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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


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Loi de programmation militaire : l'heure des choix, le choc des arbitrages

Révélation

Il y a le discours officiel d'Emmanuel Macron, qui a affiché de grandes ambitions militaires pour la France lors de la Revue nationale stratégique. Et en même temps, il y a les économies anticipées par les états-majors et la direction générale de l'armement pour la préparation de la future Loi de programmation militaire.

"Et en même temps". Cette expression labellisée Emmanuel Macron pourrait peser fortement sur les armées très rapidement. Car il y a le discours officiel du Chef de l'État, qui a décliné lors de la présentation de la Revue nationale stratégique (RNS) toutes les très belles ambitions européennes et mondiales de la France. Et puis il y a aussi ce qui se prépare dans les cuisines du ministère par les états-majors et la Direction générale de l'armement (DGA) à la demande de l'Hôtel de Brienne : réduction de cibles, voire abandon de programmes, ou encore étalement de programmes, selon des sources concordantes.

Du grand classique mais clairement des économies au cas où la trajectoire financière de la future Loi de programmation militaire 2024/2030 (LPM) ne permettrait pas de faire rentrer tous les programmes - le fameux édredon - dans la valise budgétaire. D'autant que les armées ont aussi identifié un certain nombre de besoins nouveaux compte tenu des retours d'expérience de la guerre en Ukraine et d'autres conflits (Haut-Karabagh, Yémen...). Ce sont donc des besoins supplémentaires qui se rajoutent aux programmes en cours ou en voie d'être lancés.

430 milliards d'euros ?

En attendant le prochain conseil de défense sur la LPM qui devrait être décisif pour la validation de la trajectoire budgétaire de la LPM, les états-majors et la DGA ont fait le job en identifiant un certain nombre de pistes d'économies. Rien n'est encore décidé. Pourtant, il est déjà à la fois paradoxal et étrange qu'au moment où la guerre est en Europe (Ukraine), où les tensions internationales et régionales ont dépassé ces dernières années plusieurs cotes d'alerte (Taïwan, Iran, Yémen, Tigrée...), où les menaces de guerre hybride (cyber, informationnelle, spatial, fonds marins...) sont quotidiennes, la France se prépare à jouer petit bras dans un domaine où elle a encore un vrai savoir-faire et des compétences pour jouer en première division. Et ce d'autant que les grandes ambitions militaires françaises du territoire national à l'Indo-Pacifique en passant par l'Afrique et le Moyen Orient ont été magnifiées par Emmanuel Macron lors de la présentation de la RNS.

Certes la marche est cette fois bien plus haute qu'en 2017. La trajectoire réclamée par les armées de 430 milliards d'euros sur les sept prochaines années (contre 295 milliards d'euros entre 2019 et 2025) est la seule qui permette d'atteindre le modèle Armées 2030 et en même temps de tenir compte de ses nouveaux besoins (soit plus de 60 milliards par an pendant sept ans). Cependant, la situation financière de la France s'est nettement dégradée depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron en partie en raison du Covid et de la crise liée à la guerre en Ukraine.

A 410 milliards d'euros - la trajectoire que défend l'Hôtel de Brienne face à celle de Bercy (377 milliards) -, des économies devront être automatiquement réalisées dans la prochaine LPM. Si le président a jusqu'ici respecté ses engagements dans le domaine de la défense, il est aujourd'hui au pied du col du Tourmalet, un col à quelques encablures de Bagnères-de-Bigorre qu'il connaît si bien et où l'oxygène se fait rare à vélo. Va-t-il réussir cette nouvelle ascension ?

Michel Cabirol

 

Loi de programmation militaire : quelles pistes d'économies envisagées

Révélation

La Tribune est en mesure de dévoiler certaines des pistes d'économies envisagées au cas où la trajectoire financière de la loi de programmation militaire ne collerait pas avec les ambitions du modèle « Armées 2030 ». Elles touchent des programmes majeurs des trois armées (Terre, Air, Mer).

La réalité est souvent à chercher dans les arrière-cuisines, loin des discours officiels. C'est le cas pour la préparation de la future loi de programmation militaire (LPM), qui couvre la période 2024/2030. A la demande du ministère des Armées, les états-majors et la DGA (Direction générale de l'armement) ont travaillé sur des pistes d'économies, comme l'a révélée La Tribune. Elles seront très certainement nécessaires pour coller à la trajectoire budgétaire de la LPM, qui doit être décidée par Emmanuel Macron : 377 milliards, 410 milliards ou 430 milliards, selon les propositions respectives de Bercy, du ministère des Armées et de l'état-major des armées. Selon nos informations, le président pourrait opter pour la trajectoire défendue par l'Hôtel de Brienne, celle à 410 milliards d'euros. Une enveloppe certes supérieure à la LPM actuelle (295 milliards d'euros), mais qui ne permettrait pas d'atteindre le modèle « Armées 2030 » et de tenir compte des nouveaux besoins. Des économies seraient donc nécessaires et devront être également validées par l'exécutif.

 S'il appuie sur le bouton, les trois armées seront impactées sur le plan capacitaire par ces économies. Car plus de 200 pistes d'économies, qui pourraient affecter des programmes majeurs, ont été passées au crible par les états-majors et la DGA, selon nos informations. Au total, les trois armées pourraient devoir économiser jusqu'à 30 milliards d'euros sur la future LPM si son enveloppe budgétaire s'élève à 410 milliards.

Contradictions

Pour autant, le simple fait d'envisager des économies sur la prochaine LPM ne colle pas vraiment avec le discours de l'exécutif. Il se révèle même être en complète contradiction avec les deux slogans portés par l'exécutif ces derniers mois, « l'économie de guerre » et « la guerre de haute intensité ». Des slogans qui étaient porteurs d'espoir et d'ambitions pour les armées et les industriels de la défense après des décennies de coupes claires. Ils annonçaient la poursuite de l'effort de défense de la France. Un effort de défense qui avait été assumé par Emmanuel Macron dès 2017 - ce qui n'allait pas de soi à cette époque - et que le chef de l'État a fait respecter à l'euro près durant les cinq années de son mandat. Mais aujourd'hui, entre les discours officiels et la réalité, la douche pourrait être froide, voire glaciale.

C'est également le cas sur la coopération européenne où le discours d'Emmanuel Macron est également en contradiction avec certaines pistes d'économies envisagées. Ainsi, selon des sources concordantes, les grands programmes en coopération - SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), réalisé avec l'Allemagne et l'Espagne, et le char du futur MGCS (Main Ground Combat System) développé avec l'Allemagne -, pourraient faire l'objet d'un report de deux ans. L'Eurodrone pourrait également être affecté par une réduction de la cible, qui passerait de six à quatre systèmes. Le premier système sera livré en 2030 au lieu de 2025 en raison des retards du programme).

Économies : l'armée de terre en première ligne

Au moment où la guerre en Ukraine n'est pas terminée, l'armée de terre se trouve en première ligne dans les pistes d'économies envisagées. Ainsi, la France serait prête à abandonner le Tigre Mark 3 alors qu'elle s'est pourtant battue pour le faire accepter à l'Allemagne qui a finalement refusé de monter dans ce programme en coopération à trois (l'Espagne en faisait partie), selon des sources concordantes. Il est également envisagé de ralentir la modernisation du segment médian, c'est-à-dire d'étaler les livraisons du programme Scorpion (Jaguar, Griffon et Serval). Enfin, il est évoqué des baisses de cible sur certains programmes en cours ou en voie de lancement, dont la rénovation des chars Leclerc (entre 20 et 25%). Cela risque de plomber très sérieusement le moral des deux principaux industriels de ce secteur (Nexter et Arquus) mais aussi d'Airbus Helicopters, qui devrait se contenter de ne traiter que les seules obsolescences de l'hélicoptère de combat Tigre.

La marine n'est pas non plus épargnée par ces pistes d'économies. Le report de livraison de la quatrième et de la cinquième frégates FDI en 2031 et 2032 (contre 2028 et 2029) est envisagé, selon des sources concordantes. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour Naval Group, qui devra compter sur l'exportation pour trouver de la charge pour son site de Lorient, et pour la marine, qui devra attendre pour atteindre le format de 15 frégates de premier rang, si effectivement cette piste est activée. La suppression du quatrième bâtiment ravitailleur de forces (BRF), fabriqué par les Chantiers de l'Atlantique est également regardée de près pour une économie de 310 millions d'euros, selon ces mêmes sources. Enfin, le remplacement des avions de patrouille maritime pourrait être retardé d'un an environ.

Enfin, l'armée de l'air pourrait de son côté subir un étalement dans la programmation des prochains standards du Rafale (F4 et F5). En outre, il serait envisagé un décalage dans les livraisons de la tranche 4 du Rafale et également un report d'une commande de 46 hélicoptères HIL. Résultat, on est loin, très loin des ambitions d'Emmanuel Macron même si une partie de ces économies seront redéployées sur des besoins nouveaux (munitions et missiles notamment). Le ministère des Armées, qui demande déjà beaucoup aux industriels dans le cadre de l'économie de guerre, devra gérer certaines situations difficiles générées par ces économies si elles sont lancées, pour préserver certaines des compétences de l'industrie et certains équilibres dans le cadre des coopérations européennes.

Michel Cabirol

 

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il y a 10 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

 

Loi de programmation militaire : l'heure des choix, le choc des arbitrages

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Il y a le discours officiel d'Emmanuel Macron, qui a affiché de grandes ambitions militaires pour la France lors de la Revue nationale stratégique. Et en même temps, il y a les économies anticipées par les états-majors et la direction générale de l'armement pour la préparation de la future Loi de programmation militaire.

"Et en même temps". Cette expression labellisée Emmanuel Macron pourrait peser fortement sur les armées très rapidement. Car il y a le discours officiel du Chef de l'État, qui a décliné lors de la présentation de la Revue nationale stratégique (RNS) toutes les très belles ambitions européennes et mondiales de la France. Et puis il y a aussi ce qui se prépare dans les cuisines du ministère par les états-majors et la Direction générale de l'armement (DGA) à la demande de l'Hôtel de Brienne : réduction de cibles, voire abandon de programmes, ou encore étalement de programmes, selon des sources concordantes.

Du grand classique mais clairement des économies au cas où la trajectoire financière de la future Loi de programmation militaire 2024/2030 (LPM) ne permettrait pas de faire rentrer tous les programmes - le fameux édredon - dans la valise budgétaire. D'autant que les armées ont aussi identifié un certain nombre de besoins nouveaux compte tenu des retours d'expérience de la guerre en Ukraine et d'autres conflits (Haut-Karabagh, Yémen...). Ce sont donc des besoins supplémentaires qui se rajoutent aux programmes en cours ou en voie d'être lancés.

430 milliards d'euros ?

En attendant le prochain conseil de défense sur la LPM qui devrait être décisif pour la validation de la trajectoire budgétaire de la LPM, les états-majors et la DGA ont fait le job en identifiant un certain nombre de pistes d'économies. Rien n'est encore décidé. Pourtant, il est déjà à la fois paradoxal et étrange qu'au moment où la guerre est en Europe (Ukraine), où les tensions internationales et régionales ont dépassé ces dernières années plusieurs cotes d'alerte (Taïwan, Iran, Yémen, Tigrée...), où les menaces de guerre hybride (cyber, informationnelle, spatial, fonds marins...) sont quotidiennes, la France se prépare à jouer petit bras dans un domaine où elle a encore un vrai savoir-faire et des compétences pour jouer en première division. Et ce d'autant que les grandes ambitions militaires françaises du territoire national à l'Indo-Pacifique en passant par l'Afrique et le Moyen Orient ont été magnifiées par Emmanuel Macron lors de la présentation de la RNS.

Certes la marche est cette fois bien plus haute qu'en 2017. La trajectoire réclamée par les armées de 430 milliards d'euros sur les sept prochaines années (contre 295 milliards d'euros entre 2019 et 2025) est la seule qui permette d'atteindre le modèle Armées 2030 et en même temps de tenir compte de ses nouveaux besoins (soit plus de 60 milliards par an pendant sept ans). Cependant, la situation financière de la France s'est nettement dégradée depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron en partie en raison du Covid et de la crise liée à la guerre en Ukraine.

A 410 milliards d'euros - la trajectoire que défend l'Hôtel de Brienne face à celle de Bercy (377 milliards) -, des économies devront être automatiquement réalisées dans la prochaine LPM. Si le président a jusqu'ici respecté ses engagements dans le domaine de la défense, il est aujourd'hui au pied du col du Tourmalet, un col à quelques encablures de Bagnères-de-Bigorre qu'il connaît si bien et où l'oxygène se fait rare à vélo. Va-t-il réussir cette nouvelle ascension ?

Michel Cabirol

 

Macron a réellement raté sa vocation...il aurait du être physicien théorique car il incarne en personne la propriété de superposition d'état...

 

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il y a 5 minutes, elannion a dit :

Macron a réellement raté sa vocation...il aurait du être physicien théorique car il incarne en personne la propriété de superposition d'état...

Après le boson de Higgs, le Macron d'Alain Aspect?

Bref, s'il fallait réarmer c'était avant, quand les conditions étaient plus favorables. Aujourd'hui, c'est "trop peu, trop tard", selon l'expression consacrée.

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il y a 12 minutes, Patrick a dit :

Après le boson de Higgs, le Macron d'Alain Aspect?

Bref, s'il fallait réarmer c'était avant, quand les conditions étaient plus favorables. Aujourd'hui, c'est "trop peu, trop tard", selon l'expression consacrée.

Enfin, si on pouvait acheter et se faire livrer quelques munitions, ce serait pas mal quand même.

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Il y a 13 heures, Boule75 a dit :

Genre quoi ? (liens, tout ça...)

Genre les communications du BDLI, qui parlent retour industriel, croissance de PDM sur des secteurs ou l'Allemagne est à la traine, des recettes fiscales pour l'Etat allemand, d'emploi... On cherche quelque part la notion de menaces, de besoin opérationnel, de doctrine, ya rien. Le message semble assez clair.

https://www.bdli.de/sites/default/files/2021-06/Übersicht FCAS.pdf

 

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il y a 25 minutes, Chimera a dit :

Genre les communications du BDLI, qui parlent retour industriel, croissance de PDM sur des secteurs ou l'Allemagne est à la traine, des recettes fiscales pour l'Etat allemand, d'emploi... On cherche quelque part la notion de menaces, de besoin opérationnel, de doctrine, ya rien. Le message semble assez clair.

https://www.bdli.de/sites/default/files/2021-06/Übersicht FCAS.pdf

 

C'est le document d'une association économique. De plus, il date de 2021. Ce ne serait pas du tout le style allemand si une telle association se prononçait sur la doctrine de la Luftwaffe.

Ce document doit expliquer en quelques mots à des députés du Bundestag qui ne se doutent de rien pourquoi il faut dépenser 50 milliards pour un bel avion alors que le plâtre s'effrite sur les murs des écoles.

Même le gouvernement allemand et l'armée fédérale sont très flous et prudents lorsqu'il s'agit de désigner des menaces et des ennemis. Je rappelle qu'il y aura bientôt, pour la première fois, une stratégie de sécurité nationale allemande dans un document.

On peut s'en moquer, mais l'analyse de la menace est beaucoup plus en mouvement ici qu'en France, où l'on est habitué à de tels schémas de pensée et où l'on peut s'appuyer sur un vieux répertoire.

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il y a une heure, Chimera a dit :

Genre les communications du BDLI, qui parlent retour industriel, croissance de PDM sur des secteurs ou l'Allemagne est à la traine, des recettes fiscales pour l'Etat allemand, d'emploi... On cherche quelque part la notion de menaces, de besoin opérationnel, de doctrine, ya rien. Le message semble assez clair.

https://www.bdli.de/sites/default/files/2021-06/Übersicht FCAS.pdf

Merci pour le lien.

Comme le signal Manuel, le document est un plaidoyer de l'industrie allemande qui y argumente sur ce qui l'intéresse : le travail que ça donne, ce qu'elle entend en retirer (beaucoup de recherche), ce qu'elle pense que ça rapportera à l'état.
Ca parle de laser, de quantique, de cloud, d'IA, et un peu de politique européenne.
 

Le fait qu'on y parle pas de doctrine d'emploi, qu'on n'y détaille pas les menaces ou les spécifications de l'avion me semble de bon aloi.
C'est très germano-centré et destiné aux parlementaires : rien sur des ventes à l'exportation ou le nucléaire, c'est anti-consensuel.

Bref : je ne vois pas de quoi en faire un fromage.

Traduction "rapide" intégrale hors notes et illustrations :

 

RÉSUMÉ FCAS
Le Future Combat Air System (FCAS) est un système de combat aérien européen, qui devrait être disponible à partir de 2040. Toutefois, il est prévu de l'utiliser bien avant cette date. les développements technologiques dans le domaine militaire et civil seront utilisables dès maintenant.
LE FCAS EST PLUS QU'UN SIMPLE AVION DE COMBAT, C'EST UN SYSTÈME COMPLET ET INTERCONNECTÉ, UN SYSTÈME GLOBAL EN RÉSEAU (SYSTEM OF SYSTEMS).

IL SE COMPOSE DE :
- NEXT GENERATION FIGHTER (NGF) : un avion de combat de sixième génération génération qui, par rapport aux générations précédentes, améliore la mise en réseau de l'avion de combat avec des composants sans pilote et utilise des technologies clés plus avancées (notamment dans le domaine de l'électronique et des capteurs).
- REMOTE CARRIER (RC) : composants sans pilote qui interagissent avec l'avion de combat et l'aident à la reconnaissance, à la gestion électronique et à la sécurité de combat et d'action en tant que "Force Multiplier".
Les composants sans pilote réduisent les risques opérationnels pour l'avion et le pilote.
- COMBAT CLOUD (ACC) : un système informatique protégé qui permet à l'avion de combat de communiquer avec l'armée de l'air l'avion de combat et les composants sans pilote pour l'échange d'informations par le biais d'un backbone numérique. Grâce à
son architecture ouverte, les systèmes existants (comme l'Eurofighter ou l'A400M), de nouveaux systèmes (comme l'Eurodrone) et d'autres dimensions (terre, mer, espace et cyber) peuvent être intégrées. Cela permet une évaluation globale de la situation et une
planification de la mission presque en temps réel. Grâce à son architecture ouverte, les systèmes existants (comme l'Eurofighter ou l'A400M), de nouveaux systèmes (comme l'Eurodrone) et d'autres dimensions (terre, mer, espace et cyber) peuvent être intégrés. Cela permet une évaluation

Le FCAS est prévu pour être le système le plus moderne de son genre dans le monde et être adapté de manière flexible à l'évolution de la menace après 2040.
L'entrée précoce dans le développement de la technologie dans les phases de démonstrateur (phases 1A et 1B) réduit le risque de développement ultérieur, étant donné que des des technologies déjà éprouvées sont utilisées. C'est l'une des leçons que nous avons tirées.
des programmes précédents (comme l'A400M).

CHRONOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT DE FCAS

FCAS doit être développé en tant que projet européen sur une période d'environ 20 ans. Les nations partenaires actuelles de FCAS sont l'Allemagne, la France et l'Espagne.
D'ici 2027, des démonstrateurs en vol doivent être réalisés, qui simulent le système global c.-à-d. des démonstrateurs pour l'avion de combat, les systèmes sans pilote, les composants habités, etc.
Le projet se trouve actuellement dans la phase de conception conjointe de 24 mois.
(Joint Concept Study, JCS) et la phase de démonstration de 18 mois phase de test 1A. L'étude conceptuelle définit les bases du programme FCAS (par ex. l'architecture globale) et la phase de démonstrateur 1A les bases pour le développement de la technologie FCAS.
Malgré des retards dus au Coronavirus, il a été possible, dans la JCS et la de la phase 1A du démonstrateur, ce qui a permis de passer à temps à la phase 1B du démonstrateur (sous réserve de l'approbation de la Commission parlementaire).

La phase 1B du démonstrateur comprend le début concret du développement technologique, qui sera ensuite mis en œuvre dans la phase de démonstrateur.
La phase 2 débouchera sur des démonstrateurs prêts à voler.

RÉPARTITION RÉGIONALE DES "PILLIERS"

Le développement du FCAS est divisé en sept piliers, dont chacun est dirigé par une ou plusieurs entreprises. Dans chaque "pillier", des entreprises des trois nations partenaires participent.

- Afin d'optimiser la collaboration entre les nations partenaires, l'item 0 a été défini. Celui-ci traite de thèmes transversaux comme l'harmonisation des activités entre les piliers et la mise en place d'un système d'évaluation / harmonisation comme méthode de travail commune.
- Les trois nations partenaires ont désigné chacune un coordinateur industriel national Pour l'Allemagne, Airbus Defence & Space GmbH, pour la France Dassault Aviation S.A. et pour l'Espagne Indra Sistemas S.A. Les coordinateurs sont chargés d'intégrer les industries nationales respectives.

- La direction du pilier Air Combat Cloud et des composants sans pilote est assurée par Airbus Deutschland. L'entreprise prend ainsi le contrôle de deux éléments essentiels du système global (Prime). Pour l'avion de combat, Airbus Deutschland est impliqué en tant que Main Partner.
- Pour le moteur pilier, MTU et Safran ont conclu un partenariat 50/50. EUMET (European Military Engine Team), dont le siège est en Allemagne.
- Dans le domaine des capteurs, les entreprises allemandes Hensoldt, Diehl Defence, ESG et Rohde & Schwarz, par le biais du consortium FCMS qu'elles ont créé, sont impliquées en tant que partenaires principaux.
- Pour le pilier Tâches de simulation et l'item 0, une co-construction a été mise en place par Airbus Deutschland, Dassault Aviation et Indra.

GROUPES NUCLÉAIRES
FCAS est le projet de défense européen le plus important des prochaines années. Il renforcera non seulement la capacité de sécurité et de défense de l'Europe, mais aussi sa compétitivité. Il renforcera également la compétitivité et la souveraineté européennes en période d'incertitude géopolitique :
- renforcer la souveraineté stratégique et technologique de l'Allemagne et de l'Europe par la mise en place de chaînes d'approvisionnement européennes dans le domaine de la haute technologie et la réduction à long terme de la dépendance vis-à-vis des pays non-européens.
Dans le domaine militaire, cela concerne  les solutions de cloud computing ainsi que les réseaux "du capteur au tireur".
- Démonstration d'une étroite collaboration paneuropéenne en matière de politique de sous la forme d'un développement commun de technologies et de projets d'acquisition communs. En ce sens, le FCAS est un catalyseur important pour une politique européenne intégrée en matière de sécurité et de politique de défense.
- Développer les capacités militaires dans une perspective d'aveni des nations partenaires européennes pour des opérations sur l'ensemble du spectre.

Grâce à ses investissements dans la recherche et le développement, FCAS permet un développement technologique orienté vers l'avenir pour des applications militaires et civiles. Cela permet à l'Allemagne de renforcer sa position sur des marchés d'avenir et de développer de nouvelles capacités :
- vols autonomes dans le segment militaire et civil, par ex. mobilité aérienne urbaine et régionale (UAM) : la participation à tous les piliers du FCAS permet de développer les compétences allemandes essentielles dans les domaines de la construction aéronautique, des capteurs, etc. ainsi que la mise en réseau et les solutions cloud.
- des solutions cloud européennes sûres grâce au développement de compétences dans le domaine de l'informatique en nuage et de la mise en réseau des systèmes (connectivité) dans le FCAS-Pillar Air Combat Cloud : FCAS est donc un catalyseur et un facilitateur potentiel d'une infrastructure européenne de cloud computing.
- technologie quantique et intelligence artificielle (IA) : le développement et la maturation dans les piliers Capteurs et Air Cloud de FCAS Combat Cloud permet de poursuivre le développement de cette technologie clé. L'IA et le développement des compétences pour les nouvelles technologies d'avenir en font partie.
- propulsion aéronautique innovante, notamment dans le sens du développement de la
d'avions civils neutres pour le climat : cela sera possible grâce au développement de nouveaux moteurs, le développement de nouveaux matériaux et procédés ainsi que des innovations dans le domaine de l'aviation.
- armement innovant et autoprotection : les États participants conviennent et développent un armement commun pour de futures scénarios d'intervention en utilisant les technologies futures. A cet égard, les développements non-cinétiques de l'autoprotection (laser) seront utilisés, tout comme la technologie d'essains pour les corpus d'avions.
et l'évolutivité des effecteurs.
- compétences clés en matière de systèmes et d'équipements aéronautiques : ces compétences sont indispensables pour que l'Allemagne puisse développer les
des plates-formes telles que l'Eurofighter et, à terme, l'avion de combat FCAS.
de modifier et de développer l'avion de manière autonome. En raison des vastes possibilités d'application des technologies (par ex. dans la construction d'avions civils) ainsi que l'importance pour l'industrie de l'équipement et de ses fournisseurs, ce domaine de compétence a une grande importance pour l'industrie allemande.

LES INVESTISSEMENTS DANS L'ENSEMBLE DU PROGRAMME FCAS ONT UN IMPACT SIGNIFICATIF SUR L'ÉCONOMIE ALLEMANDE. CELA SIGNIFIE CONCRÈTEMENT :
- la création et le maintien de jusqu'à 30.000 emplois dans les domaines de la recherche et du développement, de la production et de la maintenance dans les entreprises participantes ainsi que leurs sous-traitants.
-une valeur ajoutée brute de 1,2 milliard d'euros en moyenne par an (max. jusqu'à 2,3 milliards d'euros par an). En supposant que le programme FCAS dure jusqu'en 2090, la valeur ajoutée brute attendue devrait être d'environ 84 milliards d'euros.
- retour de recettes fiscales et de cotisations de sécurité sociale de 380 millions d'euros en moyenne par an (jusqu'à 700 millions d'euros au max. par an). En supposant que la durée du programme FCAS s'étende jusqu'à 2090, on s'attend à des recettes publiques d'environ 27 milliards d'euros.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) et qui a ramé comme une brute pour une raison qui m'échappe un peu.

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Il y a 9 heures, Manuel77 a dit :

. Dans les milieux gouvernementaux, on affirme que Paris et Berlin sont d'accord sur le plan politique et que les contrats nécessaires entre les entreprises devraient être conclus prochainement. 

Vu même son de cloche vu sur un forum germanique:

"Eine Einigung könnte in den kommenden Tagen erzielt werden, sagten zwei der Personen, die unter der Bedingung der Anonymität sprachen, weil es noch offene Fragen gibt. Frankreich und Deutschland sind bereit, in die nächste Phase ihres Vorzeige-Kampfjet-Projekts einzutreten, Europas größtes Waffenprogramm wiederzubeleben und ein wichtiges Ärgernis in ihren bilateralen Beziehungen zu beseitigen"

Un accord pourrait être trouvé dans les prochains jours, ont déclaré deux des personnes, qui se sont exprimées sous couvert d'anonymat car il reste des questions en suspens. La France et l'Allemagne sont prêtes à passer à la prochaine phase de leur projet phare d'avions de combat, en relançant le plus grand programme d'armement d'Europe et en mettant fin à un écueil majeur dans leurs relations bilatérales

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J'ai entendu il y a deux jours le PDG de AIRBUS sur BFM. Il reprenait des éléments de langage de Dassault et semblait avoir fait des concessions. Ca et l'article sur le mécontentement des industriels allemands sur le f-35. Je pense que Dassault a eu gain de cause.

Modifié par herciv
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47 minutes ago, herciv said:

Je pense que Dassault a eu gain de cause.

Je vais attendre de voir pour croire.

Et après tous ces délais, aller-retour, renvois du dossiers et autres atermoiements, je ne sais pas si le FCAS dans l'état proposé est une solution pérenne ou même efficace pour la défense de la France, celle de l'Allemagne, et même celle de l'Europe qui on extrapole un peu... Je crois que j'ai perdu la foi dans cet "assemblage coopératif" honnêtement, et que je préférerais un programme mené avec un chef de fil et décideur bien défini et qui a une idée précise de ce qu'il peut atteindre. Désolé pour l'Allemagne et Airbus Defence and Space, mais ce n'est pas eux que j'imagine lorsque je pense à une telle définition de "Leader".

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Il y a 1 heure, herciv a dit :

J'ai entendu il y a deux jours le PDG de AIRBUS sur BFM. Il reprenait des éléments de langage de Dassault et semblait avoir fait des concessions. Ca et l'article sur le mécontentement des industriels allemands sur le f-35. Je pense que Dassault a eu gain de cause.

Tout cela va juste débloquer la phase 1b de démonstrateur et juste avec un budget pour un an voté par le Bundestag. Et encore, l'information a déjà fuité que ce serait probablement un démonstrateur par pays. Autrement dit du point de vue allemand un pure financement national pour acquérir de nouvelles compétences. Je vois déjà d'ici qu'ils vont dépenser une bonne partie du budget de leur démonstrateur sur des commandes de vol électrique "innovantes" avec tous les mots clés du moment (calcul quantique, IA avec réseau de neurones, blockchain, big data, ...) en passant par des start-up allemandes. Et ce sera un argument mis en avant en permanence pour dire que cette réalisation sur un coin de table est une meilleure base que toute l'expérience du Rafale ...

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il y a 15 minutes, Deres a dit :

Et encore, l'information a déjà fuité que ce serait probablement un démonstrateur par pays.

Ca n'est qu'une fuite pendant négociation. Le fait est que l'achat de F-35 met AIRBUS au pied du mur avec obligation de réussir. Faire trois démonstrateurs enverrait un très mauvais signal. 

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1 hour ago, Deres said:

Tout cela va juste débloquer la phase 1b de démonstrateur et juste avec un budget pour un an voté par le Bundestag. Et encore, l'information a déjà fuité que ce serait probablement un démonstrateur par pays. Autrement dit du point de vue allemand un pure financement national pour acquérir de nouvelles compétences. Je vois déjà d'ici qu'ils vont dépenser une bonne partie du budget de leur démonstrateur sur des commandes de vol électrique "innovantes" avec tous les mots clés du moment (calcul quantique, IA avec réseau de neurones, blockchain, big data, ...) en passant par des start-up allemandes. Et ce sera un argument mis en avant en permanence pour dire que cette réalisation sur un coin de table est une meilleure base que toute l'expérience du Rafale ...

Pour info, et en "off", les commandes de vol allemandes ont été "sauvées" par BAE (comme celles du Gripen par Dassault)

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Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

Malgré des retards dus au Coronavirus, il a été possible, dans la JCS et la de la phase 1A du démonstrateur, ce qui a permis de passer à temps à la phase 1B du démonstrateur (sous réserve de l'approbation de la Commission parlementaire).

Ahahahahahaha :laugh::bloblaugh:

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Il y a 15 heures, Boule75 a dit :

Le FCAS est prévu pour être le système le plus moderne de son genre dans le monde et être adapté de manière flexible à l'évolution de la menace après 2040.

Devant le NGAD? Mazette...

Il y a 6 heures, herciv a dit :

J'ai entendu il y a deux jours le PDG de AIRBUS sur BFM. Il reprenait des éléments de langage de Dassault et semblait avoir fait des concessions. Ca et l'article sur le mécontentement des industriels allemands sur le f-35. Je pense que Dassault a eu gain de cause.

C'est pas une victoire quoi qu'il en soit. Dassault n'avait pas à avoir "gain de cause". Dassault n'avait même pas à négocier quoi que ce soit. Il y avait des évidences, et quand on est à devoir faire admettre des évidences, c'est qu'il y a un grave problème.

L'incapacité des allemands à se percevoir comme juniors dans une coopération où ils sont venus demander à Dassault de l'aide pour faire un avion est déjà en soi une preuve de non-fiabilité. Dans cette affaire, seul le tropisme français pour des coopérations avec l'Allemagne protège ce programme. Côté allemand, c'est le BESOIN de la technologie et du savoir-faire français, qui guide la "coopération". (les guillemets sont de rigueur).

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Le 17/11/2022 à 12:44, mgtstrategy a dit :

LOL bis repetita...

Donc ca se confirme, la France ne fera plus rien sans allemagne … ou alors on laisse le tigre mourrir pour passer une solution type racer mais dans ce cas là, il faut le dire et lancer le programme tout de suite. 

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il y a 3 minutes, wagdoox a dit :

Donc ca se confirme, la France ne fera plus rien sans allemagne … ou alors on laisse le tigre mourrir pour passer une solution type racer mais dans ce cas là, il faut le dire et lancer le programme tout de suite. 

J'en ai bien aussi l'impression.

Mais bon, pas d'inquiétude, c'est pas comme si la réalité n'allait pas rattraper tout ce beau monde assez rapidement... Attends déjà que, forts de ce succès, nos bons amis d'Airbus D&S en remettent une couche dans les prochaines heures ou jours en re-réclamant à nouveau encore plus de trucs... :laugh: On remettra avec joie une pièce dans le jukebox.

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Extrait de l'audition du DGA à l'Assemblée Nationale, le 11 octobre dernier, au sujet du SCAF :

«Dire que « le désaccord entre Dassault et Airbus est consommé » au sujet du Scaf est inexact.  Les industriels sont en train de finaliser la signature du statement of work, ce qui permettra d’en venir au lancement d’un démonstrateur.

Sur le plan général, on engage des projets en coopération parce qu’ils permettent des programmes plus ambitieux grâce au partage des coûts de développement et au rassemblement des expertises.

Je rappelle que le Scaf n’est pas seulement un avion : c’est le système de combat aérien du futur, dans lequel l’avion de combat nouvelle génération est connecté à des ailiers dronisés – les remote carriers – et à des systèmes d’armement reliés en réseau au sein d’un « cloud de combat ».

Ce système de systèmes repose sur l’interopérabilité des partenaires ; c’est tout l’enjeu des programmes faits en coopération. Il y a les champions du cloud et des champions des drones, et il y a un champion national de l’aviation, Dassault. Tout cela contribue à créer une BITD européenne robuste face à nos concurrents étrangers.

Je me garderai de parler à la place de Dassault et d’Airbus, mais la messe n’est pas dite : les négociations sont en cours, elles avancent, et nous nous tenons informés chaque jour de ce projet.

J’ajoute qu’aucun projet industriel ambitieux, notamment européen, ne se déroule en eaux tranquilles ; les difficultés sont regrettables mais sont choses normales. Les États se sont mis d’accord et l’ont signifié dans un statement of intent.

Notre système modèle de dissuasion ayant une composante nucléaire aéroportée, il nous faut obligatoirement un avion capable d’assurer la permanence de notre dissuasion nucléaire au cours des années à venir.

Je ne nourris aucune inquiétude quant à la capacité de la France à garantir, si le cas se présentait, le futur de l’aviation de combat française. Mais, aujourd’hui, nous essayons de mener le programme Scaf à son terme car il est ambitieux, compatible avec les exigences d’interopérabilité et propre à nourrir une BITD européenne solide ».

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223007_compte-rendu

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