SavoirFer Posté(e) lundi à 06:32 Share Posté(e) lundi à 06:32 Il y a 4 heures, Alexis a dit : Il reste possible de passer Von der Leyen au goudron et aux plumes et de constater que son acceptation du diktat trumpien est nulle et non avenue Tout n'est pas à jeter dans cet accord, la filière aéro y gagne et Éric Trappier doit se frotter les mains. Le Figaro : L’aéronautique échappe aux droits de douane Industrie stratégique pour l’Union européenne, dont elle est leader mondial avec Airbus, l’aéronautique civile, frappée depuis avril dernier par une taxe de 10% sur ses exportations aux États-Unis, obtient ce qu’elle souhaitait : une exemption totale. Soit 0% de droits de douane, ce qui signifie pour la filière européenne, qui emploie plus d’un million de salariés, dont 222.000 en France, le retour à l’accord signé en 1979, exemptant l’aéronautique commerciale de toute taxe. Un soulagement pour cette filière fortement exportatrice – 14 milliards d’euros, dont 9,7 milliards pour la filière française aux États-Unis – alors que planait la menace d’une taxe de 30%. Des deux côtés de l’Atlantique, les complexes flux logistiques de la filière ont incité à un deal raisonnable, d’autant que Boeing, GE ou encore Honeywell plaidaient également en ce sens. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Glenans29 Posté(e) lundi à 08:33 Share Posté(e) lundi à 08:33 12 hours ago, Manuel77 said: Le Nikkei a augmenté après que le Japon a accepté un accord. Je ne peux pas juger s'il était tout aussi nul. Par quel mécanisme l'UE entend-elle influencer le montant des investissements de nos entreprises aux États-Unis ? Moi non plus je ne comprends pas ces histoires de promesses d’investissements. Quand aux achats d’énergie, on en achète de toute façon donc difficile de juger ce que représentent vraiment ces engagements d’achat. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Glenans29 Posté(e) lundi à 08:46 Share Posté(e) lundi à 08:46 9 hours ago, g4lly said: C'est fondamentalement faux le renchérissement via les tarifs ne sera payer pas le consommateur USA seulement s'il est assez riche pour le faire et qu'on a le pricing power suffisant pour augmenter nos prix sur le marché USA d'autant sans perdre de PDM. Or ce qui inquiète aujourd'hui le plus les américains c'est l'inflation et de très très loin. En gros le consommateur USA n'a pas plus de marge que les autres. Quant à notre pricing power je suis circonspect... https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/07/27/les-droits-de-douane-risquent-de-faire-repartir-les-defaillances-des-entreprises-francaises_6624691_3234.html C’est bien le consommateur US qui va payer ces 15% même si évidemment sur la masse de produits concernés dans cetains cas il y aura des changements dans les habitudes de consommation et les parts de marché entre les acteurs. Et même si des produits importés sont remplacés par des produits locaux, la baisse du niveau de concurrence pourrait inciter les acteurs locaux à augmenter leurs prix jusqu'au max possible avant que les tarifs perdent leur aspect protecteur. Il y a très peu d’entreprises capables de baisser leur prix de 15% pour rendre indolore cette taxe pour le consommateur final. Les distributeurs locaux ne peuvent pas vraiment non plus rogner sur leur marge pour aider le partenaire OEM, Soit l’augmentation de prix rend le produit non compétitif et les ventes vont baisser au profit de concurrents locaux ou étrangers moins taxés (s’il y en a), soit le consommateur US paye et voit son pouvoir d’achat grignoté. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) lundi à 08:51 Share Posté(e) lundi à 08:51 L'UE accepte une pilule de 15% https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/l-ue-accepte-une-pilule-de-15-ce7c5fd8d980f32d Le suspense sur les droits de douane ne durera pas jusqu'à la date butoir du 1er août. En tout cas en ce qui concerne l'Europe, qui a plié le genou face à Donald Trump. Un accord qui va renchérir les produits européens (et américains produits en Irlande, diraient les mauvaises langues), mais qui satisfait le monde financier qui craignait le pire. Quoi de mieux qu'un petit weekend de détente sur un green écossais pour signer un accord commercial ? Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont mis d'accord pour instaurer un droit de douane de 15% sur la plupart des marchandises expédiées du vieux continent vers les ports américains. Bruxelles s'est aussi engagée à acheter du gaz américain et à investir sur le territoire des Etats-Unis. En échange… rien. Ce qui relativise l'utilisation de l'expression "se sont mis d'accord". A défaut de partir au combat, l'UE avait ciblé ce taux de 15%, si bien qu'on peut lire çà et là que ce n'est pas si mal. On peut aussi lire des choses du genre "Bruxelles passe sous les fourches caudines de Washington", ce qui est plus élégant et sans doute plus vrai. Cette expression fait référence à l'humiliation subie au 4e siècle avant JC par des guerriers romains face à leurs voisins samnites, lesquels les firent passer sous un tunnel formé de leurs lances croisées. En version simplifiée, on a aussi "et à la fin, c'est Trump qui décide". Les marchés boursiers sont plutôt soulagés : un accord déséquilibré, c'est mieux que pas d'accord du tout, vu de la finance européenne. Vu de Wall Street, un accord avantageux, c'est mieux que tout. Trump continue donc à pousser ses pions selon la stratégie qu'il a mise en place il y a quelques mois : menacer de conditions délirantes pour obtenir des améliorations plus raisonnables. Ça fonctionne et, à ce stade, ça n'a pas l'air de mettre les prix d'import américains sous stéroïdes. Le principal impact visible concerne la politique monétaire, puisque les craintes inflationnistes ont forcé la Réserve Fédérale à maintenir ses taux à niveau élevé, malgré les cris d'orfraie de Trump pour que Powell assouplisse. Le sujet est brûlant cette semaine, puisque la Fed doit rendre une décision mercredi à ce propos. Les taux devraient être maintenus et le discours devrait rester centré autour de l'attente de nouvelles données avant d'agir. Les investisseurs espèrent quand même obtenir des garanties sur un assouplissement monétaire en septembre. Ou du moins des éléments de langage en ce sens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) lundi à 08:53 Share Posté(e) lundi à 08:53 (modifié) Petite question quand même la politique de Trump de renchérir les prix d'import va faire bouger les entreprises vers les USA. Mais ont-ils la main d'oeuvre nécessaire ? Autre "détail" la taxe pour les voitures baissent puisqu'elle passe de 25% à 15% donc les allemands retrouvent un peu le sourire. Voici une chronologie des principaux événements : https://www.zonebourse.com/cours/action/APPLE-INC-4849/actualite/Principaux-developpements-dans-la-guerre-commerciale-de-Trump-49916101/ 1er février - Trump impose des droits de douane de 25% sur les importations mexicaines et la plupart des importations canadiennes, ainsi que 10% sur les produits chinois, exigeant que ces pays réduisent le flux de fentanyl et d'immigrants illégaux vers les États-Unis. 3 février - Trump accepte de suspendre pendant 30 jours sa menace de droits de douane contre le Mexique et le Canada en échange de concessions sur la sécurité aux frontières et la lutte contre la criminalité. Aucun accord similaire n'est conclu avec la Chine. 10 février - Trump relève les droits de douane sur l'acier et l'aluminium à un taux uniforme de 25%, « sans exception ni exemption ». 3 mars - Trump annonce que les droits de douane de 25% sur les produits mexicains et canadiens entreront en vigueur dès le 4 mars et double les droits liés au fentanyl sur toutes les importations chinoises, les portant à 20%. 6 mars - Trump accorde une exemption d'un mois pour les produits canadiens et mexicains dans le cadre d'un accord commercial nord-américain. 26 mars - Trump dévoile un droit de douane de 25% sur les voitures et camionnettes importées. 2 avril - Trump annonce des droits de douane mondiaux avec un taux de base de 10% sur toutes les importations, assortis de tarifs nettement plus élevés pour certains des principaux partenaires commerciaux des États-Unis. 9 avril - Trump suspend pour 90 jours la plupart des droits de douane spécifiques par pays, entrés en vigueur moins de 24 heures plus tôt, après une tempête sur les marchés financiers ayant effacé des milliers de milliards de dollars des bourses mondiales. Le droit de douane généralisé de 10% sur presque toutes les importations américaines reste en place. Trump annonce qu'il relèvera le tarif sur les importations chinoises à 125%, contre 104% la veille. Cela porte les droits supplémentaires sur les produits chinois à 145%, en incluant les tarifs déjà en vigueur. 9 mai - Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer annoncent un accord commercial bilatéral limité, maintenant des droits de douane de 10% sur les exportations britanniques et réduisant les droits américains sur les voitures exportées du Royaume-Uni. 12 mai - Les États-Unis et la Chine s'accordent sur une réduction temporaire des droits de douane réciproques. Pendant la trêve de 90 jours, les États-Unis abaissent les droits supplémentaires imposés aux importations chinoises à 30% (contre 145%), tandis que la Chine réduit ses droits sur les importations américaines à 10% (contre 125%). 13 mai - Les États-Unis réduisent le tarif « de minimis » sur les envois en provenance de Chine, abaissant les droits pour les articles d'une valeur allant jusqu'à 800 $ à 54% contre 120% auparavant. 23 mai - Trump déclare recommander un droit de douane uniforme de 50% sur les produits de l'Union européenne à partir du 1er juin, mais revient sur cette menace deux jours plus tard. Il avertit également Apple que ses téléphones vendus aux États-Unis fabriqués hors du pays seraient soumis à une taxe de 25%. 29 mai - Une cour fédérale d'appel rétablit temporairement les droits de douane les plus étendus décidés par Trump, suspendant une décision de première instance pour examiner l'appel du gouvernement. 3 juin - Trump signe une proclamation exécutive augmentant les droits sur l'acier et l'aluminium à 50% contre 25% auparavant. 12 juin - Trump avertit qu'il pourrait bientôt augmenter les droits de douane sur les automobiles. 3 juillet - Trump annonce que les États-Unis appliqueront un droit de douane de 20% sur de nombreuses exportations vietnamiennes, les produits réexpédiés depuis des pays tiers via le Vietnam étant soumis à une taxe de 40%. 6 juillet - Sur Truth Social, Trump déclare que les pays s'alignant sur les « politiques anti-américaines » des BRICS seront frappés d'un droit de douane supplémentaire de 10%. 7 juillet - Toujours sur Truth Social, Trump précise que les droits de douane supplémentaires annoncés les mois précédents entreront en vigueur avec un délai au 1er août. Dans des lettres envoyées à 14 pays, dont le Japon, la Corée du Sud et la Serbie, il indique que cela inclura des droits compris entre 25% et 40%. 10 juillet - Trump annonce que les États-Unis imposeront un droit de douane de 35% sur les importations en provenance du Canada en août, et prévoit des droits généralisés de 15% ou 20% sur la plupart des autres partenaires commerciaux. 12 juillet - Trump menace d'imposer un droit de douane de 30% sur les importations du Mexique et de l'UE à compter du 1er août. 15 juillet - Trump annonce un droit de douane de 19% sur les produits indonésiens dans le cadre d'un nouvel accord. 22 juillet - Trump conclut un accord commercial avec le Japon, abaissant les droits sur les importations automobiles à 15% et épargnant à Tokyo de nouvelles taxes punitives sur d'autres produits. 27 juillet - Les États-Unis parviennent à un accord commercial avec l'Union européenne, imposant un droit de douane de 15% sur la plupart des produits européens importés. Modifié lundi à 08:57 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Charlie Posté(e) lundi à 08:58 Share Posté(e) lundi à 08:58 Attendez attendez attendez... On paie l'impôt impérial (hydrocarbures, investissements et achats d'armes), les droits de douanes UE vers USA sont à 15%, mais on a au moins mis, en contrepartie, des droits de douane USA vers UE équivalents ? Rassurez moi. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) lundi à 08:58 Share Posté(e) lundi à 08:58 à l’instant, Tonton Charlie a dit : Attendez attendez attendez... On paie l'impôt impérial (hydrocarbures, investissements et achats d'armes), les droits de douanes UE vers USA sont à 15%, mais on a au moins mis, en contrepartie, des droits de douane USA vers UE équivalents ? Rassurez moi. Bah non Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogo Posté(e) lundi à 08:59 Share Posté(e) lundi à 08:59 Les investissements et les achats énergétiques programmés l'étaient déjà. Il s'agit juste d'inscrire sur un papier ce qui était déjà acté. Ca fait plaisir à l'administration Trump, mais ça n'engage guère plus l'Europe. Les déclarations de Trump sont forcement très à son avantage, même si tout doit être plus nuancé. Par exemple, les 15% se substituent aux taxes déjà en cours (et parfois plus élevées). Cette négo est une première étape, c'est un "accord cadre", même s'il semble déséquilibré. L'annonce équivalente pour la Chine a été suivie de plusieurs semaines de négo. L'étape suivante, ce sont donc ces (gros) ajustements qui comprennent les alcools, et les services numériques, entre autres. ça pue du c.. mais il faut garder l'espoir, sur un malentendu. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Charlie Posté(e) lundi à 09:01 Share Posté(e) lundi à 09:01 il y a 1 minute, herciv a dit : Bah non Fascinant Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) lundi à 09:03 Share Posté(e) lundi à 09:03 (modifié) il y a 2 minutes, ogo a dit : Les investissements et les achats énergétiques programmés l'étaient déjà. Il s'agit juste d'inscrire sur un papier ce qui était déjà acté. Ca fait plaisir à l'administration Trump, mais ça n'engage guère plus l'Europe. Les déclarations de Trump sont forcement très à son avantage, même si tout doit être plus nuancé. Par exemple, les 15% se substituent aux taxes déjà en cours (et parfois plus élevées). Cette négo est une première étape, c'est un "accord cadre", même s'il semble déséquilibré. L'annonce équivalente pour la Chine a été suivie de plusieurs semaines de négo. L'étape suivante, ce sont donc ces (gros) ajustements qui comprennent les alcools, et les services numériques, entre autres. ça pue du c.. mais il faut garder l'espoir, sur un malentendu. Non mais, c'est quand même quelque chose. Depuis hier, on a presque l'impression d'avoir signé un bon accord. Vous êtes sérieux tous ? Vous pensez qu'il faut avoir de l'espoir, qu'on va rééquilibrer les choses ? C'est trop tard les gens ! Il n'y aura pas de "nouvelle étape", l'UE a déjà perdu. Modifié lundi à 09:04 par Ciders 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) lundi à 09:22 Share Posté(e) lundi à 09:22 (modifié) il y a 22 minutes, Ciders a dit : Non mais, c'est quand même quelque chose. Depuis hier, on a presque l'impression d'avoir signé un bon accord. Vous êtes sérieux tous ? Vous pensez qu'il faut avoir de l'espoir, qu'on va rééquilibrer les choses ? C'est trop tard les gens ! Il n'y aura pas de "nouvelle étape", l'UE a déjà perdu. Pour moi il y a deux aspects : - Le fait que Trump soit incapable de lire les petites ligne et se soit arrêté aux gros titres (les promesses d'achats et d'investissement qui ne font qu'entériner un état de fait + des exemptions de taxes sur des secteurs stratégiques pour l'UE) - Le fait que l'UE se soit applatie devant Trump et ait accepté un accord déséquilibré sur le papier (pas de droits de douanes réciproques sur les 15% et des promesses d'achats et d'investissements conséquentes) qui est dévastateur pour l'image d'une Europe puissance dont ont a désespérément besoin par les temps qui courent. D'un côté l'UE montre que Trump est un idiot qu'on peut entuber, de l'autre elle montre qu'elle s'applatie devant le même idiot de peur qu'il comprenne qu'il se fait entuber et nous pique une colère ... Modifié lundi à 09:26 par Alzoc 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) lundi à 09:33 Share Posté(e) lundi à 09:33 Si je comprends bien, la France s'en sort relativement bien, car deux produits à fort volume dans lesquels elle est forte (les produits pharmaceutiques et les pièces d'avion) bénéficient de conditions spéciales. Ce n'est pas surprenant, car ces deux produits font pour ainsi dire partie de l'infrastructure américaine et ne peuvent être remplacés à court terme. Les voitures allemandes, en revanche, sont un produit de luxe dont personne n'a vraiment besoin. Le ton des médias allemands (y compris ceux de droite et transatlantiques) est en tout cas négatif, tout comme celui des professeurs d'économie et des think tanks. La plupart d'entre eux affirment qu'il aurait fallu négocier plus fermement. Les capitaines d'industrie et les politiciens, en revanche, craignaient une escalade et sont heureux d'avoir échappé au pire. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) lundi à 09:40 Share Posté(e) lundi à 09:40 il y a 6 minutes, Manuel77 a dit : Les voitures allemandes, Disons que c'est moins pire que les 25% qu'ils y avait depuis mars. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bianchi Posté(e) lundi à 09:58 Share Posté(e) lundi à 09:58 Bayrou : "Jour sombre où l'Europe se résout à la soumission". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) lundi à 10:07 Share Posté(e) lundi à 10:07 Quelles sont les contreparties remportées par l’UE? A lire les articles je ne vois que des concessions de l’UE face aux USA. (L’exemption de frais de douane pour l’aéronautique et les médicaments étant au bénéfice des américains.) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) lundi à 10:07 Share Posté(e) lundi à 10:07 Nous sommes face à quoi en vrai? Celui de faire plaisir à l'égo de Trump, donc on se retrouve avec un accord qui va lui permettre de faire valoir sa politique auprès de son public. Pour l'Europe on tourne la page et on stabilise la situation du moins pour la période ou Trump sera au pouvoir, après on pourra faire un nouvel accord avec un nouveau président qui aura peut-être comme politique de défaire tout ce qu'il a fait. C'est donc terminé le spectre de la guerre commerciale, du risque d'engrenage avec des tarifs à 50 ou 100%, une spirale de la surenchère et tout ce qui faisait peur depuis des mois. Au final 15%, on peut se dire que c'est plus chiant que rien, mais on sait désormais à qui s'en tenir. Derrière on a aussi de gros chiffres qui vont donner à Trump l'idée d'un accord formidable pour les USA. De gros investissements qui vont se faire, mais en vrai c'est englober des investissements qui se font déjà ou qui ont été annoncés (ceci sur plusieurs années), c'est du genre CMA-CGM et ses 20 milliards. En fait les investissements aux USA des européens comme des USA en Europe sont déjà très élevés depuis longtemps, mais il fallait un gros chiffres pour Trump qui donne presque l'impression qu'on lui donne des centaines de milliards. C'est pareil pour les armements, c'est une continuité de ce qui se passe et c'est aussi là qu'on va y glisser les achats d'armes au profit de l'Ukraine. L'achat de gaz ou de pétrole en lieu et place de ce qui est importé de Russie, pareil, la continuité d'une politique qui date d'avant Trump. Effectivement nous mettons par écrit beaucoup de choses déjà en cours et surtout on le tourne d'une façon ou il n'y a que les USA qui "gagnent", c'est agaçant, mais c'est un moyen de calmer Trump dans sa guerre commerciale qui disons le aussi, l'a foutu au pied du mur plus d'une fois, à telle point qu'il a été incapable de tenir ses tarifs douanier bien longtemps. La France exporte pour 50 milliards aux USA. Vous enlevez les secteurs "stratégiques" qui ont des exemptions comme l'aéronautique, on doit être moitié moins. 15% de 25 milliards représente 3,75 milliards (que les américains payeront ou qu'on cherchera à compenser par une baisse de prix (certains pourront se le permettre) ou par des subventions...). L'effet à long terme serait peut-être une réduction de nos exportations si le consommateur américain boude pour des raisons financières ces produits (à condition d'avoir aussi des alternatives), mais voilà. Pour nous, français, si la grande guerre commerciale avec Trump se résume qu'à cela? Ben franchement, c'est limite négligeable et c'est à nous derrière de jouer finement en cherchant à réduire nos importations américaines sans jouer justement au même jeu des taxes. Alors oui, pour d'autres pays, ce ne sera pas la même sauce et ce seront aussi à eux de se poser les bonnes questions. Pour les USA, ce n'est pas non plus du tout gagnant, l'effet inflationniste se manifestera sur différents secteurs. Tout le problème de la politique de Trump, c'est que pour en mesurer et en constater les bénéfices, il faut un temps assez long, chose qu'un prochain gouvernement ne cherchera pas forcément à valider, car préférant peut-être combattre l'inflation au profit des consommateurs américains. Du côté européen on est sur un moindre mal en attendant possiblement un tel changement, on cloue des planches aux fenêtres en attendant que la tempête Trump passe. 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) lundi à 10:15 Share Posté(e) lundi à 10:15 (modifié) il y a 29 minutes, bianchi a dit : Bayrou : "Jour sombre où l'Europe se résout à la soumission". Entièrement d'accord avec Bayrou du coup, le problème n'est pas tant le coût financier (pour nous) de l'accord que la déclaration d'allégeance aux USA de Trump, les 750 milliards d'achats énergétiques se substitueront à ce que l'on achetait ailleurs, Total ou Shell vont morfler mais les fournisseurs d'Afrique et du golfe se tourneront juste encore un peu plus vers l'Asie et la Chine. Au fond, par cet accord on cautionne l'idéologie trumpienne... on se vassalise encore un peu plus... et l'idée, l'utopie européenne prend un nouveau coup dans l'aile. Modifié lundi à 10:28 par Yorys 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) lundi à 10:37 Share Posté(e) lundi à 10:37 Un aspect de la politique douanière de Trump qui est souvent négligé en Europe est le potentiel de corruption marveilleuse créé par les accords spéciaux. Certaines entreprises et certains secteurs bénéficient parfois d'exceptions. https://www.propublica.org/article/trump-tariffs-exemptions-pet-lobbyists-asbestos-confusion-secrecy Un commentateur l'a très bien décrit : c'est comme lancer une seule banane à une horde de chimpanzés. Les cris seront insupportables. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) lundi à 11:05 Share Posté(e) lundi à 11:05 il y a 53 minutes, Pol a dit : Pour l'Europe on tourne la page et on stabilise la situation du moins pour la période ou Trump sera au pouvoir, après on pourra faire un nouvel accord avec un nouveau président qui aura peut-être comme politique de défaire tout ce qu'il a fait. de un ce n'est pas nous qui choisissons le prochain président et sa politique. D'ailleurs, qu'est ce qui nous assure que le prochain sera meilleur, en tout cas pas pire ? de deux, à moins d'être un "traitre", le prochain président aura sans doute à coeur de maintenir des accords qui seraient à l'avantage de son pays, si il le peut... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Pol Posté(e) lundi à 11:07 C’est un message populaire. Share Posté(e) lundi à 11:07 il y a 7 minutes, Yorys a dit : Entièrement d'accord avec Bayrou du coup, le problème n'est pas tant le coût financier (pour nous) de l'accord que la déclaration d'allégeance aux USA de Trump, les 750 milliards d'achats énergétiques se substitueront à ce que l'on achetait ailleurs, Total ou Shell vont morfler mais les fournisseurs d'Afrique et du golfe se tourneront juste encore un peu plus vers l'Asie et la Chine. Au fond, par cet accord on cautionne l'idéologie trumpienne... on se vassalise encore un peu plus... et l'idée l'utopie européenne prend un nouveau coup dans l'aile. Et l'accord avec la Chine? Une allégeance également ? Une vassalisation? Les achats énergétiques, c'est quoi? 10 ans? 15 ans? En vérité le gros perdant sur l'achat énergétique c'est la Russie. Elle voit tout son marché occidental lui échapper, c'était pourtant son principal instrument de soft power qui lui donnait du poids, de l'influence sur l'Europe (avec son lot de corruption politique qui était lié aux "cadeaux énergétiques" faits ici et là), désormais il ne lui reste plus que le hard power de l'armée. Non, la Russie ne va pas vendre ce que nous n'achetons plus à d'autres dans les mêmes proportions. Je sais que votre envie aurait été qu'on fasse une guerre commerciale avec les USA, qu'on quitte l'Otan, que limite on lui fasse la guerre, mais encore faut-il nous expliquer ce qu'on aurait gagné à cela? La realpolitik c'est de comprendre la situation comme elle est, c'est qu'à défaut de gagner il faut également savoir s'en sortir le mieux possible avec le moins de casses possibles. Oui publiquement et médiatiquement on doit satisfaire l'égo de Trump, de sa vision pour passer à autre chose, c'est comme ça aujourd'hui, ce sera autrement après lui. Il y a des gens qui ne comprennent toujours pas qu'on ne peut pas du jour au lendemain rompre tout contact avec les américains pour une quelconque fierté idéologique. Nous ne sommes pas la Corée du Nord ou d'autres pays qui peuvent se permettre de faire des coups de mentons contre les américains pour dorer leur image politique (tout en s'écrasant comme l'Iran, quand les mots cèdent la place à une confrontation plus réelle et concrète). Tout cela c'est de la futilité politique à laquelle on donne beaucoup trop d'importance et de sens. Ce qui compte, c'est notre intérêt tel qu'il est aujourd'hui. C'est de se dire si on peut se permettre une guerre commerciale juste pour satisfaire une opposition idéologique aux USA ? C'est de savoir s'il est plus intéressant pour notre pays d'être allié ou d'être ennemi des américains ? On a parfois l'impression de lire les souhaits du Kremlin, son rêve de voir les USA s'isoler des européens, de voir l'Otan disparaitre, de voir des barrières se lever. N'est-ce pas côté russe qu'on se faisait des films sur un Trump qui viendrait foutre son bordel? N'est-ce pas eux qui aujourd'hui sont un peu déçu que la dérive n'aille pas plus loin que ça et que petit à petit ça ne se passe pas comme prévu? Certains imaginent encore que les USA qui cherchent à vendre leur gaz et leur pétrole au monde entier vont chercher à faire de grands projets énergétiques avec les russes (la concurrence)? Ben non, le chemin est au contraire bien tracée pour couler cette concurrence car ça profite aux américains. Détruire l'offre énergétique russe est avantageuse pour les américains comme détruire son offre dans le domaine de l'armement. Nous n'allons pas défaire en 6 mois des décennies de liens économiques, on ne peut pas le faire avec les américains, comme on ne peut pas le faire au sein de l'UE ou même avec la Chine. Tout doit prendre du temps et se faire intelligemment. Plutôt que de se dire qu'on remplace le gaz russe par du gaz américain, il faut aussi saisir que dans le même temps on s'oriente vers une diminution de la consommation, même les allemands se relancent dans le nucléaire. 1 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) lundi à 11:08 Share Posté(e) lundi à 11:08 il y a 3 minutes, Pol a dit : Nous sommes face à quoi en vrai? Celui de faire plaisir à l'égo de Trump, donc on se retrouve avec un accord qui va lui permettre de faire valoir sa politique auprès de son public. Pour l'Europe on tourne la page et on stabilise la situation du moins pour la période ou Trump sera au pouvoir, après on pourra faire un nouvel accord avec un nouveau président qui aura peut-être comme politique de défaire tout ce qu'il a fait. C'est donc terminé le spectre de la guerre commerciale, du risque d'engrenage avec des tarifs à 50 ou 100%, une spirale de la surenchère et tout ce qui faisait peur depuis des mois. Au final 15%, on peut se dire que c'est plus chiant que rien, mais on sait désormais à qui s'en tenir. Derrière on a aussi de gros chiffres qui vont donner à Trump l'idée d'un accord formidable pour les USA. De gros investissements qui vont se faire, mais en vrai c'est englober des investissements qui se font déjà ou qui ont été annoncés (ceci sur plusieurs années), c'est du genre CMA-CGM et ses 20 milliards. En fait les investissements aux USA des européens comme des USA en Europe sont déjà très élevés depuis longtemps, mais il fallait un gros chiffres pour Trump qui donne presque l'impression qu'on lui donne des centaines de milliards. C'est pareil pour les armements, c'est une continuité de ce qui se passe et c'est aussi là qu'on va y glisser les achats d'armes au profit de l'Ukraine. L'achat de gaz ou de pétrole en lieu et place de ce qui est importé de Russie, pareil, la continuité d'une politique qui date d'avant Trump. Effectivement nous mettons par écrit beaucoup de choses déjà en cours et surtout on le tourne d'une façon ou il n'y a que les USA qui "gagnent", c'est agaçant, mais c'est un moyen de calmer Trump dans sa guerre commerciale qui disons le aussi, l'a foutu au pied du mur plus d'une fois, à telle point qu'il a été incapable de tenir ses tarifs douanier bien longtemps. La France exporte pour 50 milliards aux USA. Vous enlevez les secteurs "stratégiques" qui ont des exemptions comme l'aéronautique, on doit être moitié moins. 15% de 25 milliards représente 3,75 milliards (que les américains payeront ou qu'on cherchera à compenser par une baisse de prix (certains pourront se le permettre) ou par des subventions...). L'effet à long terme serait peut-être une réduction de nos exportations si le consommateur américain boude pour des raisons financières ces produits (à condition d'avoir aussi des alternatives), mais voilà. Pour nous, français, si la grande guerre commerciale avec Trump se résume qu'à cela? Ben franchement, c'est limite négligeable et c'est à nous derrière de jouer finement en cherchant à réduire nos importations américaines sans jouer justement au même jeu des taxes. Alors oui, pour d'autres pays, ce ne sera pas la même sauce et ce seront aussi à eux de se poser les bonnes questions. Pour les USA, ce n'est pas non plus du tout gagnant, l'effet inflationniste se manifestera sur différents secteurs. Tout le problème de la politique de Trump, c'est que pour en mesurer et en constater les bénéfices, il faut un temps assez long, chose qu'un prochain gouvernement ne cherchera pas forcément à valider, car préférant peut-être combattre l'inflation au profit des consommateurs américains. Du côté européen on est sur un moindre mal en attendant possiblement un tel changement, on cloue des planches aux fenêtres en attendant que la tempête Trump passe. Oulà. ALors tout d'abord tout ce qui est exporté prend 15% ou presque. Donc une partie des capacité des industriels doit être installée aux US. Ensuite c'est le coût du dollar qu'il faut regarder. Si ça sera un jeu à somme nul pour une partie ou pour l'autre. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) lundi à 11:21 C’est un message populaire. Share Posté(e) lundi à 11:21 il y a 11 minutes, Pol a dit : Je sais que votre envie aurait été qu'on fasse une guerre commerciale avec les USA, qu'on quitte l'Otan, que limite on lui fasse la guerre, mais encore faut-il nous expliquer ce qu'on aurait gagné à cela? La realpolitik c'est de comprendre la situation comme elle est, c'est qu'à défaut de gagner il faut également savoir s'en sortir le mieux possible avec le moins de casses possibles. Oui publiquement et médiatiquement on doit satisfaire l'égo de Trump, de sa vision pour passer à autre chose, c'est comme ça aujourd'hui, ce sera autrement après lui Alors la guerre non, mais ne pas s'écraser comme une carpette au nom du "bon sens", oui. Sans compter que "ce sera autrement après lui"... tu n'en sais rien. Ce sera peut-être bien pire. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) lundi à 11:45 Share Posté(e) lundi à 11:45 (modifié) il y a 39 minutes, Pol a dit : Et l'accord avec la Chine? Une allégeance également ? Une vassalisation? Parce que vous trouvez que les termes et les conditions sont comparables ??? Je dirais une diversification intelligente, mais qui dans certains secteurs devient obligée... Les achats énergétiques, c'est quoi? 10 ans? 15 ans? En vérité le gros perdant sur l'achat énergétique c'est la Russie. Elle voit tout son marché occidental lui échapper, c'était pourtant son principal instrument de soft power qui lui donnait du poids, de l'influence sur l'Europe (avec son lot de corruption politique qui était lié aux "cadeaux énergétiques" faits ici et là), désormais il ne lui reste plus que le hard power de l'armée. C'était acté depuis un moment (cf le dernier volet de sanctions de l'UE), en fait sur ce plan les USA nous donnent plutôt une assurance sur l'approvisionnement énergétique, pour autant qu'on puisse croire, sur le moyen-long terme aux assurances de la gouvernance US. Non, la Russie ne va pas vendre ce que nous n'achetons plus à d'autres dans les mêmes proportions. Jusqu'à ce qu'une reprise de relations commerciales plus normales fassent l'objet d'un paragraphe spécial lors d'un accord de paix global... qui arrivera forcément... Je sais que votre envie aurait été qu'on fasse une guerre commerciale avec les USA, qu'on quitte l'Otan, que limite on lui fasse la guerre, mais encore faut-il nous expliquer ce qu'on aurait gagné à cela? La realpolitik c'est de comprendre la situation comme elle est, c'est qu'à défaut de gagner il faut également savoir s'en sortir le mieux possible avec le moins de casses possibles. Oui publiquement et médiatiquement on doit satisfaire l'égo de Trump, de sa vision pour passer à autre chose, c'est comme ça aujourd'hui, ce sera autrement après lui. Sur le plan du pragmatisme économique vous avez raison, sur celui de la symbolique "gaullienne" et de la construction d'une entité politique européenne c'est une débandade. Il y a des gens qui ne comprennent toujours pas qu'on ne peut pas du jour au lendemain rompre tout contact avec les américains pour une quelconque fierté idéologique. Nous ne sommes pas la Corée du Nord ou d'autres pays qui peuvent se permettre de faire des coups de mentons contre les américains pour dorer leur image politique (tout en s'écrasant comme l'Iran, quand les mots cèdent la place à une confrontation plus réelle et concrète). Tout cela c'est de la futilité politique à laquelle on donne beaucoup trop d'importance et de sens. Toujours dans la nuance ! On ne parle pas de rompre tous les contacts on parle de se respecter ! Ce qui compte, c'est notre intérêt tel qu'il est aujourd'hui. C'est de se dire si on peut se permettre une guerre commerciale juste pour satisfaire une opposition idéologique aux USA ? C'est de savoir s'il est plus intéressant pour notre pays d'être allié ou d'être ennemi des américains ? On a parfois l'impression de lire les souhaits du Kremlin, son rêve de voir les USA s'isoler des européens, de voir l'Otan disparaitre, de voir des barrières se lever. N'est-ce pas côté russe qu'on se faisait des films sur un Trump qui viendrait foutre son bordel? N'est-ce pas eux qui aujourd'hui sont un peu déçu que la dérive n'aille pas plus loin que ça et que petit à petit ça ne se passe pas comme prévu? Certains imaginent encore que les USA qui cherchent à vendre leur gaz et leur pétrole au monde entier vont chercher à faire de grands projets énergétiques avec les russes (la concurrence)? Ben non, le chemin est au contraire bien tracée pour couler cette concurrence car ça profite aux américains. Détruire l'offre énergétique russe est avantageuse pour les américains comme détruire son offre dans le domaine de l'armement. On verra sur le long terme... pour l'instant les russes semblent s'en sortir plutôt bien. Tout les trois mois on les décrit ici et plus généralement dans la sphère médiatique occidentale comme au bord du gouffre, mais, dans les faits ils démontrent à chaque fois le contraire. Leur problème de fond à long terme reste la démographie. Je rappelle que la population russe c'est moins que la France + l'Allemagne ! C'est d'ailleurs pourquoi je ne crois absolument pas à un risque militaire russe pour l'UE. Nous n'allons pas défaire en 6 mois des décennies de liens économiques, on ne peut pas le faire avec les américains, comme on ne peut pas le faire au sein de l'UE ou même avec la Chine. Tout doit prendre du temps et se faire intelligemment. Plutôt que de se dire qu'on remplace le gaz russe par du gaz américain, il faut aussi saisir que dans le même temps on s'oriente vers une diminution de la consommation, même les allemands se relancent dans le nucléaire. Là je suis d'accord avec vous, sauf qu'on a juste substitué (sur le plan européen, la France grâce au nucléaire est pour l'instant moins impactée) une dépendance encore plus exclusive aux dépendances passées. Et comme l'écrit le NYT si les USA nous vend ses hydrocarbures, la Chine nous vend de manière infiniment plus monopolistique l'énergie "propre". https://www.nytimes.com/interactive/2025/06/30/climate/china-clean-energy-power.html Modifié lundi à 11:48 par Yorys Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) lundi à 11:48 Share Posté(e) lundi à 11:48 Il y a 3 heures, Glenans29 a dit : Il y a très peu d’entreprises capables de baisser leur prix de 15% pour rendre indolore cette taxe pour le consommateur final. Les distributeurs locaux ne peuvent pas vraiment non plus rogner sur leur marge pour aider le partenaire OEM. Il y a combien de clients finaux capable de gonfler leur budget de 15% d'un coup ?! Le probleme est le meme ... la richesse consommé par l’américain ne change pas, il consommera moins, plus cher pour ne pas dépenser plus en valeur. Le vendeur lui vendra plus cher, mais moins, il perdra en volume et donc aussi en CA. La différence ira dans la poche de fisc US, et c'est le but de Trump à court terme renflouer les caisses pour équilibrer son budget assez déséquilibré. En gros on ne modifie que les volumes et la distribution de valeur. Le client US aura moins pour le meme budget Le vendeur vendra moins au meme prix, pour moins de revenu Le fisc US prendra la différence. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) lundi à 11:49 Share Posté(e) lundi à 11:49 On va dire qu'il va falloir s'adapter au "libre échange" façon US, pour le moment c'est eux qui ont le plus gros bâton. il y a une heure, Manuel77 a dit : Un aspect de la politique douanière de Trump qui est souvent négligé en Europe est le potentiel de corruption marveilleuse créé par les accords spéciaux. Certaines entreprises et certains secteurs bénéficient parfois d'exceptions. https://www.propublica.org/article/trump-tariffs-exemptions-pet-lobbyists-asbestos-confusion-secrecy Un commentateur l'a très bien décrit : c'est comme lancer une seule banane à une horde de chimpanzés. Les cris seront insupportables. Avec Trumpi, tout peut changer du jour au lendemain, donc les contrats et signatures valent tout juste l'ancre qui a servis. Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : Si je comprends bien, la France s'en sort relativement bien, car deux produits à fort volume dans lesquels elle est forte (les produits pharmaceutiques et les pièces d'avion) bénéficient de conditions spéciales. Ce n'est pas surprenant, car ces deux produits font pour ainsi dire partie de l'infrastructure américaine et ne peuvent être remplacés à court terme. Les voitures allemandes, en revanche, sont un produit de luxe dont personne n'a vraiment besoin. Le ton des médias allemands (y compris ceux de droite et transatlantiques) est en tout cas négatif, tout comme celui des professeurs d'économie et des think tanks. La plupart d'entre eux affirment qu'il aurait fallu négocier plus fermement. Les capitaines d'industrie et les politiciens, en revanche, craignaient une escalade et sont heureux d'avoir échappé au pire. Je m'étonne de cet état de fait, surtout quand c'est Von Leyen qui signe et dont on mesure sa vision de l'équilibre dans l'UE et son "impartialité" sur beaucoup de sujets avec quelques grosses casseroles relatives aux intérêts privés de cette dame. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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