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Dissuasion nucléaire française...


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En fait la précision de l'ordre de "100m", est promise avec les M51.3+TNO, c'est une des raison du renouvellement de l'ASMP qui semble infiniment plus précis que nos ICBM.

 

Quel interet une CEP<100 m pour un engin concu pour faire de la contre valeur et pas de la contre force dans notre doctrine

C'est pas comme si on avait assez de vecteurs (et durcis en plus) pour atomiser une portion conséquente des sites de lancement russes ou chinois ou américains

Et de toute façon c'est pas dans la doctrine de dissuasion du faible au fort

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Quel interet une CEP<100 m pour un engin concu pour faire de la contre valeur et pas de la contre force dans notre doctrine

C'est pas comme si on avait assez de vecteurs (et durcis en plus) pour atomiser une portion conséquente des sites de lancement russes ou chinois ou américains

Et de toute façon c'est pas dans la doctrine de dissuasion du faible au fort

 

Justement l'objectif c'est d'etre capable de faire ce genre de frappe de décapitation ... meme si c'est pas officiellement dans la doctrine, ca l'est en pratique avec l'ASMP qui est en soi une arme tactique. Le grand classique c'est la destruction du potentiel nucléaire ennemi, dans ses silos ou bunker, c'est pour ca que dans l'interview du général Bénégat a l'assemblé e nationale il explique les grosse dépense de renseignement pour produire des fichiers cibles, et pouvoir les uploader en "temps réel" vers la conduite de tir des SNLE.

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Le grand classique c'est la destruction du potentiel nucléaire ennemi, dans ses silos ou bunker,

 

Oui mais pour cela il faut le nombre en même temps que la précision, la puissance, le durcissement des têtes et l'augmentation des leurres

En gros il faut une force stratégique dédiée.....ce que l'on a pas

Pour mémoire les USA tablaient sur un rapport d'efficacité de 2 à 3 pour 1 pour un scénario contre force statique pendant la guerre froide (cad 2 à 3 têtes pour un silo adverse.....ceci ne comptant pas les lanceurs mobiles nécessitant une approche différente)

On n'a pas le volume nécessaire à ce genre d'opération à moins de penser à des adversaires secondaires (Inde, Iran) pour lesquels la précision est inutile (le degré de durcissement de leurs zones de lancement potentiel n'ayant rien à voir avec celui de l'URSS pendant la guerre froide)

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Quel interet une CEP<100 m pour un engin concu pour faire de la contre valeur et pas de la contre force dans notre doctrine

C'est pas comme si on avait assez de vecteurs (et durcis en plus) pour atomiser une portion conséquente des sites de lancement russes ou chinois ou américains

Et de toute façon c'est pas dans la doctrine de dissuasion du faible au fort

La France a plusieurs doctrine.

- La plus connue et issus de la guerre froide est celle du faible au fort. Dans cette optique il suffit d'avoir un missile capable de passer n'importe quel défense anti-missile et capable de faire le plus de dégât possible. La précision n'est pas indispensable, il s'agit juste de viser une ville.

- Une nouvelle, celle du "fort au fou". Dans cet optique on envisage clairement d'utiliser le nucléaire pour une frappe préventive visant à détruire le potentiel de nuisance du pays ciblé avec de préférence le minimum de dégât collatéraux. On a besoin de précision pour réduire les dégât collatéraux.  

On n'a pas le volume nécessaire à ce genre d'opération à moins de penser à des adversaires secondaires (Inde, Iran) pour lesquels la précision est inutile (le degré de durcissement de leurs zones de lancement potentiel n'ayant rien à voir avec celui de l'URSS pendant la guerre froide)

La dessus je ne suis pas convaincu. Il est assez facile de construire un silo blindé permettant de protéger un missile balistique d'une frappe nucléaire (de "faible" puissance 110KT) a plus d'une centaine de mètres.

Et puis les adversaires "secondaires" peuvent ne pas être si secondaire que ça. Pour l'Iran ou la Corée du Nord je suis d'accord, mais pour l'Inde ?

Actuellement une dissuasion nucléaire minimaliste (bombe aéroporté, missiles en silo, missile sur camions) est tellement facile à se procurer si on a des moyens financier suffisant (importation direct de Corée ou du Pakistan) qu'il me parait indispensable d'avoir de quoi détruire un début de force nucléaire.

Et puis la dissuasion nucléaire française doit se préparer à prendre la responsabilité nucléaire de l'UE. Si demain il y a un pays qui menace l'UE sans inquiéter les USA (par exemple en se limitant à des missiles "courte" portée n'atteignant que l'UE) se sera probablement aux forces nucléaires française d'intervenir (s'il faut vraiment intervenir et que les USA ne veulent pas le faire)

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La dessus je ne suis pas convaincu. Il est assez facile de construire un silo blindé permettant de protéger un missile balistique d'une frappe nucléaire (de "faible" puissance 110KT) a plus d'une centaine de mètres.

 

Je n'ai plus les données en tete mais effectivement les silos Titans, Minuteman et RS étant de ce type là. Par contre je doute que ce soit si facile d'un point de vue construction (ca demande un renforcement du silo non seulement au niveau matériel mais aussi au niveau structurel et capacités de resistance active ou passive aux cisaillement comme pour les batiments à normes sismiques qui ne sont pas si faciles à mettre en place même si pas impossible)

Cela dit admettons que ce soit dans les cordes d'un adversaire "moyen"

Dans ce cas la precision reste secondaire primo parceque des SLBM seront toujours moins précis que des ICBM lancés de silos au sol

Secundo une CEP de 100 m ca laisse de la marge et on n'a pas les tetes (en puissance) pour compenser

 

Les soviétiques et les américains montaient des 1 Mgt pour traiter les silos adverses et en allouaient plusieurs par silos

Certe la précision à l'époque était moindre (1000 à 400 pieds pour les Minuteman II). Sachant que les normes à l'époque étaient de pouvoir resister à  100 psi on est quand même limite (pour une 500 kt en surface burst  on arrive péniblement à 30 psi à 900 m)

 

Donc encore une fois la précision c'est bien mais la puissance c'est mieux pour traiter des objectifs enterrée et durcis

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  • 3 weeks later...

Audition de l'amiral Rogel, chef d'état-major @MarineNationale sur la dissuasion nucléaire http://t.co/zZLEs6X4ea @AssembleeNat

— Guillaume Steuer (@G_Steuer)

May 5, 2014

 

Moment grosse rigolade dans l'audition:

 

[Amiral Rogel]:Je laisse à la presse la responsabilité de ses propos sur la sécurité de l’Île-Longue et je vous invite à tenter de pénétrer les installations sans autorisation et vous reviendrez, ou pas, me donner des nouvelles

Et Bim!

 

Sur le site de l'assemblée il y a aussi le CR de l'audition du CEMAA et du commandant des FAS.

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Bref Ils ont essayé mais renter dans la zone rouge c'est autre choses. La zone des blockhaus est quand même faite pour résister à une explosion nucléaire en surface et une explosion accidentel à l'intérieur. Et toute intrusions à l'extérieur de la base entrainera un bouclage de la zone rouge avec fermeture des portes blindés etc.... (secret défense)....... 

Je rappel aussi que l'ile longue c'est pas l'Elysée on ne rentre pas avec des tél portable,des Dictaphone, des Appareils Photos des clés USB etc... :happy:   

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Quel rapport entre la résistance à l'explosion et l'intrusion d'un homme ? Tu es bien confiant.

Surtout que l'objectif c'était pas le GIGN pas les bunker mais les sous marin a quai. De tout facon vu l’environnement autour de l'ile longue c'est très difficile a défendre, il y a des civils partout autour a quelques mètre de la clôture, y compris des cale a bateau des plage etc.

Mais bon comme l'expropriation initial a déjà été tres compliqué, je doute qu'a l'époque on ai voulu installer un plus grand périmetre neutralisé autour d'autant que c'est assez dense comme coin, aussi bien a terre que sur l'eau. Le cote bretonne c'est construit de manière très dilué, mais un peu partout ca aide vraiment pas.

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Le GIGN comme beaucoup d'autre ont essayé mais personne n'est jamais passé.

 

Ca date de quelques mois et ça a sans doute déjà été posté

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/fait-du-jour/ile-longue-des-failles-dans-la-securite-11-06-2013-2132250.php

 

Autres preuves de la vulnérabilité de l'Île Longue ? Selon nos informations, la sécurité du site a été prise en défaut à plusieurs reprises. En juin 2012, deux individus présentant un «badge noir» - sésame délivré à une dizaine de personnes dispensées de contrôle (commandant de la base, etc.) - sont entrés dans la base et sont parvenus jusqu'à un sous-marin, sur lequel ils ont matérialisé un engin explosif. Les mêmes individus ont réussi à ressortir de la base sans être inquiétés. Il s'agissait, heureusement, d'un test de sécurité, probablement mené par des commandos Marine de Lorient. Quand ils n'ont pas de badge, les commandos parviennent aussi à entrer, au petit matin... dans un camion poubelle (il y a quelques années) ou encore par la mer et dans des caisses en bois sans fond ! Cette dernière opération, baptisée «Barracuda», révélée par le livre d'un ancien nageur de combat du service action de la Direction générale de la sécurité extérieure, avait mis «out», en septembre 1973, un sous-marin et toute la chaîne de transmission nucléaire !

Même si ces tests sont réalisés en situation réelle (les services de sécurité ne sont pas avertis), leurs scénarios sont «forcément très limités», relève un expert en sécurité de sites sensibles que nous avons sollicité. Impossible, en effet, d'envisager une attaque massive ou des techniques qu'utiliseraient réellement des fanatiques...

De toute façon, les humains étant ce qu'ils sont et vu le nombre de gens qui doivent entrer et sortir chaque jour, le site ne peut pas être invulnérable. Avec du temps, des moyens et de l'astuce, il y a aura toujours une solution pour s'infiltrer. L'important est de placer la barre très haut et de rendre toute opération très difficile et hasardeuse.

Modifié par Carl
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Surtout que l'objectif c'était pas le GIGN pas les bunker mais les sous marin a quai. De tout facon vu l’environnement autour de l'ile longue c'est très difficile a défendre, il y a des civils partout autour a quelques mètre de la clôture, y compris des cale a bateau des plage etc.

Mais bon comme l'expropriation initial a déjà été tres compliqué, je doute qu'a l'époque on ai voulu installer un plus grand périmetre neutralisé autour d'autant que c'est assez dense comme coin, aussi bien a terre que sur l'eau. Le cote bretonne c'est construit de manière très dilué, mais un peu partout ca aide vraiment pas.

Un-  les sous marins ne sont pas à quai

Et de deux - En 65 il n' y avait que 2 Bergers et leur cabane sur la presqu'iles alors l'expropriation a été assez simple. 

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Et de deux - En 65 il n' y avait que 2 Bergers et leur cabane sur la presqu'iles alors l'expropriation a été assez simple.

C'est là qu'on voit que tu connais mal le dossier ... les 400(quatre cents)propriétaires et les 6(six)exploitations agricoles sur l'ile longue on été exproprié de manière très très expéditive. C'est d'ailleurs le seul exemple en France d'expropriation de la sorte - article 15-6 du code des expropriations -.

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Rappelons que des tests ont été effectués depuis de nombreuses années sur la sécurité de ce site. Des commandos marine, menés par un jeune béret vert le capitaine Legorjus qui allait devenir plus tard patron du GIGN, étaient déjà parvenus à pénétrer à bord d’un SNLE sur l’île-longue au cours des années 1980 pouvant appeler leurs supérieurs depuis le submersible pour prouver la réussite de leur mission d’infiltration. Trente ans plus tard, en serait-on au même point ?

http://www.infosdefense.com/une-enquete-sur-la-securite-a-lile-longue/

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Ce billet de J-D Merchet à l'époque de cette polémique était plutôt rassurant : la barrière extérieure est essentiellement un affichage, non l'essentiel de la sécurité qui est "dans la profondeur", "dynamique", fait intervenir plusieurs centaines de soldats... et dont tous les détails sont classifiés.

 

Un "joyau" menacé par des entrées intempestives, comme l'explique Le Télégramme ? Les spécialistes de la protection-défense (prodef) n'en croient rien. "Si l'on s'arrêtait au filtrage et à la clôture, il y aurait en effet de quoi s'inquieter" assure un bon connaisseur du dossier interrogé par ce blog. "Mais le filtrage et la clôture, c'est en quelque sorte de l'affichage : la partie émergée de l'iceberg et certainement pas la plus importante". 

 

La protection-défense du site de l'Ile Longue est conçue "dans la profondeur", explique cette source, "c'est-à-dire à l'intérieur et à l'extérieur de la barrière. Mais de cela, on ne parle jamais !" Parce que ce secret fait justement partie de la sécurité. "Notre logique est celle de la surêté nucléaire, avec toute une série de barrières de confinement". La prodef d'un site comme celui-ci n'est pas simplement statique, mais "dynamique", nous explique-t-on. C'est-à-dire ? C'est déjà secret... Elle est en tout cas assuré à la fois par des gendarmes maritimes, qui peuvent intervenir en dehors du site et par une compagnie de fusiliers marins (Cifusil) pour la défense à l'intérieur. Leurs effectifs exacts sont classifiés, mais sont de plusieurs centaines. La sécurité relève également des compétences du préfet du Finistère et les services de renseignement y contribuent. 

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Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, sur la dissuasion nucléaire

http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/13-14/c1314047.pdf


 

M. Charles de La Verpillière. Les industriels et les sous-traitants qui participent à
la dissuasion nucléaire sont-ils suffisamment protégés contre les indiscrétions ? Pouvez-vous
nous en dire plus sur l’échec du tir d’essai de missile que vous avez évoqué ?


M. Laurent Collet-Billon. Le 5 mai 2013, un missile tiré depuis le sous-marin
nucléaire lanceur d’engin Le Vigilant a connu un fonctionnement erratique dès son lancement
avant de se mettre en auto-sûreté et de se détruire après une trentaine de secondes de vol. Au
moins avons-nous pu constater que le dispositif de sauvegarde, sinon le missile, a bien
fonctionné.

Une commission d’enquête a recherché les causes de cette défaillance. L’intégralité
des événements techniques enregistrés a été analysée par les experts les plus chevronnés de la
DGA qui avaient à leur disposition la totalité des plans concernés. Nous estimons que la
reconstitution opérée est fiable et permet d’apporter des mesures correctives efficaces. Elle a
également mis en évidence des lacunes dans les plans qualité des industriels. Nous y
remédierons, même si un nouveau dispositif est difficile à mettre en place compte tenu de la
faible cadence de production des missiles.

 


Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour
l’armement, sur la dissuasion nucléaire.

http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/13-14/c1314047.pdf
 

Quel est l’avenir des composantes de la dissuasion ? Il est écrit pour la force
océanique stratégique, les options retenues conduisant à un SNLE et à un missile aux
caractéristiques dimensionnelles semblables à la génération actuelle. Cette décision a été prise
parce que le niveau de performance souhaité le permettait et pour ne pas introduire, à
l’horizon 2030, des systèmes en complète rupture avec l’existant. Nous sommes ainsi, pour
les missiles balistiques, dans une démarche incrémentale visant au remplacement d’un étage
tous les 8 à 12 ans ; cela permettra à la fois des gains de performance et le maintien des
compétences industrielles de Safran/Herakles.

Notre problématique à l’horizon 2030 est de continuer d’améliorer l’invulnérabilité
de nos SNLE, c’est-à-dire principalement leur discrétion acoustique, ainsi que leurs capacités
de détection par sonar. Nous devons également surveiller les évolutions technologiques qui
permettraient de détecter nos SNLE à la mer ; je ne pense pas que l’invulnérabilité de notre
force océanique stratégique puisse être mise en cause à vue humaine, mais nous devons
prendre garde aux progrès qui pourraient intervenir.

Pour la composante aéroportée, les choses sont moins certaines. Nous avons
développé la filière des missiles aéroportés supersoniques. Leur vitesse, leur altitude de vol et
leur manoeuvrabilité leur assurent des capacités de pénétration très originales, au croisement
de la défense aérienne et de la défense antibalistique. Mais la question du niveau de
performance dans les domaines de la furtivité, de la vitesse et de l’altitude de vol que devra
avoir la génération « post-ASMP-A » n’est pas encore tranchée. Le sujet est en cours
d’exploration avec MBDA, avec l’appui de l’ONERA, le centre français de la recherche
aéronautique, spatiale et de défense. Dans le domaine nucléaire aéroporté, la formule n’est pas
indépendante du porteur retenu ; elle résultera donc d’un compromis – le choix du Rafale est
dimensionnant pour les performances du missile. On pourrait aussi envisager de doubler la
vélocité du successeur de l’ASMP-A, mais cela demanderait d’une part des investissements
importants, d’autre part la mise au point, malaisée, de chambres de combustion fonctionnant
en régime supersonique. Cela supposerait aussi le renouvellement complet des moyens
d’essais de la DGA et de l’industrie. Une réflexion approfondie est donc nécessaire ; elle est
lancée.

L’avenir de la dissuasion, c’est également la simulation par le Commissariat à
l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). La simulation est indispensable pour
démontrer la performance et l’auto-sûreté des têtes nucléaires nouvelles que nous prévoyons
de mettre en service au milieu de la prochaine décennie. La progression des moyens de
simulation – le programme de Laser mégajoule et le projet d’expérience de physique utilisant
la radiographie éclair (EPURE) – se passe bien ; les moyens de calcul nécessaires sont
considérables.

Le futur de la dissuasion, c’est aussi la sûreté nucléaire, facteur fondamental. Le rôle
de la DGA est de démontrer que les systèmes d’arme livrés aux armées répondent aux
règlements. Les preuves à apporter pour certaines opérations sont déjà complexes ; des
évolutions supplémentaires irréfléchies pourraient conduire à une paralysie de fait en temps
de paix, sauf pour les armes stockées qui ne subissent aucune manipulation. Il faut donc
prendre garde à l’évolution de la réglementation dans le domaine de la sûreté nucléaire.
Un mot sur les infrastructures. Si les dépôts d’armes et de munitions spécialisées sur
les bases de l’armée de l’air ont été entièrement refaits, les installations de l’Île Longue datent
de l’origine de la dissuasion océanique, au début des années 1970. Elles auront donc soixante
ans lors de la mise en service de la prochaine génération de SNLE. Il faut impérativement
réfléchir à leur évolution pour en assurer la pérennité et, en outre, prendre en compte, en
matière de sûreté nucléaire, le « post-Fukushima ».

Pour en revenir aux fondamentaux, il me paraît que la situation internationale
actuelle légitime la pérennité de notre capacité de dissuasion. Les évolutions en cours dans le
monde plaident-elles en faveur d’un abandon ? Alors que la prolifération nucléaire va plutôt
s’accélérant, je ne le crois pas. Peut-on mettre en cause le format de la force océanique
stratégique et la présence des SNLE à la mer ? Je ne le pense pas : il est indispensable de
conserver deux sous-marins à la mer au cas où l’un des deux viendrait à disparaître au cours
d’un « crime dans la nuit », selon les mots de Michel Debré. Quant à maintenir un SNLE en
base à l’Île Longue, ce serait une incitation formelle à une frappe préemptive et cela
renforcerait l’agressivité potentielle de certains assaillants.


Renoncer à la composante aérienne ne présente aucun avantage, au contraire : outre
que les gains à court terme seraient modestes, il faudrait prévoir et budgéter les coûts de
démantèlement. Par ailleurs, la composante aérienne permet de faire face à des menaces sans
compromettre la sécurité de nos SNLE.


Faudrait-il renoncer à la simulation, comme l’a proposé le général Bentégeat ? Ce
n’est pas mon avis. Je vous l’ai dit, la simulation est nécessaire pour démontrer la
performance et l’auto-sûreté des têtes nucléaires que nous mettrons en service au milieu de la
décennie prochaine. Il faut donc poursuivre les efforts en matière de supercalculateurs,
lesquels ne profitent pas uniquement à la dissuasion mais à l’industrie dans son ensemble.
Il reste aussi à savoir si nos camarades britanniques parviendront à assurer la
pérennité de leur propre force océanique stratégique. Si le Royaume-Uni en venait à renoncer
à sa force de dissuasion, la nôtre serait la seule en Europe ; notre situation ne serait pas des
plus confortables.

La situation budgétaire du pays est compliquée, nul ne l’ignore, mais des mesures
relatives à la programmation budgétaire triennale prises dans le cadre d’une loi de finances
rectificative et qui ne seraient pas favorables à la défense ne renforceraient pas nos capacités
globales. Et si celles-ci étaient amenées à diminuer, l’effet d’éviction des dépenses de
dissuasion sur les dépenses d’équipements conventionnels des armées augmenterait
mécaniquement.

J’ai mentionné en introduction l’ampleur de l’effort consacré par la Nation à la
dissuasion au début des années 1960 ; il est, en proportion, incomparablement plus faible
maintenant. Même s’il doit atteindre 0,2 % du PIB aux alentours de 2025, cela ne me paraît
pas inatteignable si la Nation le souhaite.

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Enfin quelques infos suite à l'echec du M51 en mai dernier :

Pour en savoir plus, il aura donc fallu attendre l’audition de Laurent Collet-Billon, le Délégué général à l’armement (DGA). Qu’a-t-il dit à ce sujet? « Après l’échec, en mai 2013, du sixième tir expérimental du missile M51, nous avons demandé aux services concernés d’Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d’ingénierie qu’en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants », a-t-il expliqué aux députés de la commission, avant de souligner que « ces faiblesses », constatées par les services « qualité » de la Direction générale de l’armement, « doivent être impérativement être corrigées ».

 

« Les enquêteurs chevronnés qui ont analysé les causes de l’échec du tir d’essai de mai 2013 appellent à des efforts, à la fois dans le management et dans l’attention portée aux outils d’ingénierie système », a poursuivi Laurent Collet-Billon.

 

« Seule l’ingénierie système – et ses outils informatiques associés – nous permettront de gérer la complexité des interfaces et des évolutions successive des équipements, et d’assurer la démonstration de la sûreté nucléaire », a-t-il estimé, car, selon lui, « la question intéresse le domaine civil, le fabricant du M51 étant aussi le constructeur des fusées Ariane ».

 

Plus tard, en réponse à une question posée par un député au sujet de l’échec de ce tir, M. Collet-Billon a affirmé que « l’intégralité des événements techniques enregistrés a été analysée par les experts les plus chevronnés de la DGA qui avaient à leur disposition la totalité des plans concernés ». Aussi, cette « reconstitution (…) fiable » a permis « d’apporter des mesures correctives efficaces » et de mettre en évidence « des lacunes dans les plans qualité des industriels ».

http://www.opex360.com/2014/05/14/lechec-du-tir-dun-missile-m-51-en-partie-expliquee/

 

Bon, qu'est ce que vous en déduisez ? Un sous traitant a merdé et  Astrium n'a rien vu ?

Modifié par Carl
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 Oui bah c'est normal ... On est dans les méandres du petit secret défense la ... Ils vont pas donner le problème exact en lui même ...

 

Car on est dans un domaine ou au niveau des entreprises qui travaillent dessus ou l'infiltration industrielle n'est pas négligeable en termes de risques

 

 Mais bon ça souligne surtout que ce qui posait problème a été clairement identifié et donc sera corrigé :  L'important pour nous est la !

 

 Car ce n'est pas non plus un petit "souci" un échec missile au 5 ème tir (premier tir d'essai en cour de carrière, le 4 ème était le final de validation de l'arme, depuis le 5 ème on est entré dans le tir de suivi en cour de carrière ...) remet en cause toute l'invulnérabilité de la dissuasion en question il y avait urgence donc a agir

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