Hibernatus Posté(e) le 20 octobre 2022 Share Posté(e) le 20 octobre 2022 Il y a 9 heures, herciv a dit : "La division est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre", a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel. Mais l'Europe a toujours eu des goûts de luxe en la matière... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 20 octobre 2022 Share Posté(e) le 20 octobre 2022 Il y a 2 heures, Hibernatus a dit : Mais l'Europe a toujours eu des goûts de luxe en la matière... Elle a surtout un président du Conseil européen, qui est le roi des formules creuses . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 23 octobre 2022 Share Posté(e) le 23 octobre 2022 (modifié) Ne serait-il pas possible de déplacer les derniers éléments ayant trait à la politique énergétique et au CPE sur ce fil : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/ ? Parce que ces derniers échanges ne traitent pas à proprement parler de l'Europe de la Défense ou de la Défense européenne. Merci au modérateur qui pourrait opérer ce déplacement. Merci aux posteurs de respecter les sujets afin de ne pas surcharger les modérateurs. @Manuel77 @MICA @Kelkin Transfert des messages en cours a 13h50. Collectionneur Modifié le 23 octobre 2022 par collectionneur Transfert 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 23 octobre 2022 Share Posté(e) le 23 octobre 2022 Il y a 15 heures, Manuel77 a dit : L'Allemagne doit profiter de l'occasion pour se rapprocher de la Pologne. Tiens, c'est exactement ce qu'on lit ces derniers jours chez les think tanks polonais, mais avec la France: 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 18 novembre 2022 Share Posté(e) le 18 novembre 2022 Contribution d'Até sur le sujet : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 novembre 2022 Share Posté(e) le 18 novembre 2022 Le 23/10/2022 à 12:12, Chimera a dit : Tiens, c'est exactement ce qu'on lit ces derniers jours chez les think tanks polonais, mais avec la France: Si la France et la Russie ne sont pas des "alliées naturelles", en tant qu'"alliées surnaturelles", elles ont fait du bon boulot pendant la première guerre mondiale, incluant des Polonais du côté Russe. Les Polonais étaient partagés, certains Polonais (autour de Pilsudski) combattant du côté prussien et autrichien, d'autres du côté français et russe (autour de Dmowski et Paderewski), puisque la Pologne était à l'état de "partage". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 19 novembre 2022 Share Posté(e) le 19 novembre 2022 Pour développer ce que je disais ci-dessus : https://encyclopedia.1914-1918-online.net/article/poland (8 octobre 2014) La guerre, qui a finalement éclaté à l'été 1914, a surpris les Polonais ainsi que les autres sociétés européennes. À ce stade, les Polonais font preuve de loyauté envers leurs propres États - la Russie, l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne, respectivement. Les autorités russes notent avec étonnement que la mobilisation en Pologne russe s'est déroulée sans heurts et sans obstacles majeurs, sans parler d'actes de sabotage ou d'agitation. Les réservistes polonais ont rejoint les rangs pacifiquement. Les gens se sont rassemblés dans les rues, embrassant l'armée russe comme la leur. À Varsovie, la princesse Maria Lubomirska (1873-1934) note dans son journal que la longue file de troupes défile dans les rues, entourée de foules enthousiastes. Cette attitude pro-russe inattendue s'est doublée d'un profond ressentiment à l'égard des Allemands parmi les Polonais de la Russie-Pologne, dû principalement à la politique de germanisation en Prusse-Pologne et exacerbé par les atrocités commises par l'armée allemande à Kalisz, une ville située directement sur la frontière germano-russe, dans les premiers jours de la guerre. L'armée allemande a bombardé Kalisz et y a mis le feu après un tir accidentel. Le centre historique de la ville a été presque entièrement détruit et plusieurs centaines d'habitants ont perdu la vie. Les militants nationaux polonais ont convoqué la Première Compagnie sous le commandement du militant socialiste Józef Piłsudski (1867-1935) à Cracovie et, immédiatement après le déclenchement des hostilités avec la Russie, ont franchi la frontière russe dans le but de provoquer un soulèvement anti-russe massif. Mais ils sont accueillis avec indifférence et crainte par leurs compatriotes, sujets du tsar. Un soulèvement anti-russe, que les partisans de Piłsudski avaient promis dans la période d'avant-guerre, s'est avéré irréaliste. Après avoir acquiescé au NKN, Piłsudski agrandit ses légions, qui atteignent environ 30 000 soldats à la mi-1916, et les divise en trois brigades. Ces effectifs étaient toutefois sans commune mesure avec les quelque 3,5 millions de soldats polonais mobilisés pour servir dans les forces régulières des armées russe, austro-hongroise et allemande. Nombre d'entre eux combattaient leurs compatriotes sur les champs de bataille. Comme s'en souvient Roman Dybowski (1883-1945), officier austro-hongrois et professeur à l'université Jagellon de Cracovie, il a écrit qu'il avait un jour trouvé un officier blessé dans les tranchées russes qui, en entendant des phrases polonaises, s'était écrié : "S'il vous plaît, sauvez-moi. Je suis Polonais." Par exemple, dans des tranchées opposées près de Łowczówek, à Noël 1914, les légionnaires polonais combattant du côté austro-hongrois et les soldats polonais des unités russes des Fusiliers de Sibérie chantaient à tour de rôle des strophes de chansons de Noël polonaises. Sur les douze neveux du libraire cracovien Filipkowski, huit ont servi dans l'armée austro-hongroise, deux dans l'armée russe, un dans l'armée prussienne et un dans l'armée américaine. Du point de vue polonais, la Première Guerre pourrait être caractérisée comme une guerre civile polonaise. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 25 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 novembre 2022 Très bon entretien de J-D Merchet sur les projets de défense européenne. L'essentiel, clair et concis. J-D Merchet : « la souveraineté militaire européenne relève de l’utopie » (...) Je suis très européen, mais les institutions ont des ADN qu’on ne peut pas changer. L’ADN de l’UE est un ADN antiguerre. Je ne vois pas comment elle arrivera à acquérir une souveraineté militaire. Inversement, l’OTAN est entièrement conçue comme une alliance militaire pour la défense collective et militaire (et contre la Russie, son adversaire historique). Ces institutions n’ont pas le même « code génétique » : l’une a été bâtie pour la défense (l’OTAN), l’autre non (l’UE). Il se trouve que la première intègre les Américains mais pas l’autre, pour des raisons historiques. (...) Le pilier européen de l’OTAN, c’est une vieille chanson qu’on entend depuis des décennies. Les Américains ne demandent pas cela. Ils souhaitent qu’ils payent plus. (...) Tous les présidents américains depuis la création de l’OTAN demandent un meilleur partage du fardeau ; ils disent aux Européens : vous devez payer davantage pour votre défense. On s’est retrouvé pendant des années avec des pays européens qui consacraient moins de 1 % ou 2 % de leur PIB à leur défense alors que les États-Unis étaient à 3,5 %. Cela évolue depuis 2014, avec l’annexion de la Crimée et l’objectif des 2 %. Mais un certain nombre de pays n’y sont pas, comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. L’autre élément important sur ce sujet a été Donald Trump. Il a paniqué les Européens dont l’Alliance avec les États-Unis était au cœur de leur projet de sécurité. Les Français ont beaucoup de mal à imaginer cette situation, car la stratégie de sécurité française est assurée par la dissuasion nucléaire. L’essentiel du projet de défense des autres pays européens repose sur l’alliance avec les États-Unis au sein de l’OTAN. C’est quelque chose avec lequel ils ne plaisantent pas. Ils ont donc eu très peur avec un Trump isolationniste menaçant de se retirer de l’OTAN. Ces pays sont prêts à céder beaucoup aux États-Unis sur d’autres sujets : au niveau commercial, accepter l’extraterritorialité américaine, acheter du matériel militaire américain (l’exemple le plus célèbre étant le F-35). Ils sont prêts à payer le prix politique et parfois budgétaire du maintien de cette alliance s’ils sentent que cette dernière est menacée, car elle est fondamentale pour leur sécurité. On ne peut pas leur reprocher. Durant les années précédentes, ces pays ont vécu dans un relatif confort puisqu’ils consacraient assez peu d’argent à la défense en comptant sur le grand frère américain pour venir à leur secours. Est-ce que ça va changer ? Marginalement, cela peut évoluer. Mais il n’y aura pas de changement radical. Il ne faut pas s’attendre à un bouleversement géopolitique sur ces questions à l’échelle humaine. Il y a il me semble un véritable effort d'acceptation nécessaire de notre part, nous Français. Nos voisins se satisfont vraiment comme politique de défense du simple appui sur une superpuissance certes amicale, mais qui se lasse de plus en plus, se sent attirée ailleurs, demande par ailleurs des contreparties non négligeables et qui de toute façon n'échangerait jamais "Chicago contre Hambourg" ni "Boston contre Varsovie" Certes, ils se satisfont ainsi d'une sécurité de second ordre. Mais c'est leur choix. Ils ont le droit de maintenir ce choix, et nous n'arriverons pas à vue humaine à les convaincre. 2 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 25 novembre 2022 Share Posté(e) le 25 novembre 2022 (modifié) JD Merchet a raison sur l'Europe de la Défense, c'est au mieux une illusion, au pire une utopie ... Des coopérations ça et là, opportunistes, de bon sens, moins visibles et "clivantes" qu'un avion de combat : standardiser les normes de transports militaires en Europe, rendre des radars/systèmes compatibles entre eux, adopter certains composants communs sans nécessairement devoir réaliser tout un engin/système de façon commune, ... Et en effet il faut en France se faire à l'idée que la plupart des voisins n'ont pas la même vue sur la défense et ses moyens que dans l'Hexagone et accepter leur préférence américaine. De toute façon la France est mieux lotie, car si les USA comme certains le craignent lâche l'Europe et l'OTAN, seule la France et la GB auront alors une défense plus ou moins complète Clairon Modifié le 25 novembre 2022 par Clairon 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 25 novembre 2022 Share Posté(e) le 25 novembre 2022 Ce nouvel article va transformer la charmante Marianne en furie : https://www.tagesspiegel.de/meinung/eu-waffenexporte-in-drittstaaten-deutschland-sollte-seine-strengeren-regeln-durchsetzen-8922166.html Exportations d'armes de l'UE vers des pays tiers : L'Allemagne devrait faire respecter ses règles plus strictes Dans la nouvelle loi sur l'exportation d'armes, Berlin ne doit pas tenir compte des intérêts économiques de ses voisins. Mais plutôt ancrer davantage ses propres valeurs. Une règle fondamentale de la politique étrangère et de sécurité commune européenne est qu'elle est commune et qu'aucun gouvernement ne peut dicter aux autres la marche à suivre. Cette règle ne s'applique toutefois pas lorsqu'il s'agit d'exportations d'armes. Chaque État décide de son côté. Cela pose des problèmes en particulier lorsque deux États ou plus participent à la fabrication d'un système d'armes. Mais c'est généralement raisonnable d'un point de vue économique et également judicieux du point de vue de la politique d'alliance et des opérations. Mais qu'est-ce que cela signifie pour la question de savoir à qui ce système d'armes peut encore être exporté ? Le ministère de l'Économie travaille actuellement à l'élaboration d'une loi sur l'exportation d'armes, un document de référence est prêt. On veut notamment s'engager en faveur d'un règlement européen sur l'exportation d'armements, sans toutefois être plus précis sur la forme qu'il devrait prendre. Pour les projets communautaires, il est proposé de laisser les États partenaires concernés décider à la majorité. C'est timide, surtout si l'on tient compte du fait que le gouvernement fédéral vient de décider d'un fonds spécial de 100 milliards d'euros pour l'armée allemande, qui doit être investi dans des biens d'armement. Le document de référence ne reflète pas le potentiel économique que cela représente sur le marché. Il ne profite pas de la bonne occasion de mettre en œuvre la politique allemande en matière de production d'armements avec des pays partenaires. L'ampleur du conflit que peuvent susciter les exportations d'armes est apparue clairement au printemps 2019, lorsque le gouvernement noir-rouge de Berlin de l'époque a décidé de ne plus livrer d'armes à l'Arabie saoudite - en raison de son implication directe dans la guerre au Yémen et de l'assassinat horrible du dissident saoudien Jamal Kashoggi. La livraison de composants provenant d'Allemagne et destinés à l'Arabie saoudite via d'autres pays a également été stoppée. Cela concernait surtout la production commune avec des entreprises d'armement en France et en Grande-Bretagne. Les gouvernements de Paris et de Londres n'ont pas vu de raison d'arrêter la livraison - et ont fulminé. La France a même menacé de mettre fin à la coopération pour des projets tels que le futur système de défense aérienne FCAS. Mais on a fini par se mettre d'accord. Un accord sur le contrôle des exportations dans le domaine de l'armement a été conclu entre la France et l'Allemagne à l'automne 2019, auquel l'Espagne a entre-temps également adhéré. Les points centraux : En principe, c'est l'État dans lequel a lieu la fabrication finale qui décide à qui il est possible d'exporter. Les autres partenaires l'acceptent, sauf "si leurs intérêts directs ou leur sécurité nationale" s'en trouvent affectés. L'accord qualifie expressément cela de cas exceptionnel. Dans l'accord, le gouvernement fédéral s'est clairement écarté des principes qui s'appliquent normalement aux exportations d'armement de l'Allemagne. Les principes stipulent encore que les exportations d'armes vers des pays tiers (en dehors de l'OTAN et de l'UE) sont en principe traitées de manière restrictive. Les exportations d'armes ne doivent être autorisées qu'au cas par cas, lorsque des intérêts "particuliers" de l'Allemagne en matière de politique étrangère ou de sécurité le justifient. Les intérêts économiques, souvent mis en avant par les pays partenaires, ne suffisent pas selon les principes allemands. Et les raisons liées à l'emploi - que Paris et Londres invoquent volontiers - ne doivent absolument pas jouer de rôle dans la décision d'autorisation. Lorsqu'il s'agit de production commune d'armement, l'Allemagne renonce de facto à l'application de ses principes. Exemple de l'Eurofighter : alors que l'Allemagne a refusé d'exporter des chars à l'Arabie saoudite, rien n'a été fait pour entraver la sous-traitance allemande des avions de combat livrés à l'Arabie saoudite et assemblés en Grande-Bretagne. Même après l'assassinat de Kashoggi, les sous-traitances n'ont été stoppées que pour une courte durée, contrairement aux exportations directes de l'Allemagne. Et la règle selon laquelle l'Allemagne peut refuser des autorisations en cas d'atteinte aux intérêts directs ou à la sécurité nationale pourrait encore tomber. C'est du moins l'avis de la ministre de la Défense, Mme Lambrecht. Lors d'un discours de politique générale au printemps, elle a déclaré : "Si la France, l'Italie et l'Espagne disent que c'est défendable, pouvons-nous nous en retirer ? Mettre un veto ? Je pense que non". Que signifient les valeurs européennes quand on dit "votre morale ne nous suffit pas" ? Indépendamment de la question de savoir s'il s'agit ici de morale, une politique européenne commune ne devrait pas signifier que l'Allemagne mette ses valeurs sous le boisseau et adopte celles de ses partenaires de production d'armements. Le fonds spécial offre actuellement la possibilité de renforcer la position allemande d'une politique d'exportation d'armement restrictive vis-à-vis de la France. Ce serait mieux que de l'affaiblir davantage, comme le propose la ministre de la Défense. Dans de nombreux domaines de la politique étrangère et de sécurité européenne, la recherche de points communs fonctionne plutôt bien. Dans le domaine de l'armement, c'est différent. Les efforts visant à limiter la souveraineté nationale en matière de décision sur la production d'armement et notamment à réguler les exportations d'armement par l'européanisation se heurtent à une forte résistance de Paris. Cela s'explique notamment par des raisons économiques. Ainsi, l'industrie de l'armement emploie environ 200.000 personnes en France - et seulement 100.000 en Allemagne. Le fonds spécial accroît considérablement le potentiel économique du ministère de la Défense. Le volume d'acquisition, qui s'élève actuellement à onze milliards d'euros par an (y compris la recherche et le développement), sera plus que doublé au cours des prochaines années, même si seule une petite partie des achats sera financée en dehors du fonds spécial destiné aux grands projets. Certes, une bonne partie sera dépensée aux États-Unis, mais il restera des sommes importantes pour les projets communautaires européens. La part européenne du volume d'acquisition, dont le gouvernement fédéral affirme qu'elle restera élevée même après l'expiration du fonds spécial dans cinq ans, devrait encore augmenter à l'avenir si les grands projets communs prévus comme le système de défense aérienne FCAS, le projet de char de combat MGCS et l'eurodrone MALE RPAS sont réalisés. Tout comme le gouvernement allemand a craint par le passé que la France ne se retire des projets communs s'il insistait sur la mise en œuvre de ses principes en matière d'exportation d'armements, le gouvernement français doit à l'avenir se demander avec inquiétude comment il pourra tenir en haleine son riche partenaire allemand. Le gouvernement fédéral devrait s'engager activement en faveur d'une modification des règles relatives aux exportations vers des pays tiers à partir de la production communautaire d'armements. Outre l'option des décisions à la majorité formulée dans les points de repère, il existe d'autres variantes, comme la prise de décision commune de "listes blanches" de pays tiers vers lesquels les exportations sont possibles. Dans tous les cas, elle devrait profiter de l'occasion pour donner plus de poids à ses propres valeurs en matière de politique d'exportation d'armement, y compris dans les productions communautaires. ------------- Avant de planter ta baïonnette, rappelle-toi que ce n'est qu'une voix et pas forcément un consensus. 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 25 novembre 2022 Share Posté(e) le 25 novembre 2022 il y a une heure, Manuel77 a dit : Le fonds spécial accroît considérablement le potentiel économique du ministère de la Défense. Ca, c'est quand même une grosse faute de raisonnement puisque l'essentiel du fond a pour objet l'achat de matériel entièrement produit hors d'Europe (et même pas entretenu par l'industrie allemande). Ca ne va donc pas favoriser le "potentiel économique du Ministère de la Défense" ; plutôt le contraire même. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 26 novembre 2022 Share Posté(e) le 26 novembre 2022 Le vers est dans la pomme ! décidément, ce "riche" voisin entend bien assurer son hégémonie et prospérité sur ses partenaires Européen. Si réellement cette loi est voté, nos dirigeants devraient, à juste titre et s'ils en ont, arrêter définitivement toutes coopération et partenariat avec ce pays et les laisser sombrer lentement mais sûrement dans leurs délires exportateurs alors que la donne est en train de changer au niveau mondial, leurs gros clients actuels pourraient se tourner vers d'autres cieux si le besoin s'en faisait sentir Les dirigeants Allemand semblent avoir oublié l'épisode "Trump" et se fourvoient à nouveau en misant sur la protection 100% US malgré la guerre en Ukraine et assure sa vassalité en achetant massivement des armes à ces derniers au grand dam de leurs propre industrie de défense et c'est avec ça que l'on veux faire l'Europe de la défense ? Macron, réveille toi, ils sont devenu fou (reprise de la chanson de M. Sardou) ! Le "couple" Franco -Allemand est bien mort et enterré malgré les positions de façade. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 26 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 novembre 2022 Il y a 13 heures, Manuel77 a dit : Exemple de l'Eurofighter : alors que l'Allemagne a refusé d'exporter des chars à l'Arabie saoudite, rien n'a été fait pour entraver la sous-traitance allemande des avions de combat livrés à l'Arabie saoudite et assemblés en Grande-Bretagne. Même après l'assassinat de Kashoggi, les sous-traitances n'ont été stoppées que pour une courte durée, contrairement aux exportations directes de l'Allemagne. Quelqu'un pourrait-il dire à notre sympathique journaliste que l'exportation de 48 Eurofighters, signée par le Royaume Uni, est toujours bloquée par l'Allemagne à l'heure actuelle justement? Et ce malgré l'apparente "détente" dans d'autres domaines? Il y a 2 heures, MIC_A a dit : Si réellement cette loi est voté, nos dirigeants devraient, à juste titre et s'ils en ont, arrêter définitivement toutes coopération et partenariat avec ce pays et les laisser sombrer lentement mais sûrement dans leurs délires exportateurs alors que la donne est en train de changer au niveau mondial, leurs gros clients actuels pourraient se tourner vers d'autres cieux si le besoin s'en faisait sentir Pas nécessairement tout arrêter, non, mais se limiter à des matériels non-critiques ou pour lesquels il n'existe pas de blocage ou de risque d'absence de consensus sur leur destination finale. Typiquement les armes légères ne sont pas trop un problème même acquises en grand volume, parce que ça reste des petits contrats qui peine à dépasser le milliard. En revanche pour des matériels qui nous engagent sur la durée là oui c'est un vrai souci, cas d'école récent: le Tigre et sa modernisation mk3. Enfin je rejoins ta remarque sur les gros clients qui pourraient se lasser des postures observées en Allemagne. J'ajoute malgré tout que ça ne choque personne à Berlin de vendre plein d'armes à la turquie visiblement. Je ne me rappelle pas que la France ait vendu d'armes à un pays hors-UE qui menace spécifiquement un pays de l'UE, si on excepte quelques caméras thermiques pour les chars russes qui n'auront pourtant absolument pas fait de différence en Ukraine. Ukraine qui n'est pour sa part pas encore dans l'UE. Or, les menaces militaires turques sur la Grèce sont bien réelles. Pourtant ni l'Allemagne ni l'Italie ni l'Espagne ne veulent entendre parler d'embargo à destination de la turquie... Dans ce contexte, les leçons de morale quant aux ventes d'autres matériels à des pays comme l'Arabie Saoudite, les EAU, le Qatar, l'Inde, etc, me semble passablement déplacées. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 26 novembre 2022 Share Posté(e) le 26 novembre 2022 Et quelle entreprise équivalente à Renk avons nous en France? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 26 novembre 2022 Share Posté(e) le 26 novembre 2022 Il y a 5 heures, prof.566 a dit : Et quelle entreprise équivalente à Renk avons nous en France? Renk France ... Clairon 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 26 novembre 2022 Share Posté(e) le 26 novembre 2022 4 minutes ago, Clairon said: Renk France ... Clairon C'est une société allemande non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Cyrano500 Posté(e) le 26 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 novembre 2022 Il y a 2 heures, prof.566 a dit : C'est une société allemande non? Oui et Non Avant le rachat par Renk, le boîte s'appelait SESM Leurs transmissions vendues sont toujours les ESM [xxx] de l'ancienne SESM, l'Allemagne n'a rien apporté hormis faire pourrir un concurrent Français qui la gênait Si seulement cette aventure avait servie de leçon... 1 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 27 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 novembre 2022 Un article émanant du coeur de l'Europe. Il est équilibré ni trop pro ni anti français. Mais ils met totalement en valeur les nouveau besoin d'autonomie des européens et le besoin de s'appuyer sur la France. Pawel Zerka est chercheur politique au Conseil européen des relations étrangères. Observateur attentif des politiques française et polonaise. https://ecfr.eu/article/the-case-for-defence-how-russias-war-on-ukraine-has-proved-france-right/ Les arguments en faveur de la défense : comment la guerre de la Russie contre l’Ukraine a donné raison à la France Les vieux stéréotypes sur la position de la France sur la Russie n’étaient pas totalement injustifiés. Mais en 2022, les actions et les paroles de Paris méritent une plus grande attention de la part d’autres capitales de l’UE longtemps méfiantes quant aux motivations des Français . Pawel Zerka @PawelZerka sur Twitter La guerre en Ukraine a confirmé la validité de l’approche de certains pays européens vis-à-vis de la Russie et de leur propre défense. La Pologne peut maintenant se sentir justifiée dans sa méfiance de longue date à l’égard de la Russie, ainsi que dans son insistance sur le rôle crucial des États-Unis pour la sécurité européenne. Pendant ce temps, l’espoir de l’Allemagne avant 2022 de convertir la Russie en un partenaire fiable grâce à l’interdépendance économique s’est avéré être une chimère – poussant le chancelier Olaf Scholz à annoncer un revirement allemand qui comprend une augmentation majeure des dépenses militaires et une diversification des importations d’énergie. Pour d’autres États membres, cependant, les choses ne sont pas aussi claires. La France est un exemple particulièrement frappant et important. La guerre juste à l’extérieur des frontières de l’Union européenne démontre la nécessité de renforcer les capacités militaires du continent – ce que le président Emmanuel Macron préconise depuis 2017. En effet, la France à capacité nucléaire – avec l’armée la plus puissante de l’UE, une industrie de défense florissante, un partenariat de sécurité avec le Royaume-Uni et un siège au Conseil de sécurité de l’ONU – a les meilleures références pour mener un tel projet. Sur d’autres questions majeures de sécurité européenne, on peut noter que la France a importé peu de gaz de Russie, ayant pris la décision d’étendre la production d’énergie nucléaire à la suite du « choc pétrolier » des années 1970. Ainsi, la guerre a probablement aidé Paris à se sentir doublement justifié : dans ses appels à l’autonomie stratégique de l’Europe au fil des ans et dans la valeur qu’elle accorde depuis longtemps à la sécurité énergétique. Le problème est que – en regardant de Varsovie, Tallin ou Stockholm – la France s’est en fait révélée doublement fausse. Tout d’abord, Paris a sous-estimé l’engagement et le caractère indispensable de Washington en faveur de la sécurité européenne, le rôle démesuré des États-Unis dans le soutien à l’Ukraine cette année, jetant le doute sur l’idée que l’Europe pourrait un jour devenir stratégiquement autonome des États-Unis. Deuxièmement, la France a longtemps semblé trop désireuse de s’engager avec la Russie – après l’annexion de la Crimée par cette dernière en 2014 et même depuis son invasion totale de l’Ukraine cette année. Le souvenir des réflexions de Macron en 2019 sur la « mort cérébrale » de l’OTAN et sa rencontre à Brégançon avec Vladimir Poutine la même année approfondissent cette méfiance sous-jacente à l’égard de la France pour de nombreux décideurs politiques d’Europe de l’Est et du Nord ; leurs soupçons actuels sur les tentations d’apaisement de la France ne sont pas surprenants. Cependant, tout comme trop d’autosatisfaction dissonante à Paris pourrait être mal avisée, ceux qui s’en tiennent à un stéréotype de la France risquent de négliger un changement significatif dans l’approche du pays – non seulement sur la Russie, mais aussi sur l’OTAN et sur la défense nationale et européenne. Le tour de la France Les critiques à l’égard de la France deviennent de plus en plus injustes, même si le stéréotype était autrefois largement justifié. Paris avait déjà commencé à revoir son approche vis-à-vis de la Russie avant le 24 février 2022. Cela a été provoqué principalement par la rivalité de Moscou au Sahel, où la Russie a supplanté les forces de l’UE dirigées par Français en tant que principal partenaire militaire du Mali. L’invasion de l’Ukraine de cette année a ensuite accéléré la réflexion – et il y a des signes d’un tournant majeur. En 2022, la France a considérablement renforcé sa présence militaire sur le flanc est de l’OTAN – en Roumanie (où elle est désormais la « nation-cadre » de l’alliance), ainsi qu’en Lituanie et en Estonie. Et, bien que le soutien militaire de la France à l’Ukraine soit limité par rapport aux États-Unis ou même à la Grande-Bretagne, ses efforts se sont révélés particulièrement utiles sur le champ de bataille. Par exemple, les obusiers automoteurs Caesar de fabrication Français ont joué un rôle clé dans la contre-offensive ukrainienne dans la région du Donbass. Français armes arrivent probablement en Ukraine en plus grandes quantités que ne le montrent les données officielles, et la France s’est engagée à former 2 000 soldats ukrainiens. En termes d’engagement avec la Russie, Macron a reçu beaucoup de critiques pour ses conversations avec Poutine. Mais des images du 24 février montrent le président ukrainien Volodymyr Zelensky demandant à Macron de contacter Poutine, tandis que la transcription de l’appel ultérieur entre le Français et les dirigeants russes dépeint le premier sous un jour favorable. En outre, Macron insiste souvent sur la nécessité de négociations de paix, mais il a également été clair sur le fait que l’Ukraine devrait décider quand le moment est venu pour celles-ci. À au moins une occasion, il a reconnu que l’objectif de l’Ukraine dans cette guerre est de retrouver ses frontières de 1991, ce qui signifie reprendre la Crimée. Cela va plus loin que d’autres dirigeants d’Europe occidentale, tels que Scholz – bien que le président reste ambigu sur la question de savoir si son pays partage officiellement l’objectif de l’Ukraine. Le récent examen stratégique national du gouvernement Français charge la France de devenir un moteur de la coopération entre l’UE et l’OTAN Le récent examen stratégique national du gouvernement Français codifie plusieurs de ces changements. Il charge la France de devenir un moteur de la coopération entre l’UE et l’OTAN. Cela place fermement les arguments en faveur de l’autonomie stratégique de l’Europe au sein de l’alliance (plutôt qu’en opposition à elle), ce qui devrait contribuer à réduire les soupçons des États membres de l’est et du nord de l’UE. L’examen indique également clairement que l’autonomie stratégique au sein de l’OTAN devrait se concentrer en grande partie sur le renforcement de la coopération entre l’industrie de défense (plutôt que, par exemple, sur la construction d’une armée européenne). La révision – et le discours d’accompagnement de Macron à Toulon – a également donné à Paris l’occasion de réaffirmer sa politique de dissuasion nucléaire, menée depuis au moins 2018, qui est de reconnaître la dimension européenne des « intérêts vitaux » de la France. Il confirme que cette politique peut s’appliquer aux attaques en dehors Français territoire, corrigeant la récente gaffe de Macron selon laquelle une frappe nucléaire en Ukraine ne mettrait pas en danger les intérêts vitaux de la France et n’appellerait donc pas une réponse nucléaire de la France. Les références à une « économie de guerre » figurent également en bonne place dans l’examen, principalement en ce qui concerne la manière dont l’industrie Français de défense devrait se préparer à assurer et, si nécessaire, à augmenter sa production en réponse aux exigences de la guerre en cours. Macron a été l’un des rares dirigeants européens à parler ouvertement de ce sujet ces derniers mois. Enfin, le nouveau document indique que la France préparera ses forces armées à un « conflit de haute intensité », comme la guerre actuelle en Ukraine. Ce serait une transformation majeure pour l’armée Français. Tourner les autres Le nouveau positionnement de la France a peu de chances de convaincre tout le monde. En effet, pour un groupe d’experts Français, seul un tournant plus radical dans la politique étrangère du pays peut surmonter les stéréotypes. Selon eux, la France doit augmenter considérablement son soutien militaire à l’Ukraine pour devenir l’un de ses principaux donateurs – au lieu d’être à la traîne derrière le Royaume-Uni, la Pologne et même l’Estonie. Il pourrait également devenir le premier pays à fournir des chars et des avions de combat occidentaux. La France devrait également renoncer à sa prétention de servir de « puissance d’équilibre » vis-à-vis de la Russie et communiquer sa solidarité avec l’Ukraine de manière sans ambiguïté. De telles exigences ne représentent rien de moins qu’un appel à une Français Zeitenwende. Beaucoup de ces idées s’avéreront hors de portée, mais elles soulignent utilement la nécessité pour la France de ne pas se reposer sur ses lauriers – ainsi que de fournir des conseils sur la façon de procéder. L’appel de Macron à l’autonomie stratégique européenne serait plus fort si la France intensifiait son soutien militaire, humanitaire et financier à l’Ukraine. Macron pourrait également préciser qu’il partage l’objectif de Zelensky de rétablir les frontières de l’Ukraine de 1991. Au-delà de cela, le pays devra démontrer et maintenir sa nouvelle posture à long terme (y compris au sein de l’OTAN) pour reconstruire ses références auprès des États membres de l’est et du nord de l’UE. Cependant, le contexte extérieur accroît l’urgence pour l’Europe de devenir plus autonome dans sa sécurité. Et la France ne peut assumer seule toute la responsabilité des progrès dans ce sens. Quel que soit le parti qui gouverne à Washington, la dure réalité d’une rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine ne permettra pas aux Américains de s’impliquer autant dans la sécurité européenne que beaucoup en Europe l’espèrent. Il appartient donc également aux autres États membres de l’UE de tirer les bonnes conclusions de ce contexte – et de répondre à la nouvelle position de Paris. Le besoin le plus immédiat est que les Européens coordonnent mieux leurs livraisons de réarmement et d’armes à l’Ukraine, ce qui nécessite des achats conjoints de défense. Et, selon le récent examen de la défense de l’UE, les principaux risques à moyen et à long terme comprennent des décisions de dépenses déconnectées entre les États membres et une dépendance à l’égard de fournisseurs non européens. L’Allemagne et la Pologne, par exemple, investissent une grande partie de leurs budgets militaires accrus dans des produits américains et sud-coréens prêts à l’emploi. Si eux et d’autres continuent dans cette voie, les forces européennes risquent de devenir de plus en plus fragmentées. L’UE pourrait également perdre une occasion unique : ensemble, les budgets de défense des États membres pourraient fournir non seulement des armées plus cohérentes, mais aussi plus capables et autonomes grâce à des économies d’échelle et au développement de la base industrielle et technologique européenne. En effet, l’examen de l’UE conclut que les États membres devraient coordonner leurs objectifs en matière de capacités militaires à long terme et améliorer la collaboration en matière d’investissement dans la défense. Cela fait écho à l’argument Français selon lequel « l’autonomie stratégique européenne dépend de capacités industrielles de défense européennes robustes qui répondent à ses propres besoins ». Devenir plus favorable à l’idée d’une autonomie stratégique européenne est dans l’intérêt de tous les États membres de l’UE, qu’ils fassent encore pleinement confiance à la France sur ce point ou non. Adopter cette direction pour l’avenir de la défense européenne représentera également un nouveau défi pour les Polonais transatlantiques. Il ne leur suffira pas de souligner qu’ils avaient raison sur la Russie. Tout comme Berlin donne à son Zeitenwende 1 2 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 27 novembre 2022 Share Posté(e) le 27 novembre 2022 Le problème de tout çà et le conflit ukrainien le montre bien c'est qu'il faut remonter les capacités industrielles de la France. Comment aurait-on pu fournir des générateurs électriques sinon ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 27 novembre 2022 Share Posté(e) le 27 novembre 2022 il y a 8 minutes, herciv a dit : Le problème de tout çà et le conflit ukrainien le montre bien c'est qu'il faut remonter les capacités industrielles de la France. Comment aurait-on pu fournir des générateurs électriques sinon ? Evidemment, la dramatique de la guerre en Ukraine a pour conséquence de focaliser les attentions en mode binaire "pour ou contre" a propos de tout avec un effet de masque sur les autres aspects................. .......................et la Georgie ? et l'Arménie ? et les Républiques d'Asie centrale ? et l'Iran ? et l'Afrique ? et l'Amérique du Sud ?...........et la Chine ? !!!!! Bien sûr la "focale" concerne aussi et surtout l'aspect temporel, la guerre en Ukraine ça se joue maintenant, dans l'urgence absolue....ça ne laisse aucune place pour les notions de nuances. Le seul argument concret c'est "ou je (on) gagne, ou je (on) perd"......à partir d'angles de vue et de sensibilités diverses.... ......mon maître a penser préféré, c'est Monsieur de la Palisse 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 18 février 2023 Share Posté(e) le 18 février 2023 Pour RIGOLER ou PLEURER ... Économie de guerre : Le règlement européen REACH risque d’entraver la montée en puissance des stocks de munitions https://www.opex360.com/2023/02/18/economie-de-guerre-le-reglement-europeen-reach-risque-dentraver-la-montee-en-puissance-des-stocks-de-munitions/ MUNITIONS .... "la tâche s’annonce compliquée. D’une part en raison des critères ESG [Environnement, Social, Gouvernance] qui, mis en avant par la commission européenne, excluent l’industrie de l’armement. Et d’autre part à cause de ce certains règlements, comme REACH [Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals] dont l’objectif est d’assurer un « niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement, ainsi qu’à renforcer la compétitivité du secteur des substances chimiques et l’innovation »." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 18 février 2023 Share Posté(e) le 18 février 2023 En bref, on (l'Europe) n'a besoin de personne pour se mettre des chaines et boulets aux pieds, on le fait tout seul comme des grands (c--s). Il faudrait que toute cette belle mécanique mise en place pour entraver sous divers prétextes revienne poser ses rouages sur terre ou l'urgence est déjà à notre porte ! L'écologie et la "santé des gens" c'est très bien en temps de paix mais hélas est mise à mal avec le conflit actuel ou la réactivité sur l'effort de guerre devrait pourtant primer et ou les morts s'entassent chez les belligérants. Ah, la finance s'est fait une "virginité" et l'industrie de l'armement c'est mal, sauf quand on en à besoin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. SLT Posté(e) le 20 février 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 février 2023 Non, non et non. Pointer du doigt REACH (lancé par l'UE dans les années 2000) pour dire que ça pose des problèmes dans l'approvisionnement en munitions, c'est regarder par le petit bout de la lorgnette et oublier de prendre du recul. Le but de REACH est d'éviter les contacts prolongés pour les clients et travailleurs avec des matières CMR et autres joyeusetés dangereuses sur le long terme. C'est pour toute l'industrie chimique (donc quasiment toute l'industrie en réalité, sauf le dématérialisé) et ça a permis de se rendre compte que certains composants devaient disparaître des objets pour éviter les cancers ou problèmes de "toxicité accumulative". HORS, les entreprises de défense ont généralement des dérogations, quand une alternative viable et efficace n'est pas disponible. Le but étant de garantir le même niveau de performance en évitant les dépôts de poussières de plomb dans les poumons des militaires, par exemple... (vraie problématique encore non résolue malgré les nombreux travaux dans TOUTES les entreprises qui fabriquent des amorces et des munitions, et celui qui trouvera une solution et en déposera le brevet sera en possession du Graal pour une dizaine voir une vingtaine d'années en Occident.) ÇA N'EMPÊCHE PAS DE FABRIQUER DES MUNITIONS. L'impératif de défense prenant le pas sur la protection de la santé (dérogation pour rappel) des tireurs et des ouvriers des lignes de fabrication. Le vrai problème ici est plutôt une reprise d'activité normale après une période de coupure (2020-2022 en gros : Covid) qui doit se faire transformer en une activité extrême, alors que les fournisseurs de matières premières commencent à peine à re-compléter leurs stocks d'avant la pandémie. La demande accrue des ministères de défense oublie simplement que l'inertie d'une chaîne de fabrication n'est pas juste liée à l'inertie de la boîte qui transforme le produit fini. Le dernier exemple que j'ai en tête est Eurenco, dont les chaînes attendent du coton (de Chine) pour pouvoir fabriquer la nitrocellulose nécessaire pour les obus d'artillerie... On ne peut pas créer cette matière première sans un minimum de planification et d'anticipation, et le niveau des commandes de ces dernières années ne pointait absolument pas vers une augmentation des volumes à prévoir. À qui la faute dans ce cas là par exemple ? (Personnellement, je ne suis pas prêt à faire pourrir la santé des gens qui fabriqueraient des munitions sur le long terme, ça me poserait un problème de conscience de leur dire qu'ils peuvent manipuler tranquillement en sachant qu'ils absorberont du plomb, de l'antimoine et du strontium, qui vont leur créer des soucis graves de santé 10-20 ans après.... Déjà qu'ils acceptent de travailler dans un secteur qui a du mal à recruter et fidéliser ses bons techniciens, si en plus ils finissent avec une fin de vie misérable, raccourcie et compliquée (pour ne pas dire dégueulasse) à cause de ces produits, ça va être joyeux la production de munitions après ça quand ça se saura... Il y a une raison pour laquelle ces produits sont retirés de l'industrie, et que l'industrie de défense cherchent activement à les remplacer malgré les dérogations...) 2 2 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 23 avril 2023 Share Posté(e) le 23 avril 2023 Fil tombé bien loin dans le Forum ... que je réveille volontairement https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-23-avril-2023-4560369 Ce dimanche midi 23 avril 2023, Thierry BRETON commissaire européen en charge - lourde - "depuis 2019, il est nommé commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, du tourisme, du numérique, de l'audiovisuel, de la défense et de l'espace." ( wiki ) J'en recommande l'écoute - replay - car il défend bien son rôle et note les "bons points" de l'Europe ( forcément diront certains ... ) mais discret - volontairement - sur le tandem franco-allemand 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 22 mai 2023 Share Posté(e) le 22 mai 2023 Grâce à Bernard GUETTA ( B G ) un nouveau réveil de ce fil ... Livre "La Nation européenne" qui vient de paraître Je reprends des traces d'interviews de B G Pour lui le "troisième acte" de l'unité européenne est né grâce à Trump, à Emmanuel Macron, au Covid et à Poutine. Pour Bernard Guetta, "la nation" européenne" se vit comme un "plébiscite de tous les jours" : de fait ! Quel pays ne souhaite pas rentrer dans l'Europe ? La Norvège, mais elle est membre de l'Otan, et de l'espace économique européen. Donc quasi comme "européen". La Suisse n'en finit pas d'hésiter ... Mais ils s'en rapprochent jour après jour. Les Britanniques: "après leur excès de folie, ils reviendront dans l'Europe + vite qu'on ne le pense". Après le marché commun ( acte 1 ), puis la monnaie unique, nous voilà à l'acte 3. " "Trump a fait tomber le tabou formidable qui pesait sur l'idée même d'une défense commune, idée que la France était jusqu'alors seule à plaider." "E. Macron a anticipé, conceptualisé et formulé l'évolution à laquelle nous assistons aujourd'hui dès le 27 septembre 2017, dans son discours à la Sorbonne pour une Europe souveraine, unie et démocratique... Intuition formidable d'un tournant historique.. Il en est le concepteur intellectuel." "Le Covid a brisé le 2-ème tabou, absolument sacré, phénoménal: celui des critères de Maastricht qui plafonnent, par traité donc, les niveaux de dettes et de déficit public des états"...."que l'Union emprunte 750 milliards d'euros au nom des 27 pour un fond de relance face à la crise économique"..."nous redécouvrons Keynes après 40 ans de triomphe mondial du néolibéralisme. L'Europe vit là une révolution" La guerre russe en Ukraine ... "L'Estonie à sommé les 26 autres états membres de faire un pas décisif dans la direction d'une défense commune: l'achat d'armements en commun... L'Union est déjà politique puisqu'elle met désormais le régalien en commun - la politique étrangère, la défense, les investissements militaires. nécessité fait loi" Nouveau concept de Emmanuel Macron : "la communauté politique européenne" ( CPE ) en vue de l'élargissement futur : "il s'agit plus d'une intuition que d'un projet abouti" 9 ou 10 pays dont l'Ukraine ... "un himalaya de conditions pour devenir membres 15 ou 20 ans plus tard. " "Balkans immense déception dont profitent Chine, Russie et la Turquie d'Erdogan." ... "les opinions publiques de ces pays s'éloignent du projet européen à cause de cette déception"... mais finiront par y revenir...Il faut inventer autre chose que des institutions qui s'essoufflent à 27 Au début de son récit B G propose une mesure iconoclaste: Transformer le siège strasbourgeois du parlement européen en une sorte de "Pentagone européen" RAPPEL la 2-ème réunion de la CPE aura lieu le 1-er juin 2023 en Moldavie ... "Symbole très fort... le continent entier se réunit, à l'exception de al Russie, pour dire d'une seule voix qu'il entend autant que possible protéger la Moldavie des appétits de Moscou" Interview plus récent encore ( pas écouté ) : https://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20/bernard-guetta-il-est-deplorable-que-nous-ayions-pris-autant-de-retard-dans-la-construction-dune-defense-europeenne-4184409 Bernard Guetta : «Il est déplorable que nous ayons pris autant de retard dans la construction d'une défense européenne» 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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