collectionneur Posté(e) le 21 août 2023 Share Posté(e) le 21 août 2023 Concours administratif pour entrer dans la DGSE https://www.dgse.gouv.fr/fr/la-dgse/nos-actualites/passez-le-concours-dattache-de-la-dgse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 22 septembre 2023 Share Posté(e) le 22 septembre 2023 La DGSE se muscle ... https://www.linkedin.com/jobs/dgse-direction-générale-de-la-sécurité-extérieure-jobs-worldwide?f_C=28640417&trk=top-card_top-card-primary-button-top-card-primary-cta Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 SURPRISE (non) ! Je pense qu'il se confirme qu'une fois de plus, nous sommes autant pénétrés que la défense allemande à Falaise en 1944. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 Il y a 2 heures, Ciders a dit : SURPRISE (non) ! Je pense qu'il se confirme qu'une fois de plus, nous sommes autant pénétrés que la défense allemande à Falaise en 1944. Parce qu'on faisait du business avec la Russie? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 Il y a 2 heures, Ciders a dit : Je pense qu'il se confirme qu'une fois de plus, nous sommes autant pénétrés que la défense allemande à Falaise en 1944. Rho mais nan, c'est un concours de circonstance qu'ils te disent Citation Intelligence Online est en mesure de révéler que, par un concours de circonstances, le FBI se trouve en possession de plusieurs contrats de l'ancien chef du renseignement intérieur français Bernard Squarcini, dont ceux opérés pour des intérêts russes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 il y a 48 minutes, g4lly a dit : Parce qu'on faisait du business avec la Russie? Il y a un fossé entre vendre du matériel de bricolage et des boîtes de vitesse, et faire du business avec des "intérêts russes" quand tu es un ancien patron de la DGSI. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 il y a 7 minutes, Ciders a dit : Il y a un fossé entre vendre du matériel de bricolage et des boîtes de vitesse, et faire du business avec des "intérêts russes" quand tu es un ancien patron de la DGSI. On parle bien du demi dieu acclamé ici par tous et servant les interets de tout un tas de politiques et d'industriel francais En gros si on l'a laissé faire c'est qu'a un moment ca nous arrangeait bien, le clouer au pilori aujourd'hui pour ca c'est alors assez hypocrite pour le dire gentiment. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Cyrano500 Posté(e) le 25 septembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 septembre 2023 C'est une remarquable preuve de l'amitié franco-allemande, si on considère que un tiers des services allemands sont du côté du FSB, l'autre tiers avec la CIA et le dernier tiers avec la Chine 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 il y a 37 minutes, clem200 a dit : Rho mais nan, c'est un concours de circonstance qu'ils te disent C'est surtout le comble de l'hypocrisie... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 Le 30/07/2023 à 13:06, ksimodo a dit : Et les comptes WhatsApp hyper actif qui tartinent à donf' de la photo d'anniversaire de tata Ginette, ça doit en faire un paquet de centaines de millions à surveiller....bon il y a les algo pour dégrossir....certes, mais quand même. Souvent on ne s'interesse pas au contenu mais juste aux metadonnées du transfert ca peu suffire à qualifier des communication. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 25 septembre 2023 Share Posté(e) le 25 septembre 2023 Il y a 3 heures, Ciders a dit : SURPRISE (non) ! Je pense qu'il se confirme qu'une fois de plus, nous sommes autant pénétrés que la défense allemande à Falaise en 1944. Possible, ou pas ... Dans ce genre de cas, on ne sait pas qui est vraiment "pénétré" par qui, in fine ... Mais bon, ça fait tâche quand même. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 27 septembre 2023 Share Posté(e) le 27 septembre 2023 (modifié) La Totale! (6ans de prison et 50K€ d'amende, pour le couple qui lui a versé 850K€?) Modifié le 27 septembre 2023 par fraisedesbois 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 27 septembre 2023 Share Posté(e) le 27 septembre 2023 C’est du sursis non ? (Il est insolvable donc il ne remboursera rien du tout) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 27 septembre 2023 Share Posté(e) le 27 septembre 2023 il y a 4 minutes, Conan le Barbare a dit : C’est du sursis non ? (Il est insolvable donc il ne remboursera rien du tout) Ben je sais pas, mais le gars a potentiellement 853K + 90K euros "planqués" au Liban, qui l'attendent au terme de ses 6 ans de zonzon. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 27 septembre 2023 Share Posté(e) le 27 septembre 2023 à l’instant, fraisedesbois a dit : Ben je sais pas, mais le gars a potentiellement 853K + 90K euros "planqués" au Liban, qui l'attendent au terme de ses 6 ans de zonzon. Oui comme il est pas con il a rien en son nom tout est déjà distribué à la famille, donc il va se présenter insolvable et ne jamais rien payer, de plus il va pas faire 7 ans de zonzon je pense… 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 28 septembre 2023 Share Posté(e) le 28 septembre 2023 20 hours ago, fraisedesbois said: (6ans de prison et 50K€ d'amende, pour le couple qui lui a versé 850K€?) j'ai eu le meme reflexe. C'est choquant. Quand tu penses au couple dévasté par ce type d'escroc. C'est fou la vie, les gens. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 29 septembre 2023 Share Posté(e) le 29 septembre 2023 je ne suis plus surpris non plus ( hélas ) par les peines financières, parfois débiles rapports aux profils engrangés. Dans le domaine de mon activité ( au terme sectoriel je veux dire, pas ma personne hein ), il y a eu qq affaires. Les amendes douanières ( par exemple plus marquées sur la drogue ou la contrefaçon ) se sont réduites à des fractions des lièvres soulevés en en quête, sans compter tout le reste évidemment. En gros, ça a un sacré gout de reviens y, c'est presque un blanc seing à l'escroquerie. Certes l y a du sursis additionnel ( pour le séchoir et les amendes pécunières ), mais il y a probablement des moyens de s'en protéger pour le récidiviste ( il suffit de plus d'intermédiaires et donc de récolter un peu moins à la fin ). Ce qui est certain, c'est qu'il vaut mieux aller filouter des gens que de "braquer" à l'ancienne. Le bénéfice / risque est d'un autre monde. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 29 septembre 2023 Share Posté(e) le 29 septembre 2023 Il y a 2 heures, ksimodo a dit : je ne suis plus surpris non plus ( hélas ) par les peines financières, parfois débiles rapports aux profils engrangés. Dans le domaine de mon activité ( au terme sectoriel je veux dire, pas ma personne hein ), il y a eu qq affaires. Les amendes douanières ( par exemple plus marquées sur la drogue ou la contrefaçon ) se sont réduites à des fractions des lièvres soulevés en en quête, sans compter tout le reste évidemment. En gros, ça a un sacré gout de reviens y, c'est presque un blanc seing à l'escroquerie. Certes l y a du sursis additionnel ( pour le séchoir et les amendes pécunières ), mais il y a probablement des moyens de s'en protéger pour le récidiviste ( il suffit de plus d'intermédiaires et donc de récolter un peu moins à la fin ). Ce qui est certain, c'est qu'il vaut mieux aller filouter des gens que de "braquer" à l'ancienne. Le bénéfice / risque est d'un autre monde. Qu'est-ce qui vous dit au juste qu'outre les 50k d'amendes (rien que le terme est curieux et, personnellement, me donne envie de vérifier le jugement), le gars n'est pas également condamné à rembourser, plus intérêts, plus indemnités pour préjudice moral, plus dépens ? La plainte couvrait-elle seulement les 850.000€ que les plaignants auraient versé d'après l'AFP ? (comprendre : en ont-ils des traces ou tout était-il au noir... ? ) Bref... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 29 septembre 2023 Share Posté(e) le 29 septembre 2023 Boule qui rase l'oeuf encore doté de sa coquille, ça me manquait. Tu prends les termes que tu veux, j'admets sans réserves que certains puissent être imparfaits. Je n'ai pas gratté le détail de l'affaire non plus, loin de là. Il n'en reste pas moins que ça a un gout de reviens y pour certaines formes de délinquance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 29 septembre 2023 Share Posté(e) le 29 septembre 2023 (modifié) il y a 34 minutes, ksimodo a dit : Boule qui rase l'oeuf encore doté de sa coquille, ça me manquait. Tu prends les termes que tu veux, j'admets sans réserves que certains puissent être imparfaits. Je n'ai pas gratté le détail de l'affaire non plus, loin de là. Il n'en reste pas moins que ça a un gout de reviens y pour certaines formes de délinquance. L'autre hypothèse c'est que la dépêche AFP soit foireuse... Edit : on est complètement HS. Notez comme d'hab l'immense lenteur de la justice. Modifié le 29 septembre 2023 par Boule75 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 29 septembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 septembre 2023 Le 28/09/2023 à 15:45, mgtstrategy a dit : j'ai eu le meme reflexe. C'est choquant. Quand tu penses au couple dévasté par ce type d'escroc. C'est fou la vie, les gens. Les amendes pénales ne sont pas des réparations pour les victimes, elles ne sont donc pas proportionnelles au préjudice subit par les victimes. La justice pénale poursuit l'incrimination pénale au regard de la loi, c'est la loi - et donc l'état - qui subit un préjudice ici et la réparation est la peine de prison et la peine d'amende dont le montant est en général plafonné par la loi selon l'incrimination pénale retenue. C'est la justice civile qui est réparatrice pour les victimes. Il faut donc attendre la fin de la procédure civile pour savoir à quelle réparation sera condamné la personne reconnu coupable - devant la loi - au pénal. 1 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 2 octobre 2023 Share Posté(e) le 2 octobre 2023 Dans une video youtube de l'espion de la DGSE, il fait allusion à Naval Group, qui aurait bien bénéficié de la DGSE et pas qu'un peu. Des idées? Et me dites pas AUKUS svp Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 2 janvier Share Posté(e) le 2 janvier Qq1 aurait l'article du point sur Bernard emié? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. fraisedesbois Posté(e) le 3 janvier C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 janvier Il y a 8 heures, mgtstrategy a dit : Qq1 aurait l'article du point sur Bernard emié? Le Point? As-tu une date de parution? J’ai le papier (1/4) de l’Express daté 020124: DGSE, la chute d’un maître espion : Bernard Emié, l’histoire d’une ascension hors normes Enquête. EPISODE 1/4 - Le diplomate vit ses derniers jours comme directeur des services secrets extérieurs. Pendant six ans et demi, il a été l’un des cinq hommes les plus puissants de l’Etat. Enquête inédite. Le média américain Politico l’a surnommé "Macron’s pal" : le pote de Macron. Pendant six ans et demi, il a été l’un des cinq hommes les plus puissants de la République, bien plus influent que la plupart des ministres, disent ceux qui l’ont côtoyé. Le gardien des secrets d’Etat les plus sensibles et le conseiller occulte du président. Le chef de la diplomatie clandestine et la plaque tournante des conseils de défense à l’Elysée. L’homme des missions cachées au Liban, en Algérie, en Turquie, en Biélorussie… L’ami de William Burns, le directeur de la CIA, et l’attraction du Siècle, le club privé parisien dont il est membre. Le 9 janvier, Bernard Emié quittera son poste de directeur de la DGSE. Viré après avoir été révéré. Il était temps de raconter son histoire, et celle de ses années à la tête d’un service spécial qu’il a métamorphosé. Citation Episode 1 : Naissance d’un maître espion Un jour, Bernard Emié a échappé à un "vol bleu", comme disent les militaires, un rapatriement d’urgence pour faute grave, dans la honte. Il n’y aurait eu alors ni conseils présidentiels, ni ambassades prestigieuses, ni DGSE. Fin 1988, à Washington. Un représentant du FBI demande à rencontrer le chef de poste de la DGSE aux Etats-Unis, un correspondant très officiellement accrédité auprès des autorités américaines. Il veut lui parler de Bernard Emié, le brillant premier secrétaire de l’ambassade de France, âgé de 30 ans. Ce dernier vient d’y être muté depuis le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Bernard Raimond, où il exerçait comme conseiller technique. En suivant un espion tchèque à Washington, les policiers américains ont eu la surprise de le trouver dans la file d’attente d’un cinéma gay, juste derrière Bernard Emié, annonce l’homme du FBI. En clair, le futur directeur des services secrets est accusé d’espionnage au profit du bloc de l’Est. Des photos ont été prises. L’affaire est transmise à Paris ; un premier analyste de la DGSE avalise la version des Américains. Il faut une deuxième expertise pour disculper Emié : les photos sont floues, on ne reconnaît personne et l’histoire ne coïncide ni avec la personnalité du Français ni avec les méthodes d’un espion de l’Est expérimenté. Le service de renseignement conclut in extremis à un coup monté du FBI, relate l’ex-agent de la DGSE Maurice Dufresse, auteur de cette seconde note salvatrice, dans Vingt-cinq ans dans les services secrets (Flammarion), ses mémoires publiées en 2010. Jeune Etienne Dorsay Jusque-là, le parcours de Bernard Emié n’avait souffert aucune anicroche. Il fait partie de ces jeunes gens à qui tout réussit instantanément. Le concours de Sciences Po, après un bout de prépa HEC à Henri-IV ; l’ENA, du premier coup, intégrée début 1981. Ce Parisien des beaux quartiers, code postal dans le VIIe arrondissement, n’est pourtant pas issu d’une famille de hauts fonctionnaires ; son père est chef d’entreprise, directeur d’une filiale de Pernod-Ricard, "avec les idées politiques qui vont avec", sourit Yves Cabana, son camarade de promotion à l’ENA et son meilleur ami depuis quarante ans. A l’heure du mitterrandisme bientôt triomphant, le fils n’est pas davantage de gauche, plutôt démocrate-chrétien, il milite au Mouvement européen à Sciences Po, avant de pencher pour le patriotisme social de Jacques Chirac. Dans ses manières, notamment ce maintien un peu raide, cet attrait pour les vêtements élégants ou son humour à froid, perce quelque chose d’Etienne Dorsay, le bourgeois distingué quoique sarcastique d’Un éléphant, ça trompe énormément, joué par Jean Rochefort. "Ton ami est arrogant", entend déjà Yves Cabana, une phrase qui se répète depuis quatre décennies. "Johnny le boxeur" Rien à voir à l’époque avec l’extrémisme de son frère Jean-Pierre, étudiant d’Assas et leader du GUD surnommé "Johnny le boxeur", pour sa propension à se battre avec des antifascistes, qui sera conseiller régional Front national. A l’ENA, Bernard se fait élire délégué des élèves, le seul mandat de sa carrière, sur un programme "un peu de droite", simplifie Anne de Danne, camarade de promotion. Sa liste bataille contre la troisième voie d’accès à l’ENA, réservée aux syndicalistes et aux associatifs, que veut Anicet Le Pors, le nouveau ministre communiste de la Fonction publique. Au conseil d’administration, il voisine avec Catherine Colonna, actuelle ministre des Affaires étrangères, alors représentante étudiante de Force ouvrière. "Tout le monde appréciait Bernard, Catherine était plus effacée", se souvient Serge Grzybowski, leur condisciple. "La petite Catherine", laisse parfois échapper Bernard Emié, encore aujourd’hui, lorsqu’il évoque la membre du gouvernement, avec laquelle il demeure en bons termes. Auprès des autres étudiants, il a plaidé en vain pour que la promotion porte le nom de Louis Delamare, l’ambassadeur au Liban assassiné le 4 septembre 1981. C’est Solidarité qui l’a emporté, les jeunes fonctionnaires ont le cœur socialiste. Commissaire de réserve dans la marine, captivé par le séminaire d’un jeune africaniste nommé Dominique de Villepin, il choisit le Quai d’Orsay, en 1983. Les diplomates gaullistes le prennent sous leur aile, il est conseiller ministériel deux fois, de Jean-Bernard Raimond puis d’Alain Juppé, quinze heures de travail par jour, tout juste le temps d’aller faire un squash à 22 heures. La rampe Amman Lorsque Jacques Chirac lui propose de le rejoindre à l’Elysée, comme conseiller, en 1995, il a choisi sa zone. Le monde arabe, ses crises, bien qu’il ne parle pas la langue. Une sorte de défi ultime pour un diplomate doué. "Tous les problèmes du monde sont solubles, sauf ceux du Moyen-Orient", a l’habitude de plaisanter Emié. Aux côtés du président Chirac, il découvre le monde compliqué des chefs d’Etat, Arafat, Bouteflika, Hassan II. Le poste idéal pour se façonner un plan de carrière. En 1998, Xavier Driencourt, son ex-collègue au cabinet Juppé, est en passe d’être nommé en Jordanie. La veille, il reçoit un appel de Bernard Emié : "Le poste est pour moi, tu dois renoncer." Le conseil des ministres annule la nomination, c’est bien le Parisien qui s’envole pour Amman, premier poste d’ambassadeur et rampe de lancement convoitée de tous les "arabisants" du ministère. Quatre ans pour trouver son style, ce ne sera pas celui des ambassadeurs flamboyants, toujours en avance d’un éclat de rire. Emié appartient à la catégorie des diplomates perçants, à l’analyse ultrarapide. "Qu’est-ce qu’il va me dire ?" demande-t-il à ses collaborateurs avant chaque rendez-vous. L’occasion d’adapter son discours aux marottes de son interlocuteur. "On peut le trouver coincé… Bernard est quelqu’un de très sympathique, davantage au deuxième abord qu’au premier. Il gagne littéralement à être connu. Une fois qu’il vous a intégré auprès de lui, il est d’une fidélité sans faille", décrit son amie Nathalie Loiseau, aujourd’hui députée européenne. Homme sûr au Liban A son retour en 2002, nouveau poste clé, celui de directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient du Quai d’Orsay. Dominique de Villepin, désormais ministre, moque sa "prose de sous-directeur" mais le convie à toutes les réunions, notamment celles qui aboutiront au discours du refus de la guerre en Irak, devant l’ONU. En 2004, Jacques Chirac a besoin d’un homme sûr au Liban, ce sera son fidèle Emié. Nouveau tournant. Le 14 février 2005, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, ami personnel du président français, est assassiné. Dans l’agitation qui s’ensuit, "monsieur l’ambassadeur" fait preuve d’autorité. Au point de s’immiscer parfois dans la politique interne. Lors d’une réunion des partis libanais sur l’organisation des élections législatives de mai 2005, plusieurs participants ont la surprise d’entendre les leaders gouvernementaux en référer à l’arbitrage du Français : "Demandons à Bernard". "Emié était une figure respectée et crainte. Avec l’ambassadeur américain, ils jouaient un rôle presque de proconsul", se souvient Joseph Bahout, professeur de science politique à l’université américaine de Beyrouth et ex-conseiller de ministres libanais. En juillet 2006, l’armée française déclenche l’opération Baliste, l’évacuation express de 14 000 personnes dont 10 000 Français. A la manœuvre, Emié ne commet aucune erreur, malgré les menaces de mort qui ont poussé sa famille à rentrer en France. Sa collaboration ultrafluide avec Marc Pimond, le chef de poste de la DGSE à Beyrouth, est remarquée. Avec lui, gare à qui fautera. Le diplomate sait alors se montrer implacable. A Beyrouth, une partie de son équipe de sécurité est un jour privée de pot de départ, pour cause de notes de frais injustifiées. En Turquie, son poste suivant, il fait revenir illico un duo de diplomates parti en mission à Van, à quinze heures de la capitale. Il n’avait pas été prévenu de leur départ. "Ah, c’est vous qui me refusiez mes hélicoptères ?" demande-t-il encore à son attaché de défense, auparavant commandant de l’opération Baliste, chargé de la défense aérienne. Le militaire avait dit non à un transport de proches de l’ambassadeur du Liban vers Chypre. Emié lui en tient rigueur plusieurs semaines. "Réseaux Emié" La plupart de ses collaborateurs l’adulent pourtant ; le haut fonctionnaire sait saluer le travail accompli, et susciter une émulation. Les "réseaux Emié", qui mêlent d’anciens conseillers, des attachés de défense et des dignitaires étrangers, naissent ces années-là. Le diplomate a toujours une heure à leur consacrer lorsqu’ils le sollicitent, y compris depuis qu’il dirige la DGSE. A Londres, où il a réussi l’exploit d’être nommé pour un troisième poste d’ambassadeur d’affilée, le maximum étant en principe de deux, il étend son réseau patronal, côtoie Samir Assaf, le n° 2 de HSBC ou Arnaud de Puyfontaine, l’actuel président de Vivendi. Sa prestance très anglo-saxonne y fait merveille. En Algérie, où il officie à partir de 2014, il découvre les difficiles tractations avec les forces sécuritaires pour obtenir la localisation des chefs djihadistes dans le Nord-Mali, frontalier du pays des fennecs. Le 26 juin 2017, c’est un néophyte très informé qui pénètre à l’intérieur de la DGSE, où il a été nommé après l’entretien d’usage avec Emmanuel Macron, et malgré la tentative de certains conseillers de pousser Didier Casas, secrétaire général adjoint de Bouygues Telecom. D’emblée, le diplomate impose son savoir-faire politique ; auprès des journalistes qui écrivent sur les services secrets, il n’a qu’une requête : que sa photo ne figure pas en Une. "Les politiques détestent que les hauts fonctionnaires prennent la lumière", explique-t-il un jour à Etienne Gernelle, le directeur du Point. En mars 2018, Gernelle l’appelle pour le prévenir qu’il mettra tout de même son visage en couverture d’un numéro sur l’espionnage : "Vous avez trop la tête de l’emploi." Un trait que le maître espion prend comme un compliment. A suivre ce mercredi 3 janvier à 18 heures - Episode 2 : le stratège de Mortier. 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bocket Posté(e) le 3 janvier Share Posté(e) le 3 janvier J Guisnel dans le point du 21 decembre met en avant l'exceptionnelle réussite de B Emié: la facilitation de la série du Bureau des légendes. Et aussi un projet de déménagement et une reforme de structure ..(bon mais aussi une trés forte augmentation des effectifs et le renforcement des platformes techniques). Avec un rappel des foirades spectaculaires : inexpliquées (en Afrique) ou parce que zone oubliée (Ukraine) Spoiler Pour sa seconde et probablement dernière intervention à la tête des deux plus grands services de renseignements français, le président de la République Emmanuel Macron a procédé à un jeu de chaises musicales au conseil des ministres mercredi 20 décembre. Le patron du service de contre-espionnage et de la lutte antiterroriste - la direction générale du renseignement intérieur (DGSI) -, le préfet Nicolas Lerner , fait ses cartons pour le boulevard Mortier (Paris, 20e), siège de la maison d'en face, la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Nicolas Lerner sera resté en poste cinquante et un mois, gage de la confiance accordée. Du côté de la DGSI, la surprise ne vient pas du départ de cet énarque de la promotion d'Emmanuel Macron, nommé à ce poste en octobre 2018, mais bien de sa remplaçante. Il s'agit de Céline Berthon , jusqu'alors numéro deux de la DGPN (direction générale de la police nationale). C'est la première fois, dans l'histoire du contre-espionnage français, qu'une femme occupe cette fonction. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a salué cette nomination d'une « policière à la carrière remarquable qui aura à diriger une des administrations les plus sensibles de notre pays ». Cécité en Afrique subsaharienne : Autre très haut fonctionnaire à la longévité remarquable dans sa fonction, l'ambassadeur Bernard Émié, nommé en juin 2017, est demeuré six ans et demi à son poste. C'est très loin du record d'Alexandre de Marenches, en poste de novembre 1970 à juin 1981, mais c'est une jolie deuxième place. Pendant ces années en fonction, cet ancien de postes diplomatiques sensibles (Amman, Beyrouth, Ankara, Londres, Alger) est demeuré dans la discrétion personnelle qui sied à ce poste et n'a accordé que de très rares interviews dans les médias. Dont une au Point, voici quelques mois. Alors que les présidents Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac avaient nourri à l'égard des services spéciaux français, parfois même avant leur prise de fonction, une vive acrimonie, les temps sont aujourd'hui apaisés. François Hollande tout comme Emmanuel Macron n'avaient pas de prévention et n'ont pas eu à subir de scandale. Les discrets pépins de la période Émié ont été passés par pertes et profits. L'aura du partant a pourtant été ternie par plusieurs épisodes. Non qu'il ait personnellement failli, mais le service a collectivement pâti d'avoir multiplié les épisodes de cécité en Afrique subsaharienne. La petite musique du désamour a commencé à suinter de l'Élysée, et d'autres lieux, dès le premier coup d'État au Mali, à l'été 2020. Depuis, les revers se sont multipliés sur ce continent, pourtant le pré carré du service. Depuis des mois, il était acquis que Bernard Émié en ferait les frais. On lui reproche parfois de ne pas avoir cru à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. C'est injuste. Cette région n'a jamais été la spécialité de la DGSE. Américains et Britanniques, qui avaient, eux, correctement informé les gouvernements, avaient de meilleures informations. L'histoire dira un jour pourquoi. L'exceptionnelle réussite du Bureau des légendes : Avec l'arrivée d'un préfet, le départ de Bernard Émié sonne le coup d'arrêt aux nominations d'ambassadeurs à cette fonction. Au début des années Mitterrand, et après l'épisode improbable de la direction de Pierre Marion , le poste avait été attribué à des officiers généraux. D'abord Pierre Lacoste, évincé à la suite de l'affaire Greenpeace, puis René Imbot et enfin François Mermet, qui regarde la période contemporaine d'un oeil avisé , parfois circonspect. Pour solder l'affaire Greenpeace, replacer la DGSE au coeur de l'appareil d'État et lui donner la dimension de grande administration qu'elle méritait, François Mitterrand avait choisi pour lui succéder le préfet Claude Silberzahn. Il sera remplacé par un autre préfet, Jacques Dewatre, qui présentait la particularité d'avoir été officier au SDECE, l'ancien nom de la DGSE, et membre du service Action. Après son départ commence la cohorte des ambassadeurs devenus espions : Jean-Claude Cousseran (2000-2002), Pierre Brochand (2002-2008), Bernard Bajolet (2013-2017) et enfin Bernard Émié (2017-2023) - série seulement interrompue sous Nicolas Sarkozy avec un membre de l'administration préfectorale, Érard Corbin de Mangoux (2008-2013). Au bilan de Bernard Bajolet, on retiendra l'exceptionnelle réussite du Bureau des légendes, puisque c'est lui qui a ouvert les portes au réalisateur Éric Rochant de la très discrète direction du renseignement français. Cette série télévisée a fait beaucoup pour le recrutement des espions et le grand retour de la DGSE dans la communauté nationale. De Bernard Émié, on retiendra plusieurs points qui font consensus : il n'a pas gêné Emmanuel Macron et il a obtenu des augmentations de budgets et d'effectifs - 7 000 membres du personnel - jamais vues. Bernard Émié n'a pas démérité sur de nombreux points sensibles, notamment les interceptions techniques et la lutte informatique active. Il a mis sur les rails un très ambitieux projet de déménagement du siège historique du boulevard Mortier à Vincennes (Val-de-Marne). Et mis sur pied une réforme structurelle du service qu'il remet en bon état de marche à son successeur. On a connu de pires bilans ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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