Tancrède Posté(e) le 15 décembre 2019 Share Posté(e) le 15 décembre 2019 6 minutes ago, Shorr kan said: J'ai pas oublié. J'ai juste eu la flemme de faire un truc un peu plus élaboré et exhaustif, et j'ai préféré utiliser le terme générique de "ressources". Mais tu vois l'idée. La flemme est souvent une bonne excuse.... Ca explique essentiellement tous les problèmes liés au débat sur internet. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 15 décembre 2019 Share Posté(e) le 15 décembre 2019 il y a 18 minutes, Tancrède a dit : Tu oublies le facteur encore plus majeur que les médias alternatifs: Google et Facebook, essentiellement, qui ont, d'abord graduellement, puis à grande vitesse, pompé toutes les ressources publicitaires existantes pour ne laisser que des clopinettes aux médias tradis.... Qui, incidemment, et du moins dans les pays où c'est permis (USA et UK notamment), dépendent encore plus des afflux réguliers de.... Publicités politiques, plus liées aux cycles électoraux. Ce qui les rend d'autant plus enclins à favoriser la propagande d'une faction ou d'une autre, tout en dépendant par ailleurs encore plus qu'il y a 10 ou 20 ans du quasi-mécénat de grandes entités corporate qui ont largement contribué à transformer les news et les débats/commentaires en publi-reportages "orientant" l'attention et la narration dans des directions voulues. Et tu en oublies encore un autre : le rachat ou la création généralisé de médias par des entités privées les utilisant comme autant de leviers d'influence, avec ses effets de bord : encore plus de concurrence, et donc encore moins de marge (de survie) pour tout ce qui est indépendant (c'est la concurrence qui tue la presse, avant toute autre chose), perte d'image liées à cette dépendance aux grosses boîtes, aux très riches ou aux annonceurs (la servilité vis à vis d'Apple / Google en fournit une illustration). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 15 décembre 2019 Share Posté(e) le 15 décembre 2019 il y a 12 minutes, Tancrède a dit : La flemme est souvent une bonne excuse.... Si si je t'assure ! J'ai du mal à mettre les yeux en face des trous en cette fin d'année. il y a 12 minutes, Tancrède a dit : .... Ca explique essentiellement tous les problèmes liés au débat sur internet. En même temps, le cerveau n'est pas fait pour gérer une telle masse d'infos. Je vois pas comment un glandu lambda - et même un spécialiste- peut lutter contre l'effet de saturation et la lassitude à force d’être exposé à toute cette merde médiatique, tout en ayant une vie à coté. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 15 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 décembre 2019 15 minutes ago, Shorr kan said: Si si je t'assure ! J'ai du mal à mettre les yeux en face des trous en cette fin d'année. En même temps, le cerveau n'est pas fait pour gérer une telle masse d'infos. Je vois pas comment un glandu lambda - et même un spécialiste- peut lutter contre l'effet de saturation et la lassitude à force d’être exposé à toute cette merde médiatique, tout en ayant une vie à coté. C'est quoi une vie ? 29 minutes ago, Boule75 said: Et tu en oublies encore un autre : le rachat ou la création généralisé de médias par des entités privées les utilisant comme autant de leviers d'influence, avec ses effets de bord : encore plus de concurrence, et donc encore moins de marge (de survie) pour tout ce qui est indépendant (c'est la concurrence qui tue la presse, avant toute autre chose), perte d'image liées à cette dépendance aux grosses boîtes, aux très riches ou aux annonceurs (la servilité vis à vis d'Apple / Google en fournit une illustration). Pour le premier point, c'est effectivement ce à quoi je référais en parlant de "quasi mécénat", et que j'aurais pu détailler (voir l'argument imparable sur la flemme, cité plus précédemment); soit par rachat/concentration, soit par "sponsoring" prenant mille et une formes, souvent aussi peu visibles que possible (voir notamment le déguisement de toutes sortes d'articles ou segments audiovisuels qui sont directement faits à la demande des dits sponsors, sous l'apparence de journalisme, et évidemment la contrainte amont sur les choix de sujet, la planification du propos et sa trame narrative restrictive.... Ce sont les formes les plus connues), ce "mécénat" est devenu directement un outil d'influence de plus en plus obligé pour de grandes entreprises qui ont trouvé la méthode d'autant moins chère que la valeur de ces médias n'a cessé de se casser la gueule. Il y a eu une brève euphorie semblant changer la tendance au milieu de la décennie (lancement en grand des Vox, Vice.... Et autres qui prétendaient "comprendre" la nouvelle ère mais ne faisaient que surfer sur les algorithmes et n'ont jamais produit un retour sur investissement, et qui maintenant licencient et sont passés par pertes et profits pour les investisseurs), mais dans l'ensemble, c'est à la baisse pour tous ceux qui n'ont pas eu une croissance lente et "organique" en essayant de dépenser aussi peu que possible et en acceptant de grandir dans la douleur, voire une certaine marginalité, sur une scène média plus atomisée. Aujourd'hui, les grandes plates-formes se sont rendues de plus en plus complices des médias "tradis" et des grands en général, en aiguillant autant de trafic que possible sur eux (notamment pour rentabiliser: rappelons qu'à ce jour, Youtube n'a jamais fait un kopeck de bénef... Mais c'est de la puissance), tout en restreignant de plus en plus le champ du discours en ligne au point que le grand changement en cours, qui va pleinement se révéler début 2020, risque de rendre ces plates-formes aussi stériles et orientées que la télé. A voir si "alt tech" pourra fournir une alternative à Youtube, Facebook.... Les plates-formes existent, mais elles n'ont pas assez de trafic. Pour le 2ème point, ça fait partie du cercle vicieux des médias, où la crédibilité et l'image sont la vraie monnaie/réserve de valeur. Et là, c'est clair, les incitations à faire du journalisme sont fondamentalement trop faibles sur le marché. Certains blâment pour cela les débuts de l'internet, quand il a été décidé d'une certaine manière arbitrairement de valoriser le trafic et le clic dans la conception même des algorithmes et des business models. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Shorr kan Posté(e) le 15 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 décembre 2019 il y a 18 minutes, Tancrède a dit : C'est quoi une vie ? ... J'avais oublié que tu étais spécial Mais je ne peux pas laisser en suspend une question aussi importante, à savoir ce qu'est la vie, sans au moins une petite tentative de réponse... En ce qui concerne la vie, plus exactement la bonne vie au sens greco-romain, pour moi c'est manger les tartes normandes made in maman, aux poires et à la crème d'amandes imbibées d'un peu de rhum......................aie, aie, aie, je sens que je vais prendre 10 kilos durant ces fêtes . 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Chronos Posté(e) le 15 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 décembre 2019 (modifié) Le 14/12/2019 à 19:31, Tancrède a dit : C'est aussi un système qui évite ou limite la tyrannie des 50,1% sur les 49,9%, et encore plus, un qui évite la tyrannie des centres urbains et régions densément peuplées (où tous les politiciens concentreraient leurs efforts disproportionnellement) sur les autres, ou, de façon plus abstraite, mais très réelle, un qui évite de faire abstraction du territoire au profit d'un "peuple" considéré comme un objet informe, existant dans l'absolu: insensible quand on parle d'une cité-Etat, cette idée devient très réelle quand on parle de pays dont la population se chiffre en dizaines de millions répartis sur des territoires très différents sur tous les plans (culture, économie, société, mode de vie, type d'habitat moyen, rapports et distance au "centre" du pays et aux grands axes de communication/commerce....). Enfin, comme à propos de la discussion du sujet en France, la proportionnelle tend à ne pas favoriser l'émergence de majorités claires, ce qui pose d'autant plus de problèmes dans des régimes à forte tendance parlementaire depuis toujours, et en pose d'autres à notre époque de faible degré d'union nationale, de faible "tronc commun" de convictions, y compris chez les élites, de ce qui doit être fait quel que soit l'alignement du gouvernement (la IIIème république pré-1ère GM avait par exemple une grande instabilité gouvernementale, mais une assez forte continuité des politiques menées: après 1918, ce n'était plus le cas: la période 1870-1914 fut à cet égard une exception du parlementarisme). L'importance de la chose est encore plus grande dans le régime anglais qui est certes bicaméral, mais où la chambre dite "haute" ne représente pas les territoires, n'est pas élective et ne pèse que très modérément. Pour le gerrymandering, ça dépend de beaucoup de choses, et le sujet est beaucoup moins aisément manipulable en Gibi (et en France) qu'aux USA: le point de contrebalancer les risques de trop faible représentativité dans un tel scrutin, c'est justement de faire beaucoup de circonscriptions et de voir la majorité qui se dégage dans chacun, si bien que la "prime" majoritaire qui est accordée au vainqueur reste limitée (en France, cette prime est plus grande). Concernant le passage en gras, je suis d'autant plus surpris par cette conclusion que le système anglais est précisément celui où il est possible de peser moins que la majorité et de remporter toute une circonscription sans problème, ce qui aboutit à des représentations biaisées au niveau du Parlement, qui est souverain (et pas le peuple, en droit britannique). Également, quel pays d'Occident voit les centres urbains exercer leur tyrannie sur leur périphérie sur le plan électoral ? Sauf erreur, c'est au contraire l'ensemble des systèmes politiques occidentaux qui favorisent structurellement les campagnes au détriment des villes en terme de poids électoral au point de voir l'arrière pays, pesant moins démographiquement et produisant dramatiquement moins de richesse nationale comparée à sa population résidente et coutant, en outre, plus cher en infrastructures (rentabilisation de l'infrastructure au prorata du nombre d'utilisateurs qui est considérablement moindre du fait de la densité urbaine inférieure), imposer sa voix dans le débat public et forcer les gouvernements à céder et ce avec un impact budgétaire non neutre, qui sera compensé sur les urbains de manière proportionnellement plus élevée (exemple, les gilets jaunes). Le plus fascinant est lorsque l'on arrive en zone péri-urbaine, où l'on se retrouve avec une population "rurale" qui est en fait entièrement urbanisée (professionnellement, sociétalement, culturellement), bénéficie de l'attrait de la ville en termes d'opportunités professionnelles, exige l'accès à des services urbains tout en n'y étant pas, et le tout sans en subir les conséquences fiscales. Il me semble que nous sommes au contraire au contraire arrivés à l'extrême inverse de ta conclusion. Ne sommes nous pas au contraire arrivés au point de voir un chef de l'Etat (POTUS), se faire élire par un vote minoritaire axé sur les campagnes peu productives et moins instruites au détriment des centres urbains concentrant population, savoir et création de richesse ? Pour le surplus je suis d'accord avec les dérives du parlementarisme et des systèmes proportionnels. La faute aussi à des politiciens qui ont le paradoxe d'être à la fois professionnalisés et de moins en moins connaisseurs de (i) leur sujet et (ii) ce sur quoi ils prétendent légiférer. Modifié le 15 décembre 2019 par Chronos 3 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 16 décembre 2019 Auteur Share Posté(e) le 16 décembre 2019 Bon, je vais sur Twitter, et là un type parle du Brexit, un autre déboule et annonce via un autre article que Johnson est un traître, car il va régulariser des clandestins du tiers monde, pendant que l'on va virer les français et les polonais... Je lui explique qu'au vu de leur poids dans l'économie anglaise, les français et polonais ne sont pas spécifiquement en danger, et que les clandestins eux sont nombreux dans les métiers de service. Le pb avec un clandestin s'est qu'il ne donnera jamais son nom ni des précisions sur son pays d'origine, résultat c'est très compliqué pour le renvoyé chez lui... On se rappelera du type qui avait donné plusieurs noms tout en ayant navigué entre la France et l'Allemagne pour sa demande d'asile... Donc ceux qui fantasme sur le mode on embarque en mode bourrin dans des bateaux ou des avions tout les clandestins sont complètement déconnecté de la réalité vu que ça aura des répercussions option droit de l'homme et tout et tout... Donc j'explique la manœuvre qui semble se profiler, avec le Brexit l'immigration avec les règles européennes ne seront plus de mise, que l'option de régularisé va permettre dans un premier temps la réduction de l'immigration clandestine , car pour être régularisé il faudra que le clandestin sorte de l'anonymat avec de vrais papiers, donc vrai nom et tout le tintime, pays d'origine,adresse, lieu de naissance etc... Qui pourra être vérifié de manière plus concrète. En devenant un immigrant légal, l'ex clandestin ne pourra que se plier aux règles sur l'immigration officiel , donc qu'il ne sera pas pour autant garanti pour lui qu'il puisse rester éternellement en GB, puisque de facto il y aura des durées en terme de durée de séjour pour le travail, selon le besoin comme cela existe dans nombre pays dans leur gestion de l'immigration. Donc, l'approche reste pragmatique car cela évitera de fragiliser du point de vue économique dans certains domaine comme les métiers de service ou sont présents pas mal de clandestins , laissant du temps pour réguler l'immigration officielle selon les besoins réel pour le travail , se qui est logique. Ben non, le type à été vexé de voir que la problématique de l'immigration clandestine ne se réglerait pas en mode on charge tout le monde en force dans les avions et bateaux et hop en quelques semaines c'est réglé ... Faut être réaliste... Enfin bref, sur le fond les anglais sont pragmatique et réaliste en se qui concerne la problématique des clandestins, mais aussi de l'évolution qu'ils vont prendre avec l'immigration légale vu les pb que le communautarisme sans plus de contrôle a apporté, May l'avait reconnu après un attentat, non pas uniquement par se biais mais que en fond le modèle communautaire à la british, ben il avait ses limites... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 16 décembre 2019 Share Posté(e) le 16 décembre 2019 Si l'on voulait vraiment mettre un terme à l'immigration clandestine, ce qu'il faudrait ce serait criminaliser pour de vrai les employeurs d'immigrés clandestins. Faut pas se leurrer, les clandestins viennent aussi parce qu'il y a une demande très forte pour des travailleurs non-soumis au code du travail (ou équivalent local). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 16 décembre 2019 Share Posté(e) le 16 décembre 2019 12 minutes ago, Kelkin said: Si l'on voulait vraiment mettre un terme à l'immigration clandestine, ce qu'il faudrait ce serait criminaliser pour de vrai les employeurs d'immigrés clandestins. Faut pas se leurrer, les clandestins viennent aussi parce qu'il y a une demande très forte pour des travailleurs non-soumis au code du travail (ou équivalent local). Oui et non: c'est incomplet à mon avis; au-delà de la réalité de cette demande (qui n'est pas si forte que ça), il y a la perception de cette demande dans d'autres pays, où les populations les plus fragiles sont souvent mal/peu informées et aussi aiguillées par les profiteurs de ce trafic. Et comme sur d'autres sujets, le décalage entre la réalité et cette perception est énorme. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 16 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 décembre 2019 Un immigré clandestin qui ne trouve pas de travail sans avoir de papiers en règle va chercher à se régulariser. Un immigré clandestin qui trouve du travail parce qu'il n'est pas en règle va avoir un complice pour rester dans la clandestinité. 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 décembre 2019 Share Posté(e) le 16 décembre 2019 https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/185 (15 décembre 2019) Nicole Gnesotto : Un mot sur Boris Johnson lui-même. Il n’inspire pas franchement la bienveillance ou la sympathie, pas de ma part en tous cas, mais il faut tout de même lui reconnaître une qualité d’homme politique exceptionnelle. Il a réussi à faire remonter le parti conservateur à plus de 40% d’abord, il a ensuite obtenu de Westminster exactement ce qu’il voulait : de nouvelles élections après avoir négocié un accord de fond avec Bruxelles, pour lequel il a réussi à renégocier cette question du backstop, dont on nous répétait depuis trois ans qu’elle était immuable. Enfin, il a remporté cette élection. Qu’on l’aime ou non, c’est en tous cas un homme politique impressionnant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 16 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 décembre 2019 il y a 40 minutes, Wallaby a dit : Qu’on l’aime ou non, c’est en tous cas un homme politique impressionnant C'est surtout un homme qui s'est bien gardé d'éclairer ses électeurs sur les conséquences à long terme d'une sortie de l'Union pour le Royaume ... 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
true_cricket Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Il y a 7 heures, Wallaby a dit : https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/185 (15 décembre 2019) Nicole Gnesotto : Un mot sur Boris Johnson lui-même. Il n’inspire pas franchement la bienveillance ou la sympathie, pas de ma part en tous cas, mais il faut tout de même lui reconnaître une qualité d’homme politique exceptionnelle. Il a réussi à faire remonter le parti conservateur à plus de 40% d’abord, il a ensuite obtenu de Westminster exactement ce qu’il voulait : de nouvelles élections après avoir négocié un accord de fond avec Bruxelles, pour lequel il a réussi à renégocier cette question du backstop, dont on nous répétait depuis trois ans qu’elle était immuable. Enfin, il a remporté cette élection. Qu’on l’aime ou non, c’est en tous cas un homme politique impressionnant. Ah bon? Il s'est passé une négociation sur le sujet avec les 27? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rufus Shinra Posté(e) le 17 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Il y a 3 heures, true_cricket a dit : Ah bon? Il s'est passé une négociation sur le sujet avec les 27? Oui, il a pu demander de la vaseline à Barnier. On se rappelle, les enfants, que le sommet de la diplomatie de BoJo a été de faire une reddition sans conditions à l'UE pour ensuite la présenter à ses pigeons comme une victoire. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 17 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Petite histoire du backstop : UE : il ne faut pas de douane entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, donc si on ne trouve pas de solution pendant la période de transition, l'Irlande du Nord restera dans le marché commun. May : Pas question de séparer l'IN du reste du RU. Alors c'est tout le RU qui restera dans le marché commun. Bojo : Pas question de rester dans le marché commun, alors le backstop restera cantonné à l'IN. UE : Comme vous voulez. Bojo : Vous voyez ? J'ai gagné ! 1 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Paris-se-renfrogne-apres-des-propos-de-Boris-Johnson--29737324/ (17 décembre 2019) Par ailleurs, "le retour d'un +no-deal+ pourrait commencer à hanter les investisseurs après les propos de Boris Johnson sur la période de transition", note Tangi Le Liboux, analyste pour le courtier Aurel BGC. Le chef du gouvernement britannique veut inscrire dans la loi l'impossibilité de prolonger la période de transition prévue dans le compromis de divorce avec l'Union Européenne. "Ce qui signifie que l'Union Européenne et le Royaume-Uni devront s'entendre avant la fin de l'année prochaine", ce "qui relèverait du miracle au regard de l'ampleur de la tâche. Londres et Bruxelles devront négocier secteur par secteur", explique M. Le Liboux. L'accord de sortie négocié avec Bruxelles prévoit une période de transition jusqu'à fin 2020, prolongeable jusqu'à deux ans, afin d'éviter une rupture brutale, chaotique pour l'économie, si les deux parties n'arrivent pas à conclure dans ce laps de temps un accord sur leur future relation commerciale. Pour que cette période de transition, pendant laquelle les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes, soit étendue, Londres doit en faire la demande avant le 1er juillet 2020. C'est bien gentil de stresser parce que monsieur Johnson va faire "inscrire dans la loi". Mais ce qu'une loi peut faire, une autre loi peut le défaire. Donc si en décembre 2020 les choses ne sont pas réglées comme il faut, il n'aura qu'à demander à ses chers députés de sa majorité de détricoter ce qu'ils auront "inscrit dans loi". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 J'aime bien :...une période de transition jusqu'en fin 2020, prolongeable de deux ans... ce feuilleton va continuer encore longtemps ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 17 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 décembre 2019 il y a une heure, kalligator a dit : J'aime bien :...une période de transition jusqu'en fin 2020, prolongeable de deux ans... ce feuilleton va continuer encore longtemps ? La longueur du feuilleton est à l'image de la densité des relations économiques tissées par les EM de l'Union et du niveau d'intégration atteint par les économies même celles qui ne font pas partie de la zone euro. Les intérêts en jeu sont considérables pour les entreprises et le secteur financier. Alors moi çà me fait vraiment rigoler les gusses qui disent à leurs électeurs vous allez voir on va régler çà en deux coups de cuillère à porridge et on sera les rois du pétrole ... ben non. Je ne parle même pas des promesses US sur un partenariat économique renouvelé. Oui çà va durer longtemps parce qu'il va falloir revenir sur 40 ans de partenariat. Soit on revient à ce qui prévalait dans les années 70 et la Grande-Bretagne redevient un pays tiers lambda, soit on négocie un partenariat privilégié dont le périmètre reste à définir ... Enfin je plains les anglais qui ont une cabane dans le sud de la France, va falloir ressortir les passeports, fini le low cost genre navette de métro qu'on prenait pour venir en WE, fini les franchises voyageurs UE ... Je me demande s'ils ont voté pour le "leave" Je pense que le monde économique Britannique et notamment le monde de la finance sera un acteur majeur de la redescente sur terre de l'électorat de Boris Johnson. Déjà pour la Grande-Bretagne le BREXIT signifie devoir recruter 3000 douaniers pour le Customs and Excises Office. 1 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Il y a 2 heures, Wallaby a dit : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Paris-se-renfrogne-apres-des-propos-de-Boris-Johnson--29737324/ (17 décembre 2019) Le chef du gouvernement britannique veut inscrire dans la loi l'impossibilité de prolonger la période de transition prévue dans le compromis de divorce avec l'Union Européenne. "Ce qui signifie que l'Union Européenne et le Royaume-Uni devront s'entendre avant la fin de l'année prochaine", ce "qui relèverait du miracle au regard de l'ampleur de la tâche. Londres et Bruxelles devront négocier secteur par secteur", explique M. Le Liboux. C'est bien gentil de stresser parce que monsieur Johnson va faire "inscrire dans la loi". Mais ce qu'une loi peut faire, une autre loi peut le défaire. Donc si en décembre 2020 les choses ne sont pas réglées comme il faut, il n'aura qu'à demander à ses chers députés de sa majorité de détricoter ce qu'ils auront "inscrit dans loi". Cette inscription dans la loi de sortie de l'UE à approuver par le Parlement le mois prochain a une crédibilité élevée - D'abord, la raison pour laquelle Johnson a pu décaler la sortie auparavant prévue pour le 31 octobre "sinon je serai mort dans le fossé" sans perdre toute crédibilité auprès de ses électeurs est que le Parlement avait visiblement fait de l'obstruction, notamment une partie des députés conservateurs - que Johnson a immédiatement mis à la porte de son groupe. Or, il dispose désormais d'une majorité absolue, qui plus est tout à fait confortable et à sa botte - les opposants au Brexit ne sont plus là. Il ne pourra pas changer d'opinion ni de fusil d'épaule sans perdre sa crédibilité auprès des électeurs - Puis, l'accord de sortie stipule qu'une éventuelle prolongation de la période transitoire au-delà du 31 décembre 20 devrait être demandée avant le 30 juin. Ce qui serait encore plus difficile à défendre politiquement parlant, juste cinq mois après avoir fait voté une loi l'interdisant. Théoriquement, il serait toujours imaginable de se présenter tête basse au Conseil européen vers octobre ou novembre et de quémander une modification de l'accord de sortie pour prolonger la période de transition - s'il vouuuuus plaît - mais cela ne ferait qu'accentuer le ridicule et l'humiliation, bref perdre encore plus de crédibilité ! Je crois que Johnson est tout simplement en train de brûler ses vaisseaux. C'est une tactique habile, à la fois politiquement - je vous donne une garantie de ne plus pouvoir changer la date de fin de période transitoire, même si j'étais tenté plus tard de faiblir - et pour la négociation qui va commencer. Il s'agit de fiche les chocottes à tous les dirigeants européens, de les convaincre qu'un Brexit brutal sans accord reste possible, afin qu'ils filent doux et lui donnent à la fois le beurre et l'argent du beurre : la proximité et le libre-échange avec le marché unique et la liberté par rapport à ses règlements et normes internes. Habile... ou pas tant que ça ? C'est que les accords commerciaux de l'UE ne peuvent être approuvés qu'à l'unanimité des Etats membre. N'importe lequel des 27 pays membre pourrait donc mettre son veto et bloquer un accord qui lui semblerait laisser une chance - voire une porte ouverte - à un dumping social ou environnemental de la part de la Grande-Bretagne. Naturellement, ce pays serait dénoncé et vilipendé par toutes sortes de partisans de l’accommodement. Un peu comme la France après qu'Emmanuel Macron ait refusé l'ouverture de négociations d'adhésion de l'Albanie et de la Macédoine du Nord, en somme. Tiens, puisqu'on parle de Manu, il en est où lui ? “Mon souhait, c’est que le Royaume-Uni reste un pays allié, ami et un partenaire extrêmement proche. La condition, c’est définir les règles d’une relation loyale (...) On ne veut pas qu’il soit un concurrent déloyal”, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. “Si Boris Johnson veut un accord commercial très ambitieux, il faut une convergence réglementaire très ambitieuse”, a prévenu le chef de l’État, avant d’ajouter, en anglais, “Be my guest”, “soyez mon invité” ou “je vous en prie”, en Français, comme une forme de main tendue au marché britannique qui pourrait se tourner vers les États-Unis. “Plus ils voudront diverger de certains sujets de l’UE d’où ils sortent, plus ils iront vers un modèle moins disant socialement ou sur le plan climatique et réglementaire, plus ils créeront de la viscosité, c’est-à-dire de la distance avec le marché” commun, a insisté Emmanuel Macron, en tentant de vulgariser au mieux ses propos. (...) Le chef de l’État estime que cette issue serait “assez simple puisque les Britanniques sont aujourd’hui membres de l’Union européenne et que chaque fois qu’ils voudront diverger ce cette réglementation européenne, ils acteront d’un risque de divergence sur le plan des relations commerciales”. Dans un message clairement adressé Boris Johnson, le chef de l’État a encore insisté, avec un large sourire: “Donc ça peut aller très vite s’ils disent au fond on a envie de changer que très peu de choses”. Bon, il a l'air à l'aise le garçon Un peu comme s'il jouait au jeu du poulet avec Boris Johnson, lequel serait au volant d'une sympathique et mignonne Mini Cooper... tandis que Macron serait aux commandes d'un char Leclerc ! Et oui, si j'étais négociateur britannique pour le futur accord commercial, je ne serais pas trop à mon aise ... il y a 36 minutes, pascal a dit : Alors moi çà me fait vraiment rigoler les gusses qui disent à leurs électeurs vous allez voir on va régler çà en deux coups de cuillère à porridge et on sera les rois du pétrole ... ben non. Non, en effet, pas à la fois "deux coups de cuillère à porridge", et "rois du pétrole". En revanche, régler tout ça rapidement est possible oui... il suffit de suivre le conseil que Macron donnait avec ce large sourire "ça peut aller très vite s’ils disent au fond on a envie de changer que très peu de choses". En somme, viser une situation analogue à celles de la Norvège ou de la Suisse, et écrire dans l'accord de sortie "La Grande-Bretagne s'aligne sur tout". C'est un scénario. il y a 36 minutes, pascal a dit : Je pense que le monde économique Britannique et notamment le monde de la finance sera un acteur majeur de la redescente sur terre de l'électorat de Boris Johnson. Oui, si Johnson suit le conseil que lui donnait Macron de "changer très peu de choses". L'autre scénario, c'est un accord très léger. Probablement négociable en quelques mois oui, s'il se limite à une coordination minimale, voire ultra-minimaliste. Dans ce cas, ce ne serait pas le monde de la finance qui ferait "redescendre sur Terre" Boris Johnson. Ce serait Boris Johnson qui ferait redescendre sur Terre les financiers et la City. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 14 minutes ago, Alexis said: En revanche, régler tout ça rapidement est possible oui... il suffit de suivre le conseil que Macron donnait avec ce large sourire "ça peut aller très vite s’ils disent au fond on a envie de changer que très peu de choses". En somme, viser une situation analogue à celles de la Norvège ou de la Suisse, et écrire dans l'accord de sortie "La Grande-Bretagne s'aligne sur tout". Y a juste un problème ... ... le Uk a deux ennemi ici ... Les administration de l'Union qui veulent châtier celui qui crée un précédent Les pays qui espèrent bien tirer les marrons du feu de la disparition du Uk de l'Union En gros il y a aussi tout un tas de monde qui ne rêve que de se repaître sur le cadavre et qui n'ont aucune raison de ne pas tirer sur l'ambulance. Les pays de l'est et leur régimes "autoritaires" l'ont bien compris ... il est infiniment plus simple d'exercer sont pouvoir de nuisance depuis l'intérieur de l'Union et d'obtenir de cet manière les leviers qui vont bien ... que d'espérer avoir un quelconque levier sur l'Union depuis l'extérieur ou la menace de sortie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Reste à prouver que qui que ce soit veule "châtier" non? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 3 minutes ago, prof.566 said: Reste à prouver que qui que ce soit veule "châtier" non? Non non ... le processus de démantèlement de l'Union - un pays majeur et fondateur quitte volontairement le navire! - est extrêmement mal vécu au sein de l'Union ... c'est pas seulement un enfant qui casse son jouet ... Tout un tas de petits pays compte bien sur cette redistribution des cartes au sein de l'Union pour ramasser le pot que laisse le Uk. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 il y a 32 minutes, Alexis a dit : Citant "Manu" : plus ils iront vers un modèle moins disant socialement ou sur le plan climatique et réglementaire "Manu" n'a pas dû bien lire ses petites fiches. Si tel avait été le cas, il connaitrait par coeur ce que ses conseillers lui ont noté sur le programme politique de Boris Johnson : https://www.franceculture.fr/emissions/lesprit-public/decembre-de-greve-quattendons-nous-de-letat-grande-bretagne-le-bojo-nouveau-est-arrive-la-democratie (15 décembre 2019) 4 promesses faites aux Britanniques : Faire ratifier par le parlement l’accord de sortie de l’U.E négocié avec Bruxelles d’ici fin janvier. Une fois le Brexit réalisé, nouer un nouvel accord commercial avec l’U.E avant la fin d’une période de transition prévue jusqu’en décembre 2020. 2e promesse : Johnson veut mettre fin à la libre circulation des personnes et contrôler l’immigration avec un système à points sur le modèle australien, traitant de la même façon ressortissants européens et non européens, et donnant la priorité aux migrants diplômés ou qualifiés. 3e promesse : surprenante pour qui vient du même parti que Margaret Thatcher : renouer avec la dépense publique et les services publics : rendre les rues plus sures en recrutant 20 000 policiers, augmenter de 39,5 milliards d’euros le budget du service public de santé et augmenter le budget destiné aux écoles de plus de 16 milliards d’euros. Enfin 4e promesse : porter à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 Je souligne : 4e promesse : porter à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Enfonçons le clou avec Jean-Marc Jancovici : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-marc-jancovici-l-allemagne-est-le-contre-exemple-absolu-en-matiere-de-transition-energetique-20191213 (13 décembre 2019) L’Allemagne plaît beaucoup aux antinucléaires, mais l’Angleterre est un pays beaucoup plus intéressant pour nous. Cette attitude est un vrai problème pour l’axe franco-allemand, moteur de l’Europe. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 17 décembre 2019 Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Pour 2050, c'est justement ce qui vient d'être acté par l'UE non? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. rendbo Posté(e) le 17 décembre 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 décembre 2019 Il y a 3 heures, g4lly a dit : Non non ... le processus de démantèlement de l'Union - un pays majeur et fondateur quitte volontairement le navire! - est extrêmement mal vécu au sein de l'Union ... c'est pas seulement un enfant qui casse son jouet ... Tout un tas de petits pays compte bien sur cette redistribution des cartes au sein de l'Union pour ramasser le pot que laisse le Uk. majeur je peux accorder, mais fondateur ? 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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