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SCAF "hors NGF" au sens technique / technologique du terme ...


g4lly

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Il y a 10 heures, Titoo78 a dit :

Cette partie du SCAF est sensée être sous pilotage d'Indra en tant que maitre d'œuvre, mais la DGA notifie directement des contrats pour des "sous-traitants" ?

C'est ça ?

Ça illustre un peu le côté communication politique de ces histoires de pilliers. La lecture des rapports de force dans ce projet n’est pas simple.

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Pourquoi Airbus en pince vraiment pour Evidian

Citation

A la fois très proche, à la fois encore très loin. Très proche parce qu'Airbus a identifié un vrai sens stratégique à se rapprocher d'Evidian, l'entité qui va rassembler les activités les plus prometteuses d'Atos (cybersécurité, data, quantique, calcul à haute puissance...) après sa scission (spin-off) au second semestre 2023. Et l'accord stratégique en négociations entre Airbus et Evidian est très avancé, selon nos informations. Très loin en revanche car récemment encore le constructeur attendait d'avoir accès aux comptes d'Evidian, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros et une marge opérationnelle de 276 millions (5,2% du chiffre d'affaires). « On ne peut pas imaginer Airbus aller vers un accord sans que le groupe aéronautique comprenne bien ce qu'il y a sous le capot d'Evidian », assure une source proche du dossier à La Tribune.

Autrement dit, tant qu'Airbus n'aura pas étudié dans le détail les contrats, la base de coûts et les comptes d'Evidian (due diligence), le constructeur ne s'engagera pas de façon ferme et irrévocable à acquérir les 29,9% du capital d'Evidian. D'autant que les discussions en cours entre Atos et Airbus sont sur une base non-exclusive. Entre Evidian, sous la tutelle d'Atos, et le conquérant Airbus, c'est la période de flirt mais aussi de découverte. On pense déjà aux fiançailles et plus si affinité, mais on ne veut pas s'engager à la légère. D'autant que le géant européen devra se montrer peut-être généreux pour convoler vers un ménage à trois.

Importance du digital pour Airbus

Pour autant, Airbus a une folle envie d'Evidian et croit dur comme du fer à son succès. Atos était déjà un partenaire historique du groupe européen. « On va dans un monde qui est très digital, très numérique à la fois dans le domaine de la connectivité, de l'utilisation des données, de la sécurisation des données, du calcul de haute intensité sur la simulation (arrivée du quantum computing). Toutes ces technologies sont des technologies très importantes pour Airbus », a lâché Guillaume Faury à quelques journalistes à l'issue de la conférence de presse sur la présentation des résultats du géant européen. Des propos qui n'étaient finalement pas aussi convenus que cela sur l'importance du digital pour Airbus.

Pourquoi ? Parce que le calcul de haute intensité (HPC) intéresse très fortement Airbus, dont les besoins en simulation vont être multipliés par cinq à l'horizon de cinq à dix ans. Ils seront multipliés jusqu'à 25 fois lors de périodes de pic. Le constructeur est déjà un consommateur très important de simulations. Il sera encore plus addict à l'avenir. Résultat, l'utilisation du calcul intensif est très importante pour toute la simulation réalisée par Airbus aujourd'hui mais aussi demain. Le rapprochement avec Evidian lui permettra de combler une très grande partie de ses besoins en la matière de façon beaucoup plus rationnelle et plus structurée qu'aujourd'hui et surtout d'être prioritaire en raison de l'accord stratégique qui liera en principe les deux entreprises.

« C'est donc l'ensemble du portefeuille d'Evidian qui a du sens pour Airbus », décrypte un bon observateur de ce dossier. C'est ce qui a fait la différence entre Airbus et Thales, qui a longtemps reniflé Evidian et qui a renoncé. Si le groupe présidé par Patrice Caine a fait l'analyse qu'il n'y a qu'une partie d'Evidian (Big Data et Sécurité - BDS), qui l'intéresse - soit 30 % environ d'Evidian -, « cette société est effectivement un problème pour Thales », analyse-t-on. En revanche, pour Airbus présidé par Guillaume Faury, Evidian est une solution. Tout ou presque intéresse le constructeur, de la cyber au High Power Computing (HPC) en passant par le cloud privé, public ou souverain, les datas, la cryptologie...

Airbus, actionnaire de référence ?

Pour Airbus, la problématique fondamentale a été de trouver du sens stratégique à un investissement financier dans une société dont il n'aura pas le contrôle (29,9%) mais dont il souhaite devenir un actionnaire de référence. C'est d'ailleurs l'objectif crucial de l'accord stratégique en négociations entre Airbus et Evidian. « Cet accord doit trouver beaucoup de substances sur l'ensemble des métiers d'Evidian en termes de synergies et de complémentarités pour Airbus », explique cette source proche du dossier. Ces deux conditions sine qua non doivent être remplies pour que cette opération prenne tout son sens pour Airbus.

Mais qu'est-ce que cela veut-il dire concrètement pour Airbus et Evidian ? L'objectif des deux groupes en travaillant étroitement ensemble est de faire croître le chiffre d'affaires des activités concernées grâce à des offres conjointes que les deux groupes n'étaient pas capables de faire séparément. Une alliance qui pourrait par ailleurs devenir un rival plus féroce pour Thales, qui est régulièrement en concurrence contre Atos. Cet accord stratégique permettrait également de réaliser des synergies poussées entre les deux groupes sur les développements des produits, les infrastructures... en partageant les coûts. « Ensemble les deux sociétés seront beaucoup plus performantes en partageant le fruit des investissements et les mises en commun », assure un bon observateur du dossier. Ce qui pourrait rassurer le fonds d'investissement activiste britannique TCI, très sceptique sur cette opération. TCI et Airbus se sont d'ailleurs vus pour en discuter.

Résultat, Airbus pourrait transformer un investissement financier en une véritable machine de guerre dans le digital mais aussi devenir une machine à cash. Même avec que 30%, Airbus est preneur. D'autant qu'il ne faut jamais insulter l'avenir. Mais cette opération n'est possible qu'à travers une coopération stratégique à grande échelle entre Airbus et Evidian. C'est ce que souhaite de toute évidence Airbus. C'est d'ailleurs en passe d'être réglé. Viendra encore à traiter la question du prix des 29,9%. Il reste donc encore du boulot...

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/pourquoi-airbus-en-pince-vraiment-pour-evidian-953215.html

Connexe au SCAF mais pas si loin...

Modifié par Chimera
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L'USAF montre ce que peut donner un mix NGF/remote carriers. POur le NGAD ils veulent 200 aviosn pilotés et 1000 drones:

https://www.thedrive.com/the-war-zone/200-ngad-fighters-1000-advanced-drones-in-usafs-future-plans

200 c'est quand même très peu comme cible en début de programme, c'est la taille de la flotte de F-22 après toutes les coupes.

Et les 1000 drones ne sont pas "sacrifiables", mais "abordables":

https://www.thedrive.com/the-war-zone/affordable-mass-concept-driving-air-forces-new-advanced-drone-initiative

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Il y a 1 heure, Blackie91 a dit :

:laugh:

Premier paragraphe:

Jedes Mobiltelefon hat mehr Rechenkapazität als ein Eurofighter. Das wird sich ändern, zum Beispiel beim von Deutschland, Frankreich und Spanien gemeinsam geplanten Future Combat Air System (FCAS).

 

Traduction:

Chaque téléphone mobile a plus de capacité de calcul qu'un Eurofighter. Cela va changer, par exemple avec le Future Combat Air System (FCAS)

:bloblaugh:

On leur dit ou pas?

Modifié par Patrick
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Le 11/03/2023 à 18:36, hadriel a dit :

L'USAF montre ce que peut donner un mix NGF/remote carriers. POur le NGAD ils veulent 200 aviosn pilotés et 1000 drones:

https://www.thedrive.com/the-war-zone/200-ngad-fighters-1000-advanced-drones-in-usafs-future-plans

200 c'est quand même très peu comme cible en début de programme, c'est la taille de la flotte de F-22 après toutes les coupes.

Et les 1000 drones ne sont pas "sacrifiables", mais "abordables":

https://www.thedrive.com/the-war-zone/affordable-mass-concept-driving-air-forces-new-advanced-drone-initiative

Le ngad doit permettre d’aller chez les autres et n’est pas forcement nécessaire a la maison. 
ca degage deja un nb important. 
ensuite un drone a un dispo superieur aux avions, 1/3 du temps en entraînement peu être supprimé. La moindre complexité des drones permet également de reduire le temps en maintenance. Au final, c’est presque un rapport de 10 drone pour un avion en terme de temps dans les airs. 
enfin l’usaf peut compter sur les avions de génération précédentes, les bombardiers et sur les capacités de la navy. Sans parlee des 15000 missiles de croisières de toutes sortes. 
 

je m’attends malgré tout a un rehaussement du nb surtout avec les ratés du f35 et la montée des tensions. 

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Communication d’Airbus aujourd’hui, annonçant l’entrée en phase 1B pour le FCAS.

 


 

 

« 

[…]  évaluer de nouvelles fonctionnalités et technologies destinées à être utilisées dans un avion de combat de nouvelle génération. Il s'agit notamment d'une interface homme-machine à écran tactile qui lui permet d'assigner des tâches à un essaim de drones, ou Remote carriers comme on les appelle dans l'armée, et d'un système de réalité augmentée qui affiche des informations telles que les données de reconnaissance et d'autres participants à la mission, ainsi que l'état des Remote carriers - tous ces éléments étant connectés à son avion par l'intermédiaire d'un nuage de données appelé "Combat Cloud".   

Ce qui ressemble aujourd'hui à de la science-fiction sera une réalité en 2040. En effet, ces technologies seront embarquées dans le système aérien de combat futur, ou FCAS, qui sera alors opérationnel en France, en Allemagne et en Espagne et remplacera progressivement les avions de combat existants tels que l'Eurofighter ou le Rafale. Le FCAS s'articulera autour d'un système d'arme de nouvelle génération (NGWS). Dans ce "système de systèmes", un chasseur de nouvelle génération (NGF) travaillera avec des Remote Carriers (RC) et sera connecté à d'autres systèmes dans l'espace, dans les airs, au sol, en mer et dans le cyberespace par le biais d'une liaison de données et d'un nuage de services de mission.

[…]

L'horloge tourne et la phase 1B du démonstrateur bat son plein : d'ici 2025, les démonstrateurs de vol du FCAS auront été perfectionnés. La phase de démonstration 2 les verra ensuite décoller pour la première fois : le démonstrateur de porte-avions éloigné en 2028 et le démonstrateur d'avion de combat de nouvelle génération en 2029. La phase de production devrait débuter dans les années 2030.

En comptant l'équipe FPL, Airbus compte actuellement 250 personnes travaillant sur le FCAS et prévoit d'en avoir 800 d'ici à la fin de 2023. […]

Du côté d'Airbus, les travaux se dérouleront principalement sur quatre plateaux ou zones de travail intégrées : à Manching, où l'accent est mis sur le chasseur de nouvelle génération, les remote et les technologies de furtivité ; à Getafe, près de Madrid, où l'on travaille sur le chasseur de nouvelle génération et les technologies de furtivité ; à Friedrichshafen, au bord du lac de Constance, où l'on travaille sur le combat cloud et les Remote Carriers ; et à Elancourt, près de Paris, où les équipes travaillent sur le système global de systèmes et le combat cloud.

C0-ADF0-A9-8812-46-E2-A41-A-78-DD8-B7-DF


https://www.airbus.com/en/newsroom/stories/2023-03-blue-versus-red-europe-wins

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Le 21/03/2023 à 18:22, Pakal a dit :

La video sur le cockpit du FCAs en bas de communiqué m'interpelle, est ce en collaboration ou en redondance avec Dassault ?

A ce stade c'est à prendre comme une vue d'artiste ne représentant rien 

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https://twitter.com/bdli_defence/status/1638921613122097153

Dans ce tweet d'une série de 7 tweets didactiques du BDLI sur le SCAF, on comprend l'articulation sémantique allemande du projet avec le nuage de combat au centre :

  • NGF
  • NGWS= NGF + RC
  • FCAS= NGWS + A400M + EF +Eurodrone + Satellite + Rafale rebaptisé "Plattformen verbündeter Streitkräfte" (plateformes forces alliées) !

 

Modifié par Pakal
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  • 3 weeks later...

Comment les drones collaboratifs vont-ils bouleverser le marché des avions de combat ?
10 avril 2023

Révélation

Depuis son arrivé sur le marché international des avions de combat il y a une quinzaine d’années, le F-35 Lighting II de Lockheed-Martin s’est largement taillé la part du lion lors des compétitions internationales, avec des commandes fermes émanant de pas moins de 14 forces aériennes en dehors des Etats-Unis. Et la dynamique ne semble pas vouloir se tarir, avec de nombreux autres pays, donc 5 pays européens (Allemagne, Espagne, Grèce, Republique Tchèque et Roumanie) ayant annoncé leur intention de s’en équiper à court ou moyen terme. Dans de nombreux cas, l’appareil américain s’est imposé au terme d’une compétition l’opposant à d’autres chasseurs américains et européens, notamment le Rafale français, le Gripen suédois, le Typhoon européen ou encore le Super Hornet de Boeing. Lors de chacune d’elles, le Lighting II fut déclaré vainqueur, notamment du fait de sa conception plus récente, mais également de sa furtivité, sachant également que le poids politique et militaire des Etats-Unis jouèrent à plein dans de nombreux cas.

Toutefois, cette hiérarchie pourtant bien établie, pourrait être remise en question d’ici quelques années, et l’arrivée des nouveaux drones de combat dits collaboratifs, ces drones qui seront capables d’évoluer aux cotés et au profit des avions de combat pilotés, et qui sont activement développés au travers le Monde, avec les programmes Skyborg et Loyal Wingman américains et australiens, ou les Remote Carrier européens. En effet, ces nouveaux appareils, qui agiront tels des appendices des avions de combat démultipliant leurs capacités de détection et d’action, vont profondément bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, et avec elles, le rôle même des avions de combat dans ce futur dispositif. Or, dans une telle hypothèse, les arguments clés qui firent le succès du F-35 ces 15 dernières années, risquent fort de ne plus s’avérer décisifs face aux caractéristiques que pourront mettre en avant d’autres appareils parfois plus anciens, comme le Rafale de Dassault Aviation.

Malgré ses qualités, le Rafale français ne s’est jamais imposé face au F-35A américain lors des compétions passées. Mais l’arrivée prochaine des drones collaboratifs pourrait bien changer la donne dans ce domaine. Les drones collaboratifs, qu’ils soient Loyal Wingmen ou Remote Carrier, représentent une nouvelle génération de drones de combat destinés à être contrôler par un avion de combat, de sorte à en étendre les capacités. Contrairement aux drones actuels, comme les drones MALE, ceux-ci ne seront pas pilotés à distance, mais simplement controlés par l’équipage de l’avion de combat, la fonction de pilotage étant gérée par une intelligence artificielle. Ces nouveaux drones seront de tailles, de formes et de capacités variables, selon leurs missions, et pourront emporter des senseurs et des effecteurs (missiles, bombes, brouilleurs..) de sorte à démultiplier les capacités de combat ainsi que les options tactiques de l’appareil piloté, d’autant qu’un unique chasseur sera en mesure de contrôler plusieurs de ces drones simultanément. On comprend, dès lors, à quel point l’arrivée de ces nouveaux systèmes va bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, la faisant entrer, cette fois de manière bien sensible, dans une véritable nouvelle génération bien plus surement que n’a pu l’être l’arrivée de la fameuse 5ème génération d’avions de combat. Cette transformation va également changer radicalement le rôle de l’avion de chasse dans ce nouvel environnement, avec à son terme, une redistribution des cartes quant aux capacités à forte valeur ajoutée de ces derniers, critères déterminants aussi bien au combat que lors des passassions de marchés.

En effet, l’avion de chasse va voir son rôle premier évoluer d’une fonction de vecteur, à une fonction de coordinateur. Aujourd’hui, un avion de combat constitue avant tout une plate-forme centralisée capable d’accueillir, de transporter et de mettre en oeuvre des systèmes de détection et ainsi que des munitions, que ce soit pour des missions de supériorité aérienne, de frappes ou de renseignement. L’avion de chasse est donc avant tout un vecteur, qui se doit d’être lui-même sur place et en bonne position pour mener sa mission, ce qui naturellement l’expose à de nombreuses menaces. De fait, des qualités comme la furtivité s’avèrent très importantes pour accroitre la survivabilité de l’appareil, et donc son efficacité au combat. En revanche, les qualités aéronautiques, comme la vitesse, l’autonomie ou la capacité d’emport de charge, s’avèrent moins critiques face à cette ces capacités à forte valeur ajoutée. Cette grille de lecture évoluera profondément avec l’arrivée des drones collaboratifs, puisque ce seront eux, et non l’avion lui-même, qui joueront le rôle de vecteur, et l’avion de combat de les coordonnées. En d’autres termes, les qualités plébiscités au sujet des avions de 5ème génération, seront aisément et économiquement transposées sur ces drones, comme la furtivité, alors que l’avion de combat, lui, devra s’appuyer sur des qualités autres, comme une grande autonomie, un grande vitesse, voire la capacité à emporter de lourdes charges dans le cas des Remote Carrier par exemple.

La seconde caractéristique critique d’un avion de combat pour contrôler efficacement des drones collaboratifs, sera naturellement la taille de son équipage. Pour les chercheurs américains, il semble aujourd’hui très hasardeux de s’appuyer sur des appareils monoplaces pour mettre en œuvre efficacement plusieurs de ces drones autour et au profit d’un avion de combat, la charge cognitive supplémentaire imposée au pilote par le contrôle de ces drones étant largement excessive pour une conduite efficace de mission. De fait, si un chasseur monoplace comme le F-35A ou le Rafale C, sera en mesure de contrôler un ou deux de ces futurs drones simultanément, un chasseur biplace, comme le Rafale B, pourra lui en contrôler plus du double, offrant des capacités opérationnelles démultipliées à l’équipage comme à la force aérienne qui le met en œuvre.

La troisième caractéristique devenant indispensable pour la mise en œuvre de ces futurs drones, n’est autre que la capacité de l’appareil à évoluer pour intégrer cette évolution majeure. Outre le fait que les appareils devront subir une évolution radicale pour pouvoir communiquer et interagir efficacement avec ces drones, ces derniers seront appelés à évoluer beaucoup plus rapidement que les avions de combat eux-mêmes, probablement à rythme aussi soutenu que le fut celui des avions de chasse dans les années 50 et 60, lorsqu’un nouveau modèle de chasseur entrait en service tous les 3 ou 4 ans. Pour y parvenir, les appareils pilotés devront alors faire preuve d’une extraordinaire capacité à évoluer, tant pour intégrer ces nouveaux systèmes que pour préserver l’ergonomie et l’efficacité de l’interface homme-machine, ce qui suppose au delà de qualités de conception technique, une grande stabilité du système de systèmes au coeur des appareils.

D’autres qualités, comme la disponibilité et la maintenabilité, prendront elles aussi un poids plus important dans les grilles d’analyse à venir, avec l’arrivée des drones de combat, tant il est probable que l’intensité opérationnelle par appareil ira croissante du fait de la diminution du risque sur l’avion et son équipage. Mais les points évoqués ici suffisent à imaginer à quel point la supériorité du F-35 dans les années à venir sur le marché des avions de combat pourrait être amoindrie. En effet, la furtivité de l’appareil, l’un de ses principaux atouts, perdra beaucoup de son aura face à la capacité de ne mettre en œuvre efficacement qu’un ou deux drones du fait de sa nature monoplace. D’autres appareils, comme le Rafale B dans sa version F5, afficheront des performances et des capacités bien plus valorisables que par le passé du fait des évolutions du champs de bataille aérien, ainsi que de sa configuration biplace et bimoteurs, de son rayon d’action ou encore de sa vitesse. Surtout, l’évolutivité du Rafale, largement démontrée jusqu’ici, ainsi que la stabilité de son système, seront de précieux atouts face au F-35 qui peine toujours à stabiliser son système d’information embarqué, et pour qui chaque évolution représente un défi critique.

On comprend, dès lors, à quel point l’assurance dont peut faire preuve Dassault Aviation et la Team Rafale dans son ensemble quant à la pérennité de son appareil dans les années à venir, peut être effectivement fondée, au point qu’il se pourrait bien qu’à l’avenir, une fois les premiers Remote Carrier de MBDA intégrés à l’avion français, celui-ci puisse faire bien plus que jeu égal avec le F-35 lors d’éventuelles compétitions internationales à venir. Il en ira, naturellement, tout autant d’autres modèles, comme le Typhoon européen, le Gripen E/F suédois, et l’on pense également au Boeing F-15EX qui semble particulièrement bien taillé pour le controle de drones coopératifs lui aussi. Il sera à ce titre particulièrement interessant d’observer l’influence qu’aura l’arrivée de ces drones, et l’experience acquise notamment pour les intégrer aux avions d’ancienne génération, sur la conception des avions de combat de 6ème génération, comme le NGAD américain, le Tempest britannique et le SCAF européen. On peut notamment s’interroger sur la pertinence de concevoir ces appareils en version monoplace, alors que certains experts mettent en garde contre cette configuration pour interagir et contrôler ces drones. Une chose est certaine cependant, il semble indispensable pour la France non seulement de maintenir son effort pour faire évoluer son Rafale, mais également pour developper, à un rythme soutenu, les premières solutions de type Remote Carrier destinées à évoluer avec le futur standard F5, et ce afin d’accumuler le plus rapidement possible une expertise technique mais également opérationnelle dans ce domaine appelé à devenir critique, tant pour la conduite de la guerre aérienne que pour promouvoir l’appareil et son techno-système sur la scène internationale.

 

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il y a 13 minutes, Deres a dit :

Une technologie qui pourrait eater intéressante pour le NGF : une souris avec la langue sur le palais.

https://www.augmental.tech/

On a déjà vu que les écrans tactiles, cela ne marche qu'en dehors des manœuvres et que les commandes vocales ne fonctionnent pas bien.

Les pilotes ont-ils des contractions involontaires de la langue par moment ? Etre sous haut G et serrer des dents pourrait affecter la faisabilité de la chose. De plus avoir tout le temps conscience de où se trouve sa langue ne risque -t-il pas d'accélerer la fatigue mentale dans un environnement déjà bien chargé en information ?

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il y a 38 minutes, Cyrano500 a dit :

Les pilotes ont-ils des contractions involontaires de la langue par moment ? Etre sous haut G et serrer des dents pourrait affecter la faisabilité de la chose. De plus avoir tout le temps conscience de où se trouve sa langue ne risque -t-il pas d'accélerer la fatigue mentale dans un environnement déjà bien chargé en information ?

Actuellement, il font cela avec des "chapeaux chinois" sur des joysticks très charges en boutons. C'est donc déjà impactes directement par les haut G, cela contribue déjà a leur charge mentale et en plus c'est en concurrence avec d'autres utilisations des doigts et des mains. C'est un peu le meme concept que les viseurs de casque d'essayer d'utiliser d'autres parties du cops comme commande car les doigts et les mains sont déjà satures.

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Je ne vois pas ce type de contrôle utilisable en combat. Avec les G qui varient non stop, et le fait de devoir déjà penser à respirer, rajouter un contrôle aussi aléatoire ne me semble pas une bonne idée. Je poids de la langue doit pas mal varier quand on passe de -0,5 à 3g, et qu'on rajoute en plus des accélérations latérales.

L'idée n'est pas mauvaise en soi (libérer de la place sur les joysticks) mais son application me laisse douter.

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  • 1 month later...

Je remets ici un propos du fil SCAF politique :

 

2 hours ago, Asgard said:

Quant aux RC vs NEURON... pour moi, ils ne boxent pas vraiment dans la même catégorie... d'ailleurs, vu les tailles présentées, je doute que les RC d'Airbus ou MBDA aient l'autonomie suffisante pour suivre un Rafale ou NGF, chose que devrait avoir un NEURONlike. Par contre, les 2 ne sont pas opposables, mais complémentaires (A CONDITION QUE les RC soient peu couteux et où la perte serait "admissible").

Ca m'étonne d'ailleurs qu'AIRBUS ne propose pas des solutions complémentaires autour de ces RC, notamment vis à vis de leur mise en œuvre / transport / largage.  Des RC largués depuis les futurs remplaçants des E-3F ou par A400M / futur SATOC ou futur avion stratégique moyen. Ils pourraient MEME développer le concept jusqu'à intégrer un RC au futur A320 MPA par largage depuis la soute mission, permettant alors d'avoir un effecteur déporté dupliquant le pouvoir offensif de l'avion.

1 hour ago, Chimera said:

personne ne devrait croire non plus au larguage de RC par A400M ou A320MPA dans ce même contexte

Pourquoi ? s'il s'agit du risque pris par le porteur, celui-ci peut être suffisamment en retrait du front et hors de portée des missiles pour larguer les RC, RC qui ont vocation à accompagner la chasse sur de la HI.

J'rappelle que jusqu'ici, les RC ne sont pas ravitaillable. Dès lors, comment on les amène au front quand les Rafale (qui ont plus d'endurance) se font déjà ravito pour leur mission ?

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il y a 5 minutes, Asgard a dit :

Pourquoi ? s'il s'agit du risque pris par le porteur, celui-ci peut être suffisamment en retrait du front et hors de portée des missiles pour larguer les RC, RC qui ont vocation à accompagner la chasse sur de la HI.

J'rappelle que jusqu'ici, les RC ne sont pas ravitaillable. Dès lors, comment on les amène au front quand les Rafale (qui ont plus d'endurance) se font déjà ravito pour leur mission ?

Bien vu !   Je crois qu'il faudrait définir les différences  / similitudes  théoriques / pratiques entre

- Missiles de croisières

Sub soniques

Super soniques

- Remote Carriers

Quels vitesses attendues ? 

Et comme ce genre de RC   se répand ... Peut-être qu'un fil ad'hoc serait bienvenu   ? 

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3 hours ago, Bechar06 said:

Je crois qu'il faudrait définir les différences  / similitudes  théoriques / pratiques

Missile de croisière: frappe contre cible durcie (usage stratégique/pré-stratégique)

Remote carrier: ouverture d’itinéraire (réco / brouillage / localisation et destruction de cibles mobiles genre défenses sol-air)

Loyal wingman: Remote carrier lourd capable d’être récupéré et de larguer des munitions légères

UCAV moyen/lourd (genre Neuron ou X-47): Avion de combat capable de frappes plus ou moins autonomes avec des munitions plus lourdes, et d’effectuer toutes les missions ci-dessus

Modifié par HK
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4 minutes ago, HK said:

Missile de croisière: frappe contre cible durcie (usage stratégique/pré-stratégique)

Ça c'est très franco français comme concept :bloblaugh: ailleurs les MdC servent absolument à tout, même de simple leurre.

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5 minutes ago, HK said:

Remote carrier: ouverture d’itinéraire (réco / brouillage / localisation et destruction de cibles mobiles genre défenses sol-air)

C'est toujours aussi nébuleux pour moins ... c'est "attritable"? Ca n'integre que des sous munition? C'est suicide?

Quote

Loyal wingman: Remote carrier lourd capable d’être récupéré et de larguer des munitions légères

UCAV: Avion de combat capable de frappes plus ou moins autonomes avec des munitions plus lourdes, et d’effectuer toutes les missions ci-dessus

 

J'avoue que la différence entre UCAV et Loyal Wingman est encore plus nébuleuse ... La notion d'UCAV est tres extensive et recoupe tout ce qui vole, est inhabité et propose un élément offensif ... on ne peut faire plus vague.

Le Loyal Wingan c'est un projet spécifique qui propose un UCAV assez semblable en taille à un avion de combat habité ...

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  • 4 weeks later...

Interview de l'ingé chef du SCAF:

https://www.defense.gouv.fr/salon-du-bourget-dossier/scaf-est-bien-plus-quun-avion

Citation

Le Scaf est communément associé à un avion. Est-ce vraiment le cas ?

Le Scaf est bien plus qu’un avion. C’est un « système de systèmes » dont le cœur est un avion de combat multirôle de nouvelle génération couplé à une armée de drones. Les plus petits pourront peser de 100 à 200 kilos et seront en mesure de voler en meute ou en essaim. Ils seront notamment utilisés pour la saturation des défenses, pour l’ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance) et pour la guerre électronique. Les drones les plus imposants pèseront jusqu’à une dizaine de tonnes et pourront également transporter de l’armement additionnel. Tous ces drones multiplieront les capacités de l’avion et seront interconnectés au sein d’un cloud de combat aérien. Le Scaf repose donc sur une stratégie de combat collaboratif lui permettant d’opérer dans les environnements les plus contestés à l’horizon 2040.

En quoi le Scaf et ce combat collaboratif nous permettront-ils de gagner la supériorité aérienne dans la troisième dimension, celle des airs ?

Dans la troisième dimension, le combat collaboratif, c’est être capable d’opérer, d’ajuster, de réorganiser un dispositif hétérogène composé de plateformes habitées et inhabitées. Les drones agiront comme des multiplicateurs de force. Les capteurs et les effecteurs (drones) seront mis en réseau via le cloud de combat. De son côté, l’intelligence artificielle raccourcira considérablement la boucle de décision. L’objectif est notamment d’intégrer un assistant virtuel dans le cockpit de l’avion. Il agira comme conseiller du pilote, qui pourra lui déléguer certaines tâches. Enfin, la furtivité sera également un avantage majeur du Scaf pour gagner cette supériorité aérienne et contrer les menaces futures.

Où en est l’avancée du projet aujourd’hui ?

La phase 1B a été lancée le 15 décembre 2022. Plus de 2 000 ingénieurs y travaillent à plein temps. Elle durera environ trois ans et permettra de concevoir les démonstrateurs. La phase 2 sera annoncée début 2026. Son objectif : développer et réaliser ces démonstrateurs, les assembler et effectuer leur premier vol d’essai en 2029. Lors de la troisième phase, qui débutera vers 2030, des campagnes d’essais en vol seront menées. En parallèle, , les systèmes opérationnels seront développés pour une entrée en service à l’horizon 2040.

Qu’en est-il de nos compétiteurs dans ce domaine ?

Nous disposons de peu d’informations sur les projets de nos compétiteurs. En revanche, en ce qui concerne nos alliés, les Britanniques travaillent en partenariat avec les Italiens et les Japonais sur le Global Combat Air Program. C’est une approche similaire à la nôtre avec un avion, des drones et un cloud de combat. De leur côté, les Etats-Unis ont lancé le projet NGAD (Next Generation Air Dominance). Ils ont récemment communiqué sur le Collaborative Combat Air, un programme dont le but est de déployer un certain nombre de drones afin de compenser la diminution du nombre d’avions de combat. Américains, Britanniques et Français ont en fait une approche similaire du déploiement d’une force mixte composée de plateformes habitées et inhabitées, et interconnectées entre elles.

 

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Il y a 5 heures, hadriel a dit :

couplé à une armée de drones. Les plus petits pourront peser de 100 à 200 kilos et seront en mesure de voler en meute ou en essaim.

- Une meute est un groupe de canidés. Par extension, le terme meute peut désigner : une foule ; une horde, de manière générale qui réagit avec effet de groupe. Meute, dans le scoutisme, un groupe de louveteaux

- Un essaim est un rassemblement en nombre important d'insectes de la même famille. Il correspond à un comportement d'agrégation. L'essaim comme phénomène d'inspiration pour la biomimétique. L'essaim en tant que groupe auto-organisé cohérent, tout comme la notion de superorganisme qui - chez les insectes - lui est proche sont donc naturellement devenus une source de bioinspiration pour les scientifiques qui explorent les phénomènes d'intelligence collective et collaborative (ils parlent parfois d'« intelligence en essaim ». L'essaim est aussi une source d'inspiration pour les ingénieurs, dont en robotique qui dans certains cas préfèrent imiter la nature17 et faire travailler un essaim de robots simples mais capables de coopérer. Les « modèle connexionniste » utiles en informatique avancée, pour étudier la « distribution dynamique adpatative »21 ou encore pour l'étude du cerveau s'inspirent aussi de l'intelligence en essaim

Bon là il s'agissait de l' armée de Drones autour d'un "chef" : le NGF

Un peu de recul à partir de la LOI fondamentale de la SYSTEMIQUE :

La loi de la variété requise de William Ross Ashby, s'énonce ainsi : « Plus un système est varié, plus le système qui le pilote doit l'être aussi. » Varié représente ici le degré de complexité, c'est à dire le dénombrement de la quantité de comportements et d'états différents exhibés par un système.

Système varié: les RC et drone autour ...  Qui pilote ce système varié: le NGF bien sûr doté des moyens ad'hoc de pilotage... ça va vous suivez ?  ... là on est au niveau du SCAF ( groupe auto-organisé ? ), indépendamment du NGF comme plateforme

On est donc dans le sujet ! => Les piliers du SCAF ...pour quelle "cathédrale" in-fine ? 

Maintenant qui pilote le SCAF ? et le tout avec le NGF ... là on passe au niveau de l'organisationnel politico techno technologico du projet SCAF et de tous ses piliers qu'on espère convergents .. Sinon ... 

« Plus un système est varié, plus le système qui le pilote doit l'être aussi. »   au niveau organisationnel il y a un fort doute ( au moins ici sur le Forum ) sur la capacité conjuguée et synergétique  du "système de contrôle" du SCAF, constitué des 3 pays  coopérants ( et quels piliers ! ) 

Meute pour fabriquer ensemble une meute  ? ou Meutes pour se manger réciproquement  le foi et la Foi ?  ou petites meutes, chacune dans son coin  ?   Tel est le défi 

Je laisse à d'autres le soin d'exprimer tout cela de manière plus poétique

 

 

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