Wallaby Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 (modifié) Il y a 3 heures, Lezard-vert a dit : les méthaniers c'est plus sur pour l'Europe Économiquement, ce n'est pas rentable. On ne va pas se mettre à acheter du gaz significativement plus cher sous prétexte que "c'est plus sûr". Comparaison des coûts de transport du gaz naturel par gazoduc et sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) Source : https://www.universalis.fr/encyclopedie/gaz-naturel-liquefie/ Modifié le 12 août 2018 par Wallaby 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 Ça dépend de la distance, puisque sur de longues distances ça revient moins cher que par pipeline. Après les distances par gazoduc et les distances par navire ne sont pas les mêmes, bien sûr, et un transport par la mer fera aussi probablement appel à un transport par gazoduc pour arriver au port. Pour avoir une idée sur les distances à couvrir pour les méthaniers, j'ai trouvé ce site : https://sea-distances.org/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 C'est un choix à faire : sécurité vs coût. Personnellement, je pense que l'UE devrait chercher activement à diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie, même au prix d'un surcoût économique. ce serait une sorte de police d'assurance. Il est aussi dommage que l'UE ne gère pas de façon intégré cette question au profit de tout ses membres, au lieu de les laisser se débrouiller chacun dans leur coin. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 il y a 27 minutes, Shorr kan a dit : Il est aussi dommage que l'UE ne gère pas de façon intégré cette question au profit de tout ses membres, au lieu de les laisser se débrouiller chacun dans leur coin. L'UE joue contre l'UE. L'UE joue un jeu pervers. Comment expliquer sinon que le gazoduc Southstream ait été interdit ? Au lieu de Southstream, le gaz russe va transiter par la Turquie, ce qui fait qu'au lieu de dépendre de l'aléa russe uniquement, on va dépendre du double aléa russe et turc. Southstream aurait permis d'éliminer l'aléa ukrainien, qui s'était illustré durant les hivers 2005-2006 et 2008-2009 : https://en.wikipedia.org/wiki/Russia–Ukraine_gas_disputes Les négociations entre Gazprom et Naftohaz sur les prix du gaz et un nouvel accord de fourniture de gaz ont échouèrent. Le 1er janvier 2006, Gazprom commença à réduire la pression dans les gazoducs entre la Russie et l'Ukraine. Le commissaire européen à l'énergie Andris Piebalgs et plusieurs États membres concernés ont averti que le blocage des livraisons de gaz était inacceptable. Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, a exprimé l'opinion que tous les États post-soviétiques devraient payer les prix du marché pour leurs besoins énergétiques afin d'améliorer l'efficacité de leurs économies. L'approvisionnement a été rétabli le 4 janvier 2006, après le règlement de l'accord préliminaire entre l'Ukraine et Gazprom. Le 2 janvier 2009, la Hongrie, la Roumanie et la Pologne ont signalé que la pression dans leurs pipelines avait chuté. La Bulgarie a également signalé que son approvisionnement en gaz naturel était en baisse, ce qui a eu des répercussions sur les expéditions de gaz naturel vers la Turquie, la Grèce et la Macédoine. En outre, le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé qu'il se préparait à entrer dans ses réserves de gaz après que la pression du gaz ait chuté à partir du continent. https://en.wikipedia.org/wiki/South_Stream Le 17 avril 2014, dans le contexte de l'annexion de la Crimée par la Russie, le Parlement européen a adopté une résolution non contraignante s'opposant au gazoduc South Stream et recommandant la recherche de sources alternatives d'approvisionnement en gaz pour l'Union européenne. En juin 2014, la Bulgarie a temporairement arrêté la construction en raison de la procédure d'infraction de la Commission européenne à l'encontre de la Bulgarie pour non-respect des règles européennes en matière de concurrence dans le secteur de l'énergie. https://fr.wikipedia.org/wiki/South_Stream Le 1er décembre 2014, le président Vladimir Poutine a annoncé l'abandon du projet, le justifiant par le refus de la Bulgarie, sous pression de l’Union européenne, dont elle est membre, d’autoriser le passage du tuyau sur son territoire ; il a aussi vivement critiqué Bruxelles qui estime que les contrats signés par Gazprom pour ce projet violent les règles européennes de la concurrence, et annoncé une diminution des flux d'exportations énergétiques de la Russie : « l’Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie , mais c’est le choix de nos amis européens ». L'écrivain et ancien diplomate russe Vladimir Fédorovski voit dans cette décision un virage géopolitique majeur. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NUBEALTIUS Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 "Erdogan : la chute de la livre turque, un «complot politique»" : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/08/12/97002-20180812FILWWW00095-erdogan-la-chute-de-la-livre-turque-un-complot-politique.php «Le but de l'opération est d'obtenir la reddition de la Turquie dans tous les domaines, de la finance à la politique. Nous affrontons de nouveau un complot politique en sous-main. Avec l'aide de Dieu, nous surmonterons cela», a-t-il déclaré devant des partisans réunis à Trébizonde, sur la Mer noire (nord-est) La victimisation a outrance pour ne pas assumer son incompétence .... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 (modifié) Citation «S'ils ont le dollar, nous avons Allah» J'aime bien, il faut ajouter qu'il y a juste une petite différence d'espace temps, dans le monde d'en bas, le monde reel, il va s'en prendre plein la tronche, on ne rigole pas avec le dieu Dollar, je suis sur qu'erdogan a mis son grisbi bien au chaud dans les banques suisses ou autre paradis fiscal. l'autre l'attend plus tard en haut ou en bas si il en veut pas. Modifié le 12 août 2018 par zx 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 Une tribune de Erdogan dans le New York Times : Bon là c'est un peu l'officialisation du divorce non ? https://www.nytimes.com/2018/08/10/opinion/turkey-erdogan-trump-crisis-sanctions.html?rref=collection%2Ftimestopic%2FErdogan%2C Recep Tayyip&action=click&contentCollection=timestopics&region=stream&module=stream_unit&version=latest&contentPlacement=2&pgtype=collection "Unless the United States starts respecting Turkey’s sovereignty and proves that it understands the dangers that our nation faces, our partnership could be in jeopardy." "Failure to reverse this trend of unilateralism and disrespect will require us to start looking for new friends and allies." 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 12 août 2018 Share Posté(e) le 12 août 2018 (modifié) Il y a 13 heures, herciv a dit : Une tribune de Erdogan dans le New York Times : Bon là c'est un peu l'officialisation du divorce non ? Non, non : il en est juste à start looking. Il découvre Tinder et il est déjà tombé sur des photos de ptites russes pas farouches et un peu camées ; tout reste à faire. Modifié le 13 août 2018 par Boule75 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Quote Erdogan voit dans la chute de la livre un "complot politique" contre la Turquie Le président Recep Tayyip Erdogan a estimé dimanche que la chute de la livre turque résultait d'un "complot politique" contre son pays, qui ripostera en cherchant "de nouveaux marchés et alliés", alors que ses relations avec les Etats-Unis sont en crise. Déclarations chocs, sanctions, menaces de représailles, puis doublement des tarifs douaniers américains sur l'acier et l'aluminium turc : le ping-pong entre les deux alliés au sein de l'Otan est allé crescendo ces derniers jours, emportant avec lui la livre turque, qui a dévissé vendredi de 16% face au billet vert. Au coeur de cette bataille : le sort du pasteur américain Andrew Brunson, actuellement jugé en Turquie pour "terrorisme" et "espionnage", placé fin juillet en résidence surveillée après un an et demi de détention. Tous les yeux seront rivés sur le cours de la livre à l'ouverture des marchés des changes lundi, mais M. Erdogan n'entend faire aucune concession. "Le but de l'opération est d'obtenir la reddition de la Turquie dans tous les domaines, de la finance à la politique. Nous affrontons de nouveau un complot politique en sous-main. Avec l'aide de Dieu, nous surmonterons cela", a-t-il déclaré devant des partisans réunis à Trébizonde, sur la Mer noire (nord-est). M. Erdogan n'a pas semblé outre mesure inquiet de la décision du président Donald Trump, annoncée dans un tweet, de doubler les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs.Si Washington est prêt à sacrifier ses relations avec Ankara, la Turquie réagira "en passant à de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats et de nouveaux alliés, aux dépens de celui qui a lancé une guerre économique contre le monde entier, y compris notre pays", a-t-il menacé.- "Good bye" - "Certains ferment les portes et d'autres en ouvrent de nouvelles", a ajouté le président turc, qui a renforcé ces dernières années ses liens avec des pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie.Il a laissé entendre que c'était l'ensemble de l'alliance entre la Turquie - devenue membre de l'Otan en 1952 avec le soutien de Washington - et les Etats-Unis qui était en jeu. Les Etats-Unis disposent d'une importante base à Incirlik, dans le sud du pays, actuellement utilisée comme centre des opérations contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). La Turquie reproche aussi aux Etats-Unis le soutien apporté en Syrie aux Unités de protection du peuple kurde (YPG). Ankara voit dans cette milice une émanation du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), classé "terroriste" par la Turquie mais aussi les Etats-Unis. "Nous ne pouvons que dire +good bye+ à quiconque décide de sacrifier son partenariat stratégique et une alliance d'un demi-siècle avec un pays de 81 millions d'habitants pour sauvegarder ses relations avec des groupes terroristes", a-t-il tonné. "Vous osez sacrifier la Turquie et ses 81 millions d'habitants pour un pasteur lié à des groupes terroristes?" s'est-il indigné. Les Etats-Unis demandent la libération immédiate du pasteur, qui risque jusqu'à 35 ans de prison, alors que la Turquie plaide pour l'extradition de Fethullah Gülen, prédicateur turc établi depuis près de 20 ans sur le sol américain et soupçonné par Ankara d'être l'architecte du putsch manqué de juillet 2016.Le président turc s'est montré samedi intraitable au sujet du pasteur américain : "Nous n'avons pas fait jusqu'ici de concessions en matière de justice et nous n'en ferons jamais". Les deux parties campent sur leurs positions, ce qui ne laisse entrevoir aucune amélioration à court terme de leurs relations. Dans son tweet annonçant l'augmentation des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs, Donald Trump l'avait d'ailleurs lui-même reconnu : "Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment". (©AFP / (12 août 2018 21h59) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Fumée, roussi, feu ? Citation La banque centrale de Turquie a annoncé lundi qu'elle prendrait "toutes les mesures nécessaires" pour assurer la stabilité financière, alors que la livre turque est en chute libre. Elle a notamment affirmé qu'elle fournirait "toutes les liquidités nécessaires aux banques". La livre turque bat des records à la baisse ces derniers jours, sur fond de tensions avec Washington. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 (modifié) Leur dette extérieure de la Turquie doit être au alentour de 58% du PIB, si je me rappelle bien, avec la crise financière ils deviennent vulnérables sur le plan économique, avec une perte de 45% de la valeur de leur monnaie, la dette risque d'explosée après un assèchement rapide de ses réserves. ils en sortiront pas indemnes si cela se prolonge et qu'il s'ensuit une crise économique derrière pour une vingtaine d'année.Mais ca couvait depuis pas mal de mois, maintenant, ca fait boum. c'est aussi très lié à la perte de confiance des grands investisseurs qui détestent le risque et l'incertitude, c'est très dur à réparer avec des régimes qui dérivent vers l'autoritarisme, voir la dictature, avec la neutralisation de tous les contre pouvoirs , suffit de voir l'état du Venezuella. Une chose semble clair, elle se dirige vers de nouvelles alliances. vidéos La Turquie annonce un plan pour enrayer la chute de la livre http://www.france24.com/fr/20180813-turquie-chute-livre-plan-erdogan-taux-interet-monnaie-crise-etats-unis-finance Modifié le 13 août 2018 par zx 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 En tout cas ça complote ferme contre la Turquie : les Kurdes, la confrérie Guellen, les Kémalistes, la Russie pendant un temps, maintenant les Etats-Unis… Il ne manque plus que les Illuminatis. Pour Erdogan de toute façon son départ ne se fera pas sans heurts ni dégâts. Il est allé trop loin et, surtout, les membres de son clan ont trop à y perdre. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 13 août 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 13 août 2018 1 hour ago, zx said: la perte de confiance des grands investisseurs qui détestent le risque et l'incertitude, c'est très dur à réparer avec des régimes qui dérivent vers l'autoritarisme, voir la dictature, avec la neutralisation de tous les contre pouvoirs Pinochet a pourtant été le terreau idéal de l'exercice du libéralisme économique ... comme quoi l'économie s’accommode bien d'un pouvoir fort aussi. Les "investisseurs" sont surtout ennuyé des décisions économique "peu orthodoxe" du pouvoir turc ... notamment les politiques - ou plutôt la non politique - de taux de la Banque Centrale, et leur capacité a lutter contre l'inflation. En gros "les marchés" estiment que la politique monétaire d'Erdogan est mauvaise ... 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lezard-vert Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Le risque c'est que le Turc veuille entrainer l'Europe avec lui en faisant du chantage sur les réfugiés pour élargir le problème et ajouter de la merde à la sienne propre. Avec un peu de chance, les agités qui s'étaient manifestés en france lors des récentes élections législatives Turques vont recommencer leur cinéma à la moindre occasion pour sauver la face de leur gourou Erdogan ...( cela permettra de leur mettre la main dessus et faire en sorte que l'Aquarius ne reparte pas à vide)..... après tout il n'y aura pas de scrupule à avoir avec les Turcs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Xavier Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Il y a 19 heures, Wallaby a dit : Comment expliquer sinon que le gazoduc Southstream ait été interdit ? Au lieu de Southstream, le gaz russe va transiter par la Turquie, ce qui fait qu'au lieu de dépendre de l'aléa russe uniquement, on va dépendre du double aléa russe et turc. Southstream aurait permis d'éliminer l'aléa ukrainien, qui s'était illustré durant les hivers 2005-2006 et 2008-2009 ... Vous prenez un peu le problème dans le mauvais sens. L'Ukraine était un problème aux russes et non à l'UE, ce n'est pas l'Ukraine qui a coupé le gaz à l'UE mais les russes qui l'ont coupés à l'Ukraine, ce qui priva par la même occasion l'UE, les russes espérant sûrement obtenir une pression de l'union sur l'Ukraine mais qui, une fois n'est pas coutume, obtiendra l'effet inverse. Cette acte russe aura créer une perte de confiance vis à vis du fournisseur russe et l'UE chercha des alternatives (ce qu'elle fait encore). Les russes pour éviter de perdre des parts de marchés ont lancés north et south stream dans le but d'éviter l'Ukraine sur laquelle ils pouvaient alors "jouer" leur pression et il ne faut pas se tromper, la crise qui a suivi est liée à cette politique du gaz. En 2013 (avant Maiden), Moscou, quand elle se bagarrait avec Bruxelles pour savoir qui donnera les milliards de crédits à Kiev (qui n'était rien d'autre qu'un choix d'influence et d'orientation stratégique à long terme pour les ukrainiens), avait le facteur gaz "pas cher" et de la modernisation des installations (gazoducs) qui permettra à l'Ukraine de bénéficier encore de droit de passage dans le lot (la politique d'influence énergétique russe est ainsi). South Stream a été annulé par ce que l'UE avait un autre projet depuis un certain temps, Nabucco (qui passait par la Turquie), qui devait amener du gaz Azerbaïdjanais voir d'autres pays de la Caspienne, mais aussi de l'Iran. L'objectif était de moins dépendre de la Russie pour le gaz (et la fermeture du robinet en Ukraine l'a rendu stratégique), les pays de transits ne sont pas un "problème" eux ils ont tout à y gagner et c'est plus une contrainte pour le vendeur que l'acheteur. L'actualité et les événements étant ce qu'ils sont, il y a eût des changements. le premier c'est évidemment la "perte" de l'Ukraine par la Russie après Maiden, qui les poussa à prendre la Crimée et à mener une guerre dans le Donbass, histoire de ne pas "tout perdre". Ce basculement Ukrainien a poussé Moscou à mettre totalement fin au passage du gaz pour l'UE par ce pays, notamment par l'élargissement de North Stream (qu'on appelle North Stream 2) qui est aussi un moyen de combler la non réalisation de South Stream. En même temps Nabucco a été un échec même si il y a d'autres projets parallèles qui se mettent en place comme le TAP. Enfin les russes cherchant à casser la recherche d'alternatives européenne, a tout fait pour avoir un gazoduc dans son sud, quitte a s'entendre avec la Turquie, avec qui elle était presque en guerre, afin de réaliser le Turkish Stream. Le Turkish Stream est donc une sorte de "pari" pour la Russie, celui visant à casser les prix et la concurrence de la Caspienne pour alimenter l'UE. En réalité les russes pourraient très bien, dans cette stratégie, attaquer la Géorgie pour casser le transit de ses concurrents et pour ainsi, alimenter seul, la Turquie et l'UE. Une guerre contre la Géorgie (peu importe le prétexte officiel qui serait annoncé) prend avec le Turkish Stream, une dimension de plus en plus réaliste, surtout avec une économie russe qui ne va pas si bien que ça. Couper ainsi le transit et imposer de facto à l'UE de prendre le gaz russe, qui sera disponible, ce serait un moyen pour les russes de ramener plusieurs milliards $ au détriment d'autres pays actuellement fournisseurs de l'UE. Reste un projet de gaz en Méditerranée autour de Chypre, qui a un certain potentiel, même si contestée par la Turquie et la présence russe dans le coin (Tartous) c'est aussi un moyen pour essayer d'en tirer un certain "contrôle" du moins au large de la Syrie. Autre alternative, c'est celle du gaz liquéfié américain (et autres). L'UE ne joue pas un jeu "pervers", au contraire, elle essaie de ne pas être au sein de la Russie pour être abreuver de gaz, c'est essentiel. Le jeu "pervers" se passe plutôt du côté russe, qui essaie par tous les moyens de maintenir cette dépendance (qui est source de revenus non négligeable au pays). Je vous le dis, si dans les temps à venir on verrait une nouvelle guerre en Géorgie, ce sera pour que le Turkish Stream serve d'alternative au gaz transitant actuellement depuis la Caspienne. Pour l'instant ils attendent qu'il soit bien construit, mais avec le Turkish et le North Stream, la Russie a dans ses mains les outils pour non plus concurrencer la concurrence, mais pour l'éliminer et prendre sa place, l'UE pourrait le critiquer mais n'aura pas le choix. En réalité, la Russie qui peut éliminer la concurrence en s'en prenant aux Géorgiens, qui sont faibles militairement, non membre de l'Otan, avec un territoire assez petit, continue de maitriser le jeu énergétique via ses gazoducs "nouveaux". Il n'y a que le gaz liquéfié ainsi que celui d'Afrique ou de Méditerranée qui peuvent réellement se soustraire de l'influence russe. Mais au delà de cela, il est nécessaire pour l'UE de réaliser une transition énergétique, tant vis à vis du gaz que du pétrole. Va falloir investir dans la géothermie pour chauffer un immeuble, un quartier, un lotissement plutôt que de chercher à se relier au gaz ou avoir une chaudière au fioul, ça doit devenir la norme, voir une obligation surtout pour le neuf. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Xavier Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 il y a 59 minutes, Lezard-vert a dit : Le risque c'est que le Turc veuille entrainer l'Europe avec lui en faisant du chantage sur les réfugiés pour élargir le problème et ajouter de la merde à la sienne propre. Avec un peu de chance, les agités qui s'étaient manifestés en france lors des récentes élections législatives Turques vont recommencer leur cinéma à la moindre occasion pour sauver la face de leur gourou Erdogan ...( cela permettra de leur mettre la main dessus et faire en sorte que l'Aquarius ne reparte pas à vide)..... après tout il n'y aura pas de scrupule à avoir avec les Turcs. Le chantage des réfugiés, c'est terminé. Il n'y a plus une masse de réfugiés syrien bloqué par les turcs, il est bon de l'observer, d'autant plus que les syriens ont également vu qu'ils ne sont pas les bienvenus en Europe et ça calme aussi les aspirations de certains. Les réfugiés rentrent en Syrie, si ce n'est qu'ils sont poussés à y retourner et les réfugiés syriens en Europe, avec une possible "fin" de la guerre, risqueraient eux aussi de rentrer volontairement ou de force. Nous ne sommes plus dans la situation de 2016, il n'y a plus de pressions avec des millions de réfugiés ou la Turquie serait un "rempart", surtout qu'elle même se ceinture dans un "mur" avec sa frontière syrienne et ou les zones qu'elle contrôle servent justement à déverser les camps de réfugiés. Je sais que pour certains (surtout ceux qui en ont fait leur symbole politique) on pense que rien à changer, qu'on se fait toujours "envahir" par le même flot de réfugiés, qu'il y en a des millions qui attendent à nos portes, mais ce n'est plus vrai. Il y a eût une crise avec une arrivée massive il y a 2 ans, depuis il n'y a presque plus rien et ce n'est pas grâce à Erdogan, car les réfugiés ne sont pas une "arme" qu'il contrôle comme il contrôlerait un drone, mais un problème, avant tout pour la Turquie elle même. Quant à l'Aquarius, il ne faut pas confondre, le flux de réfugiés africains venant de Libye n'est pas le même que celui des syriens. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 (modifié) mode caliméro, vous êtes tous des méchants, nah! marrant, ils disent rien, mais ils font mal, c'est ca que ca donne les liaisons dangereuses Erdogan accuse les Etats-Unis de vouloir frapper la Turquie «dans le dos» http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/13/97001-20180813FILWWW00110-erdogan-accuse-les-etats-unis-de-vouloir-frapper-la-turquie-dans-le-dos.php Modifié le 13 août 2018 par zx 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NUBEALTIUS Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 "Erdogan accuse les Etats-Unis de vouloir frapper la Turquie «dans le dos» " : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/13/97001-20180813FILWWW00110-erdogan-accuse-les-etats-unis-de-vouloir-frapper-la-turquie-dans-le-dos.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Une explication synthétique des raisons de la chute de la Livre : Crise avec les USA, problèmes structurels, mauvaise gouvernance économique - à commencer par Erdogan lui-même -, la gestion des taux d’intérêt et une nouvelle équipe économique peu rassurante pour les investisseurs. https://www.romandie.com/news/Turquie-les-cinq-raisons-de-l-effondrement-de-la-livre_RP/944952.rom 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 (modifié) https://www.merkur.de/politik/lira-stuerzt-dramatisch-ab-aussenminister-maas-legt-tuerkei-diese-loesung-nahe-news-ticker-zr-10113601.html (13 août 2018) Déclaration du ministre allemand : 19h07 : Le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas est intervenu dans le différend entre la Turquie et les Etats-Unis et a conseillé à Ankara de libérer le pasteur américain Andrew Brunson, qui est détenu en Turquie pour terrorisme. "Cela simplifierait considérablement la solution aux problèmes économiques existants", a déclaré lundi à Berlin le politicien du SPD. Il a souligné qu'il y a aussi des citoyens allemands qui sont emprisonnés en Turquie pour des raisons politiques. Il serait souhaitable que la Turquie fournisse une "solution" non seulement dans l'affaire Brunson, mais aussi dans les cas allemands. Ce serait dans l'intérêt de la Turquie. Maas a déclaré : "Nous sommes très préoccupés par les développements actuels en Turquie". La Turquie est un État important pour l'Union européenne. "À cet égard, ce que nous y voyons est vraiment troublant." http://www.spiegel.de/politik/ausland/tuerkei-will-negative-kommentare-zur-wirtschaft-bestrafen-trotz-lira-verfall-a-1222900.html (13 août 2018) [La Turquie] veut aussi prendre des mesures contre les commentaires négatifs sur l'économie dans les nouvelles et les réseaux sociaux. Le ministère turc de l'Intérieur a annoncé que des mesures juridiques correspondantes seraient prises à l'encontre de ces notifications. Modifié le 13 août 2018 par Wallaby 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 Un accord diplomatique de 1,5 milliard de dollars entre la Turquie et le Pakistan https://www.defensenews.com/global/the-americas/2018/08/13/diplomatic-row-jeopardizes-15b-helicopter-deal-between-turkey-and-pakistan/ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NUBEALTIUS Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 il y a une heure, Wallaby a dit : [La Turquie] veut aussi prendre des mesures contre les commentaires négatifs sur l'économie dans les nouvelles et les réseaux sociaux. Le ministère turc de l'Intérieur a annoncé que des mesures juridiques correspondantes seraient prises à l'encontre de ces notifications. Méthode Coué habituelle .... on va voir s'accroître fortement sur les réseaux sociaux des commentaires à la gloire de l'économie Turque .... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. NUBEALTIUS Posté(e) le 13 août 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 13 août 2018 "En Turquie, Erdogan peine à enrayer la crise de la livre turque" : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/08/13/20002-20180813ARTFIG00253-en-turquie-erdogan-peine-a-enrayer-la-crise-de-la-livre-turque.php Pour sa part, le ministre turc de l'Intérieur vient d'annoncer avoir entamé des poursuites judiciaires contre 346 comptes twitter accusés de «mettre en péril l'économie turque en publiant des informations provocatrices sur le taux de change entre la livre et le dollar». Quand une économie est mise en danger par 346 Twitter..... c'est que ça sent le sapin quand même .... 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 13 août 2018 Share Posté(e) le 13 août 2018 41 minutes ago, NUBEALTIUS said: Pour sa part, le ministre turc de l'Intérieur vient d'annoncer avoir entamé des poursuites judiciaires contre 346 comptes twitter accusés de «mettre en péril l'économie turque en publiant des informations provocatrices sur le taux de change entre la livre et le dollar». Quand une économie est mise en danger par 346 Twitter..... c'est que ça sent le sapin quand même .... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sillage Posté(e) le 14 août 2018 Share Posté(e) le 14 août 2018 (modifié) Bonjour, je recopie ce graphique posté par Pic dans le post "F-35" car il m'a surpris. L'évolution de la lire turque vs. dollar US est un long déclin depuis 2008. OK, 2008/2010 est une période de crise mondiale et les économies émergentes furent bien impactées mais il n'y a aucune reprise notable par la suite. Comment expliquer cette baisse constante alors que la Turquie a connu des périodes économiques plus sereines ? Doute depuis longtemps des marchés sur la solidité de la croissance turque ? l'afflux de capitaux étrangers semble contredire cette hypothèse. Autre point de vue explicatif, forte croissance aux USA creusant l'écart entre les devises ? Modifié le 14 août 2018 par Sillage 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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