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FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)


prof.566

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il y a 20 minutes, hadriel a dit :

L'article dit + qu'une image de synthèse !  Illustrant cette image  : "Airbus a mené un test en vol à bord d'un A400M lié au Scaf."

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Il y a 1 heure, B52 a dit :

Indra leader des senseurs ?   Ils en ont la légitimité technique?

Le post de @Ponto Combo  semble avoir trop vieilli ... Cf. un de mes posts précédents  ... Indra chapeauté par Airbus Spain

"Having previously lost out to Indra as the Spanish lead for the wider FCAS/SCAF system of systems alongside Germany’s Airbus and France’s Dassault,

Airbus Spain was announced as being the [ national: Spain ]  lead for the NGF on 9 December [  for developing low observable (LO) technologies ] "

 

 

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Oui, Indra reste leader pour l'Espagne du programme dans son ensemble, Airbus Espagne n'ayant que le rôle de leader d'une composante du programme. Un peu comme Safran est leader du moteur mais c'est Dassault qui est leader pour la France du programme dans son ensemble.

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Berlin veut rentrer dans le capital d'Hensoldt à hauteur de 25,1%, selon Reuters. Une transaction estimée à 464 millions d'euros.

Quote

L'état allemand va acquérir 25,1% de l'équipementier de défense Hensoldt auprès du fonds de capital investissement KKR pour 464 millions d'euros, selon Reuters. Cette acquisition vise à empêcher un acheteur étranger de prendre le contrôle de cet équipementier, dont les capteurs haute définition équipent notamment les avions de chasse Tornado, ont expliqué à Reuters des sources informées du projet. Hensoldt, ancienne filiale d'Airbus, s'est introduit en Bourse en septembre.

KKR, qui a acheté l'équipementier allemand en 2016, contrôle toujours plus de 60% du capital après l'IPO. Hensoldt et KKR ont refusé de s'exprimer.

 

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Le développement du Future Combat Air System (FCAS) est le plus important projet d'armement européen. Tant sur le plan technologique que militaire, le projet a le potentiel d'établir de nouvelles normes et de révolutionner l'utilisation de la puissance aérienne. Politiquement, le projet multinational est un test décisif de la capacité de l'Europe à coopérer en matière de politique de sécurité, à développer ses propres capacités et à mettre les intérêts nationaux à l'arrière-plan à cette fin. Berlin et Paris portent une responsabilité particulière dans la réussite du projet. Cependant, leurs différentes perspectives et procédures la compromettent - un échec aurait de graves inconvénients pour toutes les parties concernées.

Dezember 2020, 8

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Future Combat Air System: Too Big to Fail

edit: je viens de le lire et je vous le recommande, sans doute le meilleur article sur le sujet paru chez les Allemands.

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Il y a 11 heures, P4 a dit :

Future Combat Air System: Too Big to Fail

edit: je viens de le lire et je vous le recommande, sans doute le meilleur article sur le sujet paru chez les Allemands.

Le futur système aérien de combat : trop grand pour échouer
Des perceptions différentes et une grande complexité mettent en danger le succès du projet d'armement stratégique
SWP Update 2020/A 98, décembre 2020, 8 pp.

Sujets :
Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), Bundeswehr, politique de défense allemande, technologie militaire, politique d'armement, industrie de l'armement, politique de sécurité et de défense / forces armées et armée, politique de sécurité et de défense / armée d'un pays / d'une région, politique technologique

Le développement du Future Combat Air System (FCAS) est le plus important projet d'armement européen. Tant sur le plan technologique que militaire, le projet a le potentiel d'établir de nouvelles normes et de révolutionner l'utilisation de la puissance aérienne. Politiquement, le projet multinational est un test décisif de la capacité de l'Europe à coopérer en matière de politique de sécurité, à développer ses propres capacités et à mettre les intérêts nationaux à l'arrière-plan à cette fin. Berlin et Paris portent une responsabilité particulière dans la réussite du projet. Cependant, leurs différentes perspectives et procédures la compromettent - un échec aurait de graves inconvénients pour toutes les parties concernées.

Les origines du Future Combat Air System remontent à 2001, lorsque les premières études sur le développement de nouveaux avions de combat dans le cadre d'une alliance européenne ont débuté. Le projet global FCAS devrait être prêt à être déployé d'ici 2040. Le terme "Future Combat Air System" ou son acronyme FCAS est souvent utilisé de manière trompeuse. Bien qu'il y ait bien sûr des liens avec la solution qui succédera aux jets Tornado, le FCAS est bien plus qu'un projet d'avion de combat.

La stratégie de l'aviation militaire parle d'un système de systèmes qui doit constituer l'épine dorsale de l'armée de l'air à long terme. En conséquence, le FCAS n'est pas une plate-forme de vol unique, mais plutôt un réseau de systèmes composé de systèmes existants (par exemple, les Eurofighters ou les hélicoptères de combat Tigre), mais aussi de nouveaux développements tels que l'Eurodrone et un système d'armes de nouvelle génération (NGWS). Le système d'armes de nouvelle génération est le noyau novateur tangible du projet FCAS. Il se compose d'un nouvel avion de combat, le Next Generation Fighter (NGF), et dans une certaine mesure de plateformes autonomes (Remote Carrier, RC), tous interconnectés dans un système d'échange de données protégé appelé Air Combat Cloud (ACC).

FCAS et NGWS ne sont pas synonymes, mais le second fait partie intégrante du premier. Le système FCAS global peut être considéré comme un arrangement de cercles concentriques : Au centre se trouve le NGF en tant que chasseur de la prochaine génération. Dans le cercle intérieur, cela forme le système d'armes de nouvelle génération avec les téléporteurs, qui est connecté et contrôlé via le nuage de combat aérien. Dans le cercle extérieur, le NGWS est mis en réseau avec d'autres systèmes. Il s'agit d'avions de chasse comme l'Eurofighter ou le Rafale français, mais aussi de ravitailleurs, de navires de guerre, de satellites et de moyens des autres forces armées intégrées. Ce composite est le Future Combat Air System, dans lequel tous les éléments doivent constamment communiquer entre eux pour former une équipe.

Ainsi, la valeur militaire sera moins dans les plates-formes individuelles et plus dans la façon dont elles sont combinées. Si nous transférons cette architecture aux systèmes existants de la Bundeswehr, cela signifie que l'Eurofighter sera développé plus avant et continuera à fonctionner au sein du FCAS, tandis que le Tornado sera remplacé par un autre système qui devra être intégré au FCAS.

La complexité conceptuelle rend difficile un débat axé sur les faits. Certaines publications tournent autour du FCAS, mais ne concernent en fait que la composante avion de combat. Il en résulte une perte de clarté et de profondeur des détails. Si le FCAS est réduit à la composante FNG, la complexité et la portée du projet sont sous-estimées et les sous-composantes pertinentes telles que le développement de téléporteurs sont ignorées, c'est-à-dire le développement d'une technologie pour des drones armés au moins semi-autonomes.

La forme concrète d'un FCAS peut varier dans chaque pays partenaire, et les plateformes intégrées seront différentes. Peut-être qu'à l'avenir, les nations individuelles n'utiliseront que le cercle intérieur avec le NGWS ou ne déploieront que le NGF ou des transporteurs individuels à distance dans leurs forces armées. Malgré toutes ces possibilités, il est important que le FCAS soit toujours compris comme un système total. L'architecture du projet tient compte de cette conception. Le FCAS est divisé en un total de sept domaines de développement (piliers), avec une entreprise qui prend la tête de chacun d'entre eux (voir diagramme 1).

spacer.png

A suivre

Le développement de ces piliers distincts se fait à des rythmes différents et sur la base de contrats distincts. Elle suit une approche progressive. L'intention est explicitement de ne pas attendre que toutes les composantes soient pleinement développées, mais plutôt de mettre à disposition des résultats intermédiaires afin de rassembler des connaissances pratiques pour la suite du processus.

L'Allemagne et la France jouent les rôles clés dans les domaines du développement ; l'Espagne a rejoint tardivement cette organisation. Les possibilités de participation des entreprises espagnoles découlent, d'une part, des lacunes qui se font encore jour et qui doivent être comblées de manière significative et, d'autre part, des intérêts de la politique industrielle. Bien qu'il soit souligné que les sept piliers apporteront des contributions significatives, les résultats les plus tangibles et les plus formateurs sont certainement à attendre dans les domaines des aéronefs, y compris les moteurs et les drones (transporteurs à distance).

La perception du FCAS comme un projet franco-allemand est en fait devenue obsolète avec l'adhésion de l'Espagne. Compte tenu de la répartition des paquets de développement entre l'Allemagne et la France et de l'avancement du projet, cela est néanmoins valable. L'un des principaux domaines d'action pour la poursuite du développement est la pleine intégration de l'Espagne, qui peut également servir de modèle pour l'inclusion ultérieure d'autres partenaires. Il est important ici de permettre à l'Espagne de participer le plus rapidement possible à l'avancement du projet et de créer ainsi un point d'accueil commun aux trois pays parrains.

Différences culturelles et structurelles entre Paris et Berlin
L'Allemagne s'est appuyée sur la coopération multinationale européenne plus tôt, pour Tornado et Eurofighter. La France, en revanche, a opté pour des approches nationales de développement. Berlin et Paris sont des partenaires inégaux réunis dans un projet d'armement ambitieux, parfois visionnaire. Cependant, leurs différentes cultures politiques et stratégiques déteignent également sur des projets communs tels que le FCAS. Le système présidentiel centraliste de la France contraste avec le fort parlementarisme de l'Allemagne, tandis que la prétention de la France à être capable d'une action militaire unilatérale contraste avec l'orientation de l'Allemagne vers des structures multilatérales. Le FCAS est donc un projet politique à part entière - les différences mentionnées ci-dessus peuvent en effet toujours donner lieu à des malentendus et donc à des risques qui doivent être traités au niveau gouvernemental. Compte tenu de la complexité et des multiples implications du projet, les participants allemands doivent être clairs quant à leurs propres intérêts, à ceux de la France et de l'Europe.

Le FCAS suit le principe du "meilleur athlète" : Chaque entreprise doit être responsable du domaine pour lequel elle a déjà démontré ses capacités. Dans chaque cas, la nation leader est soutenue dans son pilier par un partenaire principal. Cette division concerne principalement les phases de démonstration du projet (phases 1B et 2), qui sont maintenant imminentes.

Une question cruciale qui se pose à ce stade concerne la protection de la propriété intellectuelle émergente ou existante : dans quelle mesure les entreprises doivent-elles divulguer leurs procédés et leur savoir-faire, dans quelle mesure les spécifications techniques seront-elles ultérieurement mises à disposition entre les partenaires ? Un accord sur la manière de traiter les droits de propriété intellectuelle (DPI) est élémentaire pour la poursuite du projet et a un impact sur de nombreuses questions individuelles. Par exemple, il déterminera en fin de compte la manière dont l'utilisation des différents composants est organisée. L'entretien et la réparation ne peuvent-ils être effectués que de manière industrielle par le fabricant principal, ou l'accès à la documentation est-il garanti à un point tel que cela peut être fait en grande partie dans les forces armées avec l'aide de la coopération industrielle nationale ? Si seul le fabricant peut et est autorisé à effectuer certaines parties de la maintenance, cela peut affecter l'état de préparation opérationnelle.

Ces questions juridiques sont également pertinentes pour les adaptations et les développements ultérieurs tels que l'intégration de nouveaux systèmes d'armes ou d'avionique. Aujourd'hui, l'Allemagne et la France utilisent pour leurs avions des systèmes d'armement différents, en partie purement nationaux. Si certaines parties de la documentation technique restent sous clé, un goulot d'étranglement pourrait également se former ici.

Outre ces effets très pratiques, les aspects de la politique industrielle jouent un rôle primordial. Les intérêts allemands sous forme de technologies nationales clés (par exemple, la technologie des capteurs et la guerre électronique) et les intérêts français relatifs à l'autonomie stratégique industrielle nationale (par exemple, la capacité de développer un avion de combat entièrement en interne) sont opposés. L'objectif d'une solution européenne doit être de minimiser, voire d'éviter complètement, les boîtes noires en matière de technologie, comme c'est souvent le cas aujourd'hui avec les importations américaines. Avant que le FCAS puisse passer à la phase 1B et donc au développement des démonstrateurs, ces questions doivent être résolues et fixées contractuellement dans les différents piliers du projet.

Berlin et Paris poursuivent chacun leurs propres intérêts (économiques) nationaux en matière de politique industrielle. Le secteur français de la défense est cependant structuré de manière fondamentalement différente de son homologue allemand. L'industrie française de la défense est étroitement liée à l'État et apparaît comme un complexe cohérent. La Direction générale de l'armement (DGA) est le coordinateur suprême de tous les projets d'armement et le point de contact central pour toutes les questions relatives à l'équipement. Cependant, c'est plus qu'un bureau d'achat français. Par exemple, la DGA est responsable d'un pool national d'ingénieurs militaires (corps des ingénieurs des études et techniques de l'armement, IETA), qui sont spécifiquement formés par des missions dans l'armée, mais aussi par des échanges avec l'industrie. Il existe donc un degré de perméabilité beaucoup plus élevé entre l'armée et l'industrie, ainsi que des liens culturels et personnels intensifs. Au contraire, le flux d'informations entre le gouvernement et l'industrie est formalisé et fait naturellement partie de la politique de défense nationale.

Non seulement la partie allemande n'a pas de contrepartie institutionnelle à la DGA, mais l'industrie allemande est également beaucoup moins homogène. Ce déséquilibre culturel institutionnel et technique entraîne des malentendus des deux côtés. Alors qu'en France, la DGA, en tant que point de contact, contrôle tout de manière centralisée, de la conclusion des contrats aux questions de développement et d'utilisation, en Allemagne, divers acteurs agissent à la fois sur le plan interne et externe : le gouvernement, représenté par le ministère de la défense et le ministère de l'économie ; la Bundeswehr, sous la forme du Bundesamt für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr (BAAINBw - Office fédéral de l'équipement, des technologies de l'information et de l'utilisation de la Bundeswehr) ; et enfin l'industrie, par le biais d'entreprises individuelles ou de ses organisations faîtières, chacune ayant des rôles et des intérêts différents. Cette différence structurelle favorise la position de la France en général et surtout dans le cas des avions de combat, où elle assure le leadership du développement. En fin de compte, cela montre également que le processus de passation des marchés publics en Allemagne doit être réformé.

Sur le concept de "génération" pour les avions de combat
Le Next Generation Fighter, le noyau du FCAS, est également décrit comme un chasseur de sixième génération. Elle serait ainsi formellement à la pointe du développement technologique. Les modèles américains F-22 et F-35, par exemple, forment ce qu'on appelle la cinquième génération, actuellement la plus moderne.

Les avions de chasse ont longtemps été divisés en générations par les experts. Ce système permet de distinguer les modèles d'avions de chasse sans avoir à traiter à chaque fois les spécificités techniques exactes.

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La catégorisation est essentiellement basée sur les caractéristiques du stade de développement technique et de la période de développement. La division en générations est donc assez sommaire et devient floue aux transitions entre deux étapes. En outre, les générations en question ne sont pas définies de manière uniforme, ni ne sont des normes généralement acceptées. Il existe même plusieurs approches de la division des générations, dont certaines sont très différentes les unes des autres. En 1990, par exemple, l'historien Richard Hallion distinguait déjà six générations, les modèles alors communs, aujourd'hui obsolètes, tels que le Tornado, le Mirage 2000 ou le F-14 représentant la sixième génération, la plus moderne.

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Mon allemand est un peu rouillé mais dans la définition des générations j'ai du mal à comprendre la différence entre Datenlink (liaisons de données) et Vernetzung (mise en réseau).

Et puis mettre supercruise avec le F-35 ça me semble discutable. Bref c'est pas top comme classification. Si les US arrivent à leur fins sur la 6e génération ils auront plusieurs incréments avec des plateformes différentes, et elles seront caractérisées par un moteur 3 flux (comme le moteur du NGF je crois) et puis après par des lasers intégrés (jamais mentionnés pour le SCAF par contre).

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il y a 41 minutes, hadriel a dit :

Mon allemand est un peu rouillé mais dans la définition des générations j'ai du mal à comprendre la différence entre Datenlink (liaisons de données) et Vernetzung (mise en réseau).

La liaison de données n'implique pas forcément une pleine capacité de guerre en réseau. C'est une chose que de transmettre/recevoir des données, c'en est une autre que d'exploiter au mieux ces données.

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il y a une heure, hadriel a dit :

Mon allemand est un peu rouillé mais dans la définition des générations j'ai du mal à comprendre la différence entre Datenlink (liaisons de données) et Vernetzung (mise en réseau).

Et puis mettre supercruise avec le F-35 ça me semble discutable. Bref c'est pas top comme classification. Si les US arrivent à leur fins sur la 6e génération ils auront plusieurs incréments avec des plateformes différentes, et elles seront caractérisées par un moteur 3 flux (comme le moteur du NGF je crois) et puis après par des lasers intégrés (jamais mentionnés pour le SCAF par contre).

C'est sûr que la mise en réseau avec des sémaphores serait plus difficile qu'avec des Datalinks.

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16 hours ago, Pakal said:

Tout à fait, 

Article qui pointe les différences d'approche entre allemands et français, en particulier l'absence de l'équivalent de la DGA en Allemagne   

Il est surtout dépourvu des poncifs et des stéréotypes auquels nous avons eu droit jusqu'alors mais il n'oublie pas de faire l'impasse sur le démonstrateur Neuron.

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Il y a 18 heures, P4 a dit :

Future Combat Air System: Too Big to Fail

edit: je viens de le lire et je vous le recommande, sans doute le meilleur article sur le sujet paru chez les Allemands.

Cette opinion se rapproche de celle du récent rapport sénatorial français sur le sujet (cf. plus haut). Dans les deux cas, la structuration allemande est répertoriée comme un point de faiblesse de la coopération.

Maintenant, j'ai comme des doutes que la partie allemande veuille bien effectuer la moindre modification à son système... Si le SCAF, sous sa forme franco-allemande, s'arrête un jour, il sera intéressant de voir si l'Allemagne continue de la même façon dans une nouvelle coopération (Tempest, NGAD ou autre). A moins qu'elle préfère acheter sur étagère (F-35, Tempest, NGAD ou autre). Et dans ces cas là, il sera intéressant de voir si elle est aussi exigeante qu'elle l'aura été avec la France sur le partage... 

A suivre...

 

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Pour info, le dernier article de Meta Défense sur le sujet, avec le titre : Les ambitions technologiques du programme européen SCAF sont-elles excessives ?
 

Révélation

 

Le programme de Système de Combat Aérien du Futur, ou SCAF, est aujourd’hui le plus ambitieux programme de coopération technologique de Défense en Europe. Rassemblant 3 pays, l’Allemagne, l’Espagne et la France, il vise à concevoir à horizon 2040 un avion de combat, désigné Next Generation Fighter ou NGF, destiné à prendre la relève des Rafale français et Typhoon allemands et espagnols, ainsi que d’un environnement logique et opérationnel de combat pour en optimiser les capacités. Pour cela, le programme a été divisé en 7 piliers, allant de la propulsion aux systèmes de détection, en passant par le Cloud de combat et les systèmes d’arme, ventilés entre les grands industriels aéronautiques des 3 pays.

Airbus Defense & Space est l’entreprise référante désignée par l’Allemagne et l’un des 3 acteurs majeurs du programme, avec Dassault Aviation pour la France et Indra pour l’Espagne. L’entreprise pilote en outre les piliers Système d’armes / Remote carrier, Furtivité et le « Air Combat Cloud », et est partenaire du pilier NGF. De fait, plus que toute autre entreprise européenne, Airbus DS est aujourd’hui au coeur du programme SCAF. Il est donc pertinent de tendre l’oreille lorsque Bruno Fichefeux, qui dirige le programme SCAF pour Airbus DS, déclare que le planning du programme est, aujourd’hui, déjà très tendu.

En effet, lors de la conférence sur les résultats commerciaux de l’entreprise, qui s’est tenue le 9 décembre, Bruno Fichefeux a déclaré que les entreprises rassemblées dans cet ambitieux programme faisant face à un calendrier très serré, « very taught roadmap », selon les propos recueillis par le site américain Defense News, se référant aux délais très courts qui séparent les différentes phases du programme, ne laissant que peu de place aux incertitudes et aux aléas technologiques. Et de préciser que les entreprises mobilisées aujourd’hui dans la phase 1A, capitale pour dé-risquer le programme, font toutes face à des impératifs de délais déjà tendus.

Le programme SCAF est aujourd’hui dans sa phase de démarrage, et il revêt encore une dimension essentiellement politique, malgré l’implication des industriels. Ces derniers, pour qui le programme représente un enjeu stratégique avec au moins 40 années d’activité, ne peuvent dès lors ouvertement mettre en cause le calendrier trop optimiste du programme, ou ses ambitions technologiques excessives rapportées à ce même calendrier. Pourtant, c’est bien ainsi que l’on peut comprendre l’inquiétude qui transparait déjà dans les propos du directeur du programme de l’entreprise la plus impliquée dans celui-ci.

Et il est vrais que les ambitions technologiques et opérationnelles du programme SCAF, à qui il serait temps de trouver un vrais nom et non un acronyme différent selon les pays, sont très élevées. Au delà des slogans marketing selon lesquels il s’agira du système de combat aérien le plus moderne en 2040, chose impossible à affirmer puisque les programmes US, russes ou chinois pour cette date sont pour l’heure inconnus, les gains technologiques attendus des industriels européens sont considérables : l’avion, ses moteurs, ses systèmes de détection, ses systèmes d’arme et même sa doctrine d’emploi, tous ce qui constitue le SCAF sera nouveau, et même de « nouvelle génération ».

Aux défis technologiques déjà immenses, s’ajoutent des défis industriels et politiques, avec des enjeux qui dépassent bien souvent le cadre du programme lui-même, notamment au sein du couple franco-allemand avec, en outre, la possibilité de devoir intégrer à la volée d’autres partenaires européens, qu’il s’agisse de compensations pour l’acquisition de Rafale ou de Typhoon (improbable d’ici là), de la possible fusion avec le programme Tempest britannique soutenu par l’Italie et la Suède, ou de nouveaux accords politiques relatifs à la construction européenne.

Dès lors, on comprend que les risques de voir le programme SCAF dérailler, et suivre, même partiellement, la trajectoire qu’a suivi le programme F35, sont loins d’être inenvisageables. Comme le SCAF, le Joint Strike Fighter avait des ambitions technologiques radicales, avec un bond générationel généralisé concernant tous les systèmes du programme, et un pilotage politique multinational à périmètre évolutif. Rappelons que le programme JSF qui donnera naissance au F35 Lighting II a vu ses délais s’allonger de presque 10 ans et ses couts exploser de 74%, alors que les avions livrés aujourd’hui sont encore sujet à de nombreux problèmes de performances et de fiabilité.

S’il n’est pas question, naturellement, de revenir sur les ambitions technologiques et opérationnelles du programme, qui répondent à une analyse approfondie des besoins des forces aériennes européennes à l’horizon 2040-2050 et au delà, on peut toutefois se demander s’il ne serait pas pertinent de redéfinir la progression du programme, de manière plus échelonnée, de sorte à respecter la doctrine chère à Marcel Dassault, qui consistait à n’incrémenter que 1 ou 2 évolutions majeures par nouvel appareil.

Comme nous l’avons à plusieurs reprises évoqué, et dans une démarche relativement comparable à celle prônée par Will Roper avec la Digital Century Série de l’US Air Force, il pourrait ainsi être pertinent de décomposer le programme SCAF en programme de programmes, avec la conception d’une gamme d’appareils complémentaires aux performances et aux technologies itératives, de sorte à intégrer au fil de leur developpement les briques technologiques composants le programme et d’en expérimenter la pertinence, la fiabilité et l’intérêt, et éventuellement de les faire évoluer en fonction des retours d’experience enregistrés.

Il serait ainsi possible de concevoir un chasseur monomoteur de 5ème génération intégrant un premier niveau de technologies moteurs et le volet furtivité, mais reposant sur les outils de détection, la fusion de données et les systèmes d’arme du Rafale et du Typhoon, avec l’objectif de créer, pour 2030, un concurrent direct au F35, plus performant et plus économique à l’emploi que ce dernier. En 2040, il s’agirait de produire un chasseur biréacteur moyen, adapté pour l’emploi sur porte-avions et pour les missions d’attaque, intégrant la technologie avancée des turboréacteurs Safran-MTU, les avancés en matière de furtivité et de contre-détection, une cellule de nouvelle génération, et de nouveaux senseurs. En 2050, arriverait enfin un chasseur lourd, destiné aux missions de supériorité aérienne, disposant de moteurs plus puissants capables d’amener l’aéronef à de très hautes vitesses à haute altitude, et intégrant une nouvelle génération de systèmes de détection et de communication.

Chaque nouvel appareil servirait d’étape et de terrain experimental pour le suivant, ainsi que de réponse à des besoins spécifiques, aussi bien pour les forces aeriennes européennes que pour l’exportation, et serait conçu pour pouvoir, le cas échéant, intégrer ces avancées technologiques dynamiquement. En outre, cette approche est susceptible d’intégrer plus facilement d’autres partenaires européens, comme la Suède qui cherche à developper un successeur au Gripen (chasseur léger), ou l’Italie qui voudra remplacer ses Tornado et Typhoon, notamment pour la supériorité aérienne. Même les pays utilisateurs du F35 pourraient y voir un intérêt, pour accroitre leur flotte de combat tout en étendant leurs capacités opérationnelles, et pour optimiser leur industrie de défense.

On le comprend, le programme SCAF est à la foi porteur de grands espoirs et de nombreuses inquiétudes, de par ses propres ambitions et son pilotage très politique. Sa décomposition en programme de programmes pourrait offrir une souplesse et une flexibilité aussi bien opérationnelle que technologique et économique dont le programme est aujourd’hui privé. Si l’ajout de phases intermédiaires et de types d’appareils accroitrait naturellement l’enveloppe globale du programme, l’ouverture possible vers de nouveaux partenaires européens, l’extension du marché potentiel adressable, et un controle plus efficace du risque, en compenseraient très largement les surcouts. On peut d’ailleurs se demander si le principal bond générationnel ne serait pas, dans ce cas, de passer outre le dogme « un programme – un avion » pour donner naissance à la première gamme de systèmes aériens partageant la même base technologique, pour en accroitre l’efficacité et en simplifier la maintenance.

 

Bon, je ne le développerai pas. Si la liste des problèmes est, à mon avis, plutôt réaliste, les "solutions" évoquées, ne le sont, toujours à mon avis, pas autant...  

 

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il y a 39 minutes, Deltafan a dit :

Pour info, le dernier article de Meta Défense sur le sujet, avec le titre : Les ambitions technologiques du programme européen SCAF sont-elles excessives ?
 

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Le programme de Système de Combat Aérien du Futur, ou SCAF, est aujourd’hui le plus ambitieux programme de coopération technologique de Défense en Europe. Rassemblant 3 pays, l’Allemagne, l’Espagne et la France, il vise à concevoir à horizon 2040 un avion de combat, désigné Next Generation Fighter ou NGF, destiné à prendre la relève des Rafale français et Typhoon allemands et espagnols, ainsi que d’un environnement logique et opérationnel de combat pour en optimiser les capacités. Pour cela, le programme a été divisé en 7 piliers, allant de la propulsion aux systèmes de détection, en passant par le Cloud de combat et les systèmes d’arme, ventilés entre les grands industriels aéronautiques des 3 pays.

Airbus Defense & Space est l’entreprise référante désignée par l’Allemagne et l’un des 3 acteurs majeurs du programme, avec Dassault Aviation pour la France et Indra pour l’Espagne. L’entreprise pilote en outre les piliers Système d’armes / Remote carrier, Furtivité et le « Air Combat Cloud », et est partenaire du pilier NGF. De fait, plus que toute autre entreprise européenne, Airbus DS est aujourd’hui au coeur du programme SCAF. Il est donc pertinent de tendre l’oreille lorsque Bruno Fichefeux, qui dirige le programme SCAF pour Airbus DS, déclare que le planning du programme est, aujourd’hui, déjà très tendu.

En effet, lors de la conférence sur les résultats commerciaux de l’entreprise, qui s’est tenue le 9 décembre, Bruno Fichefeux a déclaré que les entreprises rassemblées dans cet ambitieux programme faisant face à un calendrier très serré, « very taught roadmap », selon les propos recueillis par le site américain Defense News, se référant aux délais très courts qui séparent les différentes phases du programme, ne laissant que peu de place aux incertitudes et aux aléas technologiques. Et de préciser que les entreprises mobilisées aujourd’hui dans la phase 1A, capitale pour dé-risquer le programme, font toutes face à des impératifs de délais déjà tendus.

Le programme SCAF est aujourd’hui dans sa phase de démarrage, et il revêt encore une dimension essentiellement politique, malgré l’implication des industriels. Ces derniers, pour qui le programme représente un enjeu stratégique avec au moins 40 années d’activité, ne peuvent dès lors ouvertement mettre en cause le calendrier trop optimiste du programme, ou ses ambitions technologiques excessives rapportées à ce même calendrier. Pourtant, c’est bien ainsi que l’on peut comprendre l’inquiétude qui transparait déjà dans les propos du directeur du programme de l’entreprise la plus impliquée dans celui-ci.

Et il est vrais que les ambitions technologiques et opérationnelles du programme SCAF, à qui il serait temps de trouver un vrais nom et non un acronyme différent selon les pays, sont très élevées. Au delà des slogans marketing selon lesquels il s’agira du système de combat aérien le plus moderne en 2040, chose impossible à affirmer puisque les programmes US, russes ou chinois pour cette date sont pour l’heure inconnus, les gains technologiques attendus des industriels européens sont considérables : l’avion, ses moteurs, ses systèmes de détection, ses systèmes d’arme et même sa doctrine d’emploi, tous ce qui constitue le SCAF sera nouveau, et même de « nouvelle génération ».

Aux défis technologiques déjà immenses, s’ajoutent des défis industriels et politiques, avec des enjeux qui dépassent bien souvent le cadre du programme lui-même, notamment au sein du couple franco-allemand avec, en outre, la possibilité de devoir intégrer à la volée d’autres partenaires européens, qu’il s’agisse de compensations pour l’acquisition de Rafale ou de Typhoon (improbable d’ici là), de la possible fusion avec le programme Tempest britannique soutenu par l’Italie et la Suède, ou de nouveaux accords politiques relatifs à la construction européenne.

Dès lors, on comprend que les risques de voir le programme SCAF dérailler, et suivre, même partiellement, la trajectoire qu’a suivi le programme F35, sont loins d’être inenvisageables. Comme le SCAF, le Joint Strike Fighter avait des ambitions technologiques radicales, avec un bond générationel généralisé concernant tous les systèmes du programme, et un pilotage politique multinational à périmètre évolutif. Rappelons que le programme JSF qui donnera naissance au F35 Lighting II a vu ses délais s’allonger de presque 10 ans et ses couts exploser de 74%, alors que les avions livrés aujourd’hui sont encore sujet à de nombreux problèmes de performances et de fiabilité.

S’il n’est pas question, naturellement, de revenir sur les ambitions technologiques et opérationnelles du programme, qui répondent à une analyse approfondie des besoins des forces aériennes européennes à l’horizon 2040-2050 et au delà, on peut toutefois se demander s’il ne serait pas pertinent de redéfinir la progression du programme, de manière plus échelonnée, de sorte à respecter la doctrine chère à Marcel Dassault, qui consistait à n’incrémenter que 1 ou 2 évolutions majeures par nouvel appareil.

Comme nous l’avons à plusieurs reprises évoqué, et dans une démarche relativement comparable à celle prônée par Will Roper avec la Digital Century Série de l’US Air Force, il pourrait ainsi être pertinent de décomposer le programme SCAF en programme de programmes, avec la conception d’une gamme d’appareils complémentaires aux performances et aux technologies itératives, de sorte à intégrer au fil de leur developpement les briques technologiques composants le programme et d’en expérimenter la pertinence, la fiabilité et l’intérêt, et éventuellement de les faire évoluer en fonction des retours d’experience enregistrés.

Il serait ainsi possible de concevoir un chasseur monomoteur de 5ème génération intégrant un premier niveau de technologies moteurs et le volet furtivité, mais reposant sur les outils de détection, la fusion de données et les systèmes d’arme du Rafale et du Typhoon, avec l’objectif de créer, pour 2030, un concurrent direct au F35, plus performant et plus économique à l’emploi que ce dernier. En 2040, il s’agirait de produire un chasseur biréacteur moyen, adapté pour l’emploi sur porte-avions et pour les missions d’attaque, intégrant la technologie avancée des turboréacteurs Safran-MTU, les avancés en matière de furtivité et de contre-détection, une cellule de nouvelle génération, et de nouveaux senseurs. En 2050, arriverait enfin un chasseur lourd, destiné aux missions de supériorité aérienne, disposant de moteurs plus puissants capables d’amener l’aéronef à de très hautes vitesses à haute altitude, et intégrant une nouvelle génération de systèmes de détection et de communication.

Chaque nouvel appareil servirait d’étape et de terrain experimental pour le suivant, ainsi que de réponse à des besoins spécifiques, aussi bien pour les forces aeriennes européennes que pour l’exportation, et serait conçu pour pouvoir, le cas échéant, intégrer ces avancées technologiques dynamiquement. En outre, cette approche est susceptible d’intégrer plus facilement d’autres partenaires européens, comme la Suède qui cherche à developper un successeur au Gripen (chasseur léger), ou l’Italie qui voudra remplacer ses Tornado et Typhoon, notamment pour la supériorité aérienne. Même les pays utilisateurs du F35 pourraient y voir un intérêt, pour accroitre leur flotte de combat tout en étendant leurs capacités opérationnelles, et pour optimiser leur industrie de défense.

On le comprend, le programme SCAF est à la foi porteur de grands espoirs et de nombreuses inquiétudes, de par ses propres ambitions et son pilotage très politique. Sa décomposition en programme de programmes pourrait offrir une souplesse et une flexibilité aussi bien opérationnelle que technologique et économique dont le programme est aujourd’hui privé. Si l’ajout de phases intermédiaires et de types d’appareils accroitrait naturellement l’enveloppe globale du programme, l’ouverture possible vers de nouveaux partenaires européens, l’extension du marché potentiel adressable, et un controle plus efficace du risque, en compenseraient très largement les surcouts. On peut d’ailleurs se demander si le principal bond générationnel ne serait pas, dans ce cas, de passer outre le dogme « un programme – un avion » pour donner naissance à la première gamme de systèmes aériens partageant la même base technologique, pour en accroitre l’efficacité et en simplifier la maintenance.

 

Bon, je ne le développerai pas. Si la liste des problèmes est, à mon avis, plutôt réaliste, les "solutions" évoquées, ne le sont, toujours à mon avis, pas autant...  

 

Moi je trouve que évoquer des risques industriels et technologique relève de l'évidence. Par contre comparer ce programme au programme JSF est un raccourci trop facile. Que le JSF est des problèmes de mise au point est une évidence mais ce n'est pas ces problèmes qui ont fait déraper le programme. L'organisation en concurrency, la fabrication en centaine d'exemplaires d'un produit à peine déverminé est de très loin l'erreur principale. Je doute que la DGA se laisse entrainer dans une telle erreur.

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il y a 3 minutes, DEFA550 a dit :

Le problème n'est pas dans le principe, il est dans sa mise en oeuvre.

Oups rattrapé par la patrouille. Je reformule.

La mise en oeuvre de la concurrency sur une base insuffisamment mature est l'erreur majeur de ce programme.

Modifié par herciv
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4 hours ago, Deltafan said:

Pour info, le dernier article de Meta Défense sur le sujet, avec le titre : Les ambitions technologiques du programme européen SCAF sont-elles excessives ?
 

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Le programme de Système de Combat Aérien du Futur, ou SCAF, est aujourd’hui le plus ambitieux programme de coopération technologique de Défense en Europe. Rassemblant 3 pays, l’Allemagne, l’Espagne et la France, il vise à concevoir à horizon 2040 un avion de combat, désigné Next Generation Fighter ou NGF, destiné à prendre la relève des Rafale français et Typhoon allemands et espagnols, ainsi que d’un environnement logique et opérationnel de combat pour en optimiser les capacités. Pour cela, le programme a été divisé en 7 piliers, allant de la propulsion aux systèmes de détection, en passant par le Cloud de combat et les systèmes d’arme, ventilés entre les grands industriels aéronautiques des 3 pays.

Airbus Defense & Space est l’entreprise référante désignée par l’Allemagne et l’un des 3 acteurs majeurs du programme, avec Dassault Aviation pour la France et Indra pour l’Espagne. L’entreprise pilote en outre les piliers Système d’armes / Remote carrier, Furtivité et le « Air Combat Cloud », et est partenaire du pilier NGF. De fait, plus que toute autre entreprise européenne, Airbus DS est aujourd’hui au coeur du programme SCAF. Il est donc pertinent de tendre l’oreille lorsque Bruno Fichefeux, qui dirige le programme SCAF pour Airbus DS, déclare que le planning du programme est, aujourd’hui, déjà très tendu.

En effet, lors de la conférence sur les résultats commerciaux de l’entreprise, qui s’est tenue le 9 décembre, Bruno Fichefeux a déclaré que les entreprises rassemblées dans cet ambitieux programme faisant face à un calendrier très serré, « very taught roadmap », selon les propos recueillis par le site américain Defense News, se référant aux délais très courts qui séparent les différentes phases du programme, ne laissant que peu de place aux incertitudes et aux aléas technologiques. Et de préciser que les entreprises mobilisées aujourd’hui dans la phase 1A, capitale pour dé-risquer le programme, font toutes face à des impératifs de délais déjà tendus.

Le programme SCAF est aujourd’hui dans sa phase de démarrage, et il revêt encore une dimension essentiellement politique, malgré l’implication des industriels. Ces derniers, pour qui le programme représente un enjeu stratégique avec au moins 40 années d’activité, ne peuvent dès lors ouvertement mettre en cause le calendrier trop optimiste du programme, ou ses ambitions technologiques excessives rapportées à ce même calendrier. Pourtant, c’est bien ainsi que l’on peut comprendre l’inquiétude qui transparait déjà dans les propos du directeur du programme de l’entreprise la plus impliquée dans celui-ci.

Et il est vrais que les ambitions technologiques et opérationnelles du programme SCAF, à qui il serait temps de trouver un vrais nom et non un acronyme différent selon les pays, sont très élevées. Au delà des slogans marketing selon lesquels il s’agira du système de combat aérien le plus moderne en 2040, chose impossible à affirmer puisque les programmes US, russes ou chinois pour cette date sont pour l’heure inconnus, les gains technologiques attendus des industriels européens sont considérables : l’avion, ses moteurs, ses systèmes de détection, ses systèmes d’arme et même sa doctrine d’emploi, tous ce qui constitue le SCAF sera nouveau, et même de « nouvelle génération ».

Aux défis technologiques déjà immenses, s’ajoutent des défis industriels et politiques, avec des enjeux qui dépassent bien souvent le cadre du programme lui-même, notamment au sein du couple franco-allemand avec, en outre, la possibilité de devoir intégrer à la volée d’autres partenaires européens, qu’il s’agisse de compensations pour l’acquisition de Rafale ou de Typhoon (improbable d’ici là), de la possible fusion avec le programme Tempest britannique soutenu par l’Italie et la Suède, ou de nouveaux accords politiques relatifs à la construction européenne.

Dès lors, on comprend que les risques de voir le programme SCAF dérailler, et suivre, même partiellement, la trajectoire qu’a suivi le programme F35, sont loins d’être inenvisageables. Comme le SCAF, le Joint Strike Fighter avait des ambitions technologiques radicales, avec un bond générationel généralisé concernant tous les systèmes du programme, et un pilotage politique multinational à périmètre évolutif. Rappelons que le programme JSF qui donnera naissance au F35 Lighting II a vu ses délais s’allonger de presque 10 ans et ses couts exploser de 74%, alors que les avions livrés aujourd’hui sont encore sujet à de nombreux problèmes de performances et de fiabilité.

S’il n’est pas question, naturellement, de revenir sur les ambitions technologiques et opérationnelles du programme, qui répondent à une analyse approfondie des besoins des forces aériennes européennes à l’horizon 2040-2050 et au delà, on peut toutefois se demander s’il ne serait pas pertinent de redéfinir la progression du programme, de manière plus échelonnée, de sorte à respecter la doctrine chère à Marcel Dassault, qui consistait à n’incrémenter que 1 ou 2 évolutions majeures par nouvel appareil.

Comme nous l’avons à plusieurs reprises évoqué, et dans une démarche relativement comparable à celle prônée par Will Roper avec la Digital Century Série de l’US Air Force, il pourrait ainsi être pertinent de décomposer le programme SCAF en programme de programmes, avec la conception d’une gamme d’appareils complémentaires aux performances et aux technologies itératives, de sorte à intégrer au fil de leur developpement les briques technologiques composants le programme et d’en expérimenter la pertinence, la fiabilité et l’intérêt, et éventuellement de les faire évoluer en fonction des retours d’experience enregistrés.

Il serait ainsi possible de concevoir un chasseur monomoteur de 5ème génération intégrant un premier niveau de technologies moteurs et le volet furtivité, mais reposant sur les outils de détection, la fusion de données et les systèmes d’arme du Rafale et du Typhoon, avec l’objectif de créer, pour 2030, un concurrent direct au F35, plus performant et plus économique à l’emploi que ce dernier. En 2040, il s’agirait de produire un chasseur biréacteur moyen, adapté pour l’emploi sur porte-avions et pour les missions d’attaque, intégrant la technologie avancée des turboréacteurs Safran-MTU, les avancés en matière de furtivité et de contre-détection, une cellule de nouvelle génération, et de nouveaux senseurs. En 2050, arriverait enfin un chasseur lourd, destiné aux missions de supériorité aérienne, disposant de moteurs plus puissants capables d’amener l’aéronef à de très hautes vitesses à haute altitude, et intégrant une nouvelle génération de systèmes de détection et de communication.

Chaque nouvel appareil servirait d’étape et de terrain experimental pour le suivant, ainsi que de réponse à des besoins spécifiques, aussi bien pour les forces aeriennes européennes que pour l’exportation, et serait conçu pour pouvoir, le cas échéant, intégrer ces avancées technologiques dynamiquement. En outre, cette approche est susceptible d’intégrer plus facilement d’autres partenaires européens, comme la Suède qui cherche à developper un successeur au Gripen (chasseur léger), ou l’Italie qui voudra remplacer ses Tornado et Typhoon, notamment pour la supériorité aérienne. Même les pays utilisateurs du F35 pourraient y voir un intérêt, pour accroitre leur flotte de combat tout en étendant leurs capacités opérationnelles, et pour optimiser leur industrie de défense.

On le comprend, le programme SCAF est à la foi porteur de grands espoirs et de nombreuses inquiétudes, de par ses propres ambitions et son pilotage très politique. Sa décomposition en programme de programmes pourrait offrir une souplesse et une flexibilité aussi bien opérationnelle que technologique et économique dont le programme est aujourd’hui privé. Si l’ajout de phases intermédiaires et de types d’appareils accroitrait naturellement l’enveloppe globale du programme, l’ouverture possible vers de nouveaux partenaires européens, l’extension du marché potentiel adressable, et un controle plus efficace du risque, en compenseraient très largement les surcouts. On peut d’ailleurs se demander si le principal bond générationnel ne serait pas, dans ce cas, de passer outre le dogme « un programme – un avion » pour donner naissance à la première gamme de systèmes aériens partageant la même base technologique, pour en accroitre l’efficacité et en simplifier la maintenance.

 

Bon, je ne le développerai pas. Si la liste des problèmes est, à mon avis, plutôt réaliste, les "solutions" évoquées, ne le sont, toujours à mon avis, pas autant...  

 

La base unique de réflexion de  cet article est la réponse à une question du responsable du programme SCAF chez airbus défense lors d'une conférence, c'est un peu léger, non?

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il y a 1 minute, P4 a dit :

La base unique de réflexion de  cet article est la réponse à une question du responsable du programme SCAF chez airbus défense lors d'une conférence, c'est un peu léger, non?

Comme dit, ramené ici pour info. C'est pas sur cet article que l'on apprendra, sur ce topic, quelque chose de fondamentalement nouveau sur l'avenir du programme (et dans les "solutions", je ne vois pas bien l'intérêt de suggérer le développement de 3 usines à gaz à la place d'une seule...).

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