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Europe vs USA, LE duel.


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il y a 24 minutes, KnewEdge a dit :

Merci de m'en informer !

@Ciders n'est pas subtil :tongue:

Mais la question sur l’intérêt de suivre un média très orienté comme celui ci est intéressant
A partir du moment ou on a le recul suffisant c'est intéressant, on voit ou ils veulent en venir et comment ils orientent leur lobbying

 

 

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il y a 7 minutes, clem200 a dit :

@Ciders n'est pas subtil :tongue:

Mais la question sur l’intérêt de suivre un média très orienté comme celui ci est intéressant
A partir du moment ou on a le recul suffisant c'est intéressant, on voit ou ils veulent en venir et comment ils orientent leur lobbying

Je m'adapte à mon public. :happy:

Simplement, entre le "nos médias sont tous pourris !" et "les autres sont forcément sympas parce que disruptifs", je dis juste : attention. Poil au bidon.

Qu'on ne se retrouve pas - comme d'habitude - à chier dans nos bottes parce que nous faisons dans le misérabilisme et donc, par contrecoup, à avaler les couleuvres soviétiques maoitistes ou autres.

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Il y a 8 heures, KnewEdge a dit :

Ecouter une fois de temps à autres le média qui serait à la solde d'une autre puissance change un peu des autres médias qui sont, il est vrai, des modèles d'indépendance cher Patrick...

Je ne dis pas ça. Je dis simplement que c'est très amusant de nous voir devenir un champ de bataille médiatique entre gens qui, chacun, nous la font à l'envers, mais essaient, chacun, de nous convaincre qu'ils nous la font moins à l'envers que l'adversaire stratégique qu'ils se sont choisis. :laugh:

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  • 1 month later...
Il y a 14 heures, Boule75 a dit :

Et sinon, dans la série confus et difficile à lire, je vous invite aussi à aller voir ce que raconte Jack Sullivan à propos de stratégie économique face à la Chine, notamment.

L'original est là, une traduction par le Grand Continent est ici.

Il reconnaît que l'Inflation Reduction Act est une "source de friction" :

C’est ainsi que nous transformerons l’IRA d’une source de friction en une source de force et de fiabilité. Je pense que vous en saurez plus à ce sujet lors du sommet du G7 à Hiroshima le mois prochain.

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  • 3 months later...

En 2013, le géant Airbus est poursuivi pour des soupçons de corruption par les autorités américaines. En dévoilant les dessous de l’affaire, cette enquête montre comment la justice est devenue l’un des instruments de la guerre économique impitoyable menée par les États-Unis contre les grandes entreprises européennes.

En 2013 éclate une affaire qui plonge l'avionneur européen Airbus dans la tourmente. La CIA soupçonne le groupe d'user de corruption à grande échelle, faussant le jeu de la concurrence face à son principal concurrent, le géant américain Boeing. Conscient de la grave menace qui pèse sur l'entreprise, Tom Enders, alors PDG d'Airbus, lance en urgence une vaste "opération mains propres" pour assainir les pratiques commerciales. Le précédent de l'affaire Alstom suffit à faire frémir dans les hautes sphères : visée par une plainte américaine en 2014, la multinationale française vient d'être rachetée par l'américain General Electric au terme d'un extraordinaire feuilleton juridico-financier. Cette fois, l'Europe, dotée de nouvelles armes législatives, est en mesure de contre-attaquer...

Arme juridique


Les États-Unis disposent d'une arme redoutable pour défendre leurs intérêts commerciaux : l'extraterritorialité de leur droit. La justice fédérale peut ainsi poursuivre et sanctionner toute entreprise qui enfreint les lois américaines dès lors qu'elle réalise des transactions en dollars ou utilise les services de sociétés basées outre-Atlantique. En condamnant des groupes étrangers à des amendes astronomiques, les tribunaux sont susceptibles de les pousser à la faillite ou, du moins, de les faire sérieusement vaciller. Comment Airbus est-il parvenu à échapper à ce sort ? Montée comme un polar, cette enquête captivante retrace l'implacable engrenage judiciaire de l'"affaire Airbus" et ses multiples rebondissements, jusqu'à son dénouement en janvier 2020. Où l'on apprend, entre autres, que l'avionneur doit son salut à la loi Sapin 2, votée en 2016 pour aligner le droit français sur celui des États-Unis : elle lui a permis d'engager une procédure inédite d'autodénonciation devant les autorités anticorruption françaises, britanniques et états-uniennes. Verdict : une amende de "seulement" 3,6 milliards d'euros, dont 2,1 milliards versés au Trésor public français, contre 526 millions aux Américains. Une incroyable saga où se croisent espions, magistrats et avocats d'affaires, qui dévoile un pan méconnu de la guerre économique impitoyable menée par les États-Unis contre ses alliés européens.

https://www.arte.tv/fr/videos/093798-000-A/la-bataille-d-airbus/

Modifié par Paschi
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  • 2 weeks later...

Je l'ignorais, mais il semble que certaines des négociations commerciales initiées sous la présidence Trump se poursuivent encore actuellement: 

Citation

Commerce décarboné : différend entre l’UE et les États-Unis au sujet de l’« acier vert » 

Alors que l’UE et les États-Unis s’empressent de trouver un moyen de collaborer sur l’« acier vert » avant la fin du mois d’octobre pour éviter que les droits de douane ne soient rétablis, leurs positions divergentes mettent en évidence des philosophies différentes sur la manière dont le commerce mondial devrait être réorganisé pour prendre en compte les priorités climatiques. (…)    https://www.euractiv.fr/section/economie/news/commerce-decarbone-differend-entre-lue-et-les-etats-unis-au-sujet-de-l-acier-vert/ 

Révélation

Le 31 octobre 2021, l’Union européenne et les États-Unis ont temporairement résolu leur différend commercial de l’ère Trump concernant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium en signant une déclaration commune sur un « accord mondial sur l’acier et l’aluminium durables ».

Ils ont ainsi supprimé les droits de douane qu’ils s’imposaient mutuellement et accepté de travailler ensemble à la mise en place d’un secteur sidérurgique décarboné. En outre, ils ont décidé de défendre les travailleurs et de lutter contre la surcapacité mondiale, une question essentielle pour les États-Unis qui souhaitaient se protéger de l’acier chinois subventionné.

L’idée était que l’accord soit ouvert à d’autres pays désireux de collaborer à une production d’acier et d’aluminium à moindre émission de carbone, et qu’il serve de modèle pour rendre le commerce plus respectueux de l’environnement.

La course est désormais lancée pour résoudre les principales questions en suspens et conclure l’accord avant que les droits de douane américains sur l’acier et les droits compensateurs de l’Union européenne n’entrent à nouveau en vigueur le 31 octobre.

Johanna Lehne, experte en commerce et en décarbonation industrielle au sein du groupe de réflexion sur le changement climatique E3G, a récemment appelé à une réinitialisation des négociations. Elle a expliqué à EURACTIV : « Tout ce que nous avons entendu suggère qu’ils sont encore très éloignés l’un de l’autre ».

Un système commercial respectueux du climat ?
Le gouvernement américain souhaiterait former un « club de l’acier vert » qui se protègerait avec un tarif extérieur commun pour l’acier et l’aluminium provenant de pays tiers ayant des industries sidérurgiques plus polluantes ou de pays qui accordent trop de subventions à leur industrie et créent ainsi un problème d’offre excédentaire au niveau mondial.

Cela conviendrait aux États-Unis, car ils pourraient s’appuyer sur leurs droits de douane établis dans l’article 232 de la loi américaine sur l’expansion du commerce (Trade Expension Act), qu’ils prélèvent pour des raisons de sécurité nationale.

« Ce que l’administration Biden tente de faire, c’est essentiellement de convertir ce système 232 en un système respectueux du climat », a indiqué à EURACTIV Timothy Meyer, professeur de droit international à l’Université Duke spécialisé dans le commerce international.

Le niveau des droits de douane serait calculé en fonction de « l’intensité carbone » de l’industrie de l’acier et de l’aluminium d’un pays tiers : plus le secteur sidérurgique d’un pays donné est polluant, plus les droits de douane sont élevés.

Une fois qu’une méthode de calcul de l’intensité de carbone aura été mise au point, un tel arrangement incitera les gouvernements des pays tiers à rendre leur secteur sidérurgique plus écologique.

Un protectionnisme écoblanchi ?
Mais cette approche pose de sérieux problèmes, comme le souligne David Kleimann, expert en commerce au sein du groupe de réflexion européen Bruegel, spécialisé dans la politique économique.

« Un tarif basé sur l’intensité moyenne des émissions d’un secteur n’incite pas le producteur individuel à décarboner », a-t-il expliqué à EURACTIV, affirmant que tout le fardeau reposerait alors sur l’État.

Alors que les États-Unis ont les moyens financiers de soutenir l’industrie dans ce domaine, de nombreux pays plus pauvres n’en ont pas, a affirmé M. Kleimann, qui a qualifié l’approche américaine de « protectionnisme étincelant », l’accusant de faire de l’écoblanchiment.

Il estime également que les droits de douane de l’article 232 ne constituent pas une bonne base pour établir le nouveau système et préfère l’approche européenne consistant à prélever une taxe d’ajustement aux frontières sur le carbone. C’est ce que l’UE envisage de le faire avec le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), dans le cadre duquel les entreprises paieront pour une série de produits importés un prix basé sur le prix actuel du carbone dans l’UE et sur la quantité de carbone émise au cours du processus de production.

Au lieu d’un tarif extérieur commun, l’UE préférerait un arrangement global basé sur les prix du carbone pour l’acier et l’aluminium qui pourraient être prélevés à la frontière. Cela inciterait les pays et les entreprises sidérurgiques à décarboner leur production.

Différences fondamentales
Toutefois, l’administration américaine critique cette approche, car elle obligerait les États-Unis à s’abstenir d’appliquer un tarif extérieur et à mettre en œuvre un système similaire à celui de l’UE. Cette approche impliquerait également la mise en place d’un prix national du carbone, ce qui semble irréalisable sur le plan politique au vu de l’actuel Congrès américain.

Cet été, Timothy Meyer et Todd N. Tucker du Roosevelt Institute, dont le document d’orientation de 2021 sur un « Green Steel Deal » (Pacte vert sur l’acier) semble avoir fortement influencé la position de l’administration américaine, ont eu un échange animé de documents d’orientation avec David Kleimann, membre du groupe de réflexion Bruegel. Ce dernier a critiqué leur approche, avant que son document d’orientation ne soit à son tour attaqué par M. Meyer et M. Tucker, après quoi M. Kleimann a à son tour rejeté la critique.

Cette lutte entre universitaires a également montré à quel point il est difficile d’élaborer un « accord mondial » sur une question commerciale si les partenaires ne s’accordent pas sur les futurs principes de la politique commerciale.

Alors que les États-Unis ont pris leurs distances à l’égard des principes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et recourent à l’imposition unilatérale de droits de douane pour servir leurs intérêts, l’UE s’efforce toujours de respecter les règles de l’OMC.

« La compatibilité avec [les règles de] l’OMC — même s’il s’agit d’un terme très ouvert et qu’il existe différentes interprétations — est toujours un peu une vache sacrée dans l’UE », a expliqué Johanna Lehne.

Des obstacles commerciaux de toutes parts
Vache sacrée ou pas, la compatibilité avec les règles de l’OMC n’autorise l’imposition de droits de douane à la frontière que s’ils compensent une politique intérieure qui occasionne des coûts aux producteurs nationaux. L’UE dispose de cette politique intérieure sous la forme de la tarification du carbone, raison pour laquelle elle affirme que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières est compatible avec l’OMC, alors que les États-Unis ne disposent pas d’une telle politique.

En outre, la lutte contre la surcapacité — un intérêt majeur pour les États-Unis — n’est pas considérée comme un motif légitime d’obstacles commerciaux dans le cadre du droit de l’OMC. C’est pourquoi l’UE tente de lutter contre la surcapacité, non pas en imposant des droits de douane, mais en recourant à son règlement sur les subventions étrangères.

Toutefois, comme le souligne M. Meyer, les entreprises devront se conformer au MACF et le règlement sur les subventions étrangères pourrait se révéler si coûteux qu’il pourrait également être considéré comme un obstacle au commerce.

« Le probable obstacle commercial entre les États-Unis et l’Union européenne résultant de la mise en place de systèmes différents est potentiellement très important », a-t-il déclaré.

Possibilité de coopération
Toutefois, malgré leurs divergences d’opinions, MM. Meyer et Kleimann ainsi que Mme Lehne pensent que l’UE et les États-Unis peuvent coopérer, notamment en s’accordant sur une méthodologie commune pour mesurer les émissions de carbone de l’acier et de l’aluminium.

Jeudi dernier (24 août), le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a rencontré la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, en Inde, et a indiqué qu’ils espéraient parvenir à un accord d’ici à l’automne.

David Kleimann, pour sa part, s’attend à un accord très léger par lequel l’UE et les États-Unis se donneront un peu plus de temps pour discuter et repousseront la date butoir, en ajoutant une déclaration sur leur volonté de travailler de concert.

D'après ce que j'ai compris, les USA et l'UE sont d'accord pour taxer les importations d'acier fabriqué en émettant beaucoup de CO2, mais les premiers veulent déterminer le montant en fonction de la pollution concernée dans le pays émetteur, tandis que la seconde privilégierait une approche au cas par cas où on évaluerait la pollution à chaque fois. L'approche américaine me semble moins difficile à mettre en œuvre mais généraliste et donc potentiellement très discriminante envers certains pays (la Chine par exemple …:rolleyes:)

Sur ce point là, Washington pourrait trouver quelques oreilles intéressées parmi les 27. A commencer par chez nous: 

Citation

Bruno Le Maire veut faire évoluer les règles européennes face à la Chine  

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a appelé mardi (29 août) à faire « évoluer » les règles européennes pour permettre à l’Union européenne de devenir un « grand continent économique » capable de concurrencer la Chine (...)  https://www.euractiv.fr/section/economie/news/bruno-le-maire-veut-faire-evoluer-les-regles-europeennes-face-a-la-chine/ 

A court terme, l'article souligne bien que les deux parties vont devoir s'accorder sur "une méthodologie commune pour mesurer les émissions de carbone de l’acier et de l’aluminium."

 Et là, je pense que notre gouvernement est peut-être à la manœuvre: 

Citation

Automobile : le nouveau bonus écologique pénalisera les voitures chinoises

La consultation sur le « score environnemental » des voitures électriques, dont dépendra l’attribution du bonus écologique à partir du 1er janvier 2024, s’est terminée vendredi 25 août.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/28/automobile-le-nouveau-bonus-ecologique-penalisera-les-voitures-chinoises_6186827_3234.html

Révélation

Pour bénéficier du bonus écologique lors de l’achat d’une voiture électrique, il y avait jusqu’à présent deux conditions : le modèle devait peser moins de 2,4 tonnes et afficher un prix inférieur à 47 000 euros. A partir du 1er janvier 2024, il faudra aussi que le véhicule ait un « score environnemental » acceptable, c’est-à-dire que les émissions de CO2 générées pour sa production et son transport de l’usine au client ne dépassent pas un certain seuil

L’objectif du gouvernement est clair : « L’argent des contribuables français n’a pas vocation à financer des véhicules provenant à 70 % de Chine », répète Bruno Le Maire depuis mai. Le ministre de l’économie veut donc donner un coup de pouce à la production européenne, qui affiche une meilleure empreinte carbone, quitte à exclure du bonus des modèles populaires comme la très abordable Dacia Spring, la Tesla Model 3 ou la chinoise MG4. La version électrique de la Mini de BMW serait, elle aussi, sur la sellette.

Bercy et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) travaillent d’arrache-pied, depuis le début de 2023, pour mettre au point ce « score environnemental ». Les projets de décret et d’arrêté détaillant son calcul ont été publiés le vendredi 28 juillet et soumis à consultation. Celle-ci s’est terminée vendredi 25 août. Plus de 400 contributions ont été déposées. Les appréciations générales sont plutôt positives.

« Cette écoconditionnalité va dans le bon sens, estime Marc Mortureux, directeur général de la Plate-Forme automobile (PFA), qui regroupe la filière française (constructeurs et équipementiers). Nous avons toujours plaidé pour que la totalité du cycle de vie du véhicule électrique soit prise en compte, et pas seulement les émissions à la sortie du pot d’échappement. Ce score va valoriser ceux qui produisent avec une énergie moins carbonée. »

« Une première brique, un cadre concret »
La PFA propose toutefois des simplifications. Jean-Philippe Hermine, chargé de la mobilité au sein de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), soutient aussi la démarche : « C’est un message clair au consommateur : il faut prendre en compte tout le cycle de vie du produit si on veut une électrification vertueuse. Il y aura des critiques sur la méthodologie retenue, mais c’est une première brique, un cadre concret qui permet d’avancer. » Président de Hyundai pour la France, Lionel French Keogh, comprend, lui aussi, la démarche, mais regrette que « le dispositif ne soit pas d’emblée européen » et s’interroge sur sa stabilité dans le temps. Les modèles les plus vendus de sa marque n’auront pas de problème d’éligibilité : ils sont produits en République tchèque (…)

Il semble qu'on travaille depuis un moment sur cette histoire d'empreinte carbone. On possède donc un certain savoir-faire pour évaluer le CO2 émis lors de certains processus industriels. Je serais curieux de savoir si on en profite pour faire un peu de lobbying à Bruxelles et peser sur certains détails cruciaux?

Révélation

Un exemple tout bête (et j'espère pas trop mal expliqué:blush:) concernant l'électricité: est-ce qu'il faut évaluer les rejets de CO2 d'une usine, en établissant un lien de proportionnalité entre la consommation électrique de l'usine et ce que le pays émet pour produire cette électricité en moyenne sur l'année? Parce que, si on préfère affiner en tenant compte de l'heure de la journée, la nuit les centrales nucléaires fonctionnent toujours, contrairement au photovoltaïque auquel on doit souvent suppléer par des centrales thermiques. (genre à la lignite :smile:)
Dans cette seconde optique, une usine effectuant les 3X8 en France aurait sans doute une empreinte carbone nettement plus faible qu'en Allemagne.

Ca peut sembler technique, voire abscons, mais comme diraient certains "le diable est dans les détails".:happy: 

Révélation

Accessoirement, si la France s'était retrouvée seule face aux USA, on se se serait fait manger tous crus. Par contre si l'Elysée joue bien ses cartes sur ce coup là, ça pourrait nous avantager.
Ca serait un bel exemple de souverainisme. Le souverainisme, ça ne consiste pas à sauter sur sa chaise comme un cabri en criant qu'on est patriotes et que c'est un scandale que l'UE nous empêche de faire ce qu'on veut. Pour moi le souverainisme, ça consiste avant tout à fixer des objectifs qui bénéficieront à la France, et à s'avérer pragmatique en ce qui concerne les moyens de les obtenir. Et les institutions européennes peuvent s'avérer un excellent outil dans ce but.

Macron a peut-être un peu tardé à voir les choses comme ça. Il a peut-être aussi perdu du temps- voire gaspillé de l'énergie- à se montrer conciliant avec les allemands. Mais depuis un an, environ, il a clairement changé d'optique. Il suffit de voir comment Berlin a pris la constitution d'un club de pays pro nucléaire au sein de l'UE. Tout vient à point:bloblaugh: 

 

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Il y a 12 heures, Desty-N a dit :

Dans cette seconde optique, une usine effectuant les 3X8 en France aurait sans doute une empreinte carbone nettement plus faible qu'en Allemagne.

C'est le cas même en journée.

La production d'énergie via les ENR en Allemagne n'est pas suffisante pour fournir l'énergie de toutes leurs industries. Ils complètent déjà via du gaz et du charbon en journée il me semble (et pas qu'un peu vu que le pilotage de l'éolien est impossible, et que le solaire ne produit pas tout au long de la journée non plus)

Modifié par SLT
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Le 02/09/2023 à 21:57, ksimodo a dit :

Mon opinion perso est nettement, nettement moins tranchée que l'avis de Natacha, sur la nécessité d'avoir connu certains milieux d'assez prés pour pouvoir les comprendre et les analyser. Et même agir "contre" eux plus tard.

Pourtant c'est vrai ... si tu n'as pas mis les mains dans le cambouis tu ne sais pas.

Sauf que pas besoin de se genre de profil pour être le chef du systeme ... au contraire. Celui qui sert de vitrine doit être parfaitement présentable, c'est à ceux qui œuvrent pour lui en coulisse d'avoir mis les mains dans le cambouis.

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Il y a 21 heures, g4lly a dit :

Pourtant c'est vrai ... si tu n'as pas mis les mains dans le cambouis tu ne sais pas.

Sauf que pas besoin de se genre de profil pour être le chef du systeme ... au contraire. Celui qui sert de vitrine doit être parfaitement présentable, c'est à ceux qui œuvrent pour lui en coulisse d'avoir mis les mains dans le cambouis.

Il faut quand même que le "présentable" comprenne ce que les spécialistes lui exposent et sache argumenter derrière, et ça n'est pas tout le temps gagné...

C'est à mon sens un domaine dans lequel il faut accepter du "gris" : on fantasme sur des experts (pharma, industriels, financiers, concernant l'agriculture, etc, etc...) totalement libres d'attaches au privé pour conseiller l'Etat, des incorruptibles purs strictement dévolus au bien commun, comprenant l'industrie, ses besoins, ses ressorts, mais insensibles à ses sirènes. Ca n'existe pour ainsi dire pas : on doit donc admettre qu'on aura toujours besoin de personnes plus ambiguës que ça, et le gérer proprement, en fixant des limites.

Pour en revenir à Mme. Scott-Morton : elle a le droit d'être déçue mais force est de constater qu'elle n'a en fait rien compris et rien admis. Elle aurait probablement été une conseillère intéressante, mais ses dernières réactions montrent qu'elle n'avait rien à faire au poste d'économiste en chef.

Modifié par Boule75
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Oui, il faut accepter le gris.

Sur un dossier qui me concerne, il y a une grosse communication de la part de clients déçus qui incriminent un milieu industriel. Je suis entre les clients et les indus. Il faut être honnête, ce que pensent les clients ( ceux qui font du bruit ) est complètement coupé de la réalité. En fait les 2 mondes ne se comprennent pas. Pas du tout. En fait il y a une inversion brutale du rapport de force.

Les clients me font vivre, donc je serai tenté d'être "proche" de leur pensées. Mais je ne peux pas l'être, car si le client ne comprends pas comment ça marche, il ne risque pas d'être servi, et encore moins d'être correctement servi à prix correct. Donc l'écrémage naturel se fait entre le compréhensif et les autres....A défaut de changer un système, le comprendre permet déjà de mieux l'utiliser et de moins en soufrir.

 

@Boule75

Oui, fiona manque de hauteur de vue, et montre qu'elle aurait pu être une besogneuse, mais pas une "chef de projet". 

 

@g4lly

Evidément qu'il faut avoir mis les mains dedans. Et c'est bien ce que je reproche à Polony. Globalement, les gens qui voient du lobbyiste partout sont en recherche d'oies blanches indépendantes, qui connaissent tout sans y avoir été......ce sont des profils qui n'existent pas. Enfin, si, à la limite il y a les économistes macro du monde purement académique. Mais ils ne voient rien venir en analyse, même le nez dedans. Alors de là à leur demander d'être actif en proposition quand l'analyse du présent est déjà foireuse, je suis dubitatif....

 

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