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Europe de la Défense ?


Messages recommandés

Bon, ça revient souvent alors autant créer un topic.

Vous avez voulu commencer par le commencement, et c'est pourquoi me voilà ! alors commencons par les perspectives de cet attrape-tout, et elles semblent mauvaises.

Londres s'éloigne de Paris sur l'Europe de la DéfenseDe notre correspondante à Bruxelles ALEXANDRINE BOUILHET. Publié le 13 novembre 2006

La Grande-Bretagne refuse de participer au programme de recherche intégrée sur la défense. Michèle Alliot-Marie va s'en plaindre aujourd'hui à Bruxelles.

PARIS ET LONDRES ne s'entendent plus sur l'Europe de la Défense. La France reproche à la Grande-Bretagne de ne plus jouer le jeu de cette politique stratégique pour l'avenir de l'Union. Le ministre français Michèle Alliot-Marie compte s'en plaindre, aujourd'hui à Bruxelles, lors d'une réunion de travail avec ses collègues européens.

« Sans le soutien de la Grande-Bretagne, l'Europe de la défense ne signifie plus grand-chose », se désole un diplomate français. Contre toute attente, la Grande-Bretagne a décidé de ne pas participer au premier programme de recherche intégrée sur la défense, doté d'un budget de départ de 53 millions d'euros. Il s'agit de trouver des moyens techniques performants afin de protéger les soldats en terrain urbain hostile. Dix-sept pays de l'UE y participent dont la France et l'Allemagne. Paris et Berlin ont respectivement investi 12 millions et 10 millions d'euros ; Varsovie y affectera 10 millions. Ce fonds sera géré par l'Agence européenne de la Défense, basée à Bruxelles et dirigée par le Britannique Nick Witney.

Obstruction

Malgré un retour sur investissement attendu d'ici à trois ans, Londres a décliné l'offre. « Nous avons déjà les techniques qu'il faut pour protéger nos hommes en Irak », ont répondu les Britanniques, privant leurs collègues de leur savoir-faire et de leur appui financier. « Le ministère de la Défense (MOD) refuse d'investir dans un projet qui lui échappe », explique-t-on. À Bruxelles, Nick Witney a cherché, en vain, à convaincre ses anciens collègues du MOD, à Londres. « Le fait que l'Agence soit dirigée par un Britannique ne suffit pas à convaincre un ministère très conservateur, qui se méfie de tout ce qui est bruxellois », résume un diplomate.

La Grande-Bretagne a aussi refusé de participer au prochain défi de l'Agence : la création d'un logiciel radio européen, censé permettre des communications « protégées » entre armées européennes. Ce programme doté pour l'instant de 100 millions d'euros intéresse la France, la Finlande, l'Italie, l'Espagne et la Suède. Londres rechigne à doter l'Agence européenne de défense de crédits substantiels pour les trois années à venir. Discuté aujourd'hui, le budget de l'Agence devrait atteindre 23 millions d'euros en 2007, 27 millions d'euros en 2008 et 29 millions en 2009. Pour donner un signal « politique fort », la France aurait voulu un budget plus généreux, en augmentation de 10 millions sur trois ans. Mais Londres fait obstruction. « Ce qui se passe donne un avant-goût de ce que sera l'après-Blair avec Gordon Brown ou Davis Cameron », redoute un diplomate européen. Plusieurs États membres, dont la France, soupçonnent la Grande-Bretagne de vouloir « tuer dans l'oeuf » l'Europe de la défense issue des accords conclus en 1998 entre Paris et Londres.

Je ne suis pas fondamentalement contre mais je suis pour que ce concept soit borné, précisé et qu'on se focalise sur les synergies possibles (type FREMM). Je ne suis pas pour un vaste ensemble mou sorte d'échappatoir/défouloir (type UE).
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et pourquoi?
Quels sont les pays européens détenteurs de l'arme atomique :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens capables de projeter des forces autonomes partout dans le monde :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens ayant différentes bases militaires un peu partout sur la planète :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens disposant d'une réelle force aéronavale :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens engageant le plus de soldats en OPEX :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens qui ne se débinent pas si il y a risque de danger graves pour leurs troupes :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens qui disposent ensemble de moyens satellitaires d'observation et de moyens de transport aériens lourds :

- France et Grande-Bretagne

Tu comprend pourquoi avec l'un mais sans l'autre l'Europe de la défense ne serait pas beaucoup plus loin qu'aujourd'hui ??

Clairon

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Quels sont les pays européens détenteurs de l'arme atomique :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens capables de projeter des forces autonomes partout dans le monde :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens ayant différentes bases militaires un peu partout sur la planète :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens disposant d'une réelle force aéronavale :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens engageant le plus de soldats en OPEX :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens qui ne se débinent pas si il y a risque de danger graves pour leurs troupes :

- France et Grande-Bretagne

Quels sont les pays européens qui disposent ensemble de moyens satellitaires d'observation et de moyens de transport aériens lourds :

- France et Grande-Bretagne

Tu comprend pourquoi avec l'un mais sans l'autre l'Europe de la défense ne serait pas beaucoup plus loin qu'aujourd'hui ??

Clairon

sauf qu'on perd notre temps.

Le ministre français Michèle Alliot-Marie compte s'en plaindre, aujourd'hui à Bruxelles, lors d'une réunion de travail avec ses collègues européens.

qu'elle fasse une belle conférence de presse et annonce l'abandon du PA2 .
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Théoriquement, si la France a pour ambition de créer une UE alternative aux USA, l'Europe de la Défense devrait se faire avec la Fr qui a les moyens, le savoir-faire et l'industrie recquis.

In pratical terms, la réalité fait très mal. Sans l'UK, l'Europe de la Défense semble impossible mais l'inverse, càd sans la Fr mais avec l'UK (et ses accolytes, prenez votre boussole à l'Ouest), le tout semble amplement réalisable : une sorte d'OTAN customisé european.

Nous sommes incapables d'avoir de l'influence en UE, qui devient un vrai petit consulat des USA.

La faute à qui? Je n'y reviendrai pas.

Les 10 pays de l'Europe de l'Est fraîchement arrivés avec l'incompétence, le manque de clairvoyance de Chirac et Mitterrand nous condamnent à suivre le troupeau.

La France est archi-minoritaire en UE et vu son développement économique/politique/militaire, ça sent le ramassage de miettes.

La seule chose que l'on peut espèrer c'est de trouver des bricolages/arrangements de circonstance, type FREMM. Ca serait déjà pas mal...

Qui aujourd'hui a intérêt de créer une entité souveraine voire adverse de l'OTAN? Qui aujourd'hui a intérêt de sortir du confort fort sympathique proposé par les USA?

Qui aujourd'hui a intérêt de s'allier avec la Fr?

L'UK a-t-elle intérêt de s'émanciper? (j'ose à peine poser la question).

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Tu vas être déçu Samson :

Les Européens s'attendent à se voir davantage sollicités pour assurer les missions militaires extérieures, à travers l'OTAN, si les Américains confirment leur intention de se désengager, suite à la victoire des Démocrates aux Etats-Unis. La question devrait être traitée lors du sommet de l'OTAN à Riga, les 28 et 29 novembre.

D'une manière générale, les Britanniques cherchent à diminuer leur participation dans ces opérations et font preuve actuellement d'une certaine frilosité vis-à-vis d'une politique de défense communautaire, ce que leur a reproché hier à Bruxelles, Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense.

En réplique, le porte-parole britannique a indiqué que Londres regardait l'Agence européenne de défense comme"dépassée" (dating agency).

Et dire que la patron de l'agence de l'armement UE est pourtant britannique

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oui cette Europe de la Défense, sorte de voiture-balai des USA**, une NATO avec des étoiles jaunes sur fond bleu pour le symbole, c'est ce qui nous attend.

Malgré ce qu'avancait MAM, le but d'une Europe de la Défense à (très?)long-terme restait de s'émanciper des USA même si on parlait de complémentarité avec l'OTAN etc

Joli rêve.

Ce qui reste décevant, c'est que la Fr et d'autres avaient les capacités recquises pour créer quelque chose.

Reste plus qu'à trouver des combines de coins de table pour partager nos coûts.

** c'est peut-être ce dont parlait MAM. Elle avait évoqué une force pour le maintien de la paix/reconstruction etc C'est peut-être ça l'Europe de la Défense, passer après les USA (en échappant aux contrats de reconstruction, bien entendu, on a des ambitions en UE)...[28]

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Villepin veut relancer l’Europe de la défenselefigaro.fr (avec AFP). Publié le 15 novembre 2006Actualisé le 15 novembre 2006 : 18h10

Le premier ministre a estimé mercredi que la construction d'une véritable Europe de la défense est une ‘’priorité essentielle’’, affirmant que l’UE ne devait ‘’plus subir le monde extérieur". Il a également sévèrement critiqué la guerre en Irak et souhaité que les questions internationales soient au centre du débat pour la présidentielle.

Lors d’un discours sur le ‘’nouvel ordre mondial’’ à Lille, Dominique de Villepin a plaidé pour la construction d'une véritable Europe de la défense, "une priorité essentielle", selon lui. Les forces armées françaises "sont l'un des atouts de notre puissance et nous permettent de défendre nos valeurs au Liban, au Kosovo, en Afghanistan, en Côte d'Ivoire", a-t-il expliqué, estimant qu'il serait "irresponsable de revenir sur (l)e choix" d’une capacité militaire forte. Pour le chef du gouvernement, ce sont ces questions internationales, "longtemps parent pauvre" des campagnes électorales, qui doivent être "au cœur" du débat pour la présidentielle de 2007.

Au-delà de la question de la défense, Dominique de Villepin a estimé que l'Europe devait "faire sa révolution" pour "ne plus subir le monde extérieur", mais au contraire "lui imprimer sa marque"."Les Français ne veulent pas "que l'Europe "cède à la pression des autres puissances économiques", "refuse toute ambition sociale" et "se transforme en une vaste zone de libre-échange", a-t-il assuré. L'Union européenne peut, selon lui, "au contraire rassembler ses forces, se doter d'instruments efficaces pour lutter à armes égales dans la compétition économique mondiale, mieux défendre ses intérêts et s'exprimer d'une seule voix sur la scène internationale".

''Cercle vicieux en Irak''

Cette réflexion accompagnait une vive critique des Etats-Unis. Le premier ministre a estimé que la guerre en Irak avait accru "la peur, les divisions, l'instabilité et l'hostilité à l'Occident". L'intervention militaire en Irak "était vouée à l'échec" et "aujourd'hui l'Irak est plongé dans la guerre civile et le chaos", a déclaré le chef du gouvernement, évoquant un ‘’cercle vicieux’’. Il a également souligné que l'Irak constituait désormais "l'un des principaux laboratoires pour le terrorisme international."

La crise irakienne a en outre, à ses yeux, "affaibli les instances multilatérales et rendu plus difficile l'action de la communauté internationale face aux grandes crises de prolifération, comme l'Iran ou la Corée du Nord. Elle a compliqué le règlement du problème israélo-palestinien, elle a divisé l'Europe, qui n'a toujours pas retrouvé son unité politique".

''Mieux ordonner le fonctionnement économique du monde''

Dominique de Villepin a d’ailleurs plaidé pour la mise en place d'un Comité d'état-major de l'ONU, prévu par la Charte des Nations Unies. "L'ONU a aussi besoin d'un véritable bras armé" si elle veut être "crédible dans la résolution des crises régionales", a-t-il affirmé.

Il a par ailleurs proposé la création d'un Conseil économique mondial, rassemblant plusieurs organisations internationales, pour "mieux ordonner le fonctionnement économique du monde". Présidé par les chefs d'Etat et de gouvernement, "il se réunirait une fois l'an pour mieux ordonner le fonctionnement économique du monde’’.

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Dans le même style ,un article du Monde : Dominique de Villepin a critiqué mercredi les Etats-Unis en estimant que la guerre en Irak avait accru "la peur, les divisions, l'instabilité et l'hostilité à l'Occident". L'intervention militaire en Irak "était vouée à l'échec" et "aujourd'hui l'Irak est plongé dans la guerre civile et le chaos", a déclaré le Premier ministre devant des étudiants à Lille. "Le Grand Moyen-Orient démocratique que les Etats-Unis voulaient bâtir n'a pas émergé et la guerre a au contraire accru la peur, les divisions, l'instabilité et l'hostilité à l'Occident", a-t-il martelé. Très sévère à l'égard de Washington, M. de Villepin a rajouté à son discours écrit: "on voit bien que le cercle vertueux qui avait été souhaité par les Etats-Unis s'est avéré au contraire être un cercle vicieux". "Aujourd'hui, nous sommes face à une région, le Moyen- Orient, qui cumule un ensemble de fractures", a-t-il affirmé. La crise irakienne a en outre, à ses yeux, "cassé l'un des ressorts de notre ambition collective". "Elle a affaibli les instances multilatérales et rendu plus difficile l'action de la communauté internationale face aux grandes crises de prolifération, comme l'Iran ou la Corée du Nord, elle a compliqué le règlement du problème israélo-palestinien, elle a divisé l'Europe, qui n'a toujours pas retrouvé son unité politique". Soulignant que l'Irak constitue désormais "l'un des principaux laboratoires pour le terrorisme international", il a indiqué que "depuis 2004, plusieurs dizaines de ressortissants français ont quitté le territoire pour mener le jihad (ndlr: guerre sainte) en Irak". "Ils sont susceptibles de revenir en France et de constituer une menace directe pour notre pays et pour l'Europe", a-t-il mis en garde.

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Nous sommes incapables d'avoir de l'influence en UE, qui devient un vrai petit consulat des USA.

La faute à qui? Je n'y reviendrai pas.

Les 10 pays de l'Europe de l'Est fraîchement arrivés avec l'incompétence, le manque de clairvoyance de Chirac et Mitterrand nous condamnent à suivre le troupeau.

La faute à qui ?

La faute à la classe politique francaise qui prend les pays de l'est pour des larbins.

D'autres questions ?

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De toute façon, tant que des pays de l'UE resteront à la solde des USA à plus ou grand niveau de dépendance c'est inutile de parler d'Europe de la défense. De plus absorber ces pays de l'Est fut une erreur dont Washington se frotte les mains. Accueillons la Turquie, Israël et la Russie et la boucle sera bouclée. L'UE, ce machin...

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  • 4 years later...

ALERTE - Défense: Londres oppose un refus définitif à un QG permanent européen

BRUXELLES - Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a opposé lundi le refus définitif de son pays à un concept de quartier général permanent de l'Union européenne, soutenu en particulier depuis des années par la France.

Il est très clair que le Royaume-Uni ne donnera son accord à un QG permanent de l'UE ni maintenant, ni à l'avenir, a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'UE, qualifiant cette question de ligne rouge pour son pays.

(©AFP / 18 juillet 2011 13h16)

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  • 4 months later...

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20111127trib000666908/il-faut-reconcevoir-le-marche-europeen-de-la-defense.html

Le secrétaire d'Etat allemand à la Défense Stéphane Beemelmans souhaite relancer la coopération dans le domaine de la défense entre la France et l'Allemagne. A commencer par les drones, qui ont divisé Paris et Berlin. Il plaide aujourd'hui pour un projet unique.

La défense allemande participe-t-elle à la rigueur budgétaire ?

Le ministère de la défense participe à l'effort de consolidation budgétaire comme prévu en 2010 au plus fort de la crise. Néanmoins, nous avons réussi à réduire de 4 milliards d'euros l'effort d'économie qui avait été initialement prévu de 8,5 milliards d'euros d'ici à la fin 2015. Cela signifie que le gouvernement nous a « rendu » un milliard d'euros par an dans le cadre de la restructuration de la Bundeswehr et donc que les économies réclamées à notre ministère ont été réduites de près de moitié. Cela nous aide beaucoup et je le perçois comme un élément positif.

Y voyez-vous le signe que le gouvernement fédéral veut « préserver » le budget de la défense ?

Ce serait exagéré de l'affirmer, car nous continuons à participer à l'effort de consolidation. Néanmoins le gouvernement a pris conscience que la restructuration demandée exigeait un effort supplémentaire. Et je crois que la solution qui a été trouvée permettra que tout le monde en profite.

En quel sens ?

Concrètement, le personnel civil en surplus dans notre ministère est transféré dans une section du budget spécifique, gérée par le ministère des Finances, concernant entre autres des responsabilités du gouvernement entier, tout en nous laissant les frais du personnel. Les administrations qui ont alors besoin de personnel doivent d’abord utiliser ces personnes. Leur salaire, pris en charge des 2012 par les Finances, est ensuite transféré au budget de l'administration concernée. Auparavant, on payait souvent deux fois les personnels, parce que les autres ministères ne voulaient pas de nos personnels et embauchaient de nouveaux effectifs. Cette fois, ils doivent utiliser nos personnels, ce qui est un succès. Nous comptons entre autres par ce moyen pouvoir ramener le nombre d'employés civils de 100.000 à 58.000 d'ici quatre ans.

Et pour le personnel militaire ?

Nous souhaitons passer de 220.000 hommes actuellement à 185.000 hommes au plus au 1er janvier 2016. Il devrait y avoir 170.000 soldats d'active et entre 5.000 et 15.000 « volontaires » qui effectueront un service compris entre 6 et 23 mois. Pour cela, il faudra réduire le nombre de soldats d'active, sans doute de 6.000. Nous travaillons à un projet de loi pour prendre des mesures de préretraites. Notre priorité est de les faire passer néanmoins dans l'administration, de la Bundeswehr ou d´autres ministères. Nous agirons sans doute au cas par cas. La bonne situation du marché de l'emploi en Allemagne devrait nous aider à reclasser nombre de soldats, notamment ceux installés dans le sud de l'Allemagne, où les ingénieurs et les spécialistes de l'aéronautique sont très recherchés. Beaucoup de nos pilotes qui devront quitter l'armée parce qu'il y a moins d'avions à piloter pourront aussi rejoindre des compagnies comme Lufthansa ou Air Berlin.

Envisagez-vous des accords avec ces entreprises ?

Il n'y aura pas d'accord global, parce que l'accord se fait avec nos employés. En revanche, si ceux-ci ont besoin d'une formation, par exemple pour permettre à un pilote militaire de devenir pilote civil, nous pouvons réfléchir à la payer. Mais nous ne subventionnerons pas les entreprises privées pour reclasser nos militaires.

La réduction du format de l'armée entraîne-t-elle une réduction des matériels employés dans l'armée ?

Nous avons arrêté une liste des gros matériels (chars, avions, hélicoptères, navires etc.) dont il faut réduire le nombre. Nous l'avons fait en fonction des besoins de la Bundeswehr dans son nouveau format.

Concrètement ?

Nous avons étudié quatre cas de figure. Premièrement, l'armée a actuellement trop de matériel par rapport à ses besoins. C'est le cas des chars de combat Leopard qui vont passer de 305 à 225 exemplaires dans l'armée. Nous réfléchissons à la vente de ces 80 chars Leopard, dont nous allons économiser la maintenance. Deuxièmement : nous avons commandé plus que ce dont nous avons besoin. Nous discutons avec les entreprises concernées pour réduire la commande. J'ai commencé ces discussions avec deux grosses entreprises cette semaine. C'est aussi le cas d'Eurocopter par exemple : nous allons passer de 120 hélicoptères de transport NH90 à 80 et de 80 hélicoptères de combat Tigre à 40. Troisièmement : nous n'avons pas passé de commande mais nous avons toujours dit que nous en passerions d'autres. C'est le cas du programme Eurofighter, qui a été divisé en tranches. Nous ne voulons plus de la tranche 3B dont la commande devait être passée ultérieurement. Enfin, quatrièmement : nous voulons commander de nouveaux matériels nécessaires à notre armée. C'est le cas de bâtiments BPC comme le Mistral que vous avez en France. Il existe une volonté politique de commander ce type de matériel en fonction de nos capacité budgétaires. Nous n'avons pas encore engagé de discussions avec les industriels là-dessus.

L'A400M ?

Il n'y a pas de changement pour l'A400M. On en prend 53 exemplaires, on en gardera 40. Nous discutons avec Airbus Military pour savoir comment revendre les 13 en surplus.

Et le système de défense aérienne MEADS est-il abandonné ?

C'est clair depuis le traité de coalition que nous finissons le développement de ce système avec nos partenaires, sans toutefois le procurer à l’avenir.

Quelles économies visez-vous ?

Le ministre de la Défense a déjà fait deux réunions avec les industriels où il a posé les règles du jeu. A partir de cette semaine, je commence les négociations avec les industriels dans le but d'arriver à des accords avec chacune des entreprises concernées. Au total, nous allons analyser 800 contrats - petits et grands programmes -. Tant que les négociations ne sont pas achevées, je ne peux pas vous dire quelle sera le montant des économies. Si Eurocopter me dit que je peux avoir 80 NH90 pour le prix de 120, je leur dirai que je préfère 120. Et je revend les 40 que j'aurais en trop. Ce que nous voulons, c'est regagner de la flexibilité que nous n'avons pas sur les grands contrats, notamment dans le domaine aéronautique. Nous voulons gagner cette souplesse pour réinvestir dans de nouveaux matériels et maintenir un haut niveau de maintenance de ces matériels. Il ne s'agit donc pas d'une réduction de notre investissement, mais plutôt d'un recalibrage en fonction des nouveaux besoins de l'armée.

L'Allemagne semble encore, malgré sa puissance économique, en retrait sur le plan diplomatique et militaire. Est-elle encore soumise au poids du passé ?

Moins qu'un poids, c'est une leçon. L'Allemagne a vocation à ne pas faire la guerre. Si nous participons à un conflit, ce n'est jamais seuls, mais toujours dans un cadre collectif. C'est pourquoi nous n’ agissons pas sans une légitimation que seules l'OTAN, l'ONU et l'Union européenne peuvent nous fournir. Ensuite, nous voulons décider de participer ou non aux opérations, justement en raison de notre réticence à participer à une guerre. Voilà pourquoi nous avons des réserves concernant l'emploi de la force militaire.

Jusqu'en 1990, il était clair que s'il y avait un conflit en Europe, il convenait de se défendre et, dans ce cas, la participation avec tous les alliés allait de soi. Depuis que les risques d'un conflit sur notre sol sont quasiment réduits à néant et que l'on se découvre des enjeux stratégiques nouveaux, il faut redéfinir notre rôle à chaque fois. Cela est nouveau pour l'Allemagne qui, à la différence des autres grands pays, n'était pas, jusqu'ici concernée par les conflits hors de l'Europe. C'est pourquoi la réflexion est toujours forte en Allemagne sur l'emploi de la force militaire. D'autant que le Bundestag a toujours son mot à dire avant l'usage de cette force. C'est là une différence majeure avec la France.

Néanmoins, dans le cas de la Libye, on a vu l'Europe agir de façon dispersée. On est encore loin d'une politique de défense européenne.

Nous pouvons vouloir, nous devons vouloir et nous voulons une politique de défense européenne. La France a toujours affirmé qu'une telle politique n'excluait pas une politique propre. L'Allemagne a toujours cherché à s'inclure dans une logique multinationale. Passer par la politique de défense européenne ou passer par l'OTAN signifie qu'on accepte de se mettre d'accord au préalable. Il faut donc en passer par une culture du débat qui est peu compatible avec la rapidité. Faire l'unanimité est plus difficile qu'avant la chute du mur où, le jour du « grand soir », cette unanimité allait de soi. Il faut créer cette unanimité et c'est, au sein de l´Union européenne comme au sein de l'OTAN, délicat car les sensibilités sont différentes. Les enjeux stratégiques sont aussi beaucoup moins clairs aujourd’hui: certains peuvent être intéressés à certains enjeux, d'autres beaucoup moins.

Comment concevez-vous la place de la politique européenne commune ?

Comme complémentaire de celle de l'OTAN. Pas comme un contre-projet à l'OTAN. Vouloir contrecarrer l'OTAN par une politique européenne est inutile. L'exemple du Kosovo où l'on a vu les deux ensembles cohabiter difficilement montre que l’on y est voué a l’échec.

Etes-vous favorable à un ministre européen de la défense ?

Je ne vois franchement pas la plus-value pour le moment.

Le couple franco-allemand est à l'arrêt dans la défense ?

On pâtit encore aujourd'hui de programmes concurrents. On se retrouve en concurrence sur les mêmes marchés à l'image des avions de chasse et des frégates. Il faut un tournant. De la concurrence sur des programmes du passé, nous devons passer à des projets communs pour le futur.

Et précisément ?

Le drone par exemple. Les projets a l’étude en France et en Allemagne restent un clivage du passé. Et je le dis clairement en France et en Allemagne à nos industriels. Je ne crois pas à deux projets de cette envergure au niveau européen. Et j'ai dû mal à croire qu'il y ait une volonté politique pour réaliser ces deux projets concurrentiels. Il y a assez de volonté pour pouvoir faire un projet commun. J'y travaille pour aboutir mais de façon humble. Tout simplement je ne vois pas où serait le sens d'avoir deux matériels différents en raison des questions d'interopérabilité de prix, d'entretien, d'emploi, sans parler des questions budgétaires. Je souhaiterai que l'on arrive à une nouvelle conception et à une autre vision d'un marché européen de la défense.

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Il y a très longtemps, j'ai été dans l'Eurocorps. En ce temps là j'ai demandé pourquoi la British Army n'y était pas. On m'a répondue qu'au départ elle y était, mais que c'était rapidement devenu invivable. Ils critiquaient l'organisation des troupes durant les manoeuvres, les menus de la quantine, les documents administratif, jusqu'au papier toilette utilisé au quartier général. Bref, c'était devenu invivable.

Bref, difficile de faire quelque chose avec eux, et difficile de faire quelque chose sans eux. Ce sont les GB. O0

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  • 6 months later...

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202118966137-defense-vers-une-relance-de-la-cooperation-franco-allemande-334032.php

Les ministères de la Défense des deux pays se sont mis d'accord pour étudier huit thèmes de coopération. Hormis les drones et la maintenance de l'A400M, aucune concrétisation n'est attendue avant plusieurs années.

La Direction générale de l'armement a signé ce jeudi matin avec son homologue allemande à Eurosatory une lettre d'intention destinée à relancer la coopération militaire entre les deux pays, moribonde depuis des années. Cette lettre d'intention liste huit thèmes pour lesquels Paris et Berlin sont prêts à étudier la faisabilité de projets conjoints. Les plus importants d'entre eux seront au menu de la rencontre entre Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la défense et son homologue, Thomas de Maizière, vendredi 22 juin à Berlin. Les deux hommes parleront aussi des opérations militaires et de sujets industriels

A ce stade, la feuille de route franco-allemande ne comporte que des pistes exploratoires. Elle a au moins le mérite de formaliser la décision de relancer la coopération militaire bilatérale prise lors du dernier conseil franco-allemand de février dernier. A deux exceptions près, les concrétisations potentielles ne sont pas attendues avant plusieurs années, même si des annonces devraient intervenir en janvier, à l'occasion du 50e anniversaire du traité de l'Elysée. Pour François Hollande, il s'agira de montrer que ses efforts pour relancer l'Europe de la Défense payent, conformément aux promesses faites durant la campagne électorale.

Les deux exceptions concernent la maintenance de l'A400M et les drones Male (« Moyenne altitude longue endurance »), deux thèmes qui font l'objet d'une coopération franco-britannique dans le cadre du traité de Lancaster House. Très hostile aux coopérations à plusieurs pays, Londres acceptera-t-il d'en discuter à trois  ? « L'accord avec Berlin évoque l'exploration de pistes de coopération, ça ne mange pas de pain. Ce que les Britanniques rejettent avant tout, ce sont les coopérations multilatérales institutionnelles, via l'Agence européenne de défense par exemple », minimise une source proche du dossier.

Les huit thèmes de la lettre d'intention franco-allemande  :

1-Espace : poursuite de la coopération autour du renseignement d'origine optique et radar

2-Terrestre : études des lacunes techniques, développement et acquisition à risque réduit des systèmes d'armes futurs

3-Hélicoptères  : approches communes autour des Tigre et NH90 (capacités et évolutions), études d'un hélicoptère lourd (selon moyens financiers)

4-Défense anti-aérienne et anti-missiles  : évaluation de solutions communes pour les basses couches dans une approche européenne

5-certification d'aéronefs  : dialogue commun

6-Drones  : évaluation de solutions « Male » potentielles pour le court terme (2014) et long terme (2020) (« La France restera en liaison avec les Britanniques dans le cadre du traité de Lancaster house »)

7-A400M  : maintenance, évolution et protection

8-Systèmes navals  : études pour une nouvelle torpille lourde

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Les Russes sont déjà furieux d'avoir l'OTAN à un crachat avec le vent dans le dos de Mourmansk et de Severomorsk, sans parler de Siauliai dans les pays baltes. Alors si l'OTAN met le pied en Finlande...

Peur de l'encerclement.

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Bonjour, je viens de créer un fil, sur "Des coopérations saines... notamment en Europe.",

http://www.air-defense.net/forum/index.php?topic=18756.0

sans savoir que ce fil "Europe de la Défense" existait. Mais comme je l'ai pensé quand on me l'a dit, "de toute façon, il ne s'agit que d'une partie du thème "Europe de la Défense", sans d'ailleurs y être totalement inclus : je souhaite aborder ici toutes les coopérations possibles, y compris transatlantiques (CFM, F-35) ou même entre pays européens et pays émergents."

Mais bien entendu, si les modérateurs voient les choses autrement...

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L’Union européenne a actuellement une douzaine de missions européennes de gestion de crises (PSDC), civiles et militaires, déjà déployées sur le continent européen, au Moyen-Orient et en Afrique....

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/les-missions-pesdc-en-cours.html

Trois nouvelles missions sont en cours de déploiement au niveau européen. Les équipes sont en passe d’être recrutées. Et elles devraient être déployées, plus ou moins rapidement, sur le terrain....

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/trois-missions-en-cours-de-deploiement.html

Les 27 ministres des Affaires étrangères ont, en effet, autorisé aujourd’hui (lundi 25 juin) l’ouverture de négociations avec la Moldavie. Il s’agit de conclure un accord-cadre pour la participation de militaires, policiers ou experts moldaves à des opérations de gestion de crises menées par l’Union européenne.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/lue-va-negocier-avec-la-moldavie-un-accord-de-participation-aux-missions-de-la-psdc.html

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