Coriace Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) il y a une heure, Akhilleus a dit : Y' a pas vraiment de cook off (en tout cas sur la vidéo). Tu as des éléments en feu mais probablement à l'exterieur du char (briquettes réactives ? équipement de vie comme des sacs de couchage etc ?) un cook off c'est plutot ca : https://www.facebook.com/watch/?v=1738699122968067 A 1:37 j'ai bien l'impression que le feu sort de la trappe conducteur. Autre détail intéressant, le pointeur lève son canon au même moment, on sait pourquoi? On remarque la même chose sur la vidéo @Akhilleusprobablement a cause du changement de pression a l'intérieur de la cabine malheureusement Modifié le 9 novembre 2022 par Coriace Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 17 minutes, Coriace a dit : A 1:37 j'ai bien l'impression que le feu sort de la trappe conducteur. Autre détail intéressant, le pointeur lève son canon au même moment, on sait pourquoi? On remarque la même chose sur la vidéo @Akhilleusprobablement a cause du changement de pression a l'intérieur de la cabine malheureusement Il me semble que les 3 personnels évacuent Lever le canon, c'est libérer la trappe conducteur avant (inaccessible si le canon est en position de tir dans l'axe du chassis sur les modèles T64 à T80) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Aprèe l'excellent post de @funcky billy II J'ai décidé de traduire le document Résumé Au cours des premiers jours de l'invasion, les forces aérospatiales russes (VKS) ont mené des opérations de frappe à l'aide d'aéronefs à voilure fixe beaucoup plus importantes que ce qui a été documenté précédemment, tandis que les capacités ukrainiennes de défense aérienne au sol (GBAD) ont été supprimées par les attaques initiales. Au cours de cette période, les avions de chasse ukrainiens ont infligé quelques pertes aux appareils du VKS, mais ont également subi de lourdes pertes en raison de leur infériorité technologique totale et de leur nombre nettement inférieur. Les chasseurs russes sont restés très efficaces et mortels contre les avions ukrainiens près des lignes de front tout au long de la guerre, notamment le Su-35S équipé du missile à longue portée R-77-1 et, ces derniers mois, le Mig-31BM équipé du missile à très longue portée R-37. Depuis début mars, le VKS a perdu la capacité d'opérer dans l'espace aérien contrôlé par l'Ukraine, sauf à très basse altitude, en raison de son incapacité à supprimer ou à détruire de manière fiable les systèmes de missiles sol-air (SAM) ukrainiens de plus en plus efficaces, bien dispersés et mobiles. Le GBAD russe est également très efficace depuis mars, en particulier le système SAM S-400 à longue portée soutenu par le système radar de surveillance à longue portée 48Ya6 "Podlet-K1". Grâce aux nombreux systèmes portatifs de défense aérienne (MANPADS) fournis aux troupes ukrainiennes et, plus tard, aux équipes mobiles de défense aérienne, les sorties russes de pénétration à basse altitude par avion et par hélicoptère au-delà des lignes de front se sont révélées d'un coût prohibitif en mars et ont cessé en avril 2022. Tout au long de la guerre, la plupart des frappes aériennes russes ont été effectuées contre des cibles pré-désignées avec des bombes et des roquettes non guidées. La flotte de Su-34 a également régulièrement tiré des missiles à distance de sécurité tels que le Kh-29 et le Kh-59 contre des cibles fixes, et les chasseurs Su-30SM et Su-35S ont régulièrement tiré des missiles anti-radiation Kh-31P et Kh-58 pour supprimer et cibler les radars SAM ukrainiens. En l'absence de supériorité aérienne, les tentatives d'attaque aérienne stratégique de la Russie se sont limitées à des barrages de missiles de croisière et balistiques coûteux, à une échelle beaucoup plus limitée. Ceux-ci n'ont pas réussi à causer des dommages stratégiquement décisifs au cours des sept premiers mois de l'invasion. Cependant, la dernière itération est un bombardement plus ciblé et durable du réseau électrique ukrainien, mêlant des centaines de munitions de rôdeurs Shahed-136 bon marché fournies par l'Iran contre des sous-stations, à une utilisation continue de missiles de croisière et balistiques contre des cibles plus importantes. L'Occident doit éviter toute complaisance quant à la nécessité de renforcer d'urgence la capacité de défense aérienne de l'Ukraine. C'est uniquement parce qu'elle n'a pas réussi à détruire les systèmes SAM mobiles de l'Ukraine que la Russie reste incapable d'utiliser efficacement la puissance de feu aérienne potentiellement lourde et efficace de ses flottes de bombardiers à voilure fixe et de chasseurs multirôles pour bombarder les cibles stratégiques et les positions de la ligne de front ukrainiennes à moyenne altitude, comme elle l'a fait en Syrie. Il s'ensuit que si les SAM ukrainiens ne sont pas réapprovisionnés en munitions, et finalement augmentés et remplacés par des équivalents occidentaux au fil du temps, le VKS retrouvera la capacité de constituer une menace majeure. À court terme, l'Ukraine a également besoin d'un grand nombre de MANPADS supplémentaires et de canons antiaériens guidés par radar, tels que le Gepard, pour maintenir et accroître sa capacité à intercepter les Shahed-136 et protéger ses infrastructures électriques restantes et les réparations des installations endommagées. À moyen terme, l'Ukraine a besoin de moyens rentables pour se défendre contre les Shahed-136. L'une des options pourrait être un radar compact et/ou des systèmes de visée et de télémétrie laser pour permettre aux nombreux canons antiaériens existants d'être beaucoup plus précis et efficaces contre eux. La force de combat de l'armée de l'air ukrainienne a besoin de chasseurs et de missiles occidentaux modernes pour contrer durablement le VKS. Les pilotes russes ont été prudents tout au long de la guerre, de sorte que même un petit nombre de chasseurs occidentaux pourrait avoir un effet dissuasif majeur. Tout chasseur occidental fourni à court et moyen terme doit être capable de mener des opérations dispersées en utilisant des équipements de maintenance mobiles et de petites équipes de soutien, et de voler à partir de pistes relativement sommaires, afin d'éviter d'être neutralisé par des frappes de missiles à longue portée russes. 1 12 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a une heure, funcky billy II a dit : J'ai lu le premier chapitre du rapport et c’est d’ores et déjà un des articles les plus intéressants depuis le début du conflit. Les membres du RUSI sont allés interviewés des responsables ukrainiens et l'article est construit sur la base de leur propos (expurgé de tout ce qui pourrait nuire à la sécurité opérationnelle des Ukrainiens, précisons-le). Il tord le coup à pas mal d'idées reçues qui s'étaient imposées depuis le début du conflit. 1°) L'armée de l'air russe est absente depuis le début du conflit. Non, les Russes ont mené 140 sorties par jour au commencement de la guerre et ont continué à avoir une activité significative par la suite, tant au dessus de la ligne de front et, dans un premier temps, sur ses arrières (des frappes à 300km à l’intérieur du territoire ont été recensées). Cette notion d’absence de l’armée de l’air russe provient manifestement plus de l’absence de relation de leurs actions par les média et les réseaux sociaux combiné à leur échec d’avoir pu peser significativement sur la bataille terrestre. Aujourd’hui, sur le front sud, les CAP de Su-35S et Mig-31BM équipés de missiles R-37M (missiles à longue portée, très rapides, capables d’engager des cibles à basse altitude) continuent de faire peser une menace mortelle sur les avions ukrainiens, y compris en TBA. Même si leur efficacité est discutable, l’armée de l’air russe continue de mener des missions d’appui au sol mais son efficacité est limitée par différents facteurs magnifiés par la TBA: Absence de PDL et/ou armement guidé sur sur la majorité des avions Entraînement insuffisant Menace des Manpads ukrainiens Tactiques à l’efficacité discutable (Su-25 tirant des barrages de roquettes non guidées à distance de sécurité…) Les nombreux crash hors combat observés chez les VKS tendant aussi à suggérer que huit mois de combat ont fatigué tant les hommes que les machines — ce qui démontre en creux qu'ils ne restent pas inactifs. Les pertes ont touché de manière disproportionnée la flotte russe d’attaque au sol (23 Su-25SM/SM3 sur une flotte de 110 et 17 Su-34 sur une flotte de 130). 2°) L’armée de l’air russe est sans réponse face à la DCA ukrainienne. C’est à nuancer. Déjà, durant la première semaine de la guerre, les Russes ont réussi à neutraliser la DCA ukrainienne: que ce soit en utilisant des moyens de brouillage ou des leurres (notamment dans le nord dans les secteurs d’Hostomel / Irpin ou de Tchernihiv) ou en détruisant carrément des radars d’alertes ou des sites de lancement de missiles (notamment dans le sud vers Kherson et Zaporojié). Les Russes ont également mené de nombreuses attaques SEAD à proximité des couloirs d’attaques héliportées, même si elles ont surtout eu du succès contre des systèmes anciens. Il n’en reste pas moins qu’au début du conflit, les Ukrainiens ne pouvaient compter que sur leur aviation de chasse pour protéger leurs cieux. Ensuite, les Ukrainiens ont réussi à se réorganiser, à se défaire du brouillage russe (qui a d’ailleurs dû baisser en intensité car il brouillait également les transmissions amies) et leur DCA a finir par représenter une vraie menace pour l’aviation russe. En mars, les Russes ont alors lancé d’autres attaques où ils utilisaient leurs CAP de Su-30SM et Su-35S pour inciter les radars ukrainiens à se dévoiler et ensuite les attaquer à coup de missiles ARM pour les Flanker (avec un certain succès) ou en envoyant des Suckhoi-25 armés de roquettes non-guidées (sans réussite). Lors de leur offensive d’été dans le Donbass, les Russes ont ensuite entrepris une campagne contre la DCA ukrainienne qui a remporté un certain succès en utilisant leurs drones comme leurres pour, de même, inciter la DCA ukrainienne présente à proximité de la ligne de front à allumer ses radars. Les dispositifs ukrainiennes étant alors détruit par l’artillerie ou les frappes de missiles. En réponse, les Ukrainiens ont été forcés de reculer leurs batteries de SAM courte (SA-8 OSA) et moyenne portée (SA-11 Buk) bien à l’arrière du front, ce qui a offert aux Russes une liberté d’action bien plus grande au-dessus de la ligne de contact. À noter enfin que la suite défensive des Su-25 modernisés s’est montrée très efficace contre les Manpads, ne déclarant forfait que quand la zone était saturée de missiles. Enfin, grâce à la portée des missiles R-37M, les chasseurs russes sont aujourd’hui capables d’engager leurs homologues ukrainiens alors qu’ils sont largement hors de portée de la DCA ennemie. Il ne faudrait pas néanmoins, à l’inverse, minimiser l’impact de la DCA ukrainienne. Elle a réussi à imposer aux avions d’attaque russe de quitter l’altitude pour mener des attaques au ras du sol, ce qui, du fait du manque d’entrainement des pilotes russes, des déficit technologiques des avions russes (pas de PDL ou de BGL par exemple) a réduit significativement leur efficacité, en particulier contre des cibles durcies et de petite tailles comme le sont les positions de campagne, tout en permettant aux manpads de les prendre à partie. C’est un impact dont il est difficile de surestimer la magnitude. 3°) La DCA russe en sert à rien Oui, au début du conflit. Les Tor et les Buk ont été envoyés en Ukraine sans que les réseaux transmissions aient été organisés, le chaos au sol les a souvent séparés des formations qu’ils devaient protéger et les règles d’engagement étaient très restrictives : « Tout ce qui vole est présumé russe. » Au final, les avions ukrainiens n’ont pas eu à se préoccuper de la DCA au début du conflit. Comme les Ukrainiens, les Russes ont fini par se réorganiser et les S-400 basés en Crimée et en Biélorussie ont forcé les avions Ukrainiens à voler au ras du sol pour leur échapper (même si cela n’est pas toujours suffisant pour échapper à un S-400 ou S-300 moderne guidé par un radar de dernière génération, cf. le post de Pic cité au début). L’arrivée des missiles HARM américains sur les avions ukrainiens à néanmoins eu un impact négatif sur l’efficacité de la DCA russe et a permis aux Ukrainiens de retrouver de la liberté d’action sur le front. Mon post est déjà suffisamment long donc je vais m’arrêter là mais l’article parle également des nombreuses faiblesses de l’armée de l’air russe dans tous les domaines; que nous ne saurions sous-estimer tant elles sont profondes. Mais, il est intéressant de voir que la petite musique d’une armée de l’air russe regardant les bras ballants les rampants mourir dans les tranchées ne correspond en fait que peu à la réalité. L'auteur du rapport reconnaissant d'ailleurs très honnêtement y avoir lui-même succombé un temps, comme on peut le voir dans ses autres écrits. Merci Du coup ça bat en brêche pas mal de choses qui ont été dites par un certain nombre d'intervenants ici et confirmes d'autres assertions ou en tout cas une partie de l'autre pan du discours (oui, oui je remue un peu le couteau dans la plaie) Ca confirme aussi pourquoi tout le monde vole bas (et donc s'expose aux Manpads et AAA) : un peu trop haut et c'est la foire aux pigeons, parfois à plusieurs dizaines de km de distance (kill revendiqué à plus de 130 km par un S400 russe si ma mémoire est bonne) Si tu l'as lu en entier, juste curiosité, mais est ce qu'il parle des 40-60 An-2 dronisés et de leur utiisation vus les premiers jours du conflit. On les a vu passer mais on n'en a plus entendu parler depuis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 EN COMMENÇANT son invasion à grande échelle de l'Ukraine le 24 février 2022, la RUSSIE a déclenché le premier conflit à grande échelle entre pairs en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les enjeux sont extrêmement élevés, car l'issue de la guerre définira non seulement l'avenir de l'Ukraine et de la Russie, mais aussi le système géopolitique mondial. Il n'est donc pas surprenant que l'analyse externe de la guerre ait suscité un intérêt sans précédent de la part du public, des politiques, des militaires et des médias. Depuis le début de l'invasion, l'analyse militaire, tant dans le public que dans les milieux professionnels, s'est fortement concentrée sur l'emploi par la Russie de forces terrestres. C'est logique puisque les forces terrestres russes ont fait de loin le plus de dégâts, possèdent la plus grande partie de la puissance de feu conventionnelle de la Russie et constituent la composante la plus importante de la capacité militaire russe. En revanche, les opérations par aéronefs à voilure fixe et par hélicoptères des forces aérospatiales russes (VKS) au cours du conflit sont restées moins documentées et n'ont été que partiellement comprises en dehors du personnel de l'armée de l'air, de la marine et de l'armée de terre ukrainiennes directement impliqué dans la lutte quotidienne contre leurs opérations. Les analystes externes, dont l'auteur principal du présent rapport, se sont jusqu'à présent attachés à tenter d'expliquer l'absence apparente de campagne aérienne à grande échelle ou de résultats stratégiquement significatifs obtenus par le VKS. L'utilisation omniprésente par les deux camps de petits systèmes aériens sans pilote (sUAS) - généralement appelés "drones" - et de drones - également généralement appelés "drones" - transportant des caméras modernes, ainsi que l'omniprésence des smartphones parmi les troupes, ont permis de capturer et de diffuser des images détaillées de la guerre terrestre avec une précision sans précédent tout au long de la guerre. En revanche, l'environnement aérien de combat est par nature beaucoup plus difficile à filmer en raison des vitesses, des distances et des altitudes impliquées. Par conséquent, une grande partie de ce que l'on sait de la guerre aérienne au-dessus de l'Ukraine a été glanée à partir de clips isolés filmés depuis le sol et d'images soigneusement sélectionnées, rassemblées et diffusées par les ministères de la défense ukrainien et russe dans le cadre d'opérations d'information. Par conséquent, si les analystes ont pu observer des fragments de la guerre aérienne, suivre les déclarations concurrentes de pertes et de morts et compter les épaves des deux côtés, il y a eu jusqu'à présent très peu d'informations granulaires disponibles dans le domaine public sur la véritable guerre aérienne russe au-dessus de l'Ukraine. Ce rapport a pour but de commencer à découvrir comment le VKS russe a opéré au-dessus de l'Ukraine entre le début de l'invasion en février et la fin octobre 2022. Il se fonde sur un travail de terrain effectué en Ukraine en août et octobre 2022, comprenant des entretiens avec des officiers de l'armée de l'air ukrainienne travaillant dans les branches de l'aviation et de la défense aérienne, des entretiens avec des officiers supérieurs du renseignement et des scientifiques militaires, et l'examen de systèmes d'armes russes capturés et récupérés. Afin de protéger les sources, les sujets des entretiens ont été anonymisés et les dates et lieux précis ne sont pas divulgués. Les entretiens ont nécessairement été menés avec des fonctionnaires et des officiers ukrainiens, mais pas avec des Russes, et ils ne représentent donc qu'une vision incomplète d'un seul côté de la guerre aérienne. Afin d'éviter une dépendance excessive à l'égard de sources uniques, la plupart des entretiens ont été menés avec plusieurs personnes représentant différentes parties de leurs services. Dans la mesure du possible, les informations ont été recoupées entre les différents entretiens et évaluées par rapport aux séquences disponibles à l'extérieur et aux données de renseignement de source ouverte existantes. Le chapitre I fournit des détails sur les opérations entreprises par les chasseurs à voilure fixe, les chasseurs-bombardiers et les avions d'attaque du VKS. Les objectifs, les tactiques, l'intensité opérationnelle et l'utilisation des armes ont connu des changements significatifs au cours des différentes phases de la guerre, aussi ce chapitre adopte-t-il une approche chronologique pour expliquer leur évolution dans le temps. Le chapitre II examine les opérations de l'aviation d'attaque russe (hélicoptères de combat) pendant la guerre. Le chapitre III examine la campagne russe de frappes de précision à longue portée, en étudiant les schémas d'utilisation, les cibles et certaines caractéristiques des missiles de croisière et balistiques que la Russie a utilisés pour bombarder l'Ukraine. Il fournit également une analyse des munitions de rôdeur Shahed-136 (appelées Geran-2 par la Russie) fournies par l'Iran (souvent appelées à tort "drones kamikazes") qui ont été largement utilisées contre les infrastructures ukrainiennes depuis septembre 2022. Enfin, le rapport se termine par une analyse des principales priorités de l'aide dont l'Ukraine a besoin de la part de ses partenaires internationaux pour améliorer ses capacités de défense aérienne. Plusieurs domaines deviennent déjà des exigences critiques si l'Ukraine veut maintenir la dynamique du champ de bataille qu'elle a gagné sur la Russie à un coût si dévastateur depuis février 2022. Le rapport évite délibérément de donner une description détaillée des tactiques, opérations et pertes de l'Ukraine en matière de combat aérien et de défense aérienne basée au sol (GBAD) afin de protéger la sécurité opérationnelle de l'Ukraine. En tant que tel, il ne tente pas de donner un compte-rendu complet ou définitif de l'évolution de la situation. 1 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Toujours des histoires de pont, une petite synthèse de ce qui a sauté, ou est censé avoir sauté, sur le front de Kherson Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) 140 sorties/jour au début du conflit. Pour l'ensemble des appareils russes engagés, ventilos compris ? C'est faible non ? A noter la confirmation semble t-il que les avions ukrainiens ont abattu des avions russes et vice-versa. Il y a 1 heure, Vince88370 a dit : Tout le monde va se planquer dans Kherson les maisons même en ruine offre un meilleur couvert et protège mieux du froid et sa va devenir le nouveau Stalingrad Stalingrad a tenu parce que les Soviétiques y engageaient l'équivalent d'une division fraîche tous les trois jours, division qui était laminée en 48 à 72 heures, et parce qu'il y avait un flux logistique continu pour approvisionner les troupes. Il n'est pas dit ici que l'armée russe soit en capacité de mener une telle opération. Ceci étant dit, les effectifs à alimenter seront certainement inférieurs. EDIT : les An-2 doivent se trouver dans le même tiroir que les Il-76 descendus par les Ukrainiens. Celui où j'ai marqué "légende urbaine de plus en plus probable". Modifié le 9 novembre 2022 par Ciders 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Point de situation par C. Mas . Les UKR seraient entrés hier dans Snihurivka (qui paraissait être un point clé du dispositif RU) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Juste une petite remarque sur le problème des PGMs A priori les russes ont largement utilisés des PGMs aéroportées (Kh-29 Kh-59, Kh-31P et Kh-58, cf post de @Picdelamirand-oil) Ce sont les appareils de pur CAS qui semblent en manquer (les SU25, les SU34 étant plus des appareils utilisés pour l'interdiction même si occasionnellement ils ont pu faire de l'appui au sol avec des bombes freinées ou à chute libre) Ce sont effectivement ceux (avec les hélicoptères) qui subissent aussi le plus de pertes ... parceque ils font du CAS très rapprochés sur des zones d'engagement très contestées Est ce vraiment lié au manque de PGMs. Une roquette S5 ou S8 c'est 4 à 4.5 km en vol plan (plus en vol arcqué probablement). Ca met effectivement les appareils en portée limite de Manpads. Mais c'est pour un usage anti personnel/anti matériel léger. Maintenant regardons ce que nous pourrions faire à la place A-10 ? portée efficace du GAU-8 : 600 m Roquettes Zuni de 127 mm ou Hydra de 80 mm : 8 km max pour les Zuni, moins pour les Hydra (un peu hors de portée Manpads) GBU Paveway : dans les 10-12 km (avec nécessité d'illumination laser et largage plutot moyenne haute altitude) AASM : 40 à 50 km (si largage haute altitude) Bref pour faire de l'appui feu rapproché de zone et à basse altitude, on ne serait pas beaucoup mieux loti. Nous n'avons de toute façon pas les avions pour (à part les A10 US) et tout appui CAS devrait se faire à plutot moyenne/haute altitude soit dans l'enveloppe d'engagement que les 2 camps essaient d'éviter vue les couvertures SAM moyens et lourds trainants de part et d'autre De plus, on a plus rien pour des frappes au plus près autre que nos bombes guidées (plus de roquettes SNEB). Alors (pour les pilotes) qu'est cequ'on pourrait faire dans l'environnement ukrainien (je parles pas de barbus en sandalettes dont l'AA se résume à une bête ZPU) ? En particulier pour traiter des concentrations de forces qu'une simple bombe de 250 kg n'arrêterait pas ? Ca me rappelle les Israeliens lors des premières phases du Kippour qui devaient faire de l'appui au plus près des troupes au sol et se sont fait démonter un nombre d'appareils conséquents par les ZSU en BA et SA6 dès qu'ils remontaient en altitude Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) 16 minutes ago, Akhilleus said: AASM : 40 à 50 km (si largage haute altitude) Bref pour faire de l'appui feu rapproché de zone et à basse altitude, on ne serait pas beaucoup mieux loti. L’AASM peut faire du tir en cloche à basse altitude non? Avec air burst pour du tir de zone ou désignation laser ou GPS fournie par un tiers (drone etc) pour du ciblage quasi-métrique. A confirmer… Modifié le 9 novembre 2022 par HK 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 5 minutes, HK a dit : L’AASM peut faire du tir en cloche à basse altitude non? Avec air burst pour du tir de zone ou désignation laser ou GPS fournie par un tiers (drone etc) pour du ciblage quasi-métrique. A confirmer… Il peut mais tu baisses la portée .... jusqu'à quelle mesure aucune idée (de souvenir j'ai vu du 10 km pour du BA mais c'est brumeux) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MoX Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a une heure, Akhilleus a dit : Merci Du coup ça bat en brêche pas mal de choses qui ont été dites par un certain nombre d'intervenants ici et confirmes d'autres assertions ou en tout cas une partie de l'autre pan du discours (oui, oui je remue un peu le couteau dans la plaie) Ça rappelle surtout que dans le monde des armes, contraindre est déjà un résultat Au final, cela reste l'image déjà connue - faible effet au sol sur le déroulement des combats. Par contre, cela souligne un résultat autrement peu visible : les CAP russes seraient efficaces et dissuasives sur les actions aériennes ukrainiennes. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 5 minutes, MoX a dit : les CAP russes … CAP ? Une bonne âme pour me déchiffrer cet acronyme, s'il vous plaît Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) Il y a 2 heures, funcky billy II a dit : Mon post est déjà suffisamment long donc je vais m’arrêter là mais l’article parle également des nombreuses faiblesses de l’armée de l’air russe dans tous les domaines; que nous ne saurions sous-estimer tant elles sont profondes. Mais, il est intéressant de voir que la petite musique d’une armée de l’air russe regardant les bras ballants les rampants mourir dans les tranchées ne correspond en fait que peu à la réalité. L'auteur du rapport reconnaissant d'ailleurs très honnêtement y avoir lui-même succombé un temps, comme on peut le voir dans ses autres écrits. il y a une heure, Akhilleus a dit : Merci Du coup ça bat en brêche pas mal de choses qui ont été dites par un certain nombre d'intervenants ici et confirmes d'autres assertions ou en tout cas une partie de l'autre pan du discours (oui, oui je remue un peu le couteau dans la plaie) Merci @funcky billy IIpour ce résumé. Je n'avais personnellement pas vraiment d'opinion sur les VVS, me bornant à constater leur impact limité sur le champ de bataille et ce rapport ne change rien à l'idée que je m'en faisais et renforce ce qu'on pouvait déjà constater de facto. Et je crois que de critiques à l'encontre de l'armée de l'air Russe, c'est surtout de leur impact sur le champ de bataille qu'il a été question. Je ne crois pas que quiconque ici a jamais sérieusement cru que l'armée de l'air Russe se tournait les pouces pendant que la flotte de la mer noire et la composante terrestre allaient au charbon. Ils ont bossé, c'est indéniable, mais pour quel résultat militaire ? Les résumé de Pic' et funcky billy II ne disent pas autre chose: l'impact de l'armée de l'air Russe sur les opérations terrestres a été plus que limité. Les VVS ont d'abord eu à se protéger elles mêmes (et perdre en matériels et hommes pour cet apprentissage) avant de pouvoir contribuer efficacement aux opérations de terrain. Et en matière de contribution efficace, on cherche encore l'action où elles ont pu faire la différence, à part peut être Marioupol dans un environnement air totalement maitrisé. Dans le fond et c'est la grande déception de ce conflit, les VVS n'ont pas incarné la menace ou la contribution décisive dont on pouvait raisonnablement penser qu'elle représenterait. Pire, il a fallu pour les Russes puiser dangereusement dans leurs stocks de MdC pour rechercher une partie des effets non réalisés par les VVS (campagne de bombardement des villes et des infrastructures). Et de devoir rapidement établir une doctrine, des formations, une dépendance à l'étranger par un approvisionnement couteux en matériels nouveaux pour mener une guerre des drones à un niveau stratégique (l'emploi du drone étant déjà conceptualisé avant guerre, mais à un niveau plutôt tactique). Sans que cette option ne soit pour autant viable à moyen terme. Bref, les VVS ont volé, volent et voleront. Elles ont fait de leur mieux, ont eu fort à faire pour s'auto-protéger avant de pouvoir contribuer positivement au conflit en cours. Mais je ne suis pas sûr (sans qu'il faille jeter la pierre aux VVS seules) que dans l'ensemble, la 3e dimension Russe aura fourni un effort militaire important sur le front. Modifié le 9 novembre 2022 par olivier lsb précision 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 2 minutes ago, Ardachès said: … CAP ? Une bonne âme pour me déchiffrer cet acronyme, s'il vous plaît Combat Air Patrol 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RugbyGoth Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 2 minutes, Ardachès a dit : … CAP ? Une bonne âme pour me déchiffrer cet acronyme, s'il vous plaît Combat Air Patrol : Interdiction d'une zone aérienne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 5 minutes, Ardachès a dit : … CAP ? Une bonne âme pour me déchiffrer cet acronyme, s'il vous plaît Combat Air Patrol mission d'interdiction contre la chasse ennemie, généralement par 2 ou 4 appareils 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) I. Les opérations de combat russes à bord d'avions L'impact des centaines de frappes russes de missiles de croisière et balistiques sur l'Ukraine et l'opération d'assaut aérien malheureuse à l'aéroport d'Hostomel ont dominé la vision extérieure des opérations aériennes russes pendant la première semaine de l'invasion. Les jets rapides ukrainiens ont effectué plusieurs patrouilles aériennes de combat (PAC) visibles au-dessus de Kiev et d'autres villes, mais plusieurs séquences virales prétendant montrer un combat aérien entre des jets russes et ukrainiens ont rapidement été reconnues comme fausses, créées à l'aide de logiciels de simulation de vol commerciaux. Cela a conduit plusieurs commentateurs, dont l'auteur principal de cet article, à avancer diverses théories pour expliquer l'absence apparente d'activité du VKS pendant la première semaine de l'invasion. Le VKS avait déployé une force de jets rapides d'environ 350 avions de combat modernes pour les opérations en Ukraine ; l'absence de campagne aérienne publiquement visible a donc été une surprise majeure pour la plupart des analystes. Les conclusions provisoires tirées par cet auteur en mars sur le manque de capacité du VKS à monter des opérations complexes et de grande envergure restent valables aujourd'hui, mais les premières analyses se sont trompées sur l'absence d'activité aérienne russe significative dans les premiers jours de la guerre. Ce chapitre explique comment, en fait, le VKS a monté d'importantes opérations de frappe et de contre-offensive aérienne au cours de cette période, et comment l'armée de l'air ukrainienne s'est engagée dans de nombreux affrontements air-air pour s'y opposer. Au cours de la première semaine de l'invasion, la guerre électronique russe utilisant du matériel de brouillage et des leurres aériens E-96M a été très efficace pour perturber le GBAD ukrainien. Les systèmes de missiles sol-air (SAM) à guidage radar S-300 et SA-11 "Buk" ont été particulièrement touchés dans le nord du pays, notamment au nord de Kiev, le long des axes Hostomel/Irpin et Chernihiv. Les frappes de missiles de croisière et balistiques ont également endommagé ou détruit de multiples radars d'alerte précoce à longue portée dans tout le pays, et détruit divers sites SAM ukrainiens dans les oblasts de Kherson et de Zaporizhzhia, dans le sud. Cette destruction physique, ainsi que la perturbation électronique et la suppression des systèmes SAM dans le nord et le nord-est, ont laissé aux chasseurs Mikoyan Mig-29 et Sukhoi Su-27 de l'armée de l'air ukrainienne la tâche d'assurer la défense aérienne de la majeure partie du pays pendant les premiers jours de la guerre. Les défenses aériennes ukrainiennes se sont progressivement rétablies à mesure que les systèmes radar bloqués et endommagés étaient réinitialisés et que les moyens étaient rapidement repositionnés au cours des deuxième et troisième jours. Par la suite, l'armée de l'air et les infrastructures de défense aérienne ont travaillé en tandem. La déconfliction entre les aéronefs et les GBAD a été coordonnée par le temps jusqu'au 3 mars, après quoi la déconfliction a commencé à être coordonnée par l'espace en raison des incidents de tir ami. En d'autres termes, les sorties des systèmes SAM et des avions de combat ont commencé à être déconflictuelles en se voyant attribuer des zones opérationnelles distinctes. Alors que les unités GBAD ukrainiennes étaient électroniquement dégradées et tentaient de se réorganiser et de se remettre des frappes physiques, les unités GBAD russes à l'intérieur de l'Ukraine souffraient également de limitations majeures. Les moyens mobiles de défense aérienne, tels que le SA-15 "Tor" à courte portée et le SA-17 "Buk" à moyenne portée, ont été envoyés en Ukraine sans plan de communication fonctionnel. Ils avançaient également de manière désordonnée et étaient souvent séparés des formations qu'ils étaient censés protéger. Enfin, ils opéraient dans le cadre de règles d'engagement très restrictives qui leur demandaient de supposer que tout ce qui volait était russe. L'incapacité des SAM guidés par radar des deux côtés à fonctionner comme prévu au cours de la première semaine et demie signifie que les avions à voilure fixe des deux côtés avaient une liberté remarquable pour pénétrer sur des distances importantes à travers les lignes de front qui changeaient rapidement. Cela allait rapidement cesser d'être le cas à partir de début mars, lorsque les GBAD des deux camps se réorganisèrent et devinrent beaucoup plus efficaces. Au début de l'invasion, les avions de combat multirôles russes Sukhoi Su-34 "bombardier frontal" et Su-30SM et Su-35S ont effectué environ 140 sorties par jour, effectuant des balayages de chasse et des sorties de frappe jusqu'à 300 km à l'intérieur du territoire ukrainien à des altitudes comprises entre 12 000 et 30 000 pieds. Au cours des trois premiers jours, les cibles principales de ces frappes VKS étaient les défenses aériennes ukrainiennes. Plus d'une centaine d'installations radar fixes à longue portée, de bases, de sites de stockage de munitions et de positions occupées par des systèmes SAM mobiles à longue et moyenne portée ont été attaqués, les sorties d'avions russes concentrant leurs activités le long des routes destinées à être utilisées par les forces d'assaut aéroportées et héliportées. Il est à noter que toutes les frappes de moyenne et haute altitude ont été menées contre des emplacements pré-désignés qui avaient été largement cartographiés par les bombardiers de reconnaissance Su-24MR. L'armée de l'air ukrainienne a observé que ces derniers effectuaient constamment deux à quatre sorties par jour à moyenne ou haute altitude le long des frontières de l'Ukraine entre début février et fin avril. Les Su-34 ont effectué l'essentiel des frappes avec des bombes multiples non guidées FAB-500 et OFAB-250 et, au cours de la première semaine, ont généralement opéré à des altitudes moyennes d'environ 12 000 pieds. La plupart de ces frappes de jour de niveau moyen ont été effectuées par un seul aéronef, moins de 25 % des frappes ayant été effectuées par des paires ou des formations plus importantes, et aucune n'a été observée impliquant plus de six aéronefs dans un ensemble de frappes. Cela a contribué à des résultats incohérents en matière de dommages ainsi qu'à une évaluation inefficace des dommages de combat (BDA), ce qui signifie que les frappes de suivi ont rarement été effectuées. Néanmoins, les frappes aériennes à voilure fixe du VKS ont été efficaces dans le sud, où, en conjonction avec des missiles de croisière et balistiques, les attaques ont fortement dégradé les capacités limitées de défense aérienne de l'armée de l'air et de la marine ukrainiennes déployées dans les régions de Kherson et de Zaporizhzhia. Toutefois, la plupart des cibles touchées étaient des radars statiques et des sites SAM S-125 (SA-3) obsolètes, et les seuls dommages sérieux ont été causés aux systèmes SAM mobiles ukrainiens contre des unités S-300PS/PT montées sur remorque ou sur camion, qui ont reçu un avertissement trop faible pour pouvoir se déplacer, ou qui sont restées bloquées en raison du manque de pièces de rechange. Les chasseurs russes Su-35S et Su-30SM ont effectué de nombreuses CAP à haute altitude, à environ 30 000 pieds, pour soutenir les avions de frappe russes à moyenne altitude qui ont largement opéré au cours des trois premiers jours. Ils ont réalisé de nombreuses attaques air-air contre des chasseurs ukrainiens Mig-29 et Su-27, ainsi que contre des avions d'attaque Su-24 et Su-25 volant à basse altitude qui effectuaient des frappes avec des bombes et des roquettes non guidées contre les convois militaires russes sur les axes de Kiev. Modifié le 9 novembre 2022 par Picdelamirand-oil 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) il y a 45 minutes, Akhilleus a dit : Ca me rappelle les Israeliens lors des premières phases du Kippour qui devaient faire de l'appui au plus près des troupes au sol et se sont fait démonter un nombre d'appareils conséquents par les ZSU en BA et SA6 dès qu'ils remontaient en altitude Les Israéliens attaquaient des secteurs spécifiques avec des défenses multicouches construites spécifiquement pour les démantibuler, et devaient venir de directions bien précises avec un préavis très limité pour débouler sur le champ de bataille. Un peu comme charger de front dans une lice entre une barbacane et l'enceinte intérieure du château : un seul axe d'attaque, des pièges partout et des possibilités de contre-attaquer dans tous les coins. Pour les CAP, ne pas oublier ce qu'on disait déjà avant le conflit (et pas que Dorf et moi hein ?) : l'aviation ukrainienne c'était au mieux une cinquantaine de Su-27 et de MiG-29 première génération sans capacité air-air longue portée et avec des pilotes volant peu, avec peut-être dix appareils vaguement modernisés. Si les Russes n'étaient pas en mesure de les contrer, c'est là qu'il aurait fallu sérieusement s'interroger. Modifié le 9 novembre 2022 par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Les pilotes ukrainiens confirment que les Su-30SM et Su-35S russes surclassent complètement les chasseurs de l'armée de l'air ukrainienne sur le plan technique. La longue portée et les bonnes performances de visée et d'abattage de leurs radars N011M Bars et N035 Irbis-E, ainsi que la portée beaucoup plus longue et la capacité de guidage par radar actif du missile air-air R-77-1 par rapport au R-27R/ER semi-actif dont disposent les chasseurs ukrainiens, sont les aspects les plus importants de cette supériorité technique. Tout au long de la guerre, les chasseurs russes ont souvent été en mesure d'obtenir un verrouillage radar et de lancer des missiles R-77-1 sur les chasseurs ukrainiens à plus de 100 km de distance. Même si ces tirs ont une faible probabilité de tuer, ils obligent les pilotes ukrainiens à se mettre sur la défensive ou à risquer d'être touchés alors qu'ils sont encore loin de leur portée effective, et quelques tirs à longue portée de ce type ont trouvé leur cible. En outre, l'autodirecteur radar actif du R-77-1, combiné aux radars modernes N011M et N035, donne aux chasseurs russes la possibilité de lancer des missiles en mode "track-while-scan" (TWS), ce qui signifie que les pilotes ukrainiens ont peu de chances d'être avertis par leurs récepteurs d'alerte radar (RWR) qu'ils ont été lancés jusqu'à ce que le missile lui-même devienne actif quelques secondes avant de frapper. En revanche, les missiles R-27R/ER dont sont équipés les chasseurs ukrainiens nécessitent le maintien d'un verrouillage de la trajectoire d'une cible unique (STT) par le propre radar du chasseur de lancement pendant toute la durée de l'engagement du missile. Cela signifie que les pilotes russes reçoivent un avertissement RWR lorsqu'un pilote ukrainien leur lance un missile guidé par radar, et que si le chasseur ukrainien perd ne serait-ce que brièvement le verrouillage radar pendant le vol du missile, en raison de manœuvres de l'une ou l'autre partie, du déploiement de contre-mesures ou de la guerre électronique, le missile sera manqué. Cette performance radar et de missile très inégale par rapport aux chasseurs russes, ainsi que le fait d'être tactiquement inférieur en nombre jusqu'à 15:2 dans certains cas, ont obligé les pilotes ukrainiens à voler extrêmement bas pour essayer d'exploiter le fouillis du sol et le masquage du terrain afin de se rapprocher suffisamment pour tirer avant d'être engagés. Cela restait très dangereux, et le vol à basse altitude augmentait encore l'écart entre les portées effectives des missiles air-air russes et ukrainiens, car les chasseurs russes avaient une vitesse et une altitude plus élevées, ce qui donnait à leurs missiles beaucoup plus d'énergie au moment du lancement. Malgré ces inconvénients, les tactiques agressives des Ukrainiens et leur bonne utilisation du terrain à basse altitude au cours des premiers jours de l'invasion ont conduit à de multiples revendications et à plusieurs tueries probables contre des avions russes, bien que les chasseurs ukrainiens aient souvent été abattus ou endommagés dans le processus. Après trois jours d'escarmouches au cours desquelles les deux parties ont perdu des avions, on a observé une pause notable dans les sorties de frappe et de chasseurs russes s'aventurant profondément derrière les lignes ukrainiennes, qui a duré plusieurs jours. Ainsi, au cours de la seconde moitié de la première semaine, des paires de Su-34 et de Su-35S ont effectué de nombreux tirs à distance contre des radars et des bases ukrainiens présumés, à l'aide de missiles Kh-31, Kh-58 et Kh-59. Début mars, cependant, les défenses SAM russes sont rapidement devenues beaucoup mieux coordonnées et la menace des systèmes SAM à longue portée S-400 "Triumph" basés en Biélorussie et en Crimée a contraint les avions ukrainiens à voler à une altitude extrêmement basse - moins de 100 ft - pour la plupart de leurs sorties sur les axes nord et sud. La menace de ces SAM à longue portée était aggravée par la présence d'un radar russe en bande S 48Ya6 'Podlet-K1' toute altitude en Biélorussie couvrant l'axe de Kiev, et d'un autre dans le sud (qui a été détruit plus tard près de Nova Kakovkha). Ces systèmes radar mobiles ont été introduits en 2018, et ont permis aux forces russes de suivre les sorties ukrainiennes à voilure fixe et à voilure tournante à des altitudes aussi basses que 15 ft à bien plus de 150 km. Compte tenu du mode de fonctionnement du Podlet-K1, il est peu probable qu'il soit capable de fournir avec succès les données à haute résolution nécessaires à l'éclairage de guidage terminal des cibles volant à basse altitude à plus longue portée. Le fait que des chasseurs ukrainiens volant à basse altitude aient réussi à plusieurs reprises à tendre des embuscades à des patrouilles russes à haute altitude au cours de la première semaine de la guerre dans des zones couvertes par le système Podlet K-1 semble indiquer qu'il n'offre qu'une capacité de poursuite à relativement basse résolution. D'un autre côté, cela peut simplement indiquer une mauvaise diffusion des informations de surveillance du radar vers le poste de commandement aéroporté Il-20M "Coot" et les avions relais qui transmettent les informations des réseaux au sol aux chasseurs russes en patrouille. Toutefois, le Podlet-K1 a été conçu pour permettre aux variantes modernes du S-300 et au système S-400 de tirer des missiles à longue portée sur une cible détectée, de relayer les mises à jour à mi-parcours sur les mouvements de la cible aux missiles en vol, et donc de guider le missile suffisamment près pour détecter et verrouiller l'avion en question avec sa propre tête chercheuse de radar actif alors qu'il descend d'un sommet élevé. Le fait que l'Ukraine attribue avec confiance la perte de plusieurs avions à des engagements de missiles S-400 alors qu'ils volaient à très basse altitude et à des distances importantes semble donc indiquer que les missiles à plus longue portée tirés par ces systèmes SAM possèdent effectivement une capacité de verrouillage post-apex, comme cela a été théorisé précédemment. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 4 minutes, Picdelamirand-oil a dit : La plupart de ces frappes de jour de niveau moyen ont été effectuées par un seul aéronef, moins de 25 % des frappes ayant été effectuées par des paires ou des formations plus importantes, et aucune n'a été observée impliquant plus de six aéronefs dans un ensemble de frappes. Cela a contribué à des résultats incohérents en matière de dommages ainsi qu'à une évaluation inefficace des dommages de combat (BDA), ce qui signifie que les frappes de suivi ont rarement été effectuées. Ca c'est intéressant car c'est très exactement le contraire des RETEX des forces aériennes soviétiques post-DGM. Les Soviétiques avaient compris que la méthode allemande de frappes multiples mais avec une poignée d'appareils sur un grand nombre de cibles n'était pas efficace, notamment contre les installations ferroviaires et les villes. Il fallait frapper plus fort mais moins de cibles et plus souvent. Il y a donc un manque de coordination et/ou une volonté de frapper partout et/ou une tendance à disperser ses efforts selon les exigences du décideur ou les urgences réelles ou supposées au sol. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 Sur le front de Donbas et dans le sud, une tâche similaire a été accomplie par les avions AWACS A-50M/U Mainstay qui ont effectué en moyenne deux à trois sorties par jour, fournissant une alerte précoce à haute résolution et des informations vectorielles sur les avions ukrainiens volant à basse altitude dans ces secteurs. Toutefois, l'efficacité des A-50M en tant que multiplicateur de force a été limitée tout au long de la guerre par deux facteurs. Premièrement, les forces ukrainiennes ont trouvé que l'A-50 était assez facile à dégrader par une attaque électronique, et elles font état de succès constants dans ce domaine. Deuxièmement, comme l'opération aérienne russe est subordonnée aux forces terrestres, les informations de surveillance ne sont généralement pas relayées directement entre les A-50M et les chasseurs de la CAP ou les unités GBAD à longue portée comme les batteries S-400. Au lieu de cela, les informations sont normalement relayées via le poste de commandement du district militaire ou un poste de commandement de l'armée combinée, puis directement ou via un avion relais Il-20M aux unités GBAD et aux patrouilles de chasseurs. Cela ralentit considérablement le taux de transfert des données et limite la capacité du VKS à utiliser les A-50M/U pour guider directement les engagements d'armes des ressources GBAD ou des chasseurs. Après la première semaine chaotique de l'invasion, il devenait de plus en plus clair que les forces terrestres russes sur les axes de Kiev et de Kharkiv s'étaient enlisées au milieu d'une résistance ukrainienne féroce et de difficultés logistiques russes. L'assaut aéroporté sur l'aéroport d'Hostomel ayant été repoussé par les forces de réaction rapide ukrainiennes, les forces russes ont dû soudainement s'adapter à un nouveau plan. Cependant, elles ne disposaient d'aucun plan de communication cohérent ; de nombreuses unités n'avaient pas échangé de clés de chiffrement et manquaient d'opérateurs radio qualifiés. En outre, il s'est avéré que certaines radios contenaient des composants de substitution chinois bon marché dépourvus de cryptage de qualité militaire, de sorte que la résistance au brouillage est devenue un problème crucial. Les capacités de guerre électronique qui avaient été initialement très efficaces pour dégrader les systèmes SAM ukrainiens posaient également de sérieux problèmes de fratricide électronique et aggravaient ainsi une rupture de communication de plus en plus critique entre les éléments des forces terrestres russes. L'incapacité des forces terrestres russes à communiquer efficacement est devenue une menace plus importante pour l'opération russe que les systèmes SAM ukrainiens, de sorte que leurs moyens de guerre électronique ont commencé à réduire considérablement leurs opérations après les deux premiers jours. Cela a permis aux systèmes SAM ukrainiens nouvellement déplacés de regagner une grande partie de leur efficacité, bien qu'il ait fallu du temps pour réparer ou adapter une grande partie des dommages subis par les principaux systèmes radar d'alerte précoce et de guidage des missiles à longue portée. Au cours de la première semaine de mars, cependant, les SAM ukrainiens ont commencé à infliger des pertes significatives aux sorties d'attaque russes. Les SAM ukrainiens les plus efficaces contre les aéronefs à voilure fixe russes ont toujours été les systèmes SA-11 "Buk", qui utilisent des véhicules TELAR (transporteurs-érecteurs-lanceurs et radars) comme menaces individuelles surgissantes plutôt que comme batteries formées aux côtés des véhicules habituels de commande et de radar d'acquisition de cibles. Aux côtés des SAM S-300PS/PT et S-300V à plus longue portée qui avaient échappé à la destruction lors de la première vague de frappes, les SA-11 ont rapidement rendu les opérations russes à moyenne et haute altitude prohibitives sur les axes de Kiev et Kharkiv. Dans le même temps, le VKS a reçu de nouvelles priorités de ciblage, car il est rapidement devenu évident pour les dirigeants russes que le plan militaire initial visant à s'emparer rapidement de Kiev et d'autres villes clés et à renverser le gouvernement ukrainien avait échoué. Par conséquent, le principal effort aérien du VKS est passé des attaques contre les capacités de défense aérienne ukrainiennes à des tentatives d'appui direct aux forces terrestres. Les capacités GBAD ukrainiennes se remettant rapidement de la suppression et des dommages initiaux, elles sont devenues la principale arme chargée de repousser le VKS près des lignes de front à partir du 3 mars. La campagne de frappe initiale de la Russie n'ayant pas réussi à détruire la majeure partie des SAM SA-11 et SA-8 de moyenne portée de l'Ukraine, le VKS a été chargé d'attaquer les positions de l'armée ukrainienne pour soutenir l'offensive terrestre, et ses pilotes ont dû renoncer à voler à moyenne ou haute altitude lorsqu'ils pénétraient dans l'espace aérien ukrainien. À très basse altitude, les systèmes SAM guidés par radar ont une portée effective relativement courte en raison du fouillis et de la courbure de la terre qui bloquent leur champ de vision radar vers la cible. Par conséquent, au cours des derniers jours de février et de la première semaine de mars, le VKS a effectué environ 140 sorties par jour, à l'aide d'avions Su-25, Su-30SM et Su-34, pour effectuer des frappes à 500 pieds ou moins à l'aide de bombes et de roquettes non guidées sur les positions ukrainiennes. Une fois de plus, les sorties ont été effectuées en solitaire ou par paires plutôt qu'en formations plus importantes. Si le vol à basse altitude a permis de réduire les pertes dues aux systèmes de défense antiaérienne guidés par radar, il a également mis les avions russes à portée des milliers de systèmes portatifs de défense antiaérienne (MANPADS) qui ont été largement distribués aux troupes ukrainiennes. Les résultats étaient prévisibles : en une semaine, au moins huit jets Su-25, Su-30 et Su-34 ont été abattus par des MANPADS. Ces frappes ont également été nettement moins précises que celles des avions de taille moyenne. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 9 novembre 2022 Share Posté(e) le 9 novembre 2022 il y a 6 minutes, Ciders a dit : Pour les CAP, ne pas oublier ce qu'on disait déjà avant le conflit (et pas que Dorf et moi hein ?) : l'aviation ukrainienne c'était au mieux une cinquantaine de Su-27 et de MiG-29 première génération sans capacité air-air longue portée et avec des pilotes volant peu, avec peut-être dix appareils vaguement modernisés. Si les Russes n'étaient pas en mesure de les contrer, c'est là qu'il aurait fallu sérieusement s'interroger. Pas tout à fait d'accord. Petite précision: Longue portée: si ils ont des FOX I mais c'est pas du tir et oublie en revanche pas de FOX III, c'est bien leur problème Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. funcky billy II Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 (modifié) Il y a 1 heure, Akhilleus a dit : Si tu l'as lu en entier, juste curiosité, mais est ce qu'il parle des 40-60 An-2 dronisés et de leur utiisation vus les premiers jours du conflit. On les a vu passer mais on n'en a plus entendu parler depuis Pas de mention dans la partie que j'ai lue. Et une recherche par mot-clef dans le PDF ne donne rien pour An-2. il y a une heure, Ciders a dit : 140 sorties/jour au début du conflit. Pour l'ensemble des appareils russes engagés, ventilos compris ? C'est faible non ? Le chiffre ne concerne que les aéronefs à voilure fixe. C'était imprécis dans mon message mais le forum refuse de me laisser éditer mon post il y a une heure, Akhilleus a dit : Juste une petite remarque sur le problème des PGMs [...] Ce n'est pas une réponse directe mais l'absence de PGM n'est qu'une partie du problème. Les Russes n'ont pas forcément l'entraînement adéquat, n'avaient pas de carte à jour ni de moyen de d'observation à distance. Ils se retrouvent à faire des attaques à basse altitude et grande vitesse en ne sachant pas très bien où est un ennemi qui dispose d'équipements similaires aux troupes amies et qui, quand bien même ils le trouveraient, est enterré dans des positions de campagne de petite taille. Ce sont tous ces facteurs, ajouté à la présence de Manpads qui expliquent le manque d'efficacité des Russes. Et si les troupes sont à découvert, le problème reste prégnant. Seuls les Su-34 sont en capacité de détecter et de les engager dans la mesure où c'est le seul appareil capable de les détecter à distance. Sans PDL, les autres sont dépendants du C2 russe et de leurs yeux, et là... Cela s'inscrit aussi dans un contexte où la reco et le C2 russes sont très défaillants. Et ça suppose aussi que les campagnes SEAD occidentales rencontreraient un succès similaire à celui qu'ont connu les Russes en Ukraine. Peut-être que les occidentaux seraient parvenus à régler le problème un peu moins lentement ou un peu plus efficacement ? Enfin, les Su-25 qui tirent des barrage de roquettes en vol arqué sont manifestement incapables de toucher des cibles précises. ils arrivent à créer un barrage sur une zone très large mais échangent la sécurité ainsi gagnée contre une absence de résultats. C'est le problème des résumés, on sélectionne les infos et parfois on crée une vision un peu trompeuse. Mais l'absence de PGM n'est qu'un des nombreux problèmes qui empêchent les Russes d'être efficaces. Une autre force serait peut-être confrontée à la même menace mais aurait sans doute de meilleurs résultats. Pour les Russes, ce qui a posé problème, c'est le fait de subir des pertes au cours d'attaques qui ne rencontraient que très peu de succès. il y a 33 minutes, olivier lsb a dit : Je ne crois pas que quiconque ici a jamais sérieusement cru que l'armée de l'air Russe se tournait les pouces pendant que la flotte de la mer noire et la composante terrestre allaient au charbon. C'était quand même quelque chose que de nombreux commentateurs, de bonne foi et compétents, laissaient entendre, certes de manière un peu moins caricaturale. C'était en tout cas l'opinion que je m'en faisais et qui m'a poussé à faire ce résumé. il y a 33 minutes, olivier lsb a dit : Ils ont bossé, c'est indéniable, mais pour quel résultat militaire ? C'est effectivement la question centrale. Et la réponse n'est pas vraiment positive pour les Russes, c'est le moins que l'on puisse dire. Modifié le 9 novembre 2022 par funcky billy II Ajout réponse Olivier LSB 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 novembre 2022 En réponse, le VKS a modifié ses sorties de pénétration en attaques de nuit à partir du 9 mars 2022. Comme la plupart des opérateurs ukrainiens de MANPADS n'avaient pas de lunettes de vision nocturne à cette époque, les pertes initiales du VKS ont été grandement réduites en opérant dans l'obscurité. Cependant, les Su-34 étaient les seuls de la flotte de jets rapides ukrainienne à disposer d'un équipement de cockpit et d'un entraînement approprié pour les opérations nocturnes contestées à basse altitude. C'est donc la flotte de Su-34 qui a supporté l'essentiel des dernières opérations de frappe pénétrante menées par le VKS avant qu'elles ne soient réduites en avril. Comme auparavant, l'armement principal restait constitué de lourdes charges de FAB-500 ou de bombes non guidées OFAB-250 et OFAB-100, bien que le missile à distance Kh-29T/L et le missile anti-radiation Kh-31P (ARM) aient été de plus en plus utilisés pour des cibles spécifiques et la suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD). Les difficultés d'acquisition de cibles et d'attaques précises à basse altitude étant aggravées par les vols de nuit, le profil général de ciblage a également changé. Incapable de frapper avec précision les unités militaires ukrainiennes, le VKS s'est contenté de bombarder les villes assiégées comme il l'avait fait en Syrie, mais de nuit et à basse altitude. Tchernihiv, Sumy, Kharkiv et Mariupol ont toutes été lourdement bombardées par les Su-34 au cours de cette période, la Russie cherchant désespérément à réaliser des progrès symboliques alors que la bataille de Kiev bascule de plus en plus en faveur de l'Ukraine. Tout au long du mois de mars, les chasseurs Su-35S et Su-30SM ont continué à effectuer des CAP entre 30 000 et 50 000 pieds, mais généralement sans pénétrer dans l'espace aérien contrôlé par l'Ukraine. Ils ont plutôt joué un rôle de dissuasion à l'égard des sorties d'attaque ukrainiennes, mais ont également été chargés de mener des opérations de SEAD. À cette fin, leurs CAP étaient utilisés comme appâts pour tenter d'inciter les systèmes SAM ukrainiens à allumer leurs radars pour tirer sur eux. Si des SA-11 ou d'autres SAM tentaient de les engager, les Flankers tiraient des Kh-31P et, plus tard, des Kh-58 ARM plus anciens à longue portée pour se concentrer sur les émissions radar, puis se détournaient. Pendant ce temps, les Su-25, seuls ou en paires, pilotés par des équipages expérimentés, volaient à basse altitude pour essayer de trouver et de tuer le SAM avec des roquettes pendant qu'il était supprimé. Cependant, peu de pilotes russes étaient capables d'effectuer des sorties de destruction des défenses aériennes ennemies (DEAD) à basse altitude dans un Su-25 avec des roquettes non guidées, et ceux qui le pouvaient payaient souvent leurs tactiques audacieuses en étant frappés par des MANPADS des troupes ukrainiennes. Les commandants de l'aviation et de la défense aérienne de l'armée de l'air ukrainienne ont confirmé lors de multiples entretiens que si l'Ukraine a perdu un certain nombre de SAM SA-11 et SA-8 face aux nombreux Kh-31P et Kh-58 tirés depuis l'invasion, aucune des attaques à la roquette DEAD de Su-25 à basse altitude n'a été couronnée de succès. Après l'effondrement des axes de Kiev en avril, les forces russes ont été réorganisées et concentrées contre les positions ukrainiennes dans le Donbas et au sud-est dans la ville encerclée de Mariupol. Cela a permis une bien meilleure coordination des avions russes, des capacités de frappe à longue portée, des moyens de guerre électronique et des GBAD avec les opérations au sol. Parallèlement à l'utilisation intensive et continue des Kh-31P et Kh-58 ARM par les chasseurs du VKS, les troupes russes ont également commencé à coordonner efficacement les opérations avec les complexes de chasse des drones Orlan-10 pour forcer les systèmes SAM ukrainiens à se démasquer, puis à les supprimer suffisamment longtemps à l'aide d'attaques de guerre électronique pour désigner les SAM individuels en vue de frappes précises d'artillerie et de missiles. Cela a rapidement contraint les systèmes SAM SA-11 " Buk " de l'armée de l'air ukrainienne à moyenne portée et SA-8 " Osa " de l'armée ukrainienne à courte portée à opérer plus loin des lignes de front afin de réduire les taux de pertes, et a donné aux avions russes une grande liberté d'action à moyenne et haute altitudes à proximité des lignes de front. Néanmoins, les pénétrations effectives des lignes ukrainiennes pour mener des frappes avec des aéronefs à voilure fixe sur des cibles autres que les positions de l'armée ukrainienne ont rapidement diminué en raison des pertes persistantes lors des opérations nocturnes, même à basse altitude, des Su-34 contre des villes telles que Kharkiv, qui impliquaient des distances de pénétration très limitées. Au lieu de cela, la flotte de Su-34 a commencé à utiliser régulièrement, à partir de la mi-avril, des missiles Kh-29T/L tv/laserguided pour des attaques à distance de sécurité à partir de la moyenne altitude à des distances de 8-15 km contre des cibles fixes. Au cours de cette période, la Russie a également utilisé 16 bombardiers Tu-22M3 "Backfire" pour larguer des bombes lourdes non guidées sur l'usine sidérurgique Azovstal assiégée à Mariupol, à partir d'une altitude moyenne le 21 avril, en plus des attaques répétées des Su-34 transportant des bâtons de bombes lourdes non guidées FAB-500. Une caractéristique notable des opérations de frappe à voilure fixe du VKS de février à avril était que le BDA était faible. La principale mesure d'évaluation consistait à savoir si les équipages déclaraient avoir atteint la cible à l'atterrissage, et l'évaluation par imagerie orbitale était ensuite utilisée pour confirmer les dommages observés comme prévu. Cela signifie que dans la plupart des cas, lorsque les dommages n'étaient que superficiels ou que les cibles visées n'avaient pas été atteintes, les sorties de suivi n'ont pas été effectuées. Une tendance marquée à surestimer les succès a été une caractéristique constante des cycles de planification et de BDA des services de renseignement et de l'armée russes au cours de la période précédant l'invasion de l'Ukraine en 2022, puis pendant cette invasion. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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