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[Rafale]


g4lly

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Il y a 17 heures, DEFA550 a dit :

Oui, oui et tu as bien compris que le taux d'usure moyen par heure de vol dérivait de l'historique accumulé sur les plateformes précédentes.

Il y a 14 heures, prof.566 a dit :

Pour infos le B301 n'a qu 2000h de vol, pour les utilisations intenses, voire avec ceux qui partent en opex et peuvent monter à 300h/an. Ou plus.

OK donc si je résume :

- Dassault assure que les cellules vont tenir les 7500 h demandées par l'AdA

- ce chiffre vient de l'expérience acquise sur les anciennes plateformes (mais avec des matériaux et des procédés très différents) et de tests de contraintes en statique

On peut quand même raisonnablement supposer que la prédiction du vieillissement des cellules n'est pas facile à estimer, et qu'il y a des incertitudes en la matière. ²D'autant qu'on a déjà eu quelques signes de vieillissement, apparemment dans des rapports de l'Assemblée Nationale l'année dernière, même si Pascal avait tempéré la chose :

Le 12/01/2016 à 10:55, pascal a dit :

Donc quand on lit les derniers rapports de l'Assemblé sur le vieillissement de la flotte "sur-utilisée" en OPEX il faut surtout y voir une alerte sur la MCO (et son coût) plus que sur le vieillissement prématuré des cellules des avions me semble-t-il.

Ainsi que dans La Tribune en mars dernier :

Le 23/03/2017 à 20:04, Banzinou a dit :

Par contre, on est pas assez revenu sur l'article de la Tribune

"Le retrait du dernier avion de combat sorti des bureaux d'études de Dassault Aviation est désormais programmé à la fin des années 2020 en raison d'un vieillissement prématuré généré par les nombreuses utilisations en OPEX."

ça pose un énorme problème, qu'on ne mesure sans doute pas maintenant mais qui nous explosera à la gueule dans 10 ans, si ce que dit l'article est vrai

En sait-on plus sur la crédibilité et la pertinence de ces infos ? Parce qu'entre un espoir de prolongation de 7500h à 10 000h, et se retrouver avec une limitation prématurée à 6000 h, c'est pas le même rendu.

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C'est justement du coté des avions en opex qu'il faut compter plus d'heures. Cette surconsommation pourrait entrainer une diminution de la durée de vie en années, pas obligatoirement en heures de vol (pas sur qu'en opex les régimes de vols soient tellement plus dur qu'en métropole, faudrait demander à DEFA).

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Je suis complètement d'accord sur les profil de vol OPEX. Ils ne font "que" voler l'altitude requise, lâcher quelques bombes, et faire un petit retour pépère :tongue:. Plus sérieusement, c'est vrai qu'il n'y a (à ce que je sache) pas de dogfight, pas de suivi de terrain ou de prise d'altitude à fond la caisse... Qu'est ce qui rend les OPEX si usante pour les Rafale ? La chaleur ? Le sable ? Les lâcher de munitions (quoi qu'il doit y en avoir aussi en exercice) ? La répartition intense des heures de vol annuelles en une courte période ?

Modifié par Delbareth
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Le 01/12/2017 à 07:47, Picdelamirand-oil a dit :

Trés étonnant les armements air sol....

Et la trappe de train avant entre ouverte....

Et ces canards à cabrer, alors que la voilure principale est "en ligne".

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Le 02/12/2017 à 00:06, DEFA550 a dit :

C'est la cellule d'essai statique qui a accumulé le plus de contraintes. L'usure des autres est calculée à partir des facteurs de charge et profils de vol.

La limite à 7500 heures est une limite contractuelle demandée par le client (= permettre la réalisation de 250 heures par an pendant 30 ans) et n'est qu'une butée théorique. Le potentiel réel est supérieur parce qu'une partie de ces heures de vol est réalisée selon un profil moins exigeant.

Et on pourrait toujours remplacer certains composants structurels fatigués.  C'est du boulot, mais pas infaisable (cf renforcement structuraux de certains M2000 au niveau de la liaison cadres de fuselage - voilure)

La cellule ce n'est pas ce qu'il y a de plus coûteux dans ces avions.

Il y a 4 heures, Delbareth a dit :

En sait-on plus sur la crédibilité et la pertinence de ces infos ? Parce qu'entre un espoir de prolongation de 7500h à 10 000h, et se retrouver avec une limitation prématurée à 6000 h, c'est pas le même rendu.

Les essais de fatigue au sol sur une cellule dédiée et l'expérience acquise par DA sont là pour crédibiliser le chiffre de 7500h.

Et DA a la réputation de faire des avions très solides.  En jet comme en avion d'affaire, donc don't worry be happy.   Ca finira plus à 10000h qu'à 6000h.

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Il y a 1 heure, Bon Plan a dit :

Et DA a la réputation de faire des avions très solides.  En jet comme en avion d'affaire, donc don't worry be happy.   Ca finira plus à 10000h qu'à 6000h.

Tant mieux tant mieux.

Mais je trouve qu'avoir un des avions qui approche effectivement de la limite (en supposant que son utilisation est représentative de celle des autres exemplaires) aurait permis d'en avoir le cœur net. Et si la fiabilité/robustesse avait été bonne, ça aurait pu être un argument commercial de plus (ou permettre une utilisation plus intense ou je ne sais quoi).

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il y a 45 minutes, Delbareth a dit :

Tant mieux tant mieux.

Mais je trouve qu'avoir un des avions qui approche effectivement de la limite (en supposant que son utilisation est représentative de celle des autres exemplaires) aurait permis d'en avoir le cœur net. Et si la fiabilité/robustesse avait été bonne, ça aurait pu être un argument commercial de plus (ou permettre une utilisation plus intense ou je ne sais quoi).

Personnellement, je trouverais aussi utile d'avoir quelques avions bien usés presque à bout de potentiel. Cela permettrait d'avoir des cellules à "économiser" qu'on pourrait déployer en outre mer pour avoir une présence ponctuelle (3 avions faisant 100 heures par ans, donc approximativement le coût d'opération d'un unique avion) mais ça permettrait aussi d'alimenter un marché de l'occasion pour les pays qui volent peu et qui n'ont pas besoin d'un avion capable de faire 10 000 heures (à 100 heures par ans, rien que 2 000 heures de potentiel, c'est très correct)

On aurait aussi un Retex pour savoir si on peut augmenter significativement le nombre d'heure de vol annuel sans trop de conséquence sur le MCO. Techniquement ça nous permettrait d'envisager de réduire (ponctuellement) notre flotte sans réduire notre activité donc de pouvoir répondre à une commande urgente d'un client export sans conséquence à court terme (le temps de se faire livrer de nouveau rafale).

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Il y a 12 heures, Delbareth a dit :

On peut quand même raisonnablement supposer que la prédiction du vieillissement des cellules n'est pas facile à estimer, et qu'il y a des incertitudes en la matière. ²D'autant qu'on a déjà eu quelques signes de vieillissement, apparemment dans des rapports de l'Assemblée Nationale l'année dernière, même si Pascal avait tempéré la chose (...)

Il ne faut pas tout mélanger. Le problème de vieillissement relevé est que la flotte Rafale a tendance à dépasser les 250 heures de vol par an et par avion, en moyenne, et qu'à ce rythme là elle ne tiendra pas 30 ans (butée contractuelle à 7500 heures). C'est la conséquence d'une sur-utilisation en raison du nombre anormalement élevé d'OPEX (inadéquation entre la taille de la flotte, le contrat opérationnel fixé par le livre blanc et les opérations extérieures voulues par le politique).

En revanche le vieillissement en fatigue est probablement inférieur aux prévisions, les vols OPEX n'étant pas forcément les plus exigeants. Ca veut dire, en toute logique, qu'il restera un potentiel substantiel aux avions ayant atteint les 7500 heures de vol et qu'il sera possible de prolonger leur carrière à moindre coût en portant la butée contractuelle à 9000 heures (par exemple). Mais moindre coût ne veut pas dire gratuit, si bien que ça reste un problème.

Il y a 6 heures, ARPA a dit :

Personnellement, je trouverais aussi utile d'avoir quelques avions bien usés presque à bout de potentiel.

Futile, pas utile. Je me suis déjà étendu sur le sujet, je n'en rajoute pas.

  • Merci (+1) 1
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OK, merci à tous pour les explications. :smile:

Je me posais aussi une question concernant la détection radar. En se basant uniquement sur la détection d'avion adverse au radar (sans utiliser de système passif), si je ne m'abuse on a une "qualité" de signal qui doit être proportionnel à : P * 1/d² * SER * 1/d² * S (avec P la Puissance d'émission, d la distance de la cible, SER la sec eff radar en frontal et S la sensibilité de détection du faible signal dans le bruit).

L'échelle des SER est logarithmique, avec des différences entre les avions d'un facteur 10 à 100 entre avion de chasse (genre 0.1m² pour le Rafale, 10m² pour le F-15 (j'ai bon?) et je ne parle pas des VLO). De plus, supposons pour simplifier un facteur S identique pour tous les avions. Dans ces conditions, pourquoi n'est-on pas persuadé qu'un Rafale puisse détecter au radar un avion gros nez type F-15 ou Su-30 beaucoup plus loin qu'il ne sera lui-même détecté ? C'est quelque chose que j'ai vu écrit plusieurs fois sur ce même forum et que je n'arrive pas à comprendre.

Car après tout, la puissance P doit varier au max d'un facteur 3 (au pif et encore je me sens laaarge). Ce qui donnerait quand même une distance de détection plus de 2x plus lointaine à l'avantage du Rafale pour une diff de SER d'un facteur 100. Et si y a des emport et que la SER est de 1m² au lieu de 0.1m² (ça peut être autant?), on a quand même une distance de détection 30% plus grande.

Et c'est sans compter sur le paramètre S, pour lequel Thales doit pas être manchot (peut-être pas par rapport aux US, mais pour les autres j'imagine qu'on gagne pas mal là aussi).

Alors, qu'est ce que je pense faux ? :huh:

 

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il y a 25 minutes, Delbareth a dit :

OK, merci à tous pour les explications. :smile:

Je me posais aussi une question concernant la détection radar. En se basant uniquement sur la détection d'avion adverse au radar (sans utiliser de système passif), si je ne m'abuse on a une "qualité" de signal qui doit être proportionnel à : P * 1/d² * SER * 1/d² * S (avec P la Puissance d'émission, d la distance de la cible, SER la sec eff radar en frontal et S la sensibilité de détection du faible signal dans le bruit).

L'échelle des SER est logarithmique, avec des différences entre les avions d'un facteur 10 à 100 entre avion de chasse (genre 0.1m² pour le Rafale, 10m² pour le F-15 (j'ai bon?) et je ne parle pas des VLO). De plus, supposons pour simplifier un facteur S identique pour tous les avions. Dans ces conditions, pourquoi n'est-on pas persuadé qu'un Rafale puisse détecter au radar un avion gros nez type F-15 ou Su-30 beaucoup plus loin qu'il ne sera lui-même détecté ? C'est quelque chose que j'ai vu écrit plusieurs fois sur ce même forum et que je n'arrive pas à comprendre.

Car après tout, la puissance P doit varier au max d'un facteur 3 (au pif et encore je me sens laaarge). Ce qui donnerait quand même une distance de détection plus de 2x plus lointaine à l'avantage du Rafale pour une diff de SER d'un facteur 100. Et si y a des emport et que la SER est de 1m² au lieu de 0.1m² (ça peut être autant?), on a quand même une distance de détection 30% plus grande.

Et c'est sans compter sur le paramètre S, pour lequel Thales doit pas être manchot (peut-être pas par rapport aux US, mais pour les autres j'imagine qu'on gagne pas mal là aussi).

Alors, qu'est ce que je pense faux ? :huh:

 

C'est presque juste: le gros nez permet de mettre plus de module T/R ce qui augmente la puissance émise à condition d'avoir l'énergie électrique nécessaire. Mais il permet aussi d'augmenter la taille de l'antenne ce qui augmente le gain d'antenne à l’émission et à la réception, ce qui améliore ton facteur S qui ne peut donc pas être pris identique pour les avions à gros nez et les avions à petit nez. Ensuite on voit que la distance intervient par sa puissance 4 donc si tu double la puissance de ton Radar, tu augmente la portée de 20% seulement. Comme autre facteur qui interviennent il y a la technologie par exemple si tu remplace des T/R  GaS par des T/R GaN tu va gagner 2 fois:  les GaN ont un meilleur rendement donc pour une même puissance électrique tu va rayonner plus et produire moins de chaleur. comme l'extraction de chaleur est un des principaux facteur limitant la puissance d'un Radar, tu va pouvoir augmenter la puissance électrique consommée jusqu'à générer la même chaleur que les GaS. L'ensemble de ces améliorations permet d'augmenter la puissance rayonnée dans un rapport 3 à 5.Mais ce n'est qu'un exemple, toutes les technologies en cause dans la réalisation du radar vont jouer sur sa performance globale, par exemple encore la technologie d'extraction de la chaleur.

Tout ça pour dire quand même que oui normalement un Rafale n'a pas de mal à voir en premier quand il est face à un gros nez.

Modifié par Picdelamirand-oil
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il y a 9 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

C'est presque juste: le gros nez permet de mettre plus de module T/R ce qui augmente la puissance émise à condition d'avoir l'énergie électrique nécessaire. Mais il permet aussi d'augmenter la taille de l'antenne ce qui augmente le gain d'antenne à l’émission et à la réception, ce qui améliore ton facteur S qui ne peut donc pas être pris identique pour les avions à gros nez et les avions à petit nez. Ensuite on voit que la distance intervient par sa puissance 4 donc si tu double la puissance de ton Radar, tu augmente la portée de 20% seulement. Comme autre facteur qui interviennent il y a la technologie par exemple si tu remplace des T/R  GaS par des T/R GaN tu va gagner 2 fois:  les GaN ont un meilleur rendement donc pour une même puissance électrique tu va rayonner plus et produire moins de chaleur. comme l'extraction de chaleur est un des principaux facteur limitant la puissance d'un Radar, tu va pouvoir augmenter la puissance électrique consommée jusqu'à générer la même chaleur que les GaS. L'ensemble de ses améliorations permet d'augmenter la puissance rayonnée dans un rapport 3 à 5.Mais ce n'est qu'un exemple, toutes les technologies en cause dans la réalisation du radar vont jouer sur sa performance globale, par exemple encore la technologie d'extraction de la chaleur.

Tout ça pour dire quand même que oui normalement un Rafale n'a pas de mal à voir en premier quand il est face à un gros nez.

Effectivement, P peut varier beaucoup plus que je ne le pensais. Et S est aussi lié à la taille du radar. Very well !

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A vue de pif la puissance reçue dépend à la puissance 6 du diamètre du radar quand on rajoute des modules pour atteindre le diamètre (2 pour la puissance, 2 pour le gain en émission et 2 pour la surface en réception). Par contre avec plus de modules on doit avoir plus de bruit (en racine du nombre de modules si le bruit principal vient des modules, et pas de la chaine après), donc je dirais que le SNR augmente à la puissance 5 du diamètre dans les cas où on est limité par le bruit thermique.

En face de ça, la SER d'une antenne radar vue de face doit augmenter à la puissance 4 de son diamètre (2 pour la surface et 2 pour le gain). Donc le gain tactique d'une grosse antenne est limité si il faut rester discret.

Mais @prof.566 doit savoir ce qu'il en est vraiment.

Modifié par hadriel
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Le 03/12/2017 à 23:47, DEFA550 a dit :

Il ne faut pas tout mélanger. Le problème de vieillissement relevé est que la flotte Rafale a tendance à dépasser les 250 heures de vol par an et par avion, en moyenne, et qu'à ce rythme là elle ne tiendra pas 30 ans (butée contractuelle à 7500 heures). C'est la conséquence d'une sur-utilisation en raison du nombre anormalement élevé d'OPEX (inadéquation entre la taille de la flotte, le contrat opérationnel fixé par le livre blanc et les opérations extérieures voulues par le politique).

En revanche le vieillissement en fatigue est probablement inférieur aux prévisions, les vols OPEX n'étant pas forcément les plus exigeants. Ca veut dire, en toute logique, qu'il restera un potentiel substantiel aux avions ayant atteint les 7500 heures de vol et qu'il sera possible de prolonger leur carrière à moindre coût en portant la butée contractuelle à 9000 heures (par exemple). Mais moindre coût ne veut pas dire gratuit, si bien que ça reste un problème.

Futile, pas utile. Je me suis déjà étendu sur le sujet, je n'en rajoute pas.

Bonjour DEFA,

J'ai déjà pu lire plusieurs fois en effet des messages très éclairants sur le caractère particulier de la gestion de flotte - cela me semble être un métier, un art, voir, une science, en soi.
Si on se dirige en effet vers des cellules avec un potentielle "9000h", cela ne rend-il pas d'autant plus attractives les améliorations à mi-vie ? Le chèque dépose pour l'amélioration sera ainsi utilisé sur un plus grand nombre d'heures ?

Je me doute que la réponse n'est pas nécessairement triviale. 

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Il y a 4 heures, MoX a dit :

Le chèque dépose pour l'amélioration sera ainsi utilisé sur un plus grand nombre d'heures ?

Pas forcément. Si la modernisation donne une avionique utilisable pendant 10 ans, ça ne sert à rien d'avoir encore 30 ans de potentiel. 

Citation

Je me doute que la réponse n'est pas nécessairement triviale. 

Si augmenter le nombre d'heures de potentiel implique d'augmenter le nombre d'années de service, on va devoir se reposer différemment la question de la modernisation à mi-vie. Soit il s'agit d'une modernisation à "tier-vie" qui impliquera une autre modernisation "fin de vie" soit on repousse un peu la modernisation pour qu'elle reste à mi-vie et dispose d'un budget plus important. Mais est-ce que l'avion peut attendre pour se faire moderniser ?

 

Le Rafale est justement un avion en permanente modernisation. J'ai même l'impression que sa cellule (limité à un certain potentiel) est dissociée de ses équipements et qu'il est possible de les basculer d'un avion à l'autre. Le terme de modernisation à mi-vie n'a pas trop de sens pour le Rafale vu qu'on doit déjà être au 3 ou 4ème standard principal. D'ailleurs entre les Rafale F1 ou les premiers F2 et ceux actuellement en production, on a presque une demi vie d'écart. Quand nos Rafale actuellement en production seront à mi-vie, il faudra probablement changer la cellule des premiers livrés. 

Techniquement, on va parler d'un modèle en production permanente. On n'a pas besoin de développer de grosses modernisations, il faut juste le moderniser en permanence pour qu'il reste commercialement compétitif. Ensuite l'utilisateur principal (l'ADA, pour les autres ce sera moins net) va avoir une flotte à l'âge très variable. Il faudra donc décider de ce qu'on veut moderniser. Actuellement, on opte pour une modernisation à minima de l'ensemble de la flotte pour qu'elle soit compatible avec ceux en production (ce qui limite les contraintes des micro flotte), puis ponctuellement il devrait y avoir des modernisations plus poussée pour remplacer les équipements les plus anciens. (On a déjà 3 générations de radar par exemple)

 

Enfin pour l'instant, ça reste assez fictif. Je ne pense pas qu'il soit cohérent de vouloir remplacer les RBE2 PESA par des AESA Gan, quand on continue à utiliser des mirage 2000 avec radar RDI ou Antilope. 

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Il y a 13 heures, hadriel a dit :

A vue de pif la puissance reçue dépend à la puissance 6 du diamètre du radar quand on rajoute des modules pour atteindre le diamètre (2 pour la puissance, 2 pour le gain en émission et 2 pour la surface en réception). Par contre avec plus de modules on doit avoir plus de bruit (en racine du nombre de modules si le bruit principal vient des modules, et pas de la chaine après), donc je dirais que le SNR augmente à la puissance 5 du diamètre dans les cas où on est limité par le bruit thermique.

En face de ça, la SER d'une antenne radar vue de face doit augmenter à la puissance 4 de son diamètre (2 pour la surface et 2 pour le gain). Donc le gain tactique d'une grosse antenne est limité si il faut rester discret.

Mais @prof.566 doit savoir ce qu'il en est vraiment.

Fichtre sacrebleu ! Ca fait une sacré dépendance au diamètre effectivement. :ohmy:

Du coup entre une puissance 5 sur le diamètre, et une puissance 1/4 sur la distance, on a presque une relation directe entre un diamètre et une distance de détection :tongue:.

Quand on est passé du PESA au AESA on a gagné +100% de portée, et il a été dit plusieurs fois que c'était "plus que prévu". Comment s'explique cette augmentation (du coup à rayon d'antenne constant) ? Puissance émise plus importante (mais toujours en GaS) + gain plus important (techno AESA?) + sensibilité plus importante (???) ?

Modifié par Delbareth
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Il y a 5 heures, MoX a dit :

Bonjour DEFA,

J'ai déjà pu lire plusieurs fois en effet des messages très éclairants sur le caractère particulier de la gestion de flotte - cela me semble être un métier, un art, voir, une science, en soi.
Si on se dirige en effet vers des cellules avec un potentielle "9000h", cela ne rend-il pas d'autant plus attractives les améliorations à mi-vie ? Le chèque dépose pour l'amélioration sera ainsi utilisé sur un plus grand nombre d'heures ?

Je me doute que la réponse n'est pas nécessairement triviale. 

Les usages dans l'armée sont différents des usages industriels où au contraire on essaye de faire fonctionner le plus possible le matériel pour l'amortir le plus vite possible; quitte à remplacer le matériel plus souvent par un matériel neuf (à priori plus moderne).

Dans cette logique et pour simplifier on aurait 100 Rafale au lieu de 200 qui voleraient 2 fois plus et qui seraient remplacés par des Rafale neuf 2 fois plus souvent (parce que rincés bien plus rapidement)

J'avais essayé d'en discuter une fois et ce que j'avais compris c'est que la logique est différente dans l'armée car on préfère au contraire avoir 200 Rafale qui volent moins en temps de paix mais qui sont dispo pour voler beaucoup en temps de guerre.

Alors que 100 Rafale qui sont déjà au taquet (niveau maintenance, etc), n'auraient pas de marges supplémentaires pour voler encore plus en cas de conflit.

Voila pour la logique (si j'ai bien compris)

Maintenant les questions sont: est-ce que cette logique actuelle est encore pertinente compte tenu du fait qu'on n'est plus dans une logique de guerre de très haute intensité (genre pacte de Varsovie)? Est-ce que le tableau avantage / inconvénient est toujours clairement en faveur de cette logique? Quel seraient les économies générées par une logique "industrielle" disons? Est-ce qu'on n'a pas déjà fait un pas dans cette direction sans le dire clairement en réalité? (il semblerait - sauf erreur - que le parc de Rafale vole plus que prévu et il semblerait également que des prochaines tranches servent aussi à remplacer des Rafale a bout de potentiel.

En tout cas un remplacement plus fréquent a au moins pour avantage d'apporter des commandes aux standards les plus récents qui autrement auront du mal à être financés (hors export)
 

Modifié par c seven
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