C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 28 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 février 2022 il y a 58 minutes, Boule75 a dit : La Russie (...) nous menace La Russie menace modestement - moins que la Chine - le projet américain de domination mondiale. Libre à chacun de s'y identifier et de se sentir menacé. https://nationalinterest.org/feature/why-putin’s-war-against-west-just-beginning-200860 (27 février 2022) EN 1902, le brahmane de Boston et historien Brooks Adams a publié un livre influent intitulé The New Empire. Ce livre est paru à un moment où l'Amérique était en train de devenir une grande puissance, les aspirations impériales ayant supplanté la retenue de la vieille république. À la suite de la guerre hispano-américaine de 1898, l'Amérique avait annexé Cuba, Porto Rico, les Philippines et une grande partie des Caraïbes. Le canal de Panama était sur le point d'être achevé et Washington faisait des incursions en Chine. Adams a conclu, En supposant que le mouvement des 50 prochaines années soit égal à celui des 50 dernières années, au lieu de subir une accélération prodigieuse, les États-Unis surpasseront n'importe quel empire, sinon tous les empires réunis. Le monde entier lui rendra hommage. Le commerce affluera vers eux de l'est et de l'ouest, et l'ordre qui a existé depuis la nuit des temps sera renversé. La prophétie remarquablement précise d'Adams, comme l'a fait remarquer un jour le sociologue Daniel Bell, nous rappelle utilement que la conviction que l'Amérique devait chercher à atteindre la suprématie mondiale était antérieure à la Première et à la Seconde Guerre mondiale. Les premiers mandarins qui ont envisagé une Pax Americana comprenaient Elihu Root, Alfred Thayer Mahan, Henry Cabot Lodge Hay et John Hay. Un avant-goût de ce qui allait arriver est apparu dans un document intitulé Defense Planning Guidance, supervisé par Paul Wolfowitz, qui a fait sensation lors de sa parution en 1992. Ce document préconisait d'énormes augmentations du budget de la défense et appelait l'Amérique à rester la seule superpuissance mondiale tout en rejetant la notion de multilatéralisme. George H.W. Bush et son conseiller à la sécurité nationale, Brent Scowcroft, l'ont rejeté. Le fils de Bush ne l'a pas fait. La retenue n'était plus de mise, la fanfaronnade était de mise. Bush le Jeune a envahi l'Irak et l'Afghanistan, appelant dans son deuxième discours inaugural à mettre fin à la tyrannie dans le monde. Le coût des seules guerres en Afghanistan et en Irak s'est élevé à plus de quatre mille milliards de dollars. Son successeur, Barack Obama, avait juré de se retirer de l'Irak et de l'Afghanistan, mais il a fini par prendre la tête d'une coalition de l'OTAN qui a bombardé la Libye. Cette campagne a contribué à déstabiliser la Syrie, entraînant un exode de réfugiés vers l'Europe. Dans le même temps, une fois la Guerre froide terminée aux conditions américaines, Washington s'est lancé dans l'expansion de l'OTAN en incorporant l'Allemagne de l'Est après la réunification de l'Allemagne. En 1990, le secrétaire d'État James Baker a déclaré aux dirigeants soviétiques - dans une déclaration qui est devenue la base de l'agacement russe - que l'OTAN ne bougerait pas "d'un pouce" vers l'est si le Kremlin accédait à la réunification. Après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, deux nouvelles vagues d'expansion de l'OTAN ont suivi. Mais comme le fait remarquer l'historienne M.E. Sarotte dans son nouveau livre important, Not One Inch, cette approche, à laquelle le diplomate et universitaire George F. Kennan s'était vigoureusement opposé à l'époque, s'est avérée à courte vue : En cours de route, un autre mode d'élargissement prometteur, sous la forme d'un partenariat qui aurait évité de tracer une nouvelle ligne à travers l'Europe, s'est heurté à une opposition farouche. Cette attitude plus dure a permis d'obtenir des résultats, mais elle a occulté des options qui auraient pu soutenir la coopération, réduire les risques de réapparition d'un conflit entre les États-Unis et la Russie et mieux servir les intérêts de Washington à long terme. François Mitterrand était-il "bien à gauche" ? En tout cas voilà ce qu'il proposait : Le 30/08/2017 à 12:17, Wallaby a dit : François Mitterrand avait proposé une "confédération européenne", disant notamment ceci en 1990 : http://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_2001_num_66_3_5109 cité par Roland Dumas, Politique Etrangère, N°3, 2001 : Mitterrand : « Il faut organiser une perspective pour tous les pays qui adhéreront à la démocratie et qui ne pourront pas pour une raison ou pour une autre adhérer à la CEE, qui ne peut s'enfler indéfiniment ». Dumas : Confédérale, différente mais complémentaire de la CEE, voilà quels étaient les grands traits de la future institution qu'il avait en tête. À travers elle, il s'agissait d'habituer les pays d'Europe de l'Est à travailler ensemble, politiquement aussi bien qu'économiquement. Il espérait, par exemple, que la Confédération aurait pu être le pendant politique d'organismes techniques tels que la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) ou encore d'Eurêka, le grand projet de coopération scientifique à l'échelle européenne que nous avions lancé en 1985. -à Berlin, le 12 décembre [1989], James Baker, le secrétaire d'Etat américain, énonce ce qui deviendra bientôt la « doctrine Baker », c'est-à-dire la façon dont Washington compte organiser les nouveaux rapports entre l'Europe, l'Union soviétique et les États-Unis. Bref, la définition d'une pax americana alors même que la guerre froide entre dans une nouvelle phase, en réalité la dernière. À Paris, l'analyse que nous faisons de ce discours est très claire : la doctrine Baker ne vise ni plus ni moins qu'à maintenir le leadership américain inchangé sur notre continent, et à contrôler l'évolution des rapports entre l'Union soviétique et la nouvelle Europe qui est en train de se dessiner ; - Où fallait-il arrêter la Confédération dans cette Europe qui retrouvait ses frontières ? À l'ouest de l'Union soviétique, « cela paraissait raisonnable. » Mais pourrait-on longtemps ignorer la puissance russe ? Nul doute, en 1990, que celle-ci continuerait de se démocratiser et que, ce faisant, elle se rapprocherait de l'Europe. Elle continuerait donc d'y jouer un rôle important. - Dans ces conditions, le président français estimait dangereux de l'exclure a priori, car une autre de ses obsessions était d'éviter que la Russie n'en revînt à son vieux complexe d'encerclement. « Tout ce qui ne se fait pas avec eux sera vu par eux comme conçu contre eux », expliquait-il. Pourquoi créer une Confédération qui divise alors que tout dans cette période nous poussait à chercher le rassemblement, la coopération ? - à l'Ouest, on voyait d'un mauvais œil la participation de l'Union soviétique et non celle des États-Unis - j'y reviendrai ; - à l'Est, c'était l'incompréhension la plus totale. Pourquoi la France cherchait-elle à dessiner les nouvelles frontières de l'Europe en y ajoutant l'URSS à laquelle ces pays-là venaient précisément d'échapper ? - Je voyais bien que nos explications étaient accueillies poliment mais sans enthousiasme. François Mitterrand persista pourtant dans cette direction. Dans une conférence de presse commune13 avec Mikhaïl Gorbatchev, il rappela les similitudes entre la Maison commune et le projet de Confédération. Lorsqu'on lui demandait : « Naturellement l'Union soviétique n'est pas comprise [dans la Confédération] », il répondait, invariablement ; « Naturellement, si ! ». Ceci se traduira d'ailleurs par un paragraphe spécifique à l'intérieur du Traité franco-soviétique d'entente et de coopération, signé à Rambouillet le 29 octobre 1990, précisant que les deux pays transformeront l'Europe en Maison commune et créeront une Confédération. - Si nos amis allemands favorisaient le processus de la CSCE [ancien nom de l'OSCE], c'était bien entendu sous la pression de Washington. Les États-Unis participaient à la CSCE, alors que, dans l'esprit de François Mitterrand, ils ne devaient pas se joindre à la Confédération, n'étant appelés à y jouer aucun rôle. « L'essentiel, pour moi, disait-il, est que l'Europe reprenne sa vraie place dans le monde après son auto destruction des deux dernières guerres mondiales17 . » Bien entendu, le président français avait parfaitement conscience de l'importance des États-Unis pour le maintien de la paix et de la sécurité en Europe. Mais il pensait que Washington n'avait pas à décider du destin de l'Europe dans d'autres secteurs. C'est pour cela qu'il ne souhaitait pas que la Confédération soit intégrée dans la CSCE. - Notre discours inquiétait la Maison-Blanche. Celle-ci, comme je l'ai rappelé, s'interrogeait alors sur son leadership sur notre continent, et le projet de Confédération suscitait beaucoup de craintes. On nous le fit savoir. Dans la forme, François Mitterrand corrigea alors quelque peu son discours, mettant un peu plus l'accent sur l'aspect coopératif, technique, de la Confédération, et soulignant, d'autre part, les liens qui pourraient exister entre celle-ci et les États-Unis. - Aussi, dès le début de l'année 1991, la diplomatie américaine lança une campagne diplomatique19 mais aussi financière - les premiers dollars, et que pouvait la belle idée de Confédération face à la très concrète réalité de la puissance économique américaine ? — en direction des pays d'Europe de l'Est. Une campagne où l'idée française était systématiquement dénigrée. Ces résistances ne nous inquiétaient pas outre mesure - tout projet diplomatique rencontre des résistances - et nous poussaient plutôt à redoubler d'efforts. L'ennui est que ces critiques finirent par porter leurs fruits, Washington n'ayant de cesse d'affirmer que nous voulions, par ce biais, empêcher les pays d'Europe centrale et orientale d'entrer dans la CEE. - Et c'est ainsi que, le 13 juin 1991, 150 représentants de tous les pays européens se retrouvèrent à Prague, chacun indiquant très librement la vision qu'il avait de la future Europe, désormais réunie. Beaucoup de thèmes furent abordés par les orateurs, et particulièrement la culture, l'environnement, l'énergie, les transports, les communications, la circulation des personnes. Mais, malgré l'appel vibrant et réaliste lancé par François Mitterrand, « la sauce ne prit pas ». Lors de son discours de clôture, Vaclav Havel déclarait d'ailleurs : « Ces Assises [...] ne prétendent pas à des attributions quelconques. » Pourquoi ? Le président tchécoslovaque donnait une première explication dans la conférence de presse qui suivit : « Je peux difficilement imaginer ce projet sans le concours des Etats-Unis et du Canada. » Le projet français échouait définitivement devant la puissance américaine. - Quant à l'Union soviétique, elle a continué sa descente aux enfers. Devant cette masse géopolitique qui reste finalement très inquiétante, les pays est-européens ont souhaité rejoindre l'OTAN. Bref, se placer sous la protection américaine. Combien de temps cette protection restera-t-elle valable ? Est-elle aussi efficace qu'aux temps de la guerre froide ? La solidarité atlantique est-elle aussi solide qu'auparavant ? Plus que jamais, la question du couplage se trouve posée. On peut d'ailleurs se demander si, en cas de conflit limité entre la Hongrie et l'Ukraine, l'Amérique interviendrait. Le ferait- elle avec autant de lenteur qu'en Yougoslavie ? On ne peut nier, toutefois, que la perspective de l'entrée dans l'OTAN a conduit un grand nombre de pays à s'entendre entre eux pour résoudre les problèmes de minorités qui se posaient ici et là, et cela sans Confédération. - Reste que, regroupés, les pays d'Europe auraient certainement pu traiter mieux qu'ils ne l'ont fait les questions yougoslaves et, pourquoi pas, tchétchènes. À l'intérieur de la Confédération dont François Mitterrand rêvait, l'Europe aurait pu exercer une pression amicale sur Moscou. La belle idée, l'idée généreuse, de François Mitterrand est- elle morte à Prague ? Peut-être. Mais peut-être aussi ressurgira-t-elle. Plus que jamais, la nécessité d'un large forum de discussion entre pays européens se fait sentir. Plus que jamais, l'Europe doit trouver son chemin, un chemin qui ne soit pas seulement celui de l'Europe des marchands, mais celui d'une Europe réintégrée dans son histoire. D'une Europe qui reste à construire. 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 1 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 mars 2022 J'hésite à ouvrir un fil sur les répercussions psychologiques. Rassurez-moi : Lenta, ce n'est pas l'équivalent du Gorafi ? Le président tchétchène Kadyrov a menacé l'Occident de se venger sévèrement de la Russie en imposant des sanctions de rétorsion Le chef de la République tchétchène, Ramzan Kadyrov, a déclaré qu'il était prêt à se venger durement des pays occidentaux au sujet des sanctions contre la Russie. Il en a parlé sur sa chaîne Telegram. Selon M. Kadyrov, la république tchétchène imposera des sanctions miroir si le Premier ministre britannique Boris Johnson, la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef de l'Eurodiplomatie Josep Borrell ne reviennent pas sur leurs déclarations contre la Russie. "Et pourtant, malgré toute cette comédie, l'heure est venue d'une vengeance sévère, et les mesures doivent être reflétées... Fermer le ciel tchétchène à leurs jets ; - Geler tous les avoirs en roubles de Johnson dans les banques tchétchènes ; - Imposer un embargo sur tous les avoirs des oligarques britanniques à Achkhoi-Martan, et si les choses empirent, également à Samashki ; - Reconnaître le mouvement de gauche comme une vile relique du Moyen Âge ; - Et enfin, reconnaître qu'il n'y a pas de thé anglais !", a souligné l'homme politique. Le leader tchétchène a donné à ces personnes "une date limite du 31 février". Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Du coup, j'ai un peu de mal à me concentrer sur le message de Wallaby. 1 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 1 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 mars 2022 Un petit détail intéressant: Citation Ukraine : Moscou prend le contrôle d'un canal clé pour approvisionner en eau la Crimée Les forces russes ont annoncé avoir pris le contrôle d'un canal vital pour approvisionner en eau la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie et qui souffrait de pénuries depuis huit ans. (...)https://www.lefigaro.fr/flash-actu/ukraine-moscou-prend-le-controle-d-un-canal-cle-pour-approvisionner-en-eau-la-crimee-20220225 (Désolé si l'info a déjà été mise sur ce fil. J'ai feuilleté rapidement les pages précédentes et je n'ai rien vu, mais j'ai peut-être raté quelque chose.) Le canal en question, c'est le canal de Crimée du Nord ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Crimée_du_Nord ) , construit entre 1961 et 1971. Après l'annexion de la Crimée par la Russie l'Ukraine a construit un barrage et progressivement réduit la quantité d'eau que recevait la Crimée, causant de gros soucis de stress hydrique à ce territoire. La prise de contrôle du canal s'avère donc suivre une certaine logique. Sauf que ça me fait un peu penser à la méthode consistant à creuser un trou pour en boucher un autre. Pendant les années 2010, la Russie a utilisé des conflits gelés sur des territoires relativement petits et pas trop peuplés. Pour rappel, l'Ossétie du Sud c'est 51 547 habitants, 3 900 km², l'Abkhazie 240 705 habitants, 8 653 km², la Transnistrie 505 153 habitants, 4 163 km². Avec la Crimée, on change d'échelle: 2.4 millions d'habitants, 27 000 km² (source Wikipedia). Pour se maintenir dans ces zones discutées, Moscou doit y investir des moyens importants. Des moyens à la mesure de la population et de la surface à contrôler. Je me demandais depuis quelques mois, si la Crimée n'était pas un trop gros morceau, je crois que je tiens un premier élément de réponse. Et voilà que Poutine s'est lancé dans une fuite en avant. Et si la Russie rencontrait quelque difficultés à répondre aux besoins de 2.4 millions d'habitants, je n'ose même pas imaginer ce qu'il en sera pour une population 15 à 20 fois plus nombreuse. J'en reviens donc à la conclusion que j'ai déjà évoquée: l'Ukraine risque de devenir pour la Russie ce que la Pologne était pour l'URSS au début des années 80. A savoir une inépuisable source de problèmes, que la puissance occupante s'épuisera à essayer de contrôler. Comme @Tancrède l'a souligné, la grande gagnante de cette histoire, ça pourra bien être la Chine: Citation Et un commerce extérieur russe appelé à reposer encore plus sur la Chine pour un moment, en valeur, et encore plus en volume, la Chine étant appelée à faire de très bon deals avec son voisin à l'avenir: le pays avec toutes les ressources de la planète placé dans la dépendance la plus forte du pays avec toute l'industrie de la planète... Si Xi devient le seul client de Vlad, Xi fixera les prix. Des dépenses militaires sanctuarisées, des revenus en baisse. Décidément, la situation de la Russie des années 2020 me fait de plus en plus penser à celle de l'URSS des années 80 . Et le pire, c'est que je reste relativement positif, puisque j'imagine que la conquête de l'Ukraine se fera sans trop de problèmes ou de lenteurs. Parce que actuellement la mentalité du peuple ukrainien me fait plutôt penser à la phrase de Churchill, que @Coriace a repris : Citation Nous nous battrons en France. Nous nous battrons sur les mers et les océans. Nous défendrons notre île, quel qu'en soit le prix. Nous nous battrons sur les plages. Nous nous battrons sur les terrains de débarquement. Nous ne nous rendrons jamais ! 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Jolie trouvaille Il y a 5 heures, Boule75 a dit : J'hésite à ouvrir un fil sur les répercussions psychologiques. Rassurez-moi : Lenta, ce n'est pas l'équivalent du Gorafi ? C'est plutôt Kadyrov qui est un mélange de Gorafi et de férocité. Cela dit, il peut lui arriver d'avoir de bonnes idées : Il y a 5 heures, Boule75 a dit : Reconnaître le mouvement de conduite à gauche comme une vile relique du Moyen Âge Sanctionner la conduite à gauche ? Eh, il faut y réfléchir ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Il y a 6 heures, Wallaby a dit : - Dans ces conditions, le président français estimait dangereux de l'exclure a priori, car une autre de ses obsessions était d'éviter que la Russie n'en revînt à son vieux complexe d'encerclement. « Tout ce qui ne se fait pas avec eux sera vu par eux comme conçu contre eux », expliquait-il. Pourquoi créer une Confédération qui divise alors que tout dans cette période nous poussait à chercher le rassemblement, la coopération ? - à l'Ouest, on voyait d'un mauvais œil la participation de l'Union soviétique et non celle des États-Unis - j'y reviendrai ; - à l'Est, c'était l'incompréhension la plus totale. Pourquoi la France cherchait-elle à dessiner les nouvelles frontières de l'Europe en y ajoutant l'URSS à laquelle ces pays-là venaient précisément d'échapper ? Tu as dessiné ce qui a été la diplomatie européenne et ses l'influence US des 30 dernière années. Je surveille de très près les décision européenne récente et notamment allemande. Je n'arrive pas à déceler où elles vont. Notamment cette histoire des 100 milliards. Où les allemands vont trouver cette argent ? L'ampleur de ce budget permet à l'Allemagne d'écraser les efforts français. N'aurait-il pas fallu concerter des annonces dans un cadre européen ? Je suis par contre ravis de l'annonce de ce budget européen d'armement de l'Ukraine. Mais 450 millions c'est ridicule par rapport à ce que les US pourraient injecter. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 1 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) Ce professeur et spécialiste de prolifération nucléaire pose une question qui moi aussi m'intrigue Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe lorsque vous étranglez l'économie d'une grande puissance autocratique dotée de l'arme nucléaire au beau milieu d'une guerre majeure ? Je pense que nous sommes sur le point de le découvrir. Aucun précédent historique clair pour éclairer le chemin. ... Ce qui est bien dans l'époque que nous vivons, c'est que nous allons découvrir la réponse à des questions intéressantes comme celle-là Mais d'autres questions en revanche sont plus "techniques" - Vladimir Poutine dirait "militaro-techniques" sans doute - et les personnes compétentes du forum pourraient sans doute apporter une réponse. Par exemple cette discussion - certes pince-sans-rire dans la veine Docteur Folamour, mais c'est un ton qui s'entend plus souvent qu'auparavant ces jours-ci - Dès qu'un lancement nucléaire russe sera détecté, tous les habitants de la côte Est auront 22 minutes pour tweeter comment cela prouve qu'ils avaient raison. - Ce n'est pas vrai - s'ils sont lancés depuis des sous-marins au large de nos côtes, nous aurons beaucoup moins de temps. Je suggère de rédiger des tweets et de les avoir prêts à être lancés en guise de contre-attaque. Modifié le 1 mars 2022 par Alexis 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 J'attends des annonces concertées sur le plan budget militaire entre la France et l'Allemagne. Pour l'instant je ne vois qu'une décision avec un gros montant mais pas concertée. Pour l'histoire : 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Histoire de remettre les choses en perspective Un article de La Tribune sur les conséquence de cette guerre pour l'économie Russe mais aussi mondiale Citation Dans un souci évident de s'affranchir de la tutelle de l'Ouest, les Russes ne détiennent plus aujourd'hui que 3.7 milliards de dollars de dette américaine par rapport à leurs 177 milliards de 2010. La Banque centrale russe, quant à elle, est riche de 630 milliards de dollars en réserves, permettant ainsi au pays d'assumer le coût d'une année entière d'importations ainsi que 75% de sa dette envers l'étranger. De fait, la Russie a mis à profit les huit dernières années afin de réduire sa dépendance économique et financière en même temps que sa vulnérabilité face aux sanctions. Pour ce faire, les russes ont consenti à une baisse de leur niveau de vie, à une révision drastique de leur consommation, à des importations en chute libre de 30% depuis 2014, à des remboursements substantiels de leurs endettements extérieurs de leurs entreprises privées, enfin à un État parvenu à sabrer un tiers de la masse de ses endettements vis-à-vis de l'extérieur. Les Russes dans leur ensemble ont donc accepté de se serrer la ceinture depuis 2014 afin de se fortifier contre les armes économiques utilisées par l'Ouest. Une exclusion de SWIFT empêchera néanmoins les Russes d'utiliser ces réserves générées, car quasiment plus aucun importateur ni exportateur étrangers ne seront en mesure de payer ou de recevoir ces devises - ce trésor de guerre - si industrieusement accumulées par l'État russe. Un gel des avoirs de la banque centrale russe détenus auprès d'institutions étrangères aura également des conséquences majeures sur l'équilibre macroéconomique intérieur du pays. La banque de Russie a effectivement déposé quelque 95 milliards de dollars auprès de ses consœurs européennes comme la Bundesbank, la Banque de France et du Fonds Monétaire International, entre autres. Il est rare - mais pas exceptionnel - que des comptes de banques centrales soient figés de la sorte. Souvenons-nous à cet égard du gel récent des avoirs publics afghans par les États-Unis, ou de celui de la Banque centrale du Venezuela par la Banque d'Angleterre avalisée par les tribunaux britanniques considérant «illégitime» le gouvernement en place. La combinaison de ces mesures financières rendra donc quasiment impossible le soutien sur les marchés financiers du Rouble qui subira dès lors une liquéfaction pure et simple. Déstabiliser l'économie russe Les réserves des banques centrales constituant une arme fondamentale à disposition d'un pays autorisant la préservation de ses intérêts et de sa puissance macroéconomiques, la paralysie induite par le blocage SWIFT et de celui des réserves déposées à l'étranger ne laisse à la Russie que deux options, l'une pire que l'autre, à savoir le contrôle des capitaux accompagné d'une hausse frénétique de ses taux d'intérêt. Certes, la Russie pourrait-elle appeler la Chine à l'aide, car elle y détient quand même 15% de ses réserves. Elle pourrait en outre chercher à lui vendre une partie de ses stocks d'or totalisant 2.300 tonnes qui constituent quand même les 5e réserves les plus importantes au monde. Il n'est pourtant absolument pas acquis que la Chine accepte de prendre un tel risque vis-à-vis des États-Unis. Du reste, l'intérêt chinois évident serait que la puissance russe atteigne un niveau d'affaiblissement tel lui permettant de s'incruster durablement en Sibérie, et d'enfin profiter des immenses réserves de cette région historiquement si convoité. Les mesures occidentales contre la Russie ont donc pour but non dissimulé de déstabiliser l'économie de ce pays en le coupant pour de bon du système financier international. Pour massives que soient ses réserves, il ne pourra en effet rien en faire si les chaînes de transmission sont bloquées et si la Russie en perd le contrôle. Tous les ingrédients sont désormais réunis pour un choc inflationniste mondial de taille, car le pendant de ces sanctions et de ces décisions lourdes aura naturellement un impact gigantesque sur l'économie mondiale, sur les chaînes de production, sur les prix de l'énergie, sur le fret maritime... Les multiples défauts de paiement russes des décennies précédentes ayant secoué les fondements des marchés sont sans commune mesure avec ce qui attend désormais l'économie mondiale. ______ (*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et directeur général d'Art Trading & Finance. Il vient de publier « Fauteuil 37 » préfacé par Edgar Morin. Il est également l'auteur d'un nouvel ouvrage : « Le testament d'un économiste désabusé ». 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) Si on mets ceci : il y a 29 minutes, pascal a dit : Histoire de remettre les choses en perspective Un article de La Tribune sur les conséquence de cette guerre pour l'économie Russe mais aussi mondiale En perspective avec cela il y a une heure, Alexis a dit : Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe lorsque vous étranglez l'économie d'une grande puissance autocratique dotée de l'arme nucléaire au beau milieu d'une guerre majeure On peut se dire que l'évolution de la situation risque de contenter ceux qui ont le goût de la fête Édit: même si la traduction pratique revient de part et d'autre à se tirer un ICBM dans le pied... Modifié le 1 mars 2022 par BPCs 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 58 minutes, herciv a dit : Tu as dessiné ce qui a été la diplomatie européenne et ses l'influence US des 30 dernière années. Je surveille de très près les décision européenne récente et notamment allemande. Je n'arrive pas à déceler où elles vont. Notamment cette histoire des 100 milliards. Où les allemands vont trouver cette argent ? L'ampleur de ce budget permet à l'Allemagne d'écraser les efforts français. N'aurait-il pas fallu concerter des annonces dans un cadre européen ? Où les Allemands vont trouver l'argent? Peut-être bien en oubliant l'obligation constitutionnelle d'équilibrer le budget. Pour rappel, ils sont actuellement endettés à 70 % de leur PIB. Il leur reste quelques marges. Et tant pis si leur ministre des finances -libéral - tique encore une fois. (Lui, il a du mal à changer de logiciel ) Ecraser les efforts français? Que la Budeswehr retrouve déjà son niveau des années 80 et on en reparlera. Il va falloir non seulement acheter du matériel, mais surtout l'entretenir et former des personnels. Et vu les coupes claires décrétées pas Angela -conscience -de -l'Europe et gros caca AKK, il y vraisemblablement eu de grosses pertes de compétences qui vont couter un bras à récupérer. Les anglais s'en rendent compte dans l'aéronavale. Et nous avec l'EPR. Par contre, là où je te rejoins, c'est qu'il va falloir une coordination européenne. J'ai bon espoir qu'un jeune président europhile, à la tête de l'UE et bientôt en campagne pour rempiler y verra une occasion à saisir. Bien sûr, je peux me tromper mais quand je vois le chemin parcouru en 10 jours, je m'autorise quelques raisonnables espoirs. il y a 31 minutes, Alexis a dit : - Dès qu'un lancement nucléaire russe sera détecté, tous les habitants de la côte Est auront 22 minutes pour tweeter comment cela prouve qu'ils avaient raison. - Ce n'est pas vrai - s'ils sont lancés depuis des sous-marins au large de nos côtes, nous aurons beaucoup moins de temps. Je suggère de rédiger des tweets et de les avoir prêts à être lancés en guise de contre-attaque. Ces tweets me font penser à la phrase d'Alphonse Allais : "Un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi." Bien sûr, si Poutine pête un câble, il décidera de s'en prendre à la première puissance mondiale, qui dispose de plusieurs milliers d'ogives nucléaires prêtes à l'emploi. C'est la seule hypothèse valable. Je ne vais pas essayer de faire trop HS, mais le Kremlin a annoncé qu'il mettait ses forces nucléaires en état d'alerte. Si je ne me trompe pas, Paris a répondu qu'on faisait de même. J'imagine que Londres et Washington ont aussi pris leurs précautions. Si la Russie décide d'envoyer une ogive sur l'un des trois pays que je viens d'évoquer, Moscou, St Petersbourg & cie vont finir en son et lumière. Le ciel nous en préserve, mais si ça arrive, on a des procédures et nos militaires savent quoi faire. La vraie inconnue, c'est plutôt : on fait quoi si le Kremlin balance une bombe A sur Budapest, Varsovie ou Berlin? Ce sont les capitales de pays de l'OTAN, théoriquement on doit riposter. Je vais prendre les devants, car hier au boulot, on m'a rabâché un argument : "Poutine est fou, imprévisible, on ne peut pas le raisonner, on ne peu pas comprendre comment il fonctionne." L'avantage pour ceux qui tiennent ce raisonnement, c'est qu'on peut l'utiliser pour contrer n'importe quel argument. Je le sais, j'ai essayé de discuter avec un collègue convaincu de la folie de Poutine. Un bon exercice de patience. Mais dans ce cas, il faut aller jusqu'au bout de ce raisonnement. Si Poutine est fou, on ne peut pas savoir ce qu'il va faire, alors à quoi bon en parler ? (ou intervenir sur ce forum ) Autant aller à l'église, la mosquée ou la synagogue qui correspond le mieux à ses convictions (liste non exhaustive) et demander au Créateur dans lequel on croit de faire quelque chose. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Il y a 14 heures, Coriace a dit : J'ai du mal à comprendre ce que Poutine signifie quand il parle de "denazifier" le gouvernement Ukrainien. J'ai trouvé ca sur le sujet, d'une source que j'exècre, mais c'est pas le sujet. Vrai ou pas, that is the question. Mais ca résonne pas mal quand même : https://blogs.mediapart.fr/marc-evelyne-dumont/blog/090314/realites-du-neo-nazisme-en-ukraine Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 mars 2022 Auteur Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) Il y a 7 heures, Benoitleg a dit : D'ailleurs, un état de quelques personnalités (dont on peut penser ce qu'on veut par ailleurs) qui ont manifesté une opposition frontale au régime en place en Russie : Boris Nemtsov (assassiné), Sergueï Oudaltsov (régulièrement en prison), Alexeï Navalny (empoisonnement, puis en prison), Garry Kasparov (en exil), Anna Politkovskaïa (assassinée)... En ce qui concerne Garry Kasparov, il semble que cela fasse assez rire côté russe quand ils entendent que l'on voit en lui au sein des sociétés occidentales un opposant courageux. Non pas que ce soit un ami ou soutien de Poutine. Mais disons qu'il pouvait tout à fait manger aux belles tables entourant le Kremlin sans que sa sécurité ne fût réellement en jeu. Modifié le 1 mars 2022 par Skw 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nikesfeld13 Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Il y a 2 heures, herciv a dit : Où les allemands vont trouver cette argent ? Les allemands ont des comptes à l'équilibre et les coffres remplis de devises. Il est évident depuis l'affaire des réactifs de test covid qu'il n'y a pas d'Europe Solidaire, il y a un marché commun et des financiers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. KPLX Posté(e) le 1 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 33 minutes, Desty-N a dit : Je vais prendre les devants, car hier au boulot, on m'a rabâché un argument : "Poutine est fou, imprévisible, on ne peut pas le raisonner, on ne peu pas comprendre comment il fonctionne." L'avantage pour ceux qui tiennent ce raisonnement, c'est qu'on peut l'utiliser pour contrer n'importe quel argument. Je le sais, j'ai essayé de discuter avec un collègue convaincu de la folie de Poutine. Un bon exercice de patience. Mais dans ce cas, il faut aller jusqu'au bout de ce raisonnement. Si Poutine est fou, on ne peut pas savoir ce qu'il va faire, alors à quoi bon en parler ? (ou intervenir sur ce forum ) Autant aller à l'église, la mosquée ou la synagogue qui correspond le mieux à ses convictions (liste non exhaustive) et demander au Créateur dans lequel on croit de faire quelque chose. A mon sens, le problème est sûrement plus nuancé. Que Poutine ait grillé un fusible au point de ressentir une perception erronée du réel, c'est probable. Qu'il ait des bouffées paranoides plus importantes qu'autrefois, on l'a tous constaté. Maintenant ça ne veut pas dire qu'il ne répond pas à des raisonnements ayant sa propre rationalité. Il est tout de même conscient de certaines choses importantes: * Il ne voulait pas s'aliéner complètement le peuple ukrainien, en "tentant" de limiter les dommages collatéraux sur la population. Bon le résultat est totalement raté, mais il aurait pu y aller façon Grozny dès le départ. Or il ne l'a pas fait. * Il verrouille tout ce qui peut l'être sur le plan de la communication publique en Russie. Il interdit toute manifestation évoquant la guerre en ukraine. C'est bien la preuve qu'il a conscience de ne pas être soutenu par une bonne partie des russes. Et de la fragilité de sa posture. Il n'est donc pas si déconnecté que ça. * Il annonce une mise en alerte de ses forces nucléaires. J'écoutais M Goya l'autre jour qui confirmait que cela ne voulait rien dire. Par définition, les forces nucléaires sont en alerte. Pour tous les pays qui en disposent. Donc VP a conscience de l'effet de com de son annonce et du ressenti vis à vis des populations d'Europe de l'ouest. * Idem pour la "prise" de Tchernobyl. On est dans le récit de terreur construit, de manière consciente. etc... Donc pour moi VP n'est pas totalement taré. Il vit plus probablement dans un monde passé révolu qu'il refuse de voir se déliter sous ses yeux et tente d'arrêter ce processus comme il peut. Même au prix d'une confrontation majeure avec ses voisins. Mais la dernière chose qu'il souhaite, c'est bien de voir un grand parking vitrifié à la place du Kremlin. Je ne pense pas qu'on soit dans un délire total, même si le gars n'est pas serein, on est bien d'accord. On aura le droit le droit de me taxer de psychologue de comptoir, et on aura raison! . C'est en tout cas l'analyse que je fais à ce stade. 1 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Il y a 1 heure, herciv a dit : J'attends des annonces concertées sur le plan budget militaire entre la France et l'Allemagne. Pour l'instant je ne vois qu'une décision avec un gros montant mais pas concertée. C'est beaucoup trop tôt. Mettons que pour l'instant, on voit un mélange de postures politiciennes, de réassurance improvisée pour les pays de l'Est européen avec les moyens disponibles, d'émotion (peur, colère...). La sidération passée, on va espérer que tout le monde se penchera sérieusement sur les nouvelles questions géopolitiques (et après de relations internationales, énergétiques, de défense, d'équipement, industrielles...), et bien fort celui qui peut deviner ce qu'il en sortira. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Le réseau électrique ukrainien est déconnecté du réseau russe et fonctionne en mode isolé. Il est maintenant question de se raccorder et se synchroniser sur le réseau européen. https://www.connaissancedesenergies.org/afp/connexion-electrique-ue-ukraine-les-27-examinent-une-demande-urgente-de-kiev-220228-0 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ArchiRafale Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 6 minutes, KPLX a dit : * Il verrouille tout ce qui peut l'être sur le plan de la communication publique en Russie. Il interdit toute manifestation évoquant la guerre en Ukraine. C'est bien la preuve qu'il a conscience de ne pas être soutenu par une bonne partie des russes. Et de la fragilité de sa posture. Il n'est donc pas si déconnecté que ça. * Il annonce une mise en alerte de ses forces nucléaires. J'écoutais M Goya l'autre jour qui confirmait que cela ne voulait rien dire. Par définition, les forces nucléaires sont en alerte. Pour tous les pays qui en disposent. Donc VP a conscience de l'effet de com de son annonce et du ressenti vis à vis des populations d'Europe de l'ouest. * Idem pour la "prise" de Tchernobyl. On est dans le récit de terreur construit, de manière consciente. Ça c'est les fondamentaux d'un dictateur d'inspiration stalinienne, ça prouve juste qu'il est cohérent avec sa vision paranoïaque du monde. La paranoïa est une psychose grave souvent accompagnée d'une autre psychose toute aussi grave la mégalomanie qui peut conduire à des pensée délirante et une grave alteration du discernement. Petit extrais de Wiki sur la paranoïa : la paranoïa indique un trouble mental manifesté par des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et un sentiment de persécution pouvant aller jusqu'à un point d'irrationalité et de délire (délire paranoïaque). La pensée paranoïaque inclut typiquement des croyances de persécution liées à une menace perçue comme provenant des individus : jalousie, délires, etc., et un sentiment de mégalomanie dû à l'aberration de la pensée. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paranoïa Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 13 minutes, WizardOfLinn a dit : Le réseau électrique ukrainien est déconnecté du réseau russe et fonctionne en mode isolé. Il est maintenant question de se raccorder et se synchroniser sur le réseau européen. https://www.connaissancedesenergies.org/afp/connexion-electrique-ue-ukraine-les-27-examinent-une-demande-urgente-de-kiev-220228-0 La part du nucléaire dans l'Union va monter ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
filochard Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Ha j'espérais trouver ici des infos sur la situation militaire, mais il y en a pas plus que dans les grands médias :-( Plus verrouillée que les autres au niveau de l'information cette guerre non ? (Par contre au niveau de la propagande, on est pas déçu..) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) Il y a 2 heures, BPCs a dit : Si on mets ceci : En perspective avec cela On peut se dire que l'évolution de la situation risque de contenter ceux qui ont le goût de la fête Édit: même si la traduction pratique revient de part et d'autre à se tirer un ICBM dans le pied... Rajoutes cette déclaration : EN DIRECT - Guerre en Ukraine : «Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe», affirme Bruno Le Maire Nous veut dire l'Europe. En gros on n'a pas beaucoup de soldat mais on peut mettre à terre l'ours quand même puisque les ukrainiens sont décidé à se battre. En gros il va falloir que Poutine embauche de très nombreux goûteurs. Modifié le 1 mars 2022 par herciv 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 3 minutes, filochard a dit : Ha j'espérais trouver ici des infos sur la situation militaire, mais il y en a pas plus que dans les grands médias :-( Plus verrouillée que les autres au niveau de l'information cette guerre non ? (Par contre au niveau de la propagande, on est pas déçu..) Bonjour également. Une fois que tu te seras présenté dans la section idoine (une vieille tradition), tu pourras aller consulter le sujet consacré aux opérations militaires en Ukraine. Ici, il s'agit de tout ce qui concerne l'économie et la géopolitique. Merki ! 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 (modifié) il y a 21 minutes, Boule75 a dit : La part du nucléaire dans l'Union va monter ! D'ailleurs, il était déjà question de fourniture d'électricité il y a quelques mois, en particulier à l'Allemagne Autre anecdote "atomique" : l'Ukraine réduit depuis déjà quelques années sa dépendance à la Russie sur le combustible nucléaire, en achetant à Westinghouse. Et le contrat de novembre dernier pour la construction de deux réacteurs AP1000 (avec deux autres en option) par Westinghouse a du rendre les russes assez furieux, alors que l'Ukraine est équipée depuis toujours en réacteurs russes. Modifié le 1 mars 2022 par WizardOfLinn 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Tiens Bruno Le Maire lui même semble faire une analyse paresseuse comme diraient certains tartuffe "Le rapport de force économique et financier est totalement en faveur de l’Union européenne, qui est en train de découvrir sa puissance économique ». Et ce n'est qu'un des domaines dans lesquels la Russie est en position d'infériorité systemique face à L'UE. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
filochard Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 il y a 44 minutes, Ciders a dit : Bonjour également. Une fois que tu te seras présenté dans la section idoine (une vieille tradition), tu pourras aller consulter le sujet consacré aux opérations militaires en Ukraine. Ici, il s'agit de tout ce qui concerne l'économie et la géopolitique. Merki ! Oui bonjour, désolé j'ai posté trop vite. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 1 mars 2022 Share Posté(e) le 1 mars 2022 Il y a 2 heures, Desty-N a dit : 0Ces tweets me font penser à la phrase d'Alphonse Allais : "Un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi." Bien sûr, si Poutine pête un câble, il décidera de s'en prendre à la première puissance mondiale, qui dispose de plusieurs milliers d'ogives nucléaires prêtes à l'emploi. C'est la seule hypothèse valable. Je ne vais pas essayer de faire trop HS, mais le Kremlin a annoncé qu'il mettait ses forces nucléaires en état d'alerte. Si je ne me trompe pas, Paris a répondu qu'on faisait de même. J'imagine que Londres et Washington ont aussi pris leurs précautions. Si la Russie décide d'envoyer une ogive sur l'un des trois pays que je viens d'évoquer, Moscou, St Petersbourg & cie vont finir en son et lumière. Le ciel nous en préserve, mais si ça arrive, on a des procédures et nos militaires savent quoi faire. La vraie inconnue, c'est plutôt : on fait quoi si le Kremlin balance une bombe A sur Budapest, Varsovie ou Berlin? Ce sont les capitales de pays de l'OTAN, théoriquement on doit riposter. Je vais prendre les devants, car hier au boulot, on m'a rabâché un argument : "Poutine est fou, imprévisible, on ne peut pas le raisonner, on ne peu pas comprendre comment il fonctionne." L'avantage pour ceux qui tiennent ce raisonnement, c'est qu'on peut l'utiliser pour contrer n'importe quel argument. Je le sais, j'ai essayé de discuter avec un collègue convaincu de la folie de Poutine. Un bon exercice de patience. Mais dans ce cas, il faut aller jusqu'au bout de ce raisonnement. Si Poutine est fou, on ne peut pas savoir ce qu'il va faire, alors à quoi bon en parler ? (ou intervenir sur ce forum ) Autant aller à l'église, la mosquée ou la synagogue qui correspond le mieux à ses convictions (liste non exhaustive) et demander au Créateur dans lequel on croit de faire quelque chose. Oui, d'accord pour dire que l'hypothèse de la "folie" de Poutine n'est guère utile à discuter, en plus de ne pas avoir beaucoup de fondements. S'il était fou, il ne serait sans doute pas resté au pouvoir pendant 22 ans. Il me semble prêt au risque afin d'être le Bismarck russe. Ce qui est bien différent. Les tweets que j'ai cités étaient des réactions sarcastiques à tous les commentaires sur le thème "nous devons imposer une zone d'interdiction de vol" et autres qui s'entendent chez certains politiciens américains et autres twittomanes irréfléchis. Poutine a expliqué très clairement qu'une intervention occidentale en Ukraine mènerait à l'utilisation de l'arme nucléaire. Il est prudent de prendre cet avertissement au sérieux, et c'est ce que ces spécialistes rappelaient. Fort heureusement, Biden est peut-être un peu fatigué voire atteint par l'âge, mais il n'est pas fou. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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