Gibbs le Cajun Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 1 minute, Connorfra a dit : Vu, j'ai plus cru à un casque M1 américain version années 60, je pense plus à de l'achat personnel, on a plein de F1 qui traînent partout j'en est moi même 3 à la maison. Et si on en arrive là attend toi à les voirs avec des Adrians. Il nous reste pleins de frag et de spectra. Je pense qu'on livrerai plutôt ça. Je me disais bien. Ça l'aurait foutu mal de fournir une telle vieillerie que se casque modèle 51. J'avais gardé aussi le mien de casque F1. Donc achat perso plutôt pour se réserviste. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 11 minutes, Gibbs le Cajun a dit : J'ai vu un réserviste ukrainien sur un reportage C News, il avait un casque français, mais un très vieux modèle ! Le modèle qui arriva à la fin de l'Indochine et qui sera en dotation pour ls guerre d'Algérie et durant la guerre Froide jusqu'à la mise en service du casque F1, le casque modèle 51, celui avec le casque lourd et le sous casque en fibre. Sauf si c'est le gars qui se l'est acheté dans un surplus, si c'est pas le cas, l'envoi se type de vieux casque, indique qu'on fait le vide grenier dans nos vieux stocks... S'il est tankiste, il est déjà bien mieux protégé que la troupe non ? Le moment où le blindage de la cariole ne suffit plus, je sais pas si c'est le modèle de casque qui fera la différence... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 1 minute, Gibbs le Cajun a dit : Je me disais bien. Ça l'aurait foutu mal de fournir une telle vieillerie que se casque modèle 51. J'avais gardé aussi le mien de casque F1. Donc achat perso plutôt pour se réserviste. Je pense à Maidan tout les airsofteur et tous les fans de militaria avaient ressorties de tous est de n'importe quoi je pense que ça va être un peu pareil. Puis La garde nationale ukrainienne (et les séparatistes) en 2014 c'était largement équipé de matériel de surplus, treillis allemands anglais, (j'ai même vue du une t42 cocorico) et des casques, brelages et par-éclats/par-balles de toutes provenances. Je pense que ces équipements traînent encore un peu partout. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 4 minutes, olivier lsb a dit : S'il est tankiste, il est déjà bien mieux protégé que la troupe non ? Le moment où le blindage de la cariole ne suffit plus, je sais pas si c'est le modèle de casque qui fera la différence... Mais aussi plus visé. Perso je préfèrerait me retrouver à pieds que dans une carcasse certes protectrice mais qui pourrait se transformer en cercueil duquel on ne pourrait sortir. Bon... Après... Y'a la clim. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 8 minutes, Connorfra a dit : Vu, j'ai plus cru à un casque M1 américain Il me semble bien que c'était un 51 / 56 français. J'ai aussi vu un casque façon Wehrmacht ou plutôt pompier allemand. Les milices s'équipent avec ce qu'elles trouvent. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 à l’instant, Fusilier a dit : Il me semble bien que c'était un 51 / 56 français. J'ai aussi vu un casque façon Wehrmacht ou plutôt pompier allemand. Les milices s'équipent avec ce qu'elles trouvent. On risque de voir très rapidement aussi apparaître des casques russes de prise. il y a 3 minutes, Connorfra a dit : Je pense à Maidan tout les airsofteur et tous les fans de militaria avaient ressorties de tous est de n'importe quoi je pense que ça va être un peu pareil. Puis La garde nationale ukrainienne (et les séparatistes) en 2014 c'était largement équipé de matériel de surplus, treillis allemands anglais, (j'ai même vue du une t42 cocorico) et des casques, brelages et par-éclats/par-balles de toutes provenances. Je pense que ces équipements traînent encore un peu partout. Vu passer sur les RS des Ukrainiens qui finançaient sur fonds propres et/ou se faisaient aider par la diaspora en équipements optiques depuis l'étranger. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Je viens de voir la news les ukrainiens auraient déjoué une tentative d'assassinat par des hommes de Kadyrov, les assaillants auraient été liquidés. D'après le secrétaire du NSDC 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Bonsoir à tous, Il ne me semble pas que ça ait été posté, et bien sûr je ne sais pas le vérifier. Pour autant, l'hypothèse, au moins est intéressante. Le fil ci-dessous dit, si je le résume, que les transmissions de nombre d'unités russes seraient largement foireuses, en analogique, non-chiffrées, avec une portée insuffisante. Et que du coup les unités sont "faciles" à écouter, ou alors coupées de leurs commandement ou au moins handicapées dès qu'elles se trop avancées, et que l'ensemble mène à des comportements porteurs de fortes vulnérabilités : achat de matériel grand publique à plus longue portée, échanges en clair fournissant beaucoup d'information. Au final,ce pourrait être un bon facteur contributif à ce qui ressemble quand même à un certain bazar dans la progression des colonnes russes. Si en prime ils n'ont pas de liaison de données (ou l'interdiction de se servir des réseaux grand-public) et pas de cartes à jour, ça peut rapidement poser des problèmes... Je sollicite donc votre sagacité proverbiale ! (l'intro du fil parle encore de logistique, la suite parle des transmissions ; la première phrase me semble bizarre aussi (l'idée que des radios numériques soient universellement utilisées dans les armées modernes... mais bon ! ). 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) il y a une heure, Gibbs le Cajun a dit : Des images des unités de tchétchènes se déployant en Ukraine, intéressante la traduction d'un des hommes qui dit que la PKM est l'artillerie du SOBR ( le nom de l'unité, je ne connaissais pas). Le SOBR est une unité spéciale d'intervention, une sorte de super gendarmerie. Elle était dépendante du ministère de l'Intérieur, mais a été rattachée à la Garde nationale russe en 2016. Chaque ville ou grande région à son propre SOBR. Celui de Tchétchénie est le SOBR Terek. Modifié le 1 mars 2022 par Kiriyama 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a une heure, Gibbs le Cajun a dit : Des images des unités de tchétchènes se déployant en Ukraine, intéressante la traduction d'un des hommes qui dit que la PKM est l'artillerie du SOBR ( le nom de l'unité, je ne connaissais pas) : On sent que c’est tendu dans la légion. Certains doivent avoir une grande tentation de rejoindre leur pays pour mettre à profit leur savoir faire. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 1 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 mars 2022 https://jamestown.org/program/why-the-ukrainian-defense-system-fails-to-reform-why-us-support-is-less-than-optimal-and-what-can-we-do-better/ (16 juin 2021) Résumé exécutif Après sept ans de guerre, le système de défense ukrainien ne s'est pas réformé. Les raisons en sont extraordinairement complexes et entremêlées. Elles vont du manque de direction politique à l'incapacité ou à la réticence des officiers à remettre en question un système marqué par des lois, des règles et des règlements obsolètes ou préjudiciables, car leur violation est synonyme de punition et d'échec professionnel, en passant par la sélection continue d'officiers supérieurs qui sont des "commandants rouges" de la vieille école, c'est-à-dire opposés à l'OTAN et désireux de maintenir l'héritage soviétique. L'aide "Gold Standard" de plus de 2 milliards de dollars apportée par les États-Unis à l'Ukraine depuis le début de la guerre russe n'a eu aucun retour sur investissement notable, et encore moins quantifiable. En effet, les réformes impulsées par les États-Unis ne réussiront pas si le style et les méthodes de soutien ne sont pas modifiés. Une telle refonte de l'assistance militaire américaine devra inclure une plus grande conditionnalité de l'aide, la prise en charge du programme par un seul commandant militaire entièrement concentré sur les réformes et les dépenses, et une plus grande importance accordée à la sélection et à la formation des personnes envoyées pour aider après une étude beaucoup plus approfondie des problèmes et des défis existants. Introduction Il est remarquable et invraisemblable qu'après sept ans de guerre, ni l'armée ukrainienne ni l'industrie de la défense n'aient subi de réformes substantielles ou durables. Historiquement, au cours des deux guerres mondiales du début du 20e siècle, la peur de perdre a créé de puissantes motivations dans tous les camps pour adopter des changements et des innovations dans tous les aspects de la défense. Ces guerres ont conduit à la création de nouvelles forces, comme le Special Air Service, à des innovations comme le char d'assaut, les fusées à longue portée et les drones, et, bien sûr, à la bombe nucléaire. Mais plus de sept ans après avoir perdu la Crimée et les combats ayant embrasé l'est du Donbas, l'Ukraine n'a pratiquement pas fait plus de changements que ceux qui se seraient produits naturellement par l'évolution au fil du temps ou en réaction aux attaques russes. De plus, même ces développements progressifs n'ont absolument pas réussi à créer une réponse militaire raisonnable. Cela semble inexplicable, mais c'est tout à fait vrai. L'étude suivante décrit comment et pourquoi cela s'est produit, ainsi que les raisons pour lesquelles cela continue à ce jour. L'étude et l'analyse se composent de trois parties principales. Tout d'abord, la section sur le contexte couvre la guerre et plante le décor de l'énorme soutien extérieur et des efforts de réforme qui ont suivi. Ensuite, le document décrit les raisons pour lesquelles peu de réformes ont effectivement eu lieu, malgré la volonté, la grande énergie et les ressources des États-Unis et des alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) pour apporter leur aide. En Ukraine, il n'y a eu que peu ou pas d'orientation politique ou de soutien au changement, malgré la rhétorique contraire. L'ossature et la chair du système militaire restent résolument soviétiques, tant dans l'approche que dans les méthodes, étayées par un solide héritage de lois, règles et règlements soviétiques. Le secret est omniprésent. Le système, que l'on peut qualifier de défaillant, est fortement maintenu par des officiers et des personnels peu enclins au changement et prompts à punir. Le système de passation des marchés publics reste résolument dysfonctionnel, même si des modifications positives de la loi étaient censées favoriser la concurrence et la transparence. Deuxièmement, le document examine pourquoi le système de soutien américain "Gold Standard" ne fonctionne pas comme souhaité. En particulier en Ukraine, il faut expliquer pourquoi il ne crée pas les effets souhaités. Cette étude met donc en évidence des facteurs tels qu'une compréhension insuffisante de la culture et de l'organisation ainsi que des dysfonctionnements découlant d'un manque de conditionnalité de l'aide. Troisièmement, cette étude suggère comment faire progresser le soutien américain, notamment en recommandant d'affecter au processus un commandant militaire unique qui se concentrera sur la réforme et les dépenses, ainsi qu'en mettant davantage l'accent sur la sélection et la formation du personnel. Tout au long de ce document, il est important de garder à l'esprit que l'armée ukrainienne, de la direction politique au soldat de base, fonctionne comme l'un des derniers vestiges du système communiste et soviétique. Les pathologies sont profondes. Elle n'est pas représentative du vaste ensemble de la société ukrainienne, mais doit plutôt être considérée comme une anomalie historique dans un pays qui se modernise lentement. Arrière plan L'Ukraine possède l'un des systèmes de défense et de sécurité post-communistes les plus complexes qui subsistent dans les anciens espaces de l'Union soviétique, du Pacte de Varsovie et de la Yougoslavie. Si la guerre et le soutien des alliés ont permis aux soldats ukrainiens de la ligne de front de s'améliorer considérablement, le système de défense lui-même est clairement et publiquement brisé au niveau organisationnel - peut-être au-delà de toute réparation, selon de nombreux militants soutenant la défense. Avant 2014, les forces de défense ukrainiennes étaient encouragées à être "amies" avec leurs alliés russes, tandis que les forces armées elles-mêmes étaient systématiquement détruites et émasculées par les politiciens, dont l'ancien président Viktor Ianoukovitch. Cela s'est produit par le simple fait de supprimer toute partie du système susceptible de dissuader ou de combattre la Russie. De vastes pans d'équipements militaires opérationnels ont été vendus ou stockés, et les unités les plus importantes ont été supprimées. La fermeture du quartier général du commandement des opérations conjointes, qui avait été créé et développé pendant plusieurs années avec l'aide et la formation des États-Unis, est un exemple typique de ces actes. Il n'a toujours pas été recréé, malgré la guerre. Ainsi, en sept ans de guerre, les forces de défense ne sont toujours pas réformées et, dans de nombreux cas, leur gestion est dysfonctionnelle. Pas plus tard qu'en avril, des plaintes publiques ont été déposées au sujet de la mauvaise nourriture de l'armée,[10] au point même d'avoir une réunion publique spéciale de la commission parlementaire de la défense exigée par la députée Solomiia Bobrovska. Elle avait inspecté la nourriture de la marine et avait constaté qu'elle manquait cruellement et qu'il s'agissait d'un monopole d'approvisionnement.[11] Les trop-perçus massifs pour les projets de logement de la défense et de nombreuses autres expositions publiques, telles que les carrières mal gérées, se poursuivent aujourd'hui.[12] Le soutien médical dans l'armée reste dysfonctionnel, notamment en ce qui concerne le COVID-19. L'approvisionnement est tout simplement défaillant, tant au sein du ministère de la Défense que dans les relations avec les entreprises de défense. La corruption et l'inefficacité sont au cœur de tout cela[13]. Le désordre entourant les nouvelles armes et les nouveaux équipements est légion. Aucun de ces problèmes n'est nouveau. Ils se répètent régulièrement, mais malgré les déclarations fracassantes du ministère de la Défense et parfois les licenciements de personnel, rien ne semble changer. Le mantra habituel est que tout va bien, que nous avons achevé la mise à niveau de milliers de normes de l'OTAN et que la réforme se déroule bien. Dans l'armée, le système est encore rempli de "commandants rouges" à tous les niveaux, qui punissent ceux qui ont des opinions favorables à l'OTAN[14]. Il n'est donc guère surprenant que 65 % des soldats partent après leur premier contrat. Et bien que l'armée soit publiquement déclarée forte de 250 000 hommes, la force de combat réellement entraînée est plutôt de 130 000 hommes, et probablement moins. De nombreux soldats non combattants se trouvent dans les grandes structures de formation et d'administration héritées de l'ère soviétique, aux côtés de civils et de conscrits qui ne sont pas déployés à la guerre. La chose la plus difficile à accepter pour les observateurs extérieurs est qu'une grande partie de ce qu'ils lisent et entendent est une illusion créée par le gouvernement et les états-majors de la défense, destinée à convaincre leurs propres compatriotes, les alliés de l'OTAN et probablement même la Russie que la réforme est en cours et que les forces sont puissantes et fortes. Bien sûr, certains changements sont en cours - il doit y en avoir après plus d'une demi-décennie de guerre. Les troupes de première ligne se sont améliorées de façon incommensurable. Les forces d'opérations spéciales (SOF) sont considérablement meilleures. Une partie de ces progrès est due à la guerre et au passage naturel du temps, mais une grande partie est due à l'énergie et aux énormes ressources fournies par les États-Unis et les alliés de l'OTAN. Et pourtant, cela n'a pas apporté à l'Ukraine les avantages opérationnels auxquels on aurait pu s'attendre compte tenu du niveau de l'effort américain. Mais dans le même temps, les organisations de volontaires tentent d'éviter le désastre organisationnel créé par des décisions politiques et militaires qui dégradent gravement l'efficacité opérationnelle[15]. Par exemple, la dernière doctrine navale destinée à remplacer celle de 2035, soutenue par les États-Unis, est "néfaste et impraticable car elle ne repose que sur des ambitions et ne tient pas compte des ressources réelles de l'État qui peuvent être affectées à la marine"[16]. La promotion aux postes supérieurs est dominée par la loyauté envers les chefs militaires et politiques (personnelle, financière et matérielle) ou par les pots-de-vin. Les concepts de formation de base ont peu changé depuis l'époque soviétique ; et ce que l'Occident appelle la "formation collective", dans laquelle l'exercice de la doctrine, le leadership et la prise de décision dominent, n'existe que lorsque les unités se déploient dans le cadre d'exercices de l'OTAN. Le système n'en reconnaît toujours pas la nécessité ou la valeur, probablement parce qu'il n'a aucun fondement dans la pensée soviétique et qu'il va à l'encontre de la culture centralisée dominante. Une grande partie des preuves de cette affirmation a été recueillie par Come Back Alive,[17] la plus grande ONG soutenant financièrement les forces militaires ukrainiennes. Les membres de l'équipe sont principalement d'anciens militaires qui se trouvent chaque semaine sur la ligne de front. Ils fournissent un soutien important aux troupes de première ligne, notamment des viseurs d'armes, des drones et une formation qui n'est pas assurée par les forces armées elles-mêmes. Ils ont également réalisé récemment une enquête sur l'armée, en essayant de déterminer pourquoi les soldats volontaires (sous contrat) partent en si grand nombre. D'autres preuves proviennent d'officiers supérieurs à la retraite, de militants et de volontaires qui travaillent avec des unités, de militaires d'active et de réserve dans le système, et d'un large éventail de responsables et de militaires américains qui ont été engagés ou ont servi en Ukraine. Avant de discuter des causes possibles de l'échec de la réforme, il faut comprendre comment cet échec se manifeste. Parmi les centaines de cas de ce type, deux sont particulièrement saillants : l'échec des achats du ministère de la Défense et l'échec de la réforme de l'artillerie. La première cause des pénuries opérationnelles non seulement au sein du système lui-même, mais aussi en laissant l'industrie de la défense avec du travail mais sans financement[18]. La seconde défaillance de l'état-major général a laissé une partie clé du système dépassée et totalement non modernisée. Les deux, combinés, ont fait en sorte que les unités d'artillerie ukrainiennes manquent totalement de munitions et que les troupes de première ligne courent un risque élevé d'échec opérationnel. Le mirage du contrôle civil Le Bureau de la réforme a néanmoins réussi à enregistrer quelques succès, et sa présence aux réunions du ministère de la Défense et des comités militaires a commencé à forcer une plus grande attention à la modernisation et à la bonne marche des choses. Cependant, le ministre de la défense de l'époque, Septan Poltorak, a visiblement utilisé le Bureau comme un exercice de relations publiques pour la réélection du président Porochenko et la campagne d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, plutôt que pour créer un véritable changement. L'Ukraine a brièvement expérimenté la nomination d'un ministre de la défense civil, Andriy Zagorodnyuk (29 août 2019 - 4 mars 2020), mais ses tentatives pour endiguer la corruption ont rapidement entraîné son remplacement. Lorsque le ministre de la défense suivant, le général Andriy Taran, est arrivé, il a immédiatement fermé le Bureau de la réforme, pourtant fortement soutenu par la communauté internationale. Il a également supprimé le Conseil civil, qui supervisait et conseillait le ministre, et a illégalement licencié le principal conseiller en matière de réforme, le capitaine Andrii Ryzhenko, l'architecte, avec le soutien des États-Unis, de la réforme navale de l'Ukraine de l'après-Maidan. Tout cela s'est passé sans aucun commentaire du bureau présidentiel ou du cabinet. Enfin, le contrôle civil est gravement faussé par les oligarques. Ils manipulent la nomination des hauts postes au sein du gouvernement. L'actuel commandant en chef, Khomchak, est réputé associé au milliardaire Ihor Kolomoysky[38]. Les oligarques souhaitent gérer les affaires de manière non transparente, ce qui leur permet de continuer à voler l'argent du budget du ministère de la défense. Ils ne veulent pas de changements à l'égard de l'OTAN, et cela peut être jugé par la façon dont ils détournent les achats des besoins opérationnels réels vers des articles coûteux dans lesquels les oligarques ont des intérêts financiers. Éducation et formation Une partie du personnel militaire étudie et se forme désormais aux normes de l'OTAN avec l'aide des États-Unis et de leurs alliés. Toutefois, cela se produit presque exclusivement au niveau tactique. Aux niveaux stratégique et opérationnel, l'éducation et la formation sont encore principalement soviétiques, y compris l'enseignement de l'art opérationnel soviétique. Pour devenir professeur de défense à l'Université de défense nationale (NDU) d'Ukraine, il faut consacrer quatre années à l'écart de l'armée traditionnelle pour obtenir un doctorat en sciences militaires, un domaine qui n'existe pas à l'Ouest. Toute la formation doctorale des futurs conférenciers de la NDU provient de la vieille école. La pratique occidentale normale, selon laquelle un officier enseigne directement après les opérations, alors que les leçons sont encore fraîches dans l'esprit, n'existe pas en Ukraine. Ainsi, le cycle soviétique de l'éducation à la NDU se poursuit sans interruption. Après l'école d'officiers de base, il n'existe pas de cours opérationnels efficaces, car ils sont dispensés en classe à la NDU. Il y a donc un manque total de connaissances sur le travail de terrain vital aux niveaux de commandement de la compagnie, du bataillon et de la brigade. Il n'y a pas non plus de formation adéquate du personnel. Certaines des connaissances qui pourraient aider les commandants de brigade sont enseignées dans le cadre d'un cours de deux ans à la NDU, mais bizarrement pas avant d'avoir terminé leur commandement. Il existe également une différence fondamentale sur le plan conceptuel entre le processus de commandement de mission enseigné par les États-Unis et les alliés et le processus de réflexion sur les ordres des officiers ukrainiens. Mais les Ukrainiens pensent que c'est la même chose, et les alliés pensent que les Ukrainiens comprennent la pensée occidentale. En raison des facteurs culturels, les deux parties ne pourraient pas avoir plus tort. Industrie de la défense, recherche et développement, et soutien aux achats La meilleure illustration de l'industrie de la défense contrôlée par le gouvernement est qu'après sept ans de guerre, l'usine de chars est en faillite. La deuxième meilleure illustration est qu'il a fallu autant d'années pour créer la première usine nationale de munitions, qui, en fait, est encore loin de produire des munitions d'artillerie utilisables. La société ombrelle publique de l'industrie de la défense, Ukroboronprom, est en cours de réforme et est désormais officiellement rentable. Mais si le gouvernement soutient cette évolution, il ne fait rien pour les fabricants de défense indépendants qui produisent des équipements de classe mondiale tels que des véhicules blindés modernes à propulsion hybride, des drones d'attaque, des radars anti-sniper, des systèmes de commande et de contrôle et des avancées technologiques pour les viseurs d'armes directs et indirects. Pour des raisons qui leur sont propres, le ministère de la défense et l'état-major général évitent pratiquement toutes ces avancées. Il est important de noter que ces entreprises ne sont pas corrompues. Les institutions militaires officielles ukrainiennes de recherche et de développement sont toujours dirigées par des "leaders" soviétiques qui ne connaissent ni l'OTAN ni l'anglais. Ils sont sûrs de leur position non pas parce qu'ils sont créatifs, mais parce que, premièrement, ils préparent des thèses de doctorat pour les hauts fonctionnaires du ministère de la défense et de l'état-major général (qui ne rédigent pas les leurs). Et deuxièmement, ils forment un groupement incestueux avec l'état-major et l'industrie de la défense pour établir et manipuler injustement les exigences techniques des nouveaux équipements et armements[39]. Cela permet également de s'assurer qu'ils se concentrent sur ce qu'ils savent déjà et ne soutiennent pas les avancées possibles qui pourraient venir de l'extérieur. 1 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 30 minutes, Boule75 a dit : Bonsoir à tous, Il ne me semble pas que ça ait été posté, et bien sûr je ne sais pas le vérifier. Pour autant, l'hypothèse, au moins est intéressante. Le fil ci-dessous dit, si je le résume, que les transmissions de nombre d'unités russes seraient largement foireuses, en analogique, non-chiffrées, avec une portée insuffisante. Et que du coup les unités sont "faciles" à écouter, ou alors coupées de leurs commandement ou au moins handicapées dès qu'elles se trop avancées, et que l'ensemble mène à des comportements porteurs de fortes vulnérabilités : achat de matériel grand publique à plus longue portée, échanges en clair fournissant beaucoup d'information. Au final,ce pourrait être un bon facteur contributif à ce qui ressemble quand même à un certain bazar dans la progression des colonnes russes. Si en prime ils n'ont pas de liaison de données (ou l'interdiction de se servir des réseaux grand-public) et pas de cartes à jour, ça peut rapidement poser des problèmes... Je sollicite donc votre sagacité proverbiale ! (l'intro du fil parle encore de logistique, la suite parle des transmissions ; la première phrase me semble bizarre aussi (l'idée que des radios numériques soient universellement utilisées dans les armées modernes... mais bon ! ). M'est d'avis que les ukrainiens sont largement assistés dans le renseignement, les intercerceptions en tout en genre et de l'imagerie. On parle livraisons d'armes mais le conseil et le renseignement... Pas pour autant que les armes ne manqueront pas malheureusement. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 il y a 32 minutes, Phacochère a dit : M'est d'avis que les ukrainiens sont largement assistés dans le renseignement, les intercerceptions en tout en genre et de l'imagerie. On parle livraisons d'armes mais le conseil et le renseignement... Pas pour autant que les armes ne manqueront pas malheureusement. Oui. Mais au-delà, ce que décrit le fil, c'est une situation où les transmissions seraient si médiocres qu'elles handicaperaient profondément la manoeuvre. Faut-il le croire ? La constitution de ces grosses masses de troupes est-elle un moyen de palier à ces défauts ou de n'en point souffrir ? L'ensemble est-il seulement crédible? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 Pas de contexte désolé. Je trouve le document intéressant car j'ai lu plusieurs "témoignages" invérifiables sur les abandons de véhicules et à propos d'autres unités russes en débandade, en partie causés par l'incapacité de maintenir le contact radio entre les différents échelons. Dernièrement les ukrainiens ont aussi mis la main sur un TOS. Et même un TOR. Abandonné embourbé en plein champ avec son plein chargement de roquettes pour le premier, et sur un chemin pour le second. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 Il y a 3 heures, Boule75 a dit : a première phrase me semble bizarre aussi (l'idée que des radios numériques soient universellement utilisées dans les armées modernes... mais bon ! ). De nos jours pratiquement toutes les VHF Marine qui équipent la plaisance ont des fonctions numériques ASN (appel sélectif numérique) ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DMZ Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 Il y a 3 heures, Fusilier a dit : Il y a 6 heures, Boule75 a dit : a première phrase me semble bizarre aussi (l'idée que des radios numériques soient universellement utilisées dans les armées modernes... mais bon ! ). De nos jours pratiquement toutes les VHF Marine qui équipent la plaisance ont des fonctions numériques ASN (appel sélectif numérique) ... L'ASN est en graphie. Les communications tactiques ne se font-elle pas plutôt en phonie qu'en graphie ? Il me semble que THALES propose un ensemble complet d'équipements numériques. La Russie ne possède-t-elle pas l'équivalent ? L'armée russe n'en est-elle pas équipée ? Il y a plusieurs vidéo de l'intérieur de véhicules détruits ou abandonnés, est-il possible d'identifier les équipements installés ? Question subsidiaire, la France a-t-elle entièrement numérisé ses communications tactiques et stratégiques ? Nota : le contraire serait étonnant sachant qu'elle est à l'origine, dans les années 80 de mémoire, d'un système intégré dont j'ai oublié le nom mais qui a été vendu aux USA. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Neuron Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 il y a 3 minutes, DMZ a dit : Question subsidiaire, la France a-t-elle entièrement numérisé ses communications tactiques et stratégiques ? Nota : le contraire serait étonnant sachant qu'elle est à l'origine, dans les années 80 de mémoire, d'un système intégré dont j'ai oublié le nom mais qui a été vendu aux USA. La numérisation des communications tactiques de l'Armée de Terre est en cours, notamment via le programme Scorpion. Les radios Thales CONTACT numériques vont remplacer progressivement les PR4G analogiques de Thales. L'interphonie de bord des véhicules blindés est également numérique dans le programme Scorpion. Cela étant même si les PR4G de l'Armée de Terre ne sont pas numériques, elles sont toutes cryptées. À noter que l'Armée de Terre est également équipée d'un certain nombre de radios Harris américaines de mémoire (même si le standard reste la PR4G). Ces radios sont numériques il me semble. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MoX Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 (modifié) Information société civile russe (via canal Télégram) : perturbation forte du fonctionnement des hopitaux dans les oblasts frontaliers - certains ne sont plus accessibles aux civils. Mobilisation du corps médical - y compris, les praticiens du secteur privés. Comme nous sommes nombreux à le supposer, le niveau de perte doit être dorénavant sensiblement supérieur à ce qui était attendu. Modifié le 2 mars 2022 par MoX 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 il y a 28 minutes, DMZ a dit : Question subsidiaire, la France a-t-elle entièrement numérisé ses communications tactiques et stratégiques ? Nota : le contraire serait étonnant sachant qu'elle est à l'origine, dans les années 80 de mémoire, d'un système intégré dont j'ai oublié le nom mais qui a été vendu aux USA. RITA 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Klem Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 (modifié) Il y a 9 heures, Connorfra a dit : Des apilas ah... ce lance roquette qui blast le tireur, on ferait mieux de leur livrer des LRAC. Cette il ne fait pas bon être tireur d’apilas mais avec +700 mm de pénétration c’est aussi très mauvais d’être en face. A défaut de missile AT, un apilas c’est bien plus efficace qu’un LRAC ou un AT4. S’il y a des stocks a vider autant les refiler au ukrainiens. Modifié le 2 mars 2022 par Klem 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jagouille Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 il y a 24 minutes, MoX a dit : Information société civile russe (via canal Télégram) : perturbation forte du fonctionnement des hopitaux dans les oblast frontaliers - certains ne sont plus accessible aux civils. Mobilisation du corps médical - y compris, les praticiens du secteur privés. Comme nous sommes nombreux à le supposer, le niveau de perte doit être dorénavant sensiblement supérieur à ce qui était attendu. J'espère juste que c'est en préparation pour la suite de l'offensive et pas en réponse à un taux de blessé trop élevé de la première semaine... En tout cas sa ne laisse rien présager de bon pour la suite. Il y a 9 heures, Connorfra a dit : Des apilas ah... ce lance roquette qui blast le tireur, on ferait mieux de leur livrer des LRAC. Je ne connais pas le temps d'instruction de l'Apilas mais pour fabriquer un tireur potable au LRAC de 89 c'est pas 2 heures en lisant le manuel et en plus je doute qu'il soit en ukrainien. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 il y a 12 minutes, jagouille a dit : Je ne connais pas le temps d'instruction de l'Apilas mais pour fabriquer un tireur potable au LRAC de 89 c'est pas 2 heures en lisant le manuel et en plus je doute qu'il soit en ukrainien. Oui le problème des systèmes complexes c'est la formation c'est vrai que le apilas de ce côté est mieux mais quitte à envoyer un truc comme ça vaudrait mieux du Milan à ce compte là. Par contre comme je disais hier les At4 ont l'avantage d'être très rapide à apprendre à manier et en plus pour peu qu'on leur envoie de l'at4-cs ils pourront tirer depuis les bâtiments. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 (modifié) On parlerait d'assaut aeroporté en cours à Kharkiv, quelqu'un a des infos? Modifié le 2 mars 2022 par Elemorej Orthographe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DMZ Posté(e) le 2 mars 2022 Share Posté(e) le 2 mars 2022 Le Monde Citation L’armée ukrainienne annonce, dans un communiqué sur Telegram, que « des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv » dans la nuit, et « attaqué un hôpital » local de cette ville de l’est du pays. « Un combat est en cours entre les envahisseurs et les Ukrainiens », précise-t-elle. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. bubzy Posté(e) le 2 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 mars 2022 Il y a 7 heures, Kiriyama a dit : Le SOBR est une unité spéciale d'intervention, une sorte de super gendarmerie. Elle était dépendante du ministère de l'Intérieur, mais a été rattachée à la Garde nationale russe en 2016. Chaque ville ou grande région à son propre SOBR. Celui de Tchétchénie est le SOBR Terek. Nous aussi on a ça. Celui qu'ils appellent SOBR nous c'est SAM. celui qui bois pas et ramène les copains chez eux. Sauf que chez eux, un gars qui bois pas, c'est assez exceptionnel et mérite d'être dans une unité spéciale 7 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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