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ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage


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il y a 59 minutes, Rivelo a dit :

Cela semble de plus en plus évident. La solution est elle aussi relativement simple: il faudrait remplacer les FS par des frégates de rang 1 (genre FDI rallongées pour augmenter l'autonomie).

La question est essentiellement une question d'arbitrage budgétaire...

Comme Scarabé, je pense que ça sera EPC "long range" ... Le fond de l'affaire c'est le niveau d'armement et de capteurs de la version Fr de l'EPC.  A priori un H 160 et un drone 

Je persiste dans l'idée, il faut affecter un EPC Antilles vers le Pacifique,  avec un PAG ou PO ils peuvent s'en sortir dans la zone, les moyens métro ne sont pas loin. 

il y a 28 minutes, Scarabé a dit :

Plus un PHA 140 M sur la zone Pacifique

:rolleyes: t'est sur de cette info. Je trouve l'idée complètement idiote, encore un pont plat sans hélicos... :rolleyes: Ca va coûter cher pour une utilité très relative. Enfin, l'Adt pourra jouer aux intermittents du spectacle.  

Plusieurs LSPV 90 (un peu revisités) me semblent plus utiles, et pas seulement dans l' Indo Pacifique, qu'un PHA, même 140 .

 

il y a 6 minutes, pascal a dit :

Au-delà de quel niveau de menace DEVRONT nous opérer avec nos alliés sur place

Je ne crois pas que l'on envisage d'opérer autrement qu'en coalition, du moins contre les chinois.  Un des arguments centraux que développent les amiraux, pour demander des moyens avec une plus grande "militarité", c'es la cohérence avec le niveau des moyens déployés par nos partenaires, que soit en manœuvres, RIMPAC etc. soit en "opérations", missions Asie  connaissance anticipation, liberté de navigation  (on se frotte quand même aux chinois...) voir contrôles maritimes côté Corée.  Que l'on ait besoin d'une "vraie flotte" dans le Pacifique,  ATL2 en sus des AVISMAR,  sous-marin, frégates, pour affirmer nôtre présence, ne nécessite pas des scénarios apocalyptiques, dans lequel nos pauvres FS affronteraient un groupe aéronaval chinois.  

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il y a 54 minutes, Fusilier a dit :

Comme Scarabé, je pense que ça sera EPC "long range" ... Le fond de l'affaire c'est le niveau d'armement et de capteurs de la version Fr de l'EPC.  A priori un H 160 et un drone 

Je persiste dans l'idée, il faut affecter un EPC Antilles vers le Pacifique,  avec un PAG ou PO ils peuvent s'en sortir dans la zone, les moyens métro ne sont pas loin. 

:rolleyes: t'est sur de cette info. Je trouve l'idée complètement idiote, encore un pont plat sans hélicos... :rolleyes: Ca va coûter cher pour une utilité très relative. Enfin, l'Adt pourra jouer aux intermittents du spectacle.  

Plusieurs LSPV 90 (un peu revisités) me semblent plus utiles, et pas seulement dans l' Indo Pacifique, qu'un PHA, même 140 

Construite 8 EPC pour remplacer 6 FS c est mieux. 

L idée des LSVP est séduisante mais l infrastructures quai n est pas disponible en l état. Déjà les POM entraine la construction de 2 nouveaux quais sur Nouméa et Papeete. 

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il y a une heure, Scarabé a dit :

Construite 8 EPC pour remplacer 6 FS c est mieux. 

J'essaye de raisonner sans faire exploser le budget... :rolleyes:

il y a une heure, Scarabé a dit :

L idée des LSVP est séduisante mais l infrastructures quai n est pas disponible en l état. Déjà les POM entraine la construction de 2 nouveaux quais sur Nouméa et Papeete. 

Le pb est le même pour un PHA, 140 ou autre.  Si c'est un pb d'infra (coût? tu ne peux miser que sur la rotation métro, soit a) 4 PHA (donc + 1) dont un en déploiement en Pacifique; soit b) plusieurs LSVP (pour le prix d'un PHA) qui assurent la rotation;  avec un changement d'équipage, ont peut faire des déploiements de 6 / 7 mois =  2 LSVP . Soit encore une nouvelle l'infra c'est moins cher au bout du compte.  

Le pb du PHA (ex BPC) c'est que le concept de départ, avec l'AdT, était de "remplacer" les pré-positionnements (du moins une partie) par des pré-positionnements embarqués, déployés au besoin. Mais, l'AdT a gagné au tirage et au grattage; par ce qu'elle préfère les pré-positionnements: "démarche d'acculturation" dixit quelqu'un (colonel je crois) dans "pensée mili" du je ne sais plus quand. Il ajoute, en fait les habitudes culturelles de l'AdT sont contradictoires avec la culture amphibie (c'est lui qui le dit...) Résultat des courses, on a des bateaux qui se promènent sans hélicos et des GTE symboliques. Et le coup d'embarquer des troupes pré-positionnées, c'est du foutage de gueule. ( note que je m'en fous que ce soit l'AdT, s'ils font ça sérieusement. mais, qui trop embrasse....) Note 2, il est probable qu'avec la fin de Barkhane t'auras plus de volontaires pour des croisières, faut bien motiver et occuper le personnel... Jusqu'au prochain truc, genre brigade en Roumanie ou hausse des effectifs pré-positionnés.  

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Il y a 14 heures, fraisedesbois a dit :

Bonjour Christophe38, excuse-moi pour le délai entre ton post et cette réponse.

Non, a priori pas de gaz là. Ce qui fait l’intérêt stratégique des Comores pour la Chine, c’est la position géographique de l’archipel: 

D’une part l’emplacement “commande” le détroit (par lequel transitent 30% du commerce pétrolier international, 700millions de tonnes de brut et 5.000 bateaux/an (2018)), et d’autre part ce même emplacement “pose” Mombassa (1,3mio d’EVP en 2021) ou Dar es-Salam (Tanz.) à moins d’un jour de mer de Moroni. Mtwara (Tanz.) ou Nacala (Moz.), c’est la porte à côté. Beira et Maputo (Moz.) à -/+ 48h. … à 20 nœuds, qui n’est même pas la vitesse max. d’un bâtiment de surface!

https://www.isemar.fr/wp-content/uploads/2017/01/carte-mascareignes.pdf

Donc, la Chine investit aux Comores. Ça signe des contrats, port en eau profonde, celui d’Anjouan étant, paraît-il, limité. Transformation de l’aéroport de Moroni afin d’accueillir jusqu’à “4 500 000 passagers” (/an?), allongement de la piste à 3 600m. Et d’autres projets: la rénovation du Palais du peuple à Moroni (sis Avenue de la République Populaire de Chine (!)), ou encore la construction d’un nouvel hôpital à Anjouan. Financés par des  prêts Chinois. C’est-à-dire de la dette. Les finances Comoriennes parviendront-elles à rembourser cette dette? 

Si non, il est probable que les infrastructures soient cédées aux investisseurs. À l’instar du port d’Ambantota au Sri Lanka.

D’Ambantota (et de la “tournée” du MAE Chinois en Afrique-Comores-Maldives-Sri Lanka en janvier dernier) voici ce qu’écrivait Asialyst:

(…) Pour rappel, la Chine fut le seul pays à accepter de financer ce projet portuaire alors même que diverses études de faisabilité en dressaient un portrait rédhibitoire. Des augures pourtant clairvoyants ; en 2017, le gouvernement de M. Rajapaksa (frère ainé de l’actuel président G. Gotabaya) fut confronté à des allégations de pots-de-vin impliquant a priori Pékin. Aucunement rentable, cette infrastructure portuaire à l’opportunité discutable fut cédée à une entreprise d’État chinoise, la China Merchants Port Holdings, dans le cadre d’un bail de 99 ans, les finances sri-lankaises exsangues ne permettant pas de rembourser le prêt consenti pour sa construction. Pourtant, cinq ans plus tard, à Colombo comme à Pékin, on refuse comme il se doit de parler d’un très concret « piège de la dette ». En 2022, l’encourt de la dette sri-lankaise vis-à-vis de Pékin – un de ses quatre premiers créanciers – approche les 5 milliards de dollars. (…)

https://asialyst.com/fr/2022/01/14/chine-recuse-piege-dette-afrique-asie-sud/

Un sort analogue attend-il le port de Gwadar au Pakistan…?

re,

 

mon allusion au gaz concerne la zone maritime comorienne qui touche la mozambiquaine..

et, il n'y a aucune raison pour que la poche sous marine s'arrete pile à la frontiere du voisin...

 

bref, le monde du coin reve de devenir gazier.

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Le 12/07/2022 à 11:43, christophe 38 a dit :

re,

 

mon allusion au gaz concerne la zone maritime comorienne qui touche la mozambiquaine..

et, il n'y a aucune raison pour que la poche sous marine s'arrete pile à la frontiere du voisin...

 

bref, le monde du coin reve de devenir gazier.

@Christophe38, je ne retrouve plus ma source — c’est fâcheux — où je lisais que de potentiels hydrocarbures “Comoriens” se trouvaient dans des eaux contestées à … la France. Ce qui exclut a priori toute exploitation, et que j’ai raccourci par “pas de gaz aux Comores”. Moralité: toujours conserver ses sources, et ne pas faire de raccourcis.

Ceci dit, je lis dans la note de l’Ifri que j’ai postée l’autre jour: «… des indices favorables donnent au gouvernement comorien un espoir d’avenir pétrolier. Régulièrement, des juniors pétrolières explorant les fonds des eaux comoriennes prétendent avoir fait des découvertes d'ampleur. Pourtant, la seule compagnie pétrolière d'envergure à avoir des blocs aux Comores, la britannique Tullow Oil, est partie.» :mellow:

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il y a 51 minutes, fraisedesbois a dit :

@Christophe38, je ne retrouve plus ma source — c’est fâcheux — où je lisais que de potentiels hydrocarbures “Comoriens” se trouvaient dans des eaux contestées à … la France. Ce qui exclut a priori toute exploitation, et que j’ai raccourci par “pas de gaz aux Comores”. Moralité: toujours conserver ses sources, et ne pas faire de raccourcis.

Ceci dit, je lis dans la note de l’Ifri que j’ai postée l’autre jour: «… des indices favorables donnent au gouvernement comorien un espoir d’avenir pétrolier. Régulièrement, des juniors pétrolières explorant les fonds des eaux comoriennes prétendent avoir fait des découvertes d'ampleur. Pourtant, la seule compagnie pétrolière d'envergure à avoir des blocs aux Comores, la britannique Tullow Oil, est partie.» :mellow:

merci de ta réponse ; j'ai la note de ifri que tu as posté et je la lis quand j'ai le temps (pour prendre le temps et ne pas la lire en diagonale).

 

Les Comores sont une fédération failli ; elles font partie des pays les plus pauvres au monde. Les habitants ont besoin de rever.

Les Chinois ont construit, entre autres, un hopital, qui est vide ; faire le batiment ne suffit pas : il faut meubler, mettre du personnel et le payer, voire avoir de l'énergie.

En attendant, les Comoriens sont endettés pour de l'immobilier "inutile".

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il y a 7 minutes, Scarabé a dit :

C'est là que l'on voit - encore - que l'intégration des territoires ultra-marins au monde est très déficiente. Nouméa-Singapour, ça aurait dû être prioritaire au vu de la puissance du hub singapourien.

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il y a 30 minutes, Scarabé a dit :

C'est une conséquence de la guerre en Ukraine. La fermeture de l'espace aérien Russe, pour les compagnies des états participants aux "sanctions", coupe la route directe entre la France et le Japon dont Tokyo se trouve pile sur la route la plus courte entre la France et la Nouvelle Calédonie.

La route alternative la mieux adaptée au contournement de l'espace aérien Russe passe par Singapour, sur les deux routes la longueur du trajet nécessite une escale pour ravitaillement en carburant.

 

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il y a 29 minutes, capmat a dit :

C'est une conséquence de la guerre en Ukraine. La fermeture de l'espace aérien Russe, pour les compagnies des états participants aux "sanctions", coupe la route directe entre la France et le Japon dont Tokyo se trouve pile sur la route la plus courte entre la France et la Nouvelle Calédonie.

La route alternative la mieux adaptée au contournement de l'espace aérien Russe passe par Singapour, sur les deux routes la longueur du trajet nécessite une escale pour ravitaillement en carburant.

 

Oui c'est ça 

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/aircalin-courtisee-pour-fournir-des-accords-de-trafic-entre-singapour-et-paris-1300388.html

 

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  • 3 weeks later...

https://reporterre.net/Les-sargasses-pourrissent-la-vie-des-Antillais (4 août 2022)

Que sont les Sargasses ?

Ce sont des algues pélagiques, autrement dit qui vivent en pleine mer et n’ont pas de racines. Elles circulent à la surface de l’océan. On connaît depuis longtemps la mer des Sargasses, une zone de l’océan Atlantique où se concentrent ces algues.

Mais depuis 2011, elles ont commencé à proliférer entre l’Afrique de l’Ouest, les Caraïbes et le Brésil : c’est ce qu’on appelle la « Gasb », la Great Atlantic Sargassum Belt, la grande ceinture atlantique des sargasses, longue de quelque 8 000 km. Cette prolifération serait due, entre autres, au réchauffement de l’océan et à des apports importants en nutriments liés aux fertilisants.

Depuis, on a régulièrement des arrivages plus ou moins massifs d’algues sur les côtes des Antilles françaises. Environ 20 000 personnes seraient touchées à différents niveaux par les sargasses sur le littoral martiniquais.

C’est vivre au quotidien avec des émanations de gaz — de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac — qui dégradent le matériel, détruisent, par la corrosion, les frigidaires, les climatiseurs, les téléviseurs, l’électroménager… Ces émanations sont issues de la putréfaction des algues, une fois échouées ; elles engendrent une odeur fétide quasi constante. Ça sent les égouts, les œufs pourris, pendant plusieurs mois.

Après un mois seulement à vivre sur la côte en Martinique, je ressentais des symptômes. Je me réveillais à 4 h du matin à cause de l’odeur, j’avais des céphalées, des nausées, je me sentais abattue. Pour les habitants qui ont des symptômes quotidiens et autrement plus graves depuis 11 ans, les sargasses sont une catastrophe : elles transforment leur foyer en un territoire ennemi, où l’on n’a plus envie de vivre. Il y a aussi des conséquences sur le tourisme. Des gîtes ont été désertés, des restaurants ont dû fermer… Tout cela fragilise l’économie locale.

carte_sargasses_reporterre_v2.jpg

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Reste plus qu'à synthétiser (en y mettant les moyens) ces algues pour essayer d'en tirer quelque chose : Engrais, carburant, autres et en faire un atout commercial.
Il semble que l'on y vienne petit à petit pour certaines algues, tout ne doit pas être nocif sur celles-ci.

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il y a 28 minutes, MIC_A a dit :

Reste plus qu'à synthétiser (en y mettant les moyens) ces algues pour essayer d'en tirer quelque chose : Engrais, carburant, autres et en faire un atout commercial.
Il semble que l'on y vienne petit à petit pour certaines algues, tout ne doit pas être nocif sur celles-ci.

C'est une vraie plaie...  ça donne des allergies, ça pourrit et ça sent mauvais. 

Avant tu ne les trouvais que dans la zone de la Mer des Sargasses. Maintenant tu trouves des sargasses et y compris sur la route de la transat entre le Cap Vert et les Antilles et bien sur sur les côtes au vent des Antilles... 

Pour la transformation, cette boite en fait du bioplastique... 

http://www.algeanova.com/enfin-une-solution-pour-eradiquer-lalgue-sargasse/#:~:text=La Sargasse pose un réel,à l'aide de bulldozers.

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https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2019/05/les-sargasses-un-ecosysteme-exceptionnel

Pourtant, ainsi que le travail de Brian Lapointe l’a mis en lumière, les sargasses constituent la base d’un écosystème complexe qui nourrit une variété impressionnante d’espèces marines.

L’océanographe Sylvia Earle a lancé, avec d’autres, un projet consistant à faire de la mer des Sargasses la première aire marine protégée en haute mer. Elle compare ces algues à une forêt tropicale dorée.

https://la1ere.francetvinfo.fr/sargasses-enigme-bientot-resolue-scientifiques-591079.html (21 mai 2018)

Principale hypothèse à leur prolifération: l’anthropisation du bassin amazonien.

“Pour aider à la compréhension des échouages, il faut connaître le coupable. Il y a 350 espèces de sargasses dans le monde. Sur les trois formes qu’on a identifié, il faut savoir exactement qui c’est. Et ensuite on pourra étudier la connexion entre les populations de l’Atlantique nord et celles que l’on voit actuellement aux Antilles, pour savoir s’il y a un lien entre les deux ou pas”, précise Thierry Thibaut, phycologue.

Leur reproduction est au cœur des travaux des phycologues. “Pour l’instant, aucun scientifique n’a vu de reproduction sexuée".

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https://www.zoneco.nc/resultats-thematiques/relation-ressources-environnement-lagonaire/typologie-des-algueraies (2005)

Les algueraies d'algues brunes du lagon Sud-Ouest de Nouvelle-Calédonie sont dominées par les sargasses (Sargassum, Fucales). Elles forment, avec les herbiers de phanérogames et les algueraies d'Halimeda (et Udotea spp), un des trois habitats benthiques majeurs de l'écosystème récifo-lagonaire de Nouvelle-Calédonie, parmi ceux dominés et structurés par les macrophytes. Les algueraies à sargasses, dont la canopée peut atteindre une hauteur d'un mètre, jouent un rôle essentiel pour le cycle biologique de différentes espèces d'animaux, de macro et microphytes en leur apportant substrat, protection contre la prédation et abondance en nourriture. Ce sont des lieux de nurseries pour de nombreux poissons et ils abritent une grande diversité d'amphipodes, de polychètes et de gastéropodes. A titre d'exemple, pour une même surface il y aurait 4 fois plus de mollusques et de crustacés dans les algueraies à sargasses que dans les herbiers de phanérogames.

Par ailleurs, les sargasses sont des algues brunes dont le potentiel de valorisation est élevé. Ces organismes renferment des composés phénoliques intéressants les domaines cosmétiques et pharmaceutiques (cf programme AFD "Substances marines actives"). Ils sont également capables de biosorption de métaux lourds toxiques tels que Cd2+, Cu2+, Zn2+, Pb2+, ou encore Ni2+ et peuvent donc être utilisés en bio-rémédiation de sites pollués. Une meilleure connaissance de la biomasse et de la répartition des sargasses est donc potentiellement très intéressante.

https://www.smel.fr/2015/05/07/sargasses-valorisation-dune-espece-invasive/

Arrivée avec le naissain de l’huître japonaise Crassostrea gigas, l’algue se manifeste la première fois en 1973 dans le sud de l’Angleterre. Deux années plus tard, elle est aperçue en France, à Saint Vaast La Hougue dans la Manche puis a commencé à proliférer. Elle est aujourd’hui présente du nord de l’Espagne jusqu’au sud de la Norvège. Elle est également présente dans l’étang de Thau, sur la bordure méditerranéenne. Mais, elle a également augmenté sa biomasse, notamment en certains endroits. La côte ouest du Cotentin est particulièrement touchée par cette invasion qui occasionne une gêne pour l’activité conchylicole et des pertes économiques importantes, notamment en mytiliculture : diminution des rendements, décrochage des moules par frottement sur les bouchots, montée des prédateurs (crabes, bigorneaux perceurs) sur les bouchots, coûts liés à l’évacuation des algues des parcs, échouage sur les chantiers de moules qui endommagent les structures et éliminent les juvéniles, ralentissement du courant ….

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  • 4 weeks later...

  

Il y a 9 heures, Patrick a dit :

La Chine lorgne sur les possessions françaises, c'est un fait. On est même les plus menacés à ce titre.

Les options:

- On réarme et on réassure au sein de l'OTAN en nous rapprochant des pays déjà menacés par la Chine pour faire bloc avec eux. Bien sûr ça signifie exiger des contreparties qui nous permettent de tenir ce rang (déficit commercial)
- On réarme seuls et on entre seuls dans une logique de préservation de nos intérêts tout en essayant d'entraîner l'OTAN avec nous (ça va concerner les éparses, Mayotte, la Nouvelle Calédonie, mais aussi Kerguelen qui a le malheur d'être... juste en face de la tranche d'Antarctique allouée à la Chine, or c'est sur le 6eme continent que se dérouleront les affrontements dans 30 ans, devinez quelle port en eaux calmes les chinois viseront... et comme il n'y a personne là-bas, même pas une micro-colonie style Saint Pierre et Miquelon, personne ne se mouillera pour un caillou)
- On se couche devant la Chine parce qu'on a pas les moyens militaires de nos ambitions, tout en prétendant être au-dessus de tout ça, de cette mêlée informe... sauf qu'on sera alors définitivement les premiers impactés parce que personne ne se mouillera pour nos possessions désormais, qu'on vient d'avouer qu'on était inaptes militairement parlant, et que les chinois ne respecteront jamais un quelconque engagement qu'ils auraient signé avec nous en échange de notre tiédeur, la seule loi qu'ils respectent étant celle du plus fort, comme les russes

Je souligne pour mieux m'en départir, "nos intérêts".

En fait c'est tout le contraire. "Outre-mer" est un euphémisme politiquement correct qui veut dire "colonie". Et comme toutes les colonies, ces territoires ne sont pas des intérêts.

Je rappelle les calculs de Jacques Marseille sur les colonies en général :

Le 22/09/2021 à 13:40, Wallaby a dit :

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-couteuses-colonies-de-la-france_1414563.html(1er juin 2003)

Jacques Marseille :

En longue durée, au contraire, les colonies ont accumulé à l'égard de la France des déficits commerciaux dont le montant mesure le volume des crédits que cette dernière a dû consentir pour leur permettre d'équilibrer simplement leurs comptes. De 1900 à 1971, ces crédits s'élèvent à un peu plus de 50 milliards de francs 1914, soit plus de quatre fois le montant des emprunts russes, soit plus de trois fois le montant total des aides américaines à la France de 1945 à 1955 !

A cet égard, l'ampleur des crédits offerts de 1945 à 1962 (32,5 milliards de francs-or) peut aujourd'hui surprendre. Représentant, bon an mal an, près de 10 % des recettes budgétaires de la France, ces crédits mesurent aussi ce qui a fait défaut à la métropole pour reconstruire son économie dévastée par la guerre et mieux loger ses habitants, à une époque où l'abbé Pierre entamait sa campagne en faveur des sans-logis.

Autant de constats qui amenaient les esprits les mieux avertis et les comptables les plus secs à souhaiter la rupture précoce des liens qui unissaient la France à ses colonies. Dès les années 30, certains hommes d'affaires se posaient déjà la question. Envoyé en mission en Afrique noire par le ministre des Colonies Paul Reynaud, au mois de décembre 1931, un jeune inspecteur des finances, Edmond Giscard d'Estaing, père de l'ancien président de la République, écrivait à son retour qu'il valait mieux, " pour l'avenir même du pays, ne rien faire plutôt que d'engloutir des fonds destinés à se perdre, s'ils [étaient] versés dans une économie qui n'[était] pas faite pour les utiliser au bon endroit et de façon productive ".

C'était reprendre l'argumentation des économistes libéraux qui, un demi-siècle plus tôt, s'étaient opposés aux conquêtes.

- -

Et la mise à jour faite par la diplomate australienne Denise Fisher pour la Nouvelle Calédonie :

Le 25/10/2021 à 14:34, Wallaby a dit :

https://www.aspistrategist.org.au/france-in-the-pacific-ambiguity-and-ambition/ (18 septembre 2013)

La question de savoir ce que les Français peuvent être et seront dans le Pacifique Sud traverse le nouveau livre de Denise Fisher, France in the South Pacific : Power and Politics.

En termes bruts, si les Français devaient partir, il y aurait trois économies insulaires potentiellement fragiles de plus aux portes de l'Australie, et des demandes considérables sur l'énergie et les ressources diplomatiques de l'Australie pour assurer leur développement et une stabilité appropriée pour sa sécurité intérieure. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ensemble ne pourront jamais égaler les plus de 4,6 milliards de dollars australiens par an que la France a investis dans ses entités du Pacifique. Sans ces apports, l'affaiblissement de ces économies serait inévitable, avec pour conséquence des vulnérabilités en matière de sécurité pour la région et l'Australie.

Confirmée par :

Le 04/05/2018 à 11:13, Wallaby a dit :

https://www.thesaturdaypaper.com.au/2018/04/28/independence-the-south-pacific/15248376006150 (28 avril 2018)

La Nouvelle-Calédonie reste très dépendante des transferts en provenance de la France, soit 2,25 milliards de dollars australiens par an, qui couvrent la moitié du coût de l'administration et représentent environ 15 % de son produit intérieur brut.

et par :

Le 04/09/2020 à 20:55, Wallaby a dit :

https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/another-independence-referendum-looms-new-caledonia (15 juillet 2020)

Depuis les années 1870, l'économie du territoire est centrée sur les exportations de nickel, et plus récemment sur les transferts fiscaux de la France. En raison des graves difficultés qu'a connues l'industrie du nickel au cours des cinq dernières années et maintenant du Covid-19, la dépendance à l'égard de l'aide française s'est encore accentuée. L'Agence française de développement a accordé à la Nouvelle-Calédonie un prêt de 28,5 milliards de francs CFA (environ 40 millions de dollars australiens) pour faire face à la pandémie, prêt que la Nouvelle-Calédonie doit rembourser au cours des 25 prochaines années.

Ces territoires, ce sont des charges, des boulets, des patates chaudes que même l'Australie ne veut pas avoir entre les mains.

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Dans cet article d'opex concernant la volonté de la France de créer une "intimité (ce terme laisse libre cours à notre imagination, surtout un 'dredi) opérationnelle avec l'Ausralie"   http://www.opex360.com/2022/09/01/defense-la-france-veut-creer-une-intimite-operationnelle-avec-laustralie/ je relève ces passages :

le ministre a dit vouloir mener une réflexion sur le modèle des forces françaises présentes dans la région Indo-Pacifique [FAZSOI dans l’Océan Indien, FANC en Nouvelle-Calédonie et FAPF en Polynésie française, ndlr] dans le cadre des travaux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM], en lien avec les capacités australiennes.

Le « gabarit » des forces françaises déployées en outre-Mer, notamment celles qui le sont en Nouvelle-Calédonie, on le déterminera « en miroir du degré d’intensité du partenariat que nous avons avec l’Australie » car « mettre beaucoup de moyens pour faire des choses seul n’est pas la même affaire que de mettre beaucoup de moyens pour faire des choses à deux », a développé le ministre qui, par ailleurs, a estimé que les six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM] que la Marine nationale doit recevoir dans les mois à venir ne « suffiront pas ».

Un autre axe de cette « intimité opérationnelle » avec l’Australie porte sur la projection de forces, comme celle que vient de réaliser l’armée de l’Air & de l’Espace en Nouvelle-Calédonie [mission PEGASE 22] ou encore à l’image de celle menée par la Marine nationale en 2020/21 [mission Marianne]. Le ministre a dit vouloir les « intensifier » et les rendre « plus fréquentes », allant jusqu’à envisager le déploiement d’avions de combat dans la région « tous les deux mois ».

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

La Nouvelle-Calédonie reste très dépendante des transferts en provenance de la France, soit 2,25 milliards de dollars australiens par an, qui couvrent la moitié du coût de l'administration et représentent environ 15 % de son produit intérieur brut.

Soit 1,54 milliards d'euros

Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

Depuis les années 1870, l'économie du territoire est centrée sur les exportations de nickel, et plus récemment sur les transferts fiscaux de la France. En raison des graves difficultés qu'a connues l'industrie du nickel au cours des cinq dernières années et maintenant du Covid-19, la dépendance à l'égard de l'aide française s'est encore accentuée. L'Agence française de développement a accordé à la Nouvelle-Calédonie un prêt de 28,5 milliards de francs CFA (environ 40 millions de dollars australiens) pour faire face à la pandémie, prêt que la Nouvelle-Calédonie doit rembourser au cours des 25 prochaines années.

Soit 27,33 millions d'euros

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

  

Je souligne pour mieux m'en départir, "nos intérêts".

En fait c'est tout le contraire. "Outre-mer" est un euphémisme politiquement correct qui veut dire "colonie". Et comme toutes les colonies, ces territoires ne sont pas des intérêts.

Je rappelle les calculs de Jacques Marseille sur les colonies en général :

- -

Et la mise à jour faite par la diplomate australienne Denise Fisher pour la Nouvelle Calédonie :

Confirmée par :

et par :

Ces territoires, ce sont des charges, des boulets, des patates chaudes que même l'Australie ne veut pas avoir entre les mains.

Les recherches de Marseille étaient biaisées au possible puisqu'elles ne prenaient en compte que le calcul dépenses publiques - recettes publiques et ne s'intéressaient pas du tout au secteur privé. Or c'est celui-ci qui fit le gros des profits, lesquels dépassaient de loin le coût des politiques publiques dans les colonies. Et l'État, par le biais des douanes, des taxes et des impôts perçus en métropole sur ces entreprises, s'y est très bien retrouvé.

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Il y a 2 heures, Heorl a dit :

Les recherches de Marseille étaient biaisées au possible puisqu'elles ne prenaient en compte que le calcul dépenses publiques - recettes publiques et ne s'intéressaient pas du tout au secteur privé. Or c'est celui-ci qui fit le gros des profits, lesquels dépassaient de loin le coût des politiques publiques dans les colonies. Et l'État, par le biais des douanes, des taxes et des impôts perçus en métropole sur ces entreprises, s'y est très bien retrouvé.

Je n'ai pas les références sous la main, mais il y a des intellectuels qui ont fait des mêmes calculs et des remarques du même genre pour l'empire britannique en soulignant que la décolonisation a été un soulagement pour les finances britanniques et que la décolonisation (et non pas la colonisation) était dans l'intérêt égoïste de la Grande Bretagne.

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