Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis


Messages recommandés

  • 2 weeks later...

Si les règles du jeu sont sans arrêt remises en cause (interprétations) par leurs initiateurs (jusqu'à la tricheries) alors qu'ils se parent de vertus et dictent la marche à suivre toujours à leurs avantages tout en prônant la libre circulation/concurrence "saine" avec des "outils" que les autres n'ont pas (extraterritorialité US) très coercitifs, les dès sont pipés avant de commencer à jouer !
Malgré ce net avantage, apparemment ça ne suffit pas au yeux US et la Chine va leurs donner du fil à retordre !

Pour nous, effectivement, plutôt que se morfondre sur notre sort utilisons l'intelligence pour contourner ou biaiser un système bien pourri, certains y arrivent parfaitement et tirent leurs épingles du jeu, pourquoi nous n'y arriverions pas ? 
Trop respectueux des règles, pas assez affuté pour affronter les autres et utiliser les mêmes biais, c'est mal ?
Ne nous leurrons pas, la Chine fera pareil lorsqu'elle atteindra ses objectifs et c'est à nos dirigeants de faire en sorte de s'en accommoder sans y laisser trop de plumes. 

Modifié par MIC_A
  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le courage décisionnel s'inscrit sur un temps long de gouvernance et de maintiens d'un cap avant d'en mesurer les résultats.

C'est LE point faible de la démocratie car c'est incompatible avec la ligne au dessus, ça ne peut pas tout apporter, il y a des contreparties négatives. 

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans un monde ou tous va de plus en plus vite, les politiques en général (sauf exceptions) ne se projettent plus sur le temps long en démocratie (merci ksimodo, tu as posté une partie de la raison)  les mandats sont raccourcis, la pensée est de gérer plus ou moins bien le présent et pour les plus "lucides" viser la fin de mandat pour une éventuelle réélection.

Dans ces conditions, soit on a de la "chance" et on vote pour celui qui aime réellement son pays et œuvrera pour pérenniser son avenir, soit on se retrouve dans des "non choix" ou les carriéristes politiques bien divisés sont légions et en ont strictement rien à faire du futur du moment que leurs visions court-termistes se terminent sans accrocs en évitant soigneusement de prendre des décisions qui pourraient fâcher !  
Ou pire, se tromper de cap et s'entêter jusqu'à accumuler un retard irrattrapable.

Les divisions affaiblissent la démocratie et aboutissent à la perte de vue du long terme si plus de continuité sur l'avenir tracé.
Ce que l'un a essayé de faire, l'autre va s'employer à le défaire, chez nous c'est flagrant et désolant de voir d'énormes quantités de pognon dilapidés par pure idéologie/égo !

Plus de grands projets, alors qu'ils sont d'actualités avec la guerre en Ukraine et la crise énergétique en cours ou on se complait dans des investissements non rentables à terme qui enrichissent les concurrents (éoliennes, panneaux solaires....) et ou on a sacrifié notre savoir faire dans le nucléaire et bien d'autres activités !
Notre Pdt commence seulement à en prendre conscience sur sa deuxième mandature et coté "popularité" vu la bronca qu'il vient de prendre lors de la cérémonie du mondial de rugby au stade de France ne va pas l'aider dans l’appréciation de ses pairs à l'international !  

Modifié par MIC_A
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La pensée stratégique en temps court concerne aussi l'entreprise, mais finalement pas bien plus que le politique en fait. D'ailleurs les mandats à haut niveau y ont à peu prés les mêmes durées.

Et dans un monde démocratique ET capitaliste, l'état ne peut pas fonctionner sans l'industrie. Les 2 sont court termistes, il faut soigner le résultat trimestriel avant tout puisque de toute façon c'est lui qui détermine si on sera évalué encore sur le trimestre d'aprés. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 43 minutes, MIC_A a dit :

Dans ces conditions, soit on a de la "chance" et on vote pour celui qui aime réellement son pays et œuvrera pour pérenniser son avenir,

La chance n'a aucune chance ( probabilité ) de pouvoir rentrer dans l'équation.

Bon, le fil est US v Ch, mais prenons la France un instant.

48 M d'électeurs. Donc 18 ans et plus.

17  M de retraités en Fr, on comprend aisément qu'ils regardent plus entre 1 jour, 1 mois ou 10 ans qu'à plus loin, ce qui est trés compréhensible.

30 M d'actifs dont "seulement" 2.4 M au chomage. Les précaires, dur à estimer, actifs en emploi ou chomage officiel ou chomeurs rayés des listes, etc...mais disons 10 M de précaires / pauvres ( sans compter les retraités précaires et y'en a et pas qu'un peu ).

Sauf à avoir du pognon pour tout le monde ( ce qui est impossible sauf saupoudrage général sans effet réel ce qui est fait  de facto ), il n'y AUCUN camp majoritaire en absolu et tout le monde se bat autour du quart ( grosso merdo ) si tu fais 4 catégories comme suit:

Actif pauvres ( attente aide sociale sur actif, réduction de charge, augmentation smic )

Actif riches ( attente aides pour booster l'éco )

Retraités pauvres ( attente sur social retraites )

Retraités riches ( attente sur moindre imposition et retraités revalorisées ).

Tu peux faire d'autres catégories, tu peux y mêler les éléments de valeurs ( culture, écologie, sécurité, etc...) tu es condamné en leader maximo à devoir composer avec une petite minorité qui te soutiens. 

C'est pareil pour les US, puisque les 2 seuls camps politiques sont un artefact, les primaires faisant déjà un choix et excluant les perdants. 

En démocratie, une vision long terme ( qui ne peut être que plus rigoriste à court terme par la force des choses ) ne peut PAS être élue.  Sauf entourloupe, ou super méga division de tous les autres camps, mais si tu es élu, les manifs et blocages arriveront trés vite. 

 

Il y avait un dicton ou truc du genre disant qu'on peut faire du social quand tout va bien, et qu'il faut virer plus libéral et austère en crise. J'en viens parfois à me demander si une petite démocrature de 15 ans ne serait pas le modèle le plus salutaire ( ou le moins inconstructif ) en période de crise....Reste à avoir le bon "candidat" à la démocrature....et ça c'est pas une mince affaire.

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, jean-françois a dit :

j'aurai dit manque de courage et paresse intellectuelle

J'ajouterais beaucoup d'inertie lié aux effets de rente et une corruption généralisé. Non dans le sens ou les gens touche systèmatiquement des pots de vin mais dans la façon dont chacun (enfin beaucoup) pense leur place non à base de  comment faire son boulot correctement mais comment je vais en tirer profit moi et mes proches.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, ksimodo a dit :

La chance n'a aucune chance ( probabilité ) de pouvoir rentrer dans l'équation.

Bon, le fil est US v Ch, mais prenons la France un instant.

48 M d'électeurs. Donc 18 ans et plus.

17  M de retraités en Fr, on comprend aisément qu'ils regardent plus entre 1 jour, 1 mois ou 10 ans qu'à plus loin, ce qui est trés compréhensible.

30 M d'actifs dont "seulement" 2.4 M au chomage. Les précaires, dur à estimer, actifs en emploi ou chomage officiel ou chomeurs rayés des listes, etc...mais disons 10 M de précaires / pauvres ( sans compter les retraités précaires et y'en a et pas qu'un peu ).

Sauf à avoir du pognon pour tout le monde ( ce qui est impossible sauf saupoudrage général sans effet réel ce qui est fait  de facto ), il n'y AUCUN camp majoritaire en absolu et tout le monde se bat autour du quart ( grosso merdo ) si tu fais 4 catégories comme suit:

Actif pauvres ( attente aide sociale sur actif, réduction de charge, augmentation smic )

Actif riches ( attente aides pour booster l'éco )

Retraités pauvres ( attente sur social retraites )

Retraités riches ( attente sur moindre imposition et retraités revalorisées ).

Tu peux faire d'autres catégories, tu peux y mêler les éléments de valeurs ( culture, écologie, sécurité, etc...) tu es condamné en leader maximo à devoir composer avec une petite minorité qui te soutiens. 

C'est pareil pour les US, puisque les 2 seuls camps politiques sont un artefact, les primaires faisant déjà un choix et excluant les perdants. 

En démocratie, une vision long terme ( qui ne peut être que plus rigoriste à court terme par la force des choses ) ne peut PAS être élue.  Sauf entourloupe, ou super méga division de tous les autres camps, mais si tu es élu, les manifs et blocages arriveront trés vite. 

 

Il y avait un dicton ou truc du genre disant qu'on peut faire du social quand tout va bien, et qu'il faut virer plus libéral et austère en crise. J'en viens parfois à me demander si une petite démocrature de 15 ans ne serait pas le modèle le plus salutaire ( ou le moins inconstructif ) en période de crise....Reste à avoir le bon "candidat" à la démocrature....et ça c'est pas une mince affaire.

 

 

 

Révélation

C'est radicalement HS mais cette façon de voir "peuple ingouvernable essayons la dictature" me donne des boutons. Le problème est surtout qu'une part massive de nos dirigeant ne cherche pas vraiment à résoudre les problèmes mais de tout autres objectifs (parfois pas égoïstes en soit même si c'est souvent le cas). La façon dont ils sont sélectionnés est profondément vicié et le fonctionnement réseaux de connivence rend tout cela quasi indéboulonnable. Il y a là un problème idéologique profond. Spirituelle en fait. 
Pour proposer un projet qui mobilise une grande majorité de la population est pas inaccessible AMHA mais demande autre chose que des arrivistes, des clowns et incompétents arrivés par leur carnet d'adresse. Courage oui mais surtout "intention droite".

 

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Révélation

je préfère avoir qq boutons et garder la démocratie, en sachant qu'il ne faut rien en attendre en situation de crise ( ou vraiment pas grand chose ) . Donc je ne soutiens pas l'arrivée d'un autocrate.

Il y a plus qu'un pb idéologique ou spirituel, il y a le fait que le pouvoir ( exécutif et / ou financier ) attire plus les requins que les bonnes âmes. En fait c'est juste un pb sur la nature humaine, au fond.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour ceux qui doutaient de la capacité de la Chine a rattraper les US sur le terrain des semi-conducteurs. Alors espionnage ou réel capacité industrielle ? 

 

Smartphones : Huawei fait un pied de nez à Washington avec sa nouvelle puce 5G

Révélation

Le géant des télécoms et des smartphones a surpris son monde en commercialisant un smartphone équipé d’une puce 5G maison. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe outre-Atlantique. Et pour cause, l’administration américaine se demande comment le groupe de Shenzhen a pu développer aussi vite une telle technologie malgré les sanctions du pays de l’Oncle Sam.

Le nouveau Mate 60 Pro de Huawei. (Crédits : Reuters)

Le dernier-né de Huawei en matière de smartphones va-t-il raviver les tensions entre le groupe de Shenzhen et les Etats-Unis ? C'est très probable. À la fin du mois d'août, le fleuron de la tech chinoise a dévoilé un nouveau terminal : le Mate 60 Pro. Pour ce lancement, Huawei a choisi la discrétion. Une anomalie pour un groupe qui, à ces occasions, organise souvent des événements en grande pompe et largement diffusés sur Internet.

L'arrivée du Mate 60 Pro a pourtant constitué un petit séisme. Le terminal embarque en effet un processeur 5G « made in China » spécialement développé par Huawei. Une enquête du cabinet TechInsights a, dans la foulée, révélé que cette puce, une Kirin 9000, a été fabriquée par SMIC, le spécialiste chinois des semi-conducteurs, et dispose d'une finesse de gravure de 7 nanomètres. Une prouesse technologique. Du jamais vu pour un industriel chinois.

La nouvelle a constitué un camouflet pour Washington. En 2019, l'administration américaine avait interdit à Huawei de s'approvisionner en certaines technologies américaines, notamment en matière de semi-conducteurs. L'objectif était notamment d'empêcher le groupe chinois de développer et commercialiser des smartphones 5G. Ces sanctions, inédites, avaient provoqué la dégringolade du groupe de Shenzhen sur le marché des smartphones, où il rivalisait alors avec les cadors du secteur comme Apple et Samsung. Avec son Mate 60 Pro - dont la commercialisation n'est pas prévue en France - et sa nouvelle puce, Huawei démontre qu'il est, au grand dam des Etats-Unis, en pleine remontada technologique, et qu'il ambitionne de revenir bientôt sur le segment stratégique des terminaux 5G.

L'embargo technologique a-t-il été violé ?

La nouvelle n'a pas manqué de faire grincer des dents outre-Atlantique. Elle a d'autant plus fait jaser qu'elle est survenue en pleine visite officielle en Chine de Gina Raimondo, la secrétaire américaine au Commerce, dont les services s'occupent notamment des sanctions à l'égard de Huawei. La semaine dernière, Jack Sullivan, le conseiller du président américain à la sécurité nationale a indiqué qu'une enquête allait voir le jour pour savoir comment le groupe de Shenzhen a réussi à développer aussi vite une puce 5G. Certains, au pays de l'Oncle Sam, se demandent si Huawei n'a pas violé les sanctions à son égard, et si une entreprise américaine ne lui est pas venue illégalement en aide.

Ces questionnements interviennent alors que Huawei n'a pas souhaité donné de détails sur les spécifications techniques du Mate 60 Pro, et encore moins sur la puce qui l'équipe. Personne n'a en outre oublié qu'il y a quelques mois, une filiale singapourienne du Californien Seagate a fourni des disques durs à Huawei sans en avoir demandé l'autorisation. Au printemps dernier, l'industriel s'est ainsi vu infliger une lourde amende de 300 millions d'euros.

Vers un durcissement des sanctions ?

Dans ce contexte, des voix appellent déjà la Maison Blanche à vite durcir le ton vis-à-vis du géant chinois. « Le moment est venu de mettre fin à toute exportation de technologies américaines vers Huawei et SMIC, afin d'indiquer clairement à toute entreprise qui bafoue la législation américaine et porte atteinte à notre sécurité nationale qu'elle n'a pas le droit d'exporter ses produits », a récemment canardé Mike Gallagher, à la tête de la commission parlementaire sur la Chine.

Lire aussiEn 2022, Huawei a stabilisé ses ventes malgré les sanctions américaines

Tout semble désormais réuni pour une nouvelle bataille technologique entre la Chine et les Etats-Unis. La semaine dernière, la tension est encore montée d'un cran après que Pékin a décidé de bannir les produits Apple, si appréciés dans l'empire du Milieu, de toutes les administrations et entreprises d'Etat. Ce qui a provoqué une chute du titre de la marque à la pomme de 10% en Bourse. Difficile, dans ces conditions, d'imaginer que Washington restera les bras croisés.

 

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 11/09/2023 à 22:46, herciv a dit :

Pour ceux qui doutaient de la capacité de la Chine a rattraper les US sur le terrain des semi-conducteurs. Alors espionnage ou réel capacité industrielle ? 

 

Smartphones : Huawei fait un pied de nez à Washington avec sa nouvelle puce 5G

  Masquer le contenu

Le géant des télécoms et des smartphones a surpris son monde en commercialisant un smartphone équipé d’une puce 5G maison. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe outre-Atlantique. Et pour cause, l’administration américaine se demande comment le groupe de Shenzhen a pu développer aussi vite une telle technologie malgré les sanctions du pays de l’Oncle Sam.

Le nouveau Mate 60 Pro de Huawei. (Crédits : Reuters)

Le dernier-né de Huawei en matière de smartphones va-t-il raviver les tensions entre le groupe de Shenzhen et les Etats-Unis ? C'est très probable. À la fin du mois d'août, le fleuron de la tech chinoise a dévoilé un nouveau terminal : le Mate 60 Pro. Pour ce lancement, Huawei a choisi la discrétion. Une anomalie pour un groupe qui, à ces occasions, organise souvent des événements en grande pompe et largement diffusés sur Internet.

L'arrivée du Mate 60 Pro a pourtant constitué un petit séisme. Le terminal embarque en effet un processeur 5G « made in China » spécialement développé par Huawei. Une enquête du cabinet TechInsights a, dans la foulée, révélé que cette puce, une Kirin 9000, a été fabriquée par SMIC, le spécialiste chinois des semi-conducteurs, et dispose d'une finesse de gravure de 7 nanomètres. Une prouesse technologique. Du jamais vu pour un industriel chinois.

La nouvelle a constitué un camouflet pour Washington. En 2019, l'administration américaine avait interdit à Huawei de s'approvisionner en certaines technologies américaines, notamment en matière de semi-conducteurs. L'objectif était notamment d'empêcher le groupe chinois de développer et commercialiser des smartphones 5G. Ces sanctions, inédites, avaient provoqué la dégringolade du groupe de Shenzhen sur le marché des smartphones, où il rivalisait alors avec les cadors du secteur comme Apple et Samsung. Avec son Mate 60 Pro - dont la commercialisation n'est pas prévue en France - et sa nouvelle puce, Huawei démontre qu'il est, au grand dam des Etats-Unis, en pleine remontada technologique, et qu'il ambitionne de revenir bientôt sur le segment stratégique des terminaux 5G.

L'embargo technologique a-t-il été violé ?

La nouvelle n'a pas manqué de faire grincer des dents outre-Atlantique. Elle a d'autant plus fait jaser qu'elle est survenue en pleine visite officielle en Chine de Gina Raimondo, la secrétaire américaine au Commerce, dont les services s'occupent notamment des sanctions à l'égard de Huawei. La semaine dernière, Jack Sullivan, le conseiller du président américain à la sécurité nationale a indiqué qu'une enquête allait voir le jour pour savoir comment le groupe de Shenzhen a réussi à développer aussi vite une puce 5G. Certains, au pays de l'Oncle Sam, se demandent si Huawei n'a pas violé les sanctions à son égard, et si une entreprise américaine ne lui est pas venue illégalement en aide.

Ces questionnements interviennent alors que Huawei n'a pas souhaité donné de détails sur les spécifications techniques du Mate 60 Pro, et encore moins sur la puce qui l'équipe. Personne n'a en outre oublié qu'il y a quelques mois, une filiale singapourienne du Californien Seagate a fourni des disques durs à Huawei sans en avoir demandé l'autorisation. Au printemps dernier, l'industriel s'est ainsi vu infliger une lourde amende de 300 millions d'euros.

Vers un durcissement des sanctions ?

Dans ce contexte, des voix appellent déjà la Maison Blanche à vite durcir le ton vis-à-vis du géant chinois. « Le moment est venu de mettre fin à toute exportation de technologies américaines vers Huawei et SMIC, afin d'indiquer clairement à toute entreprise qui bafoue la législation américaine et porte atteinte à notre sécurité nationale qu'elle n'a pas le droit d'exporter ses produits », a récemment canardé Mike Gallagher, à la tête de la commission parlementaire sur la Chine.

Lire aussiEn 2022, Huawei a stabilisé ses ventes malgré les sanctions américaines

Tout semble désormais réuni pour une nouvelle bataille technologique entre la Chine et les Etats-Unis. La semaine dernière, la tension est encore montée d'un cran après que Pékin a décidé de bannir les produits Apple, si appréciés dans l'empire du Milieu, de toutes les administrations et entreprises d'Etat. Ce qui a provoqué une chute du titre de la marque à la pomme de 10% en Bourse. Difficile, dans ces conditions, d'imaginer que Washington restera les bras croisés.

 

La production des machineries se fait en europe, c’est surtout la que ca va se jouer a l’avenir. 
Apple avait du mal a obéir aux ordres et a lacher la Chine, ils n’ont maintenant plus le choix. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...
  • 2 weeks later...

https://chasfreeman.net/a-world-divided/ (26 octobre 2023)

Les interdictions d'exportation imposées par les États-Unis ont créé un précédent pour l'imposition par d'autres pays, dont la Chine, de contrôles à l'exportation inspirés par la sécurité nationale sur des produits de base essentiels et des intrants industriels. Les conséquences émergentes de cette situation sont l'escalade des guerres commerciales internationales, l'augmentation de l'incertitude des investisseurs, la baisse de la confiance économique, la réduction des investissements directs étrangers et le ralentissement de la croissance du commerce et de l'économie mondiale.

La politisation du commerce incite les entreprises chinoises et leurs investisseurs étrangers - comme les Européens, les Japonais et les Américains avant eux - à exporter des activités manufacturières à forte intensité de main-d'œuvre vers des pays moins développés d'Asie du Sud et du Sud-Est, d'Afrique et d'Amérique latine. Cela accélère l'industrialisation de ces pays et stimule leur participation à l'économie mondiale.  Elle accroît également l'influence chinoise dans des pays comme le Bangladesh, le Brésil, l'Éthiopie, l'Indonésie, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, la Thaïlande et le Viêt Nam, ainsi que dans certaines parties de l'Europe de l'Est.

Les capitaux générés par les taux d'épargne extraordinairement élevés de la Chine et les bénéfices des exportations de pétrole et de gaz des pays arabes du Golfe éclipsent les prêts accordés par les institutions héritées de Bretton Woods et les économies du G-7. À mesure que les richesses des Chinois, des Arabes et d'autres peuples non occidentaux augmentent, leur influence sur ceux qui cherchent à leur emprunter de l'argent s'accroît.

Les sanctions occidentales imposées dans le cadre de la guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie en Ukraine accélèrent la perte d'influence mondiale du "G-7" et l'émergence d'une majorité mondiale non occidentale, qui se montre parfois hésitante.

Le fait que les États-Unis abusent de leur souveraineté sur le dollar pour imposer des sanctions à d'autres pays incite ces derniers, et pas seulement la Chine, à développer des solutions de rechange à la dépendance au dollar pour le règlement de leurs échanges commerciaux.

Aux États-Unis comme en Chine (et dans une certaine mesure dans d'autres pays), une combinaison de pressions sociales encouragées par les politiques et de xénophobie accrue de la part des agences de sécurité intérieure a de plus en plus limité la liberté de pensée et d'expression, réprimé la dissidence et empêché toute contestation réfléchie des politiques gouvernementales discutables ou contre-productives.

Il y a quarante ans, lorsque la Chine a entamé sa réforme et son ouverture au monde, son exposition à l'Amérique et à l'Europe fut essentielle pour surmonter son retard scientifique et technologique.  La Chine y est parvenue.  Aujourd'hui, elle exporte et importe de la propriété intellectuelle.  Plus d'un quart des scientifiques, technologues, ingénieurs et mathématiciens du monde sont chinois, et cette proportion ne cesse de croître.  Refuser à la Chine les capitaux des entreprises américaines n'empêchera pas les Chinois de développer de nouvelles technologies, y compris des technologies utiles sur le plan militaire.  Tout ce que cela fera, c'est priver les investisseurs américains des bénéfices de l'industrie chinoise et de l'inspiration des innovations chinoises au fur et à mesure qu'elles se produisent.  Par conséquent, les Américains ne participeront pas à la croissance chinoise et les innovations chinoises ne seront pas partagées avec les États-Unis.  Qui en pâtit le plus ?

Une étude récente du Wall Street Journal a révélé qu'entre 2017 et 2021, les collaborations entre les États-Unis et la Chine représentaient 27 % de la recherche de haute qualité menée par les scientifiques américains dans le domaine des nanosciences, mais seulement 13 % de la recherche menée par les scientifiques chinois.  L'écart dans la recherche sur les télécommunications est encore plus prononcé, les collaborations représentant 10 % de la production chinoise, mais plus de 33 % de la production américaine.  La Chine a dépassé les États-Unis pour ce qui est de la production des articles de recherche innovants les plus cités.  Le rythme des progrès scientifiques dans les deux pays souffrira du divorce en cours, mais le plus grand perdant semble être les États-Unis.

Il est clair que c'est une erreur de tout voir à travers le prisme de la sécurité nationale militarisée, comme le font actuellement les États-Unis.  Pour maintenir sa primauté, Washington offre aujourd'hui la sécurité à d'autres pays pour un prix politique, tandis que la Chine offre le commerce et l'investissement sans coût politique.  Confrontés à un choix entre l'acceptation de changements dictés par les États-Unis dans leurs systèmes politico-économiques nationaux ou la poursuite de la prospérité nationale en ouvrant leurs économies aux investissements chinois, tous les pays, à l'exception de quelques-uns, sont susceptibles de choisir prudemment la Chine plutôt que les États-Unis.  À titre d'expérience de pensée, posez-vous la question suivante : l'influence mondiale de la Chine était-elle plus grande lorsque Pékin cherchait à exporter des changements de régime révolutionnaires qu'elle ne l'est aujourd'hui, lorsque la Chine se concentre sur l'exportation et l'importation de biens et de services non accompagnés d'exigences idéologiques ?  La réponse est évidente.

Le célèbre diplomate français Talleyrand a fait remarquer que "si tout le monde comprenait toujours, il n'y aurait pas d'histoire".  On me dit qu'un passage de Laozi suggère ce que devrait être la réponse à l'échec d'une politique né d'un malentendu.  Laozi aurait dit :

Une grande nation est comme un grand homme :
Lorsqu'il commet une erreur, il s'en rend compte.
Lorsqu'il s'en rend compte, il l'admet.
Après l'avoir admise, il la corrige.
Il considère ceux qui lui signalent ses fautes comme ses maîtres les plus bienveillants.
Il considère son ennemi comme l'ombre qu'il projette lui-même.

Ce n'est pas un mauvais conseil.  Quelles sont les chances que les États-Unis et la Chine l'acceptent ?

  • Merci (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est presque un rappel d'ambassadeur :

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20231109-à-la-une-la-fin-de-la-grève-à-hollywood

Aujourd’hui, « alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine augmentent depuis des années, on se demande », écrit le New York Times, « si c’est pour cette raison que la Chine demande le retour des pandas ».

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 18 heures, Titus K a dit :

Le secrétaire d'État Antony Blinken réagit à la remarque spontanée du président Biden qualifiant Xi Jinping de dictateur chinois.

C'est dur d'être en charge de Biden... pardon de tenter de le protéger contre lui-même :mellow:

La diplomatie américaine est encore plus illisible sur le sujet de la Chine que la diplomatie française au sujet de la guerre Israël-Hamas...

(Il est vrai que Biden du moins a l'excuse du grand âge)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 10/11/2023 à 15:04, Wallaby a dit :

C'est presque un rappel d'ambassadeur :

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20231109-à-la-une-la-fin-de-la-grève-à-hollywood

Aujourd’hui, « alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine augmentent depuis des années, on se demande », écrit le New York Times, « si c’est pour cette raison que la Chine demande le retour des pandas ».

https://english.elpais.com/usa/2023-11-16/more-pandas-will-be-coming-to-the-us-chinas-president-signals.html

Le président chinois Xi Jinping a indiqué que la Chine enverrait de nouveaux pandas aux États-Unis, les qualifiant d'"envoyés de l'amitié entre les peuples chinois et américain".

Nous voilà rassurés et rassérénés.

  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

https://www.politico.com/news/2023/12/01/biden-china-crackdown-ev-00129475

L'administration Biden a présenté vendredi des règles relatives aux crédits d'impôt pour les véhicules électriques qui restreignent les importations chinoises, mais qui menacent de ralentir la transition des États-Unis vers l'abandon des combustibles fossiles en réduisant le nombre de voitures éligibles.

Ces règles excluent un véhicule du bénéfice du crédit si l'un de ses fournisseurs a des liens étroits avec Pékin, par exemple s'il produit des pièces en Chine ou si 25 % seulement des sièges de son conseil d'administration sont contrôlés par la Chine. Dans certains cas, même un fournisseur américain s'appuyant simplement sur une technologie chinoise sous licence pourrait être exclu du bénéfice du crédit en vertu des nouvelles règles.

Les constructeurs automobiles tels que Ford - qui prévoit d'utiliser une technologie de batterie chinoise sous licence dans une usine du Michigan - devront réexaminer s'ils peuvent vendre leurs voitures en bénéficiant de l'avantage fiscal.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 005
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    cilom
    Membre le plus récent
    cilom
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...