Patrick Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 4 heures, Alberas a dit : Ca veut dire que les Rfale indiens ont un radar AESA avec des modules Gan? Spectra itou? C'est devenu le standard actuel ? Radar non. 2024 minimum pour le démonstrateur je pense. Spectra par contre, peut-être. En tout cas apparemment les ISE coûtent une pure blinde. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 4 heures, Patrick a dit : En tout cas apparemment les ISE coûtent une pure blinde. On peut imaginer que les indiens aient payés pour anticiper le développement du GaN sur Spectra, quitte a être partiellement défrayés plus tard sur les ventes exports. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 1 minute, Bon Plan a dit : On peut imaginer que les indiens aient payés pour anticiper le développement du GaN sur Spectra, quitte a être partiellement défrayés plus tard sur les ventes exports. Tiens oui c'est une hypothèse qui tiens la route. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alberas Posté(e) le 16 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 février 2022 Un allié de plus pour un SCAF Franco-Français... Pourquoi un avion de chasse franco-allemand est une mauvaise idée https://foreignpolicy.com/2022/02/15/france-germany-fighter-jet-aviation-industry-europe-middle-east-sales/ 15 FÉVRIER 2022, 19:00 En décembre, les Émirats arabes unis ont commandé 80 avions de combat Rafale d'une valeur de 16 milliards de dollars au constructeur français Dassault Aviation - à la fois un achat d'armes record aux Émirats arabes unis et une vente d'armes française record. Alors qu'Abu Dhabi espère toujours acheter 50 F-35 américains un peu plus avancés dans le cadre d'un accord d' armement de 23 milliards de dollars avec les États-Unis, il est logique que les Émirats arabes unis veuillent une deuxième source d'avions de combat, en particulier de la France. Les nations qui importent des armes dans des régions en proie à des conflits veulent maintenir leurs armées en activité en cas d'embargos potentiels sur les armes, et la France offre deux arguments de vente solides : une relation stratégique précieuse et un faible risque de couper le soutien aux armes. Mais l'achat de Rafale aux Émirats arabes unis - et d'autres ventes de Rafale, y compris la vente de la semaine dernière à l'Indonésie - soulève des questions sur un projet naissant de participation de la France à son tout premier programme multinational d'avions de chasse : le Future Combat Air System (FCAS), un projet commun franco- Le projet allemand de créer un avion de combat avancé de nouvelle génération qui entrerait en production vers 2040, après que le Rafale soit devenu obsolète. (Le projet FCAS inclut désormais également l'Espagne, qui jouera un rôle relativement faible par rapport aux deux partenaires fondateurs.) Dans le contexte de l'accord avec les Émirats arabes unis et d'autres ventes, le développement du futur chasseur franco-allemand semble extrêmement malavisé. Considérez simplement l'histoire des achats d'avions de combat dans le golfe Persique. Les grandes puissances de la région, qui abritent le marché d'importation d'armes à la croissance la plus rapide au monde, s'approvisionnent souvent auprès de différents fournisseurs de peur de se retrouver comme le Shah d'Iran : vulnérables aux potentielles coupures d'armes d'un seul fournisseur. (L'armée de l'air impériale iranienne du milieu du XXe siècle pilotait exclusivement des avions à réaction américains, et leur approvisionnement a été interrompu juste après la chute du shah du pouvoir en 1979.) L'Arabie saoudite a piloté des chasseurs américains et paneuropéens depuis les années 1960. Les Émirats arabes unis utilisent un mélange d'avions américains et français depuis les années 1970, actuellement des F-16 et des Mirage 2000, respectivement. Récemment, davantage de pays de la région ont rejoint ce club à double source. Le Koweït, qui dispose d'une force aérienne relativement petite, a commencé à importer deux types de chasseurs en 2016 : les Boeing F/A-18E/F et les Eurofighter Typhoons. L'armée de l'air qatarienne est un exemple extrême d'approvisionnement multiple : ces dernières années, le Qatar s'est engagé à être le seul opérateur d'exportation au monde de trois avions de combat lourds bimoteurs différents : le F-15, l'Eurofighter Typhoon et le Rafale. Les vertus de l'approvisionnement redondant ont été clairement illustrées par le printemps arabe et, plus précisément, l'embargo américain sur les armes de deux ans contre l'Égypte, qui a été levé en 2015 . Entre 1982 et 2015, l'Égypte a commandé exclusivement des avions de chasse américains. Mais après 33 ans à s'appuyer principalement sur des F-16, l'Egypte a signé le premier contrat d'exportation pour le Rafale en 2015. Elle en a désormais 54 en commande. (Les Émirats arabes unis ont aidé à financer l'acquisition de Rafale par l'Égypte.) L'Égypte a également acheté des chasseurs russes MiG comme assurance supplémentaire. La France en particulier a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. Dans les années 1960 et 1970, alors que le reste de l'Europe faisait équipe dans le cadre du programme Panavia Tornado, la France suivait sa propre voie avec une série de chasseurs Dassault. (Ces décisions sont prises de gouvernement à gouvernement, plutôt que par les fabricants.) Dans les années 1980, l'Europe a suivi le Tornado avec l'Eurofighter, une collaboration entre la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La France s'est vue offrir une position dans ce programme multinational, mais elle a estimé qu'elle aurait dû jouer un rôle quasi dominant : elle a exigé une part de 46 % dans l'Eurofighter, ce qui n'aurait laissé aux quatre autres pays que 54 %. La France a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. C'était un non-démarrage, et la France a suivi sa propre voie en créant le programme Rafale. Incidemment, le Rafale est plus purement national que les chasseurs américains, qui utilisent souvent des technologies d'entreprises étrangères telles que les britanniques Rolls-Royce et BAE Systems et le français Safran. Les entreprises françaises construisent tous les principaux composants du Rafale, y compris ses moteurs, son radar et son système de guerre électronique. C'est un jet entièrement français. Ainsi, il n'y a aucun risque qu'un autre pays coupe le support d'un système ou d'une arme dans un Rafale. De plus, de tous les pays occidentaux exportateurs d'armes, la France est bien connue comme le moins susceptible d'imposer des embargos de soutien et de vente. Les préoccupations relatives aux droits de l'homme ne sont tout simplement pas un facteur important dans les décisions de vente d'armes françaises. Le résultat a été un succès commercial soudain et croissant, mais pas au début. Pendant 30 ans, Dassault n'a pas réussi à conclure une seule vente à l'exportation de Rafale, malgré de multiples campagnes et compétitions, tandis que les États-Unis, en tant que grande puissance mondiale de l'après-guerre froide, dominaient de plus en plus le marché mondial des avions de combat. Mais depuis la vente en Égypte en 2015, alors que les stratégies de double approvisionnement se sont développées sur les principaux marchés d'exportation, y compris le Moyen-Orient et l'Inde, Dassault a vendu plus de 200 Rafale à l'exportation, et d'autres sont en cours de négociation, dans le cadre de transactions d'une valeur d'environ 40 milliards de dollars, selon le fabricants et la recherche AeroDynamic Advisory. Pourtant, les cinq dernières années ont également vu un étrange réalignement des relations industrielles des avions de combat européens. Cherchant à asseoir son rôle de puissance indépendante au lendemain du Brexit, la Grande-Bretagne a lancé un nouveau programme unilatéral de chasse, le Tempest. Alors que d'autres pays sont invités à se joindre en tant que partenaires - et l'Italie et la Suède l'ont déjà fait - il reste un programme dirigé par le Royaume-Uni. Au moins, le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson peut citer le Tempest comme un exemple de plus grande souveraineté en matière de défense après le Brexit. Pendant ce temps, l'Allemagne hésitait à travailler avec un pays non membre de l'Union européenne sur un nouveau programme de chasse. Le résultat fut un accord avec la France. Après tout, il y aurait moins d'obstacles commerciaux, technologiques et personnels en travaillant avec un autre pays de l'UE, et un combattant franco-allemand s'alignerait également sur des objectifs de défense paneuropéens plus larges. Le FCAS a été lancé en 2019 avec un contrat de 65 millions d'euros (environ 74 millions de dollars) couvrant les deux premières années de développement. Ce nouveau réalignement des chasseurs européens semble être une réponse raisonnable au Brexit, mais en réalité, il y a un gros problème : la clé du succès de la France en tant qu'exportateur d'armes ces dernières années a été que les clients savent qu'ils n'auront jamais à demander les clés pour leur nouvel achat. En revanche, la volonté de l'Allemagne de restreindre les ventes d'armes et le soutien pour des raisons politiques s'est accrue ces dernières années. Berlin a bloqué les ventes de nombreux produits de la multinationale européenne Airbus, notamment le ravitailleur A330 MRTT, le transport militaire C-295 et l'hélicoptère H145, à l'Arabie saoudite , entre autres. En 2019, Thomas Enders, alors PDG d'Airbus, a déclaré à Reuters: "Cela nous rend fous chez Airbus depuis des années que même lorsqu'il n'y a qu'une toute petite partie allemande impliquée, par exemple, dans les hélicoptères, la partie allemande se donne le droit de, par exemple bloquer la vente d'un hélicoptère français. En 2018, le britannique BAE Systems a annoncé qu'une deuxième vente d'Eurofighter à l'Arabie saoudite était menacée en raison d'un embargo allemand sur les armes, imposé en raison de la guerre saoudienne au Yémen, entraînant une baisse significative du cours de l'action de BAE. Cet accord tant attendu est toujours menacé, les discussions prenant beaucoup plus de temps que prévu. LA SUITE Le modèle historique des ventes à l'exportation de chasseurs français implique également qu'il pourrait y avoir de graves différends futurs avec un partenaire allemand. Le plus gros client de Mirage F1 était l'Irak de Saddam Hussein. L'Afrique du Sud de l'époque de l'apartheid et la Libye de Mouammar Kadhafi étaient également des clients notables de la F1. Et bien sûr, l'Égypte post-printemps arabe, avec le gouvernement militaire du président Abdel Fattah al-Sissi, a été la première à importer le Rafale. Il est peu probable que l'Allemagne approuve aujourd'hui les exportations d'armes vers l'un de ces gouvernements. Pour la France, l'enjeu financier est important. Avant le Rafale, les chasseurs Dassault avaient généralement réalisé 65 à 70 % de toutes les ventes à partir de commandes à l'exportation. C'était le cas du Mirage III V, du Mirage F1 et du Mirage 2000. Cela devient rapidement vrai aussi pour le Rafale : les exportations représentent aujourd'hui 50 % de ses commandes. En revanche, seulement 11% des ventes de Tornado en Europe étaient des exportations, alors que jusqu'à présent, 23% des ventes d'Eurofighter étaient des exportations. Pour l'industrie allemande, avoir les mains liées sur le front des exportations par des considérations politiques n'est pas la fin du monde ; pour l'industrie française, ce serait la mort de son modèle économique. Un combattant franco-allemand n'est pas seulement une mauvaise idée à cause des politiques asymétriques d'exportation d'armes. Les arrangements industriels eux-mêmes sont problématiques. Apparemment, le SCAF est un programme commun, mais les partenaires se sont mis d'accord pour confier à Dassault la maîtrise d'œuvre de l'avion, et il ne fait aucun doute que Safran sera maître d'œuvre du moteur et la société française Thales du radar et des systèmes de guerre électronique. C'est compréhensible, car ce sont les entreprises les mieux placées pour produire ces équipements dans l'UE. Cependant, il ne faudra probablement pas longtemps avant que les politiciens allemands commencent à voir le SCAF comme un autre programme qui correspond au stéréotype allemand d'un projet européen : l'Allemagne paie la moitié de la facture et l'industrie française obtient la grande majorité de la technologie, du partage du travail et bénéfices économiques. Le FCAS est mieux considéré comme une réponse instinctive au Brexit. Une fois la poussière retombée sur le Brexit dans quelques années, l'industrie aéronautique reprendra son cours normal. L'Allemagne peut alors rejoindre la Grande-Bretagne et BAE Systems sur son chasseur Tempest, peut-être avec des dispositions légales qui empêchent un partenaire minoritaire d'opposer son veto aux ventes à l'exportation. (En tant que partenaire à 50% du FCAS, l'Allemagne n'accepterait probablement pas ce genre de stipulations.) Quant à la France, elle a historiquement bien fait en suivant sa propre voie. La commande UAE Rafale le prouve une fois de plus et implique également qu'un autre programme purement français serait largement récompensé. Attendez-vous à ce que la France agisse en conséquence - et reprenez sa propre voie. Richard Aboulafia est directeur général d'AeroDynamic Advisory, un cabinet de conseil en gestion de l'industrie aérospatiale et de la défense. Il suit l'industrie en tant qu'analyste et consultant depuis 1988. 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 49 minutes, Alberas a dit : Berlin a bloqué les ventes de nombreux produits de la multinationale européenne Airbus, notamment le ravitailleur A330 MRTT, le transport militaire C-295 et l'hélicoptère H145, à l'Arabie saoudite , entre autres. ? Quand et avec qui le A330 MRTT aurait il été bloqué ? Idem le C-295 ? il y a 53 minutes, Alberas a dit : Une fois la poussière retombée sur le Brexit dans quelques années, l'industrie aéronautique reprendra son cours normal. L'Allemagne peut alors rejoindre la Grande-Bretagne et BAE Systems sur son chasseur Tempest, peut-être avec des dispositions légales qui empêchent un partenaire minoritaire d'opposer son veto aux ventes à l'exportation. Espérez Mrs les allemands ! Espérez ! il y a 57 minutes, Alberas a dit : Quant à la France, elle a historiquement bien fait en suivant sa propre voie. Amen ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 11 heures, Picdelamirand-oil a dit : 2012 c'est trop vieux, DEDIRA à ses débuts ne voulait fermer aucune porte, mais ensuite il a évolué. J’en conviens. je voulais aussi ton avis sur l’article que j’ai cite de plus haut qui parle bien de kit (airforce monthly) Il y a 7 heures, Patrick a dit : Radar non. 2024 minimum pour le démonstrateur je pense. Spectra par contre, peut-être. En tout cas apparemment les ISE coûtent une pure blinde. Il me semble que le demonstrateur a deja ete produit discretement. 1,7 milliards mais il faut dev et integrer les solutions. Il y a 2 heures, Bon Plan a dit : On peut imaginer que les indiens aient payés pour anticiper le développement du GaN sur Spectra, quitte a être partiellement défrayés plus tard sur les ventes exports. Non ils ne sont pas en gan. (Enfin je ne crois pas) Le gan doit permettre a elargissement des frequences de travail, hors les indiens ont rajoutés des antennes specifiques pour cela. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 2 heures, Alberas a dit : Un allié de plus pour un SCAF Franco-Français... Pourquoi un avion de chasse franco-allemand est une mauvaise idée https://foreignpolicy.com/2022/02/15/france-germany-fighter-jet-aviation-industry-europe-middle-east-sales/ 15 FÉVRIER 2022, 19:00 En décembre, les Émirats arabes unis ont commandé 80 avions de combat Rafale d'une valeur de 16 milliards de dollars au constructeur français Dassault Aviation - à la fois un achat d'armes record aux Émirats arabes unis et une vente d'armes française record. Alors qu'Abu Dhabi espère toujours acheter 50 F-35 américains un peu plus avancés dans le cadre d'un accord d' armement de 23 milliards de dollars avec les États-Unis, il est logique que les Émirats arabes unis veuillent une deuxième source d'avions de combat, en particulier de la France. Les nations qui importent des armes dans des régions en proie à des conflits veulent maintenir leurs armées en activité en cas d'embargos potentiels sur les armes, et la France offre deux arguments de vente solides : une relation stratégique précieuse et un faible risque de couper le soutien aux armes. Mais l'achat de Rafale aux Émirats arabes unis - et d'autres ventes de Rafale, y compris la vente de la semaine dernière à l'Indonésie - soulève des questions sur un projet naissant de participation de la France à son tout premier programme multinational d'avions de chasse : le Future Combat Air System (FCAS), un projet commun franco- Le projet allemand de créer un avion de combat avancé de nouvelle génération qui entrerait en production vers 2040, après que le Rafale soit devenu obsolète. (Le projet FCAS inclut désormais également l'Espagne, qui jouera un rôle relativement faible par rapport aux deux partenaires fondateurs.) Dans le contexte de l'accord avec les Émirats arabes unis et d'autres ventes, le développement du futur chasseur franco-allemand semble extrêmement malavisé. Considérez simplement l'histoire des achats d'avions de combat dans le golfe Persique. Les grandes puissances de la région, qui abritent le marché d'importation d'armes à la croissance la plus rapide au monde, s'approvisionnent souvent auprès de différents fournisseurs de peur de se retrouver comme le Shah d'Iran : vulnérables aux potentielles coupures d'armes d'un seul fournisseur. (L'armée de l'air impériale iranienne du milieu du XXe siècle pilotait exclusivement des avions à réaction américains, et leur approvisionnement a été interrompu juste après la chute du shah du pouvoir en 1979.) L'Arabie saoudite a piloté des chasseurs américains et paneuropéens depuis les années 1960. Les Émirats arabes unis utilisent un mélange d'avions américains et français depuis les années 1970, actuellement des F-16 et des Mirage 2000, respectivement. Récemment, davantage de pays de la région ont rejoint ce club à double source. Le Koweït, qui dispose d'une force aérienne relativement petite, a commencé à importer deux types de chasseurs en 2016 : les Boeing F/A-18E/F et les Eurofighter Typhoons. L'armée de l'air qatarienne est un exemple extrême d'approvisionnement multiple : ces dernières années, le Qatar s'est engagé à être le seul opérateur d'exportation au monde de trois avions de combat lourds bimoteurs différents : le F-15, l'Eurofighter Typhoon et le Rafale. Les vertus de l'approvisionnement redondant ont été clairement illustrées par le printemps arabe et, plus précisément, l'embargo américain sur les armes de deux ans contre l'Égypte, qui a été levé en 2015 . Entre 1982 et 2015, l'Égypte a commandé exclusivement des avions de chasse américains. Mais après 33 ans à s'appuyer principalement sur des F-16, l'Egypte a signé le premier contrat d'exportation pour le Rafale en 2015. Elle en a désormais 54 en commande. (Les Émirats arabes unis ont aidé à financer l'acquisition de Rafale par l'Égypte.) L'Égypte a également acheté des chasseurs russes MiG comme assurance supplémentaire. La France en particulier a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. Dans les années 1960 et 1970, alors que le reste de l'Europe faisait équipe dans le cadre du programme Panavia Tornado, la France suivait sa propre voie avec une série de chasseurs Dassault. (Ces décisions sont prises de gouvernement à gouvernement, plutôt que par les fabricants.) Dans les années 1980, l'Europe a suivi le Tornado avec l'Eurofighter, une collaboration entre la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La France s'est vue offrir une position dans ce programme multinational, mais elle a estimé qu'elle aurait dû jouer un rôle quasi dominant : elle a exigé une part de 46 % dans l'Eurofighter, ce qui n'aurait laissé aux quatre autres pays que 54 %. La France a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. C'était un non-démarrage, et la France a suivi sa propre voie en créant le programme Rafale. Incidemment, le Rafale est plus purement national que les chasseurs américains, qui utilisent souvent des technologies d'entreprises étrangères telles que les britanniques Rolls-Royce et BAE Systems et le français Safran. Les entreprises françaises construisent tous les principaux composants du Rafale, y compris ses moteurs, son radar et son système de guerre électronique. C'est un jet entièrement français. Ainsi, il n'y a aucun risque qu'un autre pays coupe le support d'un système ou d'une arme dans un Rafale. De plus, de tous les pays occidentaux exportateurs d'armes, la France est bien connue comme le moins susceptible d'imposer des embargos de soutien et de vente. Les préoccupations relatives aux droits de l'homme ne sont tout simplement pas un facteur important dans les décisions de vente d'armes françaises. Le résultat a été un succès commercial soudain et croissant, mais pas au début. Pendant 30 ans, Dassault n'a pas réussi à conclure une seule vente à l'exportation de Rafale, malgré de multiples campagnes et compétitions, tandis que les États-Unis, en tant que grande puissance mondiale de l'après-guerre froide, dominaient de plus en plus le marché mondial des avions de combat. Mais depuis la vente en Égypte en 2015, alors que les stratégies de double approvisionnement se sont développées sur les principaux marchés d'exportation, y compris le Moyen-Orient et l'Inde, Dassault a vendu plus de 200 Rafale à l'exportation, et d'autres sont en cours de négociation, dans le cadre de transactions d'une valeur d'environ 40 milliards de dollars, selon le fabricants et la recherche AeroDynamic Advisory. Pourtant, les cinq dernières années ont également vu un étrange réalignement des relations industrielles des avions de combat européens. Cherchant à asseoir son rôle de puissance indépendante au lendemain du Brexit, la Grande-Bretagne a lancé un nouveau programme unilatéral de chasse, le Tempest. Alors que d'autres pays sont invités à se joindre en tant que partenaires - et l'Italie et la Suède l'ont déjà fait - il reste un programme dirigé par le Royaume-Uni. Au moins, le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson peut citer le Tempest comme un exemple de plus grande souveraineté en matière de défense après le Brexit. Pendant ce temps, l'Allemagne hésitait à travailler avec un pays non membre de l'Union européenne sur un nouveau programme de chasse. Le résultat fut un accord avec la France. Après tout, il y aurait moins d'obstacles commerciaux, technologiques et personnels en travaillant avec un autre pays de l'UE, et un combattant franco-allemand s'alignerait également sur des objectifs de défense paneuropéens plus larges. Le FCAS a été lancé en 2019 avec un contrat de 65 millions d'euros (environ 74 millions de dollars) couvrant les deux premières années de développement. Ce nouveau réalignement des chasseurs européens semble être une réponse raisonnable au Brexit, mais en réalité, il y a un gros problème : la clé du succès de la France en tant qu'exportateur d'armes ces dernières années a été que les clients savent qu'ils n'auront jamais à demander les clés pour leur nouvel achat. En revanche, la volonté de l'Allemagne de restreindre les ventes d'armes et le soutien pour des raisons politiques s'est accrue ces dernières années. Berlin a bloqué les ventes de nombreux produits de la multinationale européenne Airbus, notamment le ravitailleur A330 MRTT, le transport militaire C-295 et l'hélicoptère H145, à l'Arabie saoudite , entre autres. En 2019, Thomas Enders, alors PDG d'Airbus, a déclaré à Reuters: "Cela nous rend fous chez Airbus depuis des années que même lorsqu'il n'y a qu'une toute petite partie allemande impliquée, par exemple, dans les hélicoptères, la partie allemande se donne le droit de, par exemple bloquer la vente d'un hélicoptère français. En 2018, le britannique BAE Systems a annoncé qu'une deuxième vente d'Eurofighter à l'Arabie saoudite était menacée en raison d'un embargo allemand sur les armes, imposé en raison de la guerre saoudienne au Yémen, entraînant une baisse significative du cours de l'action de BAE. Cet accord tant attendu est toujours menacé, les discussions prenant beaucoup plus de temps que prévu. LA SUITE Le modèle historique des ventes à l'exportation de chasseurs français implique également qu'il pourrait y avoir de graves différends futurs avec un partenaire allemand. Le plus gros client de Mirage F1 était l'Irak de Saddam Hussein. L'Afrique du Sud de l'époque de l'apartheid et la Libye de Mouammar Kadhafi étaient également des clients notables de la F1. Et bien sûr, l'Égypte post-printemps arabe, avec le gouvernement militaire du président Abdel Fattah al-Sissi, a été la première à importer le Rafale. Il est peu probable que l'Allemagne approuve aujourd'hui les exportations d'armes vers l'un de ces gouvernements. Pour la France, l'enjeu financier est important. Avant le Rafale, les chasseurs Dassault avaient généralement réalisé 65 à 70 % de toutes les ventes à partir de commandes à l'exportation. C'était le cas du Mirage III V, du Mirage F1 et du Mirage 2000. Cela devient rapidement vrai aussi pour le Rafale : les exportations représentent aujourd'hui 50 % de ses commandes. En revanche, seulement 11% des ventes de Tornado en Europe étaient des exportations, alors que jusqu'à présent, 23% des ventes d'Eurofighter étaient des exportations. Pour l'industrie allemande, avoir les mains liées sur le front des exportations par des considérations politiques n'est pas la fin du monde ; pour l'industrie française, ce serait la mort de son modèle économique. Un combattant franco-allemand n'est pas seulement une mauvaise idée à cause des politiques asymétriques d'exportation d'armes. Les arrangements industriels eux-mêmes sont problématiques. Apparemment, le SCAF est un programme commun, mais les partenaires se sont mis d'accord pour confier à Dassault la maîtrise d'œuvre de l'avion, et il ne fait aucun doute que Safran sera maître d'œuvre du moteur et la société française Thales du radar et des systèmes de guerre électronique. C'est compréhensible, car ce sont les entreprises les mieux placées pour produire ces équipements dans l'UE. Cependant, il ne faudra probablement pas longtemps avant que les politiciens allemands commencent à voir le SCAF comme un autre programme qui correspond au stéréotype allemand d'un projet européen : l'Allemagne paie la moitié de la facture et l'industrie française obtient la grande majorité de la technologie, du partage du travail et bénéfices économiques. Le FCAS est mieux considéré comme une réponse instinctive au Brexit. Une fois la poussière retombée sur le Brexit dans quelques années, l'industrie aéronautique reprendra son cours normal. L'Allemagne peut alors rejoindre la Grande-Bretagne et BAE Systems sur son chasseur Tempest, peut-être avec des dispositions légales qui empêchent un partenaire minoritaire d'opposer son veto aux ventes à l'exportation. (En tant que partenaire à 50% du FCAS, l'Allemagne n'accepterait probablement pas ce genre de stipulations.) Quant à la France, elle a historiquement bien fait en suivant sa propre voie. La commande UAE Rafale le prouve une fois de plus et implique également qu'un autre programme purement français serait largement récompensé. Attendez-vous à ce que la France agisse en conséquence - et reprenez sa propre voie. Richard Aboulafia est directeur général d'AeroDynamic Advisory, un cabinet de conseil en gestion de l'industrie aérospatiale et de la défense. Il suit l'industrie en tant qu'analyste et consultant depuis 1988. Il y a dans l’article des trucs factuellement faux mais le constat principal, celui du modele exportateur de l’industrie fr n’est reste pas moins bien presenté. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. ARPA Posté(e) le 16 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 2 minutes, wagdoox a dit : Il y a dans l’article des trucs factuellement faux mais le constat principal, celui du modele exportateur de l’industrie fr n’est reste pas moins bien presenté. Oui, c'est "légèrement" orienté. Dassault est assez loin des 65 à 70% pour l'export. C'était vrai pour les mirage III et F1, mais on oublie volontairement que les mirage IV, Étendard, SuE, Jaguar et même mirage 2000 font chuter cette moyenne. En pratique, on peine à dépasser les 50% pour l'export. Donc le Rafale est un vrai succès, même par rapport aux autres avions de Dassault. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 44 minutes, wagdoox a dit : Il y a dans l’article des trucs factuellement faux mais le constat principal, celui du modele exportateur de l’industrie fr n’est reste pas moins bien presenté. L'auteur est amércain. qu'il y ait quelques inexactitudes est excusable. Mais la vision du piège dans lequel tomberait la France en suivant la ligne actuelle pour le développement du SCAF est bien argumentée. C'est bon quelquefois de voir de loin. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 2 heures, wagdoox a dit : Il me semble que le demonstrateur a deja ete produit discretement. Tu as une source là-dessus? Même informelle? Parce que les autres ont communiqué dessus (SAAB par exemple avec son antenne AESA à rétrofitter sur les backplates des PS/05A des Gripen C/D) mais pas nous. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 (modifié) Il y a 4 heures, Bechar06 a dit : ? Quand et avec qui le A330 MRTT aurait il été bloqué ? Idem le C-295 ? @Alberas à défaut de Foreign Policy : Re même question ... à moins qu'il ait voulu dire le programme US KC-X , et même traitement : Le Japon ? Le Brésil ? Pour le C-295 : Suisse ? Venezuela ? Modifié le 16 février 2022 par Bechar06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 3 heures, wagdoox a dit : Le gan doit permettre a elargissement des frequences de travail vers les + hautes fréquences il me semble. L'ajout pour les Rafale indiens est pour les + basse frequences. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 (modifié) il y a 5 minutes, Bon Plan a dit : vers les + hautes fréquences il me semble. L'ajout pour les Rafale indiens est pour les + basse frequences. Pour l’inde oui pour la france, c’est plus hautes et plus basses « Over the coming months, Spectra will be improved, with bandwidth extensions for the detectors and jammers to cover lower and higher frequency bands, thus providing an instantaneous reaction against any type of pop-up threat. “Our objective here is to obtain extremely accurate RF emitter geolocation and 3D tracking, including of airborne radars,” said the programme director. “The capabilities of a single Rafale to locate and track a threat without resorting to traditional, but time- consuming, methods of triangulation or of bearing measurements along the aircraft’s flight path will be significantly improved. It is a very important step forward, and the recent progresses made by Spectra will boost the capabilities of the Rafale in that field.” il y a une heure, Patrick a dit : Tu as une source là-dessus? Même informelle? Parce que les autres ont communiqué dessus (SAAB par exemple avec son antenne AESA à rétrofitter sur les backplates des PS/05A des Gripen C/D) mais pas nous. « Thales has already produced and tested in laboratories a series of GaN module prototypes for the new radar and initial testing results look extremely promising. » airforcemonthly toujours le meme, page 9. le gan doit arriver en 2025 (en production ou en livraison ? Il me semble en livraison) Modifié le 16 février 2022 par wagdoox 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Apparemment, le GaN sera livré sur la tranche 5 en 2026 en unités sur le F4.2 et une certaine partie en retrofit F4.1. ..."« Les émetteurs GaN ne seront pas limités au radar et ils équiperont également la suite Spectra sur les EES. Par exemple, pour les antennes aux sommets d'ailes, en avant des avant-plans canards, on pourrait obtenir un cycle émission/réception très rapide, soit en économisant du volume, soit en augmentant la puissance rayonnée. Sur la Tranche 5 Rafales, nous disposerons du double de puissance émise pour les antennes radar et de brouillage. Thales a déjà produit et testé en laboratoire une série de prototypes de modules GaN pour le nouveau radar et les premiers résultats des tests sont extrêmement prometteurs.".... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 17 heures, wagdoox a dit : -New generation RAM (les media indiens disaient que macron avait proposer ca et la pousse vectorielle a modi, il y a pas deux ans) Au sujet de la poussée vectorielle, on sait ce qu'elle apporterait au Rafale ? Et ce serait quoi comme poussée vectorielle ? (2 ou 3 axes ? avec reverse ?) Théoriquement, ça peut servir à réduire significativement les distances de décollage et d'atterrissage, est-ce que ce serait utile pour l'aéronavale ? Est-ce qu'un Rafale M doté de la poussée vectorielle pourrait opérer d'un PA STOVL ou sans brins d'arrêt ? (je vise le Juan Carlos, mais aussi nos PHA) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 2 heures, Bechar06 a dit : @Alberas à défaut de Foreign Policy : Re même question ... à moins qu'il ait voulu dire le programme US KC-X , et même traitement : Le Japon ? Le Brésil ? Pour le C-295 : Suisse ? Venezuela ? Je comprends pas ta question Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 4 minutes, ARPA a dit : Au sujet de la poussée vectorielle, on sait ce qu'elle apporterait au Rafale ? Et ce serait quoi comme poussée vectorielle ? (2 ou 3 axes ? avec reverse ?) Théoriquement, ça peut servir à réduire significativement les distances de décollage et d'atterrissage, est-ce que ce serait utile pour l'aéronavale ? Est-ce qu'un Rafale M doté de la poussée vectorielle pourrait opérer d'un PA STOVL ou sans brins d'arrêt ? (je vise le Juan Carlos, mais aussi nos PHA) Pour nous presque rien mais l’ecole indienne apprecie beaucoup. j’en sais honnetement rien. Mais j’imagine 3d mais puisque le projet etait en fin decennie, probablement un derive du ngf donc 2. (Je fais vachement avancer le truc). c’est tres theorique et il faut un rapport poids pousse important pour que ca jour reellement. le juan carlos peut etre mais pour quel gain capacitaire ? Faire decoller un rafale sans charge, presque sans carbu, le tout avec une cadence de decollage tres lente … bof. sur pha, je t’arrete tout de suite, le pont resisterait pas au poids, encore moins au choc de l’appontage. L’arriere du batiment est occupe par un ascensseur de memoire, donc l’avion a l’appontage taperait sur un ascenceur… les ascensseurs ne peut pas depasser une capacite de 13 tonnes et les zones de maintenance sont pense pour 16 helico donc meme pas 12 rafale. avant de vouloir decoller le rafale d’un silos de snle, pouvoir le mettre sur une piste en herbes serait deja plus credible et surtout plus utile. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 31 minutes, Alberas a dit : Je comprends pas ta question Je faisais référence au contenu de ton post : "Un allié de plus pour un SCAF Franco-Français... Pourquoi un avion de chasse franco-allemand est une mauvaise idée https://foreignpolicy.com/2022/02/15/france-germany-fighter-jet-aviation-industry-europe-middle-east-sales/" dans lequel il est question de clients pays ayant renoncé ( sans les citer ) au MRTT A330 et au C-295 : d'où ma question : quels seraient ces pays là ? et à défaut d'une réponse de Foreign Policy : Je repose la question à tous et à toi, pour tes lumières : L'auteur de POLICY aurait il voulu parler du programme US KC-X ( qui a refusé le A330 MRTT ) ? , et même traitement par les influents US : du Japon qui a adopté le KC-767 ? Du Brésil peut-être ? et Pour le C-295 : de la Suisse ? Du Venezuela ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 (modifié) Il y a 3 heures, wagdoox a dit : and in laboratories a series of GaN module prototypes for the new radar and initial testing results look extremely promising. » airforcemonthly toujours le meme, page 9. le gan doit arriver en 2025 (en production ou en livraison ? Il me semble en livraison) Le document qui te sert de référence date de 2017, à cette époque le carnet de commande de Dassault n'était pas aussi plein que maintenant ce qui fait que la production des 28 Rafale restant sur la commande en cours était prévue vers 2021 et pourtant on peut lire page 7: Citation “All Tranche 4 aircraft – the 28 airframes to be delivered in 2021-23, and all Tranche 5 Rafales will be delivered as F4.2 aircraft." Ce qui veut dire que ce qui fait le délai c'est le software, les Rafale auront le hardware qui permet d'accepter F4.2. Et depuis 2017 Dassault a annoncé F4.2 pour 2024, ce qui a fait tousser Thales ce qui veut dire que ce sera fin 2024, mais c'était bien d'annoncer ça pour le contrat Finlandais. Il est clair que ce qui était faisable en 2021 est dans ce contexte encore plus faisable en 2023, donc c'est l'ensemble des productions future pour la France qui seront F4.2. Modifié le 16 février 2022 par Picdelamirand-oil 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 8 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Le document qui te sert de référence date de 2017, à cette époque le carnet de commande de Dassault n'était pas aussi plein que maintenant ce qui fait que la production des 28 Rafale restant sur la commande en cours était prévue vers 2021 et pourtant on peut lire page 7: Ce qui veut dire que ce qui fait le délai c'est le software, les Rafale auront le hardware qui permet d'accepter F4.2. Et depuis 2017 Dassault a annoncé F4.2 pour 2024, ce qui a fait tousser Thales ce qui veut dire que ce sera fin 2024, mais c'était bien d'annoncer ça pour le contrat Finlandais. Il est clair que ce qui était faisable en 2021 est dans ce contexte encore plus faisable en 2023, donc c'est l'ensemble des productions future pour la France qui seront F4.2. Alors je separe gan et f4.2. je suis entierement d’accord sur le f4.2 (peut etre que le file de la conservation t’a echappe et qu’un post isole t’a fait croire le contraire). pour l’aesa gan, je ne m’avance pas mais je reponds qu’on a deja un demonstrateur. pour toi le gan va avec le .2 ? Pour 2024 ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 3 minutes, wagdoox a dit : Alors je separe gan et f4.2. je suis entierement d’accord sur le f4.2 (peut etre que le file de la conservation t’a echappe et qu’un post isole t’a fait croire le contraire). pour l’aesa gan, je ne m’avance pas mais je reponds qu’on a deja un demonstrateur. pour toi le gan va avec le .2 ? Pour 2024 ? Au départ c'était le cas, maintenant je pense que c'est le cas pour Spectra (c'était prévu pour F3R) mais que pour le Radar ça arrivera de manière indépendante des Standards comme pour l'AESA par rapport au PESA. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 1 minute, Picdelamirand-oil a dit : Au départ c'était le cas, maintenant je pense que c'est le cas pour Spectra (c'était prévu pour F3R) mais que pour le Radar ça arrivera de manière indépendante des Standards comme pour l'AESA par rapport au PESA. C’est comme ca que je voyais la chose. thanks Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 16 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 février 2022 Il y a 6 heures, Alberas a dit : Un allié de plus pour un SCAF Franco-Français... Il y a 2 heures, wagdoox a dit : Il y a dans l’article des trucs factuellement faux mais le constat principal, celui du modele exportateur de l’industrie fr n’est reste pas moins bien presenté. C'est bourré de contre-vérités et d'approximations monstrueuses. la France offre deux arguments de vente solides : une relation stratégique précieuse et un faible risque de couper le soutien aux armes. Ah parce qu'en 1982 on a pas coupé "l'accès aux armes" aux argentins sans doute? Heureusement que si, sans quoi la Royal Navy aurait eu quelques navires de plus au fond de l'eau, vu ce qu'ils ont réussi à faire avec 5 pauvres missiles Exocet. Mais l'achat de Rafale aux Émirats arabes unis - et d'autres ventes de Rafale, y compris la vente de la semaine dernière à l'Indonésie - soulève des questions sur un projet naissant de participation de la France à son tout premier programme multinational d'avions de chasse : le Future Combat Air System (FCAS), un projet commun franco- Le projet allemand de créer un avion de combat avancé de nouvelle génération qui entrerait en production vers 2040, après que le Rafale soit devenu obsolète. (Le projet FCAS inclut désormais également l'Espagne, qui jouera un rôle relativement faible par rapport aux deux partenaires fondateurs.) Non, et non plus. Les vertus de l'approvisionnement redondant ont été clairement illustrées par le printemps arabe et, plus précisément, l'embargo américain sur les armes de deux ans contre l'Égypte, qui a été levé en 2015 . Oui mais alors c'est rigolo quand même parce que l'embargo US levé en 2015, c'est en avril 2015. Et le contrat Rafale en Egypte a été signé le 4 mai 2015. L'Egypte aurait acheté français après levée d'un embargo américain? Entre 1982 et 2015, l'Égypte a commandé exclusivement des avions de chasse américains. Mais après 33 ans à s'appuyer principalement sur des F-16, l'Egypte a signé le premier contrat d'exportation pour le Rafale en 2015. Elle en a désormais 54 en commande. (Les Émirats arabes unis ont aidé à financer l'acquisition de Rafale par l'Égypte.) L'Egypte a commandé 20 Mirage 2000 en DÉCEMBRE 1981. Mais notre "journaliste" nous parle "d'à partir de 1982" Médaille d'or de confirmation de biais! La France en particulier a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. Dans les années 1960 et 1970, alors que le reste de l'Europe faisait équipe dans le cadre du programme Panavia Tornado, la France suivait sa propre voie avec une série de chasseurs Dassault. Oh la belle réécriture de l'histoire! Et le programme franco-britannique AFVG "Anglo French Variable Geometry", il compte pour du beurre? Programme parent du Jaguar qui bien sûr n'est pas un programme des années 60-70 comme on le sait. Et puis le Transall, l'Alphajet, du multinational impliquant la France? Hein? Mais non voyons! Où ça? Or les anglais ont abandonné l'AFVG au profit d'un achat de F-4 Phantom américains. Les français ont alors continué seuls et fait la série des Mirage G/G4/G8. Finalement abandonnés eux aussi car trop chers, en faveur de la voilure en flèche qui donnera les Mirage F1 qui eut beaucoup de succès, puis Super Mirage F2 abandonné après un seul proto. Ce n'est que plus tard que les britanniques ressusciteront l'AFVG sous la forme du programme Tornado multinational. Bimoteur monodérive à ailes hautes à géométrie variable, comme son ancêtre. (Ces décisions sont prises de gouvernement à gouvernement, plutôt que par les fabricants.) Dans les années 1980, l'Europe a suivi le Tornado avec l'Eurofighter, une collaboration entre la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La France s'est vue offrir une position dans ce programme multinational, mais elle a estimé qu'elle aurait dû jouer un rôle quasi dominant : elle a exigé une part de 46 % dans l'Eurofighter, ce qui n'aurait laissé aux quatre autres pays que 54 %. Total. Pur. Bullshit. De A à Z. Je ne reviens pas dessus une énième fois, mais ça, les gars, c'est une illustration du niveau de désinformation ahurissant que les trolls anglais d'internet et de la presse ont réussi à faire passer comme vérité absolue. C'est bien simple, rien ne va dans ce paragraphe. Rien. Déjà c'est pas 1980 c'est milieu des années 70 la génèse des eurocanards. C'est pas "l'Europe" qui a "suivi le Tornado" c'est juste les membres de Panavia qui ont voulu refaire la même et c'était APRÈS des discussions préliminaires qui avaient débuté entre France et Allemagne. La France ne s'est rien vu "offrir" et n'a rien "exigé" non plus, elle a au contraire été lésée dès le départ alors qu'elle achetait un tiers des avions dans un programme à 5 pays et ne récupérait que 25% du workshare tout en payant à 100% le développement de deux capacités (navalisation et emport d'armes nucléaires) que les autres pays auraient fini par utiliser eux-même (UK+ITA+ESP ayant une aéronavale, et DE+ITA emportant la B61). Plus drôle encore les anglais avaient la "direction technique" du programme mais... acceptaient que Dassault concoive la formule aérodynamique. Et malgré le fait que la Snecma avait commencé le travail sur le M88 dès 1982, moteur qui volera en 1988, il aurait fallu laisser la place à RR qui lança les études sur le XG-40 en 1984, tandis que son successeur EJ-200 volera en 1998! Mais à part ça "la France exigeait 46%" blablabla. Allez, next. La France a été en mesure d'attirer les clients du Golfe en raison de son histoire unique de faire cavalier seul. C'était un non-démarrage, et la France a suivi sa propre voie en créant le programme Rafale. Incidemment, le Rafale est plus purement national que les chasseurs américains, qui utilisent souvent des technologies d'entreprises étrangères telles que les britanniques Rolls-Royce et BAE Systems et le français Safran. Et c'est mal? Les entreprises françaises construisent tous les principaux composants du Rafale, y compris ses moteurs, son radar et son système de guerre électronique. C'est un jet entièrement français. À quelques exceptions pour quelques éléments même s'il est plus question de lieu de fabrication que de compétence. Ainsi, il n'y a aucun risque qu'un autre pays coupe le support d'un système ou d'une arme dans un Rafale. Ah bon? Et les SCALP égyptiens bloqués suite à la mise sous ITAR d'un composant électronique qui n'y figurait pas avant? De plus, de tous les pays occidentaux exportateurs d'armes, la France est bien connue comme le moins susceptible d'imposer des embargos de soutien et de vente. "C'est bien connu". MAIS WTF. C'est quoi ces jugements de valeur présentés comme des informations?!? " Les préoccupations relatives aux droits de l'homme ne sont tout simplement pas un facteur important dans les décisions de vente d'armes françaises." AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH Quelqu'un a un cadre? Il faut l'accrocher au mur celle là. Le résultat a été un succès commercial soudain et croissant, mais pas au début. Pendant 30 ans, Dassault n'a pas réussi à conclure une seule vente à l'exportation de Rafale 30 ans??? 2015-30=1985. En 1985 il n'y avait aucun Rafale à vendre. En 1995 non plus. La carrière export du Rafale commence autour de l'an 2000. Et pendant ce temps Dassault continuait à vendre des Mirage 2000, ce qui s'est poursuivi jusqu'en 2006! Donc c'est 15 ans, pas 30. D'autre part le Rafale a gagné le MMRCA indien en 2012. Donc c'est un trou de 5 ans maximum dans les exportations de Dassault. Pas de 15, ni de 30. , malgré de multiples campagnes et compétitions, Oui comme en Corée en 2002 où le Rafale gagne mais le F-15 est choisi à la fin. Mais c'est pas grave. tandis que les États-Unis, en tant que grande puissance mondiale de l'après-guerre froide, dominaient de plus en plus le marché mondial des avions de combat. Mais depuis la vente en Égypte en 2015, alors que les stratégies de double approvisionnement se sont développées sur les principaux marchés d'exportation, y compris le Moyen-Orient et l'Inde, Dassault a vendu plus de 200 Rafale à l'exportation, Il en manque 15 pour arriver à 300, le mec écrit "plus de 200". Qui a dit "intégrité"? et d'autres sont en cours de négociation, dans le cadre de transactions d'une valeur d'environ 40 milliards de dollars, selon le fabricants et la recherche AeroDynamic Advisory. On s'en fout et Guida la concierge portugaise de @Claudio Lopez est beaucoup mieux informée de toutes façons... Pourtant, les cinq dernières années ont également vu un étrange réalignement des relations industrielles des avions de combat européens. Le seul alignement notable ce sont les achats massifs de F-35. Cherchant à asseoir son rôle de puissance indépendante au lendemain du Brexit, la Grande-Bretagne a lancé un nouveau programme unilatéral de chasse, le Tempest. Non, non, non. La GB a travaillé depuis 2010 sur un programme de drone furtif franco-britannique en parallèle de la réalisation de deux drones, un Franco-européen à 6 pays (France Italie Suède Espagne Grèce Suisse, premier vl décembre 2012) et un 100% UK le Taranis (premier vol aout 2013). Ce n'est que plus tard après que les besoins aient évolué vers un chasseur furtif piloté, chez les anglais mais chez nous aussi apparemment, et que le brexit soit passé par là, avec en corollaire le refus anglais de mettre les 1.7 milliards de livres sterling sur la table pour payer le démonstrateur du drone furtif FCAS-DP, que les deux FCAS divorceront, pour d'un côté voir la création du FCAS-TI britannique, auquel se joindront (?) italiens et suédois, et de l'autre celle du FCAS tout court, entre français et allemands, auquels se joindront les espagnols. Alors que d'autres pays sont invités à se joindre en tant que partenaires - et l'Italie et la Suède l'ont déjà fait - il reste un programme dirigé par le Royaume-Uni. Au moins, le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson peut citer le Tempest comme un exemple de plus grande souveraineté en matière de défense après le Brexit. Pendant ce temps, l'Allemagne hésitait à travailler avec un pays non membre de l'Union européenne sur un nouveau programme de chasse. Le résultat fut un accord avec la France. Non, ce sont les allemands eux-mêmes qui sont venus dès l'arrêt des discussions autour de FCAS-DP. Et l'Allemagne n'était présente ni sur Neuron (contrairement à l'Espagne) ni sur Taranis, tandis que les anglais ont commencé FCAS-TI en démarchant la Suède qui n'est présente ni l'Eurofighter ni sur le F-35, (mais proche industriellement de BAE). C'est donc bien par l'intermédiaire de la France que l'Allemagne est rentrée dans FCAS. L'Allemagne n'était nulle part. Après tout, il y aurait moins d'obstacles commerciaux, technologiques et personnels en travaillant avec un autre pays de l'UE, et un combattant franco-allemand s'alignerait également sur des objectifs de défense paneuropéens plus larges. Le FCAS a été lancé en 2019 avec un contrat de 65 millions d'euros (environ 74 millions de dollars) couvrant les deux premières années de développement. Ce nouveau réalignement des chasseurs européens semble être une réponse raisonnable au Brexit, mais en réalité, il y a un gros problème : la clé du succès de la France en tant qu'exportateur d'armes ces dernières années a été que les clients savent qu'ils n'auront jamais à demander les clés pour leur nouvel achat. En revanche, la volonté de l'Allemagne de restreindre les ventes d'armes et le soutien pour des raisons politiques s'est accrue ces dernières années. Berlin a bloqué les ventes de nombreux produits de la multinationale européenne Airbus, notamment le ravitailleur A330 MRTT, le transport militaire C-295 et l'hélicoptère H145, à l'Arabie saoudite , entre autres. En 2019, Thomas Enders, alors PDG d'Airbus, a déclaré à Reuters: "Cela nous rend fous chez Airbus depuis des années que même lorsqu'il n'y a qu'une toute petite partie allemande impliquée, par exemple, dans les hélicoptères, la partie allemande se donne le droit de, par exemple bloquer la vente d'un hélicoptère français. Belle illustration de la logique allemande en effet. En 2018, le britannique BAE Systems a annoncé qu'une deuxième vente d'Eurofighter à l'Arabie saoudite était menacée en raison d'un embargo allemand sur les armes, imposé en raison de la guerre saoudienne au Yémen, entraînant une baisse significative du cours de l'action de BAE. Cet accord tant attendu est toujours menacé, les discussions prenant beaucoup plus de temps que prévu. Voilà. Le modèle historique des ventes à l'exportation de chasseurs français implique également qu'il pourrait y avoir de graves différends futurs avec un partenaire allemand. Le plus gros client de Mirage F1 était l'Irak de Saddam Hussein. L'Afrique du Sud de l'époque de l'apartheid et la Libye de Mouammar Kadhafi étaient également des clients notables de la F1. Et bien sûr, l'Égypte post-printemps arabe, avec le gouvernement militaire du président Abdel Fattah al-Sissi, a été la première à importer le Rafale. Et les ventes d'armes US, mais aussi britanniques, et mêmes allemandes, à des pays à la con qui font n'importe quoi avec leurs armes, on en parle? Il est peu probable que l'Allemagne approuve aujourd'hui les exportations d'armes vers l'un de ces gouvernements. On s'en fout. Pour la France, l'enjeu financier est important. Avant le Rafale, les chasseurs Dassault avaient généralement réalisé 65 à 70 % de toutes les ventes à partir de commandes à l'exportation. C'était le cas du Mirage III V, du Mirage F1 et du Mirage 2000. III: probablement, F1: à vérifier, 2000: non, sauf peut-être en comptant le coût des modernisations -5/-9/-5mk2. Sinon l'enjeu financier est important pour tout le monde, pas simplement pour la France. Mais l'enjeu de SOUVERAINETÉ n'est pas le même partout. Cela devient rapidement vrai aussi pour le Rafale : les exportations représentent aujourd'hui 50 % de ses commandes. Plus que ça. 180 Rafale signés pour la France, 285 signés pour l'export. Et à l'export les avions sont plus cher, tous dotés d'un radar AESA et de DDM NG par exemple. En revanche, seulement 11% des ventes de Tornado en Europe étaient des exportations, alors que jusqu'à présent, 23% des ventes d'Eurofighter étaient des exportations. Pour l'industrie allemande, avoir les mains liées sur le front des exportations par des considérations politiques n'est pas la fin du monde ; pour l'industrie française, ce serait la mort de son modèle économique. Oui je suis sûr que si demain les allemands ne peuvent plus exporter ni voitures ni machines-outils, ça ne sera pas la fin du monde. Non mais ce qu'il faut pas lire... Un combattant franco-allemand n'est pas seulement une mauvaise idée à cause des politiques asymétriques d'exportation d'armes. Les arrangements industriels eux-mêmes sont problématiques. Apparemment, le SCAF est un programme commun, mais les partenaires se sont mis d'accord pour confier à Dassault la maîtrise d'œuvre de l'avion, et il ne fait aucun doute que Safran sera maître d'œuvre du moteur et la société française Thales du radar et des systèmes de guerre électronique. "Apparemment". Ok donc oui pour la maîtrise Dassault, oui pour le moteur mais MTU a récupéré la MAINTENANCE or c'est là qu'il y a tout le pognon à se faire, et enfin l'électronique c'est HENSOLDT qui est maître d'oeuvre, ce qu'ils ne méritent pas du tout. C'est compréhensible, car ce sont les entreprises les mieux placées pour produire ces équipements dans l'UE. Cependant, il ne faudra probablement pas longtemps avant que les politiciens allemands commencent à voir le SCAF comme un autre programme qui correspond au stéréotype allemand d'un projet européen : l'Allemagne paie la moitié de la facture et l'industrie française obtient la grande majorité de la technologie, du partage du travail et bénéfices économiques. Sauf que: 1: on vient de voir qu'au contraire c'est bien l'Allemagne qui va gagner le gros lot niveau retours financiers 2: s'ils ne sont pas content qu'ils fassent leur avion tout seul, après tout ils ne paieront pas plus que si ils paient déjà tout dans FCAS comme ils le prétendent, non? 3: si ils achètent US ils ne récupèreront aucune technologie, aucun partage du travail, et aucun bénéfice économique. Le FCAS est mieux considéré comme une réponse instinctive au Brexit. Une fois la poussière retombée sur le Brexit dans quelques années, l'industrie aéronautique reprendra son cours normal. L'Allemagne peut alors rejoindre la Grande-Bretagne et BAE Systems sur son chasseur Tempest, peut-être avec des dispositions légales qui empêchent un partenaire minoritaire d'opposer son veto aux ventes à l'exportation. (En tant que partenaire à 50% du FCAS, l'Allemagne n'accepterait probablement pas ce genre de stipulations.) Petit problème, les britanniques ne sont pas chauds du tout pour ça vu que leurs problèmes sur l'Eurofighter venaient justement de l'Allemagne au départ. Quant à la France, elle a historiquement bien fait en suivant sa propre voie. La commande UAE Rafale le prouve une fois de plus et implique également qu'un autre programme purement français serait largement récompensé. Attendez-vous à ce que la France agisse en conséquence - et reprenez sa propre voie. De mon point de vue c'est souhaitable. Objectivement c'est possible. Mais concrètement ce n'est que modérément probable à l'heure actuelle. Richard Aboulafia est directeur général d'AeroDynamic Advisory, un cabinet de conseil en gestion de l'industrie aérospatiale et de la défense. Il suit l'industrie en tant qu'analyste et consultant depuis 1988. Et cette dernière ligne, c'est ce que je trouve le plus parlant avec cette histoire, ce qu'Aboulafia, un nom connu dans le milieu de la presse aéronautique, est analyste depuis 1988, et réussit pourtant à raconter une version de l'histoire totalement biaisée alors qu'il était aux premières loges de ce qu'il s'est produit à l'époque. Donc il SAIT qu'il est en train de mentir. Et cet article sort pourtant dans un grand journal de diplomatie internationale truc-muche machin chose, qui va donc être lu par des décideurs/euses (rayez la mention inutile). Pour moi ça signifie que les grandes manoeuvres menées par voie de presse ont commencé pour faire porter à la France le chapeau de l'échec du FCAS et du NGF. Mais l'erreur des pro-européens, c'est de croire que si la France cédait sur tout, et que si même par miracle le NGF finissait par être capable malgré que l'on ait "fait un nouvel Eurofighter" (dixit Trappier), il n'y aurait pas de sabotage constant ni d'accusations portées contre la France, lui mettant sur le dos tous les écueils et tous les échecs. une conclusion s'impose donc: Nous avons affaire à des TROLLS qui n'ont aucunement envie de voir FCAS réussir industriellement, opérationnellement, politiquement, ou économiquement. Et à ces trolls, il reste un plan B tout trouvé: le F-35. 2 2 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 (modifié) Il y a 4 heures, Ronfly a dit : Apparemment, le GaN sera livré sur la tranche 5 en 2026 en unités sur le F4.2 et une certaine partie en retrofit F4.1. La tranche 5 c’est 2027. ca porte a confusion mais rapidement. Le gan devait arriver entre fin 2024 et 2027. Sachant que la france n’avait pas de livraison ca reportait les premiers livraisons de gan en 2027. Maintenant qu’on a des commandes en remplacement des occas pour 2025 et 26, le gan sera livré a la france plus tot Il y a 2 heures, Patrick a dit : C'est bourré de contre-vérités et d'approximations monstrueuses. Sauf qu’une fois de plus le coeur du raisonnement reste vrai. L’export est plus important que l’allemand ! oui c’est un anglais donc logiquement il pense ef, il est reprend confortablement ce qu’il pense etre le model historique sans ce demander pourquoi le raf fait aussi bien ! si les anglais pensent de collectionner les partenairs est plus important que d’aligner les clients tant mieux pour nous. Modifié le 16 février 2022 par wagdoox 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 il y a 25 minutes, wagdoox a dit : Sauf qu’une fois de plus le coeur du raisonnement reste vrai. L’export est plus important que l’allemand ! Peut-être, mais ce point ne devrait même pas être négociable vu qu'en Allemagne personne ne se demande s'il faut exporter ou pas à la turquie, par exemple. il y a 25 minutes, wagdoox a dit : oui c’est un anglais donc logiquement il pense ef, il est reprend confortablement ce qu’il pense etre le model historique sans ce demander pourquoi le raf fait aussi bien ! C'est d'une immense dangerosité. il y a 25 minutes, wagdoox a dit : si les anglais pensent de collectionner les partenairs est plus important que d’aligner les clients tant mieux pour nous. Certes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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