Marcus Posté(e) le 28 août 2017 Share Posté(e) le 28 août 2017 Le gouvernement Britannique vient d’annoncer le premier secteur industriel avec lequel il va négocier avec l’Europe sur le Brexit. Nous pensions aux Banques ou aux compagnies Aériennes. Ce sera les compagnies Informatiques. http://www.theregister.co.uk/2017/08/25/ukgov_datasharing_rules_deal_with_eu/ Négocier sur les compagnies Informatiques est plus compliqué qu’il n’y apparait. Les données Européennes doivent êtres protégées légalement quand elles sont déplacées en UK. Sinon la Cour Européenne de Justice (EJC) va bloquer l’accord. Le gouvernement Britannique propose qu’il continue de participer à l’EJC même après le Brexit. Oui, c’est en contradiction totale avec la campagne du Brexit. Dans le détail, Le gouvernement Britannique veut juste un accord de protection sur les données Européennes et garder son représentant à l’EJC. L’article ne dit pas si représentant Britannique à l’EJC garderait son droit de vote même après le Brexit. Si le représentant Britannique à l’EJC est juste consultatif, l’ensemble de la proposition pourrait facilement être accepté par les négociateurs Européens. Si le représentant Britannique à l’EJC garde son droit de vote, cela ne passera pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2017 Share Posté(e) le 28 août 2017 http://www.express.co.uk/news/uk/846560/EU-rules-legislation-vacuum-cleaners-UK-limit-sales-Brexit-news-latest (28 août 2017) & http://www.which.co.uk/news/2017/08/eu-vacuum-cleaner-ban-2017-everything-you-need-to-know/ (26 août 2017) La législation européenne qui interdit les aspirateurs de plus de 900 Watt va entrer en application. D'après certains, c'est un "diktat" de Bruxelles qui prouve la légitimité du Brexit. Le deuxième article indique que la nouvelle norme est aussi plus sévère sur le bruit, ainsi que sur l'efficacité, ainsi bien que moins puissants, les nouveaux aspirateurs seraient aussi efficaces que les anciens... (Je ne fais que relayer la polémique : personnellement j'ai toujours trouvé que les normes des produits de consommation était probablement ce que l'UE sait faire de mieux et je ne vois pas pourquoi on ferait mieux au niveau national, à quelques bémols près : le chocolat et quelques bricoles : l'affaire des perturbateurs endocriniens étant le dernier épisode me causant quelque souci : plus que les aspirateurs). 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 28 août 2017 Share Posté(e) le 28 août 2017 il y a 6 minutes, Wallaby a dit : http://www.express.co.uk/news/uk/846560/EU-rules-legislation-vacuum-cleaners-UK-limit-sales-Brexit-news-latest (28 août 2017) & http://www.which.co.uk/news/2017/08/eu-vacuum-cleaner-ban-2017-everything-you-need-to-know/ (26 août 2017) La législation européenne qui interdit les aspirateurs de plus de 900 Watt va entrer en application. D'après certains, c'est un "diktat" de Bruxelles qui prouve la légitimité du Brexit. Le deuxième article indique que la nouvelle norme est aussi plus sévère sur le bruit, ainsi que sur l'efficacité, ainsi bien que moins puissants, les nouveaux aspirateurs seraient aussi efficaces que les anciens... (...) Dire que chez nous, 60 millions de consommateurs trouve que la norme EU ne va pas assez loin (pour l'amélioration de bruit, énergétique et efficacité d'aspiration). En plus du réflexe europhobe habituel des tabloïds UK * , il y a une raison "économique" à ces rodomontades.Dyson, le fleuron anglais de l'électroménager hurle comme un putois sur ce type de norme, qui selon lui, le défavorise. Depuis le début, il met l'accent sur l'efficacité d'aspiration, le design et la robustesse, au dépend de la pollution sonore ou de la consommation. Il a dû renouveler ses gammes récemment pour rentrer dans les clous des nouvelles normes (et étrangement, il y est arrivé sans perte d'efficacité : quand on veux, on peut...) * Probablement aussi rationnel que certains américains réclamant le droit de conduire des Hummer spécialement réglés pour polluer plus ... Pour faire un pied de nez aux normes automobile Obama (consommation et pollution réduite). 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2017 Share Posté(e) le 28 août 2017 il y a 13 minutes, rogue0 a dit : Dyson, le fleuron anglais de l'électroménager hurle comme un putois sur ce type de norme, qui selon lui, le défavorise. Depuis le début, il met l'accent sur l'efficacité d'aspiration, le design et la robustesse, au dépend de la pollution sonore ou de la consommation. Il a dû renouveler ses gammes récemment pour rentrer dans les clous des nouvelles normes (et étrangement, il y est arrivé sans perte d'efficacité : quand on veux, on peut...) D'après le deuxième article, les aspirateurs robots ne sont pas concernés car rechargés sur batteries. J'imagine que Dyson est aussi présent dans ce créneau, et que probablement l'évolution générale esquissée par la norme européenne n'est pas forcément mauvaise pour Dyson. Mais c'est vrai que Monsieur - pardon, "Lord" - Dyson était pro-Brexit. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 28 août 2017 Share Posté(e) le 28 août 2017 Junker a de la concurrence : David Davis se fait tailler un costard. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 29 août 2017 Share Posté(e) le 29 août 2017 La livre est désormais passé sous la barre de 1.08 EUR à 1,076 EUR pour 1 GBP. Il s'agit de son taux le plus bas depuis 2009. D'après un article de l'Express.co.uk, certains commencent à prévoir une descente de la livre à parité avec l'Euro d'ici la fin de l'année. Et pendant ce temps à Bruxelles... 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 29 août 2017 Share Posté(e) le 29 août 2017 il y a 25 minutes, mehari a dit : La livre est désormais passé sous la barre de 1.08 EUR à 1,076 EUR pour 1 GBP. Il s'agit de son taux le plus bas depuis 2009. D'après un article de l'Express.co.uk, certains commencent à prévoir une descente de la livre à parité avec l'Euro d'ici la fin de l'année. D'un autre côté c'est peut être l'Euro qui monte, puisque la parité avec le Dollar affiche 1,20$ pour 1€. La £ afficherait même une vague tendance à la remontée face au $ depuis mars... Ca va commencer à être problématique pour l'Euro, un peu trop fort surtout vu de France, et notamment pour le commerce avec le RU. La BCE n'a que peu de leviers pour changer cette tendance somme toute étrange : la croissance reste plus forte aux USA, les taux en Euro sont toujours très très bas, les entreprises américaines font des profits, l'inflation y reste (trop) faible et les taux y sont plus élevés qu'en Europe ? Effet Trump ? Si les activités financières partent vers l'Allemagne, la Hollande, Dublin ou le Luxembourg et que le RU sombre dans la crise et le marasme, ça va être super-dur pour la France. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb24 Posté(e) le 29 août 2017 Share Posté(e) le 29 août 2017 Il y a 6 heures, mehari a dit : La livre est désormais passé sous la barre de 1.08 EUR à 1,076 EUR pour 1 GBP. Il s'agit de son taux le plus bas depuis 2009. D'après un article de l'Express.co.uk, certains commencent à prévoir une descente de la livre à parité avec l'Euro d'ici la fin de l'année Mon collègue Écossais est content en tout cas. Lui qui envoi de l'argent en Écosse. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 30 août 2017 Share Posté(e) le 30 août 2017 Ça date ? Oui un peu, cette bande annonce date du mois de juin avec les élections britanniques. C'est un peu orienté, voire critiquable ? Ben oui, mais c'est drôle. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
cracou Posté(e) le 30 août 2017 Share Posté(e) le 30 août 2017 Citation Le gouvernement Britannique vient d’annoncer le premier secteur industriel avec lequel il va négocier avec l’Europe sur le Brexit. Nous pensions aux Banques ou aux compagnies Aériennes. Ce sera les compagnies Informatiques. euhhh... non. Les négociations commenceront quand on se sera mis d'accord sur ce qu'ils vont payer d'abord.... Là c'est leur espoir mais les Européens ont bien compris: une chose à la fois et on n'en a rien à péter de leur avis. Ce qui les perturbe grandement. Citation Si le représentant Britannique à l’EJC est juste consultatif, l’ensemble de la proposition pourrait facilement être accepté par les négociateurs Européens. Pas vraiment, il est de l'intérêt de l'Europe de bloquer les anglais sur de point: ça veut dire que toutes les infrastructures de données (en particulier financières) devront être physiquement en Europe. Tu crois vraiment qu'on va leur donner la chance de garder ça? C'est leur position initiale et la réponse de l'Europe sera "mais dans tes rèves mon grand". 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 septembre 2017 Share Posté(e) le 6 septembre 2017 (modifié) Alors ça ne va pas fort, mais pas fort du tout côté anglais, ou alors ça va un peu trop fort de Roquefort, à vous de juger : il y avait eu les tentatives de déstabilisation des négociateurs de l'UE par circulation de bruits du type "l'Allemagne et la France négocient pour elles mêmes secrètement !" Macron (entre autre) a répliqué en direct que c'était du vent ; échec. il y a eu la conférence de presse Barnier-Davis à l'issue de la troisième session de négociation, où Barnier a signalé que ça n'avançait presque pas et que le RU se trompait en croyant pouvoir rester dans l'union douanière tout en pensant pouvoir définir ses propres normes, qu'il fallait vraiment discuter des encours dûs par le RU, et que, d'un point de vue général, le RU ne pouvait pas bénéficier des avantages de l'intérieur et de l'extérieur à la fois ; les éditos du Telegraph disent que Bruxelle tremble, devrait avoir peur, yada, yada. Effet nul. May envisagerait des "négociations continues jusqu'à un percée". Soupir. Hier est révélé un texte circulant dans les sphères gouvernementales britanniques et tablant sur un durcissement drastique des règles de circulation et d'établissement au RU des citoyens de l'Union dès 2019 : seulement les plus qualifiés, pour une durée limitée, avec restriction du regroupement familial. Inutile de préciser que ce n'est pas bien reçu sur le continent. Aujourd'hui la presse britannique révèle une tentative pseudo-sous-terraine de comm' visant à faire signer par les plus grosses entreprises (FTSE-100) une lettre soutenant mordicus la position du gouvernement, approuvant avec enthousiasme la direction prise par les négociations et le RU, affichant leur foi en l'avenir radieux hors UE, etc. Tentative mal reçue par les dites entreprises, apparemment, qui parlent de chaos. Le gouvernement May est totalement perdu, en fait, et sa majorité avec. Leur main est extrêmement faible, comme prévu, mais c'en est presque triste. Modifié le 6 septembre 2017 par Boule75 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 6 septembre 2017 Share Posté(e) le 6 septembre 2017 (modifié) il y a 33 minutes, Boule75 a dit : Le gouvernement May est totalement perdu, en fait, et sa majorité avec. Leur main est extrêmement faible, comme prévu, mais c'en est presque triste. Oui. Un gros gâchis pour tous, et une perte de temps et d’énergie de même ... La désillusion outre manche commence à poindre, et c'est même plutôt plus rapide de ce que l'on pouvait penser il y a encore quelques mois ... Et ce malgré donc les campagnes de presses pas toujours objectives. A quand un renversement de l'opinion de sa Majesté sur le sujet ? En tous cas j'ai encore l'image en tête de la tenue de la reine lors de l'oral de May ... Veste & tailleur bleu Europe, chapeau bleu Europe avec des petites fleurs jaunes formant un cercle ... !! Une gifle l'air de rien ... Modifié le 6 septembre 2017 par jojo (lo savoyârd) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 6 septembre 2017 Share Posté(e) le 6 septembre 2017 Conséquence concrète d'un Brexit qui n'a pas encore eu lieu: les agriculteurs britanniques ont du mal à trouver des travailleurs saisonniers pour les récoltes. Ceux-ci venant principalement d'Europe de l'Est, le Brexit en a semblerait-il fait fuir une bonne partie. http://fr.euronews.com/2017/09/05/fruixit-quand-le-brexit-fait-fuir-les-saisonniers-deurope-de-lest 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb24 Posté(e) le 6 septembre 2017 Share Posté(e) le 6 septembre 2017 Il y a 1 heure, mehari a dit : Conséquence concrète d'un Brexit qui n'a pas encore eu lieu: les agriculteurs britanniques ont du mal à trouver des travailleurs saisonniers pour les récoltes. Ceux-ci venant principalement d'Europe de l'Est, le Brexit en a semblerait-il fait fuir une bonne partie. http://fr.euronews.com/2017/09/05/fruixit-quand-le-brexit-fait-fuir-les-saisonniers-deurope-de-lest Il y a peut etre en plus le fait qu'un certains nombre de pays de l'est arrivent a des niveaux de chômage très bas. Ce qui doit faciliter la fixation des personnes sur place. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 16 septembre 2017 Auteur Share Posté(e) le 16 septembre 2017 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 20 septembre 2017 Share Posté(e) le 20 septembre 2017 Citation Brexit : l'épineuse question de la période de transition Longtemps repoussée par le gouvernement britannique, l'idée d'une période de transition permettant d'éviter aux entreprises une sortie brutale du marché unique en cas d'absence d'accord est désormais (...) acceptée. Mais avec des points de vue et des souhaits divergents (...), les modalités de mise en place risquent de donner des maux de têtes supplémentaires aux négociateurs. (...) Pour éviter un "cliff edge", (...) une sortie sans accord, le gouvernement, le Labour, principal parti d'opposition, et le patronat sont (presque) unanimes : une période de transition est inévitable (...) Dans le camp européen, en revanche, les négociateurs pensent avant tout au présent. Et le répètent à l'envi : le futur accord commercial ne sera négocié qu'après la réalisation de "progrès suffisants" sur les questions relatives au divorce. Les trois priorités, à savoir le futur statut des citoyens européens outre-Manche (et vice-versa), la frontière entre les deux Irlande ainsi que la facture de sortie devront donc avoir été traitées en profondeur. Seulement, force est de constater que les négociations patinent depuis leur ouverture le 19 juin. (...) Après avoir (...) cru pouvoir régler l'ensemble des négociations avant mars 2019 et martelé "que pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord", le gouvernement conservateur souhaite (...) la création d'une "union douanière temporaire" en dehors du marché unique et de l'union douanière. L'élaboration d'un tout nouveau cadre, en somme, qui devrait (...) déboucher sur des confrontations, l'UE exigeant que le Royaume-Uni s'engage pendant toute transition à se soumette à ses exigences "régulatoires, budgétaires, judiciaires et de supervision". (...)http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/brexit-l-epineuse-question-de-la-periode-de-transition-750686.html Brexit : Londres va proposer au moins 20 milliards d’euros à l’UE, selon le « Financial Times » Au moins 20 milliards d’euros. C’est la somme que (...) Theresa May, va proposer (...) pour solder le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (EU), affirme The Financial Times (FT). (...) Si Bruxelles n’a pas non plus communiqué sur ce point, plusieurs hauts représentants de l’Union ont affirmé auprès de l’Agence France-Presse que la facture à régler par les Britanniques serait plutôt comprise entre 60 et 100 milliards d’euros. (...) La contribution nette de Londres au budget de l’UE en 2015, dernier chiffre disponible, s’était montée à 10,75 milliards d’euros, selon des documents de la Commission européenne et du Parlement européen. Les 20 milliards d’euros ne seraient donc que la somme due par le Royaume-Uni pour solder son engagement. Le budget étant voté pour sept ans et court jusqu’en 2020. Toutefois, insiste un diplomate de haut rang (...), ce versement n’effacerait pas complètement l’ardoise britannique, concernant les divers engagements financiers auprès de l’UE. Les conseillers de Mme May n’ont pas commenté les affirmations du quotidien financier. Jusque-là, la position du gouvernement britannique était d’attendre que l’UE avance son propre chiffre, avant d’y répondre.http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2017/09/20/brexit-londres-va-proposer-au-moins-20-milliards-d-euros-a-l-ue-selon-le-financial-times_5188068_4872498.html Voici pas si longtemps, Londres évoquait 20 milliards et martelait "que pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord". Il semble donc y avoir une légère inflexion. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 Michel Barnier a prévenu qu'un futur accord commercial UE - RU ne pourra être conclu rapidement après le départ de la Grande-Bretagne de l'UE. Il a estimé qu'il faudrait pour le négocier "beaucoup plus de temps" que pour les négociations actuelles. Ce qui suggère que la "phase de transition" espérée par les Britanniques quant aux relations commerciales après mars 2019 semble compromise elle aussi. Le 06/09/2017 à 19:06, jojo (lo savoyârd) a dit : A quand un renversement de l'opinion de sa Majesté sur le sujet ? Ça ne se dessine pas vraiment. Voir cette série de sept sondages entre mai et juin dernier sur la question "S'il y avait un nouveau référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, que voteriez-vous ?". L'option Leave gagnait dans chacun des sept. Tel que je le vois, nous nous dirigeons de plus en plus clairement vers un Brexit dur. Ce n'est pas nécessairement le plus optimal du point de vue des intérêts économiques réciproques, mais les intérêts politiques de part et d'autre me semblent l'emporter de plus en plus sur les intérêts économiques. Les élites gouvernementales et négociateurs britanniques sont encore en retard sur la musique, elles tentent et espèrent encore parvenir à un autre résultat, elles font des pieds et des mains, et apparaissent du coup plus qu'un peu ridicules dans la position du demandeur transi. Mais je ne crois pas qu'elles s'illusionneront indéfiniment. Un Brexit vraiment dur, cela signifierait que : - Les citoyens de l'UE n'auraient pas plus de droits en Grande-Bretagne que les citoyens américains ou japonais. Et réciproquement pour les Britanniques en UE - Cela signifierait également que Londres cesserait tout paiement à l'UE après le 29 mars 2019, sans payer de "facture de divorce" - Naturellement les échanges commerciaux entre UE et RU seraient régis après cette date par les seules règles de l'OMC - Enfin, la limite Irlande du Nord - République d'Irlande serait contrôlée par une frontière "en dur" Le seul point vraiment dangereux pour la Grande-Bretagne est le dernier. Tout le reste provoquera évidemment beaucoup de changements - à la City par exemple - mais enfin les Britanniques s'adapteront, et "il n'y a pas mort d'homme". En revanche, l'impact de long terme d'une frontière en dur sur l'Irlande du Nord - où prévaut plutôt un armistice qu'une véritable paix entre communautés religieuses - est inconnu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 il y a une heure, Alexis a dit : Voir cette série de sept sondages entre mai et juin dernier sur la question "S'il y avait un nouveau référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, que voteriez-vous ?". L'option Leave gagnait dans chacun des sept. Je te fais 10 sondages au même endroit, il vont donner les mêmes résultats... il y a une heure, Alexis a dit : Tel que je le vois, nous nous dirigeons de plus en plus clairement vers un Brexit dur. Ce n'est pas nécessairement le plus optimal du point de vue des intérêts économiques réciproques, mais les intérêts politiques de part et d'autre me semblent l'emporter de plus en plus sur les intérêts économiques. Il n'y a pas que les intérêts politiques, il y a aussi le droit des peuples. la campagne du referendum c'est faite sur quelques thèmes majeures, qui ont convaincu une majorité, autant qu'au moins ces thèmes soit respectés... Et puis entre nous, la façon dont ça tourne me fait bien rire : les intérêts économiques de qui ? une petite classe possédante ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 1 hour ago, Alexis said: - Enfin, la limite Irlande du Nord - République d'Irlande serait contrôlée par une frontière "en dur" Le seul point vraiment dangereux pour la Grande-Bretagne est le dernier. Tout le reste provoquera évidemment beaucoup de changements - à la City par exemple - mais enfin les Britanniques s'adapteront, et "il n'y a pas mort d'homme". En revanche, l'impact de long terme d'une frontière en dur sur l'Irlande du Nord - où prévaut plutôt un armistice qu'une véritable paix entre communautés religieuses - est inconnu. Je me demande qui voudra bien mettre la main à la poche pour ériger cette frontière en dur et la surveiller: l'Irlande ne doit pas en avoir les moyens, et surtout l'intérêt, l'UE certainement pas la volonté (ou l'intérêt: c'est le genre de trucs où ils peuvent dire: "les Brits l'ont voulu, qu'ils s'en occupent"), et les Brits risquent d'avoir des problèmes côté budget et politique locale (sans compter l'indignation d'être la seule partie à DEVOIR de fait réellement faire le job).... Et je voudrais pas être un de ces locaux qui possède un domaine à cheval sur la frontière: la valeur de l'hectare doit dégringoler sévère, ou le fera si ça continue sur cette voie. Quote Cela signifierait également que Londres cesserait tout paiement à l'UE après le 29 mars 2019, sans payer de "facture de divorce" Si ça se terminait sur un tel niveau de désaccord sur le montant de la dite facture, le problème serait d'ampleur, voire de nature à créer un mouvement politique sur le continent (chez les européistes) dans le registre du passionnel, à base d'indignation sur un tel acte qui s'apparenterait objectivement et/ou subjectivement à un vol/une arnaque: en d'autres temps, ça aurait été un casus belli (cf les deux opérations de la France et la Gibi contre le Mexique au XIXème siècle). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 Il y a 2 heures, Tancrède a dit : Je me demande qui voudra bien mettre la main à la poche pour ériger cette frontière en dur et la surveiller: l'Irlande ne doit pas en avoir les moyens, et surtout l'intérêt, l'UE certainement pas la volonté (ou l'intérêt: c'est le genre de trucs où ils peuvent dire: "les Brits l'ont voulu, qu'ils s'en occupent"), et les Brits risquent d'avoir des problèmes côté budget et politique locale (sans compter l'indignation d'être la seule partie à DEVOIR de fait réellement faire le job).... Et je voudrais pas être un de ces locaux qui possède un domaine à cheval sur la frontière: la valeur de l'hectare doit dégringoler sévère, ou le fera si ça continue sur cette voie. J'ai beaucoup de mal aussi à imaginer l'UE ou l'Irlande contribuer... Ça me rappelle cet article sur le sujet de la frontière nord-irlandaise et du Brexit dans la version anglaise du Spiegel fin août : Citation It is inevitable that some sort of border control regime will have to be reintroduced. The EU also has an interest in such checks, if only to prevent products such as chlorinated chicken from finding their way into the bloc via Britain. Some in London have begun speaking of an "E-border," which envisions using technology to monitor the border. While such a thing may sound enticing, the Irish government has said it won't work. Dublin has also said that it cannot be relied upon to help the British construct any kind of border facilities. Même s'il est vrai que l'UE aura aussi un intérêt à une frontière contrôlée, ne serait-ce que pour empêcher "des poulets au chlore" comme dit l'article de se retrouver sur les marchés en UE, Dublin a déjà fait savoir clairement que c'est pas eux qui paieront. Et voir l'UE en tant que telle y contribuer... s'il y a absence totale d'accord, c'est difficile à imaginer. A moins que Theresa May n'agisse avec les poulets au chlore et autres bœufs aux hormones comme Recep Erdogan avec les réfugiés syriens ? Il y a 2 heures, Tancrède a dit : Si ça se terminait sur un tel niveau de désaccord sur le montant de la dite facture, le problème serait d'ampleur, voire de nature à créer un mouvement politique sur le continent (chez les européistes) dans le registre du passionnel, à base d'indignation sur un tel acte qui s'apparenterait objectivement et/ou subjectivement à un vol/une arnaque: en d'autres temps, ça aurait été un casus belli (cf les deux opérations de la France et la Gibi contre le Mexique au XIXème siècle). On en parlerait comme d'une arnaque ça me paraît vraisemblable. Est-ce que ça le serait vraiment ? En droit international, le 29 mars 2019 Londres cessera d'être tenue par le TUE... et l'article 50 n'évoque aucune compensation financière ni quoi que ce soit dans le genre. Si les Britanniques cessaient tout paiement à compter du 30 mars 0h00, y aurait-il un argument légal à leur opposer ? Que l'UE réclame une facture de sortie dont l'intérêt est à la fois budgétaire - recouper le "manque à gagner" des contributions britanniques jusqu'à la fin de la période budgétaire actuelle - et aussi politique en insistant encore sur les conséquences néfastes de toute sortie pour tout peuple qui pourrait se laisser tenter, cela se comprend aisément, et c'est une contrepartie assez naturelle à exiger puisque Londres est demandeur sur d'autres sujets. Cela dit, si les dirigeants britanniques prennent conscience de la réalité et cessent de s'agiter pour quelque chose qu'ils n'ont aucune chance d'obtenir, s'ils arrêtent de demander quoi que ce soit en somme... quel serait le levier pour les forcer à payer pour une organisation dont ils ne feront plus partie ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 2 hours ago, Tancrède said: Je me demande qui voudra bien mettre la main à la poche pour ériger cette frontière en dur et la surveiller: l'Irlande ne doit pas en avoir les moyens, et surtout l'intérêt, l'UE certainement pas la volonté (ou l'intérêt: c'est le genre de trucs où ils peuvent dire: "les Brits l'ont voulu, qu'ils s'en occupent"), et les Brits risquent d'avoir des problèmes côté budget et politique locale (sans compter l'indignation d'être la seule partie à DEVOIR de fait réellement faire le job).... Et je voudrais pas être un de ces locaux qui possède un domaine à cheval sur la frontière: la valeur de l'hectare doit dégringoler sévère, ou le fera si ça continue sur cette voie. Vu la gueule du tracé... la gueule des routes... et l'histoire locale... il risque pas d'y avoir grand chose. Même la frontière "Schengen" n'y est pas appliquée... et même au pire heure de l'IRA la frontière était une vraie passoire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 Il y a 4 heures, Alexis a dit : Un Brexit vraiment dur, cela signifierait que : - Les citoyens de l'UE n'auraient pas plus de droits en Grande-Bretagne que les citoyens américains ou japonais. Et réciproquement pour les Britanniques en UE (...) - Enfin, la limite Irlande du Nord - République d'Irlande serait contrôlée par une frontière "en dur" Sur ces sujets, voici le point de vue d'américains "modérés" (enfin d'avocats US). Ils ont fait un résumé du statut des négociations ... et arrivent à la même conclusion. (c'est mal barré pour eux) https://www.lawfareblog.com/brexit-negotiations-phase-one-winter-coming Sur ces 2 points de dispute: Pour les citoyens UK résidents UE, l'UE propose le maintien des droits dans leur pays actuel de résidence. Les UK veulent le maintien intégral de tous les privilèges dans toute l'UE (libre circulation dans l'UE, équivalence prestations sociales, etc) Pour la frontière irlandaise, personne ne voudrait de frontière physique. La position de l'UE serait l'Irlande du nord intègre l'union douanière (cad la frontière serait sur l'Irlande toute entière) La position UK serait de suspendre totalement la frontière de l'UE en Irlande (super, un point de passage tout désigné pour les flux de migrant vers le Royaume Uni 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 Si l'Irlande du Sud ne respecte pas ses obligations de contrôle de sa frontière extérieure de l'UE, cela donne le droit aux autres pays de l'UE de rétablir les contrôles pour les marchandises en provenance d'Irlande du Sud, aussi longtemps que l'Irlande du Sud ne s'exécutera pas. Tout en lui faisant payer des sanctions pour non-application de la directive numéro XYZ. Mais c'est peut-être la meilleure solution. il y a 8 minutes, rogue0 a dit : Pour la frontière irlandaise, personne ne voudrait de frontière physique. La position de l'UE serait l'Irlande du nord intègre l'union douanière (cad la frontière serait sur l'Irlande toute entière) La position UK serait de suspendre totalement la frontière de l'UE en Irlande (super, un point de passage tout désigné pour les flux de migrant vers le Royaume Uni Je ne comprends pas ce que veut dire l'expression "suspendre totalement la frontière de l'UE en Irlande". "Suspendre" généralement s'emploie pour parler d'une mesure provisoire à court terme, différente de la mesure définitive à long terme. Il n'y a pas de problème pour l'immigration des personnes, puisque l'Irlande du Sud n'est pas membre de Schengen, donc les passagers sont contrôlés entre l'Irlande du Sud et les autres pays de l'UE exactement comme entre l'Angleterre et les autres pays de l'UE. Le problème concerne uniquement les marchandises (comme les poulets javélisés). L'auteure de ton article https://www.lawfareblog.com/brexit-negotiations-phase-one-winter-coming n'a pas l'air d'avoir tout compris, lorsqu'elle écrit : "the long history of violence between the Republic of Ireland and Northern Ireland". La violence est entre sécessionnistes et loyalistes, au sein de l'Irlande du Nord, pas entre Irlande du Sud et Irlande du Nord. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 21 septembre 2017 Share Posté(e) le 21 septembre 2017 (modifié) 1 hour ago, Alexis said: A moins que Theresa May n'agisse avec les poulets au chlore et autres bœufs aux hormones comme Recep Erdogan avec les réfugiés syriens ? Si elle fait ça, c'est direct au TPI à la Haye, pour cruauté envers les animaux, na.... Elle répondra aussi des crimes de la cuisine anglaise contre les animaux (bouillis dans de la sauce à la menthe? On est carnivores, OK, mais y'a façon de faire et façon de faire) et les papilles gustatives. Modifié le 21 septembre 2017 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 22 septembre 2017 Share Posté(e) le 22 septembre 2017 Brexit: May propose une transition de deux ans http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/09/22/97001-20170922FILWWW00215-brexit-may-propose-une-transition-de-deux-ans.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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