true_cricket Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 2 minutes, web123_2 a dit : Les Écossais vont-ils allés aussi loin ? Sortir du R-U en bonne intelligence avec le R-U, oui il y aura une majorité. Faut voir comment l'UE va réagir. Mais sortir du R-U sans monnaie, sans savoir s'ils vont pouvoir rapidement intégrer l'UE, etc, c'est une autre histoire. Des pays sans monnaie, il y en a. Dont certains qui ont adopte l'euro, comme dans les Balkans (Monténégro et Macédoine du Nord, de mémoire). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 1 minute, true_cricket a dit : Des pays sans monnaie, il y en a. Dont certains qui ont adopte l'euro, comme dans les Balkans (Monténégro et Macédoine du Nord, de mémoire). Andorre aussi, et si l'on va dans les principautés, San Marin, Monaco, Lichtenchtein.... on va trouver aussi (et c'est marrant, ceux là ont des économies qui petent le feu) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 Ces micro-états ont toujours été imbriqués dans l'économie de leurs voisins car ils sont trop petits pour être un tant soit peu autarciques. Par exemple, Monaco utilisait un "franc monégasque" dont la valeur était fixée à la parité avec le franc français, et les deux monnaies avaient cours légal à Monaco. En pratique, c'était des francs français, sauf pour les numismates. De la même façon, Saint Marin et le Vatican avaient leur propres lires, mais bien sûr à parité fixe et interchangeable avec la lire italienne. Le cas d'Andorre est encore plus amusant : Andorre avait, légalement, deux monnaies distinctes et concurrentes : le franc andorran et la peseta andorranne. Mais en pratique, ces monnaies n'existaient pas sous formes physiques, pas de pièces ni de billet. Ils utilisaient donc des francs français et des pesetas espagnoles. Ces monnaies n'existant pas sous une forme indépendante et autonome, elles ont été automatiquement remplacées par l'euro quand les monnaies dont elles dépendaient l'ont été. D'ailleurs, ça leur a permis de trouver des accords monétaires qui n'existaient pas avant. Ainsi donc, Andorre a le droit d'émettre une petite quantité d'euros depuis 2014, alors que la dernière fois qu'elle avait émis de la monnaie auparavant avait été en 1936. Au passage, Saint Marin n'est pas une principauté mais une république. La plus ancienne république d'Europe, ce qui lui vaut quelques charmants anachronismes, telle qu'un nom officiel de "sérénissime république de Saint Marin", et sa présidence étant assurée conjointement par deux personnes ayant le titre de "capitaines-régents", pour des mandats de seulement six mois. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 3 hours ago, true_cricket said: Des pays sans monnaie, il y en a. Dont certains qui ont adopte l'euro, comme dans les Balkans (Monténégro et Macédoine du Nord, de mémoire). 3 hours ago, christophe 38 said: Andorre aussi, et si l'on va dans les principautés, San Marin, Monaco, Lichtenchtein.... on va trouver aussi (et c'est marrant, ceux là ont des économies qui petent le feu) 4 états ont des accords monétaires avec l'Eurozone. Ce sont Andorre, San Marino, Monaco et le Vatican. Ils ont le droit d'émettre leur propre monnaie. Par ailleurs, le mark Bosnien et le lev Bulgare sont lié à l'euro tandis que la couronne Danoise est quasi-liée (peut fluctuer de 2.5% autour d'une valeur de référence) tout comme 19 autres états dont la monnaie est liée ou quasi-liée à l'euro. Additionnellement, 2 états ont unilatéralement adopté l'euro: le Montenegro et le Kosovo. Il n'ont pas le droit d'émettre de pièces mais ils considèrent l'euro comme leur monnaie nationale. L'Écosse pourrait faire pareil. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 Il y a 3 heures, Alexis a dit : L'accord de retrait inclut une période de transition qui permet justement de négocier ce futur accord commercial alors que le RU est déjà sorti mais que les règles anciennes s'appliquent encore un temps. C'est juste qu'il a été refusé par le parlement britannique, la dernière fois par 344 voix contre 286. Et dans les 344, on trouvait notamment 34 conservateurs... et 234 travaillistes. Et dans les 286 ? On trouvait par exemple un certain... Boris Johnson, eh oui Faut-il en conclure que monsieur Boris Johnson a changé d'avis entre le 6 janvier 2019, date où il signe l'article https://www.telegraph.co.uk/politics/2019/01/06/british-people-wont-scared-backing-woeful-brexit-deal-nobody/ (le peuple britannique ne se laissera pas dicter sous la menace l'acceptation d'un accord pour lequel personne n'a voté), et le 29 mars 2019 ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. web123_2 Posté(e) le 6 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 août 2019 (modifié) Il y a 3 heures, Alexis a dit : Oui, "C dans l'air" est inégal, parfois intéressant, parfois décevant. Là, la fin était carrément grotesque ratée : - "Pourquoi l'UE ne veut-elle pas négocier un accord de libre-échange avec le RU ?" ===> Ben parce que le RU est membre de l'UE, patate ! On ne peut négocier un accord commercial qu'avec un pays externe, c'est quand même pas bien difficile à comprendre. Ce n'est pas la bonne raison. L'UE pourrait dès "aujourd'hui" négocier ses futurs relations avec le R-U (mais évidemment pas signer d'accord qui s'applique avant la sortie du R-U de l'UE). L'UE ne le peut pas car c'est imposé par l'article 50. Ce n'est pas pour punir le R-U (d'ailleurs ça applique à tout pays qui quitte l'UE) c'est car il ne faut pas que les négociations sur les futurs relations soient un préalable à la sortie de l'UE (NB: on a vu May essayé de le faire, d'où des mois (plus d'un an?) avant le déclenchement de l'article 50). Il est différent de négocier une sortie (puis les futurs relations) et négocier un changement de relations. Pour les relations futurs dans le premier cas c'est comme négocier avec un pays tiers, dans le second comme négocier avec un état membre de l'UE. Dans un premier temps, certains pays, notamment l'Allemagne, ne voulaient pas de l'article 50 pour aller dans un "marchandage" jusqu'à satisfaire le R-U pour qu'il reste dans l'UE. Certains pays, notamment la France, était totalement contre la démarche Allemande. La France trouvait déjà que l'UE avait déjà beaucoup trop cédé à cause du référendum. Macron avait même dit, en gros : "je me demande si le remain n'aurait pas été plus difficile à gérer pour l'UE" (C'était quand il était ministre). Si l'UE fait des cadeaux à cause d'un référendum, d'autres feront des référendums et ils le feront d'autant plus que les cadeaux sont gros et nombreux. Les négociations entre Cameron et l'UE en premier pour éviter un référendum puis pour que Cameron soutienne le remain est politiquement une terrible erreur. C'est pour moi le pire de l'UE (négocier en coulisse au-lieu de parler fort). Citation L'accord de retrait inclut une période de transition qui permet justement de négocier ce futur accord commercial alors que le RU est déjà sorti mais que les règles anciennes s'appliquent encore un temps. C'est juste qu'il a été refusé par le parlement britannique, la dernière fois par 344 voix contre 286. Et dans les 344, on trouvait notamment 34 conservateurs... et 234 travaillistes. Et dans les 286 ? On trouvait par exemple un certain... Boris Johnson, eh oui A rappeler à toute personne qui pense que le si méchant Johnson est le responsable du Brexit sans accord : non, il ne fait que choisir entre les deux options que lui ont laissé les parlementaires, notamment travaillistes, c'est-à-dire l'annulation de la sortie, et la sortie sans accord - "Si l'UE refuse de modifier le filet de sécurité, ça doit être parce qu'elle veut punir le RU" ===> Non, c'est parce qu'elle ne peut pas faire autrement... pomme de terre ! C'est pourtant pas compliqué mince : 1. Une zone commerciale a besoin d'une frontière, et le marché unique notamment. Sinon tous les autres se riront de ses règles et les contourneront 2. La frontière ne peut pas laisser l'Irlande en dehors, car ce pays n'a pas voté pour sortir et les autres ne vont pas le fiche dehors pour faire plaisir à Londres 3. La frontière ne peut pas être celle entre les deux Irlande, car les accords du Vendredi Saint interdisent une frontière physique, et cet accord s'impose à l'Irlande qui l'a signé, donc à l'Union européenne 4. Une frontière "invisible" est quelque chose qui n'existe aujourd'hui nulle part dans le monde, aucune technologie actuelle ne le permet. On le fera peut-être un jour, oui... on ira en week-end sur Mars, aussi. Mais c'est maintenant qui est important 5. Donc l'UE ne peut accepter que deux solutions : a) soit la frontière englobe le RU, ce qui signifie qu'il a une relation commerciale avec l'UE aussi proche que celles de la Norvège ou de la Suisse, b) soit la frontière englobe du moins l'Irlande du nord, ce qui signifie une frontière maritime entre Irlande du nord et Grande-Bretagne 6. Or le RU refuse ces deux solutions, d'où le "filet de sécurité" destiné à bloquer la situation en attendant que les Britanniques changent d'avis, ou qu'on aille en week-end sur Mars (une technologie qui permettrait de se passer de frontière physique), celle des deux possibilités qui se réalisera la première C'est assez hallucinant : moi qui suis fortement eurosceptique, je sais cela, tandis que le plateau de "C dans l'air", très propre-sur-lui idéologiquement parlant comme toujours, donc notamment pro-européen "chimiquement pur" (0,0% d'euroscepticisme teneur garantie ) n'a pas été capable de rappeler ces faits élémentaires ! Je m'inscris complètement en faux. L'euroscepticisme est "mainstream" dans les médias français. Ce n'est pas car ils ne sont pas nationalistes qu'ils sont forcément pro-européens. Globalement l'Europe ennuie les journalistes (sauf pour les conneries genres : rupture dans le couple francoallemand, Macron dit "faut aller vite", Merkel dit "faut pas traîner"). De toute manière pour moi on est entré dans l'ère du journalisme populiste (qui sévit depuis longtemps dans d'autres pays). Faut taper sur les politiques, les élites de façons générale, ils ne sont jamais satisfaisants (ça vaut aussi bien pour le national que pour l'européen). Ces tocards de journaliste oublient qu'ils font parti de l'élite, c'est totalement contreproductif et sans surprise la confiance envers les médias chute (je n'ai plus en tête les derniers chiffres, mais c'est terrible). Quelques exemple de l'euroscepticisme des journalistes. Quand Macron fait une campagne présidentielle pro-européenne, que disent les journalistes ? Ça ne marchera jamais. À chaque fois que Macron propose un truc au niveau européen, que disent les journalistes ? Ça ne marchera jamais. Macron ne veut pas du spitzenkandidat, quasi tous les journalistes se foutent de sa gueule. Ils sont intarissables pour trouver des raisons pour que ça ne marche pas. J'appelle ça de l'euroscepticisme. En pleine campagne européenne, voici la couverture du Point : Après les élections, on voit que Salvini ne pèse rien, du moins il a été complètement cornerisé. Les journalistes disaient que le mouvement de Macron sera anecdotique, après les élections on voit qu'il pèse vraiment. On a les premières nominations, c'est très Macron compatible. L'homme fort de l'Europe, c'est évidemment à relativiser, ce n'est pas le patron non plus, c'est Macron. Mais dans cette ère de journaliste populiste, ce n'est pas facile à reconnaître. Oui certains le font, mais en gros quand ils n'ont plus le choix. La "pensée unique", c'est celle de Florian Philippot, elle est dans la tête des journalistes et martelé en permanence : Europe impuissante, Europe technocrate, Europe déconnecté des citoyens, Europe peu démocratique, Europe qui ne décide pas, etc. On entend encore régulièrement des choses aberrantes comme : "il faut que l'Europe protège". On ne serait pas dans l'Europe, Trump aurait déjà taxé les vins français (après avoir taxé les voitures allemandes). L'Europe protège, mais les médias le disent quasiment jamais. Évidemment que je peux entendre qu'elle ne protège pas assez (cf pour donner un ex. l'épisode de l'acier chinois où l'Europe a mis des mois pour réagir), mais c'est une réalité, elle protège. Mieux vaut être dedans que dehors par mauvais temps. Un journaliste français vraiment pro-européen (et pas que anti-nationaliste), qui s'intéresse à l'Europe, c'est rarissime. C'est simple en France il n'y a que Quatremer. Comment un journaliste appelle un pro-européen ? Un euro-béat. Pour la nomination de Von Der Leyen, le 20h de France 2 fait un sujet d'une minute. Et le pire n'est pas là, pour lancer le sujet : "en bref à l'étranger". Et le présentateur n'a rien trouvé à redire, il trouve ça normal. TF1 n'a même rien dit. C'est comme si le journal régional de France 3 disait : "en bref à l'étranger, Macron devient président de la république française". France Télévision n'a qu'un journaliste permanent à Bruxelles (et il parait que le poste va être supprimé). TF1 zéro (et évidemment 0 pour BFM et LCI). Pour moi c'est une honte. Qu'un journaliste du plateau de C dans l'air ne sache pas telle ou telle chose, disons que ça arrive. Mais ce que je trouve affligeant sont les incohérences de raisonnement. Entendre des journalistes, comme Bellanger, dire qu'il faut absolument que l'UE trouve un accord avec le R-U car l'UE a trop à perdre sans souligner que le R-U a bien plus à perdre, donc que c'est avant tout au R-U de chercher un accord, je trouve ça aberrant. Quand j'entends l'autre (la femme, j'ai oublié son nom) dire que l'UE doit abandonner le backstop et faire un accord de libre échange et en plus en argumentant que l'UE a des accords de libre-échange avec l'Ukraine et la Turquie, je trouve ça délirant. On a une frontière physique avec l'Ukraine et la Turquie. Quand cette même personne dit que l'UE est trop ferme après que Johnson ait dit qu'il n'y aura pas de discussion tant que le backstop n'est pas abandonné, qu'il n'a pas de plan, que le brexit se fera le 31/10 coûte que coûte (donc il n'y a pas le temps pour un nouveau plan), c'est de la folie mentale. Et sur le plateau personne ne trouve à redire. Mon fou rire de l'émission. Bellanger : "je ne vais pas faire du Boris bashing, c'est trop facile". Parce que ça c'est pas du Boris bashing ? Modifié le 6 août 2019 par web123_2 1 2 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 7 minutes, web123_2 a dit : On entend encore régulièrement des choses aberrantes comme : "il faut que l'Europe protège". Au cas où ce ne serait pas clair, c'est un thème de campagne d'Emmanuel Macron en 2017 : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/europe Une Europe qui protège les Européens. Depuis 10 ans, les partisans de l’Europe ont baissé la tête. On oppose depuis lors Europe et souveraineté. Il est temps d’affirmer que, sur les grands défis de notre époque (sécurité, migrations, commerce, numérique…), la vraie souveraineté passe par une action européenne, dans un cadre démocratique renouvelé. Cela implique que l’Europe se concentre sur ces grands défis et ose défendre ses intérêts et ses valeurs dans le monde. Vouloir affaiblir l’Europe, c’est laisser la France seule face aux menaces du monde actuel. L’Europe doit être pour la France une protection supplémentaire. Nous défendrons un "Buy European Act" permettant de réserver l’accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe. Donc ce que tu veux dire, c'est que ce programme est un programme "aberrant", n'est-ce pas ? il y a 11 minutes, web123_2 a dit : France Télévision n'a qu'un journaliste permanent à Bruxelles (et il parait que le poste va être supprimé). TF1 zéro (et évidemment 0 pour BFM et LCI). Pour moi c'est une honte. Le Daily Telegraph aura donc satisfait ton désir par anticipation en nommant Boris Johnson correspondant permanent à Bruxelles de 1989 à 1994. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
web123_2 Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 (modifié) il y a 30 minutes, Wallaby a dit : Au cas où ce ne serait pas clair, c'est un thème de campagne d'Emmanuel Macron en 2017 : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/europe Une Europe qui protège les Européens. Depuis 10 ans, les partisans de l’Europe ont baissé la tête. On oppose depuis lors Europe et souveraineté. Il est temps d’affirmer que, sur les grands défis de notre époque (sécurité, migrations, commerce, numérique…), la vraie souveraineté passe par une action européenne, dans un cadre démocratique renouvelé. Cela implique que l’Europe se concentre sur ces grands défis et ose défendre ses intérêts et ses valeurs dans le monde. Vouloir affaiblir l’Europe, c’est laisser la France seule face aux menaces du monde actuel. L’Europe doit être pour la France une protection supplémentaire. Nous défendrons un "Buy European Act" permettant de réserver l’accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe. Donc ce que tu veux dire, c'est que ce programme est un programme "aberrant", n'est-ce pas ? Ok, tu m'as à moité mouché. Mais là c'est "qui protège plus". On l'a dans "Vouloir affaiblir l’Europe, c’est laisser la France seule face aux menaces du monde actuel". Donc dès maintenant l'Europe protège. Citation Le Daily Telegraph aura donc satisfait ton désir par anticipation en nommant Boris Johnson correspondant permanent à Bruxelles de 1989 à 1994. Ils sont plusieurs journalistes permanent chez les anglais. Ouaip, il y avait un eurosceptique, pour le moins. _______________________________ Blame game : https://www.theguardian.com/politics/2019/aug/06/michael-gove-accuses-eu-of-refusing-to-negotiate-new-deal On va en bouffer jusqu'au 31/10, et après si no-deal. Modifié le 6 août 2019 par web123_2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 (modifié) il y a 59 minutes, web123_2 a dit : L'UE pourrait dès "aujourd'hui" négocier ses futurs relations avec le R-U (mais évidemment pas signer d'accord qui s'applique avant la sortie du R-U de l'UE). L'UE ne le peut pas car c'est imposé par l'article 50. Sauf si je manque quelque chose, il ne me semble pas que ce soit l'article 50 en tant que tel qui l'interdise. Voir son texte ici. Les discussions, au sens de discussions informelles, entre dirigeants nationaux ou entre des intermédiaires divers, sur ce qu'il conviendra de mettre dans un futur accord sont clairement possibles. Elles ont d'ailleurs certainement déjà commencé. Mais pour une "négociation" à proprement parler, il faut un mandat officiel défini par le Conseil européen, il faut une équipe qui rencontrera une équipe mandatée officiellement par l'Etat avec lequel un accord est envisagé etc. et c'est ce processus formel qui ne peut être même commencé avant la sortie. Cependant, ce processus formel étant le seul effectif, le seul qui produise des effets concrets - comparé à des discussions informelles qui ne produisent rien de tangible, pas le plus petit texte d'accord - et encore ce processus étant invariablement long voire très long (des années, en général), c'est lui qui est important. On est bien d'accord que des discussions exploratoires ont certainement eu lieu... mais voilà, ce n'est que ça, et on ne peut aller plus loin avant la date de la sortie. Les négociations sur le futur accord commercial commenceront sans doute dès début novembre - enfin, si Johnson ne commence pas à mettre des conditions impossibles comme préalables à toute négociation, bien sûr - mais il faudra longtemps pour qu'elles aboutissent. Citation Je m'inscris complètement en faux. L'euroscepticisme est "mainstream" dans les médias français. Ce n'est pas car ils ne sont pas nationalistes qu'ils sont forcément pro-européens. Globalement l'Europe ennuie les journalistes (sauf pour les conneries genres : rupture dans le couple francoallemand, Macron dit "faut aller vite", Merkel dit "faut pas traîner"). De toute manière pour moi on est entré dans l'ère du journalisme populiste (qui sévit depuis longtemps dans d'autres pays). Faut taper sur les politiques, les élites de façons générale, ils ne sont jamais satisfaisants (ça vaut aussi bien pour le national que pour l'européen). Ces tocards de journaliste oublient qu'ils font parti de l'élite, c'est totalement contreproductif et sans surprise la confiance envers les médias chute (je n'ai plus en tête les derniers chiffres, mais c'est terrible). Euh ... comment dire. Tu fais un long développement, avec une critique de la superficialité atterrante du sérieux insuffisant de trop de journalistes que je partage en grande partie, avec un plaidoyer pro-européen que je ne partage pas, auquel cependant je préfère ne pas répondre car on n'est pas exactement sur le bon fil... mais c'est sur la base d'un malentendu J'écrivais "le plateau de "C dans l'air", très propre-sur-lui idéologiquement parlant comme toujours, donc notamment pro-européen "chimiquement pur" (0,0% d'euroscepticisme teneur garantie )", et je le maintiens... parce qu'il s'agissait uniquement d'eux ! On est bien d'accord que d'autres points de vue que pro-européens peuvent s'exprimer à d'autres endroits. Mais "C dans dans l'air", non. C'est tout ce que je disais Citation La "pensée unique", c'est celle de Florian Philippot, elle est dans la tête des journalistes et martelé en permanence Non. Ce que propose Florian Philippot, c'est la sortie de l'Union européenne. Je ne pense pas que beaucoup de journalistes militent en ce sens. Quant à la population française, le dernier sondage en date à ma connaissance était en juin 2016 quelques jours après le vote des britanniques. Les résultats étaient : - 45% favorable à l'organisation d'un référendum sur la sortie de la France de l'UE contre 44% opposés - 45% déclarant qu'en cas de référendum ils voteraient pour le maintien contre 33% pour la sortie. Ce qui rapporté à 100% en retirant les indécis donnerait 58% pour le maintien et 42% pour la sortie Bien sûr, un sondage n'est pas un référendum, la campagne électorale en cas de référendum pourrait faire bouger les lignes dans un sens ou dans l'autre - le déplacement avait été massif lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne où le Oui avait commencé au-dessus de 65% et terminé à 45% - et l'opinion a encore fort bien pu changer dans un sens ou dans l'autre dans les trois dernières années. Mais enfin l'option de sortie de la France de l'UE reste probablement minoritaire dans la population à ce jour. Ce n'est pas une pensée majoritaire, encore moins une pensée unique. Citation Pour la nomination de Von Der Leyen, le 20h de France 2 fait un sujet d'une minute. Et le pire n'est pas là, pour lancer le sujet : "en bref à l'étranger". Et le présentateur n'a rien trouvé à redire, il trouve ça normal. TF1 n'a même rien dit. C'est comme si le journal régional de France 3 disait : "en bref à l'étranger, Macron devient président de la république française". France Télévision n'a qu'un journaliste permanent à Bruxelles (et il parait que le poste va être supprimé). TF1 zéro (et évidemment 0 pour BFM et LCI). Pour moi c'est une honte. Là d'accord, c'est lamentable. Ce n'est pas une question d'opinion sur l'UE en elle-même, qu'on soit pour ou contre l'information c'est essentiel. Citation Entendre des journalistes, comme Bellanger, dire qu'il faut absolument que l'UE trouve un accord avec le R-U car l'UE a trop à perdre sans souligner que le R-U a bien plus à perdre, donc que c'est avant tout au R-U de chercher un accord, je trouve ça aberrant. Quand j'entends l'autre (la femme, j'ai oublié son nom) dire que l'UE doit abandonner le backstop et faire un accord de libre échange et en plus en argumentant que l'UE a des accords de libre-échange avec l'Ukraine et la Turquie, je trouve ça délirant. On a une frontière physique avec l'Ukraine et la Turquie. Quand cette même personne dit que l'UE est trop ferme après que Johnson ait dit qu'il n'y aura pas de discussion tant que le backstop n'est pas abandonné, qu'il n'a pas de plan, que le brexit se fera le 31/10 coûte que coûte (donc il n'y a pas le temps pour un nouveau plan), c'est de la folie mentale. Et sur le plateau personne ne trouve à redire. Tu sors les grands adjectifs dis donc ... mais bon, difficile de ne pas être d'accord il y a 20 minutes, web123_2 a dit : Ok, tu m'as à moité mouché. Attention, ça va ressortir par l'autre narine ! (même pô honte) Citation Blame game : https://www.theguardian.com/politics/2019/aug/06/michael-gove-accuses-eu-of-refusing-to-negotiate-new-deal On va en bouffer jusqu'au 31/10, et après si no-deal. On en bouffera surtout après je pense. Car je crains fort que les conséquences ne soient assez rock'n'roll pour le Royaume-Uni, pendant quelques mois voire plus. Mais bon ce ne sont pas encore des accusations, malgré le titre de l'article. Michael Gove exprime juste sa "profonde tristesse" que l'UE refuse de négocier, sachant que "négocier" suivant la définition du premier ministre britannique ça signifie abandonner d'entrée de jeu le filet de sécurité avant même que Johnson accepte de vous recevoir. Il est triste, cet homme là Il faut le comprendre Modifié le 6 août 2019 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
true_cricket Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 2 minutes, Alexis a dit : Ce que propose Florian Philippot, c'est la sortie de l'Union européenne. Je ne pense pas que beaucoup de journalistes militent en ce sens. Un problème est que nombre de journalistes sont en fait des chroniqueurs. Ils militent plutôt que d'informer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
web123_2 Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 28 minutes, Alexis a dit : Sauf si je manque quelque chose, il ne me semble pas que ce soit l'article 50 en tant que tel qui l'interdise. Voir son texte ici. Les discussions, au sens de discussions informelles, entre dirigeants nationaux ou entre des intermédiaires divers, sur ce qu'il conviendra de mettre dans un futur accord sont clairement possibles. Elles ont d'ailleurs certainement déjà commencé. Mais pour une "négociation" à proprement parler, il faut un mandat officiel défini par le Conseil européen, il faut une équipe qui rencontrera une équipe mandatée officiellement par l'Etat avec lequel un accord est envisagé etc. et c'est ce processus formel qui ne peut être même commencé avant la sortie. Cependant, ce processus formel étant le seul effectif, le seul qui produise des effets concrets - comparé à des discussions informelles qui ne produisent rien de tangible, pas le plus petit texte d'accord - et encore ce processus étant invariablement long voire très long (des années, en général), c'est lui qui est important. On est bien d'accord que des discussions exploratoires ont certainement eu lieu... mais voilà, ce n'est que ça, et on ne peut aller plus loin avant la date de la sortie. Discussions, pas négociation. En passant, à C dans l'air ils font comme si cet accord de retrait est tout le brexit complet. C'est faux, le R-U peut accepter l'accord de retrait et négocier les futurs relations, négociation qui peut aboutir à un no-deal si Johnson le veut ou au retour dans l'UE si son successeur le demande. Les discussions sur les futurs relations sont pour la période de transition (où là il y a négociation). Le backstop dépend des futurs relations, peut-être qu'il n'existera jamais. il y a 28 minutes, Alexis a dit : Les négociations sur le futur accord commercial commenceront sans doute dès début novembre - enfin, si Johnson ne commence pas à mettre des conditions impossibles comme préalables à toute négociation, bien sûr - mais il faudra longtemps pour qu'elles aboutissent. Euh ... comment dire. Tu fais un long développement, avec une critique de la superficialité atterrante du sérieux insuffisant de trop de journalistes que je partage en grande partie, Tu critiques le manque de sérieux, là moi pas vraiment. Qu'ils oublient des choses me dérange certes, mais ça ne m'énerve pas vraiment. il y a 28 minutes, Alexis a dit : avec un plaidoyer pro-européen que je ne partage pas, auquel cependant je préfère ne pas répondre car on n'est pas exactement sur le bon fil... mais c'est sur la base d'un malentendu J'écrivais "le plateau de "C dans l'air", très propre-sur-lui idéologiquement parlant comme toujours, donc notamment pro-européen "chimiquement pur" (0,0% d'euroscepticisme teneur garantie )", et je le maintiens... parce qu'il s'agissait uniquement d'eux !On est bien d'accord que d'autres points de vue que pro-européens peuvent s'exprimer à d'autres endroits. Mais "C dans dans l'air", non. C'est tout ce que je disais J'aimerai que tu m'expliques un truc si le plateau de C dans l'air est pro-européen. Pourquoi la faute de la "rupture" de discussion entre le R-U et l'UE est portée sur l'UE (trop ferme selon le plateau) ? C'est ça être pro-européen ? Comment se fait-il qu'ils défendent plus la position du R-U (qui aurait raison de refuser le backstop) que la position de l'UE (qui a tort d'imposer le backstop et devrait le laisser tomber) ? Au jeu du "blame game", sur C dans l'air, en France, avec un plateau 100 % pro-européen selon toi, le R-U gagne (c-à-d que le blame est mis principalement sur l'UE). Pour des pro-européens tu trouves ça normal ? Mais la suite de ton propos montre bien ton biais, qu'on a chez les journalistes aussi, suffit de pas vouloir "détruire" l'UE pour être pro-européen. T'as dit que t'es eurosceptique, je ne me suis pas dit que tu voulais que la France quitte l'UE (c'est peut-être le cas). C'est pareil pour les journalistes, ils peuvent être eurosceptiques sans vouloir que la France quitte l'UE. Les gens sont libres d'être eurosceptiques et même anti-européens. Mais faut l'assumer. Pour le brexit le R-U dit que l'UE est la source de tous leurs maux, mais après demande toujours l'accès au marché unique, le passeport financier, d'être présent dans les projets européens comme Galiléo, d'avoir accès au budget européen de la défense, etc. il y a 28 minutes, Alexis a dit : Non. Ce que propose Florian Philippot, c'est la sortie de l'Union européenne. Je ne pense pas que beaucoup de journalistes militent en ce sens J'ai dit la pensée, j'ai pas dit le programme. J'ai dit aussi que les journalistes, en majorité, ne sont pas nationalistes, donc ils ne veulent pas la sortie de l'UE. il y a 28 minutes, Alexis a dit : Quant à la population française, le dernier sondage en date à ma connaissance était en juin 2016 quelques jours après le vote des britanniques. Les résultats étaient : - 45% favorable à l'organisation d'un référendum sur la sortie de la France de l'UE contre 44% opposés - 45% déclarant qu'en cas de référendum ils voteraient pour le maintien contre 33% pour la sortie. Ce qui rapporté à 100% en retirant les indécis donnerait 58% pour le maintien et 42% pour la sortie Et ? Est-ce que je dis que les Auvergnats qui critiquent la politique française demandent l'indépendance de l'Auvergne ? Eurosceptique ou eurocritique, c'est pas "je veux me barrer de l'UE". il y a 28 minutes, Alexis a dit : Bien sûr, un sondage n'est pas un référendum, la campagne électorale en cas de référendum pourrait faire bouger les lignes dans un sens ou dans l'autre - le déplacement avait été massif lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne où le Oui avait commencé au-dessus de 65% et terminé à 45% - et l'opinion a encore fort bien pu changer dans un sens ou dans l'autre dans les trois dernières années. Mais enfin l'option de sortie de la France de l'UE reste probablement minoritaire dans la population à ce jour. Ce n'est pas une pensée majoritaire, encore moins une pensée unique. J'ai dit dans les médias. Que les médias ne soient pas en phase avec les Français, ça arrive souvent. Dernièrement, les médias "matraquent" (ahah) les forces de l'ordre en rabâchant sur les dites "violences policières". Dernier sondage, une grande majorité de Français fait confiance aux forces de l'ordre et les trouve efficace (par rapport au même sondage précédent, toutes les indicateurs augmentent). Y a une demande d'ordre que les journalistes ratent complètement. Ils s'étonnent que le 1er ministre et le PR soutiennent le ministre de l'intérieur, assume une doctrine plus dure, alors que non, ça n'a rien d'étonnant. il y a 28 minutes, Alexis a dit : Là d'accord, c'est lamentable. Ce n'est pas une question d'opinion sur l'UE en elle-même, qu'on soit pour ou contre l'information c'est essentiel. Tu sors les grands adjectifs dis donc ... mais bon, difficile de ne pas être d'accord J'étais énervé. il y a 28 minutes, Alexis a dit : Attention, ça va ressortir par l'autre narine ! (même pô honte) On en bouffera surtout après je pense. Car je crains fort que les conséquences ne soient assez rock'n'roll pour le Royaume-Uni, pendant quelques mois voire plus. Mais bon ce ne sont pas encore des accusations, malgré le titre de l'article. Michael Gove exprime juste sa "profonde tristesse" que l'UE refuse de négocier, sachant que "négocier" suivant la définition du premier ministre britannique ça signifie abandonner d'entrée de jeu le filet de sécurité avant même que Johnson accepte de vous recevoir. Il est triste, cet homme là Il faut le comprendre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
web123_2 Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 (modifié) Il me revient cette vidéo qui donne une bonne illustration sur l'euroscepticisme médiatico-politique. C'était un ou deux jours après le référendum sur le brexit (donc pas de hors sujet, ouf), Macron était toujours ministre : Pour le monde médiatique, Hollande et son gouvernement étaient pro-européens. Ils ne l'étaient pas (sauf dans les discours). Écoutez l'introduction à partir de 6:43 (normalement doit être déjà calé). Hollande c'était de l'euro-je-m'en-fous. Globalement je n'accable pas Hollande, sauf sur l'Europe où il n'a rien branlé. Sarkozy c'était pas vraiment mieux. On a donc une échelle décalée. Un eurosceptique (tiède) est considéré comme pro-européen. Nos partis de gouvernement traditionnels, le PS et LR, sont considérés pro-européens alors qu'ils ne le sont pas. Au mieux c'est du pro-européen très très tiède. C'est normal, en leur sein ils ont autant d'eurosceptiques (voire plus dans la défiance) que de pro-européens. Modifié le 6 août 2019 par web123_2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 il y a 24 minutes, web123_2 a dit : Il me revient cette vidéo qui donne une bonne illustration sur l'euroscepticisme médiatico-politique. C'était un ou deux jours après le référendum sur le brexit (donc pas de hors sujet, ouf), Macron était toujours ministre : Pour le monde médiatique, Hollande et son gouvernement étaient pro-européens. Ils ne l'étaient pas (sauf dans les discours). Écoutez l'introduction à partir de 6:43 (normalement doit être déjà calé). Hollande c'était de l'euro-je-m'en-fous. Globalement je n'accable pas Hollande, sauf sur l'Europe où il n'a rien branlé. Sarkozy c'était pas vraiment mieux. On a donc une échelle décalée. Un eurosceptique (tiède) est considéré comme pro-européen. Nos partis de gouvernement traditionnels, le PS et LR, sont considérés pro-européens alors qu'ils ne le sont pas. Au mieux c'est du pro-européen très très tiède. C'est normal, en leur sein ils ont autant d'eurosceptiques (voire plus dans la défiance) que de pro-européens. - - - Le 25/06/2017 à 20:49, Wallaby a dit : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/page/209/?tab=comments#comment-1065244 Je doute fortement de la qualité de jugement de "l'Europe". L'Europe est un carrefour de lobbies qui se moquent éperdument de l'intérêt de l'Europe et de la stratégie de l'Europe. La chose la plus importante pour monsieur Barroso après avoir quitté son poste a été de se faire embaucher par Goldman Sachs. C'est ça la réalité de "l'Europe". L'Europe a créé l'acte Unique dans les années 1980, dont le principe était la libre circulation des capitaux : capitaux des états membres, mais aussi capitaux du monde entier : capitaux américains et capitaux chinois. Pour "l'Europe" rien n'est stratégique. "L'Europe" juge bon ce qui est bon pour "les capitaux". Ce qui est stratégique pour l'Europe, "l'Europe" s'en fout. 27 juin 2016. L'Europe au lendemain du Brexist : Quatremer-Cohn-Bendit-Macron-Goulard 38:00 Macron : Quand sur le plan économique, on n'a plus qu'un débat en termes de compétitivité entre Etats membres... la nature du débat économique qu'on a entre les Etats membres et avec la Commission, je l'ai dit plusieurs fois, c'est un débat qui n'est pas à la hauteur de nos peuples. Et il produira imanquablement ça [l'effacement de l'Europe] parce qu'on est obsédé par les différence et les ajustements. On n'a qu'une politique de la responsabilité entre Etats membres. Il faut l'avoir, c'est un préalable c'est indispensable chacun doit faire son effort dans cet espace, mais il n'y a plus aucun débat sur l'investissement, la solidarité, c'est à dire ce qui permet à cette Europe d'être forte vis à vis du reste du monde, ce qui permet de donner un avenir à nos peuples en particulier nos jeunes dans cette Europe toute entière. De la même façon sur la politique commerciale, sur la politique de concurrence, on a perdu les termes de la souveraineté. On se bat depuis des années pour dire : la politique de la concurrence, elle peut pas être uniquement intraeuropéenne. Il y a des Chinois qui constituent des géants. Les Américains constituent des géants, et vous vous regardez le marché pertinent européen. Ça n'est pas normal. Ça n'est pas censé. [Goulard (inaudible)] Macron : Nan, mais ça ça peut évoluer. [Goulard (inaudible)] Macron : Nan, on sait très bien. [Goulard (inaudible)] Macron : Nan, parce que les gouvernements ont demandé et là-dessus, quand on regarde ce que fait Vestager, c'est en train de bouger. Elle est la première à le faire, mais c'est aussi un choix. [Cohnbendit : la commissaire] Macron : la commissaire européenne en charge du sujet que je salue parce qu'elle fait un travail remarquable : elle est la première à avoir regardé justement un marché pertinent mondial, à le faire vraiment sur le numérique. Mais de la même façon pour illustrer à plein ce qu'est ce débat sur la souveraineté et ce qu'est l'approche que j'ai d'une Europe politique, c'est le numérique. C'est un très bon sujet : ce continent qui s'ouvre à nous. Aujourd'hui on a un débat qui est en train de se nouer avec plusieurs Etats membres : la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et quelques autres qui disent : le marché unique du numérique, mais c'est pour bien fonctionner entre nous, c'est pour que ça puisse circuler, il faut pas... c'est un libre marché. Il y a pas de règles. C'est la non-politique. [Il regarde/foudroie du regard Goulard] C'est ça que j'appelle la non-politique. C'est à dire, c'est une approche uniquement économique et technique. Or, je suis désolé, mais quand je dis une Europe politique, je dis - et ce sont les termes de la souveraineté - je veux pouvoir dire à mes peuples comment je vais protéger les données individuelles, le respect de la vie privée, la régulation économique, c'est à dire l'utilisation économique des données : ce sont les termes de la souveraineté. Aujourd'hui il n'y a pas de règle souveraine en matière de numérique, parce que c'est l'état de nature : parce que les géants sont américains avec un marché domestique énorme, et derrière ils s'étendent dans le reste du monde et ils imposent leurs règles. La question qui nous est posée, c'est sur ce volet-là - parce que c'est un exemple concrêt : est-ce qu'on veut une Europe politique ? Est-ce qu'on veut construire les termes de la souveraineté, c'est à dire penser le dedans/dehors de manière beaucoup plus féconde, penser une Europe ambitieuse vis à vis du reste du monde et en même temps qui protège, par rapport à certains risques, sur le numérique, par rapport au risque migratoire, par rapport au risque géopolitique, par rapport au changement climatique... Toutes les grandes transitions qu'on est en train de vivre, tout ce qui fait peur à nos populations, ce sont des risques qui se gèrent mieux au niveau européen, à considérer qu'on puisse au niveau européen être en capacité de définir les règles qui permettent de donner un corps à cette souveraineté. C'est ça, je pense, le moment dans lequel on vit, et enfin il y a la composante démocratique, et ça, je rejoins Sylvie et Danny, elle est vivace en Europe et c'est tout à fait vrai qu'on dit des bêtises sur ce sujet : elle existe, elle est là, elle est parfois plus exigente - le sujet évoquée par Sylvie sur la BCE [qui rend des comptes au parlement européen] est très illustratif car on n'a pas la même discipline au niveau national. Donc ça montre que ce débat existe. Il faut lui donner plus de vitalité, et en particulier dans la préparation de cette nouvelle phase. 42:00 Quatremer : On a un problème fondamental - et c'est une question que je voudrais vous poser - en Europe, c'est que quand même à chaque fois c'est le moins disant qui gagne. Par exemple, c'est ça ma question : moi je me souviens très bien au début des années 2000, quand les Chinois, eux, ont construit une grande muraille numérique, nous on a dit : bah on peut pas faire ça. Et donc aujourd'hui chez nous les géants numériques européens ils s'appellent amazon, apple google, et caetera. Les Chinois - je reviens de Chine - ils ont fermé leur marché et ils ont créé leurs propres géants. Mais si vous proposez ça aux Européens, si vous proposez ça aux ministres européens, mais vous allez être tout seuls, et c'est un problème ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 6 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 août 2019 Un point qui me sidère, c'est la soumission générale d'à peu près tout le monde médiatique et politique (moins ici ! ) au récit des brexiteurs en ce qui concerne le foutu backstop irlandais. Voilà des mois que Johnson et sa clique en font des tonnes sur ce point précis, et que le retrait de la clause est un préalable, et que c'est inacceptable, et patati, et patata... En continu, avec reprise sur toutes les antennes. Et c'est complètement débile. Parce que le backstop n'est qu'une clause de sauvegarde qui n'est pas censée rentrer en vigueur : elle n'est censé intervenir que si aucun autre accord satisfaisant n'est trouvé en période de transition entre le RU et l'UE (et évidemment l'Irlande au premier chef) en ce qui concerne la frontière irlandaise. Par accord satisfaisant, il faut comprendre qu'il s'agit d'un accord compatible avec le Good Friday Agreement qui a scellé la fin du conflit nord irlandais, accord dont les parrains et garants incluent le RU et l'UE (à travers l'Irlande), et implique même les USA (qui s'étaient investis sous la férule de Clinton). Tout le monde a dit : "il faut maintenir cet accord du Vendredi Saint", RU compris. Il y a même eu signature dans ce sens. L'UE a dit : "nous ne voyons qu'une seule solution satisfaisante compatible à la foi avec l'Accord du Vendredi Saint et les règles du marché unique : que la frontière commerciale du RU s'établisse en mer, entre l'Ulster et le reste du RU." Le RU a répondu : "ah oui mais euh... ça ne nous arrange pas du tout du tout, on va trouver autre chose." UE : "Bon, qu'avez-vous en tête ?" RU : "euh... peut être qu'avec de la technologie ?" EU : "oui, quoi ?" UK : "eh bien euh... euh... euh... technologie ?" [ils en sont toujours là, pour information, au "euh ..."] EU : "bon : on va dire qu'on prévoit un truc par défaut tant que vous n'avez rien d'autre de sérieux à proposer et qu'on a pas plus d'idées ; on appelera ça le backstop, pour bien montrer que la question reste ouverte, ok ?" En clair, sur cette question spécifiquement, le RU sait ce qu'il ne veut pas mais toujours pas ce qu'il veut. Et donc il s'agit de faire porter le chapeau à l'UE : en cas de sortie sans accord, qui devrait recréer une frontière pour protéger son marché intérieur de toutes les saloperies refourguées par Global Britain et passant la frontière irlandaise ? Si au moins ils disaient ce qu'ils veulent... 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carl Posté(e) le 6 août 2019 Share Posté(e) le 6 août 2019 (modifié) Il y a 3 heures, Boule75 a dit : En clair, sur cette question spécifiquement, le RU sait ce qu'il ne veut pas mais toujours pas ce qu'il veut. Et donc il s'agit de faire porter le chapeau à l'UE : en cas de sortie sans accord, qui devrait recréer une frontière pour protéger son marché intérieur de toutes les saloperies refourguées par Global Britain et passant la frontière irlandaise ? Si au moins ils disaient ce qu'ils veulent... C'est sûr et certain qu'ils vont mettre le paquet pour rejeter toute leur faute sur l'UE. On connait la classe politique anglaise, il sont forts en com/marketing et n'hésitent jamais à spin-doctorer et storyteller toutes leurs crasses. C'est même une seconde nature pour toute leur quasi aristocratie de trouducs dont Bojo est un superbe représentant. La seule consolation, c'est que ce coup-là, c'est toute l'UE qu'ils vont énerver avec leurs mensonges. J'ai hâte de voir les réactions allemandes Modifié le 6 août 2019 par Carl 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 Qu'on les laisse exercer cette capacité de nuisance depuis des années m'énerve un peu. A un moment il faudra mettre une date ultimatum pour la sortie point barre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 (modifié) Le 06/08/2019 à 21:39, Boule75 a dit : Si au moins ils disaient ce qu'ils veulent... M'enfin ... On le sait depuis le pari perdu de Cameron ! A part peut-être May et les "Dem-truc" (me souviens plus du nom du nouveau parti anti-brexit), tous ne veulent et agissent que pour se conforter au niveau de leurs partis et plus globalement du royaume, s'en contre-balancent des futurs rapports avec l'UE. Donc si vous leurs demandez ce qu'ils veulent (véritablement), ils vous feront une jolie pirouette à la "trumpienne" ... Modifié le 8 août 2019 par jojo (lo savoyârd) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 (modifié) Il y a 4 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : A part peut-être May et les "Dem-truc" (me souviens plus du nom du nouveau parti anti-brexit), tous ne veulent et agissent que pour se conforter au niveau de leurs partis et plus globalement du royaume, s'en contre-balancent des futurs rapports avec l'UE. Donc si vous leurs demandez ce qu'ils veulent (véritablement), ils vous feront une jolie pirouette à la "trumpienne" ... Ce sont les Lib Dem, "Liberals Democrats", et c'est un vieux parti, qui a le vent en poupe : il n'est pas ambigu, contrairement aux travaillistes. Les seuls partis neufs sont, à ma connaissance, l'anecdotique Change UK, pro-UE, et le Brexit Party, très en forme. En passant : les Travaillistes auraient un boulevard devant eux si seulement ils voulaient s'en donner la peine. Ils pourraient juste dire "nous revenons en arrière sur le libéralisme [économique] à tous crin qui a prévalu depuis 30 ans dans l'UE, nous allons à cet effet trouver des alliés dans tout le "Sud" de l'Europe et même, pour nombre de sujets, avec l'Allemagne." Mais non. Complètement cons. Il y a 4 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : M'enfin ... On le sait depuis le pari perdu de Cameron ! Eh non. Le pari perdu dit seulement "on ne veut plus de l'UE" sans aucunement dire comment ça s'organise ensuite. Ils n'en ont pas la plus traître idée. Jacob Rees Mog imagine les pleins bénéfices du Brexit atteints dans 50 ans.. Il se dit que, personnellement, il bénéficierais immédiatement de la chose par le biais de montages financiers ; mais on ne va pas commencer à écouter les blogs du FT, n'est-ce pas ? Bon, sinon, ils sont partis à jouer à fond l'hypothèse américaine : part de bluff pour certains, d'intérêt pour d'autres, de naïveté pour les derniers, sans que tout cela ne soit exclusif. A un moment, il va falloir parler aux citoyens du RU par-dessus la tête de leurs dirigeants, parce que le plan hard brexit + soumission complète aux USA va quand même nous faire mal aux fesses. Moins qu'à eux, mais ça n'est pas une raison. Edit : en fait, à ce stade, on assiste à une très jolie manœuvre opportuniste des USA, visant à l'explosion de l'UE en profitant du Brexit, conformément aux vœux conjoints de Poutine et Trump et, plus généralement, du grand parti mondial des autocrates/ploutocrates qui y voient une très belle opportunité d'abattre une fois pour toute ces sales collectivistes prétentieux d'européens continentaux. La mention de l'accord du Vendredi Saint dans la déclaration de Pompeo ci-dessus est assez révélatrice. Le plan est simple : hard Brexit, chaos, accord avec les USA, obligation pour l'UE de fermer ses frontières sous peine de voir n'importe quoi rentrer par la frontière entre les deux Irlande, et voilà, c'est l'UE qui se retrouve en position d'accusée face à ça. Dici à ce qu'ils imposent des actions en justice, il n'y a qu'un pas, que des connards de la magnitude de Rees Mog sont tout à fait capable de franchir. Il va falloir réagir... Modifié le 8 août 2019 par Boule75 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 il y a 42 minutes, Boule75 a dit : Ce sont les Lib Dem, "Liberals Democrats", et c'est un vieux parti, qui a le vent en poupe Merci, j'ignorais totalement son existence antérieure ... Je le croyais issu de la fronde récente des députés Pro-UE. il y a 45 minutes, Boule75 a dit : Eh non. Le pari perdu dit seulement "on ne veut plus de l'UE" sans aucunement comment ça s'organise ensuite. Ils n'en ont pas la plus traître idée. Pardon, je me suis mal fait comprendre : Je voulais juste dire que Cameron s'était lancé dans cette aventure de référendum à haut risque surtout à des fins personnelles pour sauver ses fesses au sein de son parti, et donc dans un but tout à fait partisan et non pas dans le seul intérêt démocratique des sujets de sa majesté et des intérêts globaux du RU sur la question, comme celà avait été plus ou moins présenté au peuple. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 Je ne devrais pas en rire, mais... « (...) les conseillers de Boris Johnson s'attendent à ce que le Parlement organise un vote de confiance peu après la pause estivale. "On ne peut pas les empêcher de forcer la tenue d'élections mais nous contrôlons le calendrier. S'il doit y avoir des élections, ce sera dans les jours qui suivent le 31 octobre", a déclaré un haut responsable du 10, Downing Street. » http://va.newsrepublic.net/s/pxRrdU Ça apprendra à la Chambre des Communes à s’être opposée à tout et dans tous les sens, quand il y avait encore une recherche de consensus en face. Maintenant qu’elle a en face d’elle un Premier Ministre bien décidé à attendre simplement que le fruit du Brexit tombe de lui-même le 31 octobre, elle peut regarder en arrière et analyser ses propres errements. Parce que devant, elle va juste bien se faire promener, et c’est en grande partie de sa faute. En attendant, c’est savoureux à voir, autant de flegme britannique au milieu de toute cette panique. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carl Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 (modifié) Il y a 5 heures, Boule75 a dit : En passant : les Travaillistes auraient un boulevard devant eux si seulement ils voulaient s'en donner la peine. Ils pourraient juste dire "nous revenons en arrière sur le libéralisme [économique] à tous crin qui a prévalu depuis 30 ans dans l'UE, nous allons à cet effet trouver des alliés dans tout le "Sud" de l'Europe et même, pour nombre de sujets, avec l'Allemagne." Mais non. Complètement cons. Faut voir. Corbyn veut tellement devenir Premier ministre qu'il oublierait peut-être volontiers son euroscepticisme le temps d'une campagne (pour ensuite annuler le brexit et continuer les chantages autrement). S'il ne le fait pas, c'est peut-être qu'il a trop de brexiters dans son propre parti et a peur de le faire exploser en devenant leader du remain. D'où son ambiguïté permanente sur le sujet à mon avis. Une vraie petite raclure de politicien comme on les aime pas, il s'en fout de brexiter ou pas et des conséquences, il veut juste réussir à passer l'orage en restant le chef d'un parti intact pour conserver ses chances ensuite. Il y a 5 heures, Boule75 a dit : Bon, sinon, ils sont partis à jouer à fond l'hypothèse américaine : part de bluff pour certains, d'intérêt pour d'autres, de naïveté pour les derniers, sans que tout cela ne soit exclusif. A un moment, il va falloir parler aux citoyens du RU par-dessus la tête de leurs dirigeants, parce que le plan hard brexit + soumission complète aux USA va quand même nous faire mal aux fesses. Moins qu'à eux, mais ça n'est pas une raison. Edit : en fait, à ce stade, on assiste à une très jolie manœuvre opportuniste des USA, visant à l'explosion de l'UE en profitant du Brexit, conformément aux vœux conjoints de Poutine et Trump et, plus généralement, du grand parti mondial des autocrates/ploutocrates qui y voient une très belle opportunité d'abattre une fois pour toute ces sales collectivistes prétentieux d'européens continentaux. La mention de l'accord du Vendredi Saint dans la déclaration de Pompeo ci-dessus est assez révélatrice. Le plan est simple : hard Brexit, chaos, accord avec les USA, obligation pour l'UE de fermer ses frontières sous peine de voir n'importe quoi rentrer par la frontière entre les deux Irlande, et voilà, c'est l'UE qui se retrouve en position d'accusée face à ça. Dici à ce qu'ils imposent des actions en justice, il n'y a qu'un pas, que des connards de la magnitude de Rees Mog sont tout à fait capable de franchir. Il va falloir réagir... Ouaip, c'est hélas une opportunité en or pour les USA pour attaquer l'UE et croquer les anglais, heureusement qu'il y a ce dumb big bully de Trump aux commandes, ça laisse quelques chances de foirage dans les projets US. Modifié le 8 août 2019 par Carl 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 Et pendant ce temps ... Citation Le sentiment pro-européen au plus haut. Sauf en France. Le dernier Eurobaromètre qui évalue la perception des européens vis-à-vis de l’Union atteint son meilleur niveau depuis plus de dix ans. La France se distingue par son scepticisme. Malgré les tentations populistes, protectionnistes et un sentiment de défiance affiché par de nombreux gouvernements et populations, le sentiment pro-européen ne faiblit pas. Au contraire. Selon le dernier Eurobaromètre réalisé par la Commission européenne (32.524 personnes interrogées dans les 17 pays de la zone euro), le soutien en faveur de la zone euro et ses institutions est au plus haut depuis dix ans avec 44% des sondés affichant leur confiance (32% en 2015) et 45% des citoyens ont désormais une image positive de l’UE. 55 % des Européens déclarent être satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l'UE, ce qui représente le score le plus élevé depuis l'automne 2004. Les Européens sont « vraiment enthousiasmés par l'UE », se félicite l'institution dans un communiqué. Par pays, les meilleurs résultats ont été enregistrés en Lituanie (72%), au Danemark (68%) et en Estonie (60%). A contrario, la France affiche un des taux les plus bas avec seulement 33% de soutien juste devant la Grande-Bretagne (29%), quelle surprise ! Le climat, une préoccupation en forte hausse Evidemment, de nombreux dossiers inquiètent les européens mais les priorités ont changé. L’immigration, longtemps en tête des préoccupations, est considérée comme un problème majeur par 34% des sondés contre 58% en 2015. L’environnement additionné au changement climatique en revanche est en progression forte passant de 10% en 2014 à 35% actuellement. La situation économique est stable (18%) tandis que le terrorisme affiche une baisse continue (18%). Le chômage n’est plus que la 6epréoccupation des européens (12%) mais c’est la première pour les Français à 33% contre seulement 12% pour l’environnement. Reste que la confiance est bien au rendez-vous puisque l’optimisme envers le futur de l’Union européenne gagne 3 points en un an à 61%. En 2013, les européens n’étaient que 51% à se déclarer optimistes. En France, 50% se disent confiants (contre 45%), soit le 3e plus mauvais score dans les pays interrogés. Quant au soutien à la monnaie unique, l’euro, il atteint là encore un niveau record avec plus de 75% des sondés se déclarant en sa faveur (70% en France). Et 49% estiment que la situation économique de la zone est bonne (29% en France). Ces bons chiffres sont peut-être à mettre sur le compte du Brexit dont les conséquences désastreuses « sautent aux yeux » des européens, même les moins convaincus… D’ailleurs, la citoyenneté de l'Union et la libre circulation sont considérées comme les principales réalisations de l'UE. https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/le-sentiment-pro-europeen-au-plus-haut-sauf-en-france-1744530.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 il y a 21 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : Et pendant ce temps ... A contrario, la France affiche un des taux les plus bas avec seulement 33% de soutien juste devant la Grande-Bretagne (29%), quelle surprise ! https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/le-sentiment-pro-europeen-au-plus-haut-sauf-en-france-1744530.html Non, ça n'a rien de surprenant. Une étude parmi les différents pays européens en 2016, peu après le référendum sur le Brexit, avait montré que la France et l'Italie étaient les deux seuls pays où une majorité déclarait vouloir un référendum sur l'appartenance du pays à l'UE. C'étaient aussi les deux seuls pays où le résultat d'un tel référendum tel que prédit par le sondage était supérieur à 40% pour la sortie (41 pour la France, 48 pour l'Italie, de mémoire, à comparer avec 52% pour le RU) Bref, c'étaient déjà les deux pays les plus anti-UE, le Royaume-Uni seul excepté. Cette étude de la Commission présente des questions différentes, mais les résultats sont globalement cohérents : 33% de "confiance" envers l'UE en France, 37% en Italie. Je n'ai pas vérifié chacun des pays - il y a un PDF différent pour chacun - mais enfin ces deux mêmes pays la France et l'Italie restent les plus anti-UE. Il semble que ce soit maintenant la France qui soit légèrement plus eurosceptique que l'Italie, alors qu'en 2016 c'était le contraire. Peut-être faut-il y voir un effet du gouvernement Salvini, et du blocage de la migration de masse vers l'Italie ? Ce qui enlève un souci aux Italiens, et leur permet peut-être de modérer leur euroscepticisme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 8 août 2019 Share Posté(e) le 8 août 2019 https://www.itv.com/news/2019-08-08/decision-to-end-britains-interrail-membership-reversed/ rétropédalage : le royaume uni restera dans interrail, après avoir annoncé 24 heures auparavant qu'il en sortait. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 9 août 2019 Share Posté(e) le 9 août 2019 Analyse intéressante et optimiste [vidéo] : Citation Pourquoi le Brexit est une super nouvelle pour l'Europe ! Citation Avec le brexit, les anglais font une erreur stratégique majeure, notamment sur les chaines de production de leur économie qui vont être délocalisées. L'UE y a, quant à elle, beaucoup à gagner...Le point de vue de Patrick Artus, chef économiste chez Natixis. Ecorama du 2 août présenté par David Jacquot sur boursorama.com https://www.boursorama.com/videos/actualites/pourquoi-le-brexit-est-une-super-nouvelle-pour-l-europe-09c31146882cfaab947bc6b1528e3a4a Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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