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Dissuasion nucléaire française...


leclercs

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Personne n'a jamais pensé à mettre une grosse ogive H dans nos ambassades en pays potentiellement hostiles ?  

Un engin de qcq mégatonnes au coeur de Moscou.... 

Et pour le rentrer, faut l'envoyer en morceau et l'assembler sur place, dans les combles. Même le combustible nucléaire doit pouvoir passer par la valise diplomatique.

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@Bon Plan Scénario déjà imaginé dans quelques romans et séries TV (un ''Chapeau Melon et Bottes de Cuir'') dont un roman français des années 80 ou 90 ou un président français prend en otages les chefs d'états des grandes puissance en conférence à Paris et les menaçant de faire sauté des ogives de Pluton planqués dans les ambassades si ils signent pas un accord de désarmement nucléaire total :mechantc:

Modifié par collectionneur
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Il y a 1 heure, collectionneur a dit :

@Bon Plan Scénario déjà imaginé dans quelques romans et séries TV (un ''Chapeau Melon et Bottes de Cuir'') dont un roman français des années 80 ou 90 ou un président français prend en otages les chefs d'états des grandes puissance en conférence à Paris et les menaçant de faire sauté des ogives de Pluton planqués dans les ambassades si ils signent pas un accord de désarmement nucléaire total :mechantc:

Zut !   pas d'originalité alors dans mon idée.

Faut dire que questions coups tordus, beaucoup a déjà été pensé...

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Le 05/05/2017 à 18:40, Shorr kan a dit :

Passage en revue des solutions possibles dans ce rapport. En anglais.

http://www.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a956443.pdf 

Jolie trouvaille ! :smile:

Il manque au moins une option, les TN basées en espace profond.

Le scénario "orbital based" n'évoque que des armes nucléaires en orbite terrestre, ce qui permet certes un temps de réaction court en cas de décision de tir, mais laisse le tout très vulnérable, en tout cas beaucoup plus qu'au moment où le rapport a été écrit. Un satellite ça se trouve facilement, et c'est à peine plus difficile à détruire.

En revanche, un satellite en orbite solaire, par exemple une orbite de même période que la Terre mais décalée de 10, 30 ou 100 millions de km, c'est pratiquement indétectable, donc invulnérable. Bien sûr, il faudrait des semaines ou davantage pour que ses TN parviennent sur Terre et une réaction rapide est impossible, mais ce n'est pas vraiment gênant s'agissant de frappe anti-cités - personne ne va bouger une métropole dans ce laps de temps, et quant à ce qu'un adversaire évacue toutes ses villes pour protéger la population de la riposte... euh ils iraient où ensuite ? L'effet dissuasif est donc maintenu.

La frappe est pratiquement imparable, davantage encore que celle d'un missile balistique car le délai d'alerte est encore réduit - des minutes voire moins, comparé à des dizaines de minutes - et la vitesse d'impact est encore plus grande - seconde vitesse cosmique soit 11 km/s au lieu de 7.

La seule vraie contrainte opérationnelle c'est d'équiper les TN en question de tritium supplémentaire car celui-ci se dégrade avec une période de 12,3 ans, raison pour laquelle les TN sur sous-marin ou avion sont périodiquement réapprovisionnées. Mais ça n'a rien d'infaisable, et quintupler la réserve de tritium permettrait d'envisager une durée de vie de 12,3*ln(5) ~ 20 ans pour les TN ce qui devrait être suffisant.

La seule contrainte légale c'est qu'il faudrait sortir du traité qui interdit de baser des armes nucléaires dans l'espace. On ne le ferait certainement pas à la légère, mais d'un autre côté si des percées techniques devaient mettre en danger le binôme SNLE / missile balistique - ce qui n'est pas aujourd'hui le cas - ou si une grande puissance se faisait un trip d'augmentation démesurée de son arsenal...

 

Le 11/05/2017 à 20:25, Boule75 a dit :

Les gars, la situation est super-grave mais la photo est impressionante.

Western countries are not prepared for nuclear war, warns fallout expert

Bah m.... alors ! :mellow:

On serait vulnérable en cas de guerre nucléaire ? Pas protégé au cas où les bombes commenceraient à tomber ? Kilucru :laugh: ?

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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

En revanche, un satellite en orbite solaire, par exemple une orbite de même période que la Terre mais décalée de 10, 30 ou 100 millions de km, c'est pratiquement indétectable, donc invulnérable. Bien sûr, il faudrait des semaines ou davantage pour que ses TN parviennent sur Terre et une réaction rapide est impossible, mais ce n'est pas vraiment gênant s'agissant de frappe anti-cités - personne ne va bouger une métropole dans ce laps de temps, et quant à ce qu'un adversaire évacue toutes ses villes pour protéger la population de la riposte... euh ils iraient où ensuite ? L'effet dissuasif est donc maintenu.

La frappe est pratiquement imparable, davantage encore que celle d'un missile balistique car le délai d'alerte est encore réduit - des minutes voire moins, comparé à des dizaines de minutes - et la vitesse d'impact est encore plus grande - seconde vitesse cosmique soit 11 km/s au lieu de 7.

Lors du lancement, qui va nécessiter une trajectoire assez particulière, tu n'es pas discret je pense. A moins de mentir en justifiant un vol scientifique ? 

Et je ne sais pas si une frappe, aussi inéluctable soit elle, qui arrive 2 mois après le début de la guerre est vraiment crédible ? En 2 mois tu peux avoir perdu la guerre, du coup détruire des villes ennemis seraient une catastrophe, inutile en plus. 

Modifié par clem200
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5 hours ago, clem200 said:

Et je ne sais pas si une frappe, aussi inéluctable soit elle, qui arrive 2 mois après le début de la guerre est vraiment crédible ? En 2 mois tu peux avoir perdu la guerre, du coup détruire des villes ennemis seraient une catastrophe, inutile en plus. 

C'est le principe même de la dissuasion ... que la victoire de l'autre soit une victoire a la Pyrrhus ... donc que tu ripostes 1 seconde ou 1 an après c'est autant pertinent.

Les sous marin soviétique genre Typhoon étaient conçu pour de longue patrouille dans l'arctique de sortes qu'ils puissent riposter même plus d'un mois après l'attaque initiale. Justement parce qu'il n'était pas prévu pour une action réflexe, mais retardée. Le moteur de la vengeance est largement assez fort pour que les acteurs de la riposte ne change pas d'avis.

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Il y a 10 heures, clem200 a dit :

Lors du lancement, qui va nécessiter une trajectoire assez particulière, tu n'es pas discret je pense. A moins de mentir en justifiant un vol scientifique ? 

L'objectif ne serait certainement pas d'être discret - au contraire, il faut que l'existence du moyen de riposte soit publique afin que la dissuasion puisse jouer. Il y aurait donc mise en place de manière tout à fait ouverte d'armes nucléaires en orbite solaire, de même qu'on ne cache pas l'existence d'armes sur sous-marin ou sous avion.

Encore une fois, cela suppose effectivement de dénoncer au préalable l'accord sur les armes nucléaires dans l'espace. On ne le ferait pas sans raison, ce ne sera que si les autres moyens de riposte sont remis en question ou si une grande puissance devient nettement plus agressive.

 

 

Il y a 13 heures, Alexis a dit :

La seule vraie contrainte opérationnelle c'est d'équiper les TN en question de tritium supplémentaire car celui-ci se dégrade avec une période de 12,3 ans, raison pour laquelle les TN sur sous-marin ou avion sont périodiquement réapprovisionnées. Mais ça n'a rien d'infaisable, et quintupler la réserve de tritium permettrait d'envisager une durée de vie de 12,3*ln(5) ~ 20 ans pour les TN ce qui devrait être suffisant.

Râaaah me suis planté dans les calculs :blush: ... La demi-vie du tritium est de 12,3 ans, ce qui signifie que quintupler la réserve de tritium donnerait une durée de vie de 28 ans pour les TN dans l'espace ( = 12,3 * ln (5) / ln (2) ) non 20 ans comme je l'écrivais.

Et il y a une autre contrainte opérationnelle : les armes en fin de vie ne pouvant être récupérées - on les fait simplement exploser à xxx millions de kilomètres de la Terre ce qui n'est dangereux pour personne, à supposer même que ce soit détectable - la matière fissile qu'elles contiennent est perdue. Ceci alors que la méthode actuelle, vu l'arrêt de production de nouvelle matière fissile décidé en 1996 - que la France est soit dit en passant seule à appliquer hein... - consiste à récupérer la matière des anciennes armes pour fabriquer les nouvelles. Il est donc nécessaire soit d'en produire de la nouvelle, soit tout simplement de taper dans les stocks qui il est vrai dépassent sans doute allègrement de quoi fabriquer mille ogives, et peut-être bien davantage. Pas un problème bloquant loin de là, mais enfin quand même notable.

 

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Citation

L'objectif ne serait certainement pas d'être discret - au contraire, il faut que l'existence du moyen de riposte soit publique afin que la dissuasion puisse jouer. Il y aurait donc mise en place de manière tout à fait ouverte d'armes nucléaires en orbite solaire, de même qu'on ne cache pas l'existence d'armes sur sous-marin ou sous avion.

Ce que voulait dire Clem200, c'est qu'une fois qu'on connait la trajectoire et l'accélération de la fusée qui envoie les sondes, on peut savoir à tout moment où se trouvent les sondes donc les tête nuke pourraientt être détruite préventivement relativement facilement en envoyant d'autres sondes.

Dans l'espace la détection est très facile, on peut voir extrêmement loin car il n'y a pas d'horizon, d'obstacles et d'atmosphère et il fait très froid (maximisant les performances des capteurs IR).

http://www.projectrho.com/public_html/rocket/spacewardetect.php

 

Citation

Râaaah me suis planté dans les calculs  ... La demi-vie du tritium est de 12,3 ans, ce qui signifie que quintupler la réserve de tritium donnerait une durée de vie de 28 ans pour les TN dans l'espace ( = 12,3 * ln (5) / ln (2) ) non 20 ans comme je l'écrivais.

Les tête nuke moderne utilisent du tritium ? Il semble qu'elles utilisent du deutérure de lithium (LiD) mais pas du tritium.

Modifié par stormshadow
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Il y a 3 heures, stormshadow a dit :

...

 

Les tête nuke moderne utilisent du tritium ? Il semble qu'elles utilisent du deutérure de lithium (LiD) mais pas du tritium.

L'étage fissile des bombes H utilise du tritium pour doper la fission. Le pain de LiD c'est l'étage thermonucléaire et sert à la fusion proprement dit

 

Il y a 3 heures, stormshadow a dit :

Ce que voulait dire Clem200, c'est qu'une fois qu'on connait la trajectoire et l'accélération de la fusée qui envoie les sondes, on peut savoir à tout moment où se trouvent les sondes donc les tête nuke pourraientt être détruite préventivement relativement facilement en envoyant d'autres sondes.

Dans l'espace la détection est très facile, on peut voir extrêmement loin car il n'y a pas d'horizon, d'obstacles et d'atmosphère et il fait très froid (maximisant les performances des capteurs IR).

http://www.projectrho.com/public_html/rocket/spacewardetect.php

...

D’accords, mais une fois atteint la limite de détection des instruments terrestres l'on peut faire dériver l'engin grâce à une propulsion ionique discrète ou même une voile solaire à partir d'un programme automatique sans communication avec la Terre.

Ou encore utiliser le masque d'un objet céleste quelconque comme la face caché de la Lune pour donner une grosse impulsion qui fera changer d'orbite le satellite-arme puis le mettre en veille.

Dans les deux cas les trajectoires sont très difficiles, pour ne pas dire impossibles, à anticiper.

Modifié par Shorr kan
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il y a 9 minutes, Benoitleg a dit :

Il faut prévoir aussi l'effet du rayonnement cosmique sur les éléments de la TN pour une longue durée. C'est nettement plus agressif là-haut, une protection à base d'eau lourde autour de l'engin par exemple ?

Oui, la fiabilité du machin et sa disponibilité parfaite en tout temps et sur commande malgré l’hostilité du milieu, sans avoir à entrer régulièrement en contact au risque de dévoiler sa position pour vérifier qu'il est OK, serait le gros point dure de l'affaire.

Modifié par Shorr kan
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Puisque Alexis parle d’Espace Lointain, voici un exemple plus proche :

http://www.astronautix.com/l/lunex.html

L’USAF a lancé en 1958 l’étude du projet Lunex : une base nucléaire de 21 personnes basées dans le sous-sol de la lune.

L’existence de la base n’est pas secrète. Ce n’est pas son objectif. Les Russes sauront pertinemment qu’elle est sur la lune. Mais, physiquement elle est invincible. Il faut deux jours de vol pour que des missiles tirés du sol puissent toucher la base. C’est de la physique.

Soit les Russes tirent leurs missiles sur Lunex en même temps que ceux vers les USA. Lunex verra les USA disparaitre sous les bombes.  Lunex aura deux jours  pour envoyer ses missiles vers la Russie et venger les USA.

Soit les Russes tirent leurs missiles sur Lunex deux jours avant ceux pour les USA. Les USA détectent le départ des fusées vers la Lune et ripostent immédiatement. Pour  la Russie, le résultat est pire.
 
Il n’est pas clair comment l’USAF aurait réagit si les Russes avaient fait une base sur la Lune. Il est possible que l’USAF ait estimé que la Russie était loin d’avoir la technologie.

Le projet Lunex a été une des nombreuses  victimes de la guerre du Viêt-Nam.

Maintenant, avec l’évolution des  technologies, le concept Lunex n’est plus utilisable.

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Il y a 2 heures, Shorr kan a dit :

Oui, la fiabilité du machin et sa disponibilité parfaite en tout temps et sur commande malgré l’hostilité du milieu, sans avoir à entrer régulièrement en contact au risque de dévoiler sa position pour vérifier qu'il est OK, serait le gros point dure de l'affaire.

J'imagine l'ogive enfermée dans un container sphérique avec une surface concave à un endroit, pour former une antenne de communication et je sais pas, ...on appelle tout ca l'"Étoile de la mort" :cool:?

Ps : un discussion sur les meilleurs matériaux anti-radiation, l'eau et le polypropylène (?).

http://forums.futura-sciences.com/astronautique/380987-blindage-anti-radiations.html

Modifié par Benoitleg
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Le 15/05/2017 à 16:39, Benoitleg a dit :

J'imagine l'ogive enfermée dans un container sphérique avec une surface concave à un endroit, pour former une antenne de communication et je sais pas, ...on appelle tout ca l'"Étoile de la mort" :cool:?

Ps : un discussion sur les meilleurs matériaux anti-radiation, l'eau et le polypropylène (?).

http://forums.futura-sciences.com/astronautique/380987-blindage-anti-radiations.html

D'une manière général il faut quelque chose de peu dense et riche en hydrogène pour éviter des particules secondaires trop énergétique généré par les radiations primaires. Mais c'est surtout valable pour les humains. Pour une machine de l’aluminium devrait suffire.

On peut aussi imaginer des choses exotique comme un champ magnétique artificiel ou même un revêtement supraconducteur qui repousserait les particules chargés par effet Meissner, mais dans les deux cas ça implique de générer de l’énergie donc évacuer de la chaleur et emmètre des rayonnements électromagnétiques de tous ordre, alors que l’intérêt du bidule c'est la discrétion d’où la nécessité de le mettre en sommeil.

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Le 14/05/2017 à 19:19, g4lly a dit :

C'est le principe même de la dissuasion ... que la victoire de l'autre soit une victoire a la Pyrrhus ... donc que tu ripostes 1 seconde ou 1 an après c'est autant pertinent.

Les sous marin soviétique genre Typhoon étaient conçu pour de longue patrouille dans l'arctique de sortes qu'ils puissent riposter même plus d'un mois après l'attaque initiale. Justement parce qu'il n'était pas prévu pour une action réflexe, mais retardée. Le moteur de la vengeance est largement assez fort pour que les acteurs de la riposte ne change pas d'avis.

Si dans l'intervalle l'ennemi a occupé tes cités, y compris les cités intactes, ou s'il a la possibilité de remettre le couvert, il a des otages : pas sûr que la riposte nucléaire 60 jours plus tard, fut-ce aux fins de vengeance, soit très appréciée.

Les ICBM c'est très crédible en partie parce qu'on a pas trop le temps de se poser de question, parce qu'aucun jeu politique (ou presque) ne peut intervenir, etc...

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Il y a 4 heures, Shorr kan a dit :

D'une manière général il faut quelque chose de peu dense et riche en hydrogène pour éviter des particules secondaires trop énergétique généré par les radiations primaires. Mais c'est surtout valable pour les humains. Pour une machine de l’aluminium devrait suffire.

On peut aussi imaginer des choses exotique comme un champ magnétique artificiel ou même un revêtement supraconducteur qui repousserait les particules chargés par effet Meissner, mais dans les deux cas ça implique de générer de l’énergie donc évacuer de la chaleur et emmètre des rayonnements électromagnétiques de tous ordre, alors que l’intérêt du bidule c'est la discrétion d’où la nécessité de le mettre en sommeil.

Je pensais surtout au tritium avec une demi-vie assez courte et sans doute fort sensible. Il y aussi les circuits électroniques actuels avec une gravure beaucoup plus fine que le matériel ancien utilisé sur Voyager (bientôt 40 ans de bons et loyaux services). Avec de l'aluminium, on se retrouve avec des ions métalliques catapultés par le rayonnement cosmique un peu partout.

Modifié par Benoitleg
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Le 15/05/2017 à 10:21, stormshadow a dit :

Dans l'espace la détection est très facile, on peut voir extrêmement loin car il n'y a pas d'horizon, d'obstacles et d'atmosphère et il fait très froid (maximisant les performances des capteurs IR).

http://www.projectrho.com/public_html/rocket/spacewardetect.php

Ce lien parle de la détection d'hypothétiques vaisseaux spatiaux de combat futurs, dont la puissance du réacteur se compterait en MW si ce n'est des GW. Les rayonnements que dégagerait un tel moteur se verraient de loin en effet - à des centaines de milliers, peut-être des millions de kilomètres suivant la sensibilité des instruments.

Une sonde lourde du type Cassini-Huygens a une puissance inférieure à 1 kW. Un satellite solaire de riposte nucléaire consommerait d'ailleurs sans doute une puissance inférieure en phase de veille. De plus, il pourrait être situé à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre.

En termes d'énergie parvenant sur les détecteurs, il y a au bas mot six ordres de grandeurs de différence.

 

Il y a 16 heures, Benoitleg a dit :

Je pensais surtout au tritium avec une demi-vie assez courte et sans doute fort sensible. Il y aussi les circuits électroniques actuels avec une gravure beaucoup plus fine que le matériel ancien utilisé sur Voyager (bientôt 40 ans de bons et loyaux services).

C'est bien la raison pour laquelle ce ne sont pas des circuits électroniques tout-venant qu'on utilise pour les satellites, notamment ceux situés en dehors des ceintures de Van Allen. Les circuits électroniques embarqués dans l'espace ont une voire plusieurs générations de retard sur ceux qu'on trouve dans le plus modeste des smartphones :smile: ...

Si les derniers satellites du réseau GPS ont affiché une durée de vie jusqu'à 25 ans, il n'y a pas de raison qu'un satellite de riposte en orbite solaire dure moins longtemps.

Je n'en sais pas assez pour me prononcer sur l'influence des rayons cosmiques sur les noyaux de tritium, mais je ne vois pas pourquoi au juste ils seraient beaucoup plus fragiles que les autres noyaux plus ordinaires type hydrogène, carbone etc.

 

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il y a 15 minutes, Alexis a dit :

Ce lien parle de la détection d'hypothétiques vaisseaux spatiaux de combat futurs, dont la puissance du réacteur se compterait en MW si ce n'est des GW. Les rayonnements que dégagerait un tel moteur se verraient de loin en effet - à des centaines de milliers, peut-être des millions de kilomètres suivant la sensibilité des instruments.

Une sonde lourde du type Cassini-Huygens a une puissance inférieure à 1 kW. Un satellite solaire de riposte nucléaire consommerait d'ailleurs sans doute une puissance inférieure en phase de veille. De plus, il pourrait être situé à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre.

En termes d'énergie parvenant sur les détecteurs, il y a au bas mot six ordres de grandeurs de différence.

 

C'est bien la raison pour laquelle ce ne sont pas des circuits électroniques tout-venant qu'on utilise pour les satellites, notamment ceux situés en dehors des ceintures de Van Allen. Les circuits électroniques embarqués dans l'espace ont une voire plusieurs générations de retard sur ceux qu'on trouve dans le plus modeste des smartphones :smile: ...

Si les derniers satellites du réseau GPS ont affiché une durée de vie jusqu'à 25 ans, il n'y a pas de raison qu'un satellite de riposte en orbite solaire dure moins longtemps.

Je n'en sais pas assez pour me prononcer sur l'influence des rayons cosmiques sur les noyaux de tritium, mais je ne vois pas pourquoi au juste ils seraient beaucoup plus fragiles que les autres noyaux plus ordinaires type hydrogène, carbone etc.

 

Sauf erreur de ma part, les satellites GPS (20000 km) sont protégés en partie par la ceinture extérieur de Van Allen (60000 km ~), ce qui limite le flux de particules. À plusieurs millions de km, c'est un peu différent.

Pour le tritium, il s'agit d'un isotope, instable par nature, le rayonnement cosmique en plein espace ne doit pas diminuer sa vitesse de désintégration. Les taux connus concernent sa désintégration sur Terre, avec la protection d'un champ magnétique et d'une atmosphère.

Modifié par Benoitleg
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il y a une heure, Benoitleg a dit :

Sauf erreur de ma part, les satellites GPS (20000 km) sont protégés en partie par la ceinture extérieur de Van Allen (60000 km ~), ce qui limite le flux de particules. À plusieurs millions de km, c'est un peu différent.

Ils sont protégés en partie effectivement. En partie seulement, à cause de la forme des ceintures, tandis que pas mal des satellites GPS - et Galiléo - ont des orbites qui les en font sortir.

Donc oui c'est un peu différent à quelques millions de kilomètres, mais le fait est qu'un satellite qui survit en passant une partie du temps en ambiance vent solaire pendant 25 ans, on sait faire. Et une sonde comme Cassini-Huygens, voilà vingt ans qu'elle a passé sans interruption loin de la Terre.

 

il y a une heure, Benoitleg a dit :

Pour le tritium, il s'agit d'un isotope, instable par nature, le rayonnement cosmique en plein espace ne doit pas diminuer sa vitesse de désintégration. Les taux connus concernent sa désintégration sur Terre, avec la protection d'un champ magnétique et d'une atmosphère.

Qu'il ne la diminue pas, nous sommes d'accord. :smile: Le taux intrinsèque de désintégration du tritium n'a aucune raison de changer loin de la Terre. Je ne vois pas comment le vent solaire pourrait ajouter à ce taux, s'agissant d'un plasma d'hydrogène et d'hélium à 500 km/s.

La question c'est de savoir si certaines particules cosmiques peuvent dégrader le tritium plus rapidement qu'elles ne dégradent les autres matériaux. Car la dégradation des isotopes plus ordinaires par les rayons cosmiques on connaît, et ce n'est pas si effrayant. Je veux dire que c'est un danger pour des astronautes évidemment, mais enfin même en plusieurs années un astronaute ne perdrait pas une partie importante de ses noyaux d'hydrogène, oxygène, carbone etc. désintégrés par les rayons :happy:

Je ne vois pas de raison pour que le tritium y soit plus sensible que l'hydrogène ordinaire. Cela dit je ne m'y connais pas suffisamment, je ne me risquerai donc pas à l'affirmer.

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Le ‎16‎/‎05‎/‎2017 à 16:08, Alexis a dit :

Ils sont protégés en partie effectivement. En partie seulement, à cause de la forme des ceintures, tandis que pas mal des satellites GPS - et Galiléo - ont des orbites qui les en font sortir.

Donc oui c'est un peu différent à quelques millions de kilomètres, mais le fait est qu'un satellite qui survit en passant une partie du temps en ambiance vent solaire pendant 25 ans, on sait faire. Et une sonde comme Cassini-Huygens, voilà vingt ans qu'elle a passé sans interruption loin de la Terre.

 

Qu'il ne la diminue pas, nous sommes d'accord. :smile: Le taux intrinsèque de désintégration du tritium n'a aucune raison de changer loin de la Terre. Je ne vois pas comment le vent solaire pourrait ajouter à ce taux, s'agissant d'un plasma d'hydrogène et d'hélium à 500 km/s.

La question c'est de savoir si certaines particules cosmiques peuvent dégrader le tritium plus rapidement qu'elles ne dégradent les autres matériaux. Car la dégradation des isotopes plus ordinaires par les rayons cosmiques on connaît, et ce n'est pas si effrayant. Je veux dire que c'est un danger pour des astronautes évidemment, mais enfin même en plusieurs années un astronaute ne perdrait pas une partie importante de ses noyaux d'hydrogène, oxygène, carbone etc. désintégrés par les rayons :happy:

Je ne vois pas de raison pour que le tritium y soit plus sensible que l'hydrogène ordinaire. Cela dit je ne m'y connais pas suffisamment, je ne me risquerai donc pas à l'affirmer.

L'idée n'est pas de nier que l'on soit capable de faire des satellites conçus pour tenir assez longtemps en service (~10-15 ans), Cassini était ainsi garanti pour tenir jusqu'en 2008, le reste des missions étant du bonus. 

Je rebondissais plus sur le fait d'une quasi-certitude de fonctionnement d'un engin très dangereux laissé en mode veille très longtemps (plutôt 30 ans) et très loin là haut. Si je ne me trompe, l'ordinateur de Cassini fonctionne actuellement sur trois pattes par exemple et divers satellites ont connu nombre de malheurs à la suite du rayonnement cosmique. Placer une tête nucléaire dans un cocon bien douillet assurerait peut-être une fiabilité importante (99,99..%) pour un poids raisonnable (conteneur sphérique avec 1 m de polypropylène , moins de 1m2 et moins de 0,9 t à la louche).

Édit. :

0,53 m3 * 0,9 (densité polypropylène)= 0,477 t, encore réduit par le volume propre de l'ogive et ses systèmes associés

http://www.calculateur.com/volume-d-une-sphere.html

Modifié par Benoitleg
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Il y a 21 heures, Benoitleg a dit :

Je pensais surtout au tritium avec une demi-vie assez courte et sans doute fort sensible. Il y aussi les circuits électroniques actuels avec une gravure beaucoup plus fine que le matériel ancien utilisé sur Voyager (bientôt 40 ans de bons et loyaux services). Avec de l'aluminium, on se retrouve avec des ions métalliques catapultés par le rayonnement cosmique un peu partout.

j'ai pensé aux circuits aussi, et je pense que le problème est surmontable en :

- Utilisant des circuits avec des gravures plus grossières que celle d’aujourd’hui. l’arme-sonde aurait-elle vraiment besoin d'une si grande puissance de calcul ? Après tout, un oiseau de proie comme le F22 utilise une électronique obsolète selon nos critères et une CPU datant des années 80, l'i960MX , mais ça fonctionne. 

- En utilisant autre chose que du silicium, au pif du diamant déposé  par plasma.

- Des circuits conçus spécifiquement pour fonctionner avec un haut niveau de défaillance.

- Un logiciel capable de faire pareil, voir de s'autoréparer. La NASA a testé le concept sur je ne sais quelle sonde.

 

Modifié par Shorr kan
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Il y a 3 heures, Shorr kan a dit :

j'ai pensé aux circuits aussi, et je pense que le problème est surmontable en :

- Utilisant des circuits avec des gravures plus grossières que celle d’aujourd’hui. l’arme-sonde aurait-elle vraiment besoin d'une si grande puissance de calcul ? Après tout, un oiseau de proie comme le F22 utilise une électronique obsolète selon nos critères et une CPU datant des années 80, l'i960MX , mais ça fonctionne. 

- En utilisant autre chose que du silicium, au pif du diamant déposé  par plasma.

- Des circuits conçus spécifiquement pour fonctionner avec un haut niveau de défaillance.

- Un logiciel capable de faire pareil, voir de s'autoréparer. La NASA a testé le concept sur je ne sais quelle sonde.

 

Ces parades semblent effectivement intéressantes. Tout cela est d'ailleurs intéressant pour l'adaptation matérielle aux réalités de l'agressivité du milieu spatial, si l'on veut explorer en profondeur le système solaire, avec des durées longues (30/40 ans).

Quand on voit l'état de fonctionnement des sondes spatiales au bout d'une dizaine ou d'une vingtaine d'années, c'est loin d'être trivial.

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Les gars, je ne voudrais surtout pas interrompre vos discussions très intéressantes :biggrin:, mais il y a une raison structurelle pour laquelle ce projet ne se fera pas (hors vieillissement, traités, coût, etc).

Pour être crédible comme assurance décès (alias solution de représaille garantie), ces têtes nuc interplanétaires doivent s'activer notamment en cas de perte de communication suite a la destruction du pays d'origine (en cas d'attaque surprise, brouillage du centre spatial, etc) et dans aucun autre cas.

Et là, c'est le drame.

Sans réfléchir, il y a au moins 5351 causes possibles où on pourrait perdre les communications avec la sonde (entre le mynock qui bouffe le mauvais câble :biggrin:, les hackers, la clé de décryptage perdue suite a un rayon cosmique égaré, etc).

C"est trop risqué (pas de PAL sûr a distance)... Et je ne parle pas du problème de reprogrammer les cibles a distance si la geopolitique change...

Je n'ai aucune foi dans les sécurités purement logicielles pour les nuc.

Modifié par rogue0
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