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On prend les paris, les british quittent,ou pas, l'Europe?  

82 membres ont voté

  1. 1. pensez-vous que les brits vont quitter, ou pas, l'Union?

    • Ils se dégonflent et restent dans l'Europe.
    • Ils ont des "cojones" - des bollocks en fait - et quittent l'Europe.

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Messages recommandés

Il y a 2 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Effectivement prise de fonction de celle-ci à compter du 1er novembre ...

Et intégration en catastrophe du commissaire britannique dans les derniers jours d'octobre, ou au pire les premiers de novembre.

Je ne sais pas si une session régulière du Conseil européen est prévue au mois d'octobre, mais si elle ne l'est pas, il sera facile de la rajouter.

Les événements de la nuit dernière ont démontré deux choses :
1. La plupart des 27 ont une peur panique d'une sortie du Royaume-Uni sans accord
2. La France a une peur panique de résister "trop" quand l'Allemagne parle, c'est-à-dire jusqu'à l'emporter

La conclusion s'en déduit facilement : soit les Britanniques arrivent à s'entendre entre eux sur une manière de sortir (pas de raison de le penser), soit ils obtiendront encore d'autres "reports au dernier moment" comme le 10 avril.

Une autre conclusion, c'est que Donald Trump et Xi Jinping peuvent se frotter les mains. Le meilleur des "partenaires" commerciaux, celui avec qui il est le plus facile de dicter négocier, c'est un troupeau dominé par la peur.

 

Je dois dire qu'Emmanuel Macron me déçoit. J'ai beau être loin de lui politiquement parlant, j'avais l'impression que si sa cause était mauvaise - sauvegarde de l'UE par fédéralisation plus poussée y compris naturellement budgétaire - il était du moins un homme déterminé, prêt à prendre des décisions fermes pour ce qu'il estimait être l'intérêt supérieur de la France et de l'UE. Donc un responsable politique estimable, quoique sur une mauvaise voie.

Non.

La séquence d'hier était proprement hollandesque. Au mieux une sorte de "baroud d'honneur", pour être bienveillant.

Daniel Cohn-Bendit s'adressant à Macron en appelait à l'exemple de De Gaulle - c'est dire s'il était troublé, le pauvre :tongue: ! Imagine t on le Général définissant des lignes rouges, tonnant que la voix de la France sera respectée, pour ensuite s'écraser "Oh euh... ben finalement non:blink::laugh: ?

Je peux imaginer le genre de répartie qu'il aurait pu avoir le 10 avril :happy: (à supposer qu'il ait pu soutenir l'UE d'aujourd'hui, ce que nous ne saurons jamais, dont personnellement je doute fort, et de toute façon ça n'est pas la question) 

"Le consensus du Conseil européen se porte sur un délai court au Brexit et en tout cas avant le 30 juin. Cependant, une vingtaine de pays n'ont pas encore rejoint le consensus. La France les appelle à ne pas tarder"

 

Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn s'est félicité des commentaires du Taoiseach irlandais Leo Varadkar suggérant qu'il est prêt à envisager un rôle pour le Royaume-Uni pour aider à décider des politiques commerciales de l'UE si elle reste dans une union douanière après Brexit.

Je ne sais pas si Varadkar raconte la messe à Corbyn dans l'espoir de l'amadouer pour qu'il signe enfin ce fichu accord de retrait - quelle que soit la déclaration politique qui y soit annexée, de toute façon sans valeur légale. Ou s'il y croit vraiment.

Mais de toute façon ce n'est pas la déclaration politique qui déterminera une éventuelle union douanière entre UE et RU, seulement un accord en bonne et due forme définissant les relations de long terme. Dans le scénario (hum) existant aujourd'hui, après une ratification de l'accord de sortie en 2019 (triple hum) il s'agirait de négocier et signer l'accord avant la fin de la période de transition en décembre 2020.

Et soit je me trompe fort, soit un accord commercial de ce genre doit être approuvé à l'unanimité des Etats membres. Là, franchement, j'ai de très très forts doutes.

 

Il y a 2 heures, Shorr kan a dit :

Peut être. Mais ça laisse quand même un sale gout de capitulation en rase compagne....

Ah non, pas question de raser nos compagnes :dry: ! On n'est pas en 1944, mince.

 

Nan, je sors même pas :tongue:

 

Il y a 1 heure, Kelkin a dit :

"La butée du 31 octobre nous protège" jusqu'à ce que les Britanniques demandent un nouveau délai, et là on aura à nouveau exactement le même cirque, et on en reprendra pour un an.

Tu es pessimiste. Un certain Emmanuel montera à nouveau sur ses grands chevaux, grondera et prendra des postures martiales à base de Scrogneugneu. Magnanime, et soucieuse de préserver l'estime de soi du président français, la chancelière allemande - qu'elle s'appelle Angela ou Annegret - donnera son accord pour six mois.

Ou alors elle aura fait la correction d'avance, proposé un délai de deux ans, et transigera pour un an - ce qu'elle avait décidé depuis le début.

 

Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Donc si on accorde une énième extension aux Britanniques durant cette soirée du 31 octobre, cela veut dire en même temps repousser l'entrée en fonction de la nouvelle commission, ce qui fait désordre, mais je ne sais pas si cela pose une impossibilité d'ordre juridique.  Est-ce que la nouvelle commission, après que le commissaire britannique soit auditionné par le parlement européen en urgence dans la semaine qui suit, pourrait du coup ne démarrer que le 15 novembre par exemple ?

Je pense que la soirée ne sera pas celle du 31 octobre, le conseil européen sera courant du mois.

De toute façon, même quelques jours de décalage ne seraient pas si grave. Le cap difficile à passer, le cap posant de véritables risques à l'avenir des réformes portées par le président de la République, c'était l'entrée en fonctions du nouveau parlement européen.

Et une fois que les bornes sont passées, il n'y a plus de limite.

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il y a 45 minutes, Nicks a dit :

Une vision qui m'apparaît un peu "naïve". Sans la monétisation indirecte de la BCE, les banques allemandes et l'épargnant retraité allemand qui vote CDU se seraient retrouvés dans le fossé. La CDU qui coalise facilement avec le SPD, ou plutôt le contraire. Comme quoi les points de vue divergents...

Par ce que tu crois que la préservation de la rente n'est pas un problème français aussi?  Nôtre taux d'épargne est sensiblement le même que celui des allemands (ça doit être 15 %  vs 16 %)  tous les deux au-dessus du tx moyen  zone euro ( dans les 12%)  Quand aux banques, vu l'importance de nôtre système bancaire et son poids en Europe, 33 % des actifs  vs 20 % pour l'Allemagne, La France est N° 1 en termes d'actifs cumulés  et même la rentabilité des ROE est supérieure à celle des banques allemandes.  D'ailleurs, on voit bien dans le graphique que les ROE allemands et Brit sont inférieurs. Mais, les banques allemandes et brit, prennent des risques en investissant dans les entreprises, alors que nous nous avons un problème de non orientation de l'épargne vers le financement des PME /PMI 

D'ailleurs, au moment de la crise de l'euro, nos banques étaient très engagées en Grèce , en Espagne et au Portugal. En Grèce l'engagement des banques françaises était de 53 milliards contre 33 les banques allemandes. Pour l'essentiel crédits aux particuliers et aux entreprises; mais la BNP détenait, ar exemple, 5 milliards de dette souveraine. 

En Espagne l'engagement des banques françaises c'était pas moins de 220 milliards (dette d'Etat + particuliers) 

Alors comment dire, la préservation de la rente allemande, ça nous arrangeait bien....:rolleyes:

banques-europe-roe-bce-acpr.jpg

Quand aux coalitions outre Rhin,  c'est une autre manière de faire de la politique. Négocier des contrats de gouvernement et s'y tenir. Ca ne veut as dire qu'ils ne sont pas différents. C'est plus courants dans les pays à régime parlementaire proportionnel, que dans ceux à régime (sémi) présidentiel comme le nôtre.  En Espagne le PP et le PSOE ont beau être très différents, il existe des accords politiques dits d'Etat; sur le retraites par exemple, par un accord dit "pacte de Tolede" qui est en quelque sorte sorti du débat parlementaire courant (et du combat électoral) par accord entre partis, syndicats, orgas patronales etc...

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il y a 28 minutes, mehari a dit :

C'est pas les fonctionnaires qui gèrent la chose mais le gouvernement précédent qui reste temporairement en place sous contrôle parlementaire étendu.

Un système rationnel, si on y réfléchit.

D'ailleurs je me demande si nous n'avons pas le même en France. Se pourrait-il que François Hollande soit resté président depuis 2017, après une simple opération de chirurgie esthétique :huh: ?

Depuis hier soir, il y a de quoi s'interroger, non :tongue: ?

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il y a 32 minutes, Alexis a dit :

Je pense que la soirée ne sera pas celle du 31 octobre, le conseil européen sera courant du mois.

De toute façon, même quelques jours de décalage ne seraient pas si grave. Le cap difficile à passer, le cap posant de véritables risques à l'avenir des réformes portées par le président de la République, c'était l'entrée en fonctions du nouveau parlement européen.

Et une fois que les bornes sont passées, il n'y a plus de limite.

Je dois avoir le cerveau un peu lent, mais pourrais-tu expliciter un peu plus ta pensée :

1 - Déjà quelle date est-ce que tu donnes à cette "entrée en fonction" : c'est la date de l'élection (26 mai) ou plus tard ?

2 - Pourquoi est-ce que l'entrée en fonction du nouveau parlement européen est "le cap décisif" pour lui ?

a) parce que les eurodéputés britanniques sont un boulet majeur, et que sans ce boulet, tous les projets du présidents français peuvent se réaliser beaucoup plus facilement ?

b) parce que se présenter en Jeanne d'Arc qui boute l'ennemi britannique hors de France va lui permettre de marquer des points électoraux et sondagiers qui favoriseront la dynamique de ses projets pour la France et pour l'Europe ?

c) autre chose ?

 

 

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il y a 4 minutes, Wallaby a dit :

Je dois avoir le cerveau un peu lent, mais pourrais-tu expliciter un peu plus ta pensée :

1 - Déjà quelle date est-ce que tu donnes à cette "entrée en fonction" : c'est la date de l'élection (26 mai) ou plus tard ?

2 - Pourquoi est-ce que l'entrée en fonction du nouveau parlement européen est "le cap décisif" pour lui ?

a) parce que les eurodéputés britanniques sont un boulet majeur, et que sans ce boulet, tous les projets du présidents français peuvent se réaliser beaucoup plus facilement ?

b) parce que se présenter en Jeanne d'Arc qui boute l'ennemi britannique hors de France va lui permettre de marquer des points électoraux et sondagiers qui favoriseront la dynamique de ses projets pour la France et pour l'Europe ?

c) autre chose ?

Je vais essayer d'être plus clair.

Le parlement européen commencera ses travaux début juillet. Tel que je le comprends, c'est pour cela que Macron a insisté un temps pour ne pas dépasser un report au 30 juin.

Je pense que refuser un report du Brexit au delà de ce début des travaux du prochain parlement européen était la position la plus défendable dans le point de vue - initial - de Macron, parce que :

- L'impact de la présence des eurodéputés britanniques, d'autant plus ceux qui seront élus par des Britanniques dont une partie sont fortement énervés des reports successifs de la sortie de l'UE, me semble nettement plus important que celui d'un simple commissaire de nationalité britannique. Notamment, ce commissaire étant désigné par le gouvernement britannique, celui-ci pourra répondre de lui quant à adopter un comportement "normal", tandis que les députés étant désignés par le peuple sont beaucoup plus libres de leurs choix, et bien sûr les pro-Brexit ont déjà prévenu qu'ils feraient de l'obstruction systématique et plus généralement feraient tout leur possible pour accroître le désordre et gêner les projets de réforme, notamment macroniens

- Si la démonstration est faite une fois qu'un report long est préférable à toute pression sur le RU qui risquerait de le pousser à une sortie sans accord, même au prix d'une gêne potentiellement considérable au fonctionnement de l'UE et aux projets de Macron, alors la démonstration est valable aussi la deuxième et les autres fois. Il ne sera pas crédible de prétendre refuser d'avaler un commissaire britannique à partir de novembre, quand on a déjà avalé un contingent de députés RU

Macron a abandonné sa position de négociation la plus défendable. Je l'imagine assez mal résister sur les positions beaucoup moins confortables en octobre de cette année et l'année d'après.

Je crois que c'est la nuit dernière qu'il a définitivement décidé le sort de son mandat et l'échec de ses réformes. Il est devenu le nouveau François Hollande.

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Ce qui va être vraiment casse-tête, c'est créer une Commission qui respecte les rapports de force quoi qu'il arrive. Parce que jusqu'au 31 octobre, si les Britanniques sont toujours là¹, ils devront, ou auront dû voter, la composition de la Commission, en général faite pour représenter les rapports de force au sein de la majorité. Ça signifie qu'avec l'apport du Labour, le groupe S&D gagnerait entre vingt et trente siège (le Labour est parti pour faire autour de 40%, il semblerait), ce qui fait une sacré différence. Si le Brexit est annulé ou encore reporté, la nouvelle Commission doit refléter le Parlement. Sinon, la Commission doit aussi refléter un Parlement sans Britanniques (et donc avec un S&D raboté de 20 à 30 sièges).

 

 

¹ Ils pourraient avoir trouvé un accord avant mais, honnêtement, qui y croit?

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il y a 16 minutes, Alexis a dit :

Je crois que c'est la nuit dernière qu'il a définitivement décidé le sort de son mandat et l'échec de ses réformes. Il est devenu le nouveau François Hollande.

On va dire que comme augure tu n'as pas peur des prédictions qui n'arrivent jamais.  D'abord c'était couru d'avance, c'était fait  sur et certain, Brexit le 29 /03.  Puis ça serait au 12 avril ou en mai, par ce que le Corbyn, ma foi, n'aurait pas le choix et la mère Theresa est une démocrate. Puis de fil en aiguille nous voila rendus à 31 octobre.  Alors, comme il faut bien retomber sur ses pieds, il ne reste que la faute à Macron, que voila transformé en Hollande. Quelle déception! ah! s'il avait eu les couilles d'exaucer nos vœux :biggrin:   et, off course,  la faute au complot anti peuples des ploutocrates berlinois.  

Evidemment, tout ceci n'a rien a voir avec la division de la classe politique et du peuple britannique sur la question du Brexit. Pas plus qu'avec le fait que personne n'a intérêt au bordel,  qu'ils restent ou qu'ils partent.  

Note que d'ici octobre on aura oublié et on pourra faire d'autres prédictions. 

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il y a 47 minutes, Alexis a dit :

Macron a abandonné sa position de négociation la plus défendable. Je l'imagine assez mal résister sur les positions beaucoup moins confortables en octobre de cette année et l'année d'après.

Je crois que c'est la nuit dernière qu'il a définitivement décidé le sort de son mandat et l'échec de ses réformes. Il est devenu le nouveau François Hollande.

A sa défense, Macron n'avait pas beaucoup de choix en ce qui concerne son positionnement final sur la question de la prolongation. 
Un article publié le 9 avril (figaro) , donc avant la réunion du conseil d'hier sur le figaro disait ceci:

Citation

     «La posture gaullienne, ou jupitérienne, d’Emmanuel Macron face au Brexit n’ayant pas réussi à convaincre au sein de l’Union, il est probable que le président, plutôt que de mettre son veto à la demande de Theresa May, se rallie aux arguments de ceux qui veulent donner du temps à Londres», estime un autre diplomate. Aux dernières nouvelles, le président français pourrait ainsi accepter, à certaines conditions, qu’un délai soit accordé à Theresa May jusqu’à la fin de l’année.
     Il sait qu’il ne peut s’opposer à tous les autres. Il sait aussi que précipiter un divorce sans accord serait affirmer la position dominante de l’Allemagne en Europe, au niveau économique et peut-être aussi politique.   

Son erreur à mon avis, mais on ne le saura pas tout de suite, c'est peut être de trop vouloir jouer la carte en politique intérieure du volontarisme européen qui l'oblige a des postures probablement difficile à tenir avec les autres membres du conseil.  Ça crée une distorsion entre objectifs affirmés et résultat. 

Modifié par Castor
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il y a 13 minutes, mehari a dit :

Ce qui va être vraiment casse-tête, c'est créer une Commission qui respecte les rapports de force quoi qu'il arrive. Parce que jusqu'au 31 octobre, si les Britanniques sont toujours là¹, ils devront, ou auront dû voter, la composition de la Commission, en général faite pour représenter les rapports de force au sein de la majorité. Ça signifie qu'avec l'apport du Labour, le groupe S&D gagnerait entre vingt et trente siège (le Labour est parti pour faire autour de 40%, il semblerait), ce qui fait une sacré différence. Si le Brexit est annulé ou encore reporté, la nouvelle Commission doit refléter le Parlement. Sinon, la Commission doit aussi refléter un Parlement sans Britanniques (et donc avec un S&D raboté de 20 à 30 sièges).

C'est marrant, pourtant il me semble bien que Philippe Poutou n'a pas participé au Conseil européen d'hier :dry: ?

tenor.gif

 

il y a 7 minutes, Fusilier a dit :

Quelle déception! ah! s'il avait eu les couilles d'exaucer nos vœux :biggrin:   et, off course,  la faute au complot anti peuples des ploutocrates berlinois.  

Décidément t'es un abonné :laugh: !

Sophisme de l'épouvantail... one more time

Modifié par Alexis
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Citation

Brexit :  les quatre contreparties demandées au Royaume-Uni après le nouveau report

 

Citation

Les dirigeants européens et Theresa May sont tombés d'accord sur un report de la sortie du Royaume-Uni de l'UE pouvant aller jusqu'au 31 octobre. Un compromis qui ne va pas que dans un sens.

Le scénario d'une séparation brutale est pour l'instant écarté. Les dirigeants européens et la Première ministre britannique, Theresa May, se sont mis d'accord dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 avril, sur un report du Brexit. La date butoir est désormais fixée au 31 octobre 2019. Un nouveau délai qui implique quelques conditions.

* 1)- Il n'y aura plus de nouveau report

Le Conseil européen l'écrit noir sur blanc : "Un tel report doit durer uniquement le temps nécessaire, et dans tous les cas, pas au-delà du 31 octobre 2019." "Si l'accord de retrait est ratifié par les deux parties avant cette date, le départ (du Royaume-Uni) aura lieu le premier jour du mois suivant", précise le texte.

* 2)- Un départ le 1er juin si des élections européennes ne sont pas organisées

"Si le Royaume-Uni est encore membre de l'UE les 23-26 mai [dates des élections européennes] et s'il n'a pas ratifié l'accord de retrait d'ici le 22 mai, il doit organiser les élections du Parlement européen. S'il ne remplit pas cette obligation, le départ aura lieu le 1er juin", insiste le Conseil européen. Pour l'instant, Theresa May croit à une sortie avant les élections européennes. "Nous pouvons encore sortir le 22 mai", a-t-elle insisté dans la nuit de mercredi à jeudi. Néanmoins, elle s'est résolue à lancer les préparatifs pour participer au scrutin européen.

* 3)- Pas de (re)négociations sur l'accord de retrait, ni sur les futures relations avec l'UE

Par ailleurs, le Conseil européen "réaffirme que l'accord de retrait ne peut être renégocié". En clair, l'accord de divorce que Theresa May a conclu avec Bruxelles ne changera pas. C'est pourtant ce traité que les députés britanniques ont déjà rejeté par trois fois lors des votes organisés au sein de leur Parlement. La Première ministre britannique a annoncé qu'elle allait s'adresser aux députés jeudi et la poursuite des discussions avec l'opposition travailliste pour tenter de trouver un compromis à même de rassembler une majorité parlementaire.

"Le Conseil européen souligne que la période de report ne peut être utilisée pour commencer des négociations sur la future relation" entre l'UE et Londres, est-il aussi souligné dans les conclusions du texte du Conseil européen.

* 4)- Une attitude "responsable et constructive"

Pendant la durée de ce report, "le Royaume-Uni demeurera un Etat-membre avec la totalité de ses droits et devoirs", martèlent les 27 dans l'accord. "Le Conseil européen prend note de l'engagement du Royaume-Uni d'agir de façon responsable et constructive pendant la période d'extension (...) et attend du Royaume-Uni qu'il remplisse cet engagement"conformément "à son statut de pays sortant", précise-t-il.

Le Royaume-Uni devra notamment "s'abstenir de toute mesure qui pourrait mettre en péril les objectifs de l'Union". Il sera également possible aux 27 de se réunir sans le Royaume-Uni "pour discuter de sujets liés" à la période post-Brexit. Mais, dans le même temps, le Royaume-Uni conserve le droit de révoquer le processus de sortie de l'UE "à tout moment".

 

https://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/la-grande-bretagne-et-l-ue/brexit-les-quatre-contreparties-demandees-au-royaume-uni-apres-le-nouveau-report_3275513.amp

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 6 minutes, Castor a dit :

A sa défense, Macron n'avait pas beaucoup de choix en ce qui concerne son positionnement final sur la question de la prolongation.

Je pense que si, parce que le choix n'était pas entre prolongation longue et veto à toute prolongation. Le choix était entre prolongation longue et prolongation courte. Et il pouvait tout à fait camper sur sa position et attendre que les autres le rejoignent, ce qu'ils auraient fait à coup sûr étant donné que l'alternative aurait été le Brexit sans accord au 12 avril.

Il n'est pas du tout certain qu'un Brexit sans accord accentuerait la position dominante de l'Allemagne dans l'UE. De toute façon, ce n'est pas ce dont il s'agissait.

 

il y a 6 minutes, Castor a dit :

Son erreur à mon avis, mais on ne le saura pas tout de suite, c'est peut être de trop vouloir jouer la carte de la politique intérieure du volontarisme européen qui l'oblige a des postures probablement difficile à tenir avec les autres membres du conseil.  Ça crée une distorsion entre objectifs affirmés et résultat. 

C'est supposer que son volontarisme européen est avant tout une posture.

Tel que je vois les choses, il est tout à fait sincère. Macron est conscient que l'état actuel de fédéralisation de l'UE n'est pas tenable - notamment sur la question de l'UE, ce qu'il a évoqué plusieurs fois - et son choix stratégique est de chercher une position tenable dans la direction d'une plus grande fédéralisation.

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il y a 23 minutes, Castor a dit :

Il sait qu’il ne peut s’opposer à tous les autres. Il sait aussi que précipiter un divorce sans accord serait affirmer la position dominante de l’Allemagne en Europe, au niveau économique et peut-être aussi politique.  

Ca, ça reste a démontrer.  C'est l'Allemagne qui risque le plus avec le Brexit sans accord. 1/5 de son excédent commercial  provient des échanges avec la Grande Bretagne. Cela menacerait l'équilibre de son modèle économique sans parler des pertes d'emplois;  on peut douter que son leadership économique puisse en sortir renforcé,  surtout qu'actuellement  son système bancaire est fragile et sa croissance s’essouffle,  probablement pas plus de 1 % en 2019. 

Quand au politique,  on m'a toujours appris que la force va à la force... 

Modifié par Fusilier
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il y a 29 minutes, Alexis a dit :

Je pense que si, parce que le choix n'était pas entre prolongation longue et veto à toute prolongation. Le choix était entre prolongation longue et prolongation courte. 

Moi je pense que justement entre "court et long", Macron a tout de même imposé la date butoir du 31 octobre.  Fort à parier que sans celà la prolongation aurait courue au mieux au 31 décembre, et même probablement courant 2020 ... Pas qu'un simple effet de posture négocié, je crois. Sans opposition, même modérée ou relative soit-elle, Merkel et Tusk entres-autres auraient pesés pour bien plus long ...

Enfin, c'est ce que je pense ...

(mais d'accord sur l'oblet du choix : type de prolongation)

il y a 29 minutes, Alexis a dit :

Et il pouvait tout à fait camper sur sa position et attendre que les autres le rejoignent, ce qu'ils auraient fait à coup sûr étant donné que l'alternative aurait été le Brexit sans accord au 12 avril.

Oui (véto)... Au risque de diviser les 27 pour "le jour d'après", cad fragiliser (dans le sens diviser/fragmenter) encore plus une Europe qui n'en a pas vraiment besoin face à ce qui l'attend (et "ceux" qui l'attende au virage) ...

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 24 minutes, Alexis a dit :

Sophisme de l'épouvantail

Quoique un peu excédé par les allusions permanentes à la politique française, ma phrase avait un but surtout humoristique. Je n'ose croire que j'ai touché un point sensible.

Ceci dit tu ne veux pas que le Brexit se réalise?  Tu ne veux pas d'un Frexit  et penses que le Brexit est la preuve que c'est possible?  Si j'ai mal compris ta position, je te prie d'agréer mes excuses. 

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il y a 16 minutes, Fusilier a dit :

Ca, ça reste a démontrer.  C'est l'Allemagne qui risque le plus avec le Brexit sans accord. 1/5 de son excédent commercial  provient des échanges avec la Grande Bretagne. Cela menacerait l'équilibre de son modèle économique sans parler des pertes d'emplois;  on peut douter son leadership économique puisse en sortir renforcé,  surtout qu'actuellement  son système bancaire est fragile et sa croissance s’essouffle,  probablement pas plus de 1 % en 2019. 

Quand au politique,  on m'a toujours appris que la force va à la force... 

C'est l'avis de journaliste du Figaro, effectivement l'impact économique d'un no deal est plus sévère sur l’Allemagne, politiquement si les séparations des positions vue hier sont une illustration du rapport de force entre les deux locomotives en ce moment ce n'est pas très positif pour le futur.

La partie que je trouve plus intéressante c'est celle qui affirme que malgré des positions très marqués, il s'alignera bon gré mal gré a la position des autres. Apparemment il a réussi a raccourcir le délai, mais c'est déjà bien plus loin que les dates fixés comme limites (élection européenne).

il y a 23 minutes, Alexis a dit :

C'est supposer que son volontarisme européen est avant tout une posture.

Tel que je vois les choses, il est tout à fait sincère. Macron est conscient que l'état actuel de fédéralisation de l'UE n'est pas tenable - notamment sur la question de l'UE, ce qu'il a évoqué plusieurs fois - et son choix stratégique est de chercher une position tenable dans la direction d'une plus grande fédéralisation.

Ma remarque n'a pas besoin de mettre en cause la sincérité Européenne de Macron pour s'appliquer. En revanche elle remet en cause sa stratégie de communication.

Modifié par Castor
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il y a 18 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Moi je pense que justement entre "court et long", Macron a tout de même imposé la date butoir du 31 octobre.  Fort à parier que sans celà la prolongation aurait courue au mieux au 31 décembre, et même probablement courant 2020 ... Pas qu'un simple effet de posture négocié, je crois. Sans opposition, même modérée ou relative soit-elle, Merkel et Tusk entres-autres auraient pesés pour bien plus long ...

Enfin, c'est ce que je pense ...

C'est vrai, les résultats que Macron a obtenus ne sont pas nuls, si l'on regarde la date. C'est un compromis, un lieu moyen entre ce que proposait l'Allemagne et Donald Tusk et ce qu'il proposait.

Le souci, c'est que d'un point de vue pratique, le 31 octobre n'est pas très différent du 31 décembre ou mars parce que c'est une date très difficilement défendable contre un nouveau report. Cette date représente donc la victoire de la logique des reports successifs : si le RU n'a toujours pas pris de décision concernant le Brexit en octobre, il sera très difficile de lui refuser un nouveau report, sans raison véritablement défendable de le faire.

La raison principale pour laquelle Macron défendait la logique du report court plaçant le RU devant l'obligation de choisir une fois pour toutes - accord, sortie sans accord ou révocation "sèche" - n'était pas à mon sens une quelconque volonté de "punir" la Grande-Bretagne, de "faire peur" aux anti-UE ni de poser à l'homme fort pour raison de politique intérieure. Il s'agissait pour lui de défendre la possibilité de faire avancer les réformes qu'il souhaite, aujourd'hui largement bloquées notamment par l'Allemagne, et qui seraient encore plus compromises en cas de "bruit de fond" prolongé Brexit occupant davantage la "bande passante" de l'UE. C'est d'ailleurs ce qu'il a dit en termes clairs... parfois les hommes politiques disent la vérité, faut pas croire :happy:

Il a choisi au final d'abandonner cette protection. Déjà les éléments de langage de la chancelière allemande ainsi que des médias parlent du 31 octobre "au mieux".

 

Après, nul ne sait exactement ce qui s'est dit au Conseil. Il y a engagement des traducteurs à garder le secret, et ils sont d'ailleurs obligés de livrer leurs notes pour destruction... Y a t il eu menace claire de la part d'un ou plusieurs autres Etats du type "si tu ne transige pas, n'espère même pas discuter de réforme, on arrête tout" ? Ça pourrait contribuer à expliquer.

 

il y a 7 minutes, Fusilier a dit :

Quoique un peu excédé par les allusions permanentes à la politique française, ma phrase avait un but surtout humoristique. Je n'ose croire que j'ai touché un point sensible.

Si ce n'était de l'humour sans volonté de paraître répondre à quelque chose que je n'ai pas dit afin de plus facilement contrer mes arguments - la définition même du sophisme de l'épouvantail - alors tant mieux. J'ai eu l'impression inverse, je t'avoue.

 

Citation

Ceci dit tu ne veux pas que le Brexit se réalise?  Tu ne veux pas d'un Frexit  et penses que le Brexit est la preuve que c'est possible?  Si j'ai mal compris ta position, je te prie d'agréer mes excuses. 

Bien sûr que si, je souhaite que le Brexit soit réalisé, pour simple raison de démocratie, de même que je souhaite qu'Emmanuel Macron ait l'opportunité de mettre en application la politique qu'il a proposée lors de sa campagne, pour la même raison de démocratie. Et indépendamment du fait que j'approuve ou non le Brexit ou l'élection d'Emmanuel Macron.

Pas toi :smile: ?

S'agissant du Frexit oui je suis pour. Mais je crois qu'on est hors du sujet du fil là. Il y a en a d'autres qui conviennent mieux.

Modifié par Alexis
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il y a 5 minutes, Castor a dit :

C'est l'avis de journaliste du Figaro, effectivement l'impact économique d'un no deal est plus sévère sur l’Allemagne, politiquement si les séparations des positions vue hier sont une illustration du rapport de force entre les deux locomotives en ce moment ce n'est pas très positif pour le futur.

On ne peut pas exclure un jeu d'acteurs concerté...  J'ai lu à plusieurs reprises que les allemands n'avaient pas beaucoup aimé le rôle de "méchant" qu'ils avaient joué (obligés?) lors de la crise de l'euro. Comme je disais plus haut, nos banques et nos épargnants risquaient autant si non plus que les mêmes outre Rhin. 

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12 minutes ago, Alexis said:

La raison principale pour laquelle Macron défendait la logique du report court plaçant le RU devant l'obligation de choisir une fois pour toutes - accord, sortie sans accord ou révocation "sèche" - n'était pas à mon sens une quelconque volonté de "punir" la Grande-Bretagne, de "faire peur" aux anti-UE ni de poser à l'homme fort pour raison de politique intérieure. Il s'agissait pour lui de défendre la possibilité de faire avancer les réformes qu'il souhaite, aujourd'hui largement bloquées notamment par l'Allemagne, et qui seraient encore plus compromises en cas de "bruit de fond" prolongé Brexit occupant davantage la "bande passante" de l'UE. C'est d'ailleurs ce qu'il a dit en termes clairs... parfois les hommes politiques disent la vérité, faut pas croire :happy:

Effectivement Macron craint de ne pouvoir dérouler son programme européiste ... si tous les projecteurs restent braqué sur le Uk ...

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il y a 12 minutes, Alexis a dit :

S'agissant du Frexit oui je suis pour. Mais je crois qu'on est hors du sujet du fil là. Il y a en a d'autres qui conviennent mieux.

Il ne s'agit pas de discuter du Frexit. Mais du fait que nôtre lecture du Brexit, est induite par nos positions sur la question du Frexit et l'UE.  Moi comme les autres.  Tu peux argumenter sur le respect de la démocratie, qui va dire le contraire?  N'empêche qu'un Brexit réussi cela arrangerait bien les tenants du Frexit et cela se sent dans la discussion.  

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il y a 8 minutes, Fusilier a dit :

Il ne s'agit pas de discuter du Frexit. Mais du fait que nôtre lecture du Brexit, est induite par nos positions sur la question du Frexit et l'UE.  Moi comme les autres.  Tu peux argumenter sur le respect de la démocratie, qui va dire le contraire?  N'empêche qu'un Brexit réussi cela arrangerait bien les tenants du Frexit et cela se sent dans la discussion.  

Là, d'accord :smile:

Les positions personnelles des uns et des autres se sentent assez facilement dans la discussion, même quand elles ne sont pas explicitement exprimées.

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3 hours ago, Alexis said:

Un système rationnel, si on y réfléchit.

D'ailleurs je me demande si nous n'avons pas le même en France. Se pourrait-il que François Hollande soit resté président depuis 2017, après une simple opération de chirurgie esthétique :huh: ?

Depuis hier soir, il y a de quoi s'interroger, non :tongue: ?

Nan, c'est matériellement impossible: Brigitte a consommé toute la chirurgie esthétique disponible. 

 

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il y a une heure, Wallaby a dit :

https://www.theguardian.com/politics/2019/apr/11/may-finds-a-note-of-harmony-in-brussels-as-macron-sings-out-of-tune

Lors du sommet, Jean-Claude Juncker, énervé par l'attitude de Macron, aurait lâché : "nous voilà en train de résoudre les problèmes internes de la France".

--> Comme si l'Europe pouvait consacrer tout son temps et toute son énergie pour résoudre les problèmes internes de l'Angleterre, mais n'avait pas pas une minute pour les problèmes internes de la France.

Je suis surpris que Macron ne se soit pas rendu compte plus tôt qu'il était bien seul à défendre cette position.
Le pire étant que ce "Brexit means Brexit", c'est la position de May, enfin, on aurait pu le croire.
Là on dit à mots couverts à Macron: "attendons ils peuvent revenir, et si ils partent ils ne pourront plus, et ce sera de votre faute".
La rebuffade est d'autant plus difficile à avaler.

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