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il y a 5 minutes, Shorr kan a dit :

revient dans son giron

C'est un peu vite dit, car la Russie et la Géorgie n'ont toujours pas de relations diplomatiques.

https://quincyinst.org/research/the-west-and-georgias-crisis/#executive-summary (17 octobre 2024)

Les affirmations selon lesquelles le parti au pouvoir a pleinement adopté un autoritarisme de type poutinien, ou qu'il est même tombé sous le contrôle direct de la Russie, semblent très exagérées compte tenu de l'histoire récente de la Géorgie en matière de démocratie réelle - bien qu'imparfaite - et des preuves du désir du gouvernement de coopérer avec l'Occident et d'adhérer à l'Union européenne.

https://www.theamericanconservative.com/western-pols-should-stop-meddling-in-georgia/ (12 juin 2025)

Georgia Dream a remporté une élection juste et démocratique en octobre 2024 grâce à son bilan économique depuis 2012.

L'économie de la Géorgie a connu une croissance de 9,4 % en 2024.

La protestation est, bien entendu, un élément vital et sain de toute démocratie. Le 5 juin, près du bâtiment du parlement géorgien à Tblisi, une foule de 200 à 300 manifestants s'est rassemblée avec des drapeaux de l'UE et des banderoles appelant à l'adhésion à l'UE et à des sanctions contre Bidzina Ivanishvili, l'oligarque fondateur du Rêve de Géorgie. C'était une soirée agréable, l'ambiance était détendue et la police était présente, mais à distance et en uniforme normal. Il n'y avait pas de rancœur. Les journalistes étrangers ne se faisaient pas délibérément tirer dessus avec des balles en caoutchouc par des policiers en uniforme.

Malgré cela, comme en Ukraine en 2014, les législateurs américains et européens sont obsédés par l'idée que la Géorgie doit être guérie de l'influence russe et qu'une bonne injection de valeurs occidentales permettra d'y parvenir. La Géorgie, nous dit-on, doit choisir entre la Russie et l'Europe.

Les hommes politiques géorgiens auxquels j'ai parlé ne voulaient pas être coupés de l'Europe. Ils ne voulaient pas non plus servir de prolongement à la politique étrangère désastreuse de l'Occident à l'égard de la Russie, d'une manière qui aurait des conséquences potentiellement dévastatrices pour leur pays.

La Géorgie n'a plus de relations diplomatiques avec la Russie depuis la guerre de 2008. L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud restent sous le contrôle des séparatistes. En juin 2022, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de trois hommes en Ossétie du Sud pour des allégations de crimes de guerre pendant la guerre de 2008. La Géorgie est l'un des 39 États parties qui ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre russes en Ukraine le 2 mars 2022.

Des pans entiers de la population continuent d'éprouver un profond ressentiment à l'égard de la Russie. En traversant Tbilissi, j'ai vu plus d'une fois des graffitis sur les murs avec des slogans tels que « f*** Russia ». Pourtant, le pays présente une image contrastée. J'ai également rencontré des Géorgiens qui, malgré la guerre, ressentent toujours une profonde affinité avec la Russie, façonnée par leur histoire commune et leur foi orthodoxe.

C'est une simplification grossière que de suggérer que la Géorgie est pro-russe simplement parce qu'elle a refusé d'ouvrir un second front face à la Russie après le début de la guerre en Ukraine, y compris en reproduisant les sanctions occidentales. On nous a dit que des fonctionnaires de l'ambassade des États-Unis avaient offert à la Géorgie du matériel au cas où elle déciderait d'ouvrir un front militaire contre la Russie après le début de la guerre en Ukraine en 2022, ce qui est à la fois crédible et terrifiant.

L'Ukraine est un grand pays qui comptait 45 millions d'habitants avant la guerre. La Géorgie est un petit pays de 3,8 millions d'habitants. Quiconque croit que la Géorgie pourrait se défendre contre une invasion de la Russie se berce d'illusions.

Un accord de libre-échange approfondi et complet avec l'UE a simplement permis aux importations européennes d'inonder le marché, sans augmentation notable des exportations géorgiennes vers l'Europe. La Géorgie, qui comptait 5,4 millions d'habitants au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, a perdu un tiers de sa population depuis lors en raison de l'émigration. Les personnes que j'ai rencontrées ont exprimé la crainte que l'adhésion à l'UE n'entraîne une nouvelle fuite des cerveaux. La Géorgie est un petit pays qui essaie de voler de ses propres ailes en adoptant une approche multivectorielle de ses relations. Je suis reparti absolument convaincu qu'elle devrait continuer à le faire et qu'elle devrait résister aux efforts de l'Occident pour la guider sur le même chemin qui a conduit à la dévastation de l'Ukraine.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

C'est un peu vite dit, car la Russie et la Géorgie n'ont toujours pas de relations diplomatiques.

https://quincyinst.org/research/the-west-and-georgias-crisis/#executive-summary (17 octobre 2024)

Les affirmations selon lesquelles le parti au pouvoir a pleinement adopté un autoritarisme de type poutinien, ou qu'il est même tombé sous le contrôle direct de la Russie, semblent très exagérées compte tenu de l'histoire récente de la Géorgie en matière de démocratie réelle - bien qu'imparfaite - et des preuves du désir du gouvernement de coopérer avec l'Occident et d'adhérer à l'Union européenne.

https://www.theamericanconservative.com/western-pols-should-stop-meddling-in-georgia/ (12 juin 2025)

Georgia Dream a remporté une élection juste et démocratique en octobre 2024 grâce à son bilan économique depuis 2012.

Ca, c'est vraiment de la propagande russe pure et dure.

Je t'invite à retrouver les très jolies images de nervis bourrant des urnes en intimidant un vieil assesseur lors de la dernière élection pour bien comprendre.

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Il y a 9 heures, Boule75 a dit :

Ca, c'est vraiment de la propagande russe pure et dure.

Pour avoir séjourné plusieurs fois en Georgie il me semble que le fond de l'article présente un constat et un réalisme pragmatique, plus que de la propagande, mais je peux me tromper. 

A propos de https://www.theamericanconservative.com/western-pols-should-stop-meddling-in-georgia/

 

Modifié par alfabravo
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il y a 41 minutes, alfabravo a dit :

Pour avoir séjourné plusieurs fois en Georgie il me semble que le fond de l'article présente un constat et un réalisme pragmatique, plus que de la propagande, mais je peux me tromper. 

Quel article, celui du Quincy Institute, organe propagandiste maintes fois dénoncé ici ? Mon Dieu ! S'il faut refaire l'exercice... :combatc:

 

Georgia Dream a remporté une élection juste et démocratique en octobre 2024 grâce à son bilan économique depuis 2012.

L'économie de la Géorgie a connu une croissance de 9,4 % en 2024.

L'élection a été truquée. Et le it's the economy stupid est un argument d'une faiblesse insigne tant ce n'est pas le seul motif de vote (dernier exemple : USA, 2024). En prime, c'est contradictoire avec la suite de l'article qui prétend que l'économie géorgienne n'a pas bénéficié de l'ouverture offerte par l'UE. L'afflux d'exilés russes y a contribué énormément, par exemple... Bref : assertion fausse + explication creuse.

La protestation est, bien entendu, un élément vital et sain de toute démocratie. Le 5 juin, près du bâtiment du parlement géorgien à Tblisi, une foule de 200 à 300 manifestants s'est rassemblée avec des drapeaux de l'UE et des banderoles appelant à l'adhésion à l'UE et à des sanctions contre Bidzina Ivanishvili, l'oligarque fondateur du Rêve de Géorgie. C'était une soirée agréable, l'ambiance était détendue et la police était présente, mais à distance et en uniforme normal. Il n'y avait pas de rancœur. Les journalistes étrangers ne se faisaient pas délibérément tirer dessus avec des balles en caoutchouc par des policiers en uniforme.

Le pouvoir, disposant de tous les leviers institutionnels, tolère désormais les manifestations qui ne le dérangent plus (on étouffe l'opposition progressivement) : la belle affaire !

Malgré cela, comme en Ukraine en 2014, les législateurs américains et européens sont obsédés par l'idée que la Géorgie doit être guérie de l'influence russe et qu'une bonne injection de valeurs occidentales permettra d'y parvenir. La Géorgie, nous dit-on, doit choisir entre la Russie et l'Europe.

Obsession ? La Géorgie a quasiment disparu des radars en Occident. Personne ne parle de lui "injecter des valeurs occidentales" ou de faire un choix binaire : il s'agit de lui permettre de se gouverner elle même.
Notez les métaphores médicales ("guérie", "injecter") qui renvoient à la propagande sur les soit-disant biolabs ukrainiens, le SIDA comme invention de la CIA et, n'en doutons pas, suggère un affaiblissement de la race et du sang pur. Diling, diling font les sonnettes complotistes/racistes.

Les hommes politiques géorgiens auxquels j'ai parlé ne voulaient pas être coupés de l'Europe. Ils ne voulaient pas non plus servir de prolongement à la politique étrangère désastreuse de l'Occident à l'égard de la Russie, d'une manière qui aurait des conséquences potentiellement dévastatrices pour leur pays.

"On veut le beurre [main-mise sur la Géorgie] et l'argent du beurre ! (libre commerce, libre circulation, chalets en montagne et yacht à la mer...)" Et la Géorgie doit re-devenir,  comme l'Ukraine et la Biélorussie, un "pays-frère".

La Géorgie n'a plus de relations diplomatiques avec la Russie depuis la guerre de 2008.

Tout passe par un pilotage direct par le biais du parti au pouvoir, beaucoup plus pratique.

L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud restent sous le contrôle des séparatistes.

De milices mafieuses sous contrôle direct russe ; voir Dombass, Transnistrie...

En juin 2022, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de trois hommes en Ossétie du Sud pour des allégations de crimes de guerre pendant la guerre de 2008. La Géorgie est l'un des 39 États parties qui ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre russes en Ukraine le 2 mars 2022.

Gloubiboulga d'insinuations suggérant quoi ? Ah oui : le fameux "l'UE impose des choses à la Géorgie" susurré dans tout le texte.

Des pans entiers de la population continuent d'éprouver un profond ressentiment à l'égard de la Russie. En traversant Tbilissi, j'ai vu plus d'une fois des graffitis sur les murs avec des slogans tels que « f*** Russia ». Pourtant, le pays présente une image contrastée. J'ai également rencontré des Géorgiens qui, malgré la guerre, ressentent toujours une profonde affinité avec la Russie, façonnée par leur histoire commune et leur foi orthodoxe.

D'ailleurs les très nombreux exilés russes ont tout de même été bien accueillis. Quel rapport avec la volonté de ne pas être à la botte de la Russie ? En Europe aussi on aimerait bien être en paix avec la Russie, si seulement elle arrêtait de foutre la grouille. 

C'est une simplification grossière que de suggérer que la Géorgie est pro-russe simplement parce qu'elle a refusé d'ouvrir un second front face à la Russie après le début de la guerre en Ukraine, y compris en reproduisant les sanctions occidentales. On nous a dit que des fonctionnaires de l'ambassade des États-Unis avaient offert à la Géorgie du matériel au cas où elle déciderait d'ouvrir un front militaire contre la Russie après le début de la guerre en Ukraine en 2022, ce qui est à la fois crédible et terrifiant.

"A la fois crédible et terrifiant" : l'IA a reproduit une partie du manuel de propagande dans la phrase :dry:.

L'Ukraine est un grand pays qui comptait 45 millions d'habitants avant la guerre. La Géorgie est un petit pays de 3,8 millions d'habitants. Quiconque croit que la Géorgie pourrait se défendre contre une invasion de la Russie se berce d'illusions.

Exact ! Mais personne (sauf la Russie ?) n'ai jamais imaginé qu'un "second front militaire" puisse être ouvert depuis la Géorgie*. Notons d'ailleurs que seul Moscou (et l’Azerbaïdjan) ont récemment ouvert des "fronts militaires"...

Un accord de libre-échange approfondi et complet avec l'UE a simplement permis aux importations européennes d'inonder le marché, sans augmentation notable des exportations géorgiennes vers l'Europe. La Géorgie, qui comptait 5,4 millions d'habitants au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, a perdu un tiers de sa population depuis lors en raison de l'émigration. Les personnes que j'ai rencontrées ont exprimé la crainte que l'adhésion à l'UE n'entraîne une nouvelle fuite des cerveaux. La Géorgie est un petit pays qui essaie de voler de ses propres ailes en adoptant une approche multivectorielle de ses relations. Je suis reparti absolument convaincu qu'elle devrait continuer à le faire et qu'elle devrait résister aux efforts de l'Occident pour la guider sur le même chemin qui a conduit à la dévastation de l'Ukraine.

Ceux qui le peuvent fuient la Russie, c'est d'la faute de l'UE bien sûr. Vite : un rideau de fer !

J'aime beaucoup l'approche multivectorielle : c'est délicieusement flou mais ça sonne bien. Un peu techno peut-être ? Attendons-nous à la retrouver chez MLP/JLM bientôt.

 

Tu m'excuseras de ne pas aller lire le soit-disant American Conservative : l'URL suggère un contenu similaire et ça n'a rien d'un hasard.

 

* à cet endroit-là je pense que nos correspondants habituels vont nous retrouver la citation d'un type qui l'a suggéré, même si tout le monde l'a trouvé débile. Ça ne change rien au fond : aucun pays ne songe à ouvrir un front militaire anti-russe à partir de la Géorgie. Paranoïa russe auto-entretenue.

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Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

Quel article, celui du Quincy Institute, organe propagandiste maintes fois dénoncé ici ? Mon Dieu ! S'il faut refaire l'exercice... :combatc:

[...]

J'aime beaucoup l'approche multivectorielle : c'est délicieusement flou mais ça sonne bien. Un peu techno peut-être ? Attendons-nous à la retrouver chez MLP/JLM bientôt.

La vraie question ne devrait pas être "est ce de la propagande russe" mais "est-ce approchant d'une certaine réalité de terrain" ?

@alfabravo te dit, si je ne sur interprète pas son propos, que c'est plutôt dans la tendance qu'il a constaté durant ses séjours en Géorgie. Que cette réalité de terrain ne corresponde pas aux faits chiffrés que tu cites est une vraie problématique. Pourtant ce n'est pas pour rien que tout ce qui concerne la psyché et la société humaine ne seront jamais des sciences : tout dépend tellement de point de vue et de prise en compte de paramètre au bon vouloir de l'analyste. 

Il y a toutefois 3 propositions qui découlent de l'article et de ta réaction 

  • il y a un vrai problème pédagogique en Géorgie ne permettant pas l'appréhension de la réalité.
  • il y a un vrai problème d'orientation dans les informations qu'on nous donne, ce qui ne nous permet plus d'alimenter des analyses permettant de comprendre le monde.
  • Obi Wan Kenobi

Pour ta conclusion, je ne comprend pas trop si pour toi JLM/MLP reprendront l'analyse ou le terme "multivectorielle". Ce qui est sûr c'est hors chartre...

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Il y a 10 heures, Boule75 a dit :

Notez les métaphores médicales ("guérie", "injecter") qui renvoient à la propagande sur les soit-disant biolabs ukrainiens, le SIDA comme invention de la CIA et, n'en doutons pas, suggère un affaiblissement de la race et du sang pur. Diling, diling font les sonnettes complotistes/racistes.

En l’occurrence c'est toi qui présente sur ce point un bel exemple de déformation "complotiste/raciste"... 

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Après un avertissement, revenons à l'essentie lpour les aider à dire du bien de la Russie aux voyageurs de passage probablement, un petit florilège des arrestations de ces derniers mois parmi l'opposition :

  • 2024-12-05 : https://www.sudouest.fr/international/europe/georgie-le-pouvoir-jure-d-aneantir-l-opposition-liberalo-fasciste-a-l-aube-d-une-deuxieme-semaine-de-protestations-22410977.php
    "
    Le pouvoir en Géorgie a juré jeudi d’anéantir l’opposition, accusée de « libéralo-fascisme », en pleine vague de manifestations pro-UE qui entre dans sa deuxième semaine et fait face à une répression accrue des autorités.
  • 2025-02-02 : 2 https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/02/en-georgie-deux-representants-de-l-opposition-arretes-lors-d-une-manifestation_6528469_3210.html
    La cheffe de la diplomatie européenne a dénoncé « la répression brutale de manifestants pacifiques, de journalistes et de politiciens », après l’interpellation de Nika Melia, du parti libéral Akhali, libéré dans la nuit, et de Guigui Ougoulava, ancien maire de Tbilissi.
  • 2025-05-30 : 2 (en une semaine) https://www.rfi.fr/fr/europe/20250530-géorgie-arrestation-d-un-deuxième-leader-de-l-opposition-en-une-semaine ;
    En Géorgie, c’est le second politicien de premier rang arrêté en une semaine. Cette fois, c’est Nika Mélia, ex-patron du principal parti d’opposition, le Mouvement national uni, et homme clé de la « Coalition pour le changement », qui a été appréhendé ce 29 mai au soir. Ce 30 mai, il était convoqué devant un tribunal de Tbilissi après son refus de se présenter devant la commission parlementaire créée pour enquêter sur les prétendus crimes du régime précédent, celui de l’ancien président très pro-occidental Mikheïl Saakachvili.
    Une commission présentée par le pouvoir en référence au tribunal de Nuremberg, contre le régime nazi allemand, mais dénoncé par les opposants et les organisations de la société civile comme une mascarade destinée à éliminer toute opposition pro-occidentale. Bidzina Ivanichvili, le milliardaire et homme fort de la Géorgie depuis 2012, ainsi que ses hommes dans le gouvernement, ont promis à plusieurs reprises de faire interdire les partis d’opposition. Et ce, dans un contexte où des Géorgiens manifestent chaque jour depuis plus de six mois contre la dérive pro-russe et dictatoriale du parti au pouvoir
  • 2025-06-13 un troisième en 15 jours donc.

J'en oublie sûrement.

Même parcours que la Biélorussie.

  • Triste 1
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Il y a 5 heures, Boule75 a dit :

2025-05-30 : 2 (en une semaine) https://www.rfi.fr/fr/europe/20250530-géorgie-arrestation-d-un-deuxième-leader-de-l-opposition-en-une-semaine ;
En Géorgie, c’est le second politicien de premier rang arrêté en une semaine. Cette fois, c’est Nika Mélia, ex-patron du principal parti d’opposition, le Mouvement national uni, et homme clé de la « Coalition pour le changement », qui a été appréhendé ce 29 mai au soir. Ce 30 mai, il était convoqué devant un tribunal de Tbilissi après son refus de se présenter devant la commission parlementaire créée pour enquêter sur les prétendus crimes du régime précédent, celui de l’ancien président très pro-occidental Mikheïl Saakachvili.
Une commission présentée par le pouvoir en référence au tribunal de Nuremberg, contre le régime nazi allemand, mais dénoncé par les opposants et les organisations de la société civile comme une mascarade destinée à éliminer toute opposition pro-occidentale. Bidzina Ivanichvili, le milliardaire et homme fort de la Géorgie depuis 2012, ainsi que ses hommes dans le gouvernement, ont promis à plusieurs reprises de faire interdire les partis d’opposition. Et ce, dans un contexte où des Géorgiens manifestent chaque jour depuis plus de six mois contre la dérive pro-russe et dictatoriale du parti au pouvoir

Saakachvili était un tyran. 

Le 09/03/2023 à 22:39, Wallaby a dit :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikheil_Saakachvili#Poursuites_judiciaires

Le 15 août 2017, dans une interview accordée à l'édition ukrainienne de « Observer », Nana Kakabadze, militante géorgienne des droits de l'homme, leader de l'ONG « Anciens prisonniers politiques pour les droits de l'homme » et du mouvement populaire « Justice », a déclaré que, selon elle, les accusations portées par le Bureau du Procureur général géorgien ne reflétaient pas pleinement les crimes commis pendant la présidence de Saakachvili. Selon elle, sous la présidence de Saakachvili, la Géorgie comptait le plus grand nombre de prisonniers au monde. Selon Kakabadze, quand Saakachvili est arrivé au pouvoir il y avait 5700 prisonniers ; un an plus tard ce nombre était de 12000. Pendant toute la durée de la présidence de Saakachvili, elle estime qu'il y aurait eu entre 25000 à 30000 prisonniers. Elle met par ailleurs en avant les tortures de les « traitements inhumains » infligés aux prisonniers. Kakabadze fait également état des cas où les forces de police ont tiré dans la rue sur des « gens innocents », surtout des « jeunes ». Pour sa seule organisation, elle dénombre 150 noms de personnes « tuées là, dans la rue ». Selon Kakabadze, dans la plupart des organisations non gouvernementales indépendantes qu'il a dissoutes, Saakachvili « soudoyait les gens », créait des fonds informels et forçait ses opposants à y transférer leurs fonds. Ces fonds étaient par ailleurs sobrement baptisés « Fonds pour le développement du Bureau du Procureur », « Fonds pour le développement du Ministère de l'intérieur ». En outre, elle accuse Saakachvili d'avoir, pendant sa présidence, organisé et fait prospérer un racket d'état. Kakabadze détaille ainsi l'impressionnant système mis en place permettant de procéder rapidement à la création d'entreprises, placé sous la coupe de Saakachvili et son équipe. « Seules trois ou quatre personnes contrôlaient tout ».

https://www.nouvelobs.com/monde/20131029.OBS3145/georgie-le-depart-de-saakachvili-la-fin-d-un-systeme-brutal-et-repressif.html (29 octobre 2013)

Charles Urjewicz, historien spécialiste de la Géorgie

On imagine mal le ressenti des Géorgiens vis-à-vis de Saakachvili et son équipe et leur volonté de les voir payer pour les crimes commis. Beaucoup de gens ont été touchés par ce système brutal et répressif qui s'était abattu sur les Géorgiens durant ces dernières années, en particulier dans le monde de l'économie ou contre de pauvres gens qui avaient commis des fautes mineures mais se retrouvaient en prison.

Le pouvoir aujourd'hui freine les pulsions de vengeance qui émanent d'une partie très large de la population.

Salomé Zourabichvili a refusé à plusieurs reprises de le gracier.

Le 05/06/2024 à 14:13, Wallaby a dit :

ttps://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-05-29/georgia-veto-law-agents-rejected

Dans la situation actuelle, une marge de manœuvre s'ouvre pour la présidente géorgienne. Zourabichvili, qui est en conflit avec le gouvernement et s'oppose fermement à la nouvelle loi, s'est en même temps positionnée loin de l'opposition traditionnelle. Par exemple, elle a refusé à plusieurs reprises de gracier l'ancien président Mikheil Saakashvili (le Mouvement national uni qu'il a fondé est le parti d'opposition le plus puissant). Cela a renforcé sa crédibilité aux yeux des manifestants.

 

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  • 3 weeks later...

https://jamestown.org/program/italys-approach-to-georgia-stirs-controversy/ (2 juillet 2025)

La multiplication des contacts bilatéraux entre l'Italie et le gouvernement du Rêve géorgien contraste fortement avec le scepticisme général de l'UE à l'égard du recul démocratique de Tbilissi.

L'inauguration du nouveau consulat de Géorgie à Milan le 10 juin a ravivé la controverse sur la position de plus en plus accommodante de l'Italie envers le parti au pouvoir, le Rêve géorgien (1tv.ge, 10 juin). Ce geste souligne la divergence de Rome par rapport au consensus de l'UE sur le recul démocratique de Tbilissi (voir EDM, 17 octobre 2024, 7 mai, 4 juin). Kakhaber « Kakha » Kaladze, actuellement maire de Tbilissi et secrétaire général du Rêve géorgien, a assisté à la cérémonie en compagnie du premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze et du ministre des affaires étrangères Maka Botchorishvili. Kaladze s'est fait connaître en tant que joueur de football pour l'AC Milan et l'équipe nationale géorgienne, et il entretient des liens étroits avec l'Italie.

Nona Mikhelidze, universitaire géorgien basé en Italie et chercheur principal à l'Istituto Affari Internazionali, a critiqué Sala pour sa rencontre avec Kaladze. D'autres observateurs ont également souligné la contradiction flagrante dans le fait que Sala s'engage avec un gouvernement accusé de violer les droits de l'homme qu'il prétend défendre (Milano Today, 12 juin ; La Valigia Blu, 17 juin). Malgré son rôle institutionnel, Sala ne doit pas être considéré comme aligné sur le gouvernement actuel de Rome. Même s'il est élu de manière indépendante, M. Sala représente la coalition de centre-gauche, qui comprend les partis actuellement dans l'opposition au Parlement italien. Son approche est toutefois cohérente avec la position plus générale adoptée par l'Italie à l'égard de la Géorgie au cours des derniers mois.

Le 28 mai, le vice-ministre italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Edmondo Cirielli, a rencontré son homologue géorgien, George Zurabashvili, et a souligné « la nécessité d'un dialogue franc et constructif » entre la Géorgie, l'Union européenne et l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) (ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, 28 mai).

L'Italie n'est pas tout à fait la seule à maintenir le dialogue avec Tbilissi. L'Autriche, la Hongrie et la Slovaquie ont adopté des positions similaires (voir EDM, 16 juin).

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  • 1 month later...
Le 09/07/2025 à 13:02, Wallaby a dit :

https://jamestown.org/program/italys-approach-to-georgia-stirs-controversy/ (2 juillet 2025)

La multiplication des contacts bilatéraux entre l'Italie et le gouvernement du Rêve géorgien contraste fortement avec le scepticisme général de l'UE à l'égard du recul démocratique de Tbilissi.

L'inauguration du nouveau consulat de Géorgie à Milan le 10 juin a ravivé la controverse sur la position de plus en plus accommodante de l'Italie envers le parti au pouvoir, le Rêve géorgien (1tv.ge, 10 juin). Ce geste souligne la divergence de Rome par rapport au consensus de l'UE sur le recul démocratique de Tbilissi (voir EDM, 17 octobre 2024, 7 mai, 4 juin). Kakhaber « Kakha » Kaladze, actuellement maire de Tbilissi et secrétaire général du Rêve géorgien, a assisté à la cérémonie en compagnie du premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze et du ministre des affaires étrangères Maka Botchorishvili. Kaladze s'est fait connaître en tant que joueur de football pour l'AC Milan et l'équipe nationale géorgienne, et il entretient des liens étroits avec l'Italie.

Nona Mikhelidze, universitaire géorgien basé en Italie et chercheur principal à l'Istituto Affari Internazionali, a critiqué Sala pour sa rencontre avec Kaladze. D'autres observateurs ont également souligné la contradiction flagrante dans le fait que Sala s'engage avec un gouvernement accusé de violer les droits de l'homme qu'il prétend défendre (Milano Today, 12 juin ; La Valigia Blu, 17 juin). Malgré son rôle institutionnel, Sala ne doit pas être considéré comme aligné sur le gouvernement actuel de Rome. Même s'il est élu de manière indépendante, M. Sala représente la coalition de centre-gauche, qui comprend les partis actuellement dans l'opposition au Parlement italien. Son approche est toutefois cohérente avec la position plus générale adoptée par l'Italie à l'égard de la Géorgie au cours des derniers mois.

Le 28 mai, le vice-ministre italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Edmondo Cirielli, a rencontré son homologue géorgien, George Zurabashvili, et a souligné « la nécessité d'un dialogue franc et constructif » entre la Géorgie, l'Union européenne et l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) (ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, 28 mai).

L'Italie n'est pas tout à fait la seule à maintenir le dialogue avec Tbilissi. L'Autriche, la Hongrie et la Slovaquie ont adopté des positions similaires (voir EDM, 16 juin).

Et deux mois plus tard, comme prévu par certains qui se sont fait traiter de cons complotistes : https://www.rfi.fr/fr/europe/20250903-géorgie-le-parlement-ouvre-la-voie-à-l-interdiction-de-tous-les-partis-d-opposition

Géorgie: le Parlement ouvre la voie à l'interdiction de tous les partis d'opposition

Toute opposition politique est désormais illégale en Géorgie : mercredi 3 septembre, le Parlement géorgien a adopté un rapport qui interdit les partis d'opposition. Alors que les manifestations contre Rêve géorgien, la formation pro-russe au pouvoir accusée de dérive autoritaire, se poursuivent de façon quotidienne, la répression va crescendo dans le pays où toutes les voix dissonantes sont réprimées.

 

Ca me rappelle le torchon du Quincy Institute que tu avais posté et qui m'a valu des points pour spamming.

 

Mais ! Tout va bien car il n'y a officiellement "pas de relations diplomatiques entre la Géorgie et la Russie" (donc la Russie n'y est pour rien, évidemment) et car l'adhésion à l'UE est toujours à l'ordre du jour (non).

 

Pauvres Géorgiens : ils ont pourtant accueilli beaucoup de russes qui fuyaient la guerre.

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à l’instant, g4lly a dit :

Comme quoi même les gentils russes sont des méchants russes...

C'est surtout : quelle était la proportion de méchants parmi les gentils ? (ce qui est purement spéculatif mais donne à réfléchir sur tous les russes encore accueillis par chez nous ces temps-ci).

Edit : Israël aussi a accueilli beaucoup de russes a une époque ; est-ce que ça a joué ensuite dans la politique israélienne ?

Modifié par Boule75
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il y a 6 minutes, Boule75 a dit :

C'est surtout : quelle était la proportion de méchants parmi les gentils ? (ce qui est purement spéculatif mais donne à réfléchir sur tous les russes encore accueillis par chez nous ces temps-ci).

Edit : Israël aussi a accueilli beaucoup de russes a une époque ; est-ce que ça a joué ensuite dans la politique israélienne ?

Les affres de l'immigration...

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il y a 32 minutes, Boule75 a dit :

C'est surtout : quelle était la proportion de méchants parmi les gentils ? (ce qui est purement spéculatif mais donne à réfléchir sur tous les russes encore accueillis par chez nous ces temps-ci).

Edit : Israël aussi a accueilli beaucoup de russes a une époque ; est-ce que ça a joué ensuite dans la politique israélienne ?

Le fait qu'il y ait - de mémoire - environ un million de citoyens israéliens plus ou moins d'origine russe ou ex-soviétique ? Oh oui.

Le PM actuel s'entend fort bien avec la Russie pour beaucoup de choses mais aussi parce que ces immigrés ont un poids électoral plus que significatif.

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il y a une heure, Boule75 a dit :

Puisque tu mentionnes cet article de RFI, il faut peut-être rappeler que contrairement à ce qu'il sous-entend, le fait que la guerre russo-géorgienne ait été déclenchée par la Géorgie n'est pas une vulgaire "thèse du Kremlin" certaines thèses du Kremlin comme celle qui affirme que c'est le président pro-européen en poste en 2008, Mikheïl Saakachvili, qui est en grande partie responsable de l'invasion russe de l'époque

Puisque cela a été affirmé dans le rapport d'Heidi Tagliavini et Uwe Schramm pour l'Union Européenne :

Le 19/10/2022 à 11:59, Wallaby a dit :

La principale chose à dire de la Géorgie, c'est que c'est Saakachvili l'agresseur :

https://www.nytimes.com/2008/11/07/world/europe/07georgia.html

Les comptes rendus disponibles d'observateurs militaires indépendants sur le début de la guerre entre la Géorgie et la Russie cet été remettent en question l'affirmation de longue date de la Géorgie selon laquelle elle agissait de manière défensive contre une agression séparatiste et russe.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxième_guerre_d'Ossétie_du_Sud#Réactions_européennes

Une mission d'enquête internationale indépendante sur le conflit en Géorgie est mise en place par l'Union européenne, dirigée par la diplomate suisse Heidi Tagliavini, qui fut représentante du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie et l'Abkhazie de 2002 à 2006, secondée par Uwe Schramm (de), ancien ambassadeur allemand auprès de la Géorgie. L'ancien ministre des Affaires étrangères allemand Joschka Fischer est conseiller de cette commission. Cette mission devait initialement rendre son rapport en juillet 2009, mais la date est repoussée à septembre 2009. Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le rapport en cours d'écriture en mars 2009 montrerait que M. Saakachvili aurait planifié l'attaque avant le 7 août, infirmant sa ligne de défense avancée à partir du 9 août, selon laquelle la Géorgie n'aurait que réagi à une agression russe. Ceci est confirmé à la sortie du rapport qui accuse la Géorgie d'avoir déclenché un violent conflit pour s'emparer de l'Ossétie du Sud, sans pour autant exempter la Russie, accusée d'avoir soufflé sur les braises dans les semaines précédentes et d'être intervenue au-delà de l'Ossétie du Sud.

Et n'oublions pas quel genre de régime était le régime Saakachvili

Le 30/05/2022 à 19:06, Wallaby a dit :

https://www.nouvelobs.com/monde/20131029.OBS3145/georgie-le-depart-de-saakachvili-la-fin-d-un-systeme-brutal-et-repressif.html (29 octobre 2013)

Charles Urjewicz, historien spécialiste de la Géorgie

On imagine mal le ressenti des Géorgiens vis-à-vis de Saakachvili et son équipe et leur volonté de les voir payer pour les crimes commis. Beaucoup de gens ont été touchés par ce système brutal et répressif qui c'était abattu sur les Géorgiens durant ces dernières années, en particulier dans le monde de l'économie ou contre de pauvres gens qui avaient commis des fautes mineures mais se retrouvaient en prison.

Le pouvoir aujourd'hui freine les pulsions de vengeance qui émanent d'une partie très large de la population.

À tel point que la présidente Salomé Zourabichvili a refusé à plusieurs reprises de le gracier.

Le 05/06/2024 à 14:13, Wallaby a dit :

ttps://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-05-29/georgia-veto-law-agents-rejected

Dans la situation actuelle, une marge de manœuvre s'ouvre pour la présidente géorgienne. Zourabichvili, qui est en conflit avec le gouvernement et s'oppose fermement à la nouvelle loi, s'est en même temps positionnée loin de l'opposition traditionnelle. Par exemple, elle a refusé à plusieurs reprises de gracier l'ancien président Mikheil Saakashvili (le Mouvement national uni qu'il a fondé est le parti d'opposition le plus puissant). Cela a renforcé sa crédibilité aux yeux des manifestants.

Modifié par Wallaby
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Il n'empêche que quand il a été indiqué ici ou là que la Géorgie risquait fort de virer... disons vers une démocratie autoritaire (ne fâchons personne), il a été indiqué tout aussi rapidement que non, ce n'était pas vrai et que le ton employé était alarmiste.

Quant au dialogue souhaité par le vice-ministre Cirielli, je crains qu'il ne soit pas encore allé bien loin. 

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https://georgiatoday.ge/georgia-reaffirms-support-for-ukraine-on-independence-day/ (25 août 2025)

La Géorgie réaffirme son soutien à l'Ukraine à l'occasion de la fête de l'indépendance

À l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Ukraine, la Géorgie a adressé ses sincères félicitations au peuple ukrainien, lui souhaitant paix, stabilité et prospérité, peut-on lire dans une déclaration du ministère des affaires étrangères.

« Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et réaffirmons notre soutien indéfectible à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine », indique le communiqué.

L'Ukraine a célébré hier le 34e anniversaire de son indépendance.

 

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https://carnegieendowment.org/russia-eurasia/politika/2025/06/georgia-new-way-europe?lang=en (12 juin 2025)

Pour sa part, l'Occident n'est pas encore tout à fait disposé à se passer de son seul allié fiable dans le Caucase du Sud, même si l'intérêt qu'il lui porte a diminué par rapport au début des années 2000. Ni Washington ni Bruxelles ne sont pressés de prendre des mesures radicales telles que la suspension de l'exemption de visa ou l'imposition de sanctions sectorielles, notamment parce qu'il n'y a aucune garantie que de telles mesures drastiques conduisent à un changement de cap ou à un changement de régime. L'opposition géorgienne est fragmentée, manque de leaders charismatiques et n'a pas de stratégie claire.

D'une certaine manière, cette situation arrange l'UE. Les ressources de l'Union sont actuellement concentrées sur le soutien à l'Ukraine et la résolution des problèmes intérieurs, ce qui signifie qu'il n'y a pas de marge de manœuvre pour offrir à la Géorgie une aide économique importante ou une voie directe vers l'adhésion. Les tendances conservatrices du Rêve géorgien sont une excuse commode pour ne pas essayer de donner un nouveau souffle aux perspectives d'intégration de la Géorgie dans l'UE. Et la mort de ces aspirations peut facilement s'expliquer par le recul autoritaire du pays.

Quoi qu'il en soit, une rupture totale des relations entre la Géorgie et l'UE ne semble pas être à l'ordre du jour. Un tel refroidissement des liens est typique de la périphérie européenne, où l'optimisme initial à l'égard du projet européen tend à s'estomper au profit du pragmatisme. C'est ce qui s'est passé avec la Turquie, la Serbie et d'autres pays des Balkans.

Une nouvelle période de lune de miel entre la Géorgie et l'Occident n'est possible que si le Rêve géorgien commence à paraître politiquement vulnérable ou si l'importance stratégique de la Géorgie s'accroît soudainement. Pour l'instant, ces deux scénarios semblent peu probables.

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Ca s'paluche sec mais en pratique c'est une resucée de la Biélorussie. Adieu, Géorgie, donc !

Bientôt les troupes russes pour "ramener l'ordre et la démocratie", puis les armes nucléaires, ce qui fera grand plaisir à la Turquie, n'en doutons pas.

Modifié par Boule75
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Interdiction des partis d'opposition

Géorgie: le Parlement ouvre la voie à l'interdiction de tous les partis d'opposition

Toute opposition politique est désormais illégale en Géorgie : mercredi 3 septembre, le Parlement géorgien a adopté un rapport qui interdit les partis d'opposition. Alors que les manifestations contre Rêve géorgien, la formation pro-russe au pouvoir accusée de dérive autoritaire, se poursuivent de façon quotidienne, la répression va crescendo dans le pays où toutes les voix dissonantes sont réprimées.

https://www.rfi.fr/fr/europe/20250903-géorgie-le-parlement-ouvre-la-voie-à-l-interdiction-de-tous-les-partis-d-opposition

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https://jamestown.org/program/georgian-dream-moves-away-from-north-atlantic-treaty-organization-aspirations/ (18 juin 2025)

Le gouvernement géorgien du Rêve a annoncé qu'il supprimerait le 1er juillet le « Centre d'information sur l'OTAN et l'UE », créé en 2005 par le précédent gouvernement géorgien pro-occidental pour sensibiliser le public aux valeurs occidentales et populariser l'idée de l'adhésion du pays à l'Union européenne et à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) (Interpressnews, 4 juin). Cette décision a incité le bureau de liaison de l'OTAN en Géorgie à publier une brève déclaration le 9 juin, réaffirmant l'engagement de l'OTAN à l'égard de la décision du sommet de Bucarest de 2008 de faire de la Géorgie un membre de l'OTAN (Facebook/NATO in Georgia, 9 juin). Après l'arrivée au pouvoir de Rêve géorgien en 2012, la question de l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN a progressivement disparu, car elle était considérée comme une source d'irritation potentielle pour Moscou. Pendant son mandat, le Rêve géorgien a mis en avant l'adhésion à l'UE, reléguant l'adhésion à l'OTAN à l'arrière-plan. Cependant, parallèlement à l'intensification de sa politique agressive à l'égard de l'Union européenne, Rêve géorgien a progressivement commencé à intégrer le thème de l'OTAN dans sa rhétorique anti-occidentale.

Le 10 juin, le président du Parlement géorgien, Shalva Papuashvili, a commenté la déclaration du 9 juin du bureau de l'OTAN en Géorgie :

Une déclaration, c'est bien, mais personne ne peut protéger la sécurité d'un pays avec une déclaration, et nous l'avons vu dans l'exemple de l'Ukraine, au sujet de laquelle de nombreuses déclarations sont faites, mais tout le monde comprend que la protection la plus efficace est le parapluie nucléaire de l'OTAN et non les déclarations des bureaux de l'OTAN (1tv.ge, 10 juin).

En 2023, Irakli Garibashvili, alors Premier ministre de Géorgie, a déclaré que le désir de Kiev de rejoindre l'OTAN était la raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie (Civil Georgia, 30 mai 2023). Le Rêve géorgien a indirectement accusé l'OTAN d'avoir provoqué l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie et a démontré son scepticisme à l'égard de la question de l'intégration dans l'OTAN. En raison de ce commentaire, Garibashvili, considéré comme un « invité indésirable », n'a pas été invité au sommet de l'OTAN à Vilnius en juillet 2023 (Tabula.ge, 12 juillet 2023).

En 2024, l'actuel Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a déclaré qu'« à l'heure actuelle, l'OTAN n'a pas pour mission de s'étendre », justifiant ainsi sa politique passive à l'égard de l'OTAN auprès de sa population et signalant sa loyauté envers le Kremlin (Tvpirveli.ge, 22 juillet 2024). Le scepticisme de Kobakhidze en juillet 2024 concernant l'expansion de l'OTAN a toutefois été précédé par la visite officielle du secrétaire général de l'OTAN de l'époque, Jens Stoltenberg, en Géorgie en mars 2024, au cours de laquelle les perspectives d'expansion de l'OTAN, y compris à travers la Géorgie, ont été soulignées (ministère géorgien des Affaires étrangères, 19 mars 2024). Malgré la visite d'un haut fonctionnaire de l'OTAN en Géorgie en mars 2024, Kobakhidze n'a pas été invité à participer au sommet du 75e anniversaire de l'OTAN à Washington, D.C., du 9 au 11 juillet 2024. 

Fin mai, les médias géorgiens ont rapporté que lors de la session de printemps de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN qui s'est tenue à Dayton, Ohio, du 23 au 26 mai, et pour la première fois dans l'histoire du parlementarisme géorgien, les droits de vote ont été retirés à la Géorgie et la participation de la délégation parlementaire géorgienne, qui ne comprenait que des représentants du Rêve géorgien, a été limitée (Tabula.ge, 30 mai). Le Rêve géorgien a confirmé aux médias locaux le 18 juin que Kobakhidze n'avait pas reçu d'invitation à participer au sommet de l'OTAN prévu les 24 et 25 juin à La Haye (Tvpirveli.ge ; Business Media, 18 juin).

Le ministre des Affaires étrangères du Rêve géorgien, Maka Bochorishvili, insiste sur le fait que le pays fait tout ce qui est en son pouvoir pour s'intégrer dans les structures euro-atlantiques (1tv.ge, 10 juin). On a cependant appris en mai que la direction générale de l'intégration européenne avait été supprimée au sein du ministère géorgien des affaires étrangères (Interpressnews, 1er mai). Rêve géorgien a également supprimé le Bureau du ministre d'État de Géorgie pour l'intégration européenne et euro-atlantique en 2017 (Gouvernement de Géorgie, 13 novembre 2017). Ce ministère a été créé en 2004, en même temps que l'intégration de la Géorgie dans la politique de voisinage de l'UE, et était considéré comme un élément essentiel de l'européanisation du pays.

Récemment, M. Kobakhidze a comparé le Parlement européen au Soviet suprême de l'Union soviétique. Le chef de l'une des commissions parlementaires géorgiennes, Irakli Zarkua, a qualifié l'Union européenne d'organisation impuissante à laquelle personne ne veut adhérer, alors que certains pays, au contraire, veulent la quitter (Formulanews.ge, 1er mai ; Interpressnews, 5 juin). Mariam Lashkhi, membre du Parlement géorgien, a qualifié d'erreur la perception de l'Union européenne comme une fin, en particulier chez les jeunes du pays. Lashkhi souligne que le bien-être socio-économique devrait être une fin en soi pour la Géorgie, et que l'Union européenne n'est que l'un des principaux moyens d'atteindre ce bien-être (Facebook/Tabula, 5 mai).

Le Rêve géorgien s'inquiète du fait que, malgré une campagne de désinformation anti-européenne agressive, la majorité de la population du pays reste favorable à l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne. Les résultats d'un sondage Eurobaromètre - une enquête d'opinion publique régulièrement menée pour le compte de la Commission européenne - publiés au début du mois de mai, indiquent cependant que la confiance des résidents géorgiens dans l'Union européenne a diminué de 9 % par rapport à l'automne 2024. Au cours de l'année écoulée, elle a diminué de 17 % (EU Eurobaromètre 103, mai 2025). Selon l'Eurobaromètre, au printemps 2024, la confiance de la population géorgienne dans l'Union européenne était de 66 %, mais au printemps 2025, elle était tombée à 49 % (EU Eurobaromètre 103, mai 2025).

Le 4 juin, les médias locaux ont publié les résultats d'une autre enquête sociologique menée par une autre campagne de recherche locale. Selon cette enquête, 80,3 % des personnes interrogées soutiennent l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, 74,2 % considèrent que l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne est utile, 77,3 % sont sûres que la Géorgie bénéficiera de nombreux avantages en coopérant avec l'Union européenne, et 65,8 % accueillent favorablement l'introduction de la législation de l'UE en Géorgie. (Facebook/TVFormula, 4 juin).

Les médias de propagande du Rêve géorgien font tout leur possible pour discréditer l'Union européenne. Les médias font une large publicité à une série de programmes télévisés intitulée « Le déclin de l'Europe » sur les réseaux sociaux, ainsi que dans tous les communiqués de presse et les reportages télévisés spéciaux qui informent les téléspectateurs de la crise migratoire dans l'Union européenne, des difficultés socio-économiques dans les pays de l'UE et du début de la soi-disant dictature LGBT+ en Europe.

Le 18 juin, Kobakhidze a affirmé que l'OTAN rendait les relations OTAN-Géorgie passives, déclarant que « ce n'est pas notre décision, pour eux ce n'est pas une priorité » (Tvpirveli.ge, 18 juin). A ce stade, le processus d'intégration de la Géorgie dans l'Union européenne a déjà été mis à mal, la Pologne et les pays baltes demandent déjà la suspension du régime d'exemption de visa pour les citoyens géorgiens, et l'ambassadeur de l'UE en Géorgie déclare que l'élargissement de l'UE à la Géorgie est dans une impasse, et qu'elle pourrait perdre cette chance historique (1tv.ge, 3 avril ; YouTube/@DonaldTusk, 11 juin ; Interpressnews, 12 juin).

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