Boule75 Posté(e) le 9 octobre 2021 Share Posté(e) le 9 octobre 2021 Jake Sullivan, chef du National Security Council US et probablement protagoniste majeur dans l'Aukus, mouille la chemise en Europe, donc. Des déclarations originales, quand même : "Le président, dans la déclaration commune avec le président Macron, l'a ramené à une proposition simple, à savoir que les États-Unis reconnaissent l'importance d'une défense européenne plus forte et plus capable, complémentaire de l'OTAN", a déclaré M. Sullivan. "Et je pense que les capacités sont la clé ici. De notre point de vue, les pays européens clés qui travaillent à développer des capacités améliorées qui sont interopérables et peuvent être déployées au service d'une mission commune plus large - c'est fondamentalement une chose positive du point de vue des États-Unis." Mais il a déclaré que la conversation devrait s'éloigner des termes rhétoriques comme "autonomie stratégique" qui sont souvent utilisés dans l'UE pour décrire les efforts visant à construire des capacités indépendantes des États-Unis. "Je pense que la façon de faire avancer les choses est de devenir pratique et spécifique", a déclaré M. Sullivan. "Il ne s'agit pas de parler de la théologie de certains termes ou de la philosophie de certaines structures. Il s'agit de parler du quoi, du comment et du quand. Et ensuite, les États-Unis doivent soutenir fermement cette démarche et la faire progresser." Il a déclaré que Washington souhaitait toujours voir les alliés de l'OTAN dépenser davantage pour leurs armées, mais il a ajouté : "L'argent n'est qu'une partie du problème. Il s'agit de savoir qui dispose de quelles capacités. Et ensuite comment les mettre au service de la mission commune". Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 octobre 2021 Share Posté(e) le 9 octobre 2021 il y a 9 minutes, Boule75 a dit : Jake Sullivan, chef du National Security Council US et probablement protagoniste majeur dans l'Aukus, mouille la chemise en Europe, donc. Des déclarations originales, quand même : "Le président, dans la déclaration commune avec le président Macron, l'a ramené à une proposition simple, à savoir que les États-Unis reconnaissent l'importance d'une défense européenne plus forte et plus capable, complémentaire de l'OTAN", a déclaré M. Sullivan. "Et je pense que les capacités sont la clé ici. De notre point de vue, les pays européens clés qui travaillent à développer des capacités améliorées qui sont interopérables et peuvent être déployées au service d'une mission commune plus large - c'est fondamentalement une chose positive du point de vue des États-Unis." Mais il a déclaré que la conversation devrait s'éloigner des termes rhétoriques comme "autonomie stratégique" qui sont souvent utilisés dans l'UE pour décrire les efforts visant à construire des capacités indépendantes des États-Unis. "Je pense que la façon de faire avancer les choses est de devenir pratique et spécifique", a déclaré M. Sullivan. "Il ne s'agit pas de parler de la théologie de certains termes ou de la philosophie de certaines structures. Il s'agit de parler du quoi, du comment et du quand. Et ensuite, les États-Unis doivent soutenir fermement cette démarche et la faire progresser." Il a déclaré que Washington souhaitait toujours voir les alliés de l'OTAN dépenser davantage pour leurs armées, mais il a ajouté : "L'argent n'est qu'une partie du problème. Il s'agit de savoir qui dispose de quelles capacités. Et ensuite comment les mettre au service de la mission commune". Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) En gros : achetez du matos (américain) dépensez des sous payez davantage à l'OTAN gagnons du temps travaillons ensemble... sous notre conduite Mais Sullivan n'est pas dans mes souvenirs un chaud partisan de tout ce qui n'est pas "America First". Ce n'est donc pas très surprenant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 octobre 2021 Share Posté(e) le 9 octobre 2021 il y a 12 minutes, Ciders a dit : En gros : achetez du matos (américain) dépensez des sous payez davantage à l'OTAN gagnons du temps travaillons ensemble... sous notre conduite Mais Sullivan n'est pas dans mes souvenirs un chaud partisan de tout ce qui n'est pas "America First". Ce n'est donc pas très surprenant. Tu conviendras que ce n'est pas exactement ce qu'il a dit là... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 octobre 2021 Share Posté(e) le 9 octobre 2021 il y a une heure, Boule75 a dit : Tu conviendras que ce n'est pas exactement ce qu'il a dit là... Quelle est donc ta traduction ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 4 heures, Boule75 a dit : Jake Sullivan, chef du National Security Council US et probablement protagoniste majeur dans l'Aukus, mouille la chemise en Europe, donc. Des déclarations originales, quand même : "Le président, dans la déclaration commune avec le président Macron, l'a ramené à une proposition simple, à savoir que les États-Unis reconnaissent l'importance d'une défense européenne plus forte et plus capable, complémentaire de l'OTAN", a déclaré M. Sullivan. "Et je pense que les capacités sont la clé ici. De notre point de vue, les pays européens clés qui travaillent à développer des capacités améliorées qui sont interopérables et peuvent être déployées au service d'une mission commune plus large - c'est fondamentalement une chose positive du point de vue des États-Unis." Mais il a déclaré que la conversation devrait s'éloigner des termes rhétoriques comme "autonomie stratégique" qui sont souvent utilisés dans l'UE pour décrire les efforts visant à construire des capacités indépendantes des États-Unis. "Je pense que la façon de faire avancer les choses est de devenir pratique et spécifique", a déclaré M. Sullivan. "Il ne s'agit pas de parler de la théologie de certains termes ou de la philosophie de certaines structures. Il s'agit de parler du quoi, du comment et du quand. Et ensuite, les États-Unis doivent soutenir fermement cette démarche et la faire progresser." Il a déclaré que Washington souhaitait toujours voir les alliés de l'OTAN dépenser davantage pour leurs armées, mais il a ajouté : "L'argent n'est qu'une partie du problème. Il s'agit de savoir qui dispose de quelles capacités. Et ensuite comment les mettre au service de la mission commune". Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Oui enfin là ça reste du "damage control" dégoulinant de langage diplomatique histoire de brosser dans le sens du poil les plus vindicatifs en Europe face aux "intérêts US". C'est trop policé et vague, trop huileux, ça rentre trop facilement... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 3 heures, Arland a dit : Oui enfin là ça reste du "damage control" dégoulinant de langage diplomatique histoire de brosser dans le sens du poil les plus vindicatifs en Europe face aux "intérêts US". C'est trop policé et vague, trop huileux, ça rentre trop facilement... Il y a 7 heures, Ciders a dit : Quelle est donc ta traduction ? La lecture que vous proposez de ces déclarations se tient parfaitement : il pourrait très bien n'en rien ressortir de neuf, je suis d'accord. Mais comme elles sont tout de même assez originales d'une part, et peu détaillées d'autre part, je propose qu'on évoque l'hypothèse du verre à moitié plein qui correspondrait à une évolution de posture. Assez originales en quoi ? Elles n'émanent pas d'un diplomate mais sont en ligne avec celles de Blinken et, peut être demain, de Biden. Elles ne sont pas OTAN-centriques On a donc plusieurs responsables US de premier plan* qui s'adressent aux européens en les priant d'arrêter de se chamailler sur les disputes conceptuelles et de passer aux actes : renforcez la défense de l'Europe, améliorez et rationalisez vos capacités. Les chamailleries conceptuelles sont la plaie de ce débat depuis des décennies : les français sont bien obligés de décrire ce qu'ils ont en tête avec des mots. Et immédiatement derrière, on a une grosse partie du commentariat européen de défense qui caquette interminablement en travestissant ces mots pour propager une unique idée : "la France veut la mooooort de l'OTAN !", le tout de la part de pays qui sont incapables de faire voler intensément 10 avions pendant 10 jours et dont les frégates flottent parce qu'elles sont amarrées aux quais (je caricature, à peine). Cette dialectique américano-anglo-otanienne allait bien tant qu'il n'y avait pas péril : ça engraissait LM et les autres, ça empêchait toute diplomatie européenne sérieuse. Mais le modèle atteint ses limites et pourrait bien commencer à présenter plus d'inconvénients que d'avantages, pour les USA eux-même : des alliés largement impotents et accrochés aux basques de l'Oncle Sam se transforment en boulets. La Pologne pourrait bien ne plus pouvoir payer ses F-35 si elle se trouvait ruinée par une (quasi-)sortie de l'UE ; l'Allemagne ou la Belgique restent confortablement installées dans une léthargie géo-stratégique et une posture de parasite militaire favorable à leurs finances publiques, et d'autres pareil. Pendant ce temps la Turquie n'est pas fiable et l'Europe n'apporte pas de réponse cohérente ; les pays baltes sont profondément vulnérables, l'Ukraine est un pot de pus, l'UE n'avance pas sur l'intégration des Balkans ; ça n'avance ni au Levant ni en Afrique. La Chine, la Turquie et la Russie favorisent avec succès tous les populismes débilitants qui traînent, déstabilisent à tout va (jusqu'aux USA même et au RU). Et on commence à voir des p'tits hommes jaunes à côté des p'tits hommes verts à l'Ouest de Moscou : ça craint. Le pivot vers le Pacifique, ça va bien tant que l'UE tient, mais si l'OTAN part en vrille, ça n'est pas la même sauce, les intérêts américains en Europe demeurent majeurs ! Les USA sont peut-être en train de s’apercevoir que la tenue en laisse d'une Europe morcelée à travers l'OTAN commence à produire plus d'inconvénients que d'avantages, et qu'ils gagneraient probablement à lâcher la bride et à favoriser l'émergence d'une Europe cohérente du point de vue de sa politique étrangère si ça lui permettait une remontée en puissance. * Note : je me demande quand même ce que Nuland a raconté, et à qui... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 (modifié) Je vais la faire courte : je n'y crois absolument pas. C'est trop flou, trop proche de ce qui se disait avant et on retrouve les mêmes arguments que sous les mandats précédents... et ça vient d'un responsable de premier plan certes mais en interne, pas d'un POTUS ou d'un Secrétaire d'Etat. Et nulle part il n'est question de l'OTAN, LE merdier numéro 1, celui qui nous crée le plus de problèmes... parce qu'au fond, il n'en règle aucun. Modifié le 10 octobre 2021 par Ciders 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 (modifié) il y a 40 minutes, Ciders a dit : Je vais la faire courte : je n'y crois absolument pas. Homme de peu de foi ! Citation C'est trop flou, trop proche de ce qui se disait avant et on retrouve les mêmes arguments que sous les mandats précédents... et ça vient d'un responsable de premier plan certes mais en interne, pas d'un POTUS ou d'un Secrétaire d'Etat. Et nulle part il n'est question de l'OTAN, LE merdier numéro 1, celui qui nous crée le plus de problèmes... parce qu'au fond, il n'en règle aucun. Justement, le message semble être "arrêtez de tourner en rond en prétextant vouloir protéger l'OTAN, et bossez !". Ca me semble un peu neuf, quand même, venant des américains. Quant au POTUS ou à Blinken, je propose un rendez-vous en fin de mois pour voir ; on est quand même dans une séquence rapide, continue, avec un exécutif américain qui agit de manière coordonnée dans le cadre d'un agenda de travail convenu par Paris. Je ne sais pas ce qu'il en sortira, mais affirmer qu'il n'en sortira rien me semble un peu prématuré. P.S. : je viens de rechercher rapidement des informations sur les hypothétiques pérégrinations de Victoria Nuland dans cette affaire, que je découvrais hier dans l'article de Politico. Chou blanc. On sait donc juste qu'elle est passée par Paris lundi 4 octobre 2021. Modifié le 10 octobre 2021 par Boule75 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 1 heure, Boule75 a dit : Les chamailleries conceptuelles sont la plaie de ce débat depuis des décennies : les français sont bien obligés de décrire ce qu'ils ont en tête avec des mots. Et immédiatement derrière, on a une grosse partie du commentariat européen de défense qui caquette interminablement en travestissant ces mots pour propager une unique idée : "la France veut la mooooort de l'OTAN !", le tout de la part de pays qui sont incapables de faire voler intensément 10 avions pendant 10 jours et dont les frégates flottent parce qu'elles sont amarrées aux quais (je caricature, à peine). Cette dialectique américano-anglo-otanienne allait bien tant qu'il n'y avait pas péril : ça engraissait LM et les autres, ça empêchait toute diplomatie européenne sérieuse. Mais le modèle atteint ses limites et pourrait bien commencer à présenter plus d'inconvénients que d'avantages, pour les USA eux-même : des alliés largement impotents et accrochés aux basques de l'Oncle Sam se transforment en boulets. La Pologne pourrait bien ne plus pouvoir payer ses F-35 si elle se trouvait ruinée par une (quasi-)sortie de l'UE ; l'Allemagne ou la Belgique restent confortablement installées dans une léthargie géo-stratégique et une posture de parasite militaire favorable à leurs finances publiques, et d'autres pareil. Pendant ce temps la Turquie n'est pas fiable et l'Europe n'apporte pas de réponse cohérente ; les pays baltes sont profondément vulnérables, l'Ukraine est un pot de pus, l'UE n'avance pas sur l'intégration des Balkans ; ça n'avance ni au Levant ni en Afrique. La Chine, la Turquie et la Russie favorisent avec succès tous les populismes débilitants qui traînent, déstabilisent à tout va (jusqu'aux USA même et au RU). Et on commence à voir des p'tits hommes jaunes à côté des p'tits hommes verts à l'Ouest de Moscou : ça craint. Le pivot vers le Pacifique, ça va bien tant que l'UE tient, mais si l'OTAN part en vrille, ça n'est pas la même sauce, les intérêts américains en Europe demeurent majeurs ! Les USA sont peut-être en train de s’apercevoir que la tenue en laisse d'une Europe morcelée à travers l'OTAN commence à produire plus d'inconvénients que d'avantages, et qu'ils gagneraient probablement à lâcher la bride et à favoriser l'émergence d'une Europe cohérente du point de vue de sa politique étrangère si ça lui permettait une remontée en puissance. Difficile de concevoir une défense collective quand chaque participant n'a pas une perception claire de ce de quoi il doit se défendre et selon quelle priorité. Bon, en gros, la menace viendrait de l'Est......Russie....Chine.....Turquie.... puis aussi du Sud en plus de l'Est et du Sud-Est......immigration croissante... puis aussi de tout le monde.........sauver la planète...... En quoi l'OTAN nous protège ?..........et de quoi ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 2 heures, Boule75 a dit : Justement, le message semble être "arrêtez de tourner en rond en prétextant vouloir protéger l'OTAN, et bossez !". Ca me semble un peu neuf, quand même, venant des américains. Donc nous sommes passé du "PAYEZ !" de Trump à "Payez et bossez!" sous Biden, effectivement il y a évolution. Il y a 2 heures, Boule75 a dit : P.S. : je viens de rechercher rapidement des informations sur les hypothétiques pérégrinations de Victoria Nuland dans cette affaire, que je découvrais hier dans l'article de Politico. Pourtant cette dernière c'était rendue célèbre avec son fameux "Fuck the UE" dans une conversation téléphonique privée (et donc interceptée) avec l’ambassadeur US en Ukraine en 2014, ce qui fait que l'on a beaucoup de mal à imaginer une quelconque once d’honnêteté et de compréhension sur le sujet européen venant de cette femme. Entre un Blinken qui est le mieux placé pour savoir comment retourner les français et un second qui a une vision assez directe de l'UE, c'est quasi le duo caricatural méchant flic/gentil flic qu'ils nous ont fait cette semaine avec Sullivan dans le rôle de l'infirmer qui vient panser les plaies à la fin. Mais effectivement il y a évolution, ils prennent tellement les choses au sérieux ce coup-ci qu'ils envoient le banc et l'arrière banc pour tenter de nous "rassurer", à une autre époque ça aurai été un mélange de doigt bien placé pour les favoris, de coup de règle sur les doigts pour d'autres et ignorer le reste des insignifiants. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. MIC_A Posté(e) le 10 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 octobre 2021 (modifié) Sans oublier le doigt AUKUS (la perche était trop tentante). Modifié le 10 octobre 2021 par MIC_A 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 il y a 32 minutes, Arland a dit : Donc nous sommes passé du "PAYEZ !" de Trump à "Payez et bossez!" sous Biden, effectivement il y a évolution. Dans l'idée de Paris, c'est un "investissons, intelligemment !" qui flotte, plus défendable mais acceptable par Washington. il y a 32 minutes, Arland a dit : Pourtant cette dernière c'était rendue célèbre avec son fameux "Fuck the UE" dans une conversation téléphonique privée (et donc interceptée) avec l’ambassadeur US en Ukraine en 2014, ce qui fait que l'on a beaucoup de mal à imaginer une quelconque once d’honnêteté et de compréhension sur le sujet européen venant de cette femme. Entre un Blinken qui est le mieux placé pour savoir comment retourner les français et un second qui a une vision assez directe de l'UE, c'est quasi le duo caricatural méchant flic/gentil flic qu'ils nous ont fait cette semaine avec Sullivan dans le rôle de l'infirmer qui vient panser les plaies à la fin. Mais effectivement il y a évolution, ils prennent tellement les choses au sérieux ce coup-ci qu'ils envoient le banc et l'arrière banc pour tenter de nous "rassurer", à une autre époque ça aurai été un mélange de doigt bien placé pour les favoris, de coup de règle sur les doigts pour d'autres et ignorer le reste des insignifiants. C'est assez distrayant, dira-t-on. On va voir. Et donc Nuland est passée par Paris, en route pour Moscou, Beyrout puis Londres, un arrêt qui n'était apparemment pas planifié et qui n'a donné lieu à aucun commentaire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 10 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 21 heures, Boule75 a dit : Jake Sullivan, chef du National Security Council US et probablement protagoniste majeur dans l'Aukus, mouille la chemise en Europe, donc. Des déclarations originales, quand même : "Le président, dans la déclaration commune avec le président Macron, l'a ramené à une proposition simple, à savoir que les États-Unis reconnaissent l'importance d'une défense européenne plus forte et plus capable, complémentaire de l'OTAN", a déclaré M. Sullivan. "Et je pense que les capacités sont la clé ici. De notre point de vue, les pays européens clés qui travaillent à développer des capacités améliorées qui sont interopérables et peuvent être déployées au service d'une mission commune plus large - c'est fondamentalement une chose positive du point de vue des États-Unis." Mais il a déclaré que la conversation devrait s'éloigner des termes rhétoriques comme "autonomie stratégique" qui sont souvent utilisés dans l'UE pour décrire les efforts visant à construire des capacités indépendantes des États-Unis. "Je pense que la façon de faire avancer les choses est de devenir pratique et spécifique", a déclaré M. Sullivan. "Il ne s'agit pas de parler de la théologie de certains termes ou de la philosophie de certaines structures. Il s'agit de parler du quoi, du comment et du quand. Et ensuite, les États-Unis doivent soutenir fermement cette démarche et la faire progresser." Il a déclaré que Washington souhaitait toujours voir les alliés de l'OTAN dépenser davantage pour leurs armées, mais il a ajouté : "L'argent n'est qu'une partie du problème. Il s'agit de savoir qui dispose de quelles capacités. Et ensuite comment les mettre au service de la mission commune". Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Le passage clé, c'est celui-ci : Citation Mais il a déclaré que la conversation devrait s'éloigner des termes rhétoriques comme "autonomie stratégique" qui sont souvent utilisés dans l'UE pour décrire les efforts visant à construire des capacités indépendantes des États-Unis. "Je pense que la façon de faire avancer les choses est de devenir pratique et spécifique", a déclaré M. Sullivan. "Il ne s'agit pas de parler de la théologie de certains termes ou de la philosophie de certaines structures. Il s'agit de parler du quoi, du comment et du quand. Et ensuite, les États-Unis doivent soutenir fermement cette démarche et la faire progresser." L'autonomie stratégique, la souveraineté européenne, c'est de la théologie, de la philosophie, bref des fariboles et une perte de temps. Arrêtez de vous prendre la tête à réfléchir à des trucs ! C'est si fatigant de penser, alors qu'en Amérique on le fait si généreusement pour vous... Il faut rester pratique, c'est à dire prendre son matériel chez Lockheed et ses ordres chez Washington. De la théologie, en effet : il n'y a de dieu que l'Oncle Sam, et l'OTAN est son prophète. 1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 6 heures, MIC_A a dit : Sans oublier le doigt AUKUS (la perche était trop tentante). Il ne faut pas se mentir : c’est un classique de la séduction... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 (modifié) Il y a 1 heure, Kelkin a dit : L'autonomie stratégique, la souveraineté européenne, c'est de la théologie, de la philosophie, bref des fariboles et une perte de temps. Arrêtez de vous prendre la tête à réfléchir à des trucs ! C'est si fatigant de penser, alors qu'en Amérique on le fait si généreusement pour vous... Il faut rester pratique, c'est à dire prendre son matériel chez Lockheed et ses ordres chez Washington. De la théologie, en effet : il n'y a de dieu que l'Oncle Sam, et l'OTAN est son prophète. Eh bien ça dépend - peut-être ! Je ne sais pas si les USA sont sincères - de ce qu'on pourrait proposer pour aller de l'avant. L'OTAN, dans son format actuel, n'est que partiellement utile : elle servirait certainement à assurer la coordination des efforts en cas de conflit majeur en Europe impliquant les américains, mais elle ne peut fournir aucun instrument autonome à l'Europe pour évaluer, analyser et planifier ce qui relève de ses propres affaires, et ça finit par être un handicap pour tout le monde, Washington y compris. La dépendance à l'industrie de défense américaine est certainement très rémunératrice pour les USA mais, là encore, il y a des effets pervers : une armée n'est qu'une charge aux fins d'assurance ; si en plus les achats d'équipements se font majoritairement à l'étranger, il n'y a même pas de retombées industrielles et technologiques locales. Résultat net : on renâcle à investir. Si cette analyse est, même partiellement, partagée par les USA, on pourrait tenter des évolutions de cet ordre mise en place sérieuse dans un cadre proprement européen : d'une structure d'analyse, d'anticipation, voire de planification, avec contribution de plusieurs pays pionniers et sûrs, avec accréditations et tout le toutim. Missions : conseil au Conseil et au Haut Représentant pour la politique étrangère commune, synthèse des informations apportées par les pays membres et analyses ; une structure de génération de forces proprement militaire, chargée du suivi détaillé de forces qui pourraient, pays par pays, contribuer à une force commune ; elle aurait entre pour mission d'examiner les difficultés d'interopérabilité qu'elles soient linguistiques, techniques, de pratique, et de proposer des pistes et des outils pour les dépasser. L'amélioration de la mobilité des troupes sur le théâtre européen et au-delà pourrait lui échoir. et peut être même un état-major permanent du coup, probablement pas énorme dans un premier temps, a minima chargé d'organiser des exercices trans-nationaux dans ce cadre européen, sans nécessairement commencer par des missions de vive-force, en y allant progressivement. De la même manière, au moment de l'évacuation de Kaboul, il n'y avait strictement aucune structure qui aurait permis une coordination des efforts européens : les US, pris au dépourvu, avaient décidé de le faire seul, l'OTAN était impotente. Sans dire ce qu'il aurait fallu faire à ce moment, il aurait été bénéfique de disposer d'analyses et de moyens de coordination communs, et ceux-ci ne peuvent exister que s'ils sont permanents. Ce n'est qu'un exemple. On construit "parle bas" avec Takuba : il est temps de remonter dans les niveaux fonctionnels. L'industrie : ça viendra plus tard, et il y a déjà des efforts significatifs bien que non-suffisants menés dans ce domaine. L'idée générale est de construire en commençant par les points qui pêchent. Par exemple, actuellement, au Conseil, les chefs d'état ou les ministres de la défense disposent de niveaux d'information et d'analyse profondément inégaux, entre ceux qui ont des capacités en propre et ceux qui doivent entièrement s'en remettre à l'OTAN. C'est un handicap majeur je pense, pour la prise de décision commune et la formation d'une politique étrangère coordonnée : l'esquisse ci-dessus vise à fournir des outils pour dépasser cette difficulté. Modifié le 10 octobre 2021 par Boule75 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 10 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 octobre 2021 Il y a 9 heures, MIC_A a dit : Sans oublier le doigt AUKUS (la perche était trop tentante). AUKUS qui vise aussi à la construction d'une Base Industrielle et Technologique de Défense qui pourrait bien concurrencer celle que l'Europe essaie de construire, si d'aventure d'autres pays européens y étaient liés par le biais de partenariats avec la Grande Bretagne par exemple... Il serait donc prudent de nous méfier Révélation de la BITD AUKUS. Navalgroupré. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 https://www.dw.com/en/germany-4-eu-states-launch-military-reaction-force-initiative-report/a-59574641 (21 octobre 2021) L'Allemagne et quatre membres de l'Union européenne ont lancé une initiative visant à établir une force de réaction rapide à l'échelle du bloc pour les futures crises militaires, a rapporté jeudi l'agence de presse allemande dpa. L'initiative, à laquelle participent également la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal et la Slovénie, vise à étendre les groupements tactiques de l'UE existants, qui sont des unités militaires multinationales de 1 500 personnes chacune, prêtes à intervenir en cas de crise. La nouvelle force devrait inclure des capacités spatiales et informatiques, ainsi que des forces spéciales et des moyens de transport aérien. Les cinq pays ont déclaré que les récents événements en Afghanistan ont montré que l'UE doit être capable d'agir rapidement, selon un document cité par dpa. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 il y a 31 minutes, Wallaby a dit : https://www.dw.com/en/germany-4-eu-states-launch-military-reaction-force-initiative-report/a-59574641 (21 octobre 2021) L'Allemagne et quatre membres de l'Union européenne ont lancé une initiative visant à établir une force de réaction rapide à l'échelle du bloc pour les futures crises militaires, a rapporté jeudi l'agence de presse allemande dpa. L'initiative, à laquelle participent également la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal et la Slovénie, vise à étendre les groupements tactiques de l'UE existants, qui sont des unités militaires multinationales de 1 500 personnes chacune, prêtes à intervenir en cas de crise. La nouvelle force devrait inclure des capacités spatiales et informatiques, ainsi que des forces spéciales et des moyens de transport aérien. Les cinq pays ont déclaré que les récents événements en Afghanistan ont montré que l'UE doit être capable d'agir rapidement, selon un document cité par dpa. Et pourquoi pas la France ? Elle a peur de contribuer et casser la dynamique ou c'est autre chose ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 Il y a 2 heures, herciv a dit : Et pourquoi pas la France ? Elle a peur de contribuer et casser la dynamique ou c'est autre chose ? Bah si je lis bien ce qui est écrit, le but est clairement de fonctionner au sein de l'OTAN. Vu la petite blague des sous-marins, je vois mal le PR et le MINDEF lancer en grande pompe une initiative pour une force rapide opérant dans ce cadre. Je serais même tenté de dire qu'après l'Océanie, nous essuyons une nouvelle déconvenue, mais cette fois à domicile… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 (modifié) 2 hours ago, herciv said: Et pourquoi pas la France ? Elle a peur de contribuer et casser la dynamique ou c'est autre chose ? Difficile à dire. Je me serais aussi attendu à ce que la France soit dedans (tout comme la Belgique d'ailleurs). La liste des pays présents est aussi intéressante. Le Portugal m'a longtemps semblé neutre sur la problématique, même si ils sont membres de l'EUMARFOR et l'EUROGENDFOR et observateurs sur le CROC. L'Allemagne de son côté est généralement demandeuse de ce genre d'initiative mais aussi face à deux tendances souvent perçues comme contraires en son sein (atlantitse vs vs européaniste) ainsi qu'à une certaine tendance non-interventionniste (que semble contredire cette demande pour une brigade d'intervention). Cette déclaration est d'autant plus surprenante que l'actuelle Ministre de la Défense semble relativement atlantiste (mais a généralement tendance à dire des conneries quoiqu'il arrive). La Slovénie avait une tendance trumpiste ces derniers temps mais il est possible qu'étant à la Présidence du Conseil de l'UE, ils ont soit vu une possibilité facile de se faire un nom en mettant ça sur pied, soit se sont vu forcé de suivre par un autre. Les deux intéressants sont la Finlande et les Pays-Bas. Si la Finlande n'est plus neutre depuis quelques décennies maintenant, elle a aussi tendance à rester dans son pré et la proposition d'une force d'intervention va clairement à l'encontre de cette tendance. Ceci dit, c'est aussi dans la continuation des papiers de politique étrangère émis par la Chancellerie finlandaise ces dernières années avec un désir clair de faire avancer l'UE d'un point de vue militaire. Autre surprise, les Pays-Bas, pays traditionnellement atlantiste, qui si il ne va pas forcément à l'encontre des initiatives du genre, est souvent dans les derniers à suivre le mouvement. On est peut-être face à la conséquence d'un vote pro-européen massif aux dernières élections (grosse montée de D66 et apparition au Parlement de Volt qui continue à monter dans leurs sondages). Ou alors, pour beaucoup de ces pays, l'épisode de l'aéroport de Kaboul a agit comme un choc qui les force à reconsidérer leur position. Cependant, je ne pense pas que passer les Battlegroups à 5000 hommes soit la solution. Les moyens ou le matériel a rarement été le problème pour la défense européenne. Le principal problème a toujours été le mécanisme de décision. Mais créer une force d'intervention rapide va être beaucoup plus rapide et simple que de réformer le Conseil... Modifié le 22 octobre 2021 par mehari 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ordre mondial Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupement_tactique_de_l'Union_européenne quelle initiative. ces groupement tactiques de l'ue existent deja depuis 2005. et les 5 pays cités, on ne peut pas dire que ce soit parmi les plus actifs. la france y participe tres largement son compte. certain semestres sont vides. alors etendre quoi ? mais quelles actions sont a porter a ces gtue depuis 2005. ca me semble de la gesticulation plus qu'autre chose. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 (modifié) Il y a 4 heures, Niafron a dit : Bah si je lis bien ce qui est écrit, le but est clairement de fonctionner au sein de l'OTAN. Vu la petite blague des sous-marins, je vois mal le PR et le MINDEF lancer en grande pompe une initiative pour une force rapide opérant dans ce cadre. Je serais même tenté de dire qu'après l'Océanie, nous essuyons une nouvelle déconvenue, mais cette fois à domicile… Mouais il n'y a rien de clair dans l'article mais c'est normal parce que la position allemande est elle totalement schizophène : d'un côté on a la position d'AKK qui confirme tes propos : Il y a 4 heures, Niafron a dit : Bah si je lis bien ce qui est écrit, le but est clairement de fonctionner au sein de l'OTAN. Vu la petite blague des sous-marins, je vois mal le PR et le MINDEF lancer en grande pompe une initiative pour une force rapide opérant dans ce cadre. Je serais même tenté de dire qu'après l'Océanie, nous essuyons une nouvelle déconvenue, mais cette fois à domicile… Mouais il n'y a rien de clair dans l'article mais c'est normal parce que la position allemande est elle totalement schizophène : d'un côté on a la position d'AKK qui confirme tes propos :German Defense Minister Annegret Kramp-Karrenbauer seemed optimistic about the proposal. In an interview with German broadcaster Deutschlandfunk, she said that although EU forces within NATO cannot function without the support of the United States, the reaction force would offer an addition, but not a replacement for US forces. De l'autre on a le constat ayant mené à la création de ce service : The five countries said recent events in Afghanistan have shown that the EU must be able to act swiftly, according to a document cited by dpa. Force could activate dormant EU Treaty article In order to provide greater flexibility, the five states also proposed using Article 44 of the EU Treaty, which has never been activated before. Donc on aurait une force UE constituée hors cadre NATO, agissant dans le cadre de l'unique article UE parlant de défense pour le compte de pays UE uniquement mais placé temporairement dans le giron de l'OTAN ? Désolé mais l'intervention de AKK ressemble à du passage de crème dans le dos de Stollenberg ni plus ni moins. @jeannelaflamme tu en pense quoi toi de la volonté de la Finlande d'avancer sur le sujet "force de réaction rapide" hors cadre OTAN ? il y a 8 minutes, herciv a dit : the reaction force would offer an addition, but not a replacement for US forces. Il y a quand même cette phrase de AKK. Elle veut bien dire que la force n'agira pas dans le cadre NATO ... C'est quand même un avertissement à prendre en compte par Stollenberg. Il se pourrait bien que la crème est un effet poil à gratter en fait. Modifié le 22 octobre 2021 par herciv 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 25 octobre 2021 Share Posté(e) le 25 octobre 2021 Y-a-t'il eu jamais un pays européen pour protester contre l'existence du NORAD, arguant que comme le Canada et les USA sont déjà tous deux dans l'OTAN, cette organisation représentait une "duplication superflue" qui "affaiblissait l'Alliance" ou que sais-je encore ? 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 27 octobre 2021 Share Posté(e) le 27 octobre 2021 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ascromis Posté(e) le 27 octobre 2021 Share Posté(e) le 27 octobre 2021 Il y a 14 heures, Banzinou a dit : On a encore des Atlantic dans l'aéronavale !? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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