'en temps qu'un élément d'un ensemble.. Et tu reconnais dans ton postulat, que j'ai cité, une certaine dureté pour les préparer à la guerre... ce qui sous entend que le reste, c'est du scoutisme, bref, pas le but d'un SN identique à une garde nationale. Il y a 2 heures , FATac said: Quelques éléments de réflexion ... La "rupture" avec la vie civile est un mal nécessaire (absolument nécessaire). C'est ce qui permet de désindividualiser l'individu et de l'intégrer comme une pièce de l'ensemble. C'est dans cette période - qu'elle soit dure ou facile - que se constituera l'esprit de corps nécessaire ensuite. Le fait de supprimer l'individualité et de forcer une réponse collective aux problèmes posés accélèrera l'intégration des éléments dans la nouvelle structure. Sans ce passage - les classes, le centre d'instruction, etc. - la culture des appelés sera trop différente de celle de ceux dont c'est le métier. Ils ne partageront pas leurs préoccupations et leurs attentes. Ils ne leur serviront donc à rien - sans parler de les envoyer "au front". Ce sera donc pire encore que la différence qui était largement perceptible à la fin de la période du SN obligatoire. ... Il y a une période d'instruction qui ne peut être ni comprimé ni fragmenté. La cause est entendu. Non, moi ce qui m’intéresse c'est ce qu'il a y avant et après. On va d’ailleurs affiner le sujet en séparant les choses comme ça : - l'avant: la période "d’acclimatation". - l'après: le maintient à niveau dans le temps des capacités acquise durant le service. On va se concentrez sur le 1er si vous le voulez bien. De fait, je ne suis pas convaincu qu'il faille pousser aussi loin la désindividualisation ni que ce soit particulièrement efficace. ça me semble surtout une habitude prise au passé plus que quelque chose à l’efficacité dument prouvé. J'ai beaucoup de mal à imaginer qu'un type désorienté et qu'on entretient dans cet état, fasse un bon soldat capable d'audace et d'initiative. On me répondra que les pros s'en n’accommode très bien, dans ce cas je ferais remarquer qu'en général ces derniers ont la "Foi", ce qui permet d'avaler beaucoup de couleuvres plus ou moins digestes, et une motivation un peu supérieur au gars lambda. Par exemple, j’imaginais un truc dans ce gout la :Je verrais bien des rencontres régulières étalées sur quelques semaines des futurs appelés d'un patelin pour les briefer sur ce qui les attends et surtout faire connaissance, voir commencer certains exercices sportifs ensemble ; puis les muter en "bloc" dans leur régiment. Ces groupes aurait la taille d'une section ou d'une compagnie. ça me semble plus naturel de prendre un type d'un groupe familier à un autre groupe familier que de plonger ce même type dans un bidule anonyme. Il y a 2 heures , FATac said: ... Sinon, une idée démago qui m'a toujours trotté dans la tête depuis mon propre SN (et l'exemption du SN de certain de mes camarades, certains pour des raisons valables, d'autres moins) : est-ce que ces 10/12/18/24 mois de service ne sont pas, d'une certaine manière, une forme d'impôt ? N'aurait ils pas été possible, à l'époque du SN obligatoire, de considérer cet impôt comme pouvant être acquitté par la période d'appel sous les drapeaux OU, pour ceux qui tenaient absolument à en être exemptés, par une contribution financière sur leurs revenus (genre 2% de tous leurs revenus - salaires ou indemnités de chomage - les 10 mois d'appel correspondant aussi à peu près à 2% de la durée d'une carrière). Ainsi, celui qui avait un job avant de partir à l'armée pouvait choisir de le conserver en "payant" son exemption ; de même que celui opposé farouche à cette période d'indisponibilité. Celui que rien ne retenait pouvait faire le calcul de faire son service pour gagner plus par la suite. L'exempté (qu'il soit soutient de famille, P4 ou tout autre motif) pouvait ainsi contribuer d'une manière significative à l'action de notre pays, par rapport à ceux qui passaient cette période sous les drapeaux ou sous toute autre forme de service (scientifiques du contingents, objecteurs de conscience affectés dans les milieux associatifs ou sociaux, etc.). Historiquement c’est ce qui a toujours eu lieu. Mais c’est antipatriotique dans le fond : On évite d’accomplir son devoir de citoyen en rachetant sa place. Je vois mal une société démocratique accepter un système où seul les riches et les puissants peuvent faire le mur. Bien sûr, ces derniers trouvent toujours des planques pour leurs marmots ; mais franchir le pas en institutionnalisant la chose serait de trop et minerait la légitimité du SN. Dans les anciennes sociétés de classes c’était possible, maintenant avec l’égalitarisme ambiant non. Les gens tiennent à l’idée d’égalité, même si c’est le plus souvent une fiction. Par contre envisager des aménagements serait de nature à renforcer l’adhésion au système. C'est ce qui m’intéresse et qui pourrait se résumer à la question : comment rendre compatible le SN avec la vie moderne ?. Modifié le 4 janvier 2016 par Shorr kan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Après les classes, j'ai fait mon SN en tant que scientifique du contingent et je n'ai plus jamais vu de gradés : j'étais dans un laboratoire CNRS, à travailler sur un projet financé par la DGA. Ce système permettait à la DGA de disposer d'ingénieurs pour pas cher, et pour les intéressés, ce n'était pas du temps perdu, ça faisait office d'expérience professionnelle. Ca doit ressembler à une planque, mais d'un autre côté, je pense avoir été plus utile au pays de cette façon, en faisant du travail de recherche correspondant à mes qualifications, qu'à passer un an dans une caserne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Quand je parlais de planque ne s'agit pas des spécialistes qui pourrait être plus utile à d'autres postes que celui de simple soldat de base. Je trouve, pour prendre un exemple, tout à fait normal qu'un policier soit affecté à la Police Militaire plutôt que de faire simplement la bidasse. Le service militaire sert aussi à ça: avoir sous la main toute sorte de compétences pour faire tourner l'armée et qu'elle ne pourrait pas recruter en temps normal. Je pensais surtout aux fils à papa et à des affectations de complaisances. Pour les scientifiques tu me rappels qu'il y en a pas mal de haut niveau à s'être fait tué pendant la Grande Guerre des deux cotés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 (modifié) Il y a 1 heure , Shorr kan said: De fait, je ne suis pas convaincu qu'il faille pousser aussi loin la désindividualisation ni que ce soit particulièrement efficace. ça me semble surtout une habitude prise au passé plus que quelque chose à l’efficacité dument prouvé. J'ai beaucoup de mal à imaginer qu'un type désorienté et qu'on entretient dans cet état, fasse un bon soldat capable d'audace et d'initiative. On me répondra que les pros s'en n’accommode très bien, dans ce cas je ferais remarquer qu'en général ces derniers ont la "Foi", ce qui permet d'avaler beaucoup de couleuvres plus ou moins digestes, et une motivation un peu supérieur au gars lambda. Ben, jusqu'à présent personne n'a trouvé un système alternatif et qui marche. Il faut passer par plus ou moins "d''ordre serré" et la création de ce sentiment collectif d'un "dedans" (l'unité) et un "dehors", qui aboutit à ce sentiment étrange de rentrer "chez soi" quand on rentre au quartier... C'est ce sentiment, et non le "raisonnement" qui fait que tu as confiance dans le mec à gauche et le mec à droite. Par ailleurs, le combat nécessite une mécanisation des gestes et de l'obéissance (c'est le "drill" des brits) En fait, dans tous les apprentissages, du piano à l'art martial, c'est plus ou moins comme ça, tu commences par faire tes gammes avant d'être expert et autonome, ce qui suppose un cycle minimum de 2 ans (chez les Royal Marines on ne peut accéder aux spécialités, avant d'avoir été pion de base durant 2 ans en plus des 8 mois de formation...) Avec la difficulté supplémentaire, dans le cas d'espèce, qu'il faut coupler un apprentissage individuel et collectif. Modifié le 4 janvier 2016 par Fusilier 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 Shorr Kan: En fait, je commentais surtout ta dernière phrase : le système des scientifiques du contingent correspond bien à un de ces aménagements pouvant rendre acceptable le SN. Et pour ceux n'ayant pas ces qualifications, il y a bien d'autres métiers intéressants. En d'autres temps, certains découvraient aussi leur vocation professionnelle à l'armée. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 4 janvier 2016 il y a 19 minutes, Fusilier said: Ben, jusqu'à présent personne n'a trouvé un système alternatif et qui marche. Il faut passer par plus ou moins "d''ordre serré" et la création de ce sentiment collectif d'un "dedans" (l'unité) et un "dehors", qui aboutit à ce sentiment étrange de rentrer "chez soi" quand on rentre au quartier... C'est ce sentiment, et non le "raisonnement" qui fait que tu as confiance dans le mec à gauche et le mec à droite. Par ailleurs, le combat nécessite une mécanisation des gestes et de l'obéissance (c'est le "drill" des brits) En fait, dans tous les apprentissages, du piano à l'art martial, c'est plus ou moins comme ça, tu commences par faire tes gammes avant d'être expert et autonome, ce qui suppose un cycle minimum de 2 ans (chez les Royal Marines on ne peut accéder aux spécialités, avant d'avoir été pion de base durant 2 ans en plus des 8 mois de formation...) Avec la difficulté supplémentaire, dans le cas d'espèce, qu'il faut coupler un apprentissage individuel et collectif. Je ne conteste pas le principe mais son excès. Bien entendu que le drill et la répétion sont l'enfance de l'art. Mais pour le coté lavage de cerveau je me permet de douter. Et les armées de masses du XIX et XXème siècle en ont particulièrement abusé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 La question du pourquoi de ce service militaire doit quand même se poser. Si le but est "juste" de fournir presque un million de "vigiles" armées (et jusqu'à 10 fois plus avec un rappel des classes précédentes) pour protéger tous les sites "stratégiques" français (écoles, églises...) ou pour organiser des barrages routier, on a pas besoin de la même formation que pour envahir un pays et donc affronter une autre armée régulière. Dans ce cas, s'il s'agit "juste" d'avoir de quoi équiper un plan vigipirate +++, on a pas besoin de former de grandes unité. L'unité de base sera composée de moins d'une dizaines de soldat (ils sont souvent juste 3 ou 4 en patrouille) Et il n'y a pas non plus besoin de les habituer à s'éloigner de chez eux. Il s'agira principalement de missions de quelques jours/semaines en France. Un retour "régulier" (pas tous les soirs) dans leur foyers ne devrait pas être trop incompatible. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 4 janvier 2016 (modifié) Et là est toute la difficulté. "mon" model est celui d'une armée apte au combat conventionnel avec ce que cela implique d'exigences techniques, tout en faisant passer la pilule. Modifié le 4 janvier 2016 par Shorr kan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 4 janvier 2016 Share Posté(e) le 4 janvier 2016 23 minutes ago, Shorr kan said: Et là est toute la difficulté. "mon" model est celui d'une armée apte au combat conventionnel avec ce que cela implique d'exigences techniques, tout en faisant passer la pilule. Les USA ont beaucoup d'unité de soutiens quasi exclusivement armée par des réservistes ... et ca fonctionne tres bien. Je ne vois vraiment pas ou est le probleme! Les civils sont pas plus cons que les militaires ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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