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Coup d'état en Turquie ?


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Turquie: arrestation d'un important collaborateur de Gülen

Ankara - La Turquie a procédé à l'arrestation d'un important collaborateur du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par le pouvoir d'être l'instigateur du coup d'Etat manqué, a déclaré samedi un responsable officiel.

Les forces de sécurité ont arrêté Hails Hanci dans la province de Trabzon (nord), sur la mer Noire, selon cet officiel qui l'a qualifié de bras droit du prédicateur et de responsable de transferts de fonds lui étant destinés.

Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis, dément être derrière la tentative de putsch.

Cette source a ajouté que Hails Hanci était apparemment entré en Turquie deux jours avant la tentative de renversement du pouvoir du 15 juillet.

Elle a également confirmé des informations de l'agence de presse progouvernementale Anadolu faisant état de l'arrestation d'un gendre d'Akin Ozturk, un ancien chef des forces aériennes lui-même arrêté et qui serait l'un des principaux suspects.

La Turquie a déjà annoncé samedi le placement en garde à vue d'un neveu de Gülen, Muhammet Sait Gülen.

L'agence de presse Dogan a quant à elle fait état de l'arrestation d'une femme pilote militaire, Kerime Kurmas, dans la région de Yalova au sud d'Istanbul.

Elle est accusée, avec deux pilotes hommes également détenus, d'avoir volé à bord de chasseurs-bombardiers F-16 au dessus d'Istanbul la nuit du coup d'Etat. Selon d'autres médias turcs, elle serait la seule femme pilote de chasse du pays.

(©AFP / 24 juillet 2016 00h16)

 

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La garde présidentielle turque va être dissoute

Ankara - Les autorités turques vont dissoudre la garde présidentielle après avoir arrêté presque 300 de ses membres à la suite du putsch avorté, a annoncé samedi le Premier ministre Binali Yildirim.

Il n'y aura plus de garde présidentielle, elle n'a pas de raison d'être, on n'en a pas besoin, a déclaré M. Yildirim à la chaîne A Haber. Au moins 283 membres de la garde présidentielle - un régiment comptant 2.500 hommes - ont été arrêtés après le putsch manqué.

Des membres de cette unité faisaient partie d'un groupe qui a pénétré dans les bâtiments de la télévision publique TRT durant la tentative de coup d'Etat de la semaine dernière, a déclaré M. Yildirim. Ce groupe a forcé une présentatrice à lire une déclaration proclamant la loi martiale et l'instauration d'un couvre-feu.

Le Premier ministre a ajouté que 13.002 personnes avaient été placées garde à vue après le coup d'Etat manqué, parmi lesquelles 1.329 policiers, 8.831 militaires, 2.100 juges et procureurs, et 689 civils.

Il a ajouté que 5.837 personnes avaient été placées en détention, notamment 3.718 soldats et 123 généraux.

(©AFP / 23 juillet 2016 22h57)

 

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10 hours ago, Shorr kan said:

Il va falloir un nouveau corps de garde.

On pari que l'histoire va se mettre à bégayer ? Qu'on aura le doit bientôt à la mise sur pied d'un Schutzstaffel-"escadron de protection" tout dévoué corps et âmes au Grand leader ?

 

Je tiens au passage à faire don de mon point Godwin au forum :combatc:.

Quelle grandeur d'âme: ça te fait honneur.

Sinon, pour la garde, moi je penche vers des razzias de miitants AKP dans les quartiers chrétiens (s'il en reste en Turquie dont la soi-disant diversité a complètement disparu) et chez les réfugiés, dont les enfants seront enlevés et emmenés dans une caserne pour y être élevés selon les précepts de RTE qui va vouloir des janissaires. 

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il y a 3 minutes, Tancrède a dit :

Sinon, pour la garde, moi je penche vers des razzias de miitants AKP dans les quartiers chrétiens (s'il en reste en Turquie dont la soi-disant diversité a complètement disparu) et chez les réfugiés, dont les enfants seront enlevés et emmenés dans une caserne pour y être élevés selon les précepts de RTE qui va vouloir des janissaires. 

D'après le Wiki français, il ne reste pratiquement pas de chrétiens en Turquie, quel que soit le courant du Christianisme. Moins de 200 000 apparemment (en 2015) dont la majorité sont des arméniens orthodoxes. Et à mon avis, s'ils veulent des relations qui ne soient pas très froides avec la Russie, ils devraient éviter les razzias (la Russie s'érigeant en protectrice des orthodoxes depuis quelques temps, même si c'est surtout quand ça l'arrange). Sinon, il y a quelques milliers de protestants, catholiques et autres. Mais on est loin d'avoir de quoi faire une nouvelle garde présidentielle :laugh: (et ne pas oublier que les janissaires avaient un rôle politique très important, impensable pour des non-musulmans). Du coup, le plus plausible serait chez les réfugiés (même s'il faudra résister toujours à la tentation de les envoyer en Europe) :laugh: 

 

 

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Citation

 

ALERTE - La garde présidentielle turque va être dissoute (Premier ministre).
(©AFP / 23 juillet 2016 21h59)

 

 

Il y a 12 heures, Shorr kan a dit :

Il va falloir un nouveau corps de garde.

On pari que l'histoire va se mettre à bégayer ? Qu'on aura le doit bientôt à la mise sur pied d'un Schutzstaffel-"escadron de protection" tout dévoué corps et âmes au Grand leader ?

 

il y a une heure, Tancrède a dit :

Quelle grandeur d'âme: ça te fait honneur.

Sinon, pour la garde, moi je penche vers des razzias de miitants AKP dans les quartiers chrétiens (s'il en reste en Turquie dont la soi-disant diversité a complètement disparu) et chez les réfugiés, dont les enfants seront enlevés et emmenés dans une caserne pour y être élevés selon les précepts de RTE qui va vouloir des janissaires. 

N'importe koua!

En vrai, la dissolution de cette garde est un gage de bonne volonté, prouvant -une fois de plus- que le gouvernement turque veux avant tout préserver ses relations amicales avec ses voisins directs, mais aussi avec les pays occidentaux, perfidement bernés par les ennemis du Grand Erdo, en disant partout que c'est une dérive autocritique

 

La preuve, z'avez vu la tronche de cette garde:

erdogan_costumes_viii.jpg

 

De toute fasson, vous zête tous que des méprizants!

 

(Quoi? j'ai oublié ma petite pilule rouge? Bon, bon, j'arrive...)

Modifié par Yankev
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http://www.spiegel.de/international/world/coup-in-turkey-leads-to-erdogan-power-grab-a-1104261-2.html
 (22 juillet 2016)

Un conseiller d'Erdogan a dit au Spiegel que le gouvernement avait planifié de congédier en août plusieurs généraux et amiraux supposément appartenant au mouvement Gülen. Ce pourraient être ces préparations qui déclenchèrent la tentative de coup d'État.

Rumeysa Kalin, 22 ans, a grandi pour l'essentiel sous Erdogan. Son père, Ibrahim Kalin, est le porte-parole du président et elle ne peut pas se souvenir d'une époque où Erdogan ne déterminait pas la vie quotidienne de sa famille. « Il est un dirigeant fort, un homme qui donne une direction au peuple », dit-elle. Il y a un an, Kalin a terminé ses études de droit dans une université d'élite turque et maintenant elle travaille comme clerc dans un cabinet d'avocats en plus d'être active dans l'organisation de jeunesse de l'AKP. Elle parle parfaitement anglais, mais elle refuse de serrer la main des hommes.

Kalin appartient à une génération de jeunes Turcs qui vénèrent Erdogan. Lorsqu'elle a appris les pemières nouvelles d'un possible coup d'État vendredi dernier via Twitter et Facebook, elle faisait la lessive dans la maison de ses parent à Ankara. Elle est allée immédiatement à la mosquée du quartier pour prier pour une fin rapide du soulèvement. Son fiancé, cependant, un étudiant en biologie moléculaire, se dirigeait vers le centre-ville pour offrir une résistance contre les putschistes. Il a essayé de rassurer Kalin au téléphone, disant "n'aie pas peur. Dieu est avec nous".

Quelques jours plus tard, le couple a rejoint une manifestation pro-gouvernement place Kizilay, que les gens appellent "centre du soulèvement national contre les traîtres à la patrie". Kalin dit que le coup d'État manqué est un signal d'alarme pour sa génération. "Le 15 juillet a rapproché Erdogan et le peuple de Turquie encore plus étroitement", dit-elle.

À Istanbul, des islamistes attaquèrent les gens qui buvaient de la bière en public, tandis que dans de nombreuses villes et bourgades d'Anatolie, des extrémistes musulmans ont attaqué des églises et des implantations alévies. Le vice président d'un grand club de basketball a dit à propos des auteurs du coup d'État : "les biens et les femmes de ces fils de putes sont maintenant le butin de guerre de la nation".

D'après la femme d'un capitaine militaire, des gens qui agitent des drapeaux turcs et montrent leur doigt passent régulièrement dans les quartiers où habitent les militaires et leurs familles à Istanbul. Le boulanger où une femme d'un officier fait ses courses habituellement a soudain refusé de lui vendre du pain.

Comme Erdogan, Gülen est un islamiste et il pose comme un clerc réticent qui vit humblement devant Dieu dans son exil américain. Cette modestie, cependant, n'est rien qu'une façade : son mouvement est riche et puissant. Ses disciples ont fondé des journaux, des hôpitaux, des compagnies d'assurance, des universités et des écoles dans 140 pays, y compris en Allemagne.

Gülen prétend qu'il cherche à diffuser une version moderne de l'islam. Mais les critiques disent que sa communauté est une secte tout aussi secrète et difficile à pénétrer que la scientologie ou le mouvement catholique Opus Dei.

Lorsque le parti islamo-conservateur d'Erdogan AKP s'est élevé au pouvoir en 2002, la communauté Gülen initialement semblait être un allié logique. Erdogan, qui était Premier Ministre à l'époque, nomma des disciples de Gülen à des postes clés dans la justice et l'administration. À l'aide de parodies de procès, les islamistes aidèrent le Premier Ministre à marginaliser ses critiques dans l'armée et la société civile.

Hanefi Avci, autrefois officier de haut rang dans le service de renseignement de la police turque surveilla étroitement les progrès des hommes de Gülen dans leur infiltration des institutions d'État. Il avertit le gouvernement Erdogan de l'emprise secrète du mouvement sur le pouvoir... en vain.

Le politologue Sinan Birdal, basé à Istanbul, qui a travaillé pour les militaires turcs durant de longues années, contredit la théorie que le putsch était monté par un petit groupe de gens liés au mouvement Gülen. Il dit que le groupe était composé de soldats appartenant à diverses unités et bases. "C'était une opération définie de façon extensive, et bien planifiée", dit-il. Birdal croit qu'il y avait et qu'il y a toujours beaucoup de frustration refoulée dans l'armée à propos d'Erdogan. Il considère qu'un deuxième putsch est un "scénario parfaitement réaliste".

"Lorsque les premiers tanks ont déboulé dans le quartier, les gens dans les restaurants applaudirent", raconte Can [Osman Can, avocat kurde, ancien membre du comité exécutif de l'AKP].

Le texte suivant, écrit par un ancien correspondant à Istanbul, a reçu de nombreuses réactions et la rédaction du Spiegel a décidé de le traduire en turc :

http://www.spiegel.de/politik/ausland/tuerkei-und-der-ausnahmezustand-tod-einer-demokratie-a-1103935.html (21 juillet 2016, en allemand) & http://www.spiegel.de/politik/ausland/putsch-abschied-von-der-tuerkei-auf-tuerkisch-a-1104262.html (23 juillet 2016, en turc)

Turquie : mort d'une démocratie.

En Turquie est en vigueur depuis la tentative de putsch un état d'urgence pour trois mois. Cela ne durera pas longtemps, et je reçois des douzaines de emails de ma famille, d'amis et de lecteurs. "Je suis si content que tu ne sois plus à Istanbul", écrit une amie. "C'est bien que nous vous sachions en sécurité", indique un lecteur. Je vis depuis quatre mois à Vienne, après trois ans à Istanbul. Et plus ces correspondants veulent avoir raison, plus ces correspondances me rendent tristes. Parce qu'on ne doit pas s'estimer heureux de ne pas vivre en Turquie.

Mon cœur saigne. Car cette Turquie pourrait être un pays plein de vie, bariolé, avec ses diversités culturelles, ses belles villes, ses côtes pittoresques, ses profonds paysages avec des oliveraies et des montagnes, et avant tout, avec ses nombreux aimables habitants. Cela pourrait être un pays prospère. Il a les hommes, il a les ressources, il a le potentiel.

J'ai appris qu'en tant qu'homme qui aime la Turquie, il faut savoir souffrir. On attend beaucoup de lui, et pas seulement depuis le weekend, depuis qu'en Turquie un développement dramatique se déploie, mais déjà depuis des années. Avec les manifestations du parc Gezi de l'été 2013, lorsque des hommes et des femmes de tous horizons ont protesté contre l'autoritarisme de Recep Tayyip Erdogan et furent pour cela pris comme cible de tirs, refoulés par des coups, et mis en prison, le monde entier en a été spectateur.

Des appels à la délation

En janvier, lorsque je vivais encore à Istanbul, un auteur d'attentat suicide s'est fait sauter en l'air dans un groupe de touristes allemands sur une place entre la mosquée Bleue et Sainte-Sophie. J'ai été choqué. J'y étais passé régulièrement à quelques semaines d'intervalle, un endroit paisible et beau.

Une semaine après mon retour, en mars, un terroriste a mis le feu à sa veste explosive dans la rue commerçante principale d'Istanbul, l'Istiklal Caddesi. Cela s'est passé à une centaine de mètres de mon ancien logement, à un endroit où je passais presque quotidiennement. Les premiers mails qui me parvinrent disaient : "Dieu soit loué, tu n'y habites plus".

En juin des membres supposés de l'EIIL ont organisé un massacre à l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Je n'ai jamais pris l'avion plus souvent d'un autre aéroport, ni plus fréquemment atterri. Encore les emails : "C'est apaisant de savoir que vous n'êtes pas à Istanbul".

Voilà maintenant une tentative de putsch mise en échec et dans la foulée une instauration d'état d'urgence pour trois mois, ce qui n'est rien d'autre qu'un nettoyage sans vergogne balayant du chemin tous les critiques et opposants d'Erdogan. Jusque là, le président qui veut absolument mettre en place une démocratie présidentielle et exige pour cela un changement de constitution, a régné autoritairement. Maintenant il empreinte des voies dictatoriales. Bien sûr, il promet de conserver l'État de droit et de renforcer la démocratie.

En réalité cela se décline par exemple ainsi : on appelle les gens sur internet à dénoncer les suspects. Au premier abord, le gouvernement entend par là tous ceux qui se sont exprimés positivement sur les putschistes, mais l'action se dirige aussi en réalité contre tous les critiques d'Erdogan et de son parti AKP. La délation fait maintenant partie intégrante de la politique gouvernementale turque.

Erdogan veut le pouvoir - sans contradiction, sans compromis.

Après chaque nouvelle impossibilité on se dit : Erdogan ne fera jamais cela, il n'osera pas, il n'ira tout de même pas plus loin ! Pourtant le gouvernement turc a prouvé qu'il fait toujours pire que ce que l'on pense : les restrictions toujours plus poussées à la consommation d'alcool, l'interdiction du rouge à lèvre des hôtesses de l'air de Turkish Airlines, la séparation spatiale des étudiantes et des étudiants dans les résidences, la fermeture de sites d'information, l'interdiction de la Gay Pride d'Istanbul, le remaniement de rédactions entières, les limogeages de juges, de procureurs et d'officiers de police, la poursuite des accusations de corruption contre les membres du gouvernement, les mises en examen de simples citoyens qui ont posté quelque chose de drôle sur le président et qui se retrouvent au tribunal pour insulte, le déclenchement conscient d'une guerre civile au sud-est du pays, pour se mettre en scène comme un pouvoir fort et protecteur, et maintenant le renvoi ou la tenue en laisse de milliers de personnes qui d'une façon ou d'une autre ont été définies comme critiques.

L'accumulation de points où l'on touche le fond est si évidente, si grossière, si triste : Erdogan veut le pouvoir, et ceci sans contradiction, sans discussion, sans compromis. Il croit, parce qu'il a été élu président par tout juste 52%, qu'il a maintenant 100% du pouvoir et qu'il ne doit plus avoir d'égards pour personne. Que la démocratie ne se limite pas au respect des urnes mais consiste en une multiplicité de principes comme la séparation des pouvoirs, la liberté de presse et d'opinion, l'indépendance de la justice et encore bien d'autres, Erdogan ne l'a jamais intériorisé.

Erdogan a une frénésie de vénération par culte de la personnalité. Il veut que les gens le fêtent, l'ovationnent, se mettent à ses pieds. Il comprend cela comme un respect qui lui est dû. Lorsque ses fans l'interpellent : "un mot de toi, et nous tuons ! un mot de toi et nous mourrons !" ou même, comme dernièrement à Istanbul, crient publiquement : "je ne suis qu'un poil de ton derrière !", alors Erdogan ne les exhorte pas à revenir à la raison, non, il leur sourit de façon paternelle, se sent flatté et les loue pour leur loyauté. Une telle société n'a pas qu'un problème politique, mais aussi un problème psychologique.

En Turquie règne un climat de peur. Personne ne se risque à critiquer Erdogan. Beaucoup pensent à quitter le pays. Des amis allemands qui vivent à Istanbul et qui sont en ce moment en vacances en Allemagne ont repoussé leur voyage de retour à une date indéterminée. Des amis turcs se renseignent sur les perspectives d'emploi à l'étranger et comment on obtient un visa et un permis de travail. Les hôtels, les restaurants, les boutiques sont vides. Qui voyage encore en Turquie ? Le pouvoir d'un seul coûte à tant leur existence économique.

Le peuple turc était majoritairement contre le putsch militaire. Il a montré sa compréhension de la démocratie. Mais maintenant Erdogan et les islamistes s'emparent de ce développement pour eux-mêmes. Les cris de "Allahu akbar" sont le cri de guerre omniprésent et les muezzin fournissent l'accompagnement. L'islam politique en Turquie est sur le point d'arracher le laïcisme imposé par Atatürk. Mais la démocratie meurt sous nos yeux. Ou ce qu'il en restait. Le monde assiste en spectateur. Je suis triste d'avoir à être heureux de ne pas être en Turquie.

Hasnain Kazim, correspondant du Spiegel à Vienne.

Modifié par Wallaby
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Il y a 3 heures, Fusilier a dit :

En tout cas, l'Erdogan, il semble avoir bien révisé le "petit Staline illustré"  :rolleyes:

m'enfin, je suis très terre à terre ; j'en reste à un vieux dicton : "A qui profite le crime ?"

Bref, ça pue la manip qui permet de faire un coup d'état civil (parce qu'un coup d'état avec 500 mili, alors que meme le président n'est pas visé... on se serait cru au temps des républiques bananieres : comme si prendre la télé, c'etait prendre le pouvoir. Des amateurs !", donc, à qui profite le crime ???

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14 minutes ago, christophe 38 said:

m'enfin, je suis très terre à terre ; j'en reste à un vieux dicton : "A qui profite le crime ?"

Bref, ça pue la manip qui permet de faire un coup d'état civil (parce qu'un coup d'état avec 500 mili, alors que meme le président n'est pas visé... on se serait cru au temps des républiques bananieres : comme si prendre la télé, c'etait prendre le pouvoir. Des amateurs !", donc, à qui profite le crime ???

Plus on lit de trucs, plus on se rend compte qu'ils n'étaient justement pas si amateurs: ils ont été surpris trop tôt dans leurs préparatifs et ont préféré lancer le truc et tenter un "hail Mary" plutôt que de ne rien faire, et ils auraient même pu réussir quelque chose s'il n'y avait pas eu un problème de timing dans le domaine du renseignement sur le lieu où se trouvait Erdogan (c'est sans doute l'élément qui fut le plus déterminant, Erdogan à lui seul pesant tant dans son système) à un moment donné. Côté média, on a aussi vu qu'ils n'étaient pas aussi superficiellement cons que certains journalistes ont pu les dépeindre, et là encore, le problème de préparation interrompue a été déterminant: ils n'avaient pas prévu que de prendre la télé, ils avaient aussi un "plan internet", mais qui n'a pu en l'occurrence être que partiellement et superficiellement appliqué, beaucoup trop tôt. L'objectif dans ce domaine était d'accéder à une plate-forme (à l'antenne et online) de taille suffisante pour influer sur la narration des événements, mais le régime a un avantage trop énorme dans ce domaine (notamment via les réseaux religieux, les associations AKP établies et les réseaux sociaux de partisans) pour que prendre le contrôle des médias traditionnels et d'une mesure de contrôle (si besoin est sur les implantations physiques à portée de main) d'internet ne soit pas une nécessité, ce qu'ils ont tenté, mais là encore avec trop peu de moyens et trop tôt. Je crois cependant illusoire de pointer du doigt une prétendue "débilité" de ces gens qui savent très bien comment la société marche et quelle importance y ont les "nouveaux (mais plus si nouveaux) médias", télés et journaux online tout comme réseaux sociaux. Mais ces médias dépendent aussi d'implantations physiques dont une bonne partie est atteignable et contrôlable, et si l'objectif n'est plus de saisir la totalité de ces vecteurs comme au temps des coups d'Etat "traditionnels" (ce qui est désormais impossible), il est néanmoins possible de prendre les rênes d'une masse critique suffisante pour pouvoir faire passer son message dans le mainstream avec une force suffisante pour un bon impact. Dans ce contexte, le contrôle des médias traditionnels reste un enjeu de première bourre: ils pèsent encore très lourd (quel pourcentage des plus de 40-50 ans passe son temps sur les réseaux sociaux? Quel pourcentage des plus jeunes regarde quand même encore la télé ou écoute la radio régulièrement? Là, on a des questions qui comptent) et rassemblent toujours infiniment plus d'audience par chaîne que n'importe quel média online (surtout que beaucoup des plus gros médias online sont la fenêtre internet de médias tradis, donc produites, éditées et tournées aux mêmes endroits). 

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https://www.bellingcat.com/news/mena/2016/07/24/the-turkey-coup-through-the-eyes-of-its-plotters/

Transcription des messages échanger par les militaires lors de la tentative de coup.

Pas mal de choses intéressante, on voit surtout que les putschistes avaient eu aussi une liste de haut gradé a capturer et que un nombre important de policier leur été favorable. 

Ce qui explique les purges assez massive surtout si les portable on été retrouver avec le contenue des conversations.

Citation

Television “has a significant influence on people in Turkey, especially among older generations”, TRT wrote in a post-coup article. AKOM, TRT TV and Radio have been successfully seized, but unlike the previous coups in Turkey, the state broadcaster is not the only broadcaster: there are now also private channels such as CNN Türk and Habertürk. These channels continue live broadcasting and shows politicians and citizens that encourage people to go onto the streets to protest against the coup attempt. Colonel Cebeci: “Privately owned TV stations must be silenced.”

 

Modifié par zack
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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

Plus on lit de trucs, plus on se rend compte qu'ils n'étaient justement pas si amateurs: ils ont été surpris trop tôt dans leurs préparatifs et ont préféré lancer le truc et tenter un "hail Mary" plutôt que de ne rien faire, et ils auraient même pu réussir quelque chose s'il n'y avait pas eu un problème de timing dans le domaine du renseignement sur le lieu où se trouvait Erdogan (c'est sans doute l'élément qui fut le plus déterminant, Erdogan à lui seul pesant tant dans son système) à un moment donné. Côté média, on a aussi vu qu'ils n'étaient pas aussi superficiellement cons que certains journalistes ont pu les dépeindre, et là encore, le problème de préparation interrompue a été déterminant: ils n'avaient pas prévu que de prendre la télé, ils avaient aussi un "plan internet", mais qui n'a pu en l'occurrence être que partiellement et superficiellement appliqué, beaucoup trop tôt. L'objectif dans ce domaine était d'accéder à une plate-forme (à l'antenne et online) de taille suffisante pour influer sur la narration des événements, mais le régime a un avantage trop énorme dans ce domaine (notamment via les réseaux religieux, les associations AKP établies et les réseaux sociaux de partisans) pour que prendre le contrôle des médias traditionnels et d'une mesure de contrôle (si besoin est sur les implantations physiques à portée de main) d'internet ne soit pas une nécessité, ce qu'ils ont tenté, mais là encore avec trop peu de moyens et trop tôt. Je crois cependant illusoire de pointer du doigt une prétendue "débilité" de ces gens qui savent très bien comment la société marche et quelle importance y ont les "nouveaux (mais plus si nouveaux) médias", télés et journaux online tout comme réseaux sociaux. Mais ces médias dépendent aussi d'implantations physiques dont une bonne partie est atteignable et contrôlable, et si l'objectif n'est plus de saisir la totalité de ces vecteurs comme au temps des coups d'Etat "traditionnels" (ce qui est désormais impossible), il est néanmoins possible de prendre les rênes d'une masse critique suffisante pour pouvoir faire passer son message dans le mainstream avec une force suffisante pour un bon impact. Dans ce contexte, le contrôle des médias traditionnels reste un enjeu de première bourre: ils pèsent encore très lourd (quel pourcentage des plus de 40-50 ans passe son temps sur les réseaux sociaux? Quel pourcentage des plus jeunes regarde quand même encore la télé ou écoute la radio régulièrement? Là, on a des questions qui comptent) et rassemblent toujours infiniment plus d'audience par chaîne que n'importe quel média online (surtout que beaucoup des plus gros médias online sont la fenêtre internet de médias tradis, donc produites, éditées et tournées aux mêmes endroits). 

merci pour ce point de vue qui m'éclaire

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Manif place Taksim, 

http://www.leparisien.fr/international/en-images-istanbul-maree-de-drapeaux-rouges-pour-la-democratie-place-taksim-24-07-2016-5991609.php

Taksim, dans le centre d'Istanbul en Turquie ce dimanche après-midi, venus rappeler leur attachement à la démocratie, mais aussi souvent leur opposition à l'état d'urgence décrété par le président Erdogan après leputsch manqué du 15 juillet dernier. 

C'est le principal parti d'opposition, le parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate et laïc) qui avait appelé à ce rassemblement. Il a été rejoint par le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan (AKP), dont les partisans descendent par dizaines de milliers dans les rues chaque soir.

Mais dans la mer de drapeaux rouges turcs agités place Taksim, dominaient bien les portraits de Mustapha Kemal, Atatürk, le père de la République et la figure tutélaire des militants du CHP. Sur les pancartes brandies par les personnes sur place, on pouvait lire «Nous défendons la république et la démocratie», «La souveraineté appartient au peuple sans conditions» ou encore «Non au coup d'état, oui à la démocratie». 

 

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http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/07/25/turquie-mandats-d-arret-delivres-contre-42-journalistes_4974224_3214.html

Deuxième couche sur les journalistes. Une école militaire a aussi été "nettoyée".

Oh et on vient d'apprendre que les ambassadeurs étaient les prochains sur la liste.

Modifié par Ciders
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il y a 50 minutes, Fusilier a dit :

Un procureur, Ahmet Biçer, décédé en mai, apparaît dans la liste des "coupables" ....:rolleyes:

Sans doute qu'il savait et qu'il n'a rien dit. Et qu'il croyait que la mort le protègerait. :happy:

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http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/07/turkey-coup-attempt-shows-army-within-army.html (22 juillet 2016)

L'auteur énonce la thèse que c'est une faction Güleniste qui aurait fait le coup :

[Après 2013,] pour mettre un terme aux activités de ce qu'il appelle la Fethullah Terror Organization et la structure d'État parallèle dans l'économie, l'éducation et les médias, le gouvernement a adopté des mesures fortes. Les réseaux gülenistes dans l'appareil judiciaire et la police furent bannis. Les seuls restés intouchés furent les gülenistes dans l'armée.

Nous comprenons maintenant que les opérations Masse de forgeron et Ergenekon créées par les procureurs et les policiers gülenistes ne visaient pas seulement à éliminer les officiers kémalistes. Cela visait à assurer que les officiers gülenistes qui avaient intégré l'armée après le milieu des années 1980 seraient promus à des échelons supérieurs. Ce sont ces officiers qui sont maintenant accusés d'avoir comploté le coup d'État manqué.

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Dernière infos. Armée de terre turque: limogeage de 87 généraux, 726 officiers et 256 sous-officiers.

Armee de l'air turque (Turaf): limogeage de 30 généraux et 314 officiers. Pour l'armée de l'air turque (Turaf). C'est la moitié des généraux qui sont limogés ce soir.

Marine turque: limogeage de 32 amiraux, 59 officiers et 63 sous-officiers.

La Gendarmerie turque (Jandarma) et les Gardes-cotes sont rattachés dès ce soir au ministère de l'intérieur turc.

Fermeture ce soir de 18 TV, 23 radios, 45 journaux et 15 magazines.

Modifié par Kurssad
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il y a 5 minutes, Kurssad a dit :

Dernière infos. Armée de terre turque: limogeage de 87 généraux, 726 officiers et 256 sous-officiers.

Armee de l'air turque (Turaf): limogeage de 30 généraux et 314 officiers. Pour l'armée de l'air turque (Turaf). C'est la moitié des généraux qui sont limogés ce soir.

Marine turque: limogeage de 32 amiraux, 59 officiers et 63 sous-officiers.

La Gendarmerie turque (Jandarma) et les Gardes-cotes sont rattachés dès ce soir au ministère de l'intérieur turc.

Fermeture ce soir de 18 TV, 23 radios, 45 journaux et 15 magazines.

Bonsoir .

Il serait bien que vous vous présentiez , il y a une partie prévu à cet effet sur le forum .

Ici :

http://www.air-defense.net/forum/30-presentez-vous/

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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149 officiers généraux limogés soit dans les 40/100 du total alors que ce matin, l'état-major déclaré que  8651 militaires soit 1,5/100 des effectifs sont dans le coup  disposant de moins de véhicules blindés qu'un régiment... cela est peu disproportionnée....

Chiffres du matériel et effectifs 

http://www.boursorama.com/actualites/selon-l-armee-turque-1-5-de-ses-effectifs-etaient-des-putschistes-0b86ff977840e059999634a1d823f8af

37 tanks, 246 autres blindés, 3 navires, 36 hélicoptères, 35 avions dont 24 chasseurs. Par rapport a l'arsenal turque, c'est peu.

Edit, sur ce fil :

https://twitter.com/restitutorusmax

On indique que 250 pilotes de l'armée de l'air sont aussi limogé ! Je ne sait pas combien de pilotes militaires comptent la Turquie, mais il faudra du temps pour comblé les trous.

Le gouvernement ferme les académies militaires, le cursus militaire se fera en parallèle du cursus civil via les universités. Hum, cela me semble compliqué justement pour les formations navales et aériennes....

Je suis dubitatif devant ce fil, la peine capitale n'a pas encore était rétabli :

En Turquie, on prépare 1 cimetière des traitres à la Nation. La prière funéraire islamique ne sera pas effectuée. Un premier soldat enterré au cimetière des traitres cette nuit. Son corps a été jeté dans une fosse sans prière. Les gens seront invités à la malédiction sur les occupants du cimetière. Cimetière qui accueillera aussi les condamnés à mort du putsch raté

Modifié par collectionneur
250 pilotes limogé ! Cimetière pour les ''traitres'' ?
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http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/07/turkey-coup-attempt-erdogan-mosques.html (25 juillet 2016)

Le soir du putsch, le chef de la direction des affaires religieuses a donné l'ordre par texto aux 110.000 imams des 85.000 mosquées de réciter la prière sala, laquelle, réservée en principe aux rites funéraires, n'avait pas été utilisée dans un but politique depuis l'ère ottomane.

http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/07/turkey-coup-attempt-profile-of-gulenist-soldier.html (27 juillet 2016)

Confessions d'un officier accusé. Cela s'inscrit dans la thèse officielle qui incrimine le FETO l'"organisation terroriste" des gülenistes.

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Il y a 16 heures, collectionneur a dit :

149 officiers généraux limogés soit dans les 40/100 du total alors que ce matin, l'état-major déclaré que  8651 militaires soit 1,5/100 des effectifs sont dans le coup  disposant de moins de véhicules blindés qu'un régiment... cela est peu disproportionnée....

Chiffres du matériel et effectifs 

http://www.boursorama.com/actualites/selon-l-armee-turque-1-5-de-ses-effectifs-etaient-des-putschistes-0b86ff977840e059999634a1d823f8af

37 tanks, 246 autres blindés, 3 navires, 36 hélicoptères, 35 avions dont 24 chasseurs. Par rapport a l'arsenal turque, c'est peu.

Edit, sur ce fil :

https://twitter.com/restitutorusmax

On indique que 250 pilotes de l'armée de l'air sont aussi limogé ! Je ne sait pas combien de pilotes militaires comptent la Turquie, mais il faudra du temps pour comblé les trous.

Le gouvernement ferme les académies militaires, le cursus militaire se fera en parallèle du cursus civil via les universités. Hum, cela me semble compliqué justement pour les formations navales et aériennes....

Je suis dubitatif devant ce fil, la peine capitale n'a pas encore était rétabli :

En Turquie, on prépare 1 cimetière des traitres à la Nation. La prière funéraire islamique ne sera pas effectuée. Un premier soldat enterré au cimetière des traitres cette nuit. Son corps a été jeté dans une fosse sans prière. Les gens seront invités à la malédiction sur les occupants du cimetière. Cimetière qui accueillera aussi les condamnés à mort du putsch raté

Il y avait 1 700 pilotes au sein de l'armée de l'air turque. 500 ont démissionné pour aller rejoindre Turkish Airlines ou à sont parti à la retraite. Limogeage de + 250 pilotes. Il doit rester autour de 1000 et 1400 pilotes avec les nouveaux diplômés.

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Promotion de 99 officiers comme généraux et amiraux.

Parmi les généraux qui ont reçu des promotions. Beaucoup d'officiers kémalistes jugés injustement par les Gülenistes pendant les procès de faux coup d'état (Balyoz, Ergenekon).

49 généraux et amiraux envoyés à la retraite.

Pour résumer:

- Limogeage de 149 généraux et amiraux.

- Démission de 2 généraux.

- Retraite pour 49 généraux et amiraux.

- Promotion pour 99 officiers qui deviendront généraux et amiraux.

354 généraux et amiraux - 200 généraux et amiraux (limogeage, démission et retraite) + 99 promotions= 253 généraux et amiraux dans les forces armées turques.

On s'approche de 70 000 fonctionnaires limogés dans la fonction publique.

Les Américains (Général Votel) se plaignent que leurs meilleurs alliés dans l'armée turque soit en prison.

Limogeage de 768 fonctionnaires et travailleurs à la mairie métropolitaine d'Istanbul. La mairie a envoyé leurs dossiers au gouverneur d'Istanbul pour instruction.

Modifié par Kurssad
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