wagdoox Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Il y a 5 heures, Patrick a dit : Trappier disait 2050 pour le NGF à cause des retards pris. C’est une chose et tu as raison de le souligné mais si dassault veut garder la main, il faudra quand meme remplacer le rafale et ne pas croire qu’un rafale en remplacera un autre ou alors ce serait tomber dans le meme piege que le gripen. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Il y a 6 heures, Patrick a dit : Mais concrètement, il n'y aura pas besoin d'un successeur du Rafale en 2045. L'avion est bien né et pertinent. Il va durer plus longtemps. Dans ce cas là on tombera aussi dans une perte de savoir faire. Et ca va se voir probablement apres 2032, les limites de l’evolution du rafale vont etre atteinte assez rapidement, une dizaine d’annees apres et l’avenir devra se preparer un peu avant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Il y a 6 heures, Patrick a dit : avion + "ailier loyal" indissociable et très fonctionnelle Ce qui sera bon pour le rafale, peut aussi l’air pour son successeur, c’est un peu comme dire que le m2k et le mica sont tellement que le rafale est superflu 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 (modifié) Il y a 12 heures, emixam a dit : Mouais, il n'y aurait que 2 clients potentiels. Car les pays européens typhoon... font pas y compter. Et au Moyen-Orient Oman est americo-britanniques, le Qatar a déjà des Rafales (donc potentiellement intéressé par son successeur). Reste l'Arabie Saoudite et le Koweït, vu le blocage allemand sur les Typhoons il y a une possibilité que l'AS passe chez Dassault (le Koweït étant aligné sur les Saouds..). Bref un client Typhoon qui passe chez Dassault. J'y croirais si et seulement si les Saouds franchissent le rubicon en achetant des Rafales. Biensur que je n'ai jamais pensé aux pays membres du consortium eurofighter, je pensais à leurs clients "captifs" du golfe comme le Koweït et l'arabie saoudite... Pour revenir au débat, nous savons bien que le NGF ne sera pas le vrai successeur du Rafale/Typhoon car il sera beaucoup trop gros, trop chère trop spécifié pour être l'avion à tout faire et former la force aérienne de base en Europe ... Déjà que les avions d'aujourd'hui sont presque devenus hors de prix pour des économies comme la nôtre. Il faudra donc un avion de chasse "low cost" pour accompagner le NGF et vu les tergiversations des "partenaires" du programme scaf, le NGF a de bonnes chances de ne jamais pouvoir être développé lorsque l'on devra se décider sur le vrai partage industriel du travail. On n'arrête pas de tous se répéter, le plan B sera le successeur du Rafale et il n'y a que Dassault en Europe qui pourrait faire un avion "abordable" et "homogène" car les Tempest et le NGF sont en train de devenir un F22 bis . Comme le souligne Wagdoox, la conception du drone en duo sera aussi importante que l'avion lui-même Modifié le 23 juillet 2023 par Claudio Lopez 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 il y a 15 minutes, Claudio Lopez a dit : Pour revenir au débat, nous savons bien que le NGF ne sera pas le vrai successeur du Rafale/Typhoon car il sera beaucoup trop gros, trop chère trop spécifié pour être l'avion à tout faire et former la force aérienne de base en Europe ... Déjà que les avions d'aujourd'hui sont presque devenus hors de prix pour des économies comme la nôtre. La "norme" en Europe, c'est plus de 13 tonnes à vite et plus de 31 à pleine charge. Bien plus proche des F-15 que des F-16 ou Rafale. Et il y a peu, l'avion européen en service en plus grands nombre en Europe était le Tornado de plus de 14 tonnes à vide. On ne s'en rend pas compte, mais le Rafale (et même le Typhoon) est un petit avion. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Il y a 14 heures, emixam a dit : Mouais, il n'y aurait que 2 clients potentiels. Car les pays européens typhoon... font pas y compter. Et au Moyen-Orient Oman est americo-britanniques, le Qatar a déjà des Rafales (donc potentiellement intéressé par son successeur). Reste l'Arabie Saoudite et le Koweït, vu le blocage allemand sur les Typhoons il y a une possibilité que l'AS passe chez Dassault (le Koweït étant aligné sur les Saouds..). Bref un client Typhoon qui passe chez Dassault. J'y croirais si et seulement si les Saouds franchissent le rubicon en achetant des Rafales. Les Eurofighter du Koweït sont équipés de l'AESA radar 0. Comme ceux du Qatar. Donc bien plus performants que la version saoudienne actuelle. Et c'est donc bien le plan A des saouds: obtenir un EF très moderne avec un radar très performant. Sauf que les allemands bloquent, on ne sait pas trop pourquoi. Pour autant voir des Rafale en Arabie Saoudite poserait beaucoup de questions. Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit : Biensur que je n'ai jamais pensé aux pays membres du consortium eurofighter, je pensais à leurs clients "captifs" du golfe comme le Koweït et l'arabie saoudite... Oublie le Koweït. Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit : Pour revenir au débat, nous savons bien que le NGF ne sera pas le vrai successeur du Rafale/Typhoon car il sera beaucoup trop gros, trop chère trop spécifié pour être l'avion à tout faire et former la force aérienne de base en Europe ... Déjà que les avions d'aujourd'hui sont presque devenus hors de prix pour des économies comme la nôtre. Surtout que l'avion à tout faire en Europe c'est d'ores et déjà le F-35. Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit : Il faudra donc un avion de chasse "low cost" pour accompagner le NGF et vu les tergiversations des "partenaires" du programme scaf, le NGF a de bonnes chances de ne jamais pouvoir être développé lorsque l'on devra se décider sur le vrai partage industriel du travail. Low cost mais pas low performances, et mis à jour pour être crédible face à des menaces plus crédibles. Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit : On n'arrête pas de tous se répéter, le plan B sera le successeur du Rafale et il n'y a que Dassault en Europe qui pourrait faire un avion "abordable" et "homogène" car les Tempest et le NGF sont en train de devenir un F22 bis . Comme le souligne Wagdoox, la conception du drone en duo sera aussi importante que l'avion lui-même Le problème c'est que si tu ne fais pas un F-22 bis et que tu te contentes de faire un Rafale furtif, alors tu n'es pas plus crédible parce que la furtivité ça pèse lourd et ça prend du volume. La seule chose qui surviendrait ce serait un syndrome Gripen NG. Donc on est au contraire condamnés à faire un truc encore plus gros qu'un F-22 si on veut vraiment suppléer au Rafale par le haut. C'est tout l'enjeu du projet Espadon qui certes n'en est qu'à la phase de vue d'artiste et de pré-étude de faisabilité, mais qui amènerait bien plus de capacités, notamment autour du débat entre hyper vitesse et furtivité, vu que l'ONERA dit pouvoir réaliser un aéronef furtif à mach 4, ou non furtif mais hypersonique à mach 7. Autre question corollaire: y aurait-il un besoin pour un avion intermédiaire entre Rafale F5/F6 et un hypothétique Espadon? Auquel cas, cet avion ne pourrait-il pas être une évolution du Rafale, mais en plus gros? Mais alors, ne faudrait-il pas travailler sur cette nouvelle cellule plutôt que vendre dès aujourd'hui des aéronefs destinés à l'obsolescence d'ici 25 ans? Tout ça pose nombre de questions, et il est évident qu'on ne pourra pas tout se payer. Donc je suis partisan d'une modernisation a minima du Rafale existant, y-compris en rétrofit, afin de lui donner un seuil de performance correct en termes de furtivité passive, ce qui passe par de nouveaux pylônes, de nouvelles armes à corps portant pouvant être intégrées à la cellule, une nouvelle "peau" pour la cellule et de nouveaux appendices intégrés sans aspérités, et tout ça quitte à accepter d'en faire un avion moins capable, mais en gardant ouverte l'option de mettre à niveau des cellules anciennes à terme (peut-être pas celles en dessous de F4). En clair, d'amener le Rafale sur le segment qui sera d'ici quelques années occupé par le KF-21. Une fois ceci fait, on pourra regarder l'option d'un vrai superchasseur bien plus performant, à acquérir en nombre restreint à l'instar des Mirage IV en leur temps, mais qui, déployé, sera en mesure de faire face à d'autres chasseurs furtifs, grâce à son altitude supérieure ainsi qu'une énorme antenne radar à l'intrados regardant vers le bas. Cette capacité apporterait de plus une spécificité française de poids monnayable en coalitions. Puisqu'on refuse l'homothétie en achetant pas de F-35, il faut mettre le paquet sur ce qui nous différencie si l'objectif est de rester désirables en coalition. Vu qu'apparemment ça fait peur à nos généraux que demain on ne soit plus les bienvenus... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Il y a 5 heures, Claudio Lopez a dit : Pour revenir au débat, nous savons bien que le NGF ne sera pas le vrai successeur du Rafale/Typhoon car il sera beaucoup trop gros, trop chère trop spécifié pour être l'avion à tout faire et former la force aérienne de base en Europe ... Déjà que les avions d'aujourd'hui sont presque devenus hors de prix pour des économies comme la nôtre. Ca la dessus, je suis pas d’accord. le rafale pouvait paraître trop cher en 2010 - 2015 mais avec un budget militaire a 1.3% du pib. en 2030 on aura quasiment doublé ce dit budget et je pense qu’on ira encore plus loin d’ici a 2030. ensuite, la réalité de l’utilisation du ngf serait quand meme d’avoir un avion a 12 ou 13t a vide et 30t mtow lisse car le cout de l’heure de vol ne devrait donc pas nécessairement exploser entre rafale et ngf surtout si le reacteur et la maintenance predictive suivent le cahier des charges. je suis pas sur que le but soit de faire un avion si spécifique que ca, au contraire l’avantage du ngf c’est de pouvoir faire seul ce que le rafale sera obligé de faire en reseau et avec des drones. En fin de compte ce qui va coûter plus cher par rapport au rafale chez le ngf, c’est un peu la r&d. Les projection sont pour l’instant a 14 milliards contre 10 (sachant que la coopération augmente le cout) et surtout la maintenance des ram qui n’est réellement nécessaire que lorsqu’on cherche la performance aérodynamique (consommation de la ram) et la furtivite (la ram doit etre au meilleur niveau) au meme moment (c’est rarissime). Il est d’ailleurs fort probable qu’un gros effort soit mis sue le dev d’une ram résistance a la chaleur et aux effects mécanique. Encore une fois, on est en france et dassault sans que l’empreinte logistique ne doit pas etre vu d’un angle américain. le successeur de spectra sera aussi de la partie réduisants les exigences d’une ram, on cherchera plus a faire un su57 qu’un f22 a niveau là. Et il serait bon d’insister sur le fait qu’on cherche pas a faire un f22, 40 ans apres ou un su57 20 ans apres, pas plus qu’un f35. La bitd francaise a réussi a faire le rafale avec un budget minable comparé au f35 pour un résultat pas si éloigné. Donc l’avenir est pas si noir pour le ngf, le principal probleme aujourd’hui c’est la clarté décisionnelle et donc de surtout pas tomber dans un avion de comité (ce que les allemands semblant vouloir par-dessus tout pour prendre le control de maniere non dite). l’eper et eper 2 pourrait etre un element de comparaison tres pertinent dans le domaine du nucleaire. Pour finir, je te rappelle que si le rafale avait longtemps ete donné pour invendable c’etait en raison de son prix, voila le résultat aujourd’hui. C’est moins une question de prix que de volonté politique, le seul plan de relance européen nous a couté plus que le programme rafale en plus de 40 ans. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MatOpex38 Posté(e) le 24 juillet 2023 Share Posté(e) le 24 juillet 2023 On ne peut enlever à Trappier sa clarté sur l'avenir du SCAF et surtout du Tempest! 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lordtemplar Posté(e) le 26 juillet 2023 Share Posté(e) le 26 juillet 2023 On 7/22/2023 at 12:06 PM, Titus K said: En 2080 dans un avion imaginé presque 100 ans auparavant, faudra pas venir se plaindre qu'on ne trouve pas de candidats l'école des pilotes de chasse. je ne pense pas que le recrutement de pilote de chasse se posera en 2080, car j'imagine que les avions de combats seront pilote par IA, avec "un homme dans la boucle" dans un containeur ISO sur une base aerienne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
R force Posté(e) le 26 juillet 2023 Share Posté(e) le 26 juillet 2023 Le 22/07/2023 à 12:20, wagdoox a dit : Oui enfin ca fait tres longtemps qu’on sait ca ! Meme avec scholtz. Ex pas de meteor pour les eau. On est parvenu à vendre les 80 Rafale sans Meteor ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 1 août 2023 Share Posté(e) le 1 août 2023 Alors, ou en sommes nous dans ce bordel bourbier développement? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
paulwingwing Posté(e) le 1 août 2023 Share Posté(e) le 1 août 2023 La prochaine séance d'auto congratulations des ministres de la défense c'est fin septembre non ? Je ne pense pas qu'on ait quoi que ce soit de concret communiqué d'ici là. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Bechar06 Posté(e) le 2 août 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 août 2023 La belle Blague ! Il faut inviter Guillaume à fréquenter notre vaste forum ! https://www.cnbc.com/2023/07/27/airbus-ceo-says-europe-is-failing-to-work-together-on-defense-.html 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. elannion Posté(e) le 2 août 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 août 2023 Il y a 3 heures, Bechar06 a dit : La belle Blague ! Il faut inviter Guillaume à fréquenter notre vaste forum ! https://www.cnbc.com/2023/07/27/airbus-ceo-says-europe-is-failing-to-work-together-on-defense-.html rhaa ces sales français arrogants qui ne se laissent pas piller leur outil industriel de défense... Pourquoi Dassault n'est pas Rhône Poulenc ou EDF ? C'est vraiment po juste.. Vraiment la preuve que les français sont des salauds de première ! Incapable de générosité ! Filler des milliards par an ne suffit amplement pas ! On en rigole mais c'est clairement pas la honte ou les scrupules qui les étouffent... 2 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 2 août 2023 Share Posté(e) le 2 août 2023 Oui alors rhone Poulenc est devenu Aventis donc pas si mal que ça... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. elannion Posté(e) le 2 août 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 août 2023 il y a 3 minutes, mgtstrategy a dit : Oui alors rhone Poulenc est devenu Aventis donc pas si mal que ça... On est HS mais non la privatisation et surtout ses " fusions" successives ont salement amoché Rhône Poulenc qui n'existe pour ainsi dire plus.. et c'est un chimiste pharmaceutique qui parle... 2 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ? Un Metarticle Révélation Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense. Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés. Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche. C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient. Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial. Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS. En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises. A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile. Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine. De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut. En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands. Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne. Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028. La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé. Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80. Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme. On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire. Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même. A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national. Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud. Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie. Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir. En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises. Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales. Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte. Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale. Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde. Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable. Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD. On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales. A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale. Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 il y a une heure, Picdelamirand-oil a dit : Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ? Un Metarticle Révéler le contenu masqué Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense. Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés. Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche. C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient. Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial. Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS. En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises. A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile. Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine. De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut. En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands. Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne. Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028. La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé. Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80. Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme. On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire. Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même. A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national. Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud. Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie. Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir. En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises. Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales. Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte. Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale. Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde. Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable. Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD. On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales. A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale. Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants. L'article fait l'impasse sur le domaine spatial.....là aussi notre agilité est plombée par nos "amis". 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 GO INDIA 10000fois :) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 (modifié) Il y a 12 heures, Picdelamirand-oil a dit : Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ? Un Metarticle Révéler le contenu masqué Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense. Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés. Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche. C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient. Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial. Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS. En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises. A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile. Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine. De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut. En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands. Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne. Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028. La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé. Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80. Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme. On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire. Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même. A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national. Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud. Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie. Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir. En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises. Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales. Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte. Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale. Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde. Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable. Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD. On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales. A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale. Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants. En 2030, la question va finir par se poser à tout les pays équipés de Rafale. Et on a la chance que 3 de ces pays ont des moyens financiers considérables : Émirats, Qatar et Inde. Et on sait que l'inde a des ambitions industrielles et que les Émirats ont aussi des velléités de développer un début d'industrie de pointes. Donc, il est probable que le plan B du scaf se fasse avec les pays du club "Rafale" qui voudraient participer à la construction du NGF avec l'inde en partenaire principal Après concernant, les drones, le cloud et les differents sous système, il est possible que le scaf soit maintenu... Car on aura déjà avancé beaucoup avec Airbus, Indra et je vois mal repartir d'une feuille blanche... Modifié le 5 août 2023 par Claudio Lopez 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 Un article, assez factuel, dans la presse allemande sur Dassault, Rafale F5 toussa. Popcorn pour la section commentaires. https://www.msn.com/de-de/finanzen/top-stories/airbus-rivale-dassault-frankreichs-kampfjetschmiede-schwimmt-in-aufträgen/ar-AA1ecszx?ocid=sprinklr_sch&OCID=spr_trending 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 Franchement ca va les commentaires, la majorité sont plus jaloux de notre politique d'ouverture a l'export. On a vu bien pire Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 5 août 2023 Share Posté(e) le 5 août 2023 Il y a 1 heure, Chimera a dit : https://www.msn.com/de-de/finanzen/top-stories/airbus-rivale-dassault-frankreichs-kampfjetschmiede-schwimmt-in-aufträgen/ar-AA1ecszx?ocid=sprinklr_sch&OCID=spr_trending "Traduction" à la Google, avec mise en valeur perso. : Airbus rival Dassault : le constructeur français d'avions de chasse nage dans les commandes L'avionneur français Dassault Aviation se porte toujours bien. Même s'il est actuellement en proie à des goulots d'étranglement de livraison comme toute l'industrie aéronautique et que la demande pour son avion d'affaires Falcon s'est récemment affaiblie, l'avenir est assuré pour le moment. Avec son produit phare, l'avion de chasse Rafale, la société a décroché des commandes à l'exportation de plus en plus importantes ces dernières années. La commande des Emirats Arabes Unis se démarque. Le pays a commandé 80 modèles de Rafale, qui sont désormais produits et livrés par étapes. L'Égypte, l'Inde, le Qatar, la Grèce, la Croatie et l'Indonésie sont également des clients étrangers. Environ 400 entreprises françaises sont impliquées dans la production du Rafale et, outre Dassault, le groupe technologique Thales et le motoriste Safran sont en tête. Leurs parts de travail se situent entre 22 et 18 %. Après la récente visite du Premier ministre Narendra Modi à Paris, une autre commande pour Dassault de l'Inde se profile. Son armée de l'air disposant déjà de 36 avions Rafale, il y a une déclaration d'intention d'acheter 26 autres avions de combat de ce type pour la marine indienne. Une fois le contrat signé, le carnet de commandes, qui est actuellement rempli de commandes d'une valeur d'environ 34,4 milliards d'euros, continuera à gonfler. A titre de comparaison : Dassault a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros au premier semestre avec un bénéfice net de 362 millions d'euros. C'est ce qu'a annoncé jeudi soir la société cotée, détenue à près des deux tiers par la famille fondatrice du même nom. Les investisseurs ont réagi déçus aux chiffres, le cours de l'action Dassault a chuté d'environ 7% vendredi. Qu'est-ce qui vous fait vous asseoir et remarquer Les perspectives de l'avionneur en tant que fournisseur de la cour des armées françaises pourraient également être pires chez nous. A ce titre, Dassault bénéficie du budget de la défense en forte croissance. Dans la loi de programmation militaire finalement votée il y a quelques jours, le Parlement français a décidé de dépenser 413 milliards d'euros sur la période 2024-2030, soit une augmentation de pas moins de 40 %. Dassault a désormais le feu vert pour construire 42 avions Rafale supplémentaires pour l'armée française, portant la flotte de l'armée de l'air à 137 de ce type d'ici 2030. La loi sécurise également le financement du développement du nouveau standard Rafale F5, qui promet d'augmenter les capacités techniques et militaires. De plus, d'autres commandes Falcon attendent l'armée française. Le financement du système d'avions de combat allemand-français-espagnol Future Combat Air System (FCAS), que Dassault développe avec le groupe aérospatial européen Airbus, a également été politiquement engagé. La société est également favorite aux côtés d'Airbus pour construire un nouvel avion de patrouille maritime pour la Marine nationale française et a été chargée de développer un drone basé sur des travaux ( passés ) menés en joint-venture avec l'Italie, la Suède, l'Espagne, la Grèce et la Suisse il y a une vingtaine d'années. Programme de démonstration démarré devrait construire. Dans cette pluie de commandes, le développement du standard F5 pour le Rafale et le drone a fait réagir les gens. Parce que les deux pourront éventuellement fonctionner ensemble à l'avenir. Il apparaît déjà qu'un système national français pourrait entrer en conflit avec le SCAF, qui, outre un nuage de combat, est également composé d'avions de chasse et de drones et qui comprend à la fois le Rafale et l'Airbus ainsi que BAE Systems de Grande-Bretagne et Leonardo d'Italie a construit l'Eurofighter pour le remplacer. "Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045" En tout cas, il semble y avoir un chevauchement temporel. Avec le développement du standard F5 en cours, qui servira à construire de nouveaux avions Rafale et à moderniser ceux existants, les armées françaises pourraient piloter cet avion de chasse jusqu'en 2060 – alors que Paris, Berlin et Madrid préparent l'entrée en service de Target SCAF en parallèle autour de l'année 2040. Dassault nie la question d'une contradiction entre la modernisation du Rafale et les drones français d'une part et le système d'avion de chasse européen d'autre part. "Nous ne poursuivons pas un plan B", a déclaré jeudi le PDG Eric Trappier. D'une part, le standard F5 est en cours d'élaboration pour l'année 2035, « peut-être avec un drone de combat en parallèle », et d'autre part le démonstrateur de vol FCAS est en préparation, qui pourrait vraisemblablement décoller en 2029. Trappier a souligné que les politiciens doivent décider si le programme sera effectivement lancé. Une fois encore, cependant, le patron de Dassault a précisé que la mise en service du FCAS en 2040 était irréaliste. "Je dis toujours que ce ne sera pas avant 2045", a-t-il déclaré - et contredit ainsi Airbus, qui a en outre assuré vendredi qu'il s'en tiendrait à la date cible de 2040 convenue avec les politiques "Une question qui continue de nous inquiéter" Les pierres d'achoppement ne manquent pas pour ce qui est actuellement le projet d'armement européen le plus cher, avec des coûts de construction estimés à environ 100 milliards d'euros. Il y a aussi un risque de pépin quand il s'agit de la question de l'exportation de SCAF vers des pays tiers. Berlin et Paris ont des perspectives différentes sur les exportations d'armes. "C'est une décision souveraine d'un pays que je n'ai pas à commenter ni à commenter dans les colonnes de vos journaux", a déclaré le patron de Dassault, Trappier, lorsqu'on lui a demandé s'il trouvait compréhensible la récente interdiction d'exportation de l'Eurofighter vers l'Arabie saoudite et il a regardé ça sur FCAS t'inquiète. Cependant, il a souligné que l'industrie française dispose aujourd'hui d'atouts pour vendre des avions de chasse - et que les programmes d'armement européens ne sont pas rentables sans exportation. C'est "une question qui continue de nous inquiéter" et qui doit être discutée au niveau politique, a déclaré Trappier. Airbus ne veut pas dire grand-chose sur l'interdiction d'exporter. "Compte tenu des annonces récentes, qui sapent clairement le but et les objectifs de programmes paneuropéens comme l'Eurofighter, nous pouvons comprendre les inquiétudes concernant la position de l'Allemagne sur le contrôle des exportations", a déclaré vendredi un porte-parole. Néanmoins, on fait confiance « à l'engagement conjoint des nations clientes et de l'industrie pour faire du SCAF un succès et ainsi faire progresser l'autonomie stratégique de l'Europe ». Fin "traduction" 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Chimera Posté(e) le 6 août 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 août 2023 (modifié) Merci Bechar06, hier soir c'était tard, j'avais la flemme de faire le boulot. En tout cas, cette analyse publiée initialement dans FAZ, commence à être largement partagée des deux cotés du Rhin et la communauté miltweet allemande est en émoi depuis l'annonce nEUROn/F5: Citation Il semble que Dassault commence à développer son propre Combat Cloud et son propre Loyal Wingman. Ces deux projets font partie intégrante de FCAS et sont sous la responsabilité de l'Allemagne. Si cela est vrai, c'est un affront. Est-ce que cela signifie que FCAS est mort ? Si vous ne connaissez pas le personnage, ArmchairGeneral est dans la lignée des Max Mustero, Flybook et autres commentateurs allemands, convaincus de la supériorité technique et technologique de l'Allemagne sur tout le monde et que les français sont des salauds qui veulent faire les poches à la riche Allemagne. Le sujet de fonds reste tout le temps le même : si l'Allemagne est en capacité de développer un MBT de nouvelle génération sans la France, le cas est réciproque dans l'avion de combat/drones. On le répète à tue tête depuis des années : on arrive, à force de décalage, au point ou l'évidence est criante: Dassault fera F5 + Neuron pour préparer un SCAF franco francais avec Thales en ambuscade sur le Combat Cloud, un BE bien occupé avec la PATMAR, le Neuron NeGen. Airbus DS en face ne fera pas grand chose si ce n'est un Eurodrone avec FCS signé Dassault, qui peut se retirer à tout moment avec comme seule alternative Parker Aerospace, Collins Aerospace (Safran pardon) ou BAe. Et rien d'autre à se mettre sous la dent: les RC légers étant maitrisés par MBDA et le Neuron répondant aux besoins français, que reste-il pour Airbus DS qui pourra interesser l'AAE ? Modifié le 6 août 2023 par Chimera 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 6 août 2023 Share Posté(e) le 6 août 2023 Acheter un équipement 100% Fr pose entre autres deux problèmes à l’Allemagne. 1 : c’est donner du cash à nos industriels ce qui les renforce et permet de réinvestir pour être pérenne. Or nos industriels reste des concurrents avant tout… 2 : Acheter ces équipements c’est leurs donner un « Deutsche Qualität Approved », ce qui renforce l’image de marque du matos Fr. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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