Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel

[JulietBravo]

Il y a 10 heures, Alberas a dit :

La réponse est donnée quelques messages plus haut

J’avais loupé l’« argument », sorry.

Mais quand je lis ceci :

« L’armée de l’air égyptienne est sur le point de renforcer ses capacités aériennes avec l'arrivée imminente du premier lot de six chasseurs Dassault Rafale F3, attendu d'ici la fin de l'année. L'un de ces jets supersoniques, déjà marqué des marquages égyptiens et de l'inscription "EM09" sur la queue, a récemment été repéré dans les installations du constructeur en France. »

Je n’en déduis pas que 6 rafales égyptiens ont été livrés au S2, ni même que 6 avions seront livrés…

On a à peine vu le premier rouler / voler il y a quelques jours / semaines, donc de là à croire que 6 seront partis de France avant le 31 décembre, c’est aller un peu vite en besogne, AMHA…

[Alberas]

Nous nous basons sur des "sources bien informées".

Sinon, il faut attendre les communiqués de DA.

[Claudio Lopez]

https://fr.yahoo.com/news/qui-est-bernard-charles-le-patron-du-cac-40-le-mieux-paye-de-france-depuis-plusieurs-annees-145859652.html

Étonné que dans l'univers Dassault, c'est le patron salarié de Dassault Système qui touche le jackpot grâce à ses stock options et les actions... Et surpasse de loin les rémunérations de Trappier. 

Trappier qui est aussi patron salarié a lui aussi acquis une petite fortune mais il n'arrivera jamais à la cheville de Charles... 

Il faut dire que la valeur boursière de Dassault Système a surpassé celle de sa maison mère. Grâce aux choix judicieux de Charles depuis ces 10 dernières années... 

Bravo à lui. 

[Glenans29]

48 minutes ago, Claudio Lopez said:

https://fr.yahoo.com/news/qui-est-bernard-charles-le-patron-du-cac-40-le-mieux-paye-de-france-depuis-plusieurs-annees-145859652.html

Étonné que dans l'univers Dassault, c'est le patron salarié de Dassault Système qui touche le jackpot grâce à ses stock options et les actions... Et surpasse de loin les rémunérations de Trappier. 

Trappier qui est aussi patron salarié a lui aussi acquis une petite fortune mais il n'arrivera jamais à la cheville de Charles... 

Il faut dire que la valeur boursière de Dassault Système a surpassé celle de sa maison mère. Grâce aux choix judicieux de Charles depuis ces 10 dernières années... 

Bravo à lui. 

Edelstenne aussi c’est du lourd grâce notamment à ses billes dans DS.

[Pakal]

il y a 57 minutes, Claudio Lopez a dit :

https://fr.yahoo.com/news/qui-est-bernard-charles-le-patron-du-cac-40-le-mieux-paye-de-france-depuis-plusieurs-annees-145859652.html

Étonné que dans l'univers Dassault, c'est le patron salarié de Dassault Système qui touche le jackpot grâce à ses stock options et les actions... Et surpasse de loin les rémunérations de Trappier. 

Trappier qui est aussi patron salarié a lui aussi acquis une petite fortune mais il n'arrivera jamais à la cheville de Charles... 

Il faut dire que la valeur boursière de Dassault Système a surpassé celle de sa maison mère. Grâce aux choix judicieux de Charles depuis ces 10 dernières années... 

Bravo à lui. 

Au moins les PDG de DS et DA restent et payent leurs impôts en France, pas comme le PDG de Schneider qui dirige son entreprise depuis Dubaï...

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-francais-schneider-electric-est-dorenavant-dirige-depuis-dubai-2131719

[g4lly]

Il y a 10 heures, Pakal a dit :

Au moins les PDG de DS et DA restent et payent leurs impôts en France, pas comme le PDG de Schneider qui dirige son entreprise depuis Dubaï...

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-francais-schneider-electric-est-dorenavant-dirige-depuis-dubai-2131719

Mais au moins Schneider monte largement en bourse pas comme DS ... +46 vs -25% ... tu te dis que de "Dubaï" on gouverne plus juste visiblement.

[Glenans29]

11 hours ago, Pakal said:

Au moins les PDG de DS et DA restent et payent leurs impôts en France, pas comme le PDG de Schneider qui dirige son entreprise depuis Dubaï...

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-francais-schneider-electric-est-dorenavant-dirige-depuis-dubai-2131719

Ça n’est pas objectivement illogique que le PDG de Schneider ne soit pas basé en France, l’indice est d’ailleurs dans l’article.

[Claudio Lopez]

Il y a 13 heures, Glenans29 a dit :

Edelstenne aussi c’est du lourd grâce notamment à ses billes dans DS.

Edelsteene est hors catégorie, sa fortune personnelle dépasse les 5 milliards... Normal, il est co-fondateur de Dassault Système, il y a mis toute ses économies pour fonder la boîte... Et comme la valeur de la boîte à été multiplié par 1000 depuis sa création. Ceci explique cela 

Alors que Charles et Trappier sont juste des patrons salariés à qui on a offert des parts de l'entreprise suite à leurs excellents résultats. 

Modifié le 19 novembre 2024 par Claudio Lopez

[Claudio Lopez]

Il y a 12 heures, Pakal a dit :

Au moins les PDG de DS et DA restent et payent leurs impôts en France, pas comme le PDG de Schneider qui dirige son entreprise depuis Dubaï...

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-francais-schneider-electric-est-dorenavant-dirige-depuis-dubai-2131719

Comme le mentionne l'article, 80 % des unités de production et 90 % de son marché est hors de France. Donc le fait qu'il pilote le groupe à Dubai n'a rien de choquant. Toute fois, la maison mère reste en France 

[mgtstrategy]

vous etes relou avec votre HS

[Alberas]

Retour sur le sujet de la production ...

https://www.usinenouvelle.com/article/l-armee-de-l-air-veut-que-dassault-accelere-ses-livraisons-de-rafale.N2222906

Une petite saute d'humeur de l'AAE qui craint de passer derrière les contrats export?

[Titus K]

il y a 32 minutes, Alberas a dit :

https://www.usinenouvelle.com/article/l-armee-de-l-air-veut-que-dassault-accelere-ses-livraisons-de-rafale.N2222906

C'est confus comme article non ?

Ca parle de prélever des avions Indiens dont le contrat n’a pas encore été signé pour une livraison avant 2027 ??? Ils parlent des M ? 

[Alberas]

il y a 25 minutes, Titus K a dit :

C'est confus comme article non ?

Ca parle de prélever des avions Indiens dont le contrat n’a pas encore été signé pour une livraison avant 2027 ??? Ils parlent des M ? 

Je n'ai pas l'article complet.

Je comprends que c'est lié à la livraison des 6 M2000 à l'Ukraine et donc à une demande d'anticiper sur le lancement de la dernière tranche dans le budget 2025.

« Les livraisons des Rafale doivent être programmées dans cette optique en vue de remplacer les flottes Mirage 2000-5 et Mirage 2000D rénovés [retrait en 2035]. Or, la LPM 2024-2030 fixe à 137 le nombre de Rafale dont disposera l’AAE à l’horizon 2030, soit 48 avions de moins que la cible de 185 Rafale fixée par la LPM 2019-2025. La perte récente de 2 Rafale B et les hypothèses de cessions de Mirage 2000-5 aux FAU laissent présager à ce stade de la programmation un passage sous les 185 avions de chasse pendant 10 ans [2026-2036] », a souligné le rapporteur.

[Titus K]

il y a 3 minutes, Alberas a dit :

Je n'ai pas l'article complet.

 

Citation

L’armée de l’Air veut que Dassault accélère ses livraisons de Rafale

L’Armée de l’air veut compenser la cession des Mirage 2000-5 promis à l’Ukraine en accélérant les livraisons des Rafale commandés initialement pour 2027. L'institution souhaiterait pouvoir prélever des appareils en cours d’assemblage pour les clients à l'export de Dassault Aviation.

 

Pour servir tous ses clients, Dassault Aviation ambitionne de produire jusqu'à 3 Rafale par mois. 

Dassault Aviation va-t-il devoir livrer plus vite ses Rafale aux armées françaises à cause de la guerre en Ukraine ? Sûrement. En tout cas, c’est ce que souhaite l’armée de l’Air et de l’Espace. La raison est simple : elle veut compenser avec des Rafale les avions Mirage 2000- 5 de sa flotte que le gouvernement français a promis de livrer à Kievdès le premier semestre 2025. «Forcément, cela percute un peu le format de l’aviation de chasse. Le ministère l’a très bien compris et on a regardé comment on pouvait pallier cette cession», a indiqué Jérôme Bellanger, le chef d'état-major de l'armée de l'Air (CEMAAE). Le général d'armée aérienne s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec les journalistes de l’AJD (association des journalistes de défense) le 20 novembre à Paris.

En juin dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la livraison d’avions de chasse Mirage 2000-5, avec des pilotes et mécaniciens ukrainiens déjà en formation. Le ministre des Armées et des Anciens combattants avait précisé que ces appareils seraient adaptés aux missions air-air et air-sol. Toutefois, l’armée de l’air misait encore sur ces appareils, «moins d’une vingtaine», qui doivent arriver en fin de vie uniquement dans les années 2030. Cela rappelle ce qui s'était passé en 2021 quand la France avait confirmé l'achat de 12 Rafale à Dassault Aviation. Cette commande venait alors compenser les 12 appareils qui seraient prélevés à l’armée de l’Air française dans le cadre du contrat signé avec la Grèce.
 

Prélever des avions prévus pour l'export

Pour continuer à remplir l’entièreté de ses missions, l’armée de l’air entend combiner plusieurs dispositifs s’appuyant sur les Rafale. Dans l’immédiat, elle va déporter la charge des missions qui était assurée sur les Mirage 2000-5 sur les avions de Dassault Aviation déjà disponibles. «Les Rafale feront plus d’heures de vol par an que ce qui était initialement prévu» explique le général d'armée aérienne. Du fait d’une usure accélérée, cela va s’accompagner par l’achat des pièces et des capacités supplémentaires.

À moyen terme, l’Armée de l’Air entend surtout accélérer le calendrier de livraison des Rafale déjà commandés à Dassault Aviation. Au lieu d’avoir des avions livrés en 2027, elle espère ainsi pouvoir prélever des avions de la chaîne de l’avionneur prévus pour l’export, mais dont le contrat n’a pas été encore signé avec le client final. Comme pour l’Inde. «Cela dépend des usines Dassault», reconnaît le gradé.
 

Une cadence difficile à augmenter

En effet, le constructeur peine à augmenter ses cadences de production et vise l’objectif d’assembler trois appareils par mois. L’an dernier, Dassault Aviation a livré seulement 13 Rafale, dont deux pour l’export, contre un objectif de 15 appareils. Il y a une difficulté supplémentaire. En multipliant les succès à l’étranger, Dassault Aviation croule désormais sous les commandes. Au total, l'avion a été commandé à plus de 500 exemplaires, dont 261 à l'export. S’il veut ou doit privilégier les forces françaises, devra-t-il faire patienter ses clients étrangers ? Ou encore augmenter ses cadences jusqu’à quatre appareils par mois ? 

En début d’année, la Direction générale de l’armement (DGA) avait notifié à Dassault Aviation et ses partenaires industriels (Thales, Safran et MBDA) le contrat pour la 5e tranche de production du programme Rafale. Ce contrat, correspondant à un investissement de plus de 5 milliards d’euros prévu par la Loi de programmation militaire 2024-2030, comprend la production de 42 appareils destinés à l’armée de l’Air et de l’Espace. Le premier avion de la 5e tranche devait alors être livré dès 2027.

 

Modifié le 20 novembre 2024 par Titus K

[Asgard]

56 minutes ago, Alberas said:

« Les livraisons des Rafale doivent être programmées dans cette optique en vue de remplacer les flottes Mirage 2000-5 et Mirage 2000D rénovés [retrait en 2035]. Or, la LPM 2024-2030 fixe à 137 le nombre de Rafale dont disposera l’AAE à l’horizon 2030, soit 48 avions de moins que la cible de 185 Rafale fixée par la LPM 2019-2025. La perte récente de 2 Rafale B et les hypothèses de cessions de Mirage 2000-5 aux FAU laissent présager à ce stade de la programmation un passage sous les 185 avions de chasse pendant 10 ans [2026-2036] », a souligné le rapporteur.

mmmm... attention aux chiffres de la LPM, le ministre a annoncé en commission que l'unité regardée avait changé. Dans la nouvelle LPM, on ne parle plus d'équipements cibles (commandes + équipements en ligne) mais d'équipements livrés

Modifié le 20 novembre 2024 par Asgard

[HK]

2 hours ago, Asgard said:

attention aux chiffres de la LPM, le ministre a annoncé en commission que l'unité regardée avait changé. Dans la nouvelle LPM, on ne parle plus d'équipements cibles (commandes + équipements en ligne) mais d'équipements livrés

Sais pas trop a quoi tu fais reference? La LPM fixe les parcs de matériels a différentes dates (fin 2023, fin 2030, horizon 2035 etc)... la méthode n'a pas changé dans la nouvelle LPM...

137 Rafale air dans la LPM 2024-2030 ("Fin 2030"): https://www.gorssa.fr/LPM 2024-2030.pdf

185 Rafale air dans la LPM 2019-2025 ("Ambition 2030"): https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/ministere-armees/JOE_20180714_0161_0001_LPM2019-2025.pdf

 

Modifié le 20 novembre 2024 par HK

[Asgard]

@HK vidéo retrouvée, c'était pas en commission mais lors d'une audition au Sénat sur le budget des armées et la LPM qui était en discussion. (à 24min, de mémoire il en reparle ensuite dans les réponses aux questions mais flemme de me retaper les 2h de video ^^')

 

Modifié le 20 novembre 2024 par Asgard

[Alberas]

Un autre article sur le sujet. Pour moi, ça ressemble à une plaidoirie éviter l'inverse (des Rfale français redirigés vers l'export)

https://www.avionslegendaires.net/?p=108325

 

[Ponto Combo]

Les EV chez DA avec un peu de tourisme en Provence et au Colorado...

 

Modifié le 8 décembre 2024 par Ponto Combo

[Bechar06]

il y a une heure, Ponto Combo a dit :

es EV chez DA avec un peu de tourisme en Provence et au Colorado...

Date un peu, après le 6X aux USA... déjà vu, sans doute ici ...  MAIS BIEN FAIT !  et beaux zavions 

[Patrick]

il y a 51 minutes, Bechar06 a dit :

Date un peu, après le 6X aux USA... déjà vu, sans doute ici ...  MAIS BIEN FAIT !  et beaux zavions 

Oui déjà postée ici il y a un petit moment mais excellent reportage.

[mgtstrategy]

https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/dassault-la-revolution-silencieuse-les-secrets-dune-guerre-de-succession-M4YAQKOVOJBUFBLDDQFDZQVK3E/

 

Qui a un compte ?

[Ronfly]

il y a 39 minutes, mgtstrategy a dit :

https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/dassault-la-revolution-silencieuse-les-secrets-dune-guerre-de-succession-M4YAQKOVOJBUFBLDDQFDZQVK3E/

 

Qui a un compte ?

Et voilou monsieur ;)...

Révélation

Dassault, la révolution silencieuse : les secrets d’une guerre de succession

Economie. Le 9 janvier 2025, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, prendra également la tête de tout l’empire Dassault. Une passation de pouvoir et un changement d’ère.

Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, prendra la direction du groupe Dassault le 9 janvier prochain.

Les maisons hantées existent. Le 9, rond-point des Champs-Elysées, saint des saints de l’empire Dassault, est peuplé d’ombres. Il faut franchir les hautes grilles, grimper une volée de marches et pénétrer dans le salon d’entrée pour rencontrer les maîtres des lieux. Au mur, sous l’un des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention de Marcel Dassault en 1916, les photos alignées du fondateur du groupe, de ses fils, Claude et Serge, et de l’un de ses petits-fils, Olivier, disparu dans un accident d’hélicoptère en 2021. Cet hôtel particulier, folie du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, qui le fit construire pour satisfaire les désirs de sa maîtresse la comtesse Le Hon, est bien plus qu’une simple adresse. C’est un livre d’histoire.

L’histoire d’abord d’une famille, les Bloch, devenue Dassault au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et dont les tragédies, les déchirements, les haines, les victoires sont indissociables du récit national de ces cent dernières années. L’histoire également d’un groupe, l’un des plus beaux fleurons du capitalisme français, à la croisée singulière de la défense avec Dassault Aviation, ses Mirage et autres Rafale, de la haute technologie avec Dassault Systèmes, champion mondial du logiciel, des médias avec Le Figaro et du monde de l’art avec Artcurial, devenue l’une des plus belles maisons de vente de la planète.

Combien de contrats secrets ont été signés dans les bureaux discrets aux murs coquille d’œuf de ce petit palais ? Ici, le luxe est fané. Pas de toiles de Rothko ou d’un pape quelconque du street art. Des photos d’avions – beaucoup –, des clichés d’Olivier Dassault dans l’une des salles de travail. Quelques huiles, cadeaux d’affaires incongrus, parfois accrochées de guingois. Dans un coin, une commode Louis XV côtoie une imprimante antédiluvienne. De longs couloirs, où s’alignent des rangées de chaises, déboulent sur des escaliers de service qui desservent cuisine et salle à manger. Seules les dorures du salon de réception, ultime hommage à la comtesse et ses caprices, ont traversé les siècles. Les signes de puissance sont ailleurs. Mieux, ils sont invisibles.

Guerre de succession

Le 9 janvier prochain, une petite révolution va troubler le temps figé du siège de la holding qui chapeaute toutes les activités du groupe. Charles Edelstenne, incontournable directeur général du groupe Dassault, va transmettre les clés de l’empire à Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation. Un passage de relais annoncé de longue date, en février dernier, histoire de faire taire les rumeurs. L’ex-comptable du fondateur Marcel, bras droit de Serge et son successeur à la tête de la holding à la mort de ce dernier, a laissé des instructions précises. Pas de fête, ni de dîner surprise. Chez ces gens-là, on ne plastronne pas, on travaille et on tire sa révérence le moment venu. "Quand j’ai quitté le groupe, je n’ai rien fait, c’est dans la tradition", raconte Bernard Monassier, l’ex-notaire de la famille, et ancien membre du comité des sages, ce cénacle de personnalités indépendantes créé par Serge Dassault pour réfléchir aux destinées de l’entreprise.

A bientôt 87 ans, Charles Edelstenne lâche donc la barre. En 2022, atteint déjà par la limite d’âge gravée dans les statuts, il avait été reconduit pour deux ans. Il se serait bien vu continuer encore un peu. Tant d’années au service des Dassault et de leurs entreprises ; toute une vie, et le vide après. Mais les héritiers en ont décidé autrement.

Qui alors pour lui succéder ? L’hypothèse qu’un des descendants de Serge prenne le contrôle a rapidement été écartée. A vrai dire, elle n’a même jamais été envisagée. Trop de détestations, de haines recuites, pas vraiment l’envie, ni les compétences requises glissent les mauvaises langues. Dès lors, la guerre de succession s’est jouée ailleurs, hors de la famille, même si certains héritiers ont bien été tentés de pousser leur champion. Jean-Pierre Raffarin aurait été proposé un temps par Laurent Dassault. Si le CV de l’ancien Premier ministre cochait toutes les cases, notamment celle du carnet d’adresses, très utile pour négocier des contrats d’armement, ses relations trop courtoises avec le pouvoir chinois auraient fait tiquer certains membres de la famille et du comité des sages.

Un fauteuil pour deux

Alors, il y a près de dix-huit mois, décision fut prise de trouver la perle rare en interne. "Le choix s’est fait de façon très tranquille et la décision a été votée à l’unanimité des héritiers de Serge Dassault", explique un intime de la maison. La réalité est un peu plus complexe. Le scénario d’un triumvirat composé d’Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, de Bernard Charlès, celui de Dassault Systèmes et d’Olivier Costa de Beauregard, l’homme des chiffres de la holding, a été échafaudé. Mais le pouvoir ne se divise pas, il s’exerce. Surtout dans la maison Dassault. Exit donc l’attelage baroque et forcément instable. Il a fallu trancher entre les deux barons les plus puissants du royaume : Trappier ou Charlès ?

Le premier, réputé proche de la famille, a été nommé à la tête de Dassault Aviation en 2012. C’est lui qui a décroché les premiers contrats d’exportation du Rafale, extirpant l’entreprise d’une décennie noire en matière de vente à l’étranger et clouant le bec à tous les grincheux qui ont tant dénigré l’avion de combat tricolore. Le second, proche d’Edelstenne, avec lequel il a fondé Dassault Systèmes, a pour lui la puissance financière. "C’est un visionnaire. Un Elon Musk à la française, sans les excentricités et les dérives", s’enflamme un ponte de l’entreprise. En deux décennies, Dassault Systèmes est devenue la cash machine du groupe, avec un chiffre d’affaires de près d’un milliard d’euros supérieur à celui de l’avionneur. Et une capitalisation boursière quasiment trois fois plus élevée. L’une des plus belles réussites de la tech française, ce qui fait dire à son patron que le nom de Dassault est désormais davantage connu à l’étranger pour ses logiciels sophistiqués que pour ses avions de combat. Bernard Charlès aurait-il été fini par irriter certains membres de la famille alors que sa rémunération totale a atteint en 2023, 46,8 millions d’euros, ce qui en fait le dirigeant le mieux payé de toutes les entreprises du SBF 120, d’après les calculs de Proxinvest ?

La pièce est tombée du côté d’Eric Trappier, qui va cumuler son poste de PDG de Dassault Aviation et celui de directeur général de la holding, en plus de sa casquette de président de la très puissante UIMM, le syndicat de la métallurgie. Bernard Charlès, lui, restera aux manettes de Dassault Systèmes mais rapportera directement au conseil de surveillance. Maigre consolation : pas de lien de subordination entre les deux hommes.

Reste à savoir combien de temps ce tandem peut durer. "A court terme, aucun problème, mais je n’en mettrais pas ma main au feu si on se projette à deux ans", souffle un membre du comité des sages. Le 9 janvier, Eric Trappier – qui viendra de fêter ses 65 ans – s’installera donc dans le fauteuil de Charles Edelstenne, dans le bureau, côté jardin, au deuxième étage de l’hôtel particulier du Rond-point. En 1952, lorsque Marcel Dassault acheta ce petit palais, il décida d’occuper deux bureaux. L’un, à l’est, pour admirer l’aube rosir les Champs-Elysées. L’autre, à l’opposé, côté ouest, pour suivre les derniers rayons du soleil caresser les grands arbres du jardin. A son décès, son fils Serge s’était installé dans le premier, préférant l’agitation de la grande avenue au bruissement des frondaisons. Depuis sa mort, la pièce est inoccupée. Elle le restera. Mais les fantômes sont là. Le soleil ne se couche jamais sur la maison Dassault.

 

 

[mgtstrategy]

On oublie complètement de dire que Trappier était pas LE dirigeant de DA mais le co-ceo avec le Daf, lors de sa nomination. Ce dernier a été complètement éclipsé depuis. Mais tjs chez DA

[Picdelamirand-oil]

il y a une heure, mgtstrategy a dit :

On oublie complètement de dire que Trappier était pas LE dirigeant de DA mais le co-ceo avec le Daf, lors de sa nomination. Ce dernier a été complètement éclipsé depuis. Mais tjs chez DA

Pas tout à fait

Citation

Sur sa proposition et avec l'accord de Monsieur Serge DASSAULT et du Conseil d'Administration, il sera remplacé par Monsieur Eric TRAPPIER qui deviendra, à compter du 9 janvier 2013, Président-Directeur Général de DASSAULT AVIATION, assisté de Monsieur Loïk SEGALEN, qui sera Directeur Général Délégué.

https://www.bfmtv.com/economie/patrimoine/placements-epargne/dassault-aviation-nominations-a-la-tete-de-dassault-aviation_AN-201212180235.html