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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 24 minutes, Alexis a dit :

 - au passage, il existe une évaluation rapportée par Anna Colin Lebedev comme quoi ils seraient en fait 500 000 - "On en a vu 100 à 130 000 sur le front".

Les autres sont ailleurs. Encore en formation plus poussée / spécialisée ? En réserve ? Prêts à servir une offensive majeure qui serait dévoilée dans les prochains jours / semaines ? Mystère :mellow: ...

 

 

Attention, Lebedev précise que c'est surtout parce que la mobilisation s'est faite "au filet de pêche à petite maille", c'est à dire qu'ils ont incorporé 500 000 types, puis ont relâché postérieurement une partie de ces mobilisés (mauvaise condition physique, maladies, travailleurs hautement qualifiés de l'industrie, protégés etc ...). Dans les faits le nombre de mobiks de la 1ere vague est inférieur.
Pour moi une partie a été jeté immédiatement au front, une autre a servi dans le hachoir du Donbass pour l'offensive d'hiver, et une dernière fraction est toujours dans la réserve (mais elle alimente la consommation "ordinaire" de l'armée russe, et cette consommation n'est pas économe).
Un des enjeux actuel est la "durée" de cette réserve pour simplement pouvoir continuer la guerre dans les mois qui viennent. Cela dit la Russie a aussi d'autres sources de soldats : des volontaires (il y en a), les féodalités (PMC & troupes régionales telles que les BARS ou les Tchétchènes), et la "mobilisation à bas bruit" d'employés d'Etat ou de certaines catégories peu susceptibles de résister (par ex :


On peut supposer de toute façon que les russes cesseront les opérations offensives avant d'avoir mis hors de combat leurs réserves stratégiques en homme.
Une 2e mobilisation est inévitable si le conflit dure. A mon avis avant la fin du printemps, peut être plus si les pertes russes sont moins graves que mes estimations (c'est possible).

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il y a 4 minutes, Berezech a dit :

Pour moi une partie a été jeté immédiatement au front, une autre a servi dans le hachoir du Donbass pour l'offensive d'hiver, et une dernière fraction est toujours dans la réserve (mais elle alimente la consommation "ordinaire" de l'armée russe, et cette consommation n'est pas économe).

Avec l'hypothèse qu'il y a eu effectivement 300 000 mobilisés et pas davantage, et l'information du général Dutartre sur le nombre de ceux qui ont été vus sur le front... il y aurait donc 170 000 à 200 000 mobilisés maintenus en réserve, pour la seule "consommation ordinaire" ?

Ca me paraît beaucoup. Si on se réfère à l'estimation "crédible" la plus lourde des pertes russes celle rapportée par les autorités norvégiennes à 180 000 tués + blessés + disparus en janvier donc sur 11 mois, soit une moyenne de 17 000 par mois, dont une partie sera récupérable (les blessés les plus légers revenant au combat après quelques semaines ou mois)... la réserve de 170-200 k mobilisés permettrait de poursuivre les opérations en "rythme moyen" pendant 1 à 2 ans (suivant que 10% à 50% des pertes peuvent être "récupérées" après guérison)

C'est possible, mais alors pourquoi avoir préparé une réserve pour si longtemps, alors que ces troupes devront bien être payées dans l'intervalle ? Il aurait été plus simple de faire une mobilisation plus petite, quitte à en faire une deuxième 6 mois / 1 an plus tard.

Je pense plus probable qu'une offensive plus lourde soit en préparation (du côté de Soumy / Kharkiv peut-être ?)

 

il y a 4 minutes, Berezech a dit :

On peut supposer de toute façon que les russes cesseront les opérations offensives avant d'avoir mis hors de combat leurs réserves stratégiques en homme.
Une 2e mobilisation est inévitable si le conflit dure. A mon avis avant la fin du printemps, peut être plus si les pertes russes sont moins graves que mes estimations (c'est possible).

Inévitable oui, mais avant la fin du printemps seulement si

1) il y a bien offensive plus lourde dans les semaines à venir comme je le suppose

2) cette offensive échoue

Sinon, si le plan est simplement de "durer", la réserve créée par la première mobilisation devrait durer au moins 1 an. Donc une nouvelle mobilisation à l'automne au plus tôt, afin de disposer d'un nouveau contingent formé vers début ou printemps 2024

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Il faudrait savoir aussi ce que deviennent les conscrits non? Ca fait un apport non négligeable.

D'ailleurs ont ils le droit de partir une fois le service fait maintenant?

Sans même les envoyer au front on peut facilement imaginer les voire tenir le reste des frontières histoire de vraiment récupérer tous les professionnels disponibles.

Modifié par Elemorej
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il y a 51 minutes, olivier lsb a dit :

Petit point sur la psychologie Russe, avec cette excellente interview du sociologue russe Lev Goudkov. Je pense que ce que tu relèves est pleinement connu et assumé et participe à la désorientation politique des citoyens, condition nécessaire pour un soutien tacite du régime à la guerre en cours.

https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/russie-il-n-y-a-pas-de-rejet-de-la-guerre-et-du-pouvoir-c-est-exactement-le-contraire-analyse-un-sociologue-russe_5664440.html

 

Merci

Il était utile de rappeler que le modus operandi de la propagande russe est différent de ce que l'on pourrait faire dans nos sociétés occidentales parceque le public n'est pas le même. En ce sens, la remarque de @CortoMaltese tirée d'un digest du MOD britannique est nulle et non avenue. Il n'y a pas de dissociation psychologique liée au discours. Il serait encore une fois utile de faire du profiling fin de la psychée russe avant de tirer des conclusions

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Je reviens sur l'histoire des Storm Shadow potentiellement livrés par les Brits.

Certains commentateurs estiment que ce missile est suffisamment autonome, programmé au sol et ne nécessite que très peu d'interactions avec le pilote de l'avion porteur, pour qu'il soit relativement simplement installé sur des avions ukrainiens d'origine russes (Su 24 ou Su 27).

https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2023/02/20/ukraine-should-have-no-problem-arming-its-old-soviet-jets-with-new-british-cruise-missiles/?sh=56df36165541

Si tel est le cas, les choses pourraient aller assez vite sur ce point.

250 km, ça met un paquet de point stratégiques russes à portée.

Modifié par KPLX
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12 minutes ago, pascal said:

Je n'en suis absolument pas persuadé pour au moins une raison, il faut que le système nav/attaque de l'avion puisse dialoguer avec le missile, ne serait-ce que pour lui donner ses position et altitude exactes avant largage. Tant que le missile est sous l'avion c'est l'avion qui alimente la centrale inertielle du missile. Après ce dernier se débrouille mais avant le tir il faut que l'avion le renseigne sur les coordonnées du lancement afin que la centrale inertielle du missile calcule la course au but de ce dernier.

Pas besoin de dialogue avion missile, le missile récupérera son calage en vol via GPS puis DSMAC et TERCOM ... C'est forcément un mode dégradé existant rien ne garantissant que le tireur que le tireur est un calage propre depuis GPS/INS au moment du tir.

Il suffit de programmer un RP suffisamment indicatif et de s'y tenir pour que le missile n'ait pas trop besoin de corriger son itinéraire au début du vol.

Les missile de croisière est conçu pour fonctionner de manière totalement autonome sans GPS ou quoique ce soit il faut juste renseigner l'itinéraire... Et le larguer au point de départ de l'itinéraire dans la bonne direction.

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Misère...

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/02/22/guerre-en-ukraine-en-direct-posez-nos-vos-questions-sur-les-consequences-geopolitiques-du-conflit_6162799_3210.html

L’Espagne va donner à l’Ukraine six chars Leopard

« L’Espagne est en train de réparer un peloton » de six chars Leopard 2A4 « pour les mettre à niveau et les intégrer [à l’envoi] des autres pays » occidentaux à l’Ukraine, a déclaré Margarita Robles, la ministre de la défense au Congrès des députés, sans donner de précisions sur le calendrier de cet envoi. Elle a, par ailleurs, assuré que Madrid pourrait réparer d’autres chars de ce type afin de les envoyer à l’Ukraine « si cela était nécessaire » et si « nos alliés nous le demandaient ».

Stockés dans une base militaire à Saragosse, certains des Leopard 2A4 de l’armée espagnole « n’étaient plus utilisables car ils n’ont pas été réparés depuis 1990 », a souligné la ministre qui avait évoqué par le passé l’état « lamentable » de certains de ces Leopard.

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il y a 5 minutes, Métal_Hurlant a dit :

Misère...

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/02/22/guerre-en-ukraine-en-direct-posez-nos-vos-questions-sur-les-consequences-geopolitiques-du-conflit_6162799_3210.html

L’Espagne va donner à l’Ukraine six chars Leopard

« L’Espagne est en train de réparer un peloton » de six chars Leopard 2A4 « pour les mettre à niveau et les intégrer [à l’envoi] des autres pays » occidentaux à l’Ukraine, a déclaré Margarita Robles, la ministre de la défense au Congrès des députés, sans donner de précisions sur le calendrier de cet envoi. Elle a, par ailleurs, assuré que Madrid pourrait réparer d’autres chars de ce type afin de les envoyer à l’Ukraine « si cela était nécessaire » et si « nos alliés nous le demandaient ».

Stockés dans une base militaire à Saragosse, certains des Leopard 2A4 de l’armée espagnole « n’étaient plus utilisables car ils n’ont pas été réparés depuis 1990 », a souligné la ministre qui avait évoqué par le passé l’état « lamentable » de certains de ces Leopard.

Logique, une grosse partie des 2A4 n'étaient plus utilisés, les unités n'étant pratiquement plus équipé que de 2A6

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en lisant tous les commentaires sur la réserve en troupe de la russie et aussi l'excellent post sur la production de chars, je me demande si la stratégie des russes n'est pas d'épuiser le potentiel de combat des ukrainiens sur le moyen terme (4-6 mois) par les incessantes offonsives localisées avant de commencer une grande offensive avec les 100k ou 150k mobilisés qui n'ont pas été encore engagés, dans le but de provoquer un effondrement de l'armée ukrainienne.

a moins que les états-unis n'ouvrent les vannes en grand, il n y'a plus grand-chose a donner aux ukrainiens en terme de moyens lourds dans les autres pays.

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Révélation

Reconstituer l'assaut lancé par Moscou

Avant d'être le nom d'une bataille, Hostomel est une ville d'à peine 17 000 habitants, située dans la périphérie nord-ouest de Kyiv. Une banlieue résidentielle qui jouxte Irpin et Boutcha, deux villes qui renvoient depuis à des massacres . L'endroit abrite l'un des trois aéroports de la région, habituellement réservé à des vols de fret et au constructeur aéronautique ukrainien Antonov, qui y a établi son siège. Ce site stratégique n'est pas une base militaire. Au moment de l'invasion, une centaine d'hommes de la garde nationale ukrainienne (équivalent de la gendarmerie), accompagnés d'un faible nombre de défenses antiaériennes, y sont affectés. La majorité des forces ukrainiennes sont déployées dans le Donbass, où le renseignement de Kyiv s'attend à affronter le gros de l'offensive. Sans soupçonner, malgré les avertissements de Washington , la percée éclair que tentera Moscou vers la capitale ukrainienne.

C'est donc cet aérodrome que l'état-major russe décide de cibler pour tenter de prendre l'Ukraine de vitesse, et de capturer Kyiv en quelques jours. Yohann Michel, chercheur à l'International Institute for Strategic Studies (IISS), souligne qu'à l'époque, «la plupart des analystes pensaient que les troupes russes [amassées au nord, à la frontière biélorusse] n'étaient pas suffisantes pour prendre Kiev, et que ces hommes n'étaient probablement pas assez formés pour ce qui aurait été un combat urbain difficile et long dans l'une des plus grandes villes d'Europe. [...] Il aurait fallu que toutes les troupes russes soient concentrées sur cet assaut, et encore. [...] Une capture éclair de Kiev était en réalité la seule chose qui était réalisable pour eux».

L'objectif n'est pas seulement militaire. Vladimir Poutine compte prendre la capitale par surprise, exécuter les dirigeants ainsi que l'élite ukrainienne (listée dans des documents des services de renseignement russes) , avant de mettre en place un gouvernement fantoche. Ce plan, que les chercheurs interrogés décrivent, a minima, comme «optimiste» quant à ses chances de réussite, et décorrélé des réalités du terrain sur certains de ses aspects, consiste donc en une opération choc censée paralyser la résistance ukrainienne, et permettre un basculement vers une simple contre-insurrection en moins de dix jours.

Un an après, de nombreuses vidéos permettent de reconstituer l'assaut aéroporté lancé par Moscou. Des caméras, accrochées aux casques de plusieurs parachutistes suréquipés , ont enregistré les préparatifs des troupes russes dans les bases biélorusses, puis le trajet au-dessus des forêts du nord de l'Ukraine. Plus loin, autour du réservoir d'eau du nord de Kyiv, des soldats et civils ukrainiens ont filmé les vols des dizaines d'hélicoptères filant depuis la rive Est en direction des pistes d'Hostomel. Les traînées étincelantes qui jaillissent continuellement des appareils russes d'attaque ou de transport sont des leurres. Des signatures thermiques qui cherchent à tromper les missiles antiaériens. Parfois sans succès : plusieurs hélicoptères russes sont ainsi abattus au-dessus du Dniepr, avant même d'arriver à Hostomel. Retour ensuite aux images russes, qui montrent chaque instant du débarquement de ces centaines de VDV (acronyme russe utilisé pour désigner les parachutistes de Moscou) sur le tarmac d'Hostomel.

La majeure partie de la force d'attaque russe, la renommée 45e brigade Spetsnaz, réussit à atteindre l'aéroport, en perdant néanmoins plusieurs hélicoptères autour du site. L'un des hommes dont on suit le trajet dans une vidéo fait vraisemblablement partie de la deuxième ou de la troisième vague d'assaut, nombre de ses camarades étant déjà éparpillés sur l'aéroport. On entend assez peu d'échanges de tirs en dehors de ceux filmés, et les cibles que les soldats engagent ne sont pas visibles. Ce qui est cohérent avec les témoignages ukrainiens publiés dans la presse, selon lesquels les troupes de la garde nationale ukrainienne se seraient alors retirées sans subir de lourdes pertes. Les Russes prennent possession des bâtiments, consolident leurs positions, notamment avec des lanceurs antichars Kornet ou des mortiers. Face à la caméra, l'un des soldats de Moscou attache ensuite un drapeau russe (3'13) sur le toit de la tour de contrôle, alors qu'une explosion retentit.

L'image des couleurs russes hissées au-dessus de l'aéroport fera la joie du ministère de la Défense russe, ainsi que des nombreux milblogueurs pro-Kremlin (une galaxie d'influenceurs militaires qui oscillent du commentaire à l'analyse). La séquence est aussi photogénique que symbolique de la victoire éclair à laquelle aspire Moscou. Elle cadre mal, cependant, avec l'incertitude qui va régner à Hostomel le reste de la journée.

 

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à l’instant, Scarabé a dit :

Ils auraient raison de reduire cette poche russe En plus ils pourraient tester le matos recu en situation de combat :dry:

Objection votre honneur.

Si, sur le fond, c'est un peu ma conviction aussi, par contre sur la forme, c'est bien plus contestable.

D'une part, si quelqu'un devait s'occuper de la réduction de cette poche Russe, c'est essentiellement et avant tout la Moldavie qui devrait s'en charger, non ?

Et par ailleurs, s'il est important pour l'Ukraine de se défendre d'une éventuelle incursion des troupes (réputées déclassées) russes de Transnistrie, est-il pour autant raisonnable de divertir pour une telle aventure des troupes qui pourraient faire défaut sur le front principal, qui reste quand même l'est du pays, du nord au sud.

Enfin, pour Moscou, la Transnistrie n'est pas une région Moldave autonome, mais, depuis que cette volonté a été manifestée en 2014, un candidat déclaré pour rejoindre la Fédération de Russie. Comment le Kremlin réagirait alors à ce qu'il pourrait considérer comme une agression directe sur son territoire putatif.

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