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Prochain client du Rafale ... réponse EAU


pascal

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il y a une heure, clem200 a dit :

part en paranoïa complète depuis en imaginant

C'est vrai que la venue de Biden n'a aucun rapport avec le changement de leader... 
2+2 = théorie du complot....

Bref les US défendent leur steak, il est ou le complot dans l'affaire ? 

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il y a 56 minutes, wagdoox a dit :

C'est vrai que la venue de Biden n'a aucun rapport avec le changement de leader... 
2+2 = théorie du complot....

Bref les US défendent leur steak, il est ou le complot dans l'affaire ? 

La réponse se voulait informative avec une légère tendance à l'humour tout en laissant transparaitre une pointe d'agacement. Pas d'attaque perso

Je suis de caractère pragmatique et flegmatique, ça m'épuise de lire le forum dans ce genre de moment. Entre ceux qui veulent détruire à l'AASM les Rafale du Qatar et ceux qui veulent manipuler la population Suisse pour annuler tout choix de chasseur autre que Rafale c'est actif en ce moment

 

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il y a 38 minutes, clem200 a dit :

Entre ceux qui veulent détruire à l'AASM les Rafale du Qatar et ceux qui veulent manipuler la population Suisse pour annuler tout choix de chasseur autre que Rafale c'est actif en ce moment

Evoquer une possibilite n’est pas non la souhaiter. Je pense pas que la population suisse soit si maleable non plus. 
 

heureusement que c’est pas perso du tout …

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Je met ici une réponse sur Quora faite par un contributeur, Philippe Guglielmetti, suisse de son état, que j'ai en haute estime. Ses réponses sur des sujets scientifiques sont toujours claires et pertinentes. Est-ce qu'un scientifique a autorité sur des sujets militaires ? certes non. Est-ce qu'il peut avoir ses propres biais ? évidemment. Est-ce qu'il sait se servir de ses neurones correctement ? assurément oui.

Question posée : Quelles sont les pressions exercées par les Etats-Unis sur la Suisse pour choisir le F-35 ?

Quelques rappels :

- La dernière fois qu'on a eu des problèmes politiques suite à l'achat d'avions, c'était avec l'Affaire des Mirages de Dassault. Ca a entrainé l'une des deux seules démissions de Conseiller Fédéral (=ministre) en 50 ans. Chers amis français, je vous promet qu'ici la classe politique s'en souvient et hésitera beaucoup à prendre des risques.

- Depuis, la Suisse a n'acheté que des avions de combat américains : Northrop F-5E (et F) Tiger II puis Boeing F/A-18 Hornet . A ma connaissance de citoyen un peu informé, nous n'avons pas regretté ces choix. La Patrouille Suisse vole toujours sur Tiger.

- En 2014, l'achat de Saab Gripen choisis pour remplacer les Tiger a été repoussé lors d'un référendum. Suite à ceci, un autre vote a eu lieu en 2020 pour allouer un budget de 6 milliards de francs (environ 6 milliards d'euros) pour le remplacement des F/A-18. C'est passé à 50.1%. Autant dire que nos autorités n'ont pas droit à l'erreur.

- Nos diplomates n'ont pas trouvé de terrain d'entente avec l'UE pour des accords cadres. Mais ils sont toujours en discussion avec les USA pour un accord de libre-échange…

:unsure:

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Risque de voir la décision reportée après l'été selon NZZ

https://www.nzz.ch/schweiz/kampfjets-die-entscheidung-ld.1630495

Avions de combat : le Conseil fédéral se prononcera-t-il en faveur du F-35 américain, ou le nouvel avion fera-t-il une boucle supplémentaire ?

Le Conseil fédéral doit décider aujourd'hui quel avion de combat constituera à l'avenir l'épine dorsale des Forces aériennes suisses. Toutefois, après des discussions animées, l'opération explosive pourrait être retardée.

Rarement une indiscrétion à l'approche d'une réunion du Conseil fédéral n'aura fait autant de bruit. Le 21 juin, la NZZ et le "Rundschau" de la SRF ont rendu public le fait que la ministre de la défense Viola Amherd proposait au Conseil fédéral l'acquisition de l'avion de combat F-35. Selon des informations confirmées à plusieurs reprises, le jet furtif du constructeur américain Lockheed a obtenu les meilleurs résultats lors des tests de l'autorité d'acquisition Armasuisse.

Cette révélation a suscité une vive activité au sein de l'administration fédérale, chez les responsables de la sécurité et, surtout, chez les autres fournisseurs concurrents. Dans les coulisses, les fils entre les départements étaient chauds. Le résultat de cette excitation a été toute une série de reportages dans les médias. Ils ont dépeint le F-35 sous un jour défavorable ou ont souligné les avantages politiques, financiers ou techniques supposés de ses trois concurrents.

Vous avez le choix entre quatre types d'avions : L'Eurofighter d'Airbus, qui est un projet européen, le Rafale du constructeur français Dassault, et deux appareils américains, le F-35 de Lockheed Martin et le F/A-18E/F (Super Hornet) de Boeing.

Le Conseil fédéral est confronté à une décision délicate, dont même les experts ne peuvent évaluer les conséquences de manière concluante à l'heure actuelle. Les observateurs estiment que deux scénarios sont probables : le Conseil fédéral se prononce en faveur des F-35 sur la base de l'évaluation sans ambiguïté ou laisse l'affaire passer par une boucle supplémentaire pendant les vacances d'été. Quelle que soit la décision prise aujourd'hui par le gouvernement, un été de turbulences est garanti. Cela n'est toutefois pas surprenant, compte tenu de l'histoire mouvementée de ce marché d'un milliard de dollars.

La débâcle du début

L'acquisition d'avions de combat a une longue et - du moins pour le Département de la défense (DDPS) et les forces armées - douloureuse histoire. La première tentative de remplacer une partie de la flotte a été faite par l'armée de l'air il y a près de dix ans. Le Conseil fédéral a opté pour le Gripen suédois, qui a ensuite été rejeté dans les urnes : 53,4 % de la population a voté contre l'"avion de papier", qui n'a jamais décollé.

Le DDPS ne voulait pas refaire la même erreur. Elle a chargé le bureau d'achat Armasuisse de tester les jets - en Suisse. A Payerne, les constructeurs ont présenté leurs modèles au printemps 2019 et des essais en vol ont eu lieu. Rapidement, le Gripen a été éliminé parce que le fabricant suédois Saab ne pouvait pas présenter exactement le modèle que la Suisse voulait commander.

Le oui étroit et la menace

Au départ, le Parlement s'est demandé si l'ensemble du projet Air 2030, qui comprenait également l'achat de nouveaux missiles sol-air pour 2 milliards de francs, devait être regroupé dans une seule décision de planification. Finalement, la décision a été prise de ne pas le faire, et l'acquisition des avions de chasse a été approuvée séparément. Le Parlement a déterminé le budget et d'autres points tels que la part de l'activité de compensation que le fabricant de jets étranger doit accorder en Suisse. Il était déjà clair à ce moment-là qu'il y aurait un référendum. Il était également clair que l'électorat ne serait pas en mesure de décider du type d'avion.

Viola Amherd, des représentants des forces armées et des membres de la société civile suisse ont souligné que les Forces aériennes suisses n'auraient pas d'avenir si le référendum était rejeté. Les jets F/A-18 et les Tigres arriveront bientôt à la fin de leur vie utile. Dans les urnes, cela a suffi pour obtenir un oui très serré : 50,1 % des électeurs ont voté en faveur de l'acquisition. Les femmes en particulier étaient critiques, bien que Viola Amherd ait orchestré une campagne spécialement pour elles, à laquelle elle a également associé la première femme pilote d'avion de chasse suisse, Fanny Chollet. En outre, un clivage linguistique est apparu : alors que la plupart des cantons de Suisse alémanique ont dit oui à l'achat, une majorité de cantons de Suisse romande et du Tessin l'ont rejeté.

Le PS, les Verts et la Société pour une Suisse sans armée (SSBA) ont déjà annoncé qu'ils lanceraient une initiative si le Conseil fédéral se prononçait en faveur d'un avion de combat américain. Le texte de l'initiative sera simplement le suivant : "La Confédération n'achète pas d'avions de combat F-35 Lightning II ou F/A-18 Super Hornet." Il est actuellement examiné par la Chancellerie fédérale. Les gauchistes sont particulièrement gênés par le F-35. C'est un "avion de chasse de luxe". En outre, selon eux, les avions américains posent généralement des problèmes de protection des données, ce que conteste le chef de l'armée de l'air Martin Sonderegger.

Mme Amherd dit qu'elle ne veut pas être guidée par des considérations politiques tactiques. Mais les votes sur un type d'avion particulier sont plus faciles à gagner. Les opposants à l'armée de l'air pourraient soudainement obtenir le soutien de groupes opposés à un jet particulier. Lors du vote sur le Gripen, par exemple, certains pilotes ont clairement indiqué qu'ils préféraient le Rafale. Cette fois, cependant, les représentants de l'armée de l'air sont restés ostensiblement silencieux.

La question de l'accord politique

Les deuxièmes offres des fabricants ont été reçues au début de l'année. Par la suite, en l'espace de quelques semaines, la ministre de la Défense, Mme Amherd, a eu un échange de vues avec ses homologues des quatre pays fabricants. Tous les pays auraient manifesté leur intérêt pour une coopération avec la Suisse. Toutefois, M. Amherd n'a pas révélé si et, le cas échéant, quels accords politiques concrets les États producteurs ont proposé à la Suisse pour rendre leur jet encore plus attractif.

Le conseiller fédéral centriste a déclaré dans l'interview à la NZZ : "Je ne pourrais pas représenter que, pour des raisons politiques, nous achetions un avion beaucoup plus cher ou beaucoup plus mauvais." Le facteur le plus important dans la décision de type, a-t-elle dit, est le rapport coût-bénéfice. Des considérations politiques pourraient alors être faites par le Conseil fédéral si deux ou plusieurs jets avaient des performances pratiquement égales. Amherd a promis d'annoncer quel avion avait remporté l'évaluation technique après la décision du Conseil fédéral.

La décision

Pour Viola Amherd, les enjeux sont élevés. L'acquisition d'avions de chasse est de loin son plus grand projet, et celui pour lequel elle aimerait qu'on se souvienne d'elle.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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il y a 52 minutes, Delbareth a dit :

Je met ici une réponse sur Quora faite par un contributeur, Philippe Guglielmetti, suisse de son état, que j'ai en haute estime. Ses réponses sur des sujets scientifiques sont toujours claires et pertinentes. Est-ce qu'un scientifique a autorité sur des sujets militaires ? certes non. Est-ce qu'il peut avoir ses propres biais ? évidemment. Est-ce qu'il sait se servir de ses neurones correctement ? assurément oui.

Question posée : Quelles sont les pressions exercées par les Etats-Unis sur la Suisse pour choisir le F-35 ?

Quelques rappels :

- La dernière fois qu'on a eu des problèmes politiques suite à l'achat d'avions, c'était avec l'Affaire des Mirages de Dassault. Ca a entrainé l'une des deux seules démissions de Conseiller Fédéral (=ministre) en 50 ans. Chers amis français, je vous promet qu'ici la classe politique s'en souvient et hésitera beaucoup à prendre des risques.

- Depuis, la Suisse a n'acheté que des avions de combat américains : Northrop F-5E (et F) Tiger II puis Boeing F/A-18 Hornet . A ma connaissance de citoyen un peu informé, nous n'avons pas regretté ces choix. La Patrouille Suisse vole toujours sur Tiger.

- En 2014, l'achat de Saab Gripen choisis pour remplacer les Tiger a été repoussé lors d'un référendum. Suite à ceci, un autre vote a eu lieu en 2020 pour allouer un budget de 6 milliards de francs (environ 6 milliards d'euros) pour le remplacement des F/A-18. C'est passé à 50.1%. Autant dire que nos autorités n'ont pas droit à l'erreur.

- Nos diplomates n'ont pas trouvé de terrain d'entente avec l'UE pour des accords cadres. Mais ils sont toujours en discussion avec les USA pour un accord de libre-échange…

:unsure:

"Il y a 50 ans nos Mirage nous ont couté une fortune parce qu'on a voulu les construire nous mêmes et y intégrer un SNA et des missiles américains.

Donc aujourd'hui, pour faire des économies, on devrait acheter le F-35, le programme d'avion de combat, le plus cher de l'histoire de l'humanité à cause de sont développement chaotique."

C'est logique... :biggrin:

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il y a 47 minutes, Skw a dit :

 

Soit dit en passant, je serais curieux de voir les chiffres retenus pour le F-16 et le F-35 afin d'estimer un différentiel de 30 % sur les coûts d'exploitation.

J'essaie de monter un tableau excel pour évaluer le coûts du F-35 et du F-16 au sein de l'USAF et de la composante air Belge pour avoir une idée.

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https://www.infosperber.ch/politik/luftfahrtexperte-georges-bridel-f-35-kauf-waere-unverstaendlich/

Georges Bridel, expert en aviation : l'achat de F-35 serait incompréhensible

Georges Bridel / 27.06.2021

L'avion de combat américain est bon pour les missions de bombardement en réseau mais mauvais pour la Suisse, estime le spécialiste chevronné de la chasse.

En réponse à diverses publications sur l'acquisition d'avions de combat dans Infosperber, Georges Bridel, expert suisse de l'aviation de renommée internationale, nous a envoyé une déclaration tranchante sur ce marché d'armement controversé. Infosperber le présente tel quel pour discussion.

Acquisition du F-35 : une préférence incompréhensible du DDPS
Le débat actuel sur l'acquisition d'un nouvel avion de combat ne porte en grande partie que sur les types d'appareils disponibles pour la sélection. Le contexte, c'est-à-dire les conditions cadres de la politique de sécurité et de défense qui sont essentielles pour la Suisse, est perdu dans le processus. 

Exclusion du contexte de la politique de sécurité 

Les exigences de la guerre aérienne moderne ont été prises en compte en mentionnant les dangers globaux. Cependant, la classification réaliste dans le contexte suisse fait largement défaut : par quels scénarios concrets la Suisse est-elle concernée ? Cela donne évidemment lieu à des priorités qui n'ont pas non plus été abordées dans l'arène politique. Par exemple, l'opération air-sol. En particulier, il s'agit aussi de l'inévitable répartition des tâches entre nous et nos voisins, de la manière dont la sécurité peut être assurée le plus efficacement ensemble. 

F-35 avec un profil différent de celui pour lequel nous en avons besoin 

Le défaut du F-35 en matière de police aérienne : l'intervention rapide (jargon technique "QRA") est bien moins bien satisfaite par le F35 que par ses rivaux européens Eurofighter et Rafale. Le temps nécessaire au F-35 pour intercepter un avion à 11 000 mètres avec montée à 11 kilomètres (altitude typique d'un avion commercial) et poursuite ultérieure (supersonique) est supérieur d'au moins 50 % par rapport à un chasseur standard performant. Cela prend plus d'une minute de plus par rapport à la concurrence. Dans la guerre aérienne, c'est une époque. Sur la base de ce seul critère, le F-35 ne pouvait pas être acheté : La concurrence s'en envole littéralement. La capacité de furtivité du F-35 ne joue qu'un rôle mineur dans la défense aérienne défensive. 

Le F-35 est conçu pour des scénarios de guerre aérienne air-sol complexes et en réseau (missions de bombardement d. Red.) impliquant plusieurs avions. Une telle flotte de F-35 s'appuie sur le soutien de divers autres moyens, tels que des avions de reconnaissance, des avions d'alerte précoce ("AWACS"), des avions de reconnaissance aérienne à haute altitude ("HALE"), des avions ravitailleurs, des satellites et - en fonction de la menace dans la zone cible - des chasseurs d'escorte. Il s'agit d'une alliance classique de l'OTAN dans un scénario de l'OTAN. La Suisse ne pourra jamais se permettre cela en tant que nation souveraine. 

Outre la question centrale déjà mentionnée : pour quels scénarios suisses en fait ? Cela n'aurait de sens que si les Forces aériennes suisses participaient également à des missions "hors zone" (missions bien au-delà des frontières du pays, si nécessaire avec déplacement de l'avion. d. Red.) et assurerait également sa propre sécurité avec les autres Européens à la périphérie de l'Europe, c'est-à-dire là où les menaces belliqueuses réelles se présentent - et non sur notre territoire. 

Grande dépendance à l'égard des États-Unis 

Dans le cadre de l'intégration de l'OTAN susmentionnée, une dépendance totale à l'égard de l'industrie américaine et du ministère américain de la défense (DoD) est créée. Le contrôle porte notamment sur le moyen le plus important de mise en réseau, la liaison de données hautement secrète "MADL". Cela signifie que le F-35 n'est pas directement compatible, d'un point de vue opérationnel, avec d'autres avions européens tels que l'Eurofighter, le Rafale, le F-16, le Gripen, etc. 

Contrairement à l'exploitation du F-16 dans les petits pays de l'OTAN, les États-Unis exploitent le F-35 en exclusivité avec chaque pays, ce qui entrave la coopération et l'échange de données entre eux. 
Un calcul des coûts opaque ? 

Le rapport de la NZZ, selon lequel le F-35 (d'après Armasuisse) a des coûts d'exploitation bien inférieurs à ceux de la concurrence, se base apparemment sur la simulation du F-35, qui permet d'économiser des heures de vol. 

Sur quelle base ce résultat est-il fondé ? Selon les rapports, également sur les analyses du fabricant Lockheed-Martin. Si les trois concurrents n'étaient pas sollicités pour une telle analyse, le DDPS aurait un réel problème. En effet, tous les concurrents disposent de vastes installations de simulation, qui permettent de réduire considérablement les heures de vol et donc les coûts d'exploitation de l'ensemble de la flotte. Si chaque capacité individuelle devait être évaluée au moyen d'un tel calcul, les caractéristiques défavorables du F-35 pourraient être compensées par le coût inférieur des heures de vol et ainsi être relativisées. Ce serait absurde. 

Aujourd'hui, les coûts d'exploitation ne peuvent jamais être basés sur les seuls fabricants. Le fabricant A est-il plus honnête que le fabricant B ? Les informations basées sur des statistiques ou des analyses concernant l'évolution future du coût des heures de vol doivent être ouvertes à tous les concurrents et présentées en toute transparence.

Que se passe-t-il si ces coûts s'avèrent par la suite être plus élevés que dans l'offre de manière inattendue ? Il devient totalement impossible de fournir des informations prospectives sur les coûts liés à l'évolution permanente du système (ce que l'on appelle les "mises à niveau"). Comme le montrent l'ensemble de la presse spécialisée et les déclarations des organismes de contrôle nationaux, c'est là que se situent les coûts importants - et c'est de là que vient toute la controverse jusqu'à l'appellation immonde du programme F-35 ("A piece of shit", ndlr) par un ancien secrétaire américain à la défense. 

Un exemple : le bloc 4 de mise à niveau des 48 F-35 de la RAF / Royal Air Force (logiciels, intégration des armes) coûte à lui seul entre 1 et 2 milliards de GBP (livres sterling). Soit dit en passant, pour l'instant, le Royaume-Uni n'a pas les moyens de se payer plus de 48 F-35B et n'équipe donc ses deux grands porte-avions que de 24 chacun. Toutefois, c'est sans compter un certain nombre d'avions qui devront de toute façon rester à terre pour la maintenance, la formation et les mises à niveau. C'est plutôt maigre ! 

Si le DDPS se base uniquement sur les spécifications du fabricant, l'ensemble de l'exercice ne sera pas efficace. 

Manque d'instruments de contrôle ? 

Ces faits, qui ne sont toujours pas confirmés, soulèvent des questions quant au professionnalisme de l'évaluation. Quel est l'état des organismes de contrôle dans le domaine des marchés d'armement ? Comment a-t-il été possible qu'une acquisition de Gripen soit passée sans résistance par toutes les autorités (Armasuisse, état-major de l'armée, politique, parlements), alors qu'il était déjà clairement prouvé à l'époque (2013) que cette acquisition n'était pas réalisable ? Nous devrions avoir reçu le premier appareil en 2018. Désormais, le premier appareil en Suède ne sera pas livré avant 2023 (selon le chef d'état-major de l'armée de l'air suédoise en janvier 2021). Cela aurait doublé notre délai de livraison de 5 à 10 ans. Il ne s'agit pas de la qualité du Gripen E, qui aurait été suffisant pour nos services, s'il avait existé... 

Il est évident que la Suisse ne dispose pas des organes de contrôle nécessaires tels qu'ils existent à l'étranger : Aux États-Unis, le GAO (General Accounting Office) et les auditions du Congrès, en Allemagne, la Cour fédérale des comptes et les commissions parlementaires très efficaces pour la défense et le budget. En France, il existe toute une série d'organismes de contrôle tels que la Cour des Comptes, l'Inspection générale des Armées et les commissions parlementaires. 

En Suisse, il existe des commissions et des comités de sécurité et de politique financière. Mais les instruments de contrôle sont manifestement sous-développés. 

Conclusion 

Le débat sur les nouveaux avions est aujourd'hui beaucoup trop axé sur la guerre aérienne et le combat air-sol. Cependant, depuis des décennies, le "cas grave" des Forces aériennes suisses est exclusivement la police de l'air et l'établissement temporaire de zones de protection lors de conférences internationales et de grands événements. 
Il y a toujours des scénarios guerriers, mais à la périphérie de l'Europe. Des conditions de guerre aérienne au-dessus de l'Europe occidentale sont peu probables. Les transitions entre la police aérienne et la guerre aérienne sont fluides. Dans tous les cas, la guerre aérienne dans laquelle la Suisse est tangentiellement impliquée et peut jouer un rôle nécessite une coopération étroite et pleinement établie avec ses voisins. Même si les avions F-35 en réseau promettent un haut degré d'efficacité dans les opérations air-sol (bombardement d. Red.), il est incompréhensible que la préférence pour le F-35 serve désormais principalement cette capacité des forces aériennes. Cette préférence n'a été notée que de manière marginale dans les propositions précédentes, y compris le référendum. L'évaluation de l'avion de combat appartient au banc d'essai de sociétés professionnelles indépendantes en matière de stratégie, de technologie, d'économie, de questions militaires et de politique. On ne peut pas supposer que les politiciens et la population seront convaincus par une proposition douteuse de F-35. 

L'intérêt de l'auteur pour le sujet traité
À la question de savoir si Georges Bridel a reçu des avantages monétaires de la part de développeurs d'avions européens au cours des cinq dernières années, M. Bridel a répondu comme suit :
- Non. Depuis ma "retraite" en 2011, je ne reçois que mon salaire ordinaire de pension d'EADS/Airbus en tant qu'ancien vice-président. (OFK, cadre supérieur de gestion).
- Moi-même et le groupe de travail aérospatial de l'ALR, dont je suis le président, n'avons eu aucune relation d'affaires avec ces entreprises aérospatiales et n'avons reçu aucun revenu de celles-ci depuis cette époque. L'ARL-Aerospace vend (comme on peut le voir sur notre site web) le logiciel de performance de vol APP "Aircraft Performance Program" qu'elle a elle-même développé à l'industrie, aux instituts, aux universités et aux agences gouvernementales. Tous les concurrents ont judicieusement acheté ce logiciel il y a longtemps, notamment Lockheed, Dassault, Airbus. Je travaillais avec Boeing sur un projet de chasseur léger de toute façon.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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Il y a 2 heures, Delbareth a dit :

- Depuis, la Suisse a n'acheté que des avions de combat américains : Northrop F-5E (et F) Tiger II puis Boeing F/A-18 Hornet . A ma connaissance de citoyen un peu informé, nous n'avons pas regretté ces choix. La Patrouille Suisse vole toujours sur Tiger.

A ma connaissance il y a quand même eu une grosse prise de becs au sujet des F404 modifiés par RUAG et dont GE ne voulait plus entendre parler.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

:laugh::laugh::laugh:

"un peu informé", ah bon.

Il va falloir lui expliquer que le Gripen a PERDU cette compétition sur le plan technique, que SAAB a MENTI sur les délais et les coûts (ils n'auraient pas leurs avions aujourd'hui en 2021 et la livraison accuserait 5 ans de retard par rapport à la date prévue de 2018) et que si c'était pour se torcher avec les résultats de l'évaluation que Ueli Maurer n'a même pas lue et au cours de laquelle le Rafale a dominé de la tête et des épaules, c'était pas la peine de nous inviter en premier lieu.

Ça n'a pas causé une "affaire Gripen" pour autant. Mais si ça avait été le cas ça aurait encore été la faute des maudits français qui font rien qu'à pas vouloir perdre des compétitions qu'ils ont gagné? J'ai bon? :laugh:

explique-lui aussi que les Mirage III S ont eu des problèmes du fait des demandes suisses absolument ahurissantes aboutissant à un quasi-nouvel avion.
Avec le Mirage III S ils ont acheté du sur-mesure. Avec les F-5 et F-18, ils ont acheté du prêt-à-porter.

 

BREF, pus je lis ce genre de sorties lunaires de la part d'éminents membres de la société civile, plus je suis mort de rire.

La Suisse n'a pas besoin d'un programme spatial avec des gens à ce point en orbite! :bloblaugh:

Bah oui mais toi tu n'es pas dans la catégorie des gens "un peu informé". Ça veut à mon avis juste dire qu'il s'y intéresse de loin mais n'a pas forcément connaissance des tenants et des aboutissants du "scandale Mirage" (et va savoir comment les politiques ont présenté l'affaire années après années).

Le point soulevé intéressant, c'est qu'il décrit des séquelles laissées par cette histoire.

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il y a 8 minutes, Delbareth a dit :

Le point soulevé intéressant, c'est qu'il décrit des séquelles laissées par cette histoire.

En autre séquelle, c'est à cause de ce contrat et des Suisses qu'il a été possible de produire une copie illégale du mirage III.

Depuis Dassault et SNECMA n'ont plus permis la production sous licence pour leurs autres modèles.

 

PS: avant de commenter, vous pouvez me relire, ma deuxième phrase n'est pas forcément une conséquence de la première. Ce n'est pas de ma faute si vous surinterprétez, tout comme on peut surinterpréter les commentaires du citoyen "un peu informé".

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