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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly

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il y a 10 minutes, Asgard a dit :

On nous avait promis une maquette / présentation du futur démonstrateur pour décembre..

Cela me rappelle, en contrepoint,  la première présentation du RAFALE A

"La motivation des équipes de Dassault était si forte qu'à deux reprises le calendrier prévisionnel sera avancé, l'appareil est construit en moins d'un an et demi avec neuf mois d'avance sur le calendrier initialNote 2; le démonstrateur Rafale A est présenté le 13 décembre 1985 à Saint-Cloud en présence de Marcel Dassault. La presse titillant Marcel Dassault sur le fait que son avion ne soit pas européen, celui-ci rétorque « Ce sera un avion mondial » " Wikipedia

Ne pas mélanger "le Bon Grain et l'Ivraie" ... 

Modifié par Bechar06
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Il y a 3 heures, Titus K a dit :

Je comprend pas très bien ...

Dans la premiere partie, le DGA parle de Dassault quand il évoque "un lobbying intense d’une entreprise qui veut tout faire" ... puisqu'il assure juste après que "la dissuasion n'est pas en risque"  ?

Il y a 3 heures, Ziggy Stardust a dit :

Moi ça me fait plutôt penser à Dassault, mais bon c'est vague et fait exprès pour l'être 

Non, ils parlent d'Airbus D&S, très clairement.

L'entreprise qui veut tout faire, c'est eux. Ils refusent leur statut de sous-traitant sur le NGF, ils veulent imposer leur loyal wingman alors que l'état vient juste d'octroyer à Dassault un financement pour en faire un à partir des leçons tirées des AVE, de Neuron, et de FCAS-DP, ils voulaient piquer les commandes de vol à Dassault, ils ont fait perdre 5 ans en palabres en voulant tout renégocier, etc etc.

Et d'ailleurs le passage sur la dissuasion et les "partenaires qui doivent comprendre" sinon il y aura "des plans alternatifs", c'est encore plus limpide. À qui l'état Français s'adresserait-il sinon à Dassault pour ces plans alternatifs? À Lockheed Martin?

Il faut être logiques à un moment...

 

Il y a 3 heures, Chimera a dit :

C'edt bien on rentre dans le dur et ça commence à chauffer, l'heure de vérité approche.

On tout cas, la miltweet espagnole est en émoi :"quoi ?! Les français veulent un appareil CATOBAR et emportant un missile nucléaire !"

Tout le monde est sous le choc.

 

:bloblaugh:

 

Il y a 3 heures, Asgard a dit :

On nous avait promis une maquette / présentation du futur démonstrateur pour décembre... le retard planning fait monter la pression ? A moins qu'on nous serve un cadeau de noël ? (peu probable)

Il ne t'aura pas échappé qu'il reste 12 jours avant le mois de janvier.

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Cette entreprise qui veut tout faire est clairement Airbus D&S. Les plans alternatifs ne pouvant etre que portés par Dassault.

D'ailleurs comment sont financés ces "études Plan B"? Dassault travaille en fonds propres? Ils utilisent les fonds alloués dans le cadre du SCAF? (Pas que ca me dérange, bien au contraire)

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Il y a 5 heures, OysterCultist a dit :

D'ailleurs comment sont financés ces "études Plan B"? Dassault travaille en fonds propres? Ils utilisent les fonds alloués dans le cadre du SCAF? (Pas que ca me dérange, bien au contraire)

Je suis prêt à parier que ce sont les mêmes équipes qui bossent sur le plateau de Saint Cloud sur le NGF qui font eux aussi, au même moment, les plans alternatifs. 

Il suffit de pas grand chose pour "tester" le partenaire allemand et sa bonne foi/volonté en echangeant des variantes bidons/fake du NGF (pour voir comment les allemands se comportent dessus) alors que celles que Dassault considère comme les plus pertinentes sont elles gardées bien au chaud dans un "back-door". On se parle de Dassault quand même, l'expert dans l'utilisation de logiciels CAO édités par les cousins Dassault Systèmes. 

Modifié par Chimera
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7 hours ago, Patrick said:

Non, ils parlent d'Airbus D&S, très clairement.

L'entreprise qui veut tout faire, c'est eux. Ils refusent leur statut de sous-traitant sur le NGF, ils veulent imposer leur loyal wingman alors que l'état vient juste d'octroyer à Dassault un financement pour en faire un à partir des leçons tirées des AVE, de Neuron, et de FCAS-DP, ils voulaient piquer les commandes de vol à Dassault, ils ont fait perdre 5 ans en palabres en voulant tout renégocier, etc etc.

Ré-écoute l'audition postée quelques pages plus avant, c'est pas si limpide.. et dans le tweet les "[...]" ont une importance forte.

7 hours ago, Patrick said:

Il ne t'aura pas échappé qu'il reste 12 jours avant le mois de janvier.

La période des fêtes n'est jamais très active ^^' A moins qu'ils souhaitent présenter un cadeau de noel ? 

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il y a 13 minutes, Asgard a dit :

Ré-écoute l'audition postée quelques pages plus avant, c'est pas si limpide.. et dans le tweet les "[...]" ont une importance forte.

Tu parles de ça?

Si c'est pas ça un lien serait apprécié.

Le 01/12/2024 à 14:17, Alexis a dit :

Selon le Sénat, les divergences avec Berlin font douter de l’avenir du Système de combat aérien du futur

"Les sénateurs Hugues Saury et Hélène Conway-Mouret ont estimé que le SCAF est « fragilisé » par le non-respect du principe du « meilleur athlète » ainsi que par les restrictions que l’Allemagne pourrait imposer à l’exportation (...)

Ainsi, le principe consistant à donner la primeur aux industriels les plus compétents dans leur domaine [le « meilleur athlète »] n’a « pas systématiquement été privilégié pour attribuer les différents lots », ont déploré les rapporteurs

En outre, ils ont également rappelé que « l’importance de la composante aérienne dans la stratégie de dissuasion aérienne ne peut tolérer de compromis sur les performances technologiques compte tenu du caractère de plus en plus disputé des espaces aériens » (...)

Quant au sujet de l’exportation, l’accord franco-allemand signé en octobre 2019 n’a pratiquement rien réglé… alors que cette question est l’une des lignes rouges posées par la France pour continuer le programme"

Rien n'est réglé 

Rien ne le sera, même lorsque Trump aura largement dégagé l'Amérique de la défense de l'Europe. On préférera toujours à Berlin acheter des F-35 ou leur successeur que reconnaître que le "meilleur athlète" est plus souvent francais qu'allemand ou espagnol

 

Plus tôt ce programme est arrêté, mieux ce sera 

 

il y a 13 minutes, Asgard a dit :

La période des fêtes n'est jamais très active ^^' A moins qu'ils souhaitent présenter un cadeau de noel ? 

On le saura d'ici 12 jours.

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Il y a 1 heure, Patrick a dit :

Tu parles de ça?

Le Scaf fait l'objet d'un lobbying intense d'une entreprise qui veut tout faire, alors que, selon l'adage, « seul plus on va plus vite, en groupe on va plus loin », même si la coopération demande des concessions. Il y aura un successeur au Rafale, le projet qui se déroule en coopération fera l'objet d'une information au Parlement l'an prochain, un rendez-vous entre la France, l'Espagne et l'Allemagne doit être pris avant la fin de l'année pour le lancement de la phase 2, lequel est subordonné aux échéances électorales allemandes. La dissuasion n'est pas en risque, nous ne cèderons rien sur le sujet ; le nouvel avion sera capable de porter le missile nucléaire, il n'y a pas de question sur le sujet. Soit nos partenaires le comprennent, soit nous ferons autrement, nous avons des plans alternatifs. En tout état de cause, l'absence de restriction à l'export est une condition sine qua non que nous posons pour aller plus loin sur le projet.

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50 minutes ago, Patrick said:

Tu parles de ça?

Si c'est pas ça un lien serait apprécié.

Pardon, je me suis trompé, mon cerveau a mélangé l'audition devant la commission de défense de l'assemblée nationale (qui a eu lieu il y a 1 mois) du DGA et les propos du Mindef en commission sénatoriale de début d'année

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il y a une heure, Titus K a dit :

Le Scaf fait l'objet d'un lobbying intense d'une entreprise qui veut tout faire, alors que, selon l'adage, « seul plus on va plus vite, en groupe on va plus loin », même si la coopération demande des concessions. Il y aura un successeur au Rafale, le projet qui se déroule en coopération fera l'objet d'une information au Parlement l'an prochain, un rendez-vous entre la France, l'Espagne et l'Allemagne doit être pris avant la fin de l'année pour le lancement de la phase 2, lequel est subordonné aux échéances électorales allemandes. La dissuasion n'est pas en risque, nous ne cèderons rien sur le sujet ; le nouvel avion sera capable de porter le missile nucléaire, il n'y a pas de question sur le sujet. Soit nos partenaires le comprennent, soit nous ferons autrement, nous avons des plans alternatifs. En tout état de cause, l'absence de restriction à l'export est une condition sine qua non que nous posons pour aller plus loin sur le projet.

Hum, ça change pas mal de choses ouais.

Bon ça semble mal barré cette affaire si même eux s'y mettent.

La vision d'horreur de l'Eurofighter ne leur a pas suffi? Ils veulent "rejoindre" le GCAP? Acheter des F-35?

Ils se sentiraient moins "seuls" en même temps en étant si bien entourés... :rolleyes:

 

Il y a 3 heures, herciv a dit :

Je crois que ce propos là est beaucoup plus intéressant. Les partenaires sont clairement les espagnols et les allemands. Le plus intéressant ce sont les "soit" ils sont exclusifs. La France ne fera pas deux projets. L'inclusion nucléaire est une obligation et évidemment elle implique l'ITAR et le CATSAA free. Tout le reste en découle sur la répartition industrielle. Je pense que ce qui sera actable sera le double sourcing et çà n'est pas ce que veut l'Allemagne.(particulèrement pour les moteurs).

Et en ce moment celui qui reçoit les sous pour l'ASN4G, c'est Dassault pour son Rafale "très différent" et pour le NEURON like.

Dernier indice Airbus a eu le droit a une compensation avec le A-321 MPA et Dassault n'a pas retravaillé son Falcon MPA pour la Marine. Il auraient voulu se saborder qu'ils n'auraient pas fait autrement. Dassault va pouvoir concentrer ses ingénieurs sur les deux BE cité au-dessus. Je serais AIRBUS je commencerais à me faire du souci. 

Ou alors ils sont prêts à abandonner la capacité nucléaire du NGF pour la rebalancer ailleurs... Terrestre? (balistique) Sous-marin? (surplus de M51).

C'est là aussi une possibilité.

 

il y a 56 minutes, Asgard a dit :

Pardon, je me suis trompé, mon cerveau a mélangé l'audition devant la commission de défense de l'assemblée nationale (qui a eu lieu il y a 1 mois) du DGA et les propos du Mindef en commission sénatoriale de début d'année

Pas de soucis. En plus ces sorties ont de quoi faire réfléchir.

Modifié par Patrick
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il y a 2 minutes, Patrick a dit :

Hum, ça change pas mal de choses ouais.

Bon ça semble mal barré cette affaire si même eux s'y mettent.

La vision d'horreur de l'Eurofighter ne leur a pas suffi? Ils veulent "rejoindre" le GCAP? Acheter des F-35?

Ils se sentiraient moins "seuls" en même temps en étant si bien entourés... :rolleyes:

 

Ou alors ils sont prêts à abandonner la capacité nucléaire du NGF pour la rebalancer ailleurs... Terrestre? (balistique) Sous-marin? (surplus de M51).

C'est là aussi une possibilité.

Pour le coup j'y crois pas trop. La balistique sous-marin est clairement trop connoté solution radicale et finale.

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il y a 9 minutes, Patrick a dit :

Hum, ça change pas mal de choses ouais.

Bon ça semble mal barré cette affaire si même eux s'y mettent.

La vision d'horreur de l'Eurofighter ne leur a pas suffi? Ils veulent "rejoindre" le GCAP? Acheter des F-35?

Ils se sentiraient moins "seuls" en même temps en étant si bien entourés... :rolleyes:

 

Ou alors ils sont prêts à abandonner la capacité nucléaire du NGF pour la rebalancer ailleurs... Terrestre? (balistique) Sous-marin? (surplus de M51).

C'est là aussi une possibilité.

Je ne crois pas à un mix si ce n'et pour remplacer les rafales les uns après les autres.

D'autre part ta solution de mixte rend l'intérêt du NGF très secondaire pour la France si il n'est pas nucléaire.

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il y a 46 minutes, herciv a dit :

Pour le coup j'y crois pas trop. La balistique sous-marin est clairement trop connoté solution radicale et finale.

Certes.

il y a 43 minutes, herciv a dit :

Je ne crois pas à un mix si ce n'et pour remplacer les rafales les uns après les autres.

D'autre part ta solution de mixte rend l'intérêt du NGF très secondaire pour la France si il n'est pas nucléaire.

Aussi oui.
Surtout avec un drone furtif ailier loyal issu du Neuron dans le mix.
Mais ce serait cocasse! L'arroseur arrosé en quelque sorte. :laugh:
En effet, un NGF qui ne serait ni navalisé ni porteur de l'arme nucléaire ni exportable ni souverain... Vous voudriez qu'on en fasse QUOI sérieusement? :laugh:
Ça deviendrait un programme sacrifiable sur l'autel des économies... Et le PANG avec, parce qu'un porte-avions sans avions, et bah ça sert à rien.

Imaginez la cata... Moi ça m'irait très bien, entendons-nous bien, plutôt ne rien avoir et garder son argent pour autre chose, qu'avoir un truc tout moisi...

Et cet autre chose c'est le futur drone furtif ailier loyal du Rafale F5.

 

il y a 16 minutes, Deltafan a dit :

Vidéo BFM TV, avec le titre : Quel avenir pour le projet SCAF ?

https://www.bfmtv.com/economie/quel-avenir-pour-le-projet-scaf_VN-202412160202.html

Très bon résumé, mais ils ont oublié le plus important: l'arrivée au pouvoir de trump le 20 janvier, et le fait qu'il va envoyer du monde mettre la pression partout pour leur faire acheter plein de nouveaux F-35!

Comme je l'avais écrit il y a des années tout l'enjeu sera alors de pouvoir faire porter le blâme sur "les méchants FRANÇAIS qui veulent pas coopérer et nous OBLIGENT donc à acheter Américain! Ahlala si seulement les FRANÇAIS ne nous avaient pas FORCÉ à avoir recours à cette solution qu'est le F-35 (et le P-8, et le Patriot, et le Tomahawk, et le [...]), sniff sniff c'est vraiment trop injuste".

C'est un Vaudeville, littéralement.

Modifié par Patrick
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Il y a 4 heures, Patrick a dit :
Il y a 5 heures, Titus K a dit :

Le Scaf fait l'objet d'un lobbying intense d'une entreprise qui veut tout faire, alors que, selon l'adage, « seul plus on va plus vite, en groupe on va plus loin », même si la coopération demande des concessions. Il y aura un successeur au Rafale, le projet qui se déroule en coopération fera l'objet d'une information au Parlement l'an prochain, un rendez-vous entre la France, l'Espagne et l'Allemagne doit être pris avant la fin de l'année pour le lancement de la phase 2, lequel est subordonné aux échéances électorales allemandes. La dissuasion n'est pas en risque, nous ne cèderons rien sur le sujet ; le nouvel avion sera capable de porter le missile nucléaire, il n'y a pas de question sur le sujet. Soit nos partenaires le comprennent, soit nous ferons autrement, nous avons des plans alternatifs. En tout état de cause, l'absence de restriction à l'export est une condition sine qua non que nous posons pour aller plus loin sur le projet.

Hum, ça change pas mal de choses ouais.

Bon ça semble mal barré cette affaire si même eux s'y mettent.

La vision d'horreur de l'Eurofighter ne leur a pas suffi? Ils veulent "rejoindre" le GCAP? Acheter des F-35?

Ils se sentiraient moins "seuls" en même temps en étant si bien entourés... :rolleyes:


Hahaha quand on parle du loup ...

 

 

https://www.idaero-plus.com/articles/interview-d-eric-trappier-sur-le-theme-de-la-souverainete/


Extrait :
 

Pouvez-vous préciser les apports de la dissuasion pour votre industrie ?

La mission de dissuasion aéroportée étant particulièrement exigeante, elle a obligé les forces aériennes et les industriels à développer de nouvelles compétences et de nouvelles technologies. À titre d’exemple, les FAS ont été les premières à utiliser le ravitaillement en vol, qui est aujourd’hui commun à toutes nos opérations. Elles ont aussi acquis des aptitudes spécifiques en planification et en conduite des opérations aériennes, qui ont été utiles dans des environnements conventionnels denses et hostiles, comme en Libye ou en Syrie. L’autonomie d’emploi requise pour la mission de dissuasion a, de même, conduit au développement des systèmes de contre-mesures électroniques, des moyens de navigation de bord et de pénétration en suivi de terrain automatique, qui ont pu être ensuite déclinés sur d’autres avions.
 

 

 

La souveraineté « à la française » exclut-elle la coopération en matière de programmes militaires ?

Non. D’ailleurs, Dassault Aviation a réalisé plusieurs avions en coopération : ATL, Alpha Jet, Jaguar, nEUROn.  Ces expériences montrent que la coopération est possible à condition de respecter certains principes.

D’abord, les spécifications technico-opérationnelles communes, arrêtées entre les partenaires d’un programme en coopération, ne doivent pas faire d’impasse sur les missions militaires considérées comme essentielles à leur souveraineté par les différentes parties prenantes. Par exemple, lors des discussions sur le projet d’avion européen, dans les années 80, il est vite apparu que nos partenaires potentiels ne souhaitaient pas que l’avion soit capable d’opérer depuis un porte-avions. Plus généralement, la polyvalence leur semblait superflue ou inaccessible, et leur besoin se situait uniquement au niveau d’un appareil spécialisé dans les missions de supériorité aérienne. L’air-mer et l’air-sol n’entraient pas dans leurs priorités pour ce programme. Sans même parler du nucléaire. Dès lors, la coopération n’était plus possible, et la France n’avait d’autre solution que de faire seule son avion, le Rafale. Avec le recul, nous constatons que ce choix était le bon, tant au point de vue budgétaire qu’au point de vue performances.

Enfin, Dassault Aviation milite depuis les débuts du programme nEUROn, il y a 20 ans, pour que les coopérations adoptent certaines règles d’efficacité : associer les meilleurs talents sous la direction d’une unique maîtrise d’œuvre, avec un partage clair des tâches en fonction des compétences démontrées par chacun des partenaires, et non pas en fonction du « juste retour » territorial. La pertinence de ces règles a été démontrée par le total respect des performances et des budgets du nEUROn. Un programme qui s’écarte de ce modèle débouche souvent sur un matériel cher et sous-optimisé qui grèvera le budget de la défense et in fine, n’accomplira pas les missions attendues. La souveraineté est aussi une question d’efficacité.

Aujourd’hui, nous travaillons avec les industriels allemands et espagnols dans le cadre du Système de combat aérien futur (SCAF). Nous avons négocié fermement pour préserver les savoir-faire de Dassault Aviation et obtenir la maîtrise d’œuvre du NGF, pièce centrale du SCAF. Pour que ce programme réussisse, il faut que les règles et principes que je viens d’évoquer soient respectés. Le NGF doit avoir la capacité Marine et la capacité dissuasion nucléaire. Nous sommes mobilisés pour définir un démonstrateur qui devrait voler vers 2029. Ce démonstrateur suppose de nouvelles étapes contractuelles pour lesquelles le partage des tâches reste encore à négocier, en particulier sur les aspects de la fabrication. En attendant, et jusqu’au-delà de 2060, le Rafale restera le cheval de bataille de l’armée de l’Air et de la Marine. Nous le faisons évoluer régulièrement, notamment en développant un drone de combat prévu avec le standard F5. En termes de puissance aérienne, le Rafale demeure l’ultima ratio de la souveraineté française.

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il y a 28 minutes, Titus K a dit :


Hahaha quand on parle du loup ...

 

 

https://www.idaero-plus.com/articles/interview-d-eric-trappier-sur-le-theme-de-la-souverainete/


Extrait :
 

Pouvez-vous préciser les apports de la dissuasion pour votre industrie ?

La mission de dissuasion aéroportée étant particulièrement exigeante, elle a obligé les forces aériennes et les industriels à développer de nouvelles compétences et de nouvelles technologies. À titre d’exemple, les FAS ont été les premières à utiliser le ravitaillement en vol, qui est aujourd’hui commun à toutes nos opérations. Elles ont aussi acquis des aptitudes spécifiques en planification et en conduite des opérations aériennes, qui ont été utiles dans des environnements conventionnels denses et hostiles, comme en Libye ou en Syrie. L’autonomie d’emploi requise pour la mission de dissuasion a, de même, conduit au développement des systèmes de contre-mesures électroniques, des moyens de navigation de bord et de pénétration en suivi de terrain automatique, qui ont pu être ensuite déclinés sur d’autres avions.
 

 

 

La souveraineté « à la française » exclut-elle la coopération en matière de programmes militaires ?

Non. D’ailleurs, Dassault Aviation a réalisé plusieurs avions en coopération : ATL, Alpha Jet, Jaguar, nEUROn.  Ces expériences montrent que la coopération est possible à condition de respecter certains principes.

D’abord, les spécifications technico-opérationnelles communes, arrêtées entre les partenaires d’un programme en coopération, ne doivent pas faire d’impasse sur les missions militaires considérées comme essentielles à leur souveraineté par les différentes parties prenantes. Par exemple, lors des discussions sur le projet d’avion européen, dans les années 80, il est vite apparu que nos partenaires potentiels ne souhaitaient pas que l’avion soit capable d’opérer depuis un porte-avions. Plus généralement, la polyvalence leur semblait superflue ou inaccessible, et leur besoin se situait uniquement au niveau d’un appareil spécialisé dans les missions de supériorité aérienne. L’air-mer et l’air-sol n’entraient pas dans leurs priorités pour ce programme. Sans même parler du nucléaire. Dès lors, la coopération n’était plus possible, et la France n’avait d’autre solution que de faire seule son avion, le Rafale. Avec le recul, nous constatons que ce choix était le bon, tant au point de vue budgétaire qu’au point de vue performances.

Enfin, Dassault Aviation milite depuis les débuts du programme nEUROn, il y a 20 ans, pour que les coopérations adoptent certaines règles d’efficacité : associer les meilleurs talents sous la direction d’une unique maîtrise d’œuvre, avec un partage clair des tâches en fonction des compétences démontrées par chacun des partenaires, et non pas en fonction du « juste retour » territorial. La pertinence de ces règles a été démontrée par le total respect des performances et des budgets du nEUROn. Un programme qui s’écarte de ce modèle débouche souvent sur un matériel cher et sous-optimisé qui grèvera le budget de la défense et in fine, n’accomplira pas les missions attendues. La souveraineté est aussi une question d’efficacité.

Aujourd’hui, nous travaillons avec les industriels allemands et espagnols dans le cadre du Système de combat aérien futur (SCAF). Nous avons négocié fermement pour préserver les savoir-faire de Dassault Aviation et obtenir la maîtrise d’œuvre du NGF, pièce centrale du SCAF. Pour que ce programme réussisse, il faut que les règles et principes que je viens d’évoquer soient respectés. Le NGF doit avoir la capacité Marine et la capacité dissuasion nucléaire. Nous sommes mobilisés pour définir un démonstrateur qui devrait voler vers 2029. Ce démonstrateur suppose de nouvelles étapes contractuelles pour lesquelles le partage des tâches reste encore à négocier, en particulier sur les aspects de la fabrication. En attendant, et jusqu’au-delà de 2060, le Rafale restera le cheval de bataille de l’armée de l’Air et de la Marine. Nous le faisons évoluer régulièrement, notamment en développant un drone de combat prévu avec le standard F5. En termes de puissance aérienne, le Rafale demeure l’ultima ratio de la souveraineté française.

Nooon! Monsieur Trappier! Arrêtez de faire du lobbying!
Vous savez pas coopérer!
Noooooon!
:bloblaugh::laugh:

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Il y a 6 heures, Titus K a dit :

Le Scaf fait l'objet d'un lobbying intense d'une entreprise qui veut tout faire, alors que, selon l'adage, « seul plus on va plus vite, en groupe on va plus loin », même si la coopération demande des concessions. 

bah c'est pas le but du best athlète?  que ceux qui savent puissent avancer plus vite au lieu de tâtonner en rond ?   le NGF la MOA est française, les allemands et espagnols ont testés avec les anglais le tornado et lef2000, ils auraient pu choisir de continuer à balancer des milliards dans un truc invendable (autre que politiquement) et obsolète dont ils veulent tous se débarrasser comme actuellement pour acheter du F35, et donc se sont tournés vers les gens qui savent faire des avions souverains, les mettre à jour sur le long terme, et les vendre.

sinon ya d'autres possibilités;

Le Kaan , leurs amis turques leurs feraient de la place 

et le GCAP Iranien, les photos sont top, ils pourront faire plein de powerpoint avec cette qualité!

le F313

spacer.png

 

 

Modifié par MatOpex38
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il y a 5 minutes, mgtstrategy a dit :

J'ai l'impression qu'il y a une querelle entre DA et la dga....

 

Ça explique le choix d'airbus sur le remplacement des Atlantic ?

J'ai l'impression du contraire. Le constat de l'echec de faire accepter les missions nuke, l'emarquement et l'export. Les mots sont les mêmes.

 

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il y a 2 minutes, Asgard a dit :

Je note tout de meme que de plus en plus de personnes qui ne le devrait pas parle de plan B ... 

Effectivement, avant c'etait Trappier tout seul comme un grand. Maintenant c'est Lecornu, c'est le DGA, sans filtres et sans pudeur.

Préparation médiatique pour présenter l'inévitable au public. Maintenant ce n'est plus qu'une question de timing: 2027 ou avant...

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1 hour ago, Chimera said:

Préparation médiatique pour présenter l'inévitable au public. Maintenant ce n'est plus qu'une question de timing: 2027 ou avant...

je sais pas si le public en a qq chose à faire. Plutot la diplomatie, les partenaires eco, la BITD etc...

De toutes facons, vu l'instabilité aussi outre rhin, ya rien a en tirer.

On est en 2024, et Trappier doit encore rappeler le domaine nuc, air mer et export. Dinguissime. 

Comment peux tu envisager une cooperation des lors que ces bases la ne sont toujours pas actés? Alors qu'il s'agit de principes ELEMENTAIRES. Si c'est pas fait pour nous faire c¨¨¨¨et exiger des contre parties, alors c'est quoi ces diktat?

Je trouve ça fou qu'on s'enferre ainsi dans le jeu allemand. Apres toutes les couleuvres avalées depuis 5-6 ans.

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