Ciders Posté(e) il y a 13 heures Share Posté(e) il y a 13 heures (modifié) Repoussoir et en même temps alibi commode pour justifier un nombre croissant de comportements déviants voire illégaux. il y a 8 minutes, Pasha a dit : Mais sans changement profond au sein du mouvement, ou sans avoir touché le fond, il faut passer par un chemin rocailleux, très accidenté, pour espérer esnsuite s'en sortir. Tu as le mot juste ici. "Espérer". Malheureusement, quand on marche sur de la rocaille, ça laisse toujours des traces. il y a 12 minutes, g4lly a dit : Probablement parce que les classes populaires aiment ça ... Il suffit de regarder les sondages USA. Trump a le soutien massif des classes populaires... Blanches et latinos. Après que ça te défrise je peux le comprendre, mais c'est le concret. Accessoirement les deux préoccupations majeures et de très loin ce sont l'emploi et l'économie, suivi de l'inflation/coût de la vie. Tout le reste est très très très loin danses préoccupations des électeurs. Mais pour le savoir il faut un minimum d'intéresser aux préoccupations des classes populaires. La première étant de pouvoir payer leur assurance santé chaque mois. Ce qui tombe particulièrement mal puisque la politique actuelle ne permet pas de créer des emplois ni de réduire l'inflation. Il y a même eu besoin de licencier des spécialistes pour faire croire le contraire. Le concret ? Les impôts ont-ils baissé pour les classes populaires ? Le coût de la vie a-t-il baissé ? La santé des classes populaires s'est-elle améliorée ? Non. Que ça te défrise, je peux le comprendre, mais c'est le concret. Et taper sur les immigrés ou sortir le drapeau à tout bout de champ peut aider à satisfaire une partie de la population mais ça finit par tourner à vide. PS : l'assurance santé, ce concept communiste contre lequel les républicains ont lutté pendant des années sous Biden, du moins si elle n'était pas gérée par les entreprises ? Comment se porte MEDICAID sinon ? Modifié il y a 13 heures par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 13 heures Share Posté(e) il y a 13 heures il y a 8 minutes, nemo a dit : Les classes populaires ce qu'elle soutiennent massivement c'est l'abstention ici comme là bas. De façon massive ceux qui votent extrême droite auparavant votait déjà à droite. Absolument pas il y a quantité d'anciens militant socialiste au RN pareil pour les sympathisants. Le gros du courant souverainiste de gauche est parti a l'extrême droite. Tout un tas de minorité qui auparavant votaient majoritairement a gauche comme les magrebins votent a l'extrême droite... Pareil pour les asiatiques, les juifs etc. C'est la réceptacle de ceux qui ne se sentent plus ni représenté ni protégé ailleurs. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 13 heures Share Posté(e) il y a 13 heures Imagine a quel point la gauche est un repoussoir si les Américains préfèrent cette situation Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 12 heures Share Posté(e) il y a 12 heures il y a une heure, g4lly a dit : Absolument pas il y a quantité d'anciens militant socialiste au RN pareil pour les sympathisants. Le gros du courant souverainiste de gauche est parti a l'extrême droite. Tout un tas de minorité qui auparavant votaient majoritairement a gauche comme les magrebins votent a l'extrême droite... Pareil pour les asiatiques, les juifs etc. C'est la réceptacle de ceux qui ne se sentent plus ni représenté ni protégé ailleurs. Il y a de tout partout mais c'est pas le cas de la grosse majorité des groupes que tu cites. Ou alors montrent nous des sources parce qu'on a manifestement pas les mêmes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. rendbo Posté(e) il y a 11 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 11 heures (modifié) Il y a 1 heure, nemo a dit : Il y a de tout partout mais c'est pas le cas de la grosse majorité des groupes que tu cites. Ou alors montrent nous des sources parce qu'on a manifestement pas les mêmes. Les stats sur les anciens bassins ouvriers du Nord de la France ne sont ils pas un bon exemple de ce que dit @g4lly ? Le PS ne leur parlant plus (discours et programmes politiques de "bobos écolos"), leur vote se divisent en 3 grandes familles : les abstentionnistes déçus, la soupe populiste du RN, et ce qui est l'incarnation de ce que peut être un programme de gauche. Pour revenir sur le terrain du fil, parce que là on est hors chartre : On ne peut supposer que c'est la même chose aux USA : comme le dit @Stark_Contrast, tant que les Démocrates ne proposeront pas un programme compatible avec l'ADN de leur électorat, ils sont condamnés à perdre face aux Républicains qui eux gardent plus ou moins leur cap (même si de plus en plus extrémistes dans les questions nationalistes). Modifié il y a 10 heures par rendbo 1 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 10 heures Share Posté(e) il y a 10 heures il y a une heure, nemo a dit : Il y a de tout partout mais c'est pas le cas de la grosse majorité des groupes que tu cites. Ou alors montrent nous des sources parce qu'on a manifestement pas les mêmes. Moi mes sources c'est le concret les réunions politique les anciens militants les élus... Et la discussion avec des personnes réelle pas trois mytho interrogé par internet par un institut de sondage payé par un media biaisé. Va au réunion du RN des patriotes etc. Et demande au sympathisants leur parcours. Tu verras que la plupart des actifs ne vienne pas de l'extrême droite a l'ancienne, il y a peu de tradi, peu de royco, et quantité de classes populaires anciennement abonné au vote de gauche par habitude... Se sentant abandonné par la gauche écolo, non productiviste, béatement europesiste, acceuillante mais pas dans mon quartier de bourgeois... Meme Macron vient de la gauche souverainiste regarde la majorité qu'il traine maintenant... C'était d'ailleurs la hantise de Jean Marie une extrême-droite de prolos de gay et de juifs... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cunégonde Posté(e) il y a 10 heures Share Posté(e) il y a 10 heures (modifié) Le problème des démocrates c'est aussi le contrôle du parti par une vieille garde, entre autres Schumer et Pelosi. Déjà ils sont vieux comme Hérode: 30 ans de carrière voire plus, ce qui les ramène aux années 90 et l'ère Clinton. Ils n'ont pas évolué depuis que Newt Gingrich a commencé a bafouer les règles du "jeu" - honorabilité ? mon cul - pour le GOP, en 1994... menant à Trump 22 ans plus tard. Pire, ils sabotent la jeune garde (Pritzker, AOC) qui voudrait rendre au GOP-MAGA la monnaie de sa pièce - oeil pour oeil, dent pour dent - et surtout reconquérir l'électorat en mode progressiste. Les Pelosi et autres Schumer tiennent les cordons de la bourse: les PACs et autres financiers ne jurent que par eux. Ce qui leur sert à saboter les progressistes. Et puis il y a l'immonde Gavin Newsom, un foutu opportuniste qui ferait passer Manuel Valls pour un enfant de choeur. Modifié il y a 10 heures par Cunégonde 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stark_Contrast Posté(e) il y a 10 heures Share Posté(e) il y a 10 heures 2 hours ago, g4lly said: Yet everyone progressive in the USA recognizes that this was a mistake and that giving any political program could ultimately only end up fueling the reactionary program. It's exactly the same thing in France, by the way... And the rest of Europe. Abandoning the daily lives of the working classes to over-invest in a political program that interests less than 5% of the population is absolutely stupid. And if at the beginning the useful idiots form a mass, it quickly dwindles and you find yourself beaten by the extreme right which proposes to address the problems of the majority. Ce qui est encore plus frustrant, c'est qu'il existe un mécanisme de maintien de l'ordre intégré. Non seulement c'est une croyance très marginale, mais quiconque dit « nous n'allons pas donner la priorité à cela, nous avons de plus gros problèmes » ou « Les électeurs n'aiment pas vraiment ça, nous mettons l'accent sur autre chose » est instantanément entassé via les médias sociaux et forcé à une « séance d'excuses » ou à une « séance de lutte » où ils sont ré-endoctrinés dans la « pensée correcte » appropriée Seth Moulton est un membre démocrate du Congrès du Massachusetts, qui est une région notoirement démocrate. Peu de temps après la réélection de Trump, Moulton a essentiellement déclaré : « Vous savez, je ne pense pas que les garçons devraient jouer dans les sports de filles » Le Woke l'a immédiatement traité de « nazi » et les membres de son personnel ont démissionné. C'est ce que je veux dire quand je dis un mécanisme de contrôle. C'est une secte. Pensez à comment, après l'élection de Trump, à nouveau et cette fois avec le vote populaire, un démocrate dit : « Vous savez, il est peut-être temps de changer de cap » et il est attaqué comme s'il était un groupe de haine de droite. Nous sommes donc essentiellement dans une position où nous savons que cela ne fonctionne pas et qu'il a été conduit dans une impasse. Mais nous sommes également incapables de changer les choses. entre-temps, nous avons de nouveau Trump ! C'est un enfer d'un genre particulier. surtout parce que nous allons probablement devoir nous faire frapper à la tête avec une autre mauvaise élection J'espère vraiment que le moment où nous découvrirons que cela ne fonctionne pas sera 2027 et non 2029 ce ne sont pas seulement de mauvaises idées, mais de mauvaises idées que vous n'avez pas le droit d'arrêter. Cela a saisi le Parti démocrate si profondément que même un membre démocrate du Congrès n'est pas en sécurité. Il y a essentiellement 2 options. Suffisamment de démocrates s'organisent et disent « ça suffit » et s'opposent ensemble aux intimidateurs woke et établissent essentiellement une nouvelle norme. ou Un démocrate a suffisamment d'influence et de respect pour que, lorsqu'il dit que « le truc woke est fait », les gens se rangent derrière lui et adoptent le nouveau plan. Il est difficile de décrire ce type de culture, mais je vais essayer : Au cours des dix dernières années, il existait une sorte de croyance démocratique selon laquelle nous ne pouvions pas perdre. Et que nous étions toujours « du bon côté de l'histoire ». Et ce qui s'est apparemment passé, c'est que ces idées impopulaires ont été mises en avant, et beaucoup de gens les ont adoptées très tôt, pensant que dans dix ans, tout le monde allait naturellement penser de cette façon. C'était tout simplement inévitable. La tendance n'était qu'à la hausse. Donc, si cette idée semblait folle aujourd'hui, eh bien, dans dix ans, elle serait tout simplement considérée comme du bon sens. Et tout le monde semblait adhérer à cette idée. L'auteur Walter Kirn en a récemment parlé. « Que s'est-il passé ces dix dernières années ? Quel était exactement le plan ? » Il a ensuite dressé une brève liste : Les humoristes comme Colbert n'avaient pas besoin d'être drôles. Les sondeurs n'avaient pas besoin d'être précis Les films n'avaient pas besoin d'être divertissants « Que pensait-on qu'il allait se passer ? Quel était le plan à long terme pour que je n'aie plus à me soucier de la compétence, des audiences ou de l'argent, et que je n'aie plus besoin de faire mon travail ? » Les théories du complot abondent. S'il s'agissait d'une propagande organisée, elle a échoué, et loin d'être « nous allons faire en sorte que la société l'accepte d'une manière ou d'une autre, et elle le fera sûrement parce que nous sommes tout simplement maîtres dans l'art de communiquer et tellement adorables. Vous allez l'accepter et l'aimer. Où pourriez-vous aller ailleurs ? » Au contraire, elle a été rejetée avec force et véhémence. Nous nous retrouvons avec une sorte de bulle qui a éclaté, comme lorsque le marché spéculatif s'effondre. Nous avons des youtubeurs qui attirent plus d'audience que Colbert et Howard Stern. Il existe d'autres formes de divertissement. En fait, toute une industrie artisanale « anti-woke » a vu le jour et fait des affaires en or. Pendant ce temps, l'émission de Colbert disparaît. C'était comme une machine géante. Tout le monde a sauté dans le train en marche. Plusieurs l'ont fait de leur plein gré, d'autres savaient que s'ils ne le faisaient pas, leurs performances passées seraient utilisées contre eux pour leur faire perdre leur emploi. Le comédien Jimmy Kimmel a fait de nombreux sketches et numéros comiques qui pourraient être considérés comme « problématiques », alors il a sauté dans le train en marche, de peur d'être remplacé. Grâce au mécanisme de contrôle intégré qu'est le « woke » progressiste, le parti démocrate est toujours obligé d'acheter un actif, le « WOKE », dont nous savons qu'il ne fera que perdre de la valeur ou ne sera utile que dans quelques endroits. C'est comme les dollars Disneyland. Ça marche très bien si vous êtes à Disneyland. Bonne chance pour trouver ne serait-ce qu'une station-service locale qui accepte cette monnaie. C'est le genre de « correction du marché » que beaucoup ressentent maintenant et que j'ai mentionné plus tôt. La ligne de tendance de WOKE n'a pas continué à grimper toujours plus haut. Il s'est stabilisé puis il est entré dans une descente abrupte. Biden est allé trop loin. Le pays se déplace actuellement vers la droite. C'est peut-être la fin de la « doctrine Obama » : les choses ont apparemment atteint leur apogée et le pendule est en train de revenir. Je pense que l'histoire aurait pu être différente si Trump avait gagné, mais sans le vote populaire. Mais il a balayé le terrain et il y a eu un signal très catégorique qui a été envoyé et les gens ne s'en lassent toujours pas. Ils soutiennent largement les actions de Trump. -- Une petite parenthèse sur Colbert, qui correspond parfaitement à ce schéma. Colbert a débuté dans l'émission The Daily Show, qui a connu son heure de gloire sous l'ère Obama. Elle était à l'image d'Obama : intelligente et cool. Tout était tellement évident, la solution aux problèmes du monde était évidente. Nous pouvions simplement nous asseoir et laisser les grandes choses se produire ! Nous nous amusions aussi à discuter de politique. Jon Stewart était à la fois le plus intelligent de la classe et le clown de la classe. Une combinaison rare. Parfaitement adaptée à l'époque. Enfin, des gens intelligents dirigeaient à nouveau le pays et occupaient les sommets de la culture, de l'humour, de la Maison Blanche elle-même et du bon sens en général. Colbert est un produit de cette époque, c'est son genre d'humour. Cette heureuse époque Obama. Colbert ne fonctionne pas lorsque les personnes les plus intelligentes de la pièce, les génies cool et distants, font en sorte que Trump soit élu pour la deuxième fois. L'humour de Colbert n'est plus drôle. Il est difficile d'être optimiste lorsqu'on parle de Trump, et il est difficile de rester calme lorsqu'on est en colère. L'humour calme de l'ère Obama, « nous sommes en train de gagner, l'histoire est de notre côté, alors amusons-nous ! », semble aujourd'hui très étrange. -- 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian Posté(e) il y a 9 heures Share Posté(e) il y a 9 heures De ce que je retiens tu accuses les Démocrates d'être responsables de Trump et oui ce parti est dangereusement absent. La dérive d'extrême gauche, peut-être au niveau de la base, mais clairement pas au niveau des instances du parti. Sinon Bernie aurait été candidat. Je persiste à dire que Trump et son mouvement, qui n'ont plus grand chose à voir avec les républicains d'ailleurs cf le vote au Congrès de la dernière loi budgétaire, sont gentiment en train de détruire la démocratie et l'état américains à un niveau parfaitement inégalé. Bien supérieur au Maccarthysme selon moi qui avait toujours en tête une certaine stabilité de l'État, même si cela passait par une chasse aux sorcières. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures Il y a 4 heures, rendbo a dit : Les stats sur les anciens bassins ouvriers du Nord de la France ne sont ils pas un bon exemple de ce que dit @g4lly ? Le PS ne leur parlant plus (discours et programmes politiques de "bobos écolos"), leur vote se divisent en 3 grandes familles : les abstentionnistes déçus, la soupe populiste du RN, et ce qui est l'incarnation de ce que peut être un programme de gauche. Tu dis à peu près la même chose que moi. Je rajoute cependant que les grandes proportions ce sont tournés vers l'abstention. Il y a 4 heures, g4lly a dit : Moi mes sources c'est le concret les réunions politique les anciens militants les élus... Et la discussion avec des personnes réelle pas trois mytho interrogé par internet par un institut de sondage payé par un media biaisé. Va au réunion du RN des patriotes etc. Et demande au sympathisants leur parcours. Tu verras que la plupart des actifs ne vienne pas de l'extrême droite a l'ancienne, il y a peu de tradi, peu de royco, et quantité de classes populaires anciennement abonné au vote de gauche par habitude... Se sentant abandonné par la gauche écolo, non productiviste, béatement europesiste, acceuillante mais pas dans mon quartier de bourgeois... Meme Macron vient de la gauche souverainiste regarde la majorité qu'il traine maintenant... C'était d'ailleurs la hantise de Jean Marie une extrême-droite de prolos de gay et de juifs... Ouais hé bien ton expérience aussi honorable soit-elle remplace pas les chiffres. Le RN a toujours un immense problème de cadre, il rameute toujours autant de "cas limite" aussi bien en terme de compétence qu'en terme de propos, voire d'acte raciste et même terroriste! Et ils viennent certes pas du PS. Y a qui comme cadre ex-PS? J'aurais jamais cru que toi tu ferais de l'anti-intellectualisme. C'est quoi la prochaine étape? les sociologues sont des islamo-gauchistes wokes qui mentent? Pour revenir aux US les démocrates ET les républicains sont à blâmé pour Trump. Mais c'est bien plus grave pour les démocrates puisque c'est leur rôle de s'opposer à ce genre de gugus. Le coté drôle ou pas de tel ou tel humoriste est pas le sujet. La passivité des journalistes, leur manque de profondeur historique, leur incapacité à rappeler les contradictions et les mensonges purs et simples, le fait de jouer sur les outrances racistes du type "ils mangent les chiens et les chats". C'est une dégénérescence généralisé de la démocratie qui est orchestré par certain, passivement accepté par beaucoup. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures Il y a 4 heures, Brian a dit : De ce que je retiens tu accuses les Démocrates d'être responsables de Trump Voir aussi l'analyse de Thomas Chatterton Williams sur qui ou quoi est "responsable de Trump" : Le 21/08/2025 à 00:59, g4lly a dit : https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2025/08/20/l-election-de-donald-trump-une-reponse-aux-gourous-antiracistes_6632171_3451060.html « Lettres d’Amérique » (3/6). L’écrivain et journaliste Thomas Chatterton Williams analyse l’omniprésence de la question raciale dans le débat américain depuis le meurtre de George Floyd, en 2020. Selon lui, les conséquences sont rudes. Cet été, je publie un livre représentant une tentative sincère de donner un sens à la folie collective qui s’est emparée de certains durant l’été 2020 [Summer of Our Discontent, à paraître en 2026 chez Grasset]. Comme vous vous en souvenez peut-être, il y a cinq étés de cela, les Etats-Unis affrontaient deux calamités : la pandémie de Covid-19 et les violentes émeutes et pillages qui, pendant des mois, rythmèrent une sorte de règlement de comptes entre races, à la suite du meurtre de George Floyd par des policiers, filmé en direct dans les rues de Minneapolis (Minnesota). Le pays commença alors à se poser des questions difficiles sur lui-même, mais ce n’est qu’aujourd’hui que s’éclaircit la nature des réponses qui y furent provisoirement apportées. L’une des questions les plus importantes, à laquelle je réfléchis depuis, revenait à se demander si, oui ou non, nous voulions vraiment devenir une société multiethnique, capable d’enfin surmonter durablement le poids d’un passé marqué par l’esclavage et l’oppression raciale, dont les effets délétères grèvent la vie de la nation depuis un temps antérieur à la date officielle de sa fondation. Dans un premier temps, alors que le meurtre de Floyd suscitait une indignation légitime et pacifique – qui, cet été-là, s’étendit partout dans le monde, jusqu’à Paris, Amsterdam, Séoul ou Helsinki –, une large majorité de la population semblait décidée à répondre par l’affirmative. Albert Camus notait que « la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l’opprimé, mais qu’elle peut naître aussi au spectacle de l’oppression ». Et justement, à l’été 2020, dans une proportion sans doute sans précédent dans l’histoire, un nombre inédit d’êtres humains s’est décidé, au nom de la lutte contre le racisme, à jeter toute prudence aux orties face à la pandémie de Covid-19 pour descendre dans la rue. Loin d’être écrite à l’avance, cette réaction à la mort d’un seul individu était extraordinaire. Mais alors que le mécontentement perdurait, et que les manifestants légitimes et pacifistes regagnaient leurs foyers à la nuit tombée, les centres-villes ont été à la merci de nos citoyens les moins patients ou sans scrupule. Viralité Tout à coup, les chaînes de télévision nationale pouvaient qualifier d’« enflammées mais globalement paisibles » des manifestations dégénérant dans l’incendie de plusieurs pâtés de maisons – notamment à Kenosha, dans le Wisconsin, au mois d’août, mais aussi jusqu’à Portland et Seattle – ou dans la destruction de nombreux commerces, que leurs propriétaires soient noirs ou blancs, immigrants ou non. Une telle description devenait possible car la violence était perçue comme la conséquence du suprémacisme blanc et des représentants de l’Etat – quelle que soit la couleur de leur peau –, seuls agents à être autorisés à l’exercer. Bref, si la violence était commise par des non-Blancs, il devenait désormais plus difficile de la condamner. Cette définition apparut comme un élément essentiel d’un dogme inédit qui se répandit comme une traînée de poudre dans tout le pays. J’avais observé cette tendance se développer pendant des années, au moins depuis le second mandat d’Obama, à partir de 2013, mais j’ai été stupéfait de voir à quel point elle était soudainement devenue une vérité admise par l’ensemble des institutions médiatiques, universitaires et culturelles les plus prestigieuses. Après Floyd, les injonctions à ignorer ce que nos cinq sens nous montrent clairement, et ce que notre bon sens nous souffle, montèrent en puissance et en viralité. C’était une bonne chose de se réunir en masse dans les rues alors que la pandémie battait son plein, et ne pas se ranger à cet avis était « raciste ». Il était tout aussi souhaitable, et en tout cas nécessaire, de réduire en cendres tel ou tel concessionnaire automobile, puisque participer à une émeute fait partie du vocabulaire de ceux qui n’ont pas droit de cité. Et si vous daigniez formuler une objection à tout cela, vous étiez « raciste ». La lutte contre le racisme et l’injustice semblait imprégner tous les aspects de la vie quotidienne, et exiger de nous d’abandonner notre foi dans les raisonnements de cause à effet. Notre espoir de réussir, un jour, à transcender les questions raciales avec grâce – qui s’était incarné, un temps, dans la figure remarquable de Barack Obama – paraissait maintenant terriblement naïf. Sous la nouvelle et influente tutelle de puissants et omniprésents maîtres à penser et autres gourous « antiracistes », qui dispensaient le conseil paradoxal de se focaliser sur les différences raciales à tout moment – comme, notamment, l’historien Ibram X. Kendi et la chercheuse Robin DiAngelo, spécialiste de la « blanchité » –, le pays commença à voir ou, plus exactement, à proclamer qu’on pouvait voir le racisme et l’injustice se manifester à chaque coin de rue. Selon la formulation la plus extrême de DiAngelo, le simple fait de penser, en tant que personne blanche, que l’on n’est pas raciste, constitue une preuve supplémentaire que l’on est effectivement raciste. Un argument qui, pendant un temps, a pu sembler convaincant. « [Les] Blancs élevés dans la société occidentale sont conditionnés à accepter une vision du monde où règne la suprématie blanche parce que c’est le fondement même de notre société et de ses institutions », écrit-elle dans son ouvrage Fragilité blanche. Ce racisme que les Blancs ne voient pas [2018 ; Les Arènes, 2020], dont les ventes en librairie s’envolèrent une seconde fois après Minneapolis. « Vous n’avez pas pu passer à travers le pouvoir socialisant omniprésent de la suprématie blanche. C’est un message qui circule 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et qui n’a pas grand-chose (voire rien) à voir avec des intentions, une prise de conscience ou le fait d’être d’accord. Et c’est libérateur de le savoir parce que cela nous permet de nous concentrer sur la façon dont se manifeste notre racisme et pas sur son existence » (c’est moi qui souligne). Retour de bâton populiste Rétrospectivement, il est plus qu’évident que l’autodénigrement, intenable, narcissique et qui ignore délibérément la complexité de la réalité – et la capacité d’agir des non-Blancs ! –, ne pouvait qu’entraîner un retour de bâton populiste d’une ampleur telle qu’il n’est pas exagéré de dire que l’instauration d’une dictature aux Etats-Unis fait maintenant partie du champ des possibles. Quatre étés après Floyd, c’est Donald Trump, se relevant de manière si saisissante après le tir manqué de celui qui voulait l’assassiner, son visage couvert d’autobronzant strié de rigoles de sang, pour hurler « Fight ! Fight ! Fight ! » [« lutte ! »] devant une foule comme ensorcelée, qui apparaît comme la seule réponse logique à la question la plus dangereuse entre toutes, que trop peu d’Etats-Uniens gardaient à l’esprit ces dernières années. A savoir : si le nouvel « antiracisme » qui a émergé au cours de l’été 2020 exige que chacun d’entre nous réfléchisse à soi-même et à autrui à travers le seul prisme de l’identité raciale, alors quel effet déformant cela peut-il avoir sur les Blancs ? La réponse est arrivée l’été dernier quand, au mépris de la raison, le processus de rédemption et de re-légitimation de l’ex-président tombé en disgrâce a retrouvé un élan inexorable. C’est ce moment qui a scellé la réélection fatidique de Trump. Donnant la part belle aux réactions épidermiques et au repli sur soi, le monde qui a vu le jour dans le sang versé sur l’estrade dressée à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024, a peu ou prou éclipsé les images et le souvenir de l’agonie de George Floyd. En cet été caniculaire, nous nous trouvons englués dans le cauchemar créé par notre incapacité à imaginer des réponses plus satisfaisantes à cette question si urgente : comment faire advenir une société plus égalitaire, au-delà du blanc et du noir ? En suivant un « antiracisme » tous azimuts qui excusait – voire, dans sa pire version, cautionnait ou même célébrait – le non-respect de la loi, la vengeance arbitraire et le désordre, avec pour conséquence de renforcer et de reproduire exactement les mêmes visions et réflexions limitées et superficielles que le racisme qu’il cherche ostensiblement à contrecarrer, nous avons fini par conjurer une réalité politique où, par une ironie terrible, une pluralité d’Etats-Uniens d’ethnicités variées s’est unie dans le rejet pur et simple de la notion même d’union. Thomas Chatterton Williams Ecrivain américain vivant entre New York et Paris, il est également journaliste pour The Atlantic et professeur invité au Bard College (Etat de New York). Spécialiste des questions culturelles, il a publié Une soudaine liberté. Identités noires et cultures urbaines (Grasset, 2019), Autoportrait en noir et blanc. Désapprendre l’idée de race (Grasset, 2021) et Summer of Our Discontent (« l’été de notre mécontentement », Knopf, non traduit) à paraître en 2026, chez Grasset. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures il y a 51 minutes, nemo a dit : Ouais hé bien ton expérience aussi honorable soit-elle remplace pas les chiffres. Le RN a toujours un immense problème de cadre, il rameute toujours autant de "cas limite" aussi bien en terme de compétence qu'en terme de propos, voire d'acte raciste et même terroriste! Et ils viennent certes pas du PS. Y a qui comme cadre ex-PS? J'aurais jamais cru que toi tu ferais de l'anti-intellectualisme. C'est quoi la prochaine étape? les sociologues sont des islamo-gauchistes wokes qui mentent? Quand l'intellectualisme s'oppose au réel il y a un vrai probleme, et ce n'est jamais le réel qui se trompe ... ... en général c'est l'intellectuelle qui calque sa grille de lecture ce qui l'arrange. Le chercheur à l'inverse de l'ancien n'a aucune obligation de neutralité, il peut chercher ce qu'il veut comme il veut, et en général quand on cherche un truc qui nous arrange on trouve un truc qui nous arrange. Je suis dans l'est de la France, et bien tout le Grand Est ouvrier a tourné le dos à la gauche pour se jeter corps et âmes dans l’extrême droite et avec délectation. Apres si l'élite de la sociologie ne va jamais mettre les mains dans le cambouis j'y peu quoi ? Après on peu refuser de voir ... ou relativiser. Mais à ce rythme là l'avenir va être bien sombre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures (modifié) il y a 7 minutes, g4lly a dit : Quand l'intellectualisme s'oppose au réel il y a un vrai probleme, et ce n'est jamais le réel qui se trompe ... Je suis moins sûr que toi sur ce coup. Une foule c'est tout ce qu'il y a de plus réel et ça peut très bien se tromper. il y a 18 minutes, Wallaby a dit : Voir aussi l'analyse de Thomas Chatterton Williams sur qui ou quoi est "responsable de Trump" : J'avais lu le papier. Mais une fois encore, si cela peut expliquer le vote Trump, ça ne dédouane pas la politique de Trump. Modifié il y a 5 heures par Brian 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 5 heures Share Posté(e) il y a 5 heures On est un peu HS mais l'électorat FN puis RN du sud de la France ne s'est pas constitué comme celui du nord du pays. Et c'est la même chose entre l'électorat de l'AFD en ex-RDA ou en ex-RFA, et c'est très probablement pareil pour les républicains de 2022 : il y a peu de ressemblances entre l'électeur redneck du Midwest et celui de la Rust Belt. il y a 8 minutes, g4lly a dit : Quand l'intellectualisme s'oppose au réel il y a un vrai probleme, et ce n'est jamais le réel qui se trompe ... Assertion très dangereuse tant le réel peut être manipulé. Je ne souscris pas non plus à l'idée du peuple sachant mieux que les intellectuels. Non pas qu'il faille s'aplatir devant le savoir mais des exemples du bon sens menant à des catastrophes, j'en ai autant que de sachants se plantant dans les grandes largeurs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures RETOUR AU SUJET Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures il y a 2 minutes, Brian a dit : Je suis moins sûr que toi sur ce coup. Une foule c'est tout ce qu'il y a de plus réel et ça peut très bien se tromper. Ce qui compte ce sont les gens suffisamment investi pour mettre un bulletin dans l'urne. Or la couleur donne cette énergie. Et la colère et du coté des sympathisant d’extrême droite. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures il y a 26 minutes, Ciders a dit : Je ne souscris pas non plus à l'idée du peuple sachant mieux que les intellectuels. Non pas qu'il faille s'aplatir devant le savoir mais des exemples du bon sens menant à des catastrophes, j'en ai autant que de sachants se plantant dans les grandes largeurs. Le bonhomme qui les yeux dans les yeux après trois bière t'explique qu'il est arabe mais qu'il en a marre d'habiter dans un quartier plein d'étranger et qu'il vote RN c'est quoi le sachant mieux. C'est factuel. C'est ca mettre les mains dans le cambouis, il ne s'agit pas de savoir il s'agit de voir, d'accepter d'aller dans la fange suffisamment longtemps et profond pour voir ce qu'on aimerait ne pas voir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 4 heures Share Posté(e) il y a 4 heures (modifié) il y a une heure, g4lly a dit : Quand l'intellectualisme s'oppose au réel il y a un vrai probleme, et ce n'est jamais le réel qui se trompe ... ... en général c'est l'intellectuelle qui calque sa grille de lecture ce qui l'arrange. Le chercheur à l'inverse de l'ancien n'a aucune obligation de neutralité, il peut chercher ce qu'il veut comme il veut, et en général quand on cherche un truc qui nous arrange on trouve un truc qui nous arrange. Je suis dans l'est de la France, et bien tout le Grand Est ouvrier a tourné le dos à la gauche pour se jeter corps et âmes dans l’extrême droite et avec délectation. Apres si l'élite de la sociologie ne va jamais mettre les mains dans le cambouis j'y peu quoi ? Après on peu refuser de voir ... ou relativiser. Mais à ce rythme là l'avenir va être bien sombre. Révélation Ecoute toi t'es à deux doigt de me faire du Pascal Praud et de me sortir le bon sens du boucher charcutier. "le réel" se trompe jamais mais toi comme moi en revanche on peut. Donc si la seule choses que tu as à opposé par exemple au travail de Piketty et Cagé c'est "moi je suis dans le réel" je te laisse à tes illusions. Modifié il y a 4 heures par nemo Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures il y a 38 minutes, g4lly a dit : Le bonhomme qui les yeux dans les yeux après trois bière t'explique qu'il est arabe mais qu'il en a marre d'habiter dans un quartier plein d'étranger et qu'il vote RN c'est quoi le sachant mieux. C'est factuel. C'est ca mettre les mains dans le cambouis, il ne s'agit pas de savoir il s'agit de voir, d'accepter d'aller dans la fange suffisamment longtemps et profond pour voir ce qu'on aimerait ne pas voir. Révélation Figure toi que des comme ça j'en rencontre moi aussi. Je vis d'ailleurs dans différente cités depuis presque 20 ans maintenant si tu veux le savoir. Il s'agit pas de nier que ça existe, il s'agit de voir quel % de la population ça concerne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) il y a 3 heures Share Posté(e) il y a 3 heures Autant pisser dans un violon pour jouer un concerto ... Donc on repart demain sur des bases saines bonne nuit Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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