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ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage


Messages recommandés

https://shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2024-3-page-61?lang=fr

Cet article prend pour point de départ l’observation de la migration comorienne à Mayotte, île française de l’archipel des Comores qui, en 2022, compte 300 000 habitants, dont la moitié sont des étrangers – en majorité comoriens – eux-mêmes pour moitié en situation irrégulière. On peut faire remonter l’essor de cette migration aux années 1980 et la considérer comme l’épisode le plus récent d’une histoire des mobilités comoriennes dans l’océan Indien qui s’inscrit dans la longue durée. Si la circulation des personnes, des biens et des idées entre les îles de l’archipel, la côte swahili et Madagascar s’est développée sur des siècles, à partir de la fin du xixe siècle, la migration comorienne s’est particulièrement orientée vers la Grande île et son marché de l’emploi colonial, avec le recrutement de travailleurs manuels d’une part et de fonctionnaires coloniaux de l’autre. Cette migration a été brutalement interrompue, non pas lors de l’indépendance de Madagascar en 1960, mais avec le massacre de Comoriens dans la ville de Majunga en 1976, qui fut suivi d’un rapatriement massif des rescapés. Le blocage de cette voie migratoire est intervenu au moment de l’indépendance des Comores en 1975, alors que Mayotte restait française. Les habitants de Ngazidja (ou Grande Comore) ainsi que l’élite urbaine de l’île d’Anjouan ont alors développé leurs réseaux migratoires vers la France métropolitaine, tandis que les ruraux anjouanais se sont réorientés vers l’île de Mayotte toute proche, devenue département français en 2011…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rutaka

Le Rutaka ou Kafa la Mjangaya (en comorien) est un massacre de Comoriens perpétré dans la ville de Mahajanga à Madagascar en décembre 1976 qui aurait fait plus de 500 morts et a entraîné le départ en exil de plus de 15 000 ressortissants comoriens[1].

La communauté comorienne représente près du tiers de la population de la ville (15 000 à 17 000 membres). La plupart sont nés à Madagascar et un certain nombre d'entre eux ont encore la nationalité française, car trois des quatre îles de l'archipel des Comores (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) viennent tout juste d'accéder à l'indépendance (seule Mayotte est restée française). Les hommes occupent généralement des emplois nécessitant une certaine qualification et ont, de ce fait, un statut social supérieur à celui des Betsirebaka.

Modifié par Wallaby
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https://la1ere.franceinfo.fr/nouvellecaledonie/nous-ne-sommes-pas-sur-une-phase-de-reprise-economique-ferme-et-significative-constate-fabrice-dufresne-directeur-de-l-ieom-1626422.html (25 septembre 2025)

Fabrice Dufresne : La Nouvelle-Calédonie a perdu entre 10 et 15% de PIB. Ça n’avait jamais été enregistré depuis les années 60. (...) Nous ne sommes pas sur une phase de reconstruction, de reprise économique ferme et significative. En revanche, il y a quelques signaux positifs, notamment sur l’indicateur du climat des affaires. L’IEOM sonde le moral des chefs d'entreprise chaque trimestre et depuis un an on voit une progression.

Ensuite, il y a des indicateurs objectifs comme l’exportation de minerais qui reprend un peu. La production métallurgique (+33% sur 12 mois, NDLR), et la production de l’usine du Sud (+114%), qui retrouvent des niveaux d’avant crise, sont quelques signaux positifs qui montrent qu’il y a des éléments favorables. La situation économique reste tout de même très dégradée.

Le taux de créances douteuses, ce sont tous les crédits qui ne peuvent pas être remboursés de la part des entreprises comme des ménages. Il est d’un peu plus de 8%. C’est le taux le plus élevé de l’ensemble de l’Outre-mer. Bien plus élevé que celui, aux alentours de 2%, qui est actuellement en vigueur dans l’hexagone.

Un chiffre important à retenir c’est la production de crédits. Ce sont tous les nouveaux crédits qui sont mis en production par les banques calédoniennes. Et ce chiffre de production de crédits se lève à un peu moins de 40 milliards de francs sur les six premiers mois de l’année 2025. Ça signifie un retrait de presque 13% en un an, ce que la NCL n’avait pas connu depuis de longues années.

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Nouvelle-Calédonie. Source https://la1ere.franceinfo.fr/nouvellecaledonie/ces-six-chiffres-de-l-ieom-qui-confirment-la-catastrophe-economique-annoncee-en-2024-1603086.html (9 juillet 2025)

Ces six chiffres de l'IEOM qui confirment la catastrophe économique annoncée en 2024

13 000 emplois salariés détruits

- 8% de retraits par carte bancaire

+3,3% : le coût de l'alimentation toujours en hausse

- 88,8 milliards de francs : l'exportation de produits miniers en chute libre

- 34,3 % de ciment consommé par le BTP

40% : la capacité d'hospitalisation en fort recul

"La pénurie d'infirmiers devient critique" au Médipôle, indique l'institut qui relaie le chiffre de 200 postes perdus, dont 114 entre janvier et novembre 2024. Le territoire était déjà jugé "pas suffisamment attractif" par la commission des praticiens des établissements hospitaliers.

 

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Le 27/09/2025 à 11:45, Polybe a dit :

Sans déconner, y a des conséquences à foutre le boxon, quelle surprise...

En particulier, des conséquences démographiques en termes de solde migratoire, qui à leur tour impactent les poids électoraux des différentes population :

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Davantage de gens dans le Nord et les îles

Presque un cinquième des Calédoniens est dans le Nord (50 947, soit 19 % de la population). C'est une augmentation de 2,1 % en six ans. 

Avec 18 671 habitants, les Loyauté pèsent 7 % du pays et leur population augmente : + 1,7 %. 

Forte baisse à Nouméa ou au Mont-Dore

Un regard sur la carte des communes fait apparaître une diminution marquée sur la pointe Sud de la Grande Terre et une partie de la côte Est, ou encore une augmentation particulière dans le Nord-Ouest et l'extrême Nord. Voyons le détail...

Six communes sur 33 révèlent une baisse du nombre d'habitants en six ans qui dépasse les 5 % : Nouméa (85 976 habitants en population municipale), le Mont-Dore (25 303) , Poindimié (4 613), Houaïlou (3 756), Ouvéa (3 162) et Belep (686).

Cinq municipalités ont perdu 2 à 5 % de leur population : Dumbéa (34 926), La Foa (3 449), Ponérihouen (2 332), Touho (2 284) et Yaté (1 588).

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Autres enseignements de ce recensement 2025 : un peu moins des trois quarts de la population vivent en province Sud (194 978 habitants, soit 74 % du total au lieu de 75 %). Cela représente une baisse de 4 % comparé à 2019.

Source :

Le 29/07/2025 à 13:44, christophe 38 a dit :

 

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https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/2709 (28 septembre 2025)

Béatrice Giblin :

Emmanuel Tjibaou avait une légitimité et une autorité, mais le FLNKS est une coalition de courants indépendantistes : une lecture binaire masque toute la complexité du dossier. Rappelons qu’il y a eu trois référendums — le dernier, en période de Covid, a été boycotté par les indépendantistes ; les deux précédents (2018 et 2020) avaient donné un « non » nettement majoritaire. Le rapport de forces n’évolue donc pas en leur faveur et, pour beaucoup, jouer le jeu démocratique revient à risquer la défaite. Leur conviction première reste d’obtenir une victoire politique au nom des peuples premiers.

Qu’est-ce que le peuple kanak ? C’est un peuple mélanésien très composite. La Nouvelle-Calédonie compte aujourd’hui environ 260.000 habitants, dont environ 180.000 dans le Grand Nouméa : la répartition spatiale a été profondément bouleversée (Nouméa comptait moins de 30.000 habitants dans les années 1950). L’urbanisation crée des mélanges et des quartiers très ségrégés ; l’idée d’une « pureté kanak » justifiant l’indépendance est beaucoup trop simpliste. Dans le jeu démocratique, les indépendantistes ne sont pas majoritaires, et la démographie de la population kanak est à la baisse.

Nicolas Baverez :

La Nouvelle-Calédonie est mal connue, mais il faut mesurer l’ampleur de ce qui s’est passé avant Bougival. En temps normal, on compte cinq à six mille policiers et gendarmes sur place. Or, alors qu’on savait le projet de révision constitutionnelle vigoureusement contesté par la frange la plus radicalisée des Kanaks, le dispositif d’ordre public a été réduit à 2.000–2.500 hommes à cause des Jeux olympiques. Résultat : 2,5 milliards de destructions, soit l’équivalent du tiers du PIB local — à comparer aux 8 milliards du PIB de l’archipel. On a détruit un tiers du potentiel économique de l’île, un tiers de la population est au chômage, 18.000 personnes ont quitté le territoire, et l’endettement public atteint 500 % du PIB. C’est une véritable situation de guerre civile.

Politiquement, une partie seulement du FLNKS est radicalisée et menace les autres. Emmanuel Tjibaou, par exemple, vit sous protection policière et a dû disparaître de la scène publique en raison des menaces.

François Bujon de l’Estang :

D’abord, il y a un parfum d’anachronisme autour de la Nouvelle-Calédonie. Au moment où la politique intérieure française rappelle la fin de la Quatrième République et les débats parlementaires des années 1950, nous voilà confrontés à un problème de décolonisation qui ne devrait plus être celui de 2025. Même le vocabulaire employé est daté : parler d’« État associé » rappelle les discussions sur le Cambodge et le Laos dans l’Union française.

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  • 3 weeks later...

L’UNION EUROPÉENNE MOBILISÉE POUR LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ À KERGUELEN

https://taaf.fr/actualite/lunion-europeenne-mobilisee-pour-la-preservation-de-la-biodiversite-a-kerguelen/

 

Le projet OPACK (OPtimisation des Actions de régulation du Chat haret à Kerguelen), lancé en novembre 2024, s’inscrit dans le cadre du programme BEST Life 2030 de l’Union européenne, un fond dédié à la protection de la biodiversité dans les territoires ultramarins. Porté par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), ce financement témoigne de l’engagement de l’UE en faveur des écosystèmes fragiles, comme celui de l’archipel de Kerguelen. Grâce à ce soutien, des actions ambitieuses sont déployées pour contrer le chat haret, l’une des principales menaces pesant sur des espèces emblématiques, comme l’albatros hurleur.


LE CHAT HARET À KERGUELEN

En 1951, deux chats originaires de France métropolitaine ont été introduits à Port-aux-Français pour lutter contre les rongeurs. Deux autres individus, en provenance de Madagascar et d’Afrique du Sud, ont ensuite été apportés en 1956.

Rapidement, ces animaux se sont échappés de la base et ont formé une population sauvage, aujourd’hui estimée à 7 000 individus sur la Grande Terre, avec une densité variant de 0,4 à 2,4 individus/km².

Image2_Chat-de-Kerguelen.jpg


UN BOULEVERSEMENT ÉCOLOGIQUE MAJEUR

L’établissement d’une population des chats harets a profondément modifié l’écosystème de Kerguelen, notamment par son impact sur la dynamique des populations d’oiseaux. Les chats s’attaquent en effet aux poussins et aux adultes d’espèces autrefois non sujettes à la prédation. Exemple frappant : le succès reproducteur de l’albatros hurleur (classé « En danger » par l’UICN) chute à 12 % en présence de chats, contre 86 % en leur absence, ce qui entraine un déclin annuel de 2,7 à 4,5 % de la population chaque année et menace son maintien à long terme.


ACTIONS ET DÉFIS SUR LE TERRAIN

Depuis 2015, les TAAF mènent des actions ciblées pour réduire l’impact des chats harets sur trois sites de nidification de l’albatros hurleur de la péninsule Courbet (pointe Morne, pointe Scott et Ratmanoff). En complément, des interventions ont ponctuellement lieu sur certaines îles du golfe du Morbihan pour limiter l’expansion géographique du chat et protéger de petites espèces, comme le pétrel à tête blanche ou le prion de Belcher, qui nichent en terriers et sont donc très vulnérables à la prédation du félin. Cependant, les conditions climatiques extrêmes de Kerguelen éprouvent les équipes et le matériel. Après dix ans d’efforts, le projet OPACK (2025) permet de remplir deux objectifs majeurs : renouveler le matériel de piégeage et améliorer la détection des chats grâce à des équipements de vision nocturne.


UN ESPOIR POUR DE NOMBREUSES ESPÈCES

À terme, ces actions devraient bénéficier à plus de 15 espèces d’oiseaux nicheurs, dont le manchot papou, le gorfou macaroni, le chionis, le canard d’Eaton, le cormoran de Kerguelen, le pétrel bleu et la sterne de Kerguelen. L’enjeu est clair : éviter un effondrement des populations d’oiseaux et préserver un écosystème unique.

Modifié par Titus K
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il y a une heure, christophe 38 a dit :

oui, ou alors, pourquoi ne pas avoir introduit que des males, à "remplacer" tous les 10 ans ???

parce qu'on se posait pas ce genre de question. 

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il y a une heure, nemo a dit :

parce qu'on se posait pas ce genre de question. 

On ne va pas refaire un débat vieux de 60 ans mais je pense que même à l'époque, sans même parler de notion encore inconnue d'écologie ou de biodiversité locale, apporter un nouvel animal sur une île et permettre sa reproduction n'était pas l'idée du siècle :tongue:

C'est sûr que vu d'aujourd'hui ça semble dingue

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Il y a 9 heures, clem200 a dit :

On ne va pas refaire un débat vieux de 60 ans mais je pense que même à l'époque, sans même parler de notion encore inconnue d'écologie ou de biodiversité locale, apporter un nouvel animal sur une île et permettre sa reproduction n'était pas l'idée du siècle :tongue:

Et pourtant, les exemples abondent d'introductions volontaires à des fins économiques ou scientifiques. Nos rivières en sont pleines par exemple.

Il ne faut pas croire que l'être humain n'a pas réfléchi qu'au XXè siècle. Il ne pensait pas beaucoup plus avant non plus.

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Il y a 9 heures, clem200 a dit :

On ne va pas refaire un débat vieux de 60 ans mais je pense que même à l'époque, sans même parler de notion encore inconnue d'écologie ou de biodiversité locale, apporter un nouvel animal sur une île et permettre sa reproduction n'était pas l'idée du siècle :tongue:

Lorsque les Hollandais naviguaient vers l'Inde, ils avaient eu l'idée d'implanter des cerfs de Java sur l'île Maurice pour avoir de la viande fraîche sur pied. Le plus curieux, c'est que ce sont maintenant des cerfs de Maurice qui sont transplantés à Java où l'espèce avait disparu :rolleyes:

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Il y a 11 heures, clem200 a dit :

On ne va pas refaire un débat vieux de 60 ans mais je pense que même à l'époque, sans même parler de notion encore inconnue d'écologie ou de biodiversité locale, apporter un nouvel animal sur une île et permettre sa reproduction n'était pas l'idée du siècle :tongue:

C'est sûr que vu d'aujourd'hui ça semble dingue

Il y avait surement plein de gens pour savoir que c'était sans doute une erreur mais quel accès aux médias? quel accès à l'oreille de ceux qui prennent ce genre de décision? quelle influence sur l'opinion en général? 

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Il y a 3 heures, mudrets a dit :

Lorsque les Hollandais naviguaient vers l'Inde, ils avaient eu l'idée d'implanter des cerfs de Java sur l'île Maurice pour avoir de la viande fraîche sur pied. Le plus curieux, c'est que ce sont maintenant des cerfs de Maurice qui sont transplantés à Java où l'espèce avait disparu :rolleyes:

Les Français ont implanté puis éradiqué les boeufs à Amsterdam :

Le 16/01/2020 à 17:48, Wallaby a dit :

Ce n'est pas l'Australie, mais c'est une "terre australe", l'ïle d'Amsterdam :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Amsterdam_(île)

Il n'existe aucune espèce de mammifère terrestre indigène, mais les rats et souris sont arrivés via des bateaux de pêche au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Des chats redevenus sauvages sont également présents.

De 1871 à 2010, l'île a eu une population de bovins. L'origine de cette introduction remonte à la tentative d'installation de Heurtin en 1871. Les cinq animaux amenés par ce dernier à fin d'élevage furent laissés sur place lors de son départ. Les vaches, dont la population s'est multipliée, ont gravement modifié l'équilibre naturel, dévastant la flore en faisant pratiquement disparaître l'unique espèce d'arbre de l'île, le phylicas, lequel n'a survécu que dans de rares zones inaccessibles aux bovins.

En 1988, il était estimé qu'environ 2 000 bovins vivaient sur l'île. À cette date, pour préserver ce qui restait de l'environnement, une importante réduction du bétail fut décidée, et les survivants furent cantonnés sur 1/5e de l'île, au Nord, grâce à la construction d'une longue barrière barbelée. La barrière fut achevée en 1992. Les habitants de la base scientifique ont utilisé ce cheptel pour leur alimentation, tout en étudiant le phénomène de marronnage.

« Après l'éradication d'une partie du troupeau [...] un programme de restauration a permis la plantation de 7 000 arbres, issus de graines produits par les phylicas restants. Le Grand Bois est classé réserve naturelle [...]. Aujourd'hui, le Grand Bois, dernière formation dense de phylicas sur la côte est, n'occupe plus que 10 ha (0,2 % de la surface de l'île) ».

« En 2007, après une étude montrant que les zones qui n'étaient plus pâturées étaient recolonisées par des plantes endémiques, la décision est prise d'abattre tout le troupeau. Une association d'anciens hivernants a bien tenté de s'y opposer, mais en vain. L'abattage a débuté en 2008 et s'est achevé en 2010. Depuis, la clôture Heurtin a été démantelée de ses barbelés. Ne restent que les piquets pour rappeler ce long épisode et le changement de mentalité sur ces espaces à préserver ». Une dernière vache survivante fut repérée courant 2011. Il ne reste désormais plus aucune trace des bovins amenés par les humains en 1871, si ce n'est les dommages faits à la flore endogène, laquelle se reconstitue lentement.

Au grand dam de l'Institut National d'Agronomie :

https://svs.agroparistech.fr/especes/bovins/bovins_ile_amsterdam.htm (26 mars 2010)

En cette année de la biodiversité, l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises a commencé à procéder à l’éradication des troupeaux de ruminants des îles Kerguelen et d’Amsterdam. Les mouflons des îles Kerguelen auraient d’ores et déjà été abattus, de même que la majorité des bovins de l’île d’Amsterdam. Les moutons Bizet des Kerguelen devraient d’ici peu subir le même sort. Cette décision, officiellement liée à la protection des espèces endémiques apparaît pourtant discutable, tant dans sa hâte que dans son efficacité supposée. En effet, les principales menaces sur les espèces originelles sont bien plus liées à la présence de prédateurs (chats et rongeurs) qu’à celle de ces cheptels, dont la zone de pâture est restreinte, au moins dans le cas du troupeau d’Amsterdam. De plus, les troupeaux en question, isolés depuis longtemps dans un milieu adverse, constituent des populations d’un grand intérêt, tant adaptatif que génétique ou culturel. Leur éradication constituerait une perte irréparable, et il parait indispensable de se donner le temps d’une réflexion autour du sujet, voire de mettre en place une méthode de gestion qui permettrait d’allier la protection d’un environnement exceptionnel et d’espèces endémiques à la conservation d’une population domestique unique.

Texte complet du communiqué : https://svs.agroparistech.fr/especes/bovins/communique_bovins_amsterdam.pdf

Où l'on apprend donc qu'il y a eu aussi des mouflons et des moutons aux Kerguelen :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Faune_et_flore

Les écosystèmes de l'archipel doivent toutefois s'adapter à la présence d'espèces introduites par l'homme, notamment des rennes, des mouflons, des lapins (introduits en 1884[58]), des chats, des rats et des souris, des truites et des saumons, divers invertébrés et quelques plantes comme les pissenlits. Si certaines de ces introductions ont été néfastes pour la faune et la flore locale, elles permettent paradoxalement d'améliorer la biodiversité de l'archipel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Faune_des_îles_Kerguelen#Animaux_introduits

Mais parmi tous les mammifères cités, seuls les moutons et mouflons ont été éradiqués[réf. souhaitée].

À la suite d'une décision des comités scientifiques des Terres Australes Françaises, l'éradication de tout le troupeau de moutons a été décidée à la fin des années 2000 pour lutter contre les effets négatifs sur l'environnement des introductions d'espèces invasives. On a ainsi noté une dégradation importante des sols à cause du piétinement, ainsi qu'un impact négatif sur les végétaux endémiques. Un abattage partiel (brebis et jeunes) a été entrepris, et les béliers ont été laissés sans possibilité de reproduction, jusqu'à extinction. « Fin 2012, il ne reste donc que des béliers, estimés à 200 individus, rassemblés dans un parc de l’île Longue »[6]. Aujourd'hui le mouton est totalement éradiqué.

La Grande Terre n'a pas été touchée par les mouflons :

Jusqu'au début des années 2010, tous les mouflons de l'archipel se trouvaient encore sur l'île Haute (qui est minuscule comparée à la Grande Terre)

On ne peut pas en dire autant des Rennes :

Comptant une centaine de têtes chacune à la fin des années 60, les deux populations sont entrées en compétition pour l'espace et la nourriture de cette petite île (6,5 km2), et les rennes ont fini par gagner la Grande Terre à la nage en 1981, jusqu'à totalement disparaître de l'île Haute[8].

https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Faune_et_flore

On trouve des espèces emblématiques[60] : le célèbre chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica)[57], Acaena magellanica qui forme les maigres prairies ou des plantes en coussin comme l'Azorelle (Azorella selago) et Lyallia kerguelensis, la seule espèce végétale endémique stricte des Kerguelen. Un des lichens les plus communs de l'archipel est Aspiciliopsis macrophthalma[61]. Début 2008, l'UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l'Homme dans l'archipel[62].

En 2024, selon la Liste rouge des espèces menacées en France – Flore vasculaire des îles Kerguelen, UICN, l'espèce Elaphoglossum randii est classée « En danger critique »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chou_de_Kerguelen

Le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica) est une espèce de plante à fleurs de la famille des brassicacées, endémique des îles subantarctiques de l'océan Indien : îles Kerguelen, Heard, Crozet et Marion. L'espèce, inventoriée dès 1776 par le chirurgien William Anderson de l'expédition de James Cook[1], est la seule représentante du genre Pringlea.

Le chou de Kerguelen peut être consommé. Il possède, comme tous les brassicacées et comme son nom scientifique l'indique, des propriétés antiscorbutiques en raison de sa teneur en vitamine C. Les feuilles de cœur en contiennent entre 121 et 190 mg pour 100 g (comparable avec les choux de Bruxelles ou le persil), tandis que la concentration dans les autres feuilles varie entre 63 et 112 mg.

Il convient de le consommer cru, la cuisson rendant son goût particulièrement désagréable.

Modifié par Wallaby
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Il y a 14 heures, clem200 a dit :

On ne va pas refaire un débat vieux de 60 ans mais je pense que même à l'époque, sans même parler de notion encore inconnue d'écologie ou de biodiversité locale, apporter un nouvel animal sur une île et permettre sa reproduction n'était pas l'idée du siècle :tongue:

C'est sûr que vu d'aujourd'hui ça semble dingue

La logique est une logique d'exploitation. On introduit des grands mammifères pour avoir de la viande. On mange du chou des Kerguelen pour se prémunir du scorbut. On s'installe, non pas pour regarder la nature et compter les petits oiseaux, mais pour tirer profit. Pour pêcher. On met des chats probablement parce qu'il y a déjà des souris et qu'il faut protéger les réserves de nourriture.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_Kerguelen#Découverte_de_l'archipel_en_1772

[En 1906] , le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l'exploitation de l'archipel des Kerguelen pour cinquante ans. Ils tentent d'établir un élevage de moutons, sur le principe suivi aux îles Malouines, et l'exploitation des ressources en huile animale ; ces deux entreprises périclitent à l'orée du premier conflit mondial. L'exploitation des huiles animales se poursuit cependant jusqu'au milieu des années 1920. En décembre 1923, le naturaliste havrais Étienne Peau, missionné par les frères Bossière, se rend à Kerguelen à bord du navire citerne l'Oural pour effectuer des recherches scientifiques. Peau assiste avec indignation au massacre des éléphants de mer par les Norvégiens à qui les frères Bossière ont sous-traité leur activité, et au retour, l'Oural fait escale le 12 mai 1924 en Allemagne, à Brake, pour y décharger une cargaison d'huile de cétacés et d'éléphants de mer. Le rapport très critique que Peau adresse au ministre des Colonies incite le gouvernement français à créer en 1925 le premier parc naturel austral pour la protection des espèces animales des Kerguelen[27]. L'usine baleinière de Port-Jeanne-d'Arc ferme définitivement en 1926.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_baleine

https://fr.wikipedia.org/wiki/Port-Jeanne-d'Arc

En 1906, les frères Bossière du Havre, fils du dernier armateur français à avoir pratiqué la pêche à la baleine, obtiennent du gouvernement français, la concession exclusive de l'archipel, pour 50 ans. Ils font construire alors en 1909 Port-Jeanne-d’Arc grâce au savoir-faire et aux capitaux de Norvégiens de la société Storm Bull établie au Cap, pour produire de l’huile de baleine, alors très utilisée dans l’éclairage. Les Norvégiens, au nombre de 300, réussirent à construire le port en seulement 3 mois. On estime aujourd'hui qu'il fallut 460 tonnes de bois de sapin et 2 500 tonnes d'acier pour l'édification du site. La production démarre en 1909, employant une centaine d'ouvriers et de cadres norvégiens, travaillant tout au long de l'année[1]. L'éclatement de la Première Guerre mondiale en 1914 interrompt la production du port pendant plus de cinq ans. Celle-ci reprend en 1919 et est rachetée par l'entreprise Irwin & Johnson, du Cap, qui fait ainsi fonctionner l'usine jusqu'en 1926, date à laquelle la production est arrêtée à la suite de l'apparition des navires-usines, et des conséquences de la sur-chasse des éléphants de mer et des baleines[1]. La station accueille quelques scientifiques tels Edgar Aubert de la Rüe, furtivement en 1929 et plus longuement en 1931. Elle est alors en parfait état à l’exception de l'usine[2]. Aubert de la Rüe la décrit ainsi : « Entre les magasins, ateliers, locaux d'habitation et annexes diverses, il y avait bien en tout une dizaine de bâtiments, solidement construits en bois, couverts de tôle et peints en rouge foncé, avec des encadrements blancs aux fenêtres »[2]. Cette même année, les services agricoles de Madagascar, en complète méconnaissance du climat du lieu, y expédient de nombreux arbres fruitiers : pêchers, abricotiers, amandiers, cerisiers, vigne, peupliers, chênes, cyprès... pour développer des cultures et boiser les pentes des montagnes... Évidemment, pas le moindre spécimen ne survécut[3].

Effectivement, la rigueur scientifique n'était pas vraiment au rendez-vous...

Les fouilles effectuées permirent à la fois d'exhumer de nombreux objets, mais également de mieux comprendre aujourd'hui le fonctionnement du port. On sait désormais que l'usine qui fabriquait l'huile à partir des baleines, était dotée d'un petit train qui transportait à la fois le charbon dans le bâtiment et l'huile produite vers les bateaux, et que même une cordonnerie avait été construite dans le but de permettre aux travailleurs de vivre en autarcie[10].

Modifié par Wallaby
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Et puisqu'on est dans la faune des Kerguelen, je fais remonter ces deux posts :

Le 13/12/2024 à 14:58, Titus K a dit :

http://ileskerguelen.blogspot.com/2019/11/recolonisation-de-lile-du-chateau-par.html

Le Rat noir (Rattus rattus) a été introduit involontairement sur certaines îles de l’archipel de Kerguelen. Ils constituent une menace pour l’avifaune nicheuse de l’île et notamment les oiseaux marins à nidification hypogée, les oiseaux nichant dans les terriers (Prions, Pétrels, Océanites…). En effet, les oiseaux nichant sur l’archipel ne sont pas habitués à avoir des prédateurs sur terre. 

Par le passé, le Rat noir était bien présent sur l’île du Château. En 2002, une opération de dératisation a été menée sur l’ensemble de l’île afin d’éradiquer la population de Rat noir. A la suite de cette opération, un premier état des lieux de la densité de petits Pétrels a été réalisé en 2011 en suivant le protocole d’estimation par « points comptage ponctuels ». 

Fin octobre 2019, le protocole a été appliqué à l’identique pour évaluer l’évolution des populations d’oiseaux nicheuses. L’agent de la réserve naturelle en charge des suivis ornithologiques est resté quelques jours sur place pour réaliser les relevés. Alors qu’en 2011, uniquement quelques terriers avaient été observés, cette année, le nombre de terriers et la diversité des espèces recensées était plus élevé. L’île se recolonise progressivement de Pétrels noirs, Pétrels à tête blanche, Océanites à croupion gris, Pétrels plongeurs communs et de Géorgie…

Ces suivis montrent l’efficacité de l’opération de dératisation qui a été menée sur l’île Château au début des années 2000. 

Le Rat noir est toujours présent sur quelques îles du Golfe. La dératisation de certaines îles du Golfe est un des objectifs du plan de gestion 2018-2027 de la réserve naturelle des terres australes françaises. Si cette action est réalisée, ces îles pourraient redevenir accueillantes pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins, comme l’île du Château.

 

Le 13/12/2024 à 15:21, Wallaby a dit :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dauphin_de_Commerson

L'espèce sud-américaine, considérée comme la plus importante, est localement considérée comme commune. Une étude de 1984 a évalué à 3 400 le nombre d'individus de l’espèce sud-américaine présents dans le détroit de Magellan.

En ce qui concerne la population des Kerguelen, en 2013, un groupe de chercheurs y a comptabilisé 69 individus de cette sous-espèce dans le Golfe du Morbihan.

En 2014, une série de timbres éditée par La Poste et dessinée par Claude Andréotto, représente le dauphin de Commerson présente aux îles Kerguelen (Terres australes et antarctiques françaises)

http://philatelie.polaire.free.fr/IMG/jpg/Dauphin.jpg

Source : http://philatelie.polaire.free.fr/spip.php?article574

 

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