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L'Inde


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Il y a 2 heures, Alberas a dit :

Pour l'IAF, c'est différent car le Rafale est déjà dans la place et les 2 avions ne jouent pas dans la même catégorie.

D'autre part Boeing, contrairement à DA, est présent en Inde sur beaucoup d'autres marchés: P8, Apache, C130, ... Commercialement, il ne peut pas se permettre de ne pas concourir sur tous les marchés de l'IN et de l'IAF.

Justement, l'IAF cherche un avion moyen pas du lourd. Ensuite le rafale est déjà en service donc moins cher d'en acheter plus que de prendre du F15. 
Je rappels juste pour remettre les choses au clair que le F18SH est 1/3 plus lourd à vide pour une MTOW pas beaucoup plus élevé (sauf peut etre pour prendre du fuel qui sera gaspillé sur le trajet dû à son aérodynamique). 

Aucun fabriquant au monde ne peut se permettre une absence sur un tel marché. Je vois pas l'argument dans cette évidence ?

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Le 06/04/2022 à 16:39, wagdoox a dit :

Aucun fabriquant au monde ne peut se permettre une absence sur un tel marché. Je vois pas l'argument dans cette évidence ?

L'argument est commercial. Indépendamment de ces 2 appels d'offres, l'Inde est un gros client pour Boeing. Donc il y répond même s'il sait que ses chances de victoire sont faibles.

Et puis, on sait jamais ... DA peut aussi se planter :excl:

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il y a 7 minutes, Alberas a dit :

L'argument est commercial. Indépendamment de ces 2 appels d'offres, l'Inde est un gros client pour Boeing. Donc il y répond même s'il sait que ses chances de victoire sont faibles.

Et puis, on sait jamais ... DA peut aussi se planter :excl:

Et ben pas que. Le F18 est sur le point de mourrir (industriellement et commercialement parlant, avec la fin de la chaine), Boeing doit vendre pour faire vivre la chaine. Il est dés lors assez bizarre de voir la boite mettre en avant un F15 qui se porte bien. 
Coté indien l'argument est réel, une flotte coute moins cher que 2, d'ou le rafale en France ... 
Les indiens disent qu'ils apprécient cela également (l'IAF un peu moins pour les raisons d'approvisionnement que j'ai données).

DA peut se planter, c'est une possibilité mais quand tu changes ta propal à ce point c'est que tu sais que ca sent mauvais pour toi (je parle coté IAF). 
Pour la navy, les arguments biplace et bi missile serve surtout à contre balancer sur le papier les avantages du rafale poids inférieur a vide alors que la MTOW sera similaire ou presque, meilleur capacité tournoyant, meilleur endurance,  meilleur rafale, plus adapté au pont du PA, meilleur missile longue porté air air,  déjà opérer en Inde. Le F18SH a pour lui en plus des arguments précités, le growler (que les indiens mettront ou ? en combien d'exemplaire), un meilleur missile anti surface (en attendant le FMAN) et la présence d'un missile sead (en attendant le FMAN). 

Pour moi la candidature du F18SH (auprès l'IN) ne devrait pas gagner, j'ai plus le sentiment que Boeing prépare des arguments auprès de l'opinion pour justifier d'une victoire qui n'aurait été que le fait de la pression de Washington sur New Delhi. Attention, je ne dis pas que le F18sh est mauvais juste qu'il est moins adapté sur ce marché là et on a déjà vu des ventes faire avec des appareils encore moins pertinents.

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Il y a 5 heures, wagdoox a dit :

Coté indien l'argument est réel, une flotte coute moins cher que 2, d'ou le rafale en France ... 

Est-ce que c'est pertinent pour l'Inde ?

On ne parlerait pas de 2 "micro" flottes, mais de 2 flottes spécifiques de taille conséquentes. Ces 2 flottes seront plus importantes que celles de la plupart des pays.

Ensuite même avec une seule flotte, entre le détachement air au Nord de l'Inde et l'aéronavale au sud, on va avoir plusieurs milliers de km. Donc il sera compliqué de mutualiser une grosse partie du soutien. S'il faut une semaine de trajet en camion pour envoyer du matériel d'un site à l'autre, on va doubler la plupart des équipements.

 

L'exemple français ne me paraît pas pertinent vu qu'on ne parle pas du tout des mêmes distances et une grande partie de l'économie apportée par la mutualisation concerne le coût de développement et d'industrialisation, ce qui est HS pour un client export.

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il y a 31 minutes, ARPA a dit :

On ne parlerait pas de 2 "micro" flottes, mais de 2 flottes spécifiques de taille conséquentes. Ces 2 flottes seront plus importantes que celles de la plupart des pays.

Pas vraiment, vu que pour la marine indienne il n'est question que de 26 appareils, le reste devant être des TEDBF dès que ceux-ci seront prêts (on y croit tous très fort !). Quand au MMRCA 2, même s'il est de 114 appareils ce qui est raisonnable, je pense que ça descendra aussi.

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il y a 5 minutes, Kelkin a dit :

Pas vraiment, vu que pour la marine indienne il n'est question que de 26 appareils, le reste devant être des TEDBF dès que ceux-ci seront prêts (on y croit tous très fort !). Quand au MMRCA 2, même s'il est de 114 appareils ce qui est raisonnable, je pense que ça descendra aussi.

Donc on part du principe que la Marine soit avoir 2 ou 3 micro flotte (MiG29K, Rafale et TEDBF) pour éviter les micro flotte en Inde ?

J'ai du mal avec la logique indienne.

PS: sinon 26 Rafale, ça reste plus que la première commande (en B et C) pour l'Égypte ou la Grèce. C'est une petite flotte, mais pas si petite que ça.

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il y a 18 minutes, ARPA a dit :

Est-ce que c'est pertinent pour l'Inde ?

On ne parlerait pas de 2 "micro" flottes, mais de 2 flottes spécifiques de taille conséquentes. Ces 2 flottes seront plus importantes que celles de la plupart des pays.

Ensuite même avec une seule flotte, entre le détachement air au Nord de l'Inde et l'aéronavale au sud, on va avoir plusieurs milliers de km. Donc il sera compliqué de mutualiser une grosse partie du soutien. S'il faut une semaine de trajet en camion pour envoyer du matériel d'un site à l'autre, on va doubler la plupart des équipements.

 

L'exemple français ne me paraît pas pertinent vu qu'on ne parle pas du tout des mêmes distances et une grande partie de l'économie apportée par la mutualisation concerne le coût de développement et d'industrialisation, ce qui est HS pour un client export.

Alors tu souleves des questions aux reponses interessantes (en tout cas pour moi). 
 

Pour l’instant, on parle bien de 2 micro flottes. 36 iaf et potentiellement 26 navals. Le reste du potentiel a tres long terme, 36 ou 114 le processus est en cours depuis des annees. En realite en fonction des avances sur les productions locales et evidemment. Si le rafale est produit localement plus de 100 appareils iaf, l’in reste une microflotte de 24 appareils. En revanche si le rafale M est selectionne il fera parti d’un ecosysteme deja bien etablie. 
 

et c’est la que ca devient tres interessant car l’inde s’est doter d’un centre d’entretien rafale pouvant garantir la mco de 150 rafale. Ce qui leur permet de se placer en hub maintenance pour toute la region certainement l’indonesie et possiblement les eau (en fonction des besoins et attentes clients). 
 

Enfin la distance est pas forcement un probleme et meme pas du tout pour l’iaf qui devra pouvoir compter sur l’aide de l’in en cas de besoin. Ainsi avoir une base tres sud permet d’avoir des rafale capables de decoller en securite ou presque et porter secours aux autres bases. L’eloignement imposse de ravitaillement, justement l’iaf se procure de tankers … il est d’ailleurs a souligné que cette structure est a l’oeuvre avec le mig29k de l’in qui a renforcer les mig29 de l’iaf au nord du pays en 2019 suite aux pressions. 
 

la maintenance reste de l’industrialisation de composants. Avoir des mecano en nb specialise sur un type d’appareil change aussi considerablement la donne… 

il y a 10 minutes, ARPA a dit :

Donc on part du principe que la Marine soit avoir 2 ou 3 micro flotte (MiG29K, Rafale et TEDBF) pour éviter les micro flotte en Inde ?

J'ai du mal avec la logique indienne.

PS: sinon 26 Rafale, ça reste plus que la première commande (en B et C) pour l'Égypte ou la Grèce. C'est une petite flotte, mais pas si petite que ça.

Le mig29k est une solution peu cher et surtout accessible qui n’a pas donné satisfaction, l’in ne va donc pas les jeter mais pas en racheter non plus. Il est fort probable qu’ils finissent a terre. 
le tedbf est une solution domestique qui permet de developper les capacites industrielles et r&d du pays. 
entre temps, le besoin est là et ce besoin c’est le rafale ou le f18sh (qui sait vraiment quand le tedbf sera operationnel). 
 

si 26 reste une micro flotte avec les desaventages qui vont avec. Mais quand tu peux pas te payer mieux mieux … tu prends un avion avec une logitisque legere (f16 ou rafale). 

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Que pensent nos spécialistes de l'Inde de cet article. La thèse de m'autonomie indienne est très bien développée:

Avec nous ou contre nous ?" : à quoi s'attendre des pourparlers ministériels Inde-États-Unis "2+2"

La réunion à Washington revêt une importance dans le sillage des efforts des États-Unis au cours des dernières semaines pour tenter de sevrer l'Inde du matériel de défense russe et l'attirer dans son propre complexe militaro-industriel national.

 

https://thewire.in/security/with-us-or-against-us-what-to-expect-from-the-india-us-22-ministerial-talks

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il y a 45 minutes, Alberas a dit :

Que pensent nos spécialistes de l'Inde de cet article. La thèse de m'autonomie indienne est très bien développée:

Avec nous ou contre nous ?" : à quoi s'attendre des pourparlers ministériels Inde-États-Unis "2+2"

La réunion à Washington revêt une importance dans le sillage des efforts des États-Unis au cours des dernières semaines pour tenter de sevrer l'Inde du matériel de défense russe et l'attirer dans son propre complexe militaro-industriel national.

 

https://thewire.in/security/with-us-or-against-us-what-to-expect-from-the-india-us-22-ministerial-talks

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Avec nous ou contre nous" : Ce qu'il faut attendre des entretiens ministériels "2+2" entre l'Inde et les États-Unis

La réunion à Washington prend de l'importance à la suite des efforts déployés par les États-Unis ces dernières semaines pour tenter de sevrer l'Inde du matériel de défense russe et l'attirer dans son propre complexe militaro-industriel.

Chandigarh : Outre la question brûlante de la campagne militaire russe en Ukraine, le dialogue ministériel " 2+2 " entre les ministres indiens et américains de la défense et des affaires étrangères, qui se tiendra à Washington au début de la semaine prochaine, devrait permettre aux deux parties d'accélérer l'achat différé par New Delhi de 3 milliards de dollars de drones armés multi-missions.

Des sources de sécurité ont déclaré à The Wire que la réunion du 11 avril entre Rajnath Singh et S. Jaishankar et leurs homologues américains Lloyd Austin et Antony Blinken devrait permettre de faire progresser l'acquisition de 30 drones MQ-9B Reaper/Sea Guardian de General Atomics-Aeronautics Systems Incorporated - 10 pour chacune des trois armées - par le biais des ventes militaires étrangères américaines.

"Les coûts élevés liés à l'achat des drones MQ-9B longue endurance constituent le principal handicap à la conclusion de l'accord, et les discussions qui auront lieu à Washington la semaine prochaine devraient se concentrer sur cet aspect", a déclaré le brigadier retraité Rahul Bhonsle du Security Risks Consultancy Group à Delhi.

D'autres détails techniques et opérationnels de l'acquisition de drones par la marine indienne ont déjà été finalisés au cours des deux dernières années, ajoute-t-il.

Des questions majeures à débattre

Auparavant, fin 2020, la marine indienne avait loué deux drones Sea Guardian non armés pour surveiller la région de l'océan Indien depuis la station aéronavale indienne INS Rajali, dans le Tamil Nadu. Avec une endurance de plus de 30 heures, les deux variantes maritimes du Predator-B armé ont complété les opérations de surveillance menées au-dessus de la région de l'océan Indien par la flotte maritime multimission à long rayon d'action Boeing P-8I Neptune de la marine indienne, elle aussi basée à Rajali.

Les deux drones sont le premier lot d'équipements militaires que l'Inde a loué dans le cadre des nouvelles dispositions incorporées dans le manuel de la procédure d'acquisition de défense 2020.

Parallèlement à l'achat potentiel par la marine indienne de chasseurs Boeing F/A-18 Block III "Super Hornet" pour une utilisation à bord de son porte-avions de 37 500 tonnes à décollage court avec barrière de récupération arraisonnée, conçu et construit par l'Inde - dont la mise en service sous le nom d'INS Vikrant est prévue pour le jour de l'indépendance en août 2022 -, la rencontre 2+2 de la semaine prochaine devrait également faire l'objet d'un débat, le quatrième du genre depuis 2018.

La marine indienne a besoin depuis longtemps de 57 chasseurs multirôles embarqués sur des porte-avions - un nombre qui pourrait être réduit à quelque 36 plateformes en raison de contraintes budgétaires - et par conséquent, deux F-18 devraient effectuer de façon imminente une série de démonstrations opérationnelles à l'installation d'essai à terre (SBTF) de l'INS Hansa à Goa. La maquette de 283 m du SBTF ressemble au pont d'un porte-avions et c'est également là que les deux chasseurs Rafale-Maritime (M) de Dassault ont montré leurs capacités plus tôt cette année, en tant que rival possible du F-18 pour répondre aux besoins éventuels de la marine.

Actuellement, la marine indienne exploite deux escadrons de 44 chasseurs russes MiG29K/KUB basés sur le pont, qui constituent l'armement aérien de l'INS Vikramaditya (ex-Amiral Gorshkov), le seul porte-avions de classe Kiev rénové de 44 750 tonnes de la marine. Mais ces chasseurs sont confrontés à des problèmes de maintenabilité, de disponibilité et de pièces de rechange, selon des sources industrielles, et doivent être éventuellement complétés, puis remplacés.

Selon des sources officielles, outre les drones MQ-9B et les F-18, la question "extrêmement sensible" de l'invocation de la loi CAATSA (Countering America's Adversaries Through Sanctions Act) à l'encontre de l'Inde pour son achat de cinq systèmes de missiles sol-air (SAM) Almaz-Antey S-400 Triumf sera sans aucun doute abordée lors du dialogue 2+2.

Les États-Unis ont déjà mis en place un CAATSA contre la Turquie et la Chine en 2018 et 2020 respectivement pour l'installation de leurs S-400 respectifs. L'Inde, qui a déployé un système SAM russe analogue au début de l'année, était également susceptible de faire l'objet d'embargos. Mais en tant qu'allié stratégique et militaire proche des États-Unis, l'Inde espère un contournement du CAATSA, qui peut être accordé par le président Joe Biden en vertu de l'"autorité de dérogation modifiée" de la loi pour "certaines transactions sanctionnables".

Scénario modifié

Le transfert de divers autres matériels à l'Inde figurera également en bonne place à l'ordre du jour de la réunion 2+2, suite aux appels répétés de Washington au cours des trois dernières années pour que Delhi réduise son extraordinaire dépendance à l'égard des équipements de défense russes.

Ces dernières semaines, l'invasion ukrainienne n'a fait qu'accroître la frénésie de Washington pour tenter de sevrer l'Inde du matériel russe et l'attirer dans son propre complexe militaro-industriel national, qui y voit une occasion lucrative de s'enrichir. Plus de 60 % des équipements de défense en service dans les trois armées indiennes sont d'origine soviétique ou russe. Sous le coup de sanctions sévères imposées par les États-Unis, l'Inde est confrontée à de graves problèmes d'approvisionnement en pièces de rechange et en équipements auxiliaires pour rester opérationnelle.

"En sanctionnant sévèrement l'industrie de l'armement russe, dont Delhi est le principal client, les États-Unis espèrent la fermer et prendre le relais pour répondre aux besoins de l'Inde en matière de défense, qui restent importants", explique Amit Cowshish, ancien conseiller en acquisitions du ministère de la défense (MoD). "C'est une démarche bien calculée de Washington qui a des retombées potentiellement lucratives pour les entreprises d'armement américaines pendant des décennies, en ventes directes ou en transferts de technologie."

Problèmes potentiels liés aux acquisitions de défense américaines

Mais malgré les 20 milliards de dollars de plates-formes telles que les P-8I, les C-17 Globemaster III et les C-130J-30 Super Hercules, les hélicoptères d'attaque et de transport lourd AH-64E Apache et CH-47F Chinook, que l'Inde a acquis à partir de 2002, il y a une inhibition inhérente à ces achats : ils empêchent l'armée indienne de poursuivre ses efforts, établis de longue date et largement accomplis, et de recourir parfois au jugaad ("faire avec") en matière d'équipement.

Entièrement réalisable sur les plates-formes et les équipements soviétiques ou russes - parfois même bien accueillie et sans aucune restriction - l'attitude de jugaad a non seulement donné à l'armée indienne une certaine souplesse dans l'utilisation de son matériel, mais a également rendu les équipements étrangers parfaitement utilisables dans des conditions climatiques extrêmes, sur des terrains variés et pour des déploiements opérationnels divers.

Mais les protocoles américains, tels que l'accord de surveillance de l'utilisation finale (EUMA), conclu en 2009 après de nombreux débats et de longues négociations, interdisent à l'Inde de modifier et d'adapter les équipements militaires à ses besoins sans le consentement et la participation des fabricants d'équipements d'origine (OEM) pendant toute la durée du service, ce qui, dans le cas des États-Unis, n'a presque jamais été autorisé.

Avec les quelque 80 pays avec lesquels Washington a conclu l'EUMA, ils n'auraient fait une exception qu'une poignée de fois, une fois en permettant à l'armée de l'air israélienne d'incorporer des capteurs et des armes développés localement sur les F-16 de Lockheed Martin fournis à Tel Aviv et ensuite en ce qui concerne certains systèmes à bord des chasseurs de cinquième génération F-35 Lightening II de Lockheed Martin fournis récemment à l'armée de l'air israélienne.

En outre, tous les achats militaires américains effectués par l'Inde dans le cadre du programme de ventes militaires étrangères ont été conclus dans le cadre de l'EUMA "Golden Sentry", plus strict, qui régit la vérification physique des équipements et leur élimination éventuelle. Ce protocole est beaucoup plus strict que l'EUMA "Blue Lantern", moins strict, qui régit la vente commerciale directe de matériel américain dans le monde entier.

Et bien que le gouvernement de l'Alliance progressiste unie dirigé par le Parti du Congrès ait alors prétendu indirectement avoir réussi à conclure l'EUMA aux conditions indiennes, en obtenant la concession que le moment et le lieu du processus de vérification de l'équipement américain seraient déterminés par Delhi, il avait habilement évité toute mention de la dépendance à vie et coûteuse envers les équipementiers pour maintenir l'équipement américain en service.

Quoi qu'il en soit, les officiers militaires affirment qu'un tel verrouillage sur le matériel de défense américain fourni à l'Inde empêche une "mise en œuvre étonnante et efficace du jugaad" qui a été élevé à des niveaux sophistiqués. Des générations d'officiers militaires admettent que le jugaad garantit non seulement que les systèmes d'armes importés fonctionnent bien au-delà de leur potentiel opérationnel déclaré, mais qu'il rend également toute une série de plates-formes et de munitions non seulement très utiles et efficaces, mais aussi mortelles dans certains cas.

Il s'agit notamment de la flotte de Chetak et de Cheetah - principalement des Alouette III et des SA-315B Lama - rendus capables, après le jugaad, d'opérer presque quotidiennement pendant des décennies à des hauteurs de plus de 14 000 pieds dans la région du glacier du Siachen et à des altitudes correspondantes, un exploit que leurs OEM français n'auraient jamais pu imaginer possible.

En outre, une centaine de chasseurs d'attaque au sol MiG-21 "Bis" ont été efficacement modernisés à la fin des années 1990 avec la collaboration de la Russie, en les équipant de manière innovante d'armes, de capteurs et de systèmes de guerre électronique français, israéliens, développés localement et commerciaux. La flotte d'avions d'attaque au sol anglo-française SEPECAT Jaguar a également été modernisée avec succès et dotée d'une capacité de ravitaillement en vol, entre autres systèmes, fournis par des fournisseurs autres que leur équipementier.

Même les chasseurs multirôles russes Sukhoi Su-30MkI, qui constituent l'épine dorsale des escadrons de combat de l'Indian Air Force (IAF), étaient équipés de multiplicateurs de force locaux et autres que russes, augmentant leur létalité. Et pendant le conflit de Kargil en 1999, l'IAF avait habilement équipé ses Mirage 2000H de munitions indigènes à guidage de précision de 1 000 livres, les lançant avec un effet dévastateur sur les bunkers de l'armée pakistanaise dans l'Himalaya. Même les chasseurs Dassault Rafale, l'achat le plus récent de l'IAF, ont été équipés d'écrans montés sur casque israélien dans le cadre des plates-formes 13 India Specific Enhancements, dans une version un peu plus sophistiquée du jugaad.

Parallèlement, les chars de combat principaux soviétiques et russes T72M1 et T 90S de l'armée indienne, les canons de campagne M46 de 130 mm et les véhicules de combat d'infanterie BMP-1/2, ainsi que de nombreux moyens navals, ont tous été adaptés de manière innovante et efficace grâce au jugaad, leur efficacité, leur opérabilité et leur durée de vie ayant été considérablement améliorées.

Mais, en vertu de l'EUMA, l'armée indienne devra renoncer à cette option fonctionnelle de modernisation des équipements fournis par les États-Unis qui, pendant toute la durée de leur service, resteront sous la responsabilité exclusive des fabricants d'équipements d'origine pour l'entretien, la maintenance et la révision. Cet accord empêche également de manière irrévocable l'Inde de faire entretenir les équipements de défense d'origine américaine par un autre pays ou d'acquérir des pièces détachées auprès d'autres sources.

"De telles restrictions du berceau à la tombe fournissent à Washington un moyen de pression permanent sur le pays destinataire de l'équipement", déclare un officier deux étoiles de la marine indienne. " Un tel levier ", ajoute-t-il, " ce qui n'est pas le cas avec l'équipement russe, a la possibilité inhérente de s'assurer que le pays destinataire coopère avec Washington sur les objectifs stratégiques, politiques et diplomatiques centrés sur les États-Unis.

" Un tel état de fait cimenterait aussi fermement la propension au "avec nous ou contre nous" que les États-Unis, à la manière de Rambo, se plaisent à évoquer et qui sera, sans aucun doute, présente à la rencontre 2+2, bien que non subtilement gainée d'un gant de velours

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Ce qui est intéressant, c'est cette thèse que l'Amérique apporte un contrôle particulièrement strict envers l'Inde, afin de s'assurer à la fois le contrôle de ses forces armées et une source de revenus permanente. Quand on vend son âme à l'Amérique, elle prend l'âme mais elle prend aussi l'argent !

 

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il y a 9 minutes, Kelkin a dit :

Ce qui est intéressant, c'est cette thèse que l'Amérique apporte un contrôle particulièrement strict envers l'Inde, afin de s'assurer à la fois le contrôle de ses forces armées et une source de revenus permanente.

Le controle US sur les armements ne me parait pas être le point essentiel de cet article car les Indiens en possèdent déjà pas mal et je suppose qu'ils font avec. Sauf si ce controle peut aller jusqu'à les empécher de s'en servir opérationnellement. Je crois plutôt que c'est la pression politique US pour les "débrancher" de la Russie qui doit les irriter au plus haut point, avec la menace plus ou moins forte des sanctions CAATSA.

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Il y a 10 heures, Pakal a dit :

La même histoire que du temps de Nirmala Sitharaman quand elle tenta de convaincre l'IAF du bien-fondé d'un achat de F-16 21. À surveiller.

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Des histoires de ravitailleur ...

INDIENS ET ISRAÉLIENS S’ENTENDENT SUR UN FUTUR RAVITAILLEUR DÉRIVÉ DU BOEING 767.

Le remplacement annoncé mais non acté des six Ilyushin Il-78MKI Midas d’origine russe ne cesse de faire des envieux. Les avionneurs Hindustan Aircraft Limited et Israelian Aircraft Industries ont signé ce mercredi 6 avril 2022 un protocole d’accord autour d’un futur ravitailleur en vol multi-mission. Afin de réduire les coûts de R&D les deux constructeurs ont décidé de baser leur travail sur l’avion de ligne américain Boeing 767-300/767-300ER. Il y a quelques années IAI avait déjà développé un démonstrateur technologique en ce sens, sans que Heyl Ha’Avir ne soit convaincu par celui-ci.

Actuellement deux avionneurs sont déjà plus ou moins en lice sur ce programme de remplacement : Airbus Defense & Space avec son best-seller A330 MRTT et Boeing avec son KC-46 Pegasus toujours aussi difficile à exporter. L’Indian Air Force pensait sans doute qu’elle allait devoir choisir entre eux deux, finalement la compétition se corse.
Pourquoi HAL est t-elle allée chercher IAI puisque justement son 767-300ER transformé avait été refusé par Heyl Ha’Avir au profit du dit KC-46 Pegasus ? Si l’aviation israélienne rejette un avion pourquoi son homologue indienne en ferait différemment ? On pourrait vous répondre que l’espoir fait vivre mais ce serait un peu court, notamment sur le plan industriel.

En fait HAL ne veut pas perdre la main, ayant sans doute bien compris que jamais elle ne fabriquerait localement l’avion américain ou son concurrent européen. Reste donc désormais à élaborer le futur avion multi-rôle de ravitaillement dérivé du Boeing 767-300/767-300ER afin de le rendre apte à transférer du carburant aux deux principaux chasseurs indiens : le Dassault Aviation Rafale et le Sukhoi Su-30MKI Flanker-C. Pourtant on ne peut être que circonspect devant un tel avion qui va tout de même partager beaucoup avec le KC-46 Pegasus, un avion connu pour souvent perdre ses compétition face à l’A330 MRTT. Reste cependant la politique du «Make in India» qui pourrait jouer en sa faveur.
Pour autant IAI a une certaine expérience dans la transformation d’avions de ligne en ravitailleurs en vol. Ses Boeing 707-320C modifiés dans les années 1980 et 1990 se sont vendus dans plusieurs pays dans le monde, y compris sur le marché intérieur israélien.
Rien n’est donc perdu.

Reste juste à savoir si les généraux indiens accepteront de donner sa chance à un ravitailleur en vol inconnu face à deux mastodontes du marché. Rien n’est moins sûr.
Affaire à suivre.

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Des mrtt trop haut de gamme pour une armée de l'air qui compte ou devrait compter pas loin d'un millier de chasseurs ? Ahem...

La perche au milieu peut recevoir un panier. La perche sert aussi à se positionner plus bas en étagement que les points de voilure, et surtout en dessous des turbulences. Théoriquement on peut ravitailler 3 chasseurs en même temps.

Au pire, si c'est ça qui fait "haut de gamme", le mrtt, tu l'as sans perche aussi. Du coup la conversion est moins chère

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Le 12/04/2022 à 08:43, Patrick a dit :

La même histoire que du temps de Nirmala Sitharaman quand elle tenta de convaincre l'IAF du bien-fondé d'un achat de F-16 21. À surveiller.

Communiqué de presse de Rajnath Singh à l'issue de la visite: pas d'engagement précis annoncée, au delà des déclarations de bonnes intentions habituelles

https://www.indiastrategic.in/press-statement-by-defence-minister-rajnath-singh-after-india-us-22-ministerial-dialogue/

Modifié par Pakal
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Le chef d'état major de l'Iaf trouve qu'il opère trop de types d'avions différents et que le mrca pourrait encore compliquer le problème. Façons de dire que profiter des synergies potentielles seraient une bonne idée ?

https://idrw.org/iaf-chief-laments-too-many-different-aircraft-types-in-fleet/

 

Modifié par herciv
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Le 12/04/2022 à 19:21, ARPA a dit :

Pour l'Inde, ce serait à confirmer, mais je crois que les ravitailleurs n'ont pas besoin de la perche rigide et peuvent se contenter des paniers.

Ils ont des gros avions américains, comme les C-17 et les P-8. Après, peut-être estiment-ils ne pas avoir besoin de les ravitailler en vol...

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Le 12/04/2022 à 19:42, bubzy a dit :

Théoriquement on peut ravitailler 3 chasseurs en même temps.

Théoriquement, oui, mais en pratique, opérationnellement et vis-à-vis de la sécurité des opérations (et des trajectoires de sortie en cas d'incident de ravitaillement), je ne suis pas certain qu'une force aérienne l'autorise actuellement.

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Il y a 7 heures, herciv a dit :

Le chef d'état major de l'Iaf trouve qu'il opère trop de types d'avions différents et que le mrca pourrait encore compliquer le problème. Façons de dire que profiter des synergies potentielles seraient une bonne idée ?

https://idrw.org/iaf-chief-laments-too-many-different-aircraft-types-in-fleet/

Les commentaires sont rigolos.

Bon si je comprends bien ça sent bon pour le Rafale? Ou alors l'IAF essaie justement de déminer le terrain pour promouvoir un achat G2G supplémentaire face à une logique de "L1 bidder" (qui avait fait gagner le Rafale en 2012 pour la plus grande colère de nos concurrents)?

On risque de repartir pour un tour de manège. DRAL est-il prêt?

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il y a 20 minutes, Patrick a dit :

Les commentaires sont rigolos.

Bon si je comprends bien ça sent bon pour le Rafale? Ou alors l'IAF essaie justement de déminer le terrain pour promouvoir un achat G2G supplémentaire face à une logique de "L1 bidder" (qui avait fait gagner le Rafale en 2012 pour la plus grande colère de nos concurrents)?

On risque de repartir pour un tour de manège. DRAL est-il prêt?

Les deux, l'idéal c'est d'avoir le MMRCA2 ou MRFA bref 114 rafale, l'IN pourrait alors s'y mettre également. 
On aura une commande cumulée de quasiment 200 chasseurs (avec les urgences s'il y a).
L'IAF est très jalouse de ses fournisseurs et avant que l'IN puisse entre dans le deal, il faudra que DRAL démontre une capacité de produire X rafale par mois. X dépendra de la capacité de financement et d'intégration de l'IAF, si DRAL peut faire mieux alors l'IN sera servit (avec l'approbation de l'IAF). 

Si non ce sera des contrats G2G au file de l'eau. 
 

Ce qui fera la différence, c'est la nécessité ou non d'un transfère de tech, à quel niveau, dans quelles conditions et à quel prix. 
Cette dernière est en concurrence avec le DRDO et les sociétés locales qui diront toujours quelles peuvent développer des solutions maison pour moi cher.

Dans ce processus de décision l'IAF est associée mais pas l'unique décideur, le PM, le parlement, le MoD, le MoF, l'IN, HAL (et même la presse).
Et c'est d'ailleurs très intéressant car le mrfa comme le P75i et le mmrca (original) remettent complètement en cause le processus de décision dans ces affaires pour une structure de plus en plus hiérarchique et centralisé (attention, c'est une évolution très lente qui rencontre beaucoup d'opposition et de problèmes).

DRAL fera ce qu'on lui commandera, il est pas question de dépenser de l'argent pour un contrat hypothétique. 
En revanche on a une fenêtre de quelques années pour lancer un MRFA avant qu'il ne chevauche l'AMCA (même si c'est théorique, il est prévu pour 2035 et les décideurs feront comme si c'est une garantie. Ajoutons quelques années pour entrer en full production mode disons 2040), il nous reste donc entre 13 et 18 ans pour signer et livrer... Ca reste faisable mais la décision doit tomber rapidement dans 5 ans ce sera trop tard (sauf gros probleme sur l'AMCA qui démontre que la case rafale est nécessaire, ca peut etre au niveau du calendrier comme du transfère de tech...). 

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