C’est un message populaire. Gibbs le Cajun Posté(e) le 16 février 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 février 2019 (modifié) Voilà j'ouvre se file car le sujet me semble assez grave dans le sens où depuis pas mal de temps on mettait en avant l'idée que l'armée devait perdre cette image de grande muette, en mettant en avant un nouveau format dans la communication ou avec des limites compréhensible permettait aux militaires d'avoir une certaine "liberté d'expression". On a put observer des livres écrit par des militaires relatant leurs expériences sur des opérations récente, des articles dans des domaines de la défense etc... Depuis hier il y a une polémique sur l'article du Colonel Legrier, chef de corps du 68e RAA qui a relaté son expérience en tant que que patron du Groupement Artillerie Wagram en Irak. Cet article n'était pas en mode diffusion libre sur les grand médias, mais cela a créer une polémique. Voici via des Twitt les réactions de Michel Goya, avec un article sur son blog traitant de cet article. J'observe que des avis diverge sur se sujet via des gens que je suit sur Twitter, ancien officier. Bon j'observe quand même que ceux qui ne sont pas d'accord ne semble pas être légion ( enfin sur Twitter). Voilà je vais poster les Twitt, certain sont en déroulé thread. Ici il y a un thread ici : Ici un avis contraire, que je ne partage pas car De Gaulle n'était qu'un colonel quand il a écrit, et a l'époque rien ne pouvait mettre en avant ou présager le destin que sera celui du Général De Gaulle par la suite. De plus l'analyse via l'article de Michel Goya colle avec se que j'ai toujours pensé sur l'idée qu'on a fait du collatéral en passant par l'appui feu sans déployer une capacité terrestre de GTIA. En cela quand on voit les destructions, on observe que l'on ( les alliés en général) a pas fait mieux que les russes même en essayant de limiter le collatéral. Donc cela met plutôt en évidence que la guerre avec une emprunte légère au sol via des FS, JTAC en appui de forces locales est la même pour tout le monde ( occidentaux et russes) , même si on essai de limiter le collatéral, la finalité reste la même en terme de destruction et de morts, il suffit de voir l'état des villes reprise avec l'aide des russes mais aussi des occidentaux en Syrie et en Irak. Donc je pense qu'il y a des limites dans se type de guerre avec faible empreinte au sol, cela restant commun a tous, russes, occidentaux. Et je ne rentre pas dans l'optique où dans se type de conflits, mince et la frontière entre le combattant islamiste ( que ce soit ceux de l'EI, ou des autres groupes islamistes qui ont fini par être majoritaire en Syrie) , le soutien de la population, le camouflage de poste de commandement, dépôt d'armes installée à côté ou directement dans des lieux qui sont considéré comme neutre ( hôpitaux, etc...). Chose qui est aussi classique dans des guerres étatique. Et puis on aura malheureusement aussi des populations qui seront pris en otage dans se type de guerres civiles. Et c'est la que la différence peut se faire quand on se décide d'employer une force inter-armes au sol, enfin dans se cadre actuel syrien ou irakien, c'est qu'il n'y aura pas d'inclusion dans se cycle de vengeance pouvant offrir un cadre ou des locaux eux après tant d'années n'auront pas la distance permettant d'éviter de ne pas faire la différence, l'optique étant que tous ceux qui se trouveront en face, population comprise sera l'ennemi. Comme on le sait, une population aura différent comportement, avec une grosse partie qui ne fera que subir sans avoir d'affinité pour un des camps et n'aspirant qu'à la paix, ceux qui soutiennent à divers degré selon le sens du vent, du je soutiens mais sans interagir, je soutiens car je suis d'accord, je soutiens parceque si je ne suis pas d'accord je risque ma vie, des actifs qui assurent juste la logistique, d'autres qui font de la logistique mais deviennent combattants à l'occasion, des gens qui sont dans la vengeance personnel et profite de la guerre pour régler leur compte personnel avec des voisins, etc... Etc... D'autre qui ont suivi dans un premier temps, mais qui au final ont vite compris que ce n'était plus le rêve vendu... Dans ses cas là et dans le contexte actuel, je pense que la différence via des GTIA inter-armes chez les alliés aurait put permettre d'éviter aussi une réminiscence des tensions inter culturelle, tribales, éthique, religieux. Même si il y aurait eu une focalisation via l'image de propagande islamiste sur les " croisés, les infidèles", qui est quand même de mise, mais au moins on aurait pas sur infecté l'ambiance, avec des forces locales qui auront pris le dessus, avec un sentiment d'être les dominants sur le vaincu avec une répression issu du cycle de la vengeance , alors que la on aurait put éviter la pression qui voit que les acteurs locaux se régler les comptes. C'est la que l'optique force terrestre aurait fait la différence. Bon la je parle du cadre franco français. L'idée n'aurait pas était de s'installer dans la durée ( participer à la reprise du terrain) mais avoir sur place une capacité déjà en parti sur place via nos FS et capacité de frappe aérienne , groupements artillerie Wagram qui aurait appuyer un GTIA français, la formation des irakiens pour aider à préparer des unités de pointe, mais avec un accent sur la gestion du contrôle de zone pour les unités qui ne sont pas disons "d'élite", en insistant sur l'idée de ne pas avoir de cycle de vengeance dans cette phase de l'après où l'on a repris et détruit l'adversaire, même si bien évidemment on sait qu'il faudra gérer les nuisances hit and run, pour cela il faut éviter que la population ne soit humilié, fournissant ainsi un terreau de recrutement pour les islamistes qui y seraient comme un poisson dans l'eau. En ayant un GTIA bien doté en moyens et effectif, on marqué le coup en terme d'image ou l'on a battu l'adversaire sur le terrain, coupant l'herbe sous le pied des islamistes qui ont beaucoup surfer sur le fait qu'on ne les affrontez qu'à distance en terme de propagande. L'avantage aurait aussi été d'être la dans l'accompagnement des unités de pointe irakienne, permettant de contrôler les abus du cycle de la vengeance. Bien évidemment déployer un GTIA aurait occasionné des destructions, mais dans le cas de cette dernière poche d'islamistes, la problématique n'aurait pas posé de pb majeur, les comportements n'étant pas les mêmes que ceux que pourront avoir les acteurs locaux. Alors après on va parler budget, mais si on est en guerre contre I'EI, de facto cela aura un coût d'abord humain, un coût en budget, mais quand on fait la guerre c'est logique. Dans ces cas là on ne dit pas que nous sommes en guerre... Si l'idée est de caser une guerre dans un budget, de facto on se retrouve dans le cadre des missions de présence outre-mer dans un contexte où il n'y a pas de combat, optique accord de défense avec des pays amis... Il faut je pense travailler sur la capacité à aller combattre l'adversaire, mais en ayant aussi une capacité de reprise en compte par une armée locale d'assurer militairement via des unités de pointe et une force d'unités avec une capacité d'agir comme force de stabilisation une fois le terrain repris , avec pour nous une empreinte au sol qui sera réduite ( départ du GTIA) mais la pour encadrer, faire du mentoring, un suvi en fait de la phase qui a vu la fomation de ses unités non employée dans le cadre en pointe durant la phase de reprise du terrain, mais qui aura été deployer derrière ces unités de pointe. Je pense qu'il aura manqué dans notre dispositif en Irak un GTIA dans la reprise du terrain , mais je tiens à rappeler que se dispositif à étai t pas mal fichu au vu du travail fourni via nos FS, artilleurs, aviateurs, formateurs de l'armée irakienne. Mais il aura manqué un suivi sur le terrain pendant et après les phases de reprise de terrain, un GTIA en plus c'était aussi un plus pour être côte à côte dans se combat commun. Certes c'est bien de former et préparer les irakiens, mais on ne doit pas oublier que ceux-ci auront une fragilité via l'état d'esprit du cycle de la vengeance qui pourra s'immiscer malgré la formation auprès des français. De facto l'accompagnement aurait dû être de mise pour éviter que le sentiment de vengeance et d'être en force ne viennent encore plus diviser au travers des comportements avec la population. Enfin voila en gros mon sentiment. Il y a sûrement d'autre personnes qui ne seront pas d'accord, et c'est leur droit, mais je me base selon mes abonnements qui sont plutôt diversifié. Peut être que d'autres ne sont pas d'accord et je ne les ai pas en abonnement Twitter. Modifié le 19 février 2019 par Gibbs le Cajun 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
elannion Posté(e) le 16 février 2019 Share Posté(e) le 16 février 2019 Merci Gibbs ! D ailleurs le figaro à repris la nouvelle. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 16 février 2019 Share Posté(e) le 16 février 2019 (modifié) Il y a 20 heures, Gibbs le Cajun a dit : Depuis hier il y a une polémique sur l'article du Colonel Legrier, chef de corps du 68e RAA qui a relaté son expérience en tant que que patron du Groupement Artillerie Wagram en Irak. Cet article n'était pas en mode diffusion libre sur les grand médias, mais cela a créer une polémique. Merci Gibbs pour l'exposition du problème et cette synthèse d'avis. Sans entrer dans le débat tournant autour de la liberté de l'officier à s'exprimer publiquement sur ses actions, je vais réagir à partir des éléments de l'article du Colonel Legrier tels que retranscrits, c'est à dire de manière très parcellaire, par le Colonel Michel Goya et Jean-Dominique Merchet. Voici quelques questions pour lesquelles je n'ai pas de réponses toutes faites : - - - N'y a-t-il pas un intérêt à se conserver des capacités de réaction sur d'autres théâtres en n'investissant pas tant de forces que cela sur le sol levantin ? Il n'est pas du tout évident que l'on se serait bousculé au portillon pour remplacer les forces françaises sur le théâtre malien si jamais nous avions opté pour un engagement bien plus intensif sur le sol irako-syrien et fait défaut sur le théâtre sahélien. Peut-être y a-t-il autant si ce n'est davantage d'enjeux pour la France et l'Europe, bien que celle-ci n'y prête pas grande attention, en terres nord-africaines... N'y a-t-il pas un enjeu d'équilibres des forces et de renforcement des alliances d'un point de vue stratégique, sur un théâtre de conflit particulièrement complexe et qui risque de structurer la région sur les décennies à venir ? N'y a-t-il pas un intérêt à faire durer la guerre un certain moment et à aimanter tous ces combattants en mal de cause ? C'est peut-être d'ailleurs difficile à admettre pour certains militaires que d'être là pour faire l'aimant plutôt que de combattre pour avancer sur l'ennemi au plus vite et sans doute au plus efficace. Cela peut aussi paraître étonnant quand l'on redoute généralement côté occidental l'enlisement. N'y a-t-il pas eu un certain intérêt stratégique à mener cette guerre de manière très indirecte et à finalement ne pas fournir tant de confrontations et donc tant d'images que cela aux monteurs d'en face ? Ce dernier aspect me semble d'ailleurs essentiel quand l'on sait à quel point cette guerre est aussi une guerre idéologique et médiatique. Et les décideurs de cette guerre savent très certainement que la réduction territoriale de l'état islamique ne constituera pas la fin de la guerre, qu'il y en aura encore probablement pour longtemps. - - - Je ne dis pas que les raisonnements de ce colonel ne sont pas intéressants. De mon avis de pékin moyen, je pense notamment que ses interrogations sur la manière qu'auront les populations locales de voir ce conflit et l'implication des différents belligérants sont tout à fait justifiées. En revanche, on peut se demander dans quelle mesure, en ayant justement été plongé dans l'action, cet officier ne tend pas à se focaliser sur certains morceaux du puzzle ou certains aspects de l'équation. Et sans doute les théoriciens de cette guerre/intervention côté français n'ont-ils pas volonté de s'exprimer publiquement sur les fondements de leurs réflexions et de leurs choix... ce qui semble tout à fait sage et pertinent. Autrement dit, je comprends que cela soit mal vu du côté des plus hauts cercles, puisque cela semble être le cas, de voir un officier de terrain s'étaler publiquement quand on s'interdit soi-même de justifier ses choix publiquement pour des raisons évidentes. Modifié le 17 février 2019 par Skw 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bocket Posté(e) le 16 février 2019 Share Posté(e) le 16 février 2019 (modifié) En lisant l'article en question, je retiens - que l'approche technique a entrainé des destructions humaines et matérielles démesurées par rapport à l'objectif . Cela revient à créer les conditions très favorables pour le recrutement ennemi, ce qui me parait assez juste. Donc au mieux une demi victoire. - qu'il y a une défaite psychologique : 6 mois pour une coalition formidable pour en terminer avec 2000 daech, c'est clair que cela va contribuer aux légendes, au David contre Goliath. - Que la guerre technique est pas encore totalement au point , on se croirait dans la bataille des Ardennes. Si la météo est mauvaise plus d’aérien , les gens des strike cell jouent aux cartes ou regardent des film (sic) , c'est donc open bar pour Daech. - Que la guerre par proxy est dure à maitriser d'autant que les FDS sont au passage qualifiées comme ayant une "valeur combative toute relative". Bref beaucoup de points intéressants sur le constat , mais sur ce qu'il aurait fallu faire , ce n'est pas très développé , difficile de savoir un GTIA ou 2 auraient été suffisants. Cela aurait pu tourner encore plus mal à la reprise de Fallouja . Modifié le 16 février 2019 par Bocket correction typos 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 16 février 2019 Share Posté(e) le 16 février 2019 Notez que dans le cas de l'Iraq et de la Syrie nous ne sommes pas aux commandes, ni responsables de la stratégique indirecte via proxy. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 16 février 2019 Share Posté(e) le 16 février 2019 Oui mais il ne faut pas le dire, a en croire le mindef tu conquiers le monde avec une batterie de caesar. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 17 février 2019 Auteur Share Posté(e) le 17 février 2019 Merci à tous pour vos avis sur se sujet. J'entends les arguments de chacun, tout en ayant moi aussi un avis que j'ai disons posé en vrac dans mon message d'ouverture de se fil. Effectivement on peut se poser la question des priorités en terme de théâtre d'opération. Mais après la vague d'attentats en France ou il a était prouvé que ceux-ci ont été commandité depuis le Levant , de facto on se devait de dissocier les opérations dans le Sahel avec celles contre l'EI au Levant. Bien évidemment nous n'avons pas les moyens d'être les patrons sur le théâtre du Levant, néanmoins je pense que l'action d'un GTIA conséquent en liaison avec les alliés sur zone aurait marqué une différence notable au niveau d'une opinion marqué par les attentats. Néanmoins l' Pour moi il est évident qu'au vu des diverses menaces potentielles ( et pas que celles liés aux islamistes, pensons aux risques de haute intensité) pour la France, on est en limite dans la taille de nos armées. Si le Levant n'est pas une priorité, il n'en demeure pas moins que la France y est présente depuis très longtemps, le Liban même au travers de la mission de l'ONU n'est pas un hasard, idem dans le Golfe Persique. De facto on ne peut pas omettre que cela n'est que secondaire dans nos priorités. De facto je pense que le déploiement d'un gros GTIA au sein du dispositif français déjà présent en Irak ( FS, artilleurs, formateurs) aurait largement servi nos intérêts auprès des irakiens, la France n'ayant pas de casseroles aux fesses en comparaison des américains. Donc d'un côté on allait combattre et détruire au côté des irakiens l'adversaire, en ayant un regard permettant d'éviter le cycle de vengeance inhérent à se type de conflit tout en créant et en avançant dans notre relation avec l'Irak qui reste un pays clé dans la région, aussi bien pour nos intérêts. Dans l'histoire de France, on a parfois aidé des pays, avec un minimum de force, en prenant en compte qu'à l'époque les moyens et effectif était adapté au contexte de l'époque . Et pourtant la France avait des menaces directes contre elle a ses frontières via plusieurs pays. En gardant à l'esprit une échelle et bien évidemment l'évolution des capacités et moyens , je pense que l'exemple de la Guerre d'indépendance américaine est un exemple intéressant, et à la différence que l'adversaire de l'EI n'est pas l'Angleterre. La problématique soulevée est que les effectifs employé pour sentinelle nous a enlevé une souplesse pour gérer notre guerre contre l'EI, et qu'il faudra bien un jour mettre en place un véritable système offrant une réserve et garde nationale pouvant assurer se rôle de défense territoriale, tout en assurant une sérénité aux réservistes/garde nationaux en terme de souplesse via leurs employeurs. La on pourrait largement offrir des compensations aux employeurs, pas en leur donnant de l'argent mais plutôt dans un système compensatoire via les charges, impôts etc... De plus le système offrirait nombre d'avantages pour notre société, ouvrant des portes à une population qui via la réserve créerai des liens et un carnet d'adresse pour le monde du travail, vu la diversité des profils de réservistes. C'est toujours intéressant pour un jeune réserviste de croiser un employeur, ou une personne travaillant dans des domaines pour lesquels il n'aurait pas forcément pensé, donc une forme de lien armée-nation pas négligeable et qui pourrait aussi offrir des exemples au sein de l'entourage de jeunes. Cela pourrait aussi être un moyen de casser le désœuvrement d'une jeunesse aisément malléable. Moi je crois que cela permettrait de rappeler qu'il y a certes des droits, mais aussi des devoirs . On pourrait même imaginer des + pour les étudiants, chômeurs, personnes sans diplôme via des opportunités, il y a un tas de piste à étudier. Je pense que cela serait un véritable investissement sur le long terme et qui redonnerait le sentiment d'être un citoyen qui agit pour son pays qui lui donne, ne l'exclu pas mais le fait entrer dans une boucle vertueuse. Le lien entre réserve/garde nationale et armée d'active en serait plus renforcé, permettant d'éviter de voir la réserve comme un moyen de boucher les trous car ayant une mission où la réserve serait en plein dedans grâce à un effectif permettant d'assuré en autonome l'auto relève sur sentinelle. Alors on va me dire que sentinelle ne sera pas une mission éternelle, néanmoins je pense qu'on en a encore pour un paquet d'années, et que l'on pourra toujours réajusté la réserve et garde nationale sans non plus réduire de manière importante le format, étant donné que l'investissement pour ouvrir des portes à des citoyens comme je l'explique plus haut dans mon message restera de mise même après cette période que nous connaissons via la menace islamiste. Idem il faut y voir aussi un réservoir qui pourrait aussi aidé dans le recrutement de soldats réguliers. Je pense qu'on a trop négligé l'aspect que pourrait offrir une véritable réserve et garde nationale qui pourrait largement remplacer les personnels d'active dans cette mission sentinelle. Je pense que du point de vue budget, ce serait largement gérable tout en apportent une plus value ( voir les exemples plus haut, voir d'autres auxquels je n'ai pas pensé). Enfin voilà, on pourrait largement dégagé des effectifs pour enfin avoir les moyens de notre politique étrangère, que ce soit pour nos intérêts, ou dans notre capacité à agir face à un adversaire non étatique qui nous a déclaré la guerre en nous frappant via le terrorisme, ou en s'en prenant à nos intérêts, mais sans que nous ne soyons à poil pour un risque haute intensité qui ne se fera que dans un contexte inter alliés, donc il faudra un jour revoir à une augmentation des effectifs de réguliers, mais pour cela il faudra déjà fidéliser la troupe car c'est une des problématiques actuelles et la mission sentinelle un des vecteurs ( parmi d'autres) qui peut peser sur la motivation , tout en ayant une réserve opérationnelle qui elle aussi pourra apporté du monde en terme de réservistes se décidant à passer dans l'active. De facto je pense que cet article amène à se poser de véritable question sur notre format militaire , de la place de la réserve/garde nationale. Certes il ne parlent pas de se que j'aborde, mais ils poussent à mon humble avis à aller plus loin dans la réflexion sur comment devrait évoluer notre format d'armées et notre capacité à gérer notre politique internationale. Enfin voilà en vrac mon sentiment sur le sujet. Il y a 4 heures, P4 a dit : Oui mais il ne faut pas le dire, a en croire le mindef tu conquiers le monde avec une batterie de caesar. Je pense que cela nous a permis de briller en société ( les américains) et faire de la promotion pour le Caesar ( clients potentiels) via les capacités et le niveau de nos artilleurs , mais sans pour autant être concret pour peser, c'est clairement évident. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 17 février 2019 Auteur Share Posté(e) le 17 février 2019 Il y a 5 heures, Bocket a dit : En lisant l'article en question, je retiens - que l'approche technique a entrainé des destructions humaines et matérielles démesurées par rapport à l'objectif . Cela revient à créer les conditions très favorables pour le recrutement ennemi, ce qui me parait assez juste. Donc au mieux une demi victoire. - qu'il y a une défaite psychologique : 6 mois pour une coalition formidable pour en terminer avec 2000 daech, c'est clair que cela va contribuer aux légendes, au David contre Goliath. - Que la guerre technique est pas encore totalement au point , on se croirait dans la bataille des Ardennes. Si la météo est mauvaise plus d’aérien , les gens des strike cell jouent aux cartes ou regardent des film (sic) , c'est donc open bar pour Daech. - Que la guerre par proxy est dure à maitriser d'autant que les FDS sont au passage qualifiées comme ayant une "valeur combative toute relative". Bref beaucoup de points intéressants sur le constat , mais sur ce qu'il aurait fallu faire , ce n'est pas très développé , difficile de savoir un GTIA ou 2 auraient été suffisants. Cela aurait pu tourner encore plus mal à la reprise de Fallouja . Pour Fallujah, tu fais référence à la bataille américaine ? Le cadre a était différent dans le sens où les irakiens n'étaient pas la force principale ( cette armée était loin d'être au niveau actuel à l'époque) , de facto la comparaison n'est pas disons possible. 1 ou 2 GTIA français sur Mossoul n'aurait pas géré seul mais au côté de l'armée irakienne. De facto on aurait été dans une autre considération dans l'emploi. Enfin voilà mon avis sur se point. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 17 février 2019 Share Posté(e) le 17 février 2019 (modifié) Comme on n'a pas les moyens, c'est se poser des questions dans le vide. Actuellement les OPEX c'est plus d'un milliard par an ( à mon avis le double si l'on compte l'indirect) Un GTIA MO c'est, au bas mot, doubler cette somme. Donc pour commencer, un coût financier qui se gréverait au détriment du renouvellement des équipements. Deuxièmement, on n'a pas les moyens du soutenir un deuxième front sur le temps. En termes d'hélicos, service santé , flux logistique, etc Tertio, c"est un front, le MO, dans lequel faut envisager un niveau de pertes élevé . Bref, Barkane, Harpie (qui n'est pas une sinécure) détachements outremer et détachements étranger ( Djibouti, EAU, Afrique de l'Ouest) Mission réassurance OTAN, GTIA amphibie, Alerte Guépard, ajoutons Sentinelle, ça commence a faire beaucoup pour un seuls bonhomme pour envisager un d'y ajouter un autre théâtre. Si en termes génériques, théoriques, on peut souscrire aux propos Colonel. En termes pratiques, on sait quand on met les pieds dans ce genre de bordel, on ne sait pas quand on pourra les enlever. Comme on peut le voir au au Sahel, une chose c'est l'opération coup de poing brillante (Serval) autre chose est de soutenir une opération de contre guérilla dans le temps, une opération qui use hommes et matériels. Une opération qui s'alourdit en termes de flux logistique (blindage, aérotransport et aéro largage) et pour laquelle finalement l'objectif est de se faire remplacer par une force locale (G5 je ne sais quoi...) Notez qu'au final ce genre de situation finit presque toujours pareil, ou piteusement ou par le remplacement (vietnamisation, afghanisation, etc... ) voir les deux Pour être plus concret, s'imaginer que dans un théâtre comme le MO, un GTI aurait changé quoique ce soit, , sans s'inscrire dans une démarche de coalition ; c'est-à-dire à minima les effectifs d'une brigade /division , ça touche au rêve humide. Quand je vois que même les FS roulent en MRAP ... Modifié le 17 février 2019 par Fusilier 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 17 février 2019 Share Posté(e) le 17 février 2019 Il y a 17 heures, Gibbs le Cajun a dit : l'idée que l'armée devait perdre cette image de grande muette Cher Gibbs , je me demande si ton titre de fil ne mériterait pas une partie plus "générale" comme cet extrait "Finie la grande muette ?" l ?? pour la postérité .. Le fait qu'il s'agisse d'Artillerie ? de CAesar ? ou la nécessité de "troupes au sol, engagées ?" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 17 février 2019 Auteur Share Posté(e) le 17 février 2019 Il y a 4 heures, Fusilier a dit : Comme on n'a pas les moyens, c'est se poser des questions dans le vide. Actuellement les OPEX c'est plus d'un milliard par an ( à mon avis le double si l'on compte l'indirect) Un GTIA MO c'est, au bas mot, doubler cette somme. Donc pour commencer, un coût financier qui se gréverait au détriment du renouvellement des équipements. Deuxièmement, on n'a pas les moyens du soutenir un deuxième front sur le temps. En termes d'hélicos, service santé , flux logistique, etc Tertio, c"est un front, le MO, dans lequel faut envisager un niveau de pertes élevé . Bref, Barkane, Harpie (qui n'est pas une sinécure) détachements outremer et détachements étranger ( Djibouti, EAU, Afrique de l'Ouest) Mission réassurance OTAN, GTIA amphibie, Alerte Guépard, ajoutons Sentinelle, ça commence a faire beaucoup pour un seuls bonhomme pour envisager un d'y ajouter un autre théâtre. Si en termes génériques, théoriques, on peut souscrire aux propos Colonel. En termes pratiques, on sait quand on met les pieds dans ce genre de bordel, on ne sait pas quand on pourra les enlever. Comme on peut le voir au au Sahel, une chose c'est l'opération coup de poing brillante (Serval) autre chose est de soutenir une opération de contre guérilla dans le temps, une opération qui use hommes et matériels. Une opération qui s'alourdit en termes de flux logistique (blindage, aérotransport et aéro largage) et pour laquelle finalement l'objectif est de se faire remplacer par une force locale (G5 je ne sais quoi...) Notez qu'au final ce genre de situation finit presque toujours pareil, ou piteusement ou par le remplacement (vietnamisation, afghanisation, etc... ) voir les deux Pour être plus concret, s'imaginer que dans un théâtre comme le MO, un GTI aurait changé quoique ce soit, , sans s'inscrire dans une démarche de coalition ; c'est-à-dire à minima les effectifs d'une brigade /division , ça touche au rêve humide. Quand je vois que même les FS roulent en MRAP ... J'ai du mal m'exprimer mais je n'ai jamais voulu dire qu'une action française ce serait déroulé dans un cadre qui aurait été hors cadre coalition. Les américains auraient ils empêcher un déploiement d'un GTIA français ? Si j'observe la situation via la bataille de Mossoul, on pouvait aisément agir dans un cadre où l'armée irakienne était la masse sans pour autant être condamner à être coincer dans la durée, une fois les phases de reprise de terrain effectué. D'ailleurs je pense qu'il aurait été important qu'après avoir formé les irakiens, il y ait eu un accompagnement avec des conseiller ( équipes observateur, cadre au niveau cdt), permettant de gérer l'accompagnement au combat, puis dans la phase de gestion qui suit toute reprise de terrain, donc un lien pour passer à une phase d'apaisement et de reconstruction, via des équipes plus adapté dans le relationnel et aide à l'organisation qui auraient pris le relais auprès des forces de police. Je pense qu'un regard extérieur sans être trop intrusif était possible auprès de l'armée irakienne dans l'accompagnement au combat puis après. Pour le déploiement de GTIA, cette option aurait jamais eu vocation à rester une fois la phase terrestre effectuée. Les américains ont déployer du monde sur Fallujah, et à l'époque même si les irakiens étaient loin de fournir la masse vu l'état des lieux de leur armée, moi j'observe que quand bien même cela a arrangé les irakiens que Fallujah soit purgé des combattants islamistes , ce n'est pas pour autant que cela a changé les ressentis et relation avec les américains. Dans le contexte irakien on est loin de l'état des lieux afghan, je pense que l'armée irakienne est bien au delà du niveau de l'armée afghane. Idem par rapport au Sahel ou s'est l'armée française qui était en masse et en pointe la où l'armée malienne était inexistante, avant pendant et qui a commencé à être prise en main pour la mettre à niveau. Au Sahel sa nous coûte cher car tout est à faire. Et la s'est évident que l'on va y être pour un bon moment, sans oublier la taille du Sahel... Je pense qu'il y avait une fenêtre d'ouverture pour créer un lien plus important avec l'Irak, car bien évidemment mon observation prend en compte le travail diplomatique, l'opportunité pour des sociétés française d'avoir l'état irakien comme client, et pas que dans le domaine de l'armement, surtout dans la reconstruction. Maintenant je ne fais que refaire le monde, mais je pense que mon autre message qui a surtout porté sur le format de nos Armées et notre sécurité intérieure via une réserve qui apporterait plus via aussi d'autres rôles que j'ai expliqué en terme de lien. Car pour moi il est la le problème, l'EI c'est la concrétisation du califat physique, et qui a put se faire grâce à une internationale islamique qui a via un prosélytisme qui a profité de nos faiblesses pour pourrir l'esprit de gamins qui sont devenu les ennemis de la France. Moi je vois que là on va finir de détruire l'EI, mais qu'on aura pas réglé la problématique de l'influence et des actions qui vont reprendre via le terrorisme, car il y aura une relève qui aura était élevé via la propagande sur le mythe de ceux qui auront résisté à des adversaires qui les ont combattu de loin. Bien évidemment lutter contre le radicalisme ne passe pas que par ça mais bon, on a passé notre temps à déstabiliser des états certes indéfendable selon nos critères ( critères qui peuvent être à géométrie variable...), des états qui ne sont pas non plus exempt de fautes en se qui concerne la montée du radicalisme chez eux, néanmoins on en serait pas à voir des incendies ou d'autres états en profite pour influencer et encore plus nous pourrir la vie ( saoudiens, turcs...) via les wahhabites, frères musulmans... Et je ne parle même pas du Pakistan... La ça dépasse le cadre de l'effet de puissance régionale qui veut peser. Faut se rappeler que même l'administration Obama n'a pas était très motivé en se qui concerne la Libye et la Syrie... Bon je part dans pas mal de direction, mais bon... Les répercussions et les choix politique et géopolitique, géostrategique dans ces guerres amènent à se poser des questions sur notre format d'armées. Une observation, quand on a lancé Serval, c'était parce que l'adversaire c'est dévoilé en pensant qu'il serait assez fort pour l'emporter sans que la France n'intervienne ou n'ai le temps d'agir . D'un côté on a put en tuer un paquet, et arrêter leurs offensives. D'un côté on a bien fait le boulot mais tout cela n'était pas une surprise vu la longue surveillance qui était en place depuis des années. Donc quand j'observe que les FS ont étaient employé pour assurer le freinage de l'avancée, je me dis que l'on a pas était au rdv pour que les maliens soient apte à gérer cette phase bien avant cette offensive islamiste. La logique aurait voulu qu'en lien avec les maliens nos FS et autre services optique DGSE agissent en amont, et ne reste pas dans une posture de renseignement. Au final les islamistes ont quand même put monter en effectif tout en trouvant des alliés sur plusieurs années, et cela grâce au réseau mafieux dont ils étaient et reste les chefs. Quand je vois que les FS ont au final servi comme des unités régulières dans cette phase de freinage de l'adversaire, je me dis que dans le contexte, on a vu les FS ne pas être dans leur rôle principal, c'est à dire agir en amont dans le temps la où l'adversaire n'était pas encore en force . Pour moi agir en amont aurait été tactique au niveau FS /DGSE , le rôle stratégique lui étant plus axé sur des conflits haute intensité. De facto au Sahel on a pas était au rdv pour que les armées et les états de cette région, soient en capacité de gérer cette abcès islamiste qui a pris de l'envergure et fini par pourrir le Sahel. De facto si Barkhane doit durer, c'est bien parce que l'on a plus que sous estimé l'influence des islamistes qui ont aussi nuie à l'islam type de la région en appliquant le prosélytisme radical de pays étranger. De facto ça ne pouvait que nous enferrer dans la durée avec Barkhane. Quand je vois que pour la Libye on a aidé ( on c'est disons fait avoir par nos du Golfe) via des pays du golfe la mise en place d'un gus issu de al qaida...un type qui avait un CV et pendant un temps la CIA aux fesses.... il y a un reportage de France 24 que j'avais déjà partagé, on suivait des rebelles qui avait un idéal, mais qui une fois la chute du régime, on du être moins souple et naturel quand il y a eu un changement de chef arrivé dans les valises d'un des pays du golfe via nous autre qui étions intermédiaire ( je pense qu'on a compris trop tard que nos chers amis du golfe nous avaient bien eu.... Bon désolé pour le message vraiment chaotique mais bon, je crois que je vais me tenir à ouvrir des sujets sans trop commenter, idem sur d'autres files car j'ai du mal à faire un truc propre faute de pouvoir me concentrer et tenir dans la durée, j'ai des plein de truc en tête mais je m'y perd en zappant et oubliant le début de se que j'avais lancé, enfin trop de truc qui sont lié mais pas à la même échelle . Mes pb de santé m'aide pas trop en fait, déjà qu'avant j'étais bordélique lol. Enfin voilà. Je vais faire une bonne pause, je suis rincé. Il y a 6 heures, Bechar06 a dit : Cher Gibbs , je me demande si ton titre de fil ne mériterait pas une partie plus "générale" comme cet extrait "Finie la grande muette ?" l ?? pour la postérité .. Le fait qu'il s'agisse d'Artillerie ? de CAesar ? ou la nécessité de "troupes au sol, engagées ?" Effectivement, c'est à réfléchir. Je suis parti un peu dans tout les sens comme expliqué dans mon message précédent celui-ci. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 17 février 2019 Share Posté(e) le 17 février 2019 (modifié) Il y a 4 heures, Gibbs le Cajun a dit : Si j'observe la situation via la bataille de Mossoul, La réflexion du Colonel portait sur la Syrie et les FDS, sauf si je fais erreur car je n'ai lu que les commentaires des journalistes. Contrairement à l'Iraq ou nôtre action s'inscrit en appui d'un gouvernement "légal" et de son armée, nôtre action en Syrie s'inscrit en appui d'un fraction en "rébellion" contre le gouvernement en place. Même si l'action de cette fraction vise avant tout le mouvement islamiste, elle ne crée pas moins une situation d'indépendance facto (et c'est ainsi que les Turcs le comprennent...) Il y a donc un vide sidéral entre les conditions juridiques de nôtre action en Iraq et celles de nôtre action en Syrie. En Syrie nos agissons quasiment clandestinement par des FS et des tirs d'artillerie par dessus la frontière. Déployer un GTIA en Syrie pose donc de nombreux problèmes :juridiques, risque de générer un nouveau conflit territorial ( Kurdes vs Turcs et Syriens) d’affrontement de nos troupes avec les troupes Turques, voir avec des alliés du régime Assad ( Iraniens , Russes) et c'est une tout autre limonade, que la sympathique réflexion tactico-opérative du Colonel Ceci indépendamment des considérations morales que l'on peut avoir vis-à-vis du gouvernement Assad Modifié le 17 février 2019 par Fusilier Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 17 février 2019 Share Posté(e) le 17 février 2019 (modifié) Un avertissement déjà : je n'ai pas lu l'article initial de l'officier d'artillerie. Ceci mis à part, j'ai de gros doutes sur la faisabilité politique d'un déploiement de grande ampleur en Irak ou en Syrie. Dans le premier pays, était-il souhaité ? Le pouvoir irakien ne préférait-il pas régler l'affaire seul ? En Syrie, la Turquie, la Syrie, la Russie, l'Iran et tutti quanti auraient eu beau jeu de parler d'illégalité, et de se servir des troupes comme d'un punching ball, par des moyens ouverts (presse, erreurs de frappes) ou moins (tiens ! encore un attentat "de Daesh"comme ceux qui ont frappé récemment les forces américaines et peuvent avoir été perpétrés par n'importe quel affreux du coin). Concernant la logisitique, un ou deux GTIA complets auraient nécessité un train lourd : passant par où ? Les US ont organisé de nombreux convois terrestres entre le Nord-Est de la Syrie et la zone turque d'Irak, voir la Turquie, pour ce que j'en ai compris. Aurait-on pu se le permettre ? En subissant quelles pressions ou chantages ? Une "victoire lente" contre le dernier réduit de Daesh permet aussi de donner du temps à ceux que ça intéresseraient : les YPG pour se préparer et négocier, pour ne pas subitr trop d'attrition, les FS occidentales voire même russes pour minimiser la vague de ceux qui devront être "pris en charge" lors de la chute du dernier réduit (attrition lente), les pans de l'administration et de l'armée US opposés au retrait unilatéral, etc... Ce sont bien sûr plus des questions que des affirmations : les aspects militaires ne sont pas seuls en jeu. Modifié le 17 février 2019 par Boule75 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 17 février 2019 Share Posté(e) le 17 février 2019 (modifié) Au final, cet article du Col Legrier ne nous mettrait pas en porte à faux vis à vis des USA mais de nous meme, de nos réel moyens, de notre ambition, le colonel Goya était plutot pour une action terreste contre l'etat Islamique, y voyait il un moyen de renverser la logique de déflation des forces? Quand on y réfléchit si elles n'avaient pas eu lieu, qui croirait que l'action de l'ALAT au dessus de la libye serait possible, que l'opération serval réussirait, certes l'environement est moins complexe mais dans le second cas l'armée Française avait marqué des points contre les djihadistes, faire la meme chose au PO/MO face à daesh aurait eu de la gueule, c'était tuer la légende. Modifié le 17 février 2019 par P4 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 (modifié) Moi de tout ça j'en conclu que: - Numéro 1, les armées contemporaines ne sont pas capables de gagner des guerres contre insurrectionnelles, en tout cas proprement. - Numéros 2, les dites armées - et leurs hiérarchies civiles- ne semblent pas très soucieuses de se réformer en développant les capacités permettant de vaincre dans ce genre de conflits. Pire encore, elles s'enfoncent dans les mauvaises habitudes ! Modifié le 18 février 2019 par Shorr kan 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 Les guerres sont propres car nous avons peu de perte. De plus une armée est construite sur l'optique de défaire un ennemie physiquement, elle n'a pas géré l'après. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Shorr kan Posté(e) le 18 février 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 février 2019 il y a 3 minutes, kotai a dit : Les guerres sont propres car nous avons peu de perte. De plus une armée est construite sur l'optique de défaire un ennemie physiquement, elle n'a pas géré l'après. Tu n...... Non, laisse tomber. J'ai rien dis. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 il y a 39 minutes, Shorr kan a dit : Tu n...... Non, laisse tomber. J'ai rien dis. "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts !" "Nous avons perdu la bataille !" ... Devinez combien de jours il y eut entre ces deux citations historiques ? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 On 2/17/2019 at 7:48 PM, P4 said: faire la meme chose au PO/MO face à daesh aurait eu de la gueule, c'était tuer la légende. C'est toujours délicat et a double tranchant ... Tuer la légende c'est ton ressenti ... mais celui des allié potentiel du djihadisme locale n'a peut etre rien a voir. Comme l'expliquait des chercheur sur France culture ... gagner des batailles ne change pas les réalités politiques locale ... ou si peu. Si la réalité politique qui a permis a Daesh de prospérer est toujours là ... gagner une bataille contre ... et se branler la dessus ... ne contentera que toi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 (modifié) 3 hours ago, Shorr kan said: Moi de tout ça j'en conclu que: - Numéro 1, les armées contemporaines ne sont pas capables de gagner des guerres contre insurrectionnelles, en tout cas proprement. - Numéros 2, les dites armées - et leurs hiérarchies civiles- ne semblent pas très soucieuses de se réformer en développant les capacités permettant de vaincre dans ce genre de conflits. Pire encore, elles s'enfoncent dans les mauvaises habitudes ! Premièrement je ne connais pas tous les conflits ni jusqu'à quelle époque il faut remonter mais une guerre de contre insurrection voir une pacification propre, est-ce que cela existe seulement dans l'histoire? En deux ne passerais tu pas à coté du coeur du problème, le fosé origine/cursus/... entre les militaires et les politiques n'a jamas été aussi grand qu'aujourdhui. D'une certaine manière, plus que ces prises de parole le CEMA P De Villier a payé pour sa popularité auprès des Français suite a ce qui a été considéré comme des succés militaires, dans le meme temps pas au meme poste il a survécu a deux présidents, c'était sans doute trop encombrant pour le nouveau venu, Mr Macron dont l'indice de confiance a rapidement dégringolé dans les sondages. La situation dans la BSS n'est pas fameuse mais la arangue proféré à notre encontre et les mises en scène des otages avant serval était pire que tout. Si la vague d'attentat est directement lié à l'etat Islamique je me demande dans quelle mesure elle se ratache a l'humiliation que les djihadistes ont subi au sahel? Et oui le sahel n'était pas l'Afghanistan, la zone a sa propre dynamique comme le MO/PO, une victoire contre daesh à l'image de celle que les USA avait eu en Irak en 2004 n'était pas impossible dans la lancé des différentes opérations que nous avions engagé depuis 2008, experience, matériels, tout était là. Bien sur restait l'essentiel, que faire de la victoire? Modifié le 18 février 2019 par P4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 19 février 2019 Share Posté(e) le 19 février 2019 Il y a 2 heures, P4 a dit : D'une certaine manière, plus que ces prises de parole le CEMA P De Villier a payé pour sa popularité auprès des Français suite a ce qui a été considéré comme des succés militaires, dans le meme temps pas au meme poste il a survécu a deux présidents, c'était sans doute trop encombrant pour le nouveau venu, Mr Macron dont l'indice de confiance a rapidement dégringolé dans les sondages. De Villiers avait préparé sa sortie bien en amont, des semaines avant. Il était à un an de la limite d'âge et espérait se faire prolonger d'un an en tant que CEMA. Et cela a très probablement été refusé par le nouveau président. Il n'était pas plus populaire que ça auprès des Français. Sa démission l'a été parce que c'est spectaculaire et que ça faisait bien (médiatiquement) de s'opposer à Macron. Mais il ne faut pas oublier tout son passif. En 2008, il est chef de cabinet du Ministre de la Défense. Il était là quand Louvois a été mis en place. Facile de jouer les vierges effarouchées ensuite. Mais il savait parfaitement que c'était mis en place. Il a contribué aux baisses drastiques d'effectifs et baisses de commandes sous Sarkozy. En 2010, il est Major Général des Armées (soit le numéro 2 du CEMA). Il y passe quand même 4 ans et accepte toutes les réductions d'effectifs, budget (plus ou moins dissimulées sous des artifices comptables). Il n'a jamais démissionné ou quoi que ce soit. Et s'il a menacé, il est toujours resté à son poste, bien sagement. En 2014, il devient CEMA. Les attentats de 2015 "l'arrangent" dans le sens où il peut se donner le beau rôle de "convaincre" l'exécutif de remonter les effectifs. Alors même que les casernes tombent en ruine pour certaines d'entre elles et que la place manque énormément. Il n'y a plus de casernes et, ironiquement, plus assez d'officiers supérieurs, ce qui empêche la recréation de régiments. D'où les créations de 5e compagnies. Là où les Allemands viennent de reformer un bataillon de chars. Ouaip, leur augmentation de matériel est allée avec une augmentation des effectifs. Là où on a les mêmes quantités de matériels pour beaucoup plus d'hommes. Ça ne pose pas de soucis en opérations, mais t'as plus de monde pour s'entraîner sur une quantité identique de matériels (ou à peine supérieure). Ça ne choque personne ? De Villiers est loin d'être le héros que certains veulent faire croire. Il a accepté sans aucun soucis toutes les couleuvres sous les prédécesseurs de l'actuel président. Alors facile de râler contre une baisse budgétaire quand on connait son réel passif. Suffit juste d'aller sur sa bio Wikipédia et de regarder les dates avec les postes occupés. Et pas la peine de faire croire qu'il n'a pas d'influence quand il est chef de cabinet du Mindef, major général des armées et même pressenti pour être chef de l'état-major particulier du président. Il est loin d'être blanc comme neige. Et la plupart des Français se foutaient de savoir qui était le CEMA. Ça l'a juste mis sous le feu des projecteurs pendant quelques jours. Et maintenant, certains ont l'illusion qu'il ferait un bon chef d'état. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 19 février 2019 Auteur Share Posté(e) le 19 février 2019 Voici des twitts d'américains sur le sujet : Celui-ci est intéressant : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 19 février 2019 Auteur Share Posté(e) le 19 février 2019 @judi Tu parles des allemands, mais quand j'observe leur problématique, j'ai vu passer sur Arte qu'une patronne allemande avait pas respecté l'appel d'offre pour faire un rapport sur l'état de l'armée allemande qui a coûté très cher, et qui n'a pas était efficace et à masqué la réalité, vu le constat qui en a été fait après. Les pb de recrutement ( pas des salaires mirobolant, réflexion pour recruter des étrangers) , matériel vieillissant, programme VCI ou ils cr son aperçu que l'espace intérieur il était trop petit par rapport au gabarit qui a vu que les mecs sont plus grand, des pb avec de fissure prématuré sur leur eurofighter , des casseroles en Afghanistan via le mauvais niveau de préparation des soldats allemands, se qui a sûrement joué sur la problématique de G36 qui ont eu des pb de coup de chaud...pourtant les espagnols ont du G36, idem des FS ( chez nous aussi) et il y a jamais eu la problématique de coup de chaud en Afghanistan... Donc je soupçonne que les soldats, ils ont du souvent défourailler en mode full lors d'accrochage faute d'être bien préparé... Et puis bon vu l'optique de projection à l'étranger des allemands , la création d'un bataillon de chars, c'est pas non plus la mer à boire pour se faire ...On a bien réussi à créer un régiment d'infanterie avec la 13eDBLE ( ça n'a pas durer 10 ans...) donc on est pas si à l'ouest que ça même si je me doute que l'on a des problématiques après avoir bien dégraissé nos effectifs par le passé, il suffit de voir l'état au niveau régiment d'artillerie qui a était bien revu à la baisse. Enfin voilà mon sentiment sur le sujet allemand, on est pas parfait mais eux non plus ils ne le sont pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 19 février 2019 Share Posté(e) le 19 février 2019 il y a 47 minutes, Gibbs le Cajun a dit : @judi Tu parles des allemands, mais quand j'observe leur problématique, j'ai vu passer sur Arte qu'une patronne allemande avait pas respecté l'appel d'offre pour faire un rapport sur l'état de l'armée allemande qui a coûté très cher, et qui n'a pas était efficace et à masqué la réalité, vu le constat qui en a été fait après. Les pb de recrutement ( pas des salaires mirobolant, réflexion pour recruter des étrangers) , matériel vieillissant, programme VCI ou ils cr son aperçu que l'espace intérieur il était trop petit par rapport au gabarit qui a vu que les mecs sont plus grand, des pb avec de fissure prématuré sur leur eurofighter , des casseroles en Afghanistan via le mauvais niveau de préparation des soldats allemands, se qui a sûrement joué sur la problématique de G36 qui ont eu des pb de coup de chaud...pourtant les espagnols ont du G36, idem des FS ( chez nous aussi) et il y a jamais eu la problématique de coup de chaud en Afghanistan... Donc je soupçonne que les soldats, ils ont du souvent défourailler en mode full lors d'accrochage faute d'être bien préparé... Et puis bon vu l'optique de projection à l'étranger des allemands , la création d'un bataillon de chars, c'est pas non plus la mer à boire pour se faire ...On a bien réussi à créer un régiment d'infanterie avec la 13eDBLE ( ça n'a pas durer 10 ans...) donc on est pas si à l'ouest que ça même si je me doute que l'on a des problématiques après avoir bien dégraissé nos effectifs par le passé, il suffit de voir l'état au niveau régiment d'artillerie qui a était bien revu à la baisse. Enfin voilà mon sentiment sur le sujet allemand, on est pas parfait mais eux non plus ils ne le sont pas. Les problèmes allemands sont liés à des problèmes bien plus précis ailleurs. Pour tout achat (même de faible valeur) de pièces détachées ou autres, ils sont obligés de passer par un véritable labyrinthe administratif. Si tu te souviens de la scène du dessin animé Les Douze Travaux d'Astérix où Astérix et Obélix doivent gagner un formulaire dans une administration, bah c'est pas loin d'être la même chose. Ce qui fait que les stocks de pièces détachées sont très bas. Le budget officiel ne veut rien dire. Ce qui compte c'est que les Armées peuvent effectivement dépenser. Et les militaires allemands ont du mal à dépenser des sous. Le jour où ils simplifieront leurs méthodes d'achats, crois-moi que les problèmes se résorberont assez vite. Les Puma ont une conception assez ancienne. Ce genre de trucs peut arriver. Peut-être aussi que le passage à une armée professionnelle n'a pas arrangé les choses, alors qu'il était conçu dans le cadre d'une armée de conscription. Tancrède l'a très bien expliqué sur d'autres sujets. La taille moyenne des soldats est en général plus élevée que la moyenne de la population (même en excluant les femmes du processus). Ce qui aboutit à ce genre de situation. A mon avis, on aurait eu la même situation, on aurait eu les mêmes problèmes à un moment donné :) Le problème du G36 est un problème d'utilisation. Et puis on peut les critiquer avec nos FAMAS assez anciens dont les munitions n'étaient pas bien adaptées ce qui causait de l'usure prématurée et une efficacité moins importante. Tu cites ici un rapport allemand. Mais ils ont le mérite d'exister. Il n'y en a pas en France. Seules les auditions des CEM devant les députés et sénateurs existent. C'est tout. La disponibilité réelle des matériels français est basse, très basse (à part en OPEX). On déshabille les unités de Métropole pour celles d'OPEX, et ce depuis longtemps. Certes, la situation est un peu meilleure. Mais elle n'est pas folichone non plus. Les unités sont toutes sur le fil du rasoir. L'armée de terre est pratiquement au maximum de ses capacités et risque de bientôt peiner à recruter du monde (patrouiller dans les rues n'est pas très enthousiasmant comme mission, même si ça permet de voir de jolis bâtiments dans certaines villes). L'état de l'Armée Française n'est pas génial. Probablement pas pire que l'Armée Allemande grâce au bon vieux Système D. Mais il est loin d'être extraordinaire. Il y a deux ans (de tête), un calcul avait été fait à l'OTAN sur le temps qu'il faudrait à la France pour envoyer une Brigade Blindée dans l'est de la Pologne en cas de montée de tensions avec la Russie. Un mois, soit le même temps que pour l'Allemagne. La différence est qu'en France, il n'existe pas de rapports aussi complets que ceux en Allemagne (et qui font les choux gras de la presse et des Français, qui se paluchent dessus en comparant avec les chiffres officiels français, qui sont souvent surestimés). Cela fait que les gens n'ont pas conscience du niveau réel. Et non, le Système D ne doit pas être permanent. A noter que cela n'enlève rien à la qualité des soldats français, qui est très bonne de manière générale. Je dis juste qu'il faut raison garder. Pour en revenir au sujet, je suis en partie d'accord avec le colonel. On est allé là-bas sans réelle stratégie de long terme. Comme en Libye, comme au Mali et en Afghanistan. Bon, à peu près toutes les grosses interventions depuis 2001 quoi (à part la Côte d'Ivoire en 2004, mais la situation n'était pas la même). Résultat, c'est le bazar pour encore des années. C'est d'ailleurs une constante des occidentaux depuis les années 90 (à croire que la fin de la Guerre Froide a anesthésié toute réflexion stratégique au sein des armées). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Espadon Posté(e) le 19 février 2019 Share Posté(e) le 19 février 2019 Il y a 11 heures, Shorr kan a dit : Moi de tout ça j'en conclu que: - Numéro 1, les armées contemporaines ne sont pas capables de gagner des guerres contre insurrectionnelles, en tout cas proprement. - Numéros 2, les dites armées - et leurs hiérarchies civiles- ne semblent pas très soucieuses de se réformer en développant les capacités permettant de vaincre dans ce genre de conflits. Pire encore, elles s'enfoncent dans les mauvaises habitudes ! Effectivement, la guerre est avant tout autre chose, un acte politique. Et une réponse armée ne peut apporter à elle seule, une solution à la résolution d'un conflit. L'utiliser pour des taches opérationnelles, en pensant, que cela peut donner la victoire, sans stratégie politique, cela ne sert à rien. C'est de l'argent balancé par les fenêtres. Dommage, que nos hommes politiques ne le savent pas.Cela éviterait bien des déconvenues. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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