Tancrède Posté(e) le 2 octobre 2018 Share Posté(e) le 2 octobre 2018 Quote Selon eux (et si tout ceci est exact), loin de l'image du "self made man", DJT aurait hérité de 400M$+ de son père ... (au lieu de 1M$ comme prétendu dans ses bio). Je ne crois pas que ce soit ce qui ait été prétendu, même par Trump lui-même: le coup du million de dollar, c'est ce qu'il disait que son père lui avait prêté (sans condition) à la fin de ses études, quand il s'est "lancé", soit le genre de prêt auquel personne n'a accès, bien évidemment, surtout qu'il n'y avait aucun impératif de jamais rembourser, et aucun impératif de résultat; c'était sa période "d'apprentissage" du business (il a pas du apprendre beaucoup vu tout ce qu'il a planté, qui a souvent du être rattrapé par le paternel, puis par les papas de substitution, Carl Icahn et Wilbur Ross, et maintenant le contribuable américain). Le montant de son "argent de poche" (être payé pour le fait d'être fils de son père, et sans doute aussi pour limiter les droits de succession, donc il faut commencer au berceau dans une famille comme ça) a souvent été discuté, et ne constitue pas une nouveauté. Un autre avantage qui était déjà connu, c'est qu'il a essentiellement été foutu à la tête du business familial (activité de promotion, celle de gestion du parc et de la fortune de la famille) dans les années 70 (avec le père en surveillance/assurance) après quelques années de coaching, soit encore une fois quelque chose qui n'arrive en général à personne, mais qui est courant dans les businesses familiaux. Pour ce qui est de la propriété proprement dite de parts de sociétés, de titres,d'actifs de toutes sortes, d'immeubles ou de terrains, j'imagine que c'est par essence plus compliqué, parce que la stratégie première dans de tels contextes, comme indiqué précédemment, c'est de transmettre à la génération suivante en raquant le moins possible au fisc: c'est graduel, c'est déguisé, mais ça doit commencer aussi tôt que possible. Mais la part du lion de l'empire familial a quand même du attendre la mort du patriarche et être partagée avec le frère et la soeur. Et sur ce point, il me semble qu'il s'agissait de 200 millions de dollars (en plus de ce qui avait déjà du être transmis petit à petit) pour chacun, pas 400 (mais on parle je crois de dollars d'il y a 20 ans facile, donc l'inflation entre en jeu). Vu les standards actuels de la presse US, je ne me fierais pas aux montants donnés par un seul article avec une seule source, surtout que vu qu'on parle avant tout d'un empire immobilier, les évaluations (et la sous-évaluation intentionnelle entre aussi dans le mix) sont très discutables dans un sens ou l'autre. Evidemment, cela ne prend pas en compte que quand le Donald a effectivement hérité, il était à fond dans la merde (les années 90 ont été une hécatombe pour lui, dont il paie encore aujourd'hui les pots cassés, avec ses casinos à Atlantic City) et porteur d'une dette monumentale qui, en contrepartie de ses actifs, l'a effectivement dispensé d'impôts pendant longtemps. Le type a autant de dette que d'argent, et bien plus de dettes et d'intérêts que d'argent liquide ou pas loin de liquide: "asset rich, cash poor", comme qu'y disent. Donc.... Quote (Et ne parlons pas du blanchiment d'argent "de l'est", avec des achats cash d'appartement de luxe via des société-écran ... cf dans les fils USA depuis 2 ans) Hé, pourquoi t'es si méchant avec le Donald ? Qu'est-ce qu'il t'a fait? Il fallait bien qu'il nourrisse ses nombreux enfants et paie les pensions alims de ses ex-bourgeoises (c'est que ça coûte cher une Ivana ou une Marla), et c'est pas comme si quelque institution financière quelle qu'elle soit allait lui prêter du fric pour des promotions immobilières à ce stade de sa vie: il pouvait juste foutre son nom sur un projet et avoir une participation minoritaire contre hypothèque pour choper de l'argent frais (frais mais qui sentait pas bon). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 4 octobre 2018 Share Posté(e) le 4 octobre 2018 (modifié) Le 02/10/2018 à 23:20, rogue0 a dit : Selon eux (et si tout ceci est exact), loin de l'image du "self made man", DJT aurait hérité de 400M$+ de son père ... (au lieu de 1M$ comme prétendu dans ses bio). Un self made man, ça part de 0$, pas de 1M$. 1M$ c'est 40 années de carrière pour un travailleur moyen à 2000$ par mois. Trump est l'anti self made man par définition : Fils à papa qui a tout reçu sans jamais rien mérité. "Business man" en carton qui a dilapidé les millions d'argent de poche que papa lui donnait à chaque nouvelle bankrupt (5 ou 6 au total). A 40 ans passé il était toujours dépendant de l'aide financière de papa qui lui donnait $5 millions par an, et à la mort de ce dernier il aurait manigancé pour s'accaparer la part d'héritage due à ses 4 frères et sœurs. Bref, une belle pourriture... mais on le savait depuis longtemps. Modifié le 4 octobre 2018 par Kovy 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 4 octobre 2018 Share Posté(e) le 4 octobre 2018 (modifié) Je ne sais pas s'il faut en parler sur ce fil ou le "sérieux", mais bon, on va faire ici vu que c'est lié à Kavanaugh et que c'est encore dans le domaine de la prospective. Il semblerait que la tornade médiatique autour de la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême ait plus profité aux républicains qu'aux démocrates en termes électoraux, voire ait carrément nui aux démocrates, tant la manière de mener l'affaire a, semble t-il, choqué certains pans de population. Une enquête de NPR (censément neutre -mais marqué à gauche- et seule organe médiatique public du pays avec C-Span et les trucs externes genre Radio Free Europe/Radio Liberty) révèle l'impact de l'histoire sur l'électorat: https://www.npr.org/2018/10/03/654015874/poll-amid-kavanaugh-confirmation-battle-democratic-enthusiasm-edge-evaporates?t=1538690814402 Il semble que l'avantage net des démocrates en terme d'enthousiasme, de mobilisation de la base, ait disparu dans la tourmente de l'affaire Blasey-Ford vs Kavanaugh: de fait, grosso modo autant de républicains que de démocrates considèrent les élections comme "très importantes", là où, en juillet et encore récemment, les démocrates avaient un avantage de 10 à 14% sur ce critère, qui représente plus ou moins l'intérêt dans les élections et les intentions de participation/vote estimées. En année non présidentielle, il est très fréquent que le parti en place à la Maison Blanche se mobilise beaucoup moins et se banane aux midterms (et c'est d'ordinaire plus vrai encore pour les démocrates, dont la base se bouge proportionnellement plus aux présidentielles, et moins aux midterms), et les problèmes de Trump en ont rajouté une couche sur certains républicains (notamment côté féminin) et les indépendants. Mais là, même si les niveaux d'intérêt étaient déjà anormalement élevés, il y a eu du changement: ils ont un peu progressé chez les démocrates (et même diminué chez les femmes démocrates), peu bougé chez les indépendants (moins mobilisés que ceux inscrits dans un des deux partis), et ont beaucoup augmenté chez les républicains (+12% chez les deux sexes). Il semble aussi y avoir fléchissement en défaveur des démocrates sur la nature des intentions de vote: le parti garde un avantage de 6%, là où, avant l'affaire, il était de 12%, et avait connu des pics à 15%. Et 6% d'avantage, c'est dans le domaine du jouable pour le GOP, si évidemment rien ne change ce mois-ci, si la tension peut-être maintenue et si Trump ne fait pas de connerie trop maousse. Il semble bien que le déchaînement tribal, particulièrement marqué et vicieux à gauche, autour de l'affaire Kavanaugh ait eu un effet profond sur la base républicaine, sur une partie des indépendants, et même dans certains cas sur certaines tranches de l'électorat démocrate. L'effet tribal a marché aussi à droite, évidemment, mais il a été moins fort, moins vicieux (sauf chez Trump lui-même dans ses interventions, mais à ce stade, je doute que ça touche qui que ce soit: tout le monde est habitué, et les réactions sont préprogrammées, ne changeant l'avis de personne), et surtout défensif en nature et en expression. Qui plus est, le message a été moins relayé étant donné l'absolue domination de la gauche (et d'une certaine gauche devrait-on plutôt dire) sur le paysage médiatique actuel dans tous ses travers. Je pense personnellement que les médias aussi en ont pris une couche supplémentaire dans certaines portions de la société en termes de perte de crédibilité. La véritable terreur médiatique qui a été déchaînée contre le candidat à la CS, sans la moindre preuve, a fait peur, tout simplement, et indigné la base républicaine qui craint maintenant beaucoup la nouvelle posture démocrate. De plus, l'enthousiasme côté démocrate diffère beaucoup selon les catégories démographiques: certaines, clés, sont moins mobilisées, comme les moins de 30 ans, les latinos et les indépendants, tous autour de 60-65% à considérer les midterms comme importantes. En fait, malgré tous les changements récents dans la vie politique américaine, ces élections, sauf nouveauté imprévue et de grande ampleur, seront purement base contre base (avec une relativement faible mobilisation du reste).... Soient des midterms normales. La seule différence réside dans le fait que les dites bases des deux partis sont anormalement mobilisées. Mais il faut garder à l'esprit que pour l'instant, les démocrates gardent l'avantage dans les prédictions de vote et les critères considérés comme révélateurs: il y a eu plus de candidats démocrates aux primaires précédant les élections, levant plus de fonds (individuelles et de sponsors corporate -entreprises et organisations diverses) et attirant plus de votes (évidente limite sur ce point: il s'agit des bases électorales votant dans leurs partis), et plus de 40 sièges républicains à la Chambre sont considérés comme vulnérables (en 2010, pour comparaison, il y avait 36 sièges démocrates vulnérables pendant la vague du Tea Party, qui a emporté la majorité de Pelosi/Obama). Dans quelle mesure l'affaire Kavanaugh aura t-elle un impact sur ces données fondamentales? L'enthousiasme/indignation/peur/mobilisation des républicains se confirmera t-il? Réponse à venir. L'enquête du FBI, soutenue par les deux partis initialement, a des chances d'avoir un impact étant donné qu'elle a été demandée et largement diffusée... Or, elle vient de se conclure, et de ne rien trouver. Ce qui veut dire que les démocrates vont se déchaîner pour la décrédibiliser (bref, la gauche va taper sur le FBI, pour changer le passé récent), et que les républicains vont voter pour la nomination ce WE. On verra plus de choses la semaine prochaine, quand une partie de la poussière du champ de bataille sera retombée, mais l'empoignade risque de continuer, sur le même ton. L'effet de cette histoire comme outil de campagne pourrait n'être pas ce que les démocrates en attendent: j'ai entendu certains commentateurs dire que la gauche s'était gourrée d'angle d'attaque et aurait du taper sur le bilan judiciaire de Kavanaugh (notamment côté droit du travail, droit des entreprises, et sur le Patriot Act et ses à côtés). Modifié le 4 octobre 2018 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 4 octobre 2018 Share Posté(e) le 4 octobre 2018 Les Democrats n'ayant pas la majorité et donc la capacité de simplement refuser de nommer le gus comme les Republicans l'avait fait pour Garland, leur seul et unique angle d'attaque valide consiste à trouver des choses qui feront hésiter assez de Republicans pour que la nomination ne soit pas acquise. Et pour le coup, s'attaquer au bilan judiciaire n'aurait vraiment servi à rien, parce qu'il n'y a pas là de quoi écoeurer un membre du GOP. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 4 octobre 2018 Share Posté(e) le 4 octobre 2018 (modifié) On 10/5/2018 at 1:21 AM, Kelkin said: Les Democrats n'ayant pas la majorité et donc la capacité de simplement refuser de nommer le gus comme les Republicans l'avait fait pour Garland, leur seul et unique angle d'attaque valide consiste à trouver des choses qui feront hésiter assez de Republicans pour que la nomination ne soit pas acquise. Et pour le coup, s'attaquer au bilan judiciaire n'aurait vraiment servi à rien, parce qu'il n'y a pas là de quoi écoeurer un membre du GOP. Bien sûr que si: le but, quand on n'a pas les votes, est de recourir à la pression populaire, et là, surtout au Sénat (où les membres sont peu nombreux, donc identifiables, où leur individualité compte beaucoup, et qui sont élus à l'échelle d'un Etat, donc plus susceptibles aux humeurs populaires que dans une circonscription très délimitée et/ou homogène), agir sur l'électorat marche, surtout si on cible bien les individualités et électorats qu'il faut. En l'occurrence, des gens comme Susan Collins, sénatrice du Maine (Etat "pourpre", cad pas marqué d'un bord ou de l'autre, et ayant même une particularité d'être moins engagé dans le jeu partisan que la moyenne -l'autre sénateur de l'Etat est Angus Young, le seul réel indépendant du Sénat avec Sanders, qui est lui plus marqué vers les démocrates maintenant) et quelques autres étaient mûrs pour une hésitation au niveau personnel, via les bons points de pression (notamment la cause féminine), et très certainement atteignables par une campagne plus raisonnée auprès de leur électorat modéré. En faire un patacaisse national hyper-tribal et agressif, inique dans ses méthodes et même assez vil, a changé beaucoup de choses pour pas mal de monde, notamment, pour les républicains et pas mal d'indépendants, en faisant de la nomination une bataille sur le sujet de la présomption d'innocence tant judiciaire que pratique, dans le sens où on a assisté là à la destruction pure et simple, délibérée et sans preuve aucune, de la réputation d'un homme (il est criticable, on peut certainement débattre de son bilan, par ailleurs), potentiellement de sa carrière (ses filles se font harceler jusqu'à l'école, on imagine sa vie sociale, ses possibilités d'aller dans un restau....), sans aucun recours, par des médias très activistes et pour le coup sans aucun regard pour même le plus basique niveau d'intégrité journalistique, de professionalisme ou de retenue. Ce qu'on a vu là, c'est le genre de foules, physiques et online (y compris les médias) qui pointe des doigts et brûle des supposées sorcières. Et ça, ça a changé les élus GOP et leurs bases, ainsi que pas mal d'indépendants: céder sur la nomination de Kavanaugh, c'est valider le pouvoir de la foule et surtout de ceux qui l'excitent, qui l'orientent, et qui inventent à volonté des sujets d'indignation pour allumer sa flamme. Modifié le 6 octobre 2018 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 5 octobre 2018 Share Posté(e) le 5 octobre 2018 https://en.wikipedia.org/wiki/C._Christine_Fair En septembre 2018, lors des audiences de nomination à la Cour suprême de Brett Kavanaugh, Fair [Christine Fair, professeur d'études sur la défense nationale à l'université de Georgetown], se référant aux membres républicains de la Commission judiciaire du Sénat, a tweeté qu'ils étaient "des hommes blancs privilégiés justifiant le privilège d'un violeur en série" et qu'ils "méritent des morts atroces pendant que les féministes rient tandis qu'ils expirent leur dernier souffle". Elle a fait d'autres commentaires exprimant son soutien à la castration post-mortem et à la profanation du corps des sénateurs. Au moins une étudiante a exprimé la crainte que les commentaires de Mme Fair ne fassent en sorte que les étudiants qui ont des opinions opposées se sentent menacés. L'Université de Georgetown a répondu que ses expressions ne violaient pas les politiques de l'université. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 5 octobre 2018 Share Posté(e) le 5 octobre 2018 50 minutes ago, Wallaby said: https://en.wikipedia.org/wiki/C._Christine_Fair En septembre 2018, lors des audiences de nomination à la Cour suprême de Brett Kavanaugh, Fair [Christine Fair, professeur d'études sur la défense nationale à l'université de Georgetown], se référant aux membres républicains de la Commission judiciaire du Sénat, a tweeté qu'ils étaient "des hommes blancs privilégiés justifiant le privilège d'un violeur en série" et qu'ils "méritent des morts atroces pendant que les féministes rient tandis qu'ils expirent leur dernier souffle". Elle a fait d'autres commentaires exprimant son soutien à la castration post-mortem et à la profanation du corps des sénateurs. Au moins une étudiante a exprimé la crainte que les commentaires de Mme Fair ne fassent en sorte que les étudiants qui ont des opinions opposées se sentent menacés. L'Université de Georgetown a répondu que ses expressions ne violaient pas les politiques de l'université. Mais si, mais si, elle a été vraiment durement punie; une courte suspension sur twitter, puis une autre encore plus courte. Mais surtout, suppression du petit label bleu!!!! Horreur. C'est dans l'ensemble franchement pas grand-chose, et cela concourt de la liberté d'expression: le vrai truc préoccupant est le deux poids deux mesures dans ce genre de choses, qui voit les non gauchistes (cad toutes les tendances de droite, les centristes, et tout ce qui est libéral à gauche) punis infiniment plus sévèrement, bien sûr dans les médias sociaux, mais aussi dans la vie professionnelle, surtout dans les médias et les universités. c'est assez terrifiant, parce que sous une forme ou une autre, cela arrive des deux côtés de l'Atlantique, avec ou non l'appui de l'Etat selon l'endroit, et des règles qui, outre le fait d'être très biaisées, sont plutôt arbitraires et changeantes selon le moment et/ou le cas. A noter que cette prof est systématiquement mal notée par ses élèves sur les sites où l'anonymat est autorisé.... Notamment parce que ses cours sont décrits comme de l'endoctrinement pur et simple, avec un seul angle de vue et une seule opinion autorisés pour étudier la matière enseignée. Amusant, non? Et y'en a qui paient 50 000 dollars l'année et s'endettent à vie pour ça. Parce que c'est censé rendre intelligent et donner l'esprit critique. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 Melania est en tournée africaine, délestée de son mari de président. Lors de sa visite au Kenya, combinant visite d'un orphelinat puis visite d'un parc national, elle a opté pour une tenue coloniale d'un plus bel effet. Ce couple montre tout de même un sacré potentiel. Source : https://www.theguardian.com/world/2018/oct/05/melania-trump-in-pith-helmet-on-kenya-safari-likened-to-colonialist 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 Le pire étant qu'une bonne partie de l'opinion publique même française trouvera ça charmant, élégant et classieux. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 (modifié) il y a 21 minutes, Ciders a dit : Le pire étant qu'une bonne partie de l'opinion publique même française trouvera ça charmant, élégant et classieux. A vrai dire, si l'on fait abstraction des considérations historiques, je trouve le style colonial britannique fort élégant. Mais adopter cette ligne vestimentaire lors d'une tournée africaine - alors qu'elle ne s'accoutre jamais de la sorte sur le sol américain - c'est un peu fort en message. Modifié le 6 octobre 2018 par Skw Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 D'un autre côté l'authentique local qui la guide arbore lui aussi un style incontestablement européen quant à sa tenue... Est-il une victime de l'héritage colonial ou un vil appropriateur? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 Le 05/10/2018 à 22:09, Tancrède a dit : ses cours sont décrits comme de l'endoctrinement pur et simple, avec un seul angle de vue et une seule opinion autorisés pour étudier la matière enseignée. Amusant, non? Et y'en a qui paient 50 000 dollars l'année et s'endettent à vie pour ça. Parce que c'est censé rendre intelligent et donner l'esprit critique. Il y a les études en sciences dures : maths et physique. Et les études en sciences molles : chimie, biologie, médecine. Le reste ce ne sont pas des études. Du moins aux États-Unis. Ce n'est pas encore le cas en France, c'est vrai. On peut toujours espérer que notre pays soit moins légèrement touché et que les sciences sociales, la philosophie etc puissent y survivre. Mais ce n'est qu'un espoir. Pour les parents d'élève, une conclusion évidente : si votre bambin hésite entre disons physique et sciences sociales... il y a un conseil très clair à lui donner ! Pour les citoyens inquiets de l'avenir, une chose rassurante est de constater que ce genre d'épisodes n'a jamais duré très longtemps dans le passé : maccarthysme, sorcières de Salem, écoles sataniques dans les années 1990... Il est assez désespérant de constater qu'on y revient périodiquement, oui. Mais bon au final la raison finit par retrouver droit de cité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 (modifié) 1 hour ago, Skw said: A vrai dire, si l'on fait abstraction des considérations historiques, je trouve le style colonial britannique fort élégant. Mais adopter cette ligne vestimentaire lors d'une tournée africaine - alors qu'elle ne s'accoutre jamais de la sorte sur le sol américain - c'est un peu fort en message. Ca fonctionne généralement sur une femme bien roulée (comme beaucoup d'autres choses qui ne passeraient pas autrement). Sur un vieil aristocrate britannique, avec ou sans monocle, ça produirait un tout autre effet et n'aurait AUCUNE qualité rédemptrice. 1 hour ago, Ciders said: Le pire étant qu'une bonne partie de l'opinion publique même française trouvera ça charmant, élégant et classieux. Le même genre d'opinion, y compris et surtout dans les médias et chez les élites, particulièrement de gauche bien-pensante, qui s'extasiaient aux derniers JO d'hiver sur la soeur de Kim Jong Un, son "élégance", sa "grâce", son statut de "femme leader", et sur sa chorale de mignonnes petites filles dont les familles étaient littéralement menacées de mort si les gamines ne performaient pas parfaitement. Ouais, on connaît ce genre "d'opinions publiques", et surtout de têtes parlantes qui prétendent s'en faire la voix. Mais évidemment, là, le nom de famille est Trump, donc quoiqu'elle fasse, c'est à décrier et à tourner en acte raciste/colonialiste/sexiste/transphobe/islamophobe ou un truc du genre. Y'a pas grand-chose à récupérer chez Trump, et sa femme est une non entité politiquement parlant, mais y'a rien non plus à récupérer dans l'opposition à Trump, particulièrement dans les médias, où la gratuité et un certain niveau de fanatisme règnent en maître. L'hypocrisie et une instrumentalisation de tout, jusqu'au niveau le plus absurde, voire souvent amplifié de façon hallucinante ou carrément inventé, est la marque de fabrique du "journalisme" d'opposition contemporain, qui se prétend encore sérieux alors qu'ils ne sont plus, grands titres compris, que des tabloïds du plus bas niveau, tribaux à l'extrême. Notons bien que de l'autre côté, c'était pas beaucoup mieux sous Obama, dont la femme, même si beaucoup moins que Melania, a aussi morflé (jusqu'alors, les premières dames étaient plus ou moins "pas touche", sauf Hillary parce qu'elle trempait ses doigts dans la politique), et contre lequel on a vu passer pas mal de perles (évidemment chez FoxNews avant tout). Je me rappelle encore des délires sur la visite présidentielle en Inde en 2011, où les commentateurs balançaient sérieusement que le voyage coûtait 200 millions par jour et qu'une flotte entière accompagnait le déplacement.... Atterrant. Mais maintenant, les médias de gauche (la grande majorité) ont relevé le gant, et décidé d'être encore plus tarés.... Ce qui fait craindre la future posture de Fox et consorts quand un successeur démocrate à Trump arrivera. Mais bon, même si sa gueule est refaite de partout et parfois franchement terrifiante, y'a pas à lui dénier ça: elle est bien roulée, et elle fait marcher la tenue. 49 minutes ago, Alexis said: Il y a les études en sciences dures : maths et physique. Et les études en sciences molles : chimie, biologie, médecine. Le reste ce ne sont pas des études. Du moins aux États-Unis. Ce n'est pas encore le cas en France, c'est vrai. On peut toujours espérer que notre pays soit moins légèrement touché et que les sciences sociales, la philosophie etc puissent y survivre. Mais ce n'est qu'un espoir. Pour les parents d'élève, une conclusion évidente : si votre bambin hésite entre disons physique et sciences sociales... il y a un conseil très clair à lui donner ! Pour les citoyens inquiets de l'avenir, une chose rassurante est de constater que ce genre d'épisodes n'a jamais duré très longtemps dans le passé : maccarthysme, sorcières de Salem, écoles sataniques dans les années 1990... Il est assez désespérant de constater qu'on y revient périodiquement, oui. Mais bon au final la raison finit par retrouver droit de cité. T'es optimiste: franchement, vu le niveau de pénétration de cette mentalité dans l'enseignement, non seulement à l'université mais aussi jusqu'aux plus petites classes (où l'on enseigne que blancs = méchants oppresseurs et coupabes de tout, hommes = pareil, qu'il y a 72 sexes/genres, que garçons et filles ne sont absolument pas différents MAIS que les filles c'est mieux et les garçons c'est caca, qu'être autre chose que du même avis que le prof, c'est fasciste/raciste/mal....), et en plus dans les médias (news, débats ET divertissement), j'ai plus d'inquiétude. La précédente vague PC, dans les années 80, a eu des aspects inquiétants, mais était plus limitée en ampleur et niveau de pénétration. Elle s'est calmée, avant que la présente ne se déchaîne depuis la fin des années 2000, boostée par l'atmosphère de crise post-2008 et l'exacerbation de problèmes lourds aux USA (endettement, McJobs, violence, corruption, impunité des banquiers....), en plus de l'arrivée sur le marché du travail d'une nouvelle génération élevée dans cette mentalité (et de l'avancement des parties plus ou moins grande des deux précédentes qui ont aussi adopté cette mentalité). Y'a d'autres comparaisons historiques à faire, là, et elles rassurent moins. Moralité: la prochaine fois qu'on choisit un pays pour nous dominer tous, on le prend plus rationnel et plus stable.... Et non ne dites pas la Chine: ils se donnent des airs ces temps-ci, mais ils ont des problèmes maousses qui vont leur péter à la gueule d'une manière ou d'une autre. Moi, je dis qu'il faut mettre..... Merde, je trouve aucun pays candidat. Ca veut dire qu'il va falloir se prendre en mains tous seuls, et que ça commence au niveau de la raison individuelle et de la participation active et responsable dans une communauté et un système politique? 'Chier! C'est dur, c'est compliqué, c'est frustrant, ça force à réfléchir, et en plus ça va me faire louper Game of Thrones. Modifié le 6 octobre 2018 par Tancrède 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 (modifié) Oh! J'oubliais ce détail amusant sur l'affaire Kavanaugh/Blasey-Ford. Pendant le déchaînement médiatique et les manifestations hurlantes et assez pathétiques, de "bonnes âmes" ont mis en place des levées de fonds online sur GoFundMe, Kickstarter et Cie. Chacun des protagonistes en a plusieurs, et à ce jour, de ce que j'ai vu, Blasey-Ford a gagné plus de 700 000 dollars (d'environs 18 000 donneurs, mais pas forcément uniques vu la multiplicité des sites), et Kavanaugh plus de 600 000 (d'environs 14 000 donneurs, même caveat que pour l'autre). La démocratisation de l'accès à une audience par les médias sociaux (avec au besoin vidéos pouvant être fournies, et truquées/découpées à l'envi), des travers structurels et conjoncturels à nos sociétés et leurs sphères publiques, l'incapacité complète des systèmes judiciaires et des mentalités à s'adapter au rythme et à l'ampleur de cette nouvelle sphère médiatique individualisée, la complicité des médias sur des sujets politiquement et/ou sociétalement sensibles (metoo, affaires de racisme supposé ou réel....) font beaucoup craindre pour la notion même de présomption d'innocence. Et si en plus de telles histoires deviennent des "causes célèbres" (comme on dit aux USA) capables de faire lever des fonds importants, cela peut annoncer une ruée vers l'or de la part de nombreuses personnes se faisant délateurs et/ou accusateurs amateurs ou pros. Ca fait un bout de temps qu'on en a déjà un aperçu, à tous les échelons de la société (esclandres dans des commerces avec accusations diverses, confessions éplorées mises en ligne....), avec des vrais crimes/délits commis, beaucoup de faux, et toute une litanie de cas complexes entre les deux où toute la subjectivité et le ressenti des parties présentes se mêlent à l'histoire, mais aussi beaucoup de parties complices ou extérieures aidant à créer/booster la rumeur, sortir des "preuves" (le fait qu'on puisse foutre le visage de qui on veut sur la vidéo qu'on veut, par exemple, n'aide pas), faire parler des "témoins" (rappelons nous des émeutes à St Louis autour de la mort d'un gars tué par un flic, avec les 17 témoins avouant plus tard qu'ils avaient tous menti.... Après avoir fait monter les tensions, excité leurs réseaux, hurlé à la mort).... Dans le contexte de guerre tribale et d'effacement en partie voulu de la nation, du sentiment collectif, l'impuissance croissante d'un système judiciaire (en terme de quantité d'affaires potentiellement à suivre et corriger, de rythme des événements...) face à ce genre de choses, de la faible accessibilité des dits systèmes judiciaires bien souvent (coût d'accès à un avocat et aux procédures, connaissances, coût d'accès à un BON avocat et au nombre d'heures facturées adéquat....), c'est parfois à se demander si une société civile peut survivre à ce genre d'évolution. Les incitations à accuser/dénoncer sont nombreuses (argent, notoriété, partisanisme politique/sociétal/idéologique/religieux, assouvissement de problèmes psychologiques, jalousies, rancunes et haines diverses, trolling....), les capacités de punir trop faibles et pas à la même échelle du tout que le problème potentiel, et le contrôle social (self control/civisme, contrôle par les pairs, culture ambiante) est inexistant dans nos mentalités individualistes, égoïstes et hédonistes (et infantilisées). On sait à quel genre de régime les sociétés de délateurs et accusateurs mènent, tout comme les sociétés où les passions dominent absolument, et où en plus on les encourage. Joyeux, non? Pour la suite, on peut prévoir, pour Blasey-Ford (qui par ailleurs travaille dans une petite université de psycho à Palo Alto qui se vante de former surtout des activistes) une promotion (dans une université plus prestigieuse), des séries de séminaires, conférences et discours rémunérés, une forte couverture médiatique, (au moins) un bouquin avec un contrat très juteux, peut-être une proposition de candidature politique.... Le parcours est tracé, le fonctionnement de ce genre de choses, bien rôdé (voire Anita Hill en son temps); les partis le garantissent, tout comme on peut parier que tout ce qui a précédé son audience au Sénat a été planifié, stratégisé, répété mille fois, orchestré par des professionnels (avocats, spécialistes médias....) du parti démocrate. Modifié le 6 octobre 2018 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 il y a une heure, Alexis a dit : Il y a les études en sciences dures : maths et physique. Et les études en sciences molles : chimie, biologie, médecine. Depuis quand la chimie et la biologie sont-elles des sciences molles ? Ce qui me semble fonder la distinction entre les deux "types" de sciences, c'est la capacité à déclencher, reproduire et/ou observer les expériences. En généralisant : parfaitement nette en maths, en physique, en chimie, un peu moins peut être en biologie, très difficile en sociologie ou économie. Mais ça ne change rien à l’exigence de rigueur, à l'inventivité nécessaire, etc... au contraire ! ---- Bon, sinon, Cavanaugh est donc élu, les démocrates ont fait campagne à côté de la plaque faute de pouvoir faire autre chose (et au passage, cher @Tancrède, ton récit l'autre jour sur ses affaires de jeunesse était... perfectible). Mais tout cela n'est que détail, l'essentiel crève les yeux : les USA n'ont plus de Cour Suprême, l'organe qui porte encore ce nom est désormais et pour longtemps l'instrument d'un seul parti et, comme les cours fédérales sont en train de subir le même sort et que le dit parti n'est pas intéressé par le bien commun, les dérives récentes vont s'accentuer. On devrait assister à une série d'alternances électorales entre Démocrates, bloqués systématiquement pour tout, et Républicains renforçant l'oligarchie et leur main mise sur le truc à chaque passage au pouvoir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 octobre 2018 Share Posté(e) le 6 octobre 2018 (modifié) 12 hours ago, Boule75 said: Depuis quand la chimie et la biologie sont-elles des sciences molles ? Ce qui me semble fonder la distinction entre les deux "types" de sciences, c'est la capacité à déclencher, reproduire et/ou observer les expériences. En généralisant : parfaitement nette en maths, en physique, en chimie, un peu moins peut être en biologie, très difficile en sociologie ou économie. Mais ça ne change rien à l’exigence de rigueur, à l'inventivité nécessaire, etc... au contraire ! ---- Bon, sinon, Cavanaugh est donc élu, les démocrates ont fait campagne à côté de la plaque faute de pouvoir faire autre chose (et au passage, cher @Tancrède, ton récit l'autre jour sur ses affaires de jeunesse était... perfectible). Quel récit? A part le fait qu'on ne sait rien du tout, et qu'il n'y a pas grand-chose de corroboré/étayé. On sait, sans en être absolument sûr, qu'il était de ceux qui regardaient sans agir quand des petites brutes tyrannisaient certains élèves (comme 90% des gens: passifs), qu'il aurait ou non exhibé son cul dans une soirée arrosée (un véritable monstre: aucun étudiant n'a jamais fait ça), et sinon? Le reste, c'est des batailles de "on dit", avec aucun témoin (pourtant invoqués par elle) validant quoique ce soit du récit de Blasey Ford, voire certains le contredisant carrément, et des histoires de pressions sur certains des dits témoins, plus en prime quelques dénonciations de la "victime". Il y avait tellement de grain à moudre sur le bilan juridique de ce gars, entre une grande complaisance à l'égard du big business et son empressement à soutenir tout plein de trucs liés au Patriot Act (problème: beaucoup de démocrates appuient cela) et à la "kill list" d'Obama (la "drone war", les assassinats incluant des citoyens américains exécutés sans procès....); rien que de ceux sur lesquels je sais quelques trucs, il y avait au moins 4 ou 5 sénateurs républicains facilement retournables sur ces sujets (Markowski, Collins et Rand Paul à tous les coups). Mais non, ils ont opté pour le théâtre à grand frais dans une opération de relations publiques ratée (impact très négatif sur l'électorat républicain et les indépendants) qui a des allures de chasse aux sorcières gratuite et normalise toujours un peu plus le déni de la présomption d'innocence. Cela souligne en fait l'état des rapports de force politique: les républicains dominent le Congrès (plus pour longtemps) et la CS, les démocrates ont une emprise absolue sur la culture et les médias (qui elle ne disparaît pas après une élection perdue ou gagnée), donc sur la conversation nationale (du moins sur les grandes plates-formes existantes). Quote Mais tout cela n'est que détail, l'essentiel crève les yeux : les USA n'ont plus de Cour Suprême, l'organe qui porte encore ce nom est désormais et pour longtemps l'instrument d'un seul parti et, comme les cours fédérales sont en train de subir le même sort et que le dit parti n'est pas intéressé par le bien commun, les dérives récentes vont s'accentuer. On devrait assister à une série d'alternances électorales entre Démocrates, bloqués systématiquement pour tout, et Républicains renforçant l'oligarchie et leur main mise sur le truc à chaque passage au pouvoir. Les démocrates sont tout aussi complices de l'oligarchie: y'a rien à espérer de leur côté. Et ils ont leurs propres bastions d'oligarchie corrompue (universités et enseignement en général, syndicats, florilège d'organisations censément à but non lucratif, fonction publique....). L'élite américaine s'accommode fort bien de la domination d'un parti ou de l'autre, comme l'a montré l'administration Obama, premières années avec majorité inclues. Pour paraphraser Séguin: démocrates et républicains sont, pour la plus grande partie, deux détaillants concurrents du même grossiste, Wall Street (et "Corporate America"). Pas oublier que si on avait jusque récemment (et c'est juste reformulé sous d'autres noms) "l'UMPS", les ricains ont les "demreps". La gestion des Etats solidement "bleus" ou "rouges" devrait le rappeler: le "bien commun", ils s'en torchent. D'autre part, rappelons que sur le plan judiciaire, les démocrates ont leurs propres dérives aussi, qui sont tout aussi flippantes, et une bien plus grande tendance à vouloir légiférer par des juges fédéraux (cad des technocrates non élus, sans comptes à rendre, et inamovibles) très activistes. Qu'un parti domine un peu plus le processus de nomination à un moment donné n'a rien de nouveau, et outre le fait qu'il y a quand même aussi un grand nombre de juges nommés par des démocrates en exercice et non déboulonnables, il faut par ailleurs noter que les circuits fédéraux ont leur propre mémoire institutionnelle qui les fait pencher généralement (fonctionnement, pressions internes, résultats, culture ambiante) plus vers un parti que vers l'autre, quelle que soit la couleur d'un juge (relativisant ses penchants personnels dans une certaine mesure). Et de ce côté là, c'est assez bien réparti, non seulement dans les 13 circuits fédéraux, mais aussi dans les 94 district courts fédérales (l'échelon inférieur aux circuits, le supérieur étant la CS). De ce côté là, le système judiciaire américain fonctionne assez bien, à savoir qu'il ne fonctionne pas très bien parce qu'il est fait pour ça: il est fait pour maximiser la contestation permanente et forcer au maximum de consensus, relativisant le poids d'une seule décision judiciaire autant que faire se peut et multipliant les caveats, limites et possibilités d'appel. Quand au fait que, pour ce qui concerne le versant économique/corporate des décisions de justice, il y a plus à craindre de juges conservateurs.... Faut sérieusement pas avoir fait attention aux décisions de juges démocrates sur ces sujets. ils viennent du même bain. L'oligarchie est par essence bipartisane, sinon elle serait beaucoup plus fragile. Pour ce qui est de l'influence républicaine sur l'économie, je craindrais beaucoup plus le rôle des agences de réglementation (les agences fédérales ayant un fort pouvoir de fait législatif vu la complexité de l'application des lois et l'aspect toujours plus politicien et pas très technique des lois votées au Congrès) de ce côté: quel que soit le parti au pouvoir, c'est par là qu'il produit le plus d'effets pervers, vide des lois de leur sens, leur fait dire ce qu'elles ne veulent pas dire, empile les exceptions et les à-côtés.... C'est par là, donc par des hauts fonctionnaires non élus opérant sans transparence, que l'essentiel du mal est fait des deux côtés. Les juges fédéraux ont un potentiel fort pouvoir de nuisance, mais en venir à eux suppose d'être à la merci du coup par coup (de cas individuels surgissant ou non, se prêtant au jeu ou non, s'appliquant ou non à d'autres domaines), et il s'agit, surtout pour les républicains, d'un pouvoir de nature plus défensive, avant tout centré sur les questions sociales/sociétales dans leurs priorités (essentiellement empêcher les démocrates de faire de l'ingénierie sociale et de toucher aux flingues, au minimum, protéger la place et les privilèges des organisations religieuses, au maximum). Il suffit de voir là où les budgets de lobbying se maximisent: c'est pas auprès des juges, mais des agences. Modifié le 7 octobre 2018 par Tancrède 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 7 octobre 2018 Share Posté(e) le 7 octobre 2018 (modifié) L'état de la recherche américaine... "De la culture du viol chez les chiens" : l'incroyable canular qui a piégé la sociologie américaine. A lire ici. Modifié le 7 octobre 2018 par Kiriyama 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 8 octobre 2018 Share Posté(e) le 8 octobre 2018 Le 07/10/2018 à 00:23, Boule75 a dit : Mais tout cela n'est que détail, l'essentiel crève les yeux : les USA n'ont plus de Cour Suprême, l'organe qui porte encore ce nom est désormais et pour longtemps l'instrument d'un seul parti et, comme les cours fédérales sont en train de subir le même sort et que le dit parti n'est pas intéressé par le bien commun, les dérives récentes vont s'accentuer. C'est le même problème qu'en Pologne. Le 18/12/2015 à 11:29, Wallaby a dit : https://books.google.fr/books?id=i-glBAAAQBAJ&pg=PA30 Wojciech Sadurski, Les cours constitutionnelles dans le monde post-communiste, 26 mai 2014, page 30 : Chacun de ces systèmes de sélection des juges de la cour constitutionnelle crée différents dysfonctionnements et incitent les politiciens à modeler la composition de la cour pour satisfaire leur agenda politique. Peut-être que le risque le plus évident se produit lorsque le parlement a le plein pouvoir de nomination, comme en Pologne, en Hongrie et en Croatie. - C'est pour cela que je pense que le meilleur système est le système hollandais : pas de cour suprême et interdiction sticte, inscrite à l'article 120 de la constitution des Pays-Bas, faite à tout juge de se mêler de contrôle de constitutionnalité. Pour revenir aux USA, une autre idée, certes pas aussi bonne que la solution hollandaise : https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/affaires-etrangeres-du-samedi-06-octobre-2018 Parmi les différentes pistes de réformes, il y en a une esquissée par le journal [The Economist] : les neuf juges de la Cour Suprême seraient non plus nommés à vie, comme c’est le cas actuellement, mais pour un mandat unique de 18 ans, avec un échelonnement dans le temps pour ces nominations. Cela donnerait à chaque président la possibilité de choisir deux juges. Comme le dit l’hebdomadaire, cette solution garantirait à « chaque mandat présidentiel d’avoir le même impact sur la Cour Suprême et aucun juge ne resterait sur son siège pendant 30 ou 40 ans ». De quoi revitaliser cette autorité, dont l’age moyen des juges était, jusqu’au dernier changement, de plus de 68 ans. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 8 octobre 2018 Share Posté(e) le 8 octobre 2018 Le 07/10/2018 à 11:02, Kiriyama a dit : L'état de la recherche américaine... "De la culture du viol chez les chiens" : l'incroyable canular qui a piégé la sociologie américaine. A lire ici. De Marianne c'est relativement peu étonnant qu'ils ne soient pas (trop) tombés dans ce genre d'exagérations et de delirium tremens idéologisé d'ultra-gauche (?) qui mènent aux débilités sus-mentionnées, et en rigolent aujourd'hui avec la masse des mal-pensants et autres gens encore dotés d'un cerveau. Maintenance ce qui est marrant c'est de voir d'autres publications, comme le le huff post, reprendre ce narratif des "études ridicules", "qui jettent le discrédit sur" etc, parce que pendant des années ils ont été les plus fervents défenseurs de ce genre de torche-culs idéologiques. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 8 octobre 2018 Share Posté(e) le 8 octobre 2018 11 minutes ago, Patrick said: De Marianne c'est relativement peu étonnant qu'ils ne soient pas (trop) tombés dans ce genre d'exagérations et de delirium tremens idéologisé d'ultra-gauche (?) qui mènent aux débilités sus-mentionnées, et en rigolent aujourd'hui avec la masse des mal-pensants et autres gens encore dotés d'un cerveau. Maintenance ce qui est marrant c'est de voir d'autres publications, comme le le huff post, reprendre ce narratif des "études ridicules", "qui jettent le discrédit sur" etc, parce que pendant des années ils ont été les plus fervents défenseurs de ce genre de torche-culs idéologiques. Et crois-tu une seule minute qu'ils ne vont pas se remettre immédiatement à les redéfendre avec la même ferveur dès après la parution de cet article auto-exonérant? Je l'ai dit je le répète: il y a peu de préambules qui me rendent aussi instantanément méfiant qu'un journaliste commençant par "des études montrent que". Quand le sujet concerne le domaine sociétal, on peut être sûr que c'est du pipeau 99% du temps. Si en plus c'est un truc comme le HuffPo.... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 9 octobre 2018 Share Posté(e) le 9 octobre 2018 Il y a 10 heures, Wallaby a dit : C'est le même problème qu'en Pologne. - C'est pour cela que je pense que le meilleur système est le système hollandais : pas de cour suprême et interdiction sticte, inscrite à l'article 120 de la constitution des Pays-Bas, faite à tout juge de se mêler de contrôle de constitutionnalité. Pour revenir aux USA, une autre idée, certes pas aussi bonne que la solution hollandaise : https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/affaires-etrangeres-du-samedi-06-octobre-2018 Parmi les différentes pistes de réformes, il y en a une esquissée par le journal [The Economist] : les neuf juges de la Cour Suprême seraient non plus nommés à vie, comme c’est le cas actuellement, mais pour un mandat unique de 18 ans, avec un échelonnement dans le temps pour ces nominations. Cela donnerait à chaque président la possibilité de choisir deux juges. Comme le dit l’hebdomadaire, cette solution garantirait à « chaque mandat présidentiel d’avoir le même impact sur la Cour Suprême et aucun juge ne resterait sur son siège pendant 30 ou 40 ans ». De quoi revitaliser cette autorité, dont l’age moyen des juges était, jusqu’au dernier changement, de plus de 68 ans. Et notre conseil constitutionel? Le systeme fonctionne pourquoi le casser depuis que Trump est au pouvoir? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 octobre 2018 Share Posté(e) le 9 octobre 2018 il y a une heure, kotai a dit : 1 - Et notre conseil constitutionel? 2 - Le systeme fonctionne pourquoi le casser depuis que Trump est au pouvoir? 1- Question de politique française hors sujet sur ce forum 2- Voir la page franceculture.com susmentionnée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 9 octobre 2018 Share Posté(e) le 9 octobre 2018 C'est même amusant le nom qu'on donne à ces études : "complains studies", soit études geignardes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 14 octobre 2018 Share Posté(e) le 14 octobre 2018 Et joyeux anniversaire ! http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/10/14/97001-20181014FILWWW00149-texas-4-morts-dans-une-fusillade-lors-de-l-anniversaire-d-un-enfant.php 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 15 octobre 2018 Auteur Share Posté(e) le 15 octobre 2018 Petit rattrapage de news en retard. A propos des tendances électorales (demandées par @TarpTent il me semble) Le 05/10/2018 à 00:28, Tancrède a dit : Il semblerait que la tornade médiatique autour de la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême ait plus profité aux républicains qu'aux démocrates en termes électoraux, voire ait carrément nui aux démocrates,(...) https://www.npr.org/2018/10/03/654015874/poll-amid-kavanaugh-confirmation-battle-democratic-enthusiasm-edge-evaporates?t=1538690814402 Il semble que l'avantage net des démocrates en terme d'enthousiasme, de mobilisation de la base, ait disparu dans la tourmente de l'affaire Blasey-Ford vs Kavanaugh: (...) Mais il faut garder à l'esprit que pour l'instant, les démocrates gardent l'avantage dans les prédictions de vote et les critères considérés comme révélateurs: (...) L'effet de cette histoire comme outil de campagne pourrait n'être pas ce que les démocrates en attendent: j'ai entendu certains commentateurs dire que la gauche s'était gourrée d'angle d'attaque et aurait du taper sur le bilan judiciaire de Kavanaugh (notamment côté droit du travail, droit des entreprises, et sur le Patriot Act et ses à côtés). Les premiers sondages confirment l'intuition de @Tancrède Sur de nombreux états, l'avance démocrate s'est évaporée, et les électeurs républicains déclarent être plus mobilisés. Si ça se confirme, hé ben il n'y aura pas de vague démocrate ... mais plutôt un élargissement de la majorité GOP, pardon le parti de Trump. Cf 2 fil twitter de Corentin Sellin à dérouler Révélation Par contre, quelle que soit la réalité des accusations contre lui, pour moi, son comportement à l'audition aurait dû être automatiquement disqualifiant : Un juge suprême qui ne sait pas garder son calme, et qui éructe des diatribes enflammées sur un complot démocrate / Clinton contre lui... C'est aussi sanctionnable que le niveau du débat de la présidentielle 2017... Mais je dois être vieux jeu, et vivant dans une société "normale", pas déchirée au delà de toute rédemption . D'ailleurs, il s'est senti obligé de "s'excuser " dans un édito dans le WSJ (journal pro Trump...).https://www.wsj.com/articles/i-am-an-independent-impartial-judge-1538695822 Pour sa famille, c'est plutôt moche. D'un autre côté, le même Kavanaugh, quand il s'agissait de faire destituer Bill Clinton, lui avait insisté pour avoir le maximum de détail lubrique dans les questions, sans aucun égards pour la famille du prévenu... ------------------------------ De l'autre côté, petit récapitulatif intéressant sur la préparation des conservateurs pour avoir "leur" Cour Suprême, qui serait en fait de majorité républicaine depuis ... 1991. Mais ça ne serait pas pas vu tout de suite suite à des "erreurs de casting" (des juges moins conservateurs que prévus), corrigés depuis via une sélection impitoyable de la Federalist society depuis 25 ans. C'est toujours chez Corentin S. (heureusement, y a pas de royalties sur les citations ) Le 07/10/2018 à 01:01, Tancrède a dit : Pour ce qui est de l'influence républicaine sur l'économie, je craindrais beaucoup plus le rôle des agences de réglementation (les agences fédérales ayant un fort pouvoir de fait législatif vu la complexité de l'application des lois et l'aspect toujours plus politicien et pas très technique des lois votées au Congrès) de ce côté: (...) Il suffit de voir là où les budgets de lobbying se maximisent: c'est pas auprès des juges, mais des agences. ça tombe bien, les lobbies ont fait le maximum pour verrouiller les agences de régulation... Et le GOP sous Trump n'a aucune limite déontologique sur les nominations ... ou les donations (il s'est juste retenu de nominer Ivanka à l'ONU...). Pour le reste ? Des dérégulateurs partout (FCC, EPA, etc), et des archi conservateurs pour le sociétal (planning familial, etc) Citation Il semble bien que le déchaînement tribal, particulièrement marqué et vicieux à gauche, autour de l'affaire Kavanaugh ait eu un effet profond sur la base républicaine, sur une partie des indépendants, et même dans certains cas sur certaines tranches de l'électorat démocrate. L'effet tribal a marché aussi à droite, évidemment, mais il a été moins fort, moins vicieux (sauf chez Trump lui-même dans ses interventions, mais à ce stade, je doute que ça touche qui que ce soit: tout le monde est habitué, et les réactions sont préprogrammées, ne changeant l'avis de personne), et surtout défensif en nature et en expression. (...) (1) Qui plus est, le message a été moins relayé étant donné l'absolue domination de la gauche (et d'une certaine gauche devrait-on plutôt dire) sur le paysage médiatique actuel dans tous ses travers. (2) Est-tu sûr pour le côté défensif et minoritaire de l'effet tribal à droite ? (1) Comme je ne regarde plus la presse, je constate que les alt-right (Cernovitch & cie) semblent dominer le débat sur les réseaux sociaux... Tout comme le volume en matière de menace de mort (ou d'attaques réelles). D'ailleurs, ce sont les supporters de Cernovitch qui ont dévoilé ("doxxed") l'identité de Bradley Ford. (2) : probable. Mais ça remet le débat sur : qu'elle est l'influence réelle des canaux médias traditionnels comparés aux réseaux sociaux ? (je compte un NYT diffusé puis déformé sur facebook comme du réseau social ) ------------------------------- Le 03/10/2018 à 00:19, Tancrède a dit : Hé, pourquoi t'es si méchant avec le Donald ? Qu'est-ce qu'il t'a fait? Il fallait bien qu'il nourrisse ses nombreux enfants et paie les pensions alims de ses ex-bourgeoises (c'est que ça coûte cher une Ivana ou une Marla), et c'est pas comme si quelque institution financière quelle qu'elle soit allait lui prêter du fric pour des promotions immobilières à ce stade de sa vie: il pouvait juste foutre son nom sur un projet et avoir une participation minoritaire contre hypothèque pour choper de l'argent frais (frais mais qui sentait pas bon). C'est simple : il pique les meilleures blonde de l'est. Il faut en laisser un peu pour les autres (rattrapage ON) : je parlais de bières bien sûr 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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