mehari Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 Je ne sais pas si je suis entièrement convaincu par les solutions à usage unique comme les véhicules dédiés anti-drones. En ajouter signifie ajouter du personnel et un train logistique juste pour cette solution. Un SPAAG sera peut-être un peu plus cher mais si sait prendre en charge tous le spectre par lui-même, il coûtera moins cher en personnel et logistique. On pourrait aussi placer les effecteurs C-UAS sur une plateforme dronisée chargée de suivre le SPAAG mais ça ne règle que le problème de personnel, pas le problème logistique. Ceci dit, contre les drones, il y a d'autres solutions. Le senseur passif de chez DeDrone par exemple pourrait être placé sur un certain nombre de véhicules qui pourraient alors être utilisés pour engager à leur niveau, avec des munitions AB ou avec un brouilleur également intégré. Mais on reste face à un problème de portée et élévation comparé à des solutions dédiées ce qui, réalistiquement, laisse le canon de gros calibre, éventuellement avec munition guidée (2S38 avec un plafond de 4500m), le MANPADS, les missiles à courte portée (Sosna-R, Pantsir), les drones intercepteurs intégrés dans un SPAAG, les brouilleurs également intégrés et les lasers, les 3 derniers étant très spécifiques aux drones. Sinon, à mi-chemin entre le missile et la roquette, le LMM pourrait être une solution. Je sais que les Brits on testé le LMM en sol-air par le passé et il pourrait être doté d'un auto-directeur RF bon marché (analogue à celui du MHTK) mais difficile de connaître l'altitude maximale du machin ou de savoir si c'est une meilleure ou pire solution qu'un Mistral. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 il y a 5 minutes, mehari a dit : les drones intercepteurs intégrés dans un SPAAG La promesse des drones intercepteurs c'est qu'il n'y a pas de cout fixe, que c'est pas cher à l'unité et extrêmement facile à intégrer sur un véhicules (léger, pas de recul, pas vraiment de pointage à faire). Donc tu peux les intégrer ou tu veux, pas obligé de les mettre sur un SPAAG. Au contraire, il faut mieux décharger le SPAAG qui a déjà pas mal de contraintes. Après pour l'instant on n'a pas vraiment vu ce genre de chose se concrétiser, à part chez les US avec le Coyote qui ne doit pas être donné vu son moteur et sa charge électromagnétique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 1 minute ago, hadriel said: Donc tu peux les intégrer ou tu veux, pas obligé de les mettre sur un SPAAG. Au contraire, il faut mieux décharger le SPAAG qui a déjà pas mal de contraintes. Les mettre ailleurs veut dire charger quelque chose d'autre avec un rôle anti-aérien. Pas sûr que ce soit idéal. Encore que la tendance est aux UGV porteurs de divers trucs donc on pourrait avoir un UGV porteur laser suivant un SPAAG équipé des radars, 30×113 et SAM ou une histoire du genre. Sinon, on passe d'un simple peloton AA intégré au bataillon à un peloton renforcé comportant 4 SPAAG normaux et 2 plateforme lasers pour le C-UAS. Bref, ça reste un casse-tête. Ceci dit, je crois que la priorité va être de se demander comment intégrer une capacité C-UAS très basse couche aux pelotons de cavalerie et infanterie divers. J'aime l'idée d'un détecteur DeDrone passif ajouté à la tourelle vu qu'elle permet de récupérer les effecteurs déjà présent et n'augmente pas la signature de l'unité mais pour le reste je suis toute ouïe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 5 octobre 2021 Share Posté(e) le 5 octobre 2021 (modifié) Northrop Grumman a développé une munition de 30x113 avec une fusée de proximité pour l'antidrone: https://www.northropgrumman.com/what-we-do/bushmaster-users-conference-2021/ Citation XM1211 30x113mm High Explosive Proximity Northrop Grumman is the global production leader of medium caliber ammunition and is now leading the way in advanced ammunition capability. The XM1211 30x113mm High Explosive Proximity (HEP) round can sense ground and air targets using an onboard proximity sensor. These advanced munitions provide enhanced lethal effects that greatly increase effective ranges against ground targets. Y'a les même en 30x173: Citation HEP This year’s Bushmaster Users Conference will feature the first public firing of 30x173mm High Explosive Proximity (HEP) rounds. During the show this round will be used to defeat unmanned aerial systems (UAS). Modifié le 5 octobre 2021 par hadriel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 6 octobre 2021 Share Posté(e) le 6 octobre 2021 (modifié) L'armée de Terre veut renforcer son contrôle sur l'espace aérien sur le front: https://www.forcesoperations.com/quatre-projets-supplementaires-dans-la-vision-strategique-du-cemat/ Citation Le second projet relève de la sécurité aéronautique, complexifiée par la densité croissante des feux d’artillerie sol-sol et sol-air et la dronisation croissante de l’espace de bataille. Ce nouvel axe souhaite faire de l’armée de Terre « une référence en matière de sécurité aéronautique » et « préserver sa liberté d’action en développant une approche globale ». Les voies d’amélioration touchent autant aux réglementations qu’à la formation et aux technologies. L’un des objectifs sera ainsi d’apporter « une connaissance et une maîtrise de la situation aérienne au-dessus du champ de bataille à la hauteur de celle que les forces terrestres développent au sol ». Ce dispositif doit aussi faciliter l’intégration du haut de la trame drones, le système de mini-drones de reconnaissance (SMDR) et le système de drones tactiques Patroller. Tous deux voleront plus haut, plus loin, plus longtemps et dans des espaces civils et/ou plus contraints que leurs prédécesseurs. Le Patroller, 1,2 tonne pour 18 mètres d’envergure, sera l’un des premiers drones de sa classe à être certifié selon le standard d’aéronavigabilité STANAG 4671 de l’OTAN. Entre autres évolutions notables, ce dispositif s’appuiera donc sur l’établissement d’une école des drones dès 2023. Ca parait logique, l'espace sous 5km d'altitude vers la ligne de front va grouiller de drones et il faut que les unités de DSA aient une compréhension complète de ce qui se passe pour pouvoir ouvrir le feu. Bon par contre pour la déconfliction 3D la flèche des obus de 155 monte plus haut, ça risque de coincer dans la répartition de l'espace avec l'AdlA. Le nouveau document de doctrine de l'armée de terre parle un peu de la défense sol-air: 5.3.1. La défense sol-air Face au niveau prévisible de menace aérienne de tout type, le déploiement d’une force terrestre devra être appuyée par une défense surface-air efficace. Un continuum interarmées, de la DAMB à la lutte anti-drone, relié à l’Air Defence Commander, sera seul à même d’assurer la nécessaire protection des forces, avant et pendant l’engagement. Le caractère dynamique de la manoeuvre aéroterrestre nécessite une capacité d’accompagnement,actuellement dénommée Sol-Air Basse Couche (SOBACO), en amont de la démarche capacitaire TITAN. Le maillage et l’interconnexion des radars, couplés à l’infovalorisation permettront une diffusion de l’alerte plus précoce, au bénéfice des unités interarmes. 6. LES MÉCANISMES DE DÉCONFLICTION Le degré d’intégration varie en fonction du domaine et du temps de l’action. L’un des domaines les plus aboutis est celui de la 3D. Les travaux restent à mener avec l’échelon interarmées pour définir le même type de répartition des responsabilités entre le niveau opératif et la composante Terre. Cette notion se décline également avec d’autres forces déployées dans un même théâtre mais sous un autre statut (autre coalition, forces agissant sous mandat d’une organisation internationale, etc.) et se fera dans le cas général, au niveau opératif avant d’être décliné par composante, le cas échéant. L’atteinte de l’effet majeur pour les forces terrestres, dans le domaine aéroterrestre, repose également sur une nécessaire maîtrise des milieux. Cette procédure de maîtrise des milieux s’appuie sur des délégations qui sont consenties par le niveau interarmées. Ainsi, les processus de coordination des intervenants dans la 3e dimension (CI3D) en sont un exemple concret, tels qu’ils sont définis par la récente doctrine interarmées (DIA-3.3.5), qui attribue la gestion de volumes dédiés à la composante terrestre, en particulier la libre disposition sous un « niveau de coordination entre voilures fixes et tournantes » (Coordination Level Fixed Wing/Rotary Wing). En outre, les enjeux et les exigences en matière de sécurité aéronautique sont dûment pris en compte par la chaîne de commandement, conseillée par la chaîne de sécurité aéronautique déployée dans les unités dotées de moyens aériens, notamment via la mise en oeuvre du processus de maîtrise des risques opérationnels (MRO). Modifié le 6 octobre 2021 par hadriel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 7 octobre 2021 Share Posté(e) le 7 octobre 2021 Thales a développé un radar multimission pour la surveillance terrestre et la détection/classification de drones: https://www.forcesoperations.com/le-nouveau-go20-mm-de-thales-un-seul-radar-pour-plusieurs-missions/ Citation Avec ce radar en bande X, l’opérateur sera en mesure de repérer un micro-drone de type DJI Phantom 4 à 4 km, un combattant à pied à 9 km, un véhicule léger à 13 km et un hélicoptère à 15 km, limite de la portée instrumentée. C'est pas clair si il fonctionne sur un véhicule en mouvement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ordre mondial Posté(e) le 8 octobre 2021 Share Posté(e) le 8 octobre 2021 Il y a 11 heures, hadriel a dit : C'est pas clair si il fonctionne sur un véhicule en mouvement. j'ai pas l'impression https://www.thalesgroup.com/en/group/journalist/press_release/thales-unveils-ground-observer-20-multi-mission-radar-ultimate-early il esistait deja le g012 https://www.thalesgroup.com/sites/default/files/database/document/2021-10/GO12 datasheet_R0.pdf Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 10 décembre 2021 Share Posté(e) le 10 décembre 2021 reposté ici, car pas de fil sur la DCA en général "Nouveau" SAM courte/moyenne portée pour l'armée britannique. https://www.thedrive.com/the-war-zone/43403/the-british-armys-got-its-hands-on-its-new-sky-sabre-air-defense-systems Ils ont une solution rapide et pragmatique : reprendre le Sea Ceptor / CAMM de la marine, pour les besoins de l'armée de terre. C'est mieux que les vénérables Rapier ... et bien mieux que rien. A noter que les batteries actuelles ne permettent pas le tir en mouvement. <mode 20 minutes ON> Reste la lancinante question : est-ce de la bonne CAMMe ? @mehari Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 10 décembre 2021 Share Posté(e) le 10 décembre 2021 26 minutes ago, rogue0 said: Reste la lancinante question : est-ce de la bonne CAMMe ? La rumeur veut que oui. Mais on ne le saura jamais pour sûr, n'est-ce pas? Pour l'instant, il a l'air d'avoir passé les tests nécessaires, de présenter des caractéristiques intéressantes d'un point de vue masse et portée, le lanceur est intéressant, pouvoir fonctionner passivement en attendant que le reste de la batterie se mette en place est certainement intéressante, etc. Mais les pauvres civils que nous sommes ne connaîtront jamais les capacités spécifiques du système... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 Côté serbe, on s'achemine vers la réception de douze systèmes PASARS (très esthétiquement proches d'un Sd.Kfz de la Deuxième Guerre Mondiale si vous voulez mon avis) qui combineraient un vieux mais éprouvé Bofors calibre 40 mm (avec désignateur laser ?) et deux missiles sol-air Mistral III. https://www.armyrecognition.com/defense_news_december_2021_global_security_army_industry/serbian_army_to_receive_pasars_air_defense_system_armed_with_mistral_3_missiles.html?fbclid=IwAR0pakO4wWWwTj_7TOuwyNvUcpOuyjFojrRgzkExJb3liLgLlEaAZ5seKgg 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ascromis Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 il y a 4 minutes, Ciders a dit : (avec désignateur laser ?) Télémètre Laser plutôt. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 il y a 39 minutes, ascromis a dit : Télémètre Laser plutôt. Traduction perso foireuse. Mais concrètement, on serait sur la vieille technologie années 70 ou ça a l'air plus récent sur les photos ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 il y a une heure, Ciders a dit : https://www.armyrecognition.com/defense_news_december_2021_global_security_army_industry/serbian_army_to_receive_pasars_air_defense_system_armed_with_mistral_3_missiles.html?fbclid=IwAR0pakO4wWWwTj_7TOuwyNvUcpOuyjFojrRgzkExJb3liLgLlEaAZ5seKgg Pas mal.. esthétiquement .. Moi il me rappelle le Griffon avant l'heure ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ascromis Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 Il y a 2 heures, Ciders a dit : Traduction perso foireuse. Mais concrètement, on serait sur la vieille technologie années 70 ou ça a l'air plus récent sur les photos ? C'est plus récent, surtout au niveau de la conduite de tir. Couplé avec un radar de veille M85 Zifara (Un Giraffe 75 fabriqué sous licence), asservissement électrique de l'affut, caméra IR+DTV, possible télémètre Laser. Après le canon c'est toujours le bon vieil L70, alimenté par clips de 5 obus... Mais avec une capacité airburst annoncée, donc ça renforce l'option télémètre Laser. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanch Posté(e) le 29 décembre 2021 Share Posté(e) le 29 décembre 2021 alimentation par chargeur de 44 obus et non clip de 5 https://www.mod.gov.rs/eng/16367/modernizovani-pasars-znacajno-jaca-protivvazduhoplovnu-odbranu-16367 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. hadriel Posté(e) le 2 janvier 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 janvier 2022 J'ai fini mon article sur la défense anti-drone: https://therestlesstechnophile.com/2022/01/02/quels-effecteurs-pour-la-defense-anti-drone-de-demain/ Comme il y a beaucoup de contenu je vous copie la conclusion: Citation Conclusion L’analyse des besoins et des solutions fait ressortir une solution différenciée pour la lutte anti-drone: Une première bulle de protection très courte portée et très basse altitude, destinée à abattre les hélidrones légers et les munitions rôdeuses en phase terminale. Cette protection doit idéalement couvrir chaque section et chaque véhicule précieux, donc doit être disséminée sur toute la force. Cela requiert un coût par système faible. Les effecteurs les plus adaptés sont donc soit des petits drones intercepteurs, soit des tourelleaux avec munitions airburst, par exemple des lance-grenades automatiques de 40mm ou des canon de 30x113mm. Ces dernières solutions auraient pour effet bénéfique de renforcer le volume de feu sol-sol également. Cela étant, les capteurs devront également être disséminés et peu chers, donc leur distance de détection risque d’être très limitée. Le gain de portée du 30×113 en anti-drone n’est alors pas forcément intéressant en pratique. Une bulle moyenne portée moyenne altitude, pour empêcher l’ennemi de maintenir des yeux au-dessus de la force. Il faut alors lui interdire un volume jusqu’à 7km d’altitude, sur toute la surface occupée par le GTIA et même quelques kilomètres en avant, et de le faire face à un nombre potentiellement très élevé de cibles. Pour ce faire, deux solutions offrent une capacité tous-temps et un coût système contenu: un drone intercepteur de fort gabarit, ou une tourelle compacte de 76mm. Le second impose plus de contraintes sur le porteur mais a l’avantage de la polyvalence. Les capteurs ne seront probablement pas limitants pour cet usage, puisque qu’on peur se servir d’un seul radar assez puissant comme le GM60 pour détecter les objets volant à moyenne altitude. 6 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 2 janvier 2022 Share Posté(e) le 2 janvier 2022 Merci Hadriel je suis content de voir citée l'idée d'un drone chasseur de drones. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 Bonjour à tous les spécialistes et passionnés de DSA ;) Je suis en train de bosser sur le sujet des rail-guns permettant de contrer des systèmes hypersoniques (missiles et gliders). Ça fait écho à la fois aux dernières déclarations japonaises ( https://mainichi.jp/english/articles/20220105/p2a/00m/0na/023000c ) et aux recherches menées actuellement en France et en Europe (PADR PILUM : https://eda.europa.eu/news-and-events/news/2021/04/28/padr-pilum-project-gets-started ). Ce que je cherche à connaître, ce sont principalement les ordres de grandeur permettant de rendre un tel système possible, au a minima plausible. Et comme je suis une QUICHE INTERSIDÉRALE en calculs balistiques, je me suis dis que je trouverais peut-être une âme charitable ici. Ce que j'ai réussi à trouver jusqu'ici: un projectile de 3 à 5kg (calibre 30mm ou 40mm environ) pourrait avoir une vitesse en sortie de bouche de Mach 6. En comptant les frottements, etc, ça devrait lui permettre de parcourir 5km en 6 ou 7 secondes. D'après les munitionnaires, il serait même possible de faire un minimum de correction de trajectoire et d'imaginer des munitions air burst (pas vraiment de munitions guidées cependant). Par contre, du côté de l'Institut Saint-Louis, on parle pour l'instant de cadences de tir de 3 coups par minute, avec un objectif de 10 coups/min à terme. Je ne sais pas si les Japonais sont considérablement plus avancés que nous où s'ils comptent multiplier les tubes, mais est-ce qu'on peut sérieusement penser faire de l'anti-hypersonique (qui plus est contre des gliders manoeuvrants) avec une salve de 10 coups / min ? Après, peut-être qu'avec une vitesse de rencontre de Mach 12-14, c'est une cadence de tir suffisante ? Est-ce que vous avez déjà vu passer des publications traitant de ce sujet ? Ou est-ce qu'il y aurait parmi vous des âmes charitables capables de m'aider un peu avec les calculs ? (l'idée étant juste de savoir si c'est plausible en l'état, ou s'il y a encore beaucoup de boulot à faire). Sachant, évidemment, qu'on parle ici de protection "haut du spectre" pour des navires ou des sites fixes. Vue la production énergétique, ça va pas servir à protéger un convoi en déplacement contre des ATGM ou des drones, c'est sûr ! Le 02/01/2022 à 15:09, hadriel a dit : J'ai fini mon article sur la défense anti-drone: https://therestlesstechnophile.com/2022/01/02/quels-effecteurs-pour-la-defense-anti-drone-de-demain/ Comme il y a beaucoup de contenu je vous copie la conclusion: Chouette papier ! C'est ton blog The Restless Technophile, ou c'est un collectif ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 C'est un collectif avec que moi :) . Mais avec Rob1 on avait écrit des articles ensemble sur satelliteobservation, si ça t'intéresse on peut faire pareil. Sur la balistique il y a les bases là d'ailleurs, mais sans les frottements https://therestlesstechnophile.com/2018/05/26/useful-physics-equations-for-military-system-analysis/ Pour ce qui est d'intercepter des missiles hypersoniques, j'imagine que ça dépend si tu pars dans une solution comme le Strales avec un gros obus guidé, ou si tu envoies pleins de flèchettes comme un Phalanx. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 il y a 12 minutes, hadriel a dit : Pour ce qui est d'intercepter des missiles hypersoniques, j'imagine que ça dépend si tu pars dans une solution comme le Strales avec un gros obus guidé, ou si tu envoies pleins de flèchettes comme un Phalanx. Et selon toi lequel des deux est le mieux ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 @hadriel J'ai lu ton article et j'ai quelques remarques. Premièrement, dommage que tu n'aies pas parlé plus largement de la détection, pourtant une des grandes problématiques de l'anti-drone. En soi, je comprends que ça puisse apparaître secondaire mais ça empêche la mention de solution comme le DeDroneSensor, un capteur passif détectant les émissions de drones dans un rayon de 5km fabriqué par une boîte allemande. En placé un par peloton de véhicules équipé de canons automatiques permettrait d'établir une capacité de détection-neutralisation basique à l'échelle la plus basse. Ensuite, je pense (c'est un détail mais je le pense quand même) qu'il aurait été intéressant de mentionner le LMM. C'est pour l'instant un peu entre la roquette et le missile. C'est moins cher qu'un MANPADS classique mais aussi plus manœuvrant qu'une roquette guidée et doté d'un dual pulse motor. Pour les applications légères, ça devrait être à considérer. Enfin, je pense que tu as raison sur le 2S38 et son manque de radar mais il faut mettre ça en contexte. Les Russes ont omis les radars sur leurs derniers systèmes anti-aériens auto-propulsés (SPAA), le 2S38 et le Sosna, car d'un côté le fonctionnement passif réduit les chances de détection par les éléments SIGINT adverses et de l'autre, ils ont déjà des radars de partout et un IADS très poussé qui fait qu'ils n'ont peut-être pas besoin de radars sur ces véhicules et peuvent juste utiliser les infos venant d'ailleurs. La partie sur le fonctionnement passif est d'autant plus importante alors qu'une partie des munitions rôdeuses qui traînent pour l'instant est spécifiquement conçue avec un auto-directeur anti-radar (IAI Harpy et Mini-Harpy). Il serait cependant aisé d'ajouter un petit radar sur un mat télescopique sur l'arrière comme le MHR de Leonardo que l'utilisateur peut allumer ou éteindre selon la situation. Très bon article sinon. Autre missile sur lequel je suis tombé récemment, le SkyKnight, développé par une compagnie émiratie du nom de HALCON (ou EDGE, je ne suis pas sûr) qui fait beaucoup de Precision Guided Munitions et aussi depuis peu un missile anti-navire. C'est un missile de 2.2m de long pour 35kg avec une portée, selon les cibles, de 4 (RAM) à 10km (avions, hélicoptères, UAV). Vitesse et charge explosive inconnues, tout comme le guidage (qui est à mon sens soit radar soit par commande). La partie fun est que le missile est proposé avec un lanceur vertical placé dans ce qui ressemble à un container 20-pieds standard. Chaque container (Missile Launcher Unit) comprend 60 missiles. Le système est prévu pour être intégré dans le système Skynex de Rheinmetall qui peut comprendre 4 radars, 4 canons Oerlikon Mk3 de 35mm (ceux avec la cadence de tir à 1000cps/min) et 4 MLU (soit 240 missiles). Le système peut contrôler en vol 20 missiles par MLU et 80 au total et est manifestement prévu pour faire face à des attaques saturantes. Cependant, au vu de la portée au regard de la masse, je me demande si il ne serait pas possible de faire un missile sous les 50kg, avec une portée supérieure à 10km (idéalement autour de 15) pour un usage sur lanceur oblique façon Sosna (mais avec autodirecteur et plus de portée) pour avoir un missile avec un rien plus de portée sur véhicule pour suivre les forces mécanisées. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 Citation Premièrement, dommage que tu n'aies pas parlé plus largement de la détection, pourtant une des grandes problématiques de l'anti-drone. En soi, je comprends que ça puisse apparaître secondaire mais ça empêche la mention de solution comme le DeDroneSensor, un capteur passif détectant les émissions de drones dans un rayon de 5km fabriqué par une boîte allemande. En placé un par peloton de véhicules équipé de canons automatiques permettrait d'établir une capacité de détection-neutralisation basique à l'échelle la plus basse. C'est pas du tout secondaire, c'est même la partie la plus compliquée du problème! Par contre obtenir des chiffres un peu précis c'est la croix et la bannière. Du coup j'ai mis ça de côté. Par contre les capteurs passifs contre des drones avec de l'IA embarquée ça risque de pas suffire, si il n'y a pas un flux vidéo qui descend du drone ce sera beaucoup plus difficile à détecter. Mais pour l'instant ça devrait faire l'affaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 11 janvier 2022 Share Posté(e) le 11 janvier 2022 @hadriel Je disais secondaire car j'ai considéré que ton article se concentrait principalement sur les effecteurs et non les détecteurs. Pour le passif, je me suis posé la même question sur les flux mais je pense que même si les flux continus ne deviennent pas nécessaires, le drone ne peut pas complètement cessé d'émettre. Il doit régulièrement communiquer avec sa base pour faire état de sa position et de l'autonomie restante par exemple. Similairement, il doit avoir une méthode d'auto-localisation, ce qui veut probablement dire GPS et doit vérifier sa position par rapport à son lanceur pour s'assurer qu'il puisse rentrer à la base sur sa propre puissance. Donc même si ils intermittents, il y aura des signaux qui vont devoir être envoyés et reçu. Mais impossible de dire si ce sera suffisant pour la détection. Je me souviens d'un test de l'armée belge sur un sujet similaire. Un groupe de Chasseurs Ardennais devait aller chercher un disque dur quelque part et ensuite se rendre à un point sûr. Pour cette mission, ils avaient été autorisés à emporter leurs GSM et à l'utiliser pour s'orienter et communiquer. L'OPFOR de son côté était équipé de moyens SIGINT en provenance du SGRS et ils se sont fait piégé. Je ne sais pas exactement quels genres de signaux ont été détectés ou si il s'agissait de quelque chose d'entièrement passif (le système était calibré pour traquer le smartphone des Chasseurs mais je ne sais pas si il se contentait d'écouter les émissions ou si il faisait un ping) mais c'est à méditer. http://www.opex360.com/2020/02/26/la-defense-belge-demontre-quutiliser-un-telephone-portable-personnel-peut-mettre-en-echec-une-operation-militaire/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 12 janvier 2022 Share Posté(e) le 12 janvier 2022 Il y a 3 heures, hadriel a dit : C'est un collectif avec que moi :) . Mais avec Rob1 on avait écrit des articles ensemble sur satelliteobservation, si ça t'intéresse on peut faire pareil. A l'occasion pourquoi pas une collaboration oui ! Mais je t'avoue que pour les prochains mois, je vais être bien absorbé ! Il y a 3 heures, hadriel a dit : Sur la balistique il y a les bases là d'ailleurs, mais sans les frottements https://therestlesstechnophile.com/2018/05/26/useful-physics-equations-for-military-system-analysis/ J'avais vu, j'avais vu... Mais je pense que tu sous-estimes grandement mon incompatibilité génétique avec les maths ! Plus sérieusement, au-delà du simple calcul balistique qui consiste à amener une munition vers une autre, je pense qu'il y a plein de petites subtilités qui tiennent plus de "l'art de la défense anti-aérienne" que de simples calculs balistiques. Du genre: Combien faut-il compter de munitions air-burst en moyenne pour toucher une cible? Quel est le cône de dispersion idéal pour la dite munition en prenant en compte de telles vitesses de rapprochement? Quel est le "box" (spatial et temporel) d'interception et combien faut-il placer de munitions à l'intérieur pour statistiquement espérer mettre un coup au but? Ce genre de subtilités qui doivent plus provenir de l'expérience acquise (la même expérience qui fait dire qu'il faut en moyenne 0,9 Aster 15 ou 1,6 ESSM pour intercepter une cible x par exemple) que du simple calcul probabiliste. En fait, au-delà des bases en balistique, il me manque surtout les bases en défense anti-aérienne ! Il y a 3 heures, hadriel a dit : Pour ce qui est d'intercepter des missiles hypersoniques, j'imagine que ça dépend si tu pars dans une solution comme le Strales avec un gros obus guidé, ou si tu envoies pleins de flèchettes comme un Phalanx. C'est une des questions qui se pose en effet. Et quelque chose me dit que ça va être un peu une course à la simplicité. En gros, est-il plus simple (et moins cher): d'intégrer une solution de guidage sur un obus de 4kg et 35mm de diamètre qui se prend 25.000 g et une décharge EM de malade dans la gueule au décollage, de développer un canon EM capable de tirer des salves ultra rapides d'obus cons comme les pieds mais filant Mach 7 en sortie de bouche au point que le tube brille dans le noir tellement il chauffe et que les batteries des accumulateurs hurlent pour qu'on les achèvent à la fin de l'échange de tir. Dans les deux cas, je pense qu'on va très rapidement s'éloigner d'une solution low-cost, et que ça risque de perdre son avantage face à un missile bien développé. Si le but est de faire une couche de défense de plus à but dissuasive, comme pour le Japon, je peux comprendre. Si le but est d'en faire un système polyvalent intégré sur un navire de surface, ça me semble plus complexe, et surtout ça me paraît difficile d'opter pour la solution n°2. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 12 janvier 2022 Share Posté(e) le 12 janvier 2022 (modifié) Le 02/01/2022 à 15:09, hadriel a dit : J'ai fini mon article sur la défense anti-drone: https://therestlesstechnophile.com/2022/01/02/quels-effecteurs-pour-la-defense-anti-drone-de-demain/ Comme il y a beaucoup de contenu je vous copie la conclusion: La lutte contre les drones ou autres aériens volant jusqu'à 7km d'altitude ne pourrait elle pas être confié a des moyens comme le Mica VL ou mieux : le CAMM ? On pourrait imaginer un double segments sol air avec des véhicules protégés prés du front, en accompagnement des troupes de contact, avec Mistral et canon de 25 à 40mm (mon préféré : le millenium 35) pour la très courte portée et l'anti drones suicide et un peu en retrait des véhicules moins blindés porteurs de CAMM pour la courte portée et l'anti drone tactique. Le tout communiquant entre eux et avec des radars en arrière ou volants par liaison type L16 pour éviter l'over kill et échanger les pistes. Modifié le 12 janvier 2022 par Bon Plan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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