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Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.


Philippe Top-Force

Messages recommandés

Rapport interne du Congrès des USA du 11/02/2025 pour les membres et comités du Congrès.

Citation "il convient de comparer les bénéfices, coûts et risques de transférer 8 sous-marins aux australiens (3 à 5 d'occasion et 3 à 5 neufs), versus les bénéfices, coûts et risques de garder ces sous-marins dans la Navy et les faire patrouiller à partir de l'Australie en plus des patrouilles des sous-marins USA / UK déjà prévues". Le format des 8 sous-marins à destiner aux missions de la marine Australienne ne serait pas remis en question, mais cette flotte pourrait rester sous commandement Américain sans transfert à l'Australie.

Cela combiné aux prises de positions géopolitiques récentes de la présidence américaine relance des inquiétudes exprimées dans un article de presse du Guardian du 06/03/2024 https://www.theguardian.com/world/2025/mar/07/surface-tension-could-the-promised-aukus-nuclear-submarines-simply-never-be-handed-over-to-australia

 

Navy Virginia-Class Submarine Program and AUKUS Submarine (Pillar 1) Project: Background and Issues for Congress - February 11, 2025

AUKUS submarine (Pillar 1) project. In September 2021, the Australian, UK, and U.S. governments announced a significant new security partnership, called AUKUS. Pillar 1 of AUKUS is a project to (1) rotationally deploy four U.S. SSNs and one UK SSN out of a port in Western Australia; (2) more significantly, sell three to five Virginia-class SSNs to Australia and subsequently build three to five replacement SSNs for the U.S. Navy; and (3) have the United States and UK provide assistance to Australia for an Australian effort to build additional three to five SSNs of a new UK-Australian SSN design to complete a planned eight-boat Australian SSN force. Congress approved enabling legislation for Pillar 1 as part of its action on the FY2024 National Defense Authorization Act (NDAA) (H.R. 2670/P.L. 118-31 of December 22, 2023). The potential benefits, costs, and risks of implementing (2) and (3) can be compared with the potential benefits, costs, and risks of an alternative of procuring up to eight additional Virginiaclass SSNs that would be retained in U.S. Navy service and operated out of Australia along with the U.S. and UK SSNs that are already planned to be operated out of Australia under (1).

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il y a une heure, pascal a dit :

Il me semble que c'est déjà le cas de l'ex Prime Minister Morrison 

https://en.wikipedia.org/wiki/Scott_Morrison#Private_sector_career

Morrison took a job with consulting firm American Global Strategies, founded by Robert C. O'Brien, who served as National Security Advisor to former U.S. President Donald Trump, as a non-executive vice chairman. In May 2024, Morrison published an autobiography, Plans For Your Good: A Prime Minister's Testimony of God's Faithfulness.

Aukus a été fait sous biden... Mais Scomo est allé "bosser" (vraiment? S'il est "non executive"?) pour... un ex conseiller de trump à la sécurité nationale.

Qu'en penser, franchement?

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Je ne comprends pas pourquoi il continue de pousser pour un Plan Q B impossible, tant du point de vue politique que technique.

Alors qu'un plan C (comme Canada) permettrait de partager les risques avec le Canada et sélectionner un SSK qui conviendrait très bien aux besoins Australiens. On pourrait discuter de certaines specs mais un KSS-III ou un Type 212CD pourraient faire l'affaire dans un calendrier qui permettrait de préserver la sous-marinade Australienne. Ca impliquerait de dire adieu aux SSN mais ils n'en ont jamais eu besoin avant que les US se mettent a graisser quelques pattes 

Ca va etre compliqué niveau partage industriel mais c'est ce qui arrive quand on est dirigé par des menteurs et des traitres.

Modifié par OysterCultist
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il y a 5 minutes, OysterCultist a dit :

Je ne comprends pas pourquoi il continue de pousser pour un Plan Q B impossible, tant du point de vue politique que technique.

Alors qu'un plan C (comme Canada) permettrait de partager les risques avec le Canada et sélectionner un SSK qui conviendrait très bien aux besoins Australiens. On pourrait discuter de certaines specs mais un KSS-II ou un Type 212CD pourraient faire l'affaire dans un calendrier qui permettrait de préserver la sous-marinade Australienne. Ca impliquerait de dire adieu aux SSN mais ils n'en ont jamais eu besoin avant que les US se mettent a graisser quelques pattes 

Ca va etre compliqué niveau partage industriel mais c'est ce qui arrive quand on est dirigé par des menteurs et des traitres.

Surtout, sur l'aspect "conventionnel versus nucléaire", le Shortfin Barracuda était annoncé pour 18000 miles marins d'autonomie. De quoi faire deux fois l'aller-retour Australie - Taïwan - Australie, sur un seul "plein".

Mais les Australiens restent arc-boutés sur l'idée qu'il faut forcément du nucléaire.

Pourtant un soum plus petit comme le Taïgei japonais et ses excellentes batteries Li-ion conviendrait probablement tout à fait à leurs besoins... Les Japonais sont après-tout une puissance du Pacifique mais ont aussi des mers intérieures à protéger.

Un des griefs qui revenait souvent à propos de Naval Group chez les Australiens c'était d'ailleurs que les batteries li-ion du Shortfin n'étaient "pas prêtes". Sauf que désormais elles sont présentes au cahier des charges sur Scorpène Evolved, achetées par l'Indonésie, et sur Orca Néerlandais (basé sur le Shortfin Barracuda) et que visiblement personne ne se plaint des délais et performances annoncés... NG bosse dessus avec Saft depuis 2006 afin d'atteindre un très haut niveau de sûreté. Tout est contractualisé.

https://lemarin.ouest-france.fr/defense/sous-marins/pour-ses-futurs-marches-de-sous-marins-a-lexport-naval-group-parie-sur-les-batteries-lithium-ion-83aa962e-9ced-11ef-ad61-4b47559018ee

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Après, si on avait vraiment la possibilité de leur livrer 3 SNA Suffren 100% français (système d'arme inclus), avec ensuite transfert de techno pour assembler 3 à 5 SNA supplémentaires en Australie, on ne dirait pas non non plus... Le fait d'intégrer le système d'arme Lockheed Martin serait effectivement très bizarre, mais si on est sur un contrat comparable à ceux signés avec l'Inde ou l'Australie, cela vaudrait le coup de rouvrir le dossier. 

Autre option : le Short Fin néerlandais, avec ses batteries Lithium Ion, là aussi avec système d'arme français.

Modifié par Rivelo
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il y a 10 minutes, Rivelo a dit :

Après, si on avait vraiment la possibilité de leur livrer 3 SNA Suffren 100% français (système d'arme inclus), avec ensuite transfert de techno pour assembler 3 à 5 SNA supplémentaires en Australie, on ne dirait pas non non plus...

Transfert de techno? Non je ne pense pas. Il faudrait être fous après ce qu'il s'est passé.

On a déjà transmis beaucoup d'infos et tu peux être sûr que les US en auront profité, parce les Australiens ont pu faire des comparaisons notamment avec les produits TKMS et s'exprimer publiquement à ce titre... Et c'était pas à l'avantage de TKMS.

il y a 10 minutes, Rivelo a dit :

Le fait d'intégrer le système d'arme Lockheed Martin serait effectivement très bizarre, mais si on est sur un contrat comparable à ceux signés avec l'Inde ou l'Australie, cela vaudrait le coup de rouvrir le dossier.

Après qu'on se soit déjà fait avoir 2 fois? Une première fois avec le S-80, une seconde avec le Shortfin?

Oui parce que le S-80 était supposé devenir la référence en soum conventionnel permettant de se payer un système d'arme US... Soum développé grâce à du ToT fourni par la France sur les Daphné les Agosta et les Scorpène. Jusqu'au jour où Navantia a voulu nager de ses propres nageoires...

Alors quand dans le même temps Naval Group se plaint récemment de TKMS qui serait "un champion dans l'art de créer de nouveaux concurrents"... https://www.opex360.com/2025/02/22/sous-marins-le-francais-naval-group-critique-la-strategie-commerciale-de-lallemand-tkms/

il y a 10 minutes, Rivelo a dit :

Autre option : le Short Fin néerlandais, avec ses batteries Lithium Ion, là aussi avec système d'arme français.

L'Orca est un sous-marin au diamètre de coque plus petit, sans pompe-hélice, et avec une autonomie annoncée inférieure par rapport au Shortfin initial. 15 000 miles au lieu de 18000. Bon c'était quand même le meilleur, mais voilà. Pas sûr que ça fasse rêver les Australiens.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

https://en.wikipedia.org/wiki/Scott_Morrison#Private_sector_career

Morrison took a job with consulting firm American Global Strategies, founded by Robert C. O'Brien, who served as National Security Advisor to former U.S. President Donald Trump, as a non-executive vice chairman. In May 2024, Morrison published an autobiography, Plans For Your Good: A Prime Minister's Testimony of God's Faithfulness.

Aukus a été fait sous biden... Mais Scomo est allé "bosser" (vraiment? S'il est "non executive"?) pour... un ex conseiller de trump à la sécurité nationale.

Qu'en penser, franchement?

Il faut espérer qu'il restera assez d'argent aux sous mariniers australiens pour s'acheter de la crème écran solaire...

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Naval Group a annoncé réfléchir à l'allongement de la série barracuda dans le cadre de l'augmentation des budgets, c'est pas forcément impossible de leur vendre 3 Suffren bruts de décoffrage (sans aucune adaptation du système d'arme à part tirer des mk41)

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Il y a 2 heures, hadriel a dit :

Naval Group a annoncé réfléchir à l'allongement de la série barracuda dans le cadre de l'augmentation des budgets, c'est pas forcément impossible de leur vendre 3 Suffren bruts de décoffrage (sans aucune adaptation du système d'arme à part tirer des mk41)

Ils voudront aussi tirer des torpilles et missiles US depuis les tubes. Et plus de tubes.

Et les VLS tu es sûr que c'étaient des Mk41 sur les premiers blocks? Parce que ça fait un bail que ce sont des VPM maintenant. Virgina Payload Module. Il faut donc de grosses ouvertures:

https://sgp.fas.org/crs/weapons/RL32418.pdf

https://www.nationaldefensemagazine.org/articles/2023/4/10/virginia-payload-module-to-give-subs-more-firepower

US-Navy-Virginia-Block-V-Cutaway-scaled.

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Il y a 11 heures, Ronfly a dit :

Allez, prix d'amis, 12 Suffren achetés au prix de 15...     ;)

https://www.opex360.com/2025/03/11/la-marine-australienne-va-t-elle-adopter-un-plan-b-pour-se-procurer-des-sous-marins-nucleaires-dattaque/

..."La RAN « a déjà du mal à recruter et à conserver du personnel. La taille de l’équipage du nouveau sous-marin devrait donc constituer un critère de sélection essentiel », fait valoir l’amiral Briggs.

Le SNA de la classe Suffren « serait nettement moins cher à construire, à posséder et à équiper que les sous-marin Virginia ou Aukus. La taille plus petite du Suffren et sa meilleure manœuvrabilité le rendent plus performant dans les eaux peu profondes et confinées qui nous intéressent le plus dans le nord de l’Australie », soutient-il.

Et d’insister : « L’Australie pourrait exploiter 12 Suffren […] tout en ayant besoin de moins de membres d’équipage et à un coût inférieur à celui du projet Aukus, qui prévoit huit sous-marins de plus grande taille. Le Suffren est conçu selon les normes de l’Otan, ce qui garantit l’interopérabilité avec les alliés des États-Unis et du Royaume-Uni »...."

Le pivot pacifique des USA semble bien mal engagé. Plus personne ne croit en eux. Le pire est la politique de va et vient de Trump totalement illisible. Impossible de leur confiance dans ces conditions.

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il y a 15 minutes, herciv a dit :

Le pivot pacifique des USA semble bien mal engagé. Plus personne ne croit en eux. Le pire est la politique de va et vient de Trump totalement illisible. Impossible de leur confiance dans ces conditions.

Oui c'est une période un peu folle avec ce feu follet de Trump où notre diplomatie pourrait faire mouche pour en récupérer des bénéfices bien venus.

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il y a 29 minutes, herciv a dit :

L'article cité par opex360. Je ne cite que la partie sur les Suffren. En gros le reste de l'article est lié à l'incapacité des UK et des US à fournir des soum à l'Australie et donc le besoin d'ouvrir les yeux rapidement. Cette partie raconte que le SUFFREN est compatible AUKUS.

https://warontherocks.com/2025/03/when-it-comes-to-submarines-australia-is-going-to-be-left-high-and-dry/

Ce que l'Australie devrait faire ensuite

En résumé, l'Australie semble se tenir sur un précipice. Ses alliés les plus proches vont probablement ne pas honorer leurs engagements en fournissant à l'Australie des sous-marins et les moyens de construire davantage. Et les sous-marins de la classe Collins seront en dessous de la masse critique d'ici 2042 et hors service d'ici 2048. Une solution alternative réside dans le sous-marin français de la classe Suffren, qui présente une option plus pratique et plus rentable pour les besoins navals de l'Australie.

La classe Suffren est une conception mature et testée, déjà en service avec la marine française. Cette classe de sous-marins offre une alternative à moindre risque par rapport au SSN-AUKUS non testé, fournissant une base solide à partir de laquelle l'Australie peut construire et évoluer sa capacité sous-marine. Notamment, la classe Suffren présente des caractéristiques telles que la propulsion électrique et une surface de contrôle arrière de configuration X, améliorant la furtivité et la maniabilité. Ces caractéristiques sont particulièrement avantageuses dans les eaux peu profondes et confinées au nord de l'Australie, où une maniabilité accrue est cruciale.

En outre, la classe Suffren est optimisée pour la guerre anti-sous-marine et la collecte de renseignements, équipée d'une capacité de 24 torpilles ou missiles. Bien qu'il ne corresponde peut-être pas aux classes Virginia ou SSN-AUKUS en termes de charge d'arme ou d'endurance, la classe Suffren répond aux exigences essentielles de la stratégie de défense australienne à un coût nettement plus faible. Non seulement le sous-marin de classe Suffren est moins cher à construire, mais il nécessite également un équipage plus petit, réduisant ainsi les dépenses d'exploitation à long terme.

L'un des avantages critiques de la classe Suffren est son utilisation de combustible à faible teneur en uranium enrichi, ce qui nécessite un ravitaillement tous les 10 ans. Cette approche s'inscrit non seulement dans les normes de non-prolifération, mais simplifie également les problèmes logistiques et de sécurité liés à la manipulation et au transport de l'uranium hautement enrichi. La capacité d'installer le réacteur au début du processus de construction sans combustible et de le combustible plus tard réduit considérablement la complexité et améliore la sécurité pendant la phase de construction du sous-marin.

Financièrement, un sous-marin de classe Suffren coûte nettement moins cher que ses homologues britanniques et américains. Ce rapport coût-efficacité s'accompagne d'un cadre budgétaire plus prévisible, car le Suffren aurait un prix ferme, évitant les incertitudes des engagements financiers à durée indéterminée liés aux sous-marins de Virginie et de SSN-AUKUS.

Sur le plan stratégique, l'adoption de la classe Suffren ne nécessite pas de restructuration du cadre AUKUS plus large. L'Australie peut maintenir ses engagements dans le cadre d'AUKUS, en mettant l'accent sur le renforcement de la coopération industrielle, de la formation et de la maintenance avec les États-Unis et le Royaume-Uni, tout en mettant en place un centre de réparation qui soutient les sous-marins alliés.

L'Australie devrait commencer d'urgence des préparatifs pour construire le premier lot de sous-marins de Suffren conjointement avec la France, en transition vers une construction australienne avec des améliorations de la conception locale. Cette approche permet non seulement d'assurer la livraison en temps voulu et la pertinence technologique, mais aussi de disposer d'une capacité souveraine pour la conception et l'entretien des sous-marins. En pivotant vers la classe Suffren, l'Australie s'assurera une force sous-marine durable et opérationnelle à la fois abordable et capable de répondre aux exigences stratégiques de la région indo-pacifique. Ce changement donne également aux États-Unis un moyen facile de sortir d'une situation difficile. Atténuer la charge qui pèse sur les États-Unis pour qu'ils s'acquittent des engagements de livraison sous-marin susceptibles de dégrader leurs capacités navales renforcera l'alliance globale. L'incapacité à faire le changement laissera en effet l'Australie haut et sec, sans une capacité souveraine viable de sous-marins.

Tout semble ce coordonner pour que cet AUKUS pillier 1 tombe dans l'abîme des incapacités quelles soient technique, technologique, et financière.

Un pays qui n'a jamais eu de flotte nucléaire et sans écosystème dédié qui passerait en 10 ans de SSK de 3000T et 45 marins à des SNA de 10000T avec 120 marins, c'était un peu gros peut-être...

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il y a 51 minutes, herciv a dit :

L'article cité par opex360. Je ne cite que la partie sur les Suffren. En gros le reste de l'article est lié à l'incapacité des UK et des US à fournir des soum à l'Australie et donc le besoin d'ouvrir les yeux rapidement. Cette partie raconte que le SUFFREN est compatible AUKUS.

https://warontherocks.com/2025/03/when-it-comes-to-submarines-australia-is-going-to-be-left-high-and-dry/

Ce que l'Australie devrait faire ensuite

En résumé, l'Australie semble se tenir sur un précipice. Ses alliés les plus proches vont probablement ne pas honorer leurs engagements en fournissant à l'Australie des sous-marins et les moyens de construire davantage. Et les sous-marins de la classe Collins seront en dessous de la masse critique d'ici 2042 et hors service d'ici 2048. Une solution alternative réside dans le sous-marin français de la classe Suffren, qui présente une option plus pratique et plus rentable pour les besoins navals de l'Australie.

La classe Suffren est une conception mature et testée, déjà en service avec la marine française. Cette classe de sous-marins offre une alternative à moindre risque par rapport au SSN-AUKUS non testé, fournissant une base solide à partir de laquelle l'Australie peut construire et évoluer sa capacité sous-marine. Notamment, la classe Suffren présente des caractéristiques telles que la propulsion électrique et une surface de contrôle arrière de configuration X, améliorant la furtivité et la maniabilité. Ces caractéristiques sont particulièrement avantageuses dans les eaux peu profondes et confinées au nord de l'Australie, où une maniabilité accrue est cruciale.

En outre, la classe Suffren est optimisée pour la guerre anti-sous-marine et la collecte de renseignements, équipée d'une capacité de 24 torpilles ou missiles. Bien qu'il ne corresponde peut-être pas aux classes Virginia ou SSN-AUKUS en termes de charge d'arme ou d'endurance, la classe Suffren répond aux exigences essentielles de la stratégie de défense australienne à un coût nettement plus faible. Non seulement le sous-marin de classe Suffren est moins cher à construire, mais il nécessite également un équipage plus petit, réduisant ainsi les dépenses d'exploitation à long terme.

L'un des avantages critiques de la classe Suffren est son utilisation de combustible à faible teneur en uranium enrichi, ce qui nécessite un ravitaillement tous les 10 ans. Cette approche s'inscrit non seulement dans les normes de non-prolifération, mais simplifie également les problèmes logistiques et de sécurité liés à la manipulation et au transport de l'uranium hautement enrichi. La capacité d'installer le réacteur au début du processus de construction sans combustible et de le combustible plus tard réduit considérablement la complexité et améliore la sécurité pendant la phase de construction du sous-marin.

Financièrement, un sous-marin de classe Suffren coûte nettement moins cher que ses homologues britanniques et américains. Ce rapport coût-efficacité s'accompagne d'un cadre budgétaire plus prévisible, car le Suffren aurait un prix ferme, évitant les incertitudes des engagements financiers à durée indéterminée liés aux sous-marins de Virginie et de SSN-AUKUS.

Sur le plan stratégique, l'adoption de la classe Suffren ne nécessite pas de restructuration du cadre AUKUS plus large. L'Australie peut maintenir ses engagements dans le cadre d'AUKUS, en mettant l'accent sur le renforcement de la coopération industrielle, de la formation et de la maintenance avec les États-Unis et le Royaume-Uni, tout en mettant en place un centre de réparation qui soutient les sous-marins alliés.

L'Australie devrait commencer d'urgence des préparatifs pour construire le premier lot de sous-marins de Suffren conjointement avec la France, en transition vers une construction australienne avec des améliorations de la conception locale. Cette approche permet non seulement d'assurer la livraison en temps voulu et la pertinence technologique, mais aussi de disposer d'une capacité souveraine pour la conception et l'entretien des sous-marins. En pivotant vers la classe Suffren, l'Australie s'assurera une force sous-marine durable et opérationnelle à la fois abordable et capable de répondre aux exigences stratégiques de la région indo-pacifique. Ce changement donne également aux États-Unis un moyen facile de sortir d'une situation difficile. Atténuer la charge qui pèse sur les États-Unis pour qu'ils s'acquittent des engagements de livraison sous-marin susceptibles de dégrader leurs capacités navales renforcera l'alliance globale. L'incapacité à faire le changement laissera en effet l'Australie haut et sec, sans une capacité souveraine viable de sous-marins.

Peu réaliste sans doute, ce plan B d'achat de 12 Suffren est soutenu par l'ancien premier ministre Malcom Turnbull, celui qui a signé pour la classe Attack.

 

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